Loreley Freilichtbühne, Auf der Loreley, St.
Goarshausen (56346) Rheinland-Pfalz – Allemagne
https://www.nightoftheprogfestival.com/en/lineup/
L'allégresse
qui anime habituellement les festivaliers chaque année est cette fois teintée
d'amertume. Le 26 septembre 2023
un message officiel de Winfried Völklein,
le père du festival, a informé les festivaliers de la fin de ce formidable
festival annuel. (Je retranscris à la fin
du présent récit ledit message).
Cet
infanticide est d'autant plus douloureux que depuis 2006, ce merveilleux
festival a toujours su proposer des programmations éclectiques, parfois mêmes
surprenantes mais apportant toujours de quoi satisfaire notre soif d'harmonies
torturées, de mélodies enivrantes, de syncrétisme musical, et de rythmes
syncopés. La Sagesse populaire prétend qu'il y a une fin à tout. Certes, on
peut en convenir, mais notre passion est-elle compatible avec la sagesse ? Les
grands enfants que sont les mélomanes du rock progressif peineront à combler ce
vide abyssal. D'autant plus que personnellement, avec ma modeste cinquième participation depuis 2018, je
n'aurai ainsi assisté hélas qu'à 18%
des éditions…
Winfried
Völklein et son équipe, nous propose
désormais une croisière en méditerranée, dès septembre 2026. Le concept est certes
intéressant. Il y a encore quelques années, je n'aurais pas caché mon enthousiasme.
Mais, à l'aune du contexte économique et écologique actuel, je ne suis pas sûr
que le concept attire les festivaliers du Loreley, compte tenu du surcoût plus
que probable, de l'éloignement géographique (terminées les sept petites heures de routes !), de son calendrier,
mais aussi (et surtout ?) de la valeur environnementale (sauf avec un bateau écoresponsable, ce qui à ce jour est de l'ordre de
la science-fiction !) … Bref, attendons déjà de voir le prix et la
programmation, avant de contourner éventuellement ses scrupules écologistes…
En
attendant une improbable résurrection, les pieux pèlerins vont se gaver goulûment
pendant trois jours d'une orgie de Musique, de Paix et d'Amour. Oui, j'ose le
parallèle avec Woodstock (Music, Peace
& Love). Car cette XVIIième
et ultime édition propose encore une
programmation très attractive, internationale et éclectique, avec deux groupes
de plus que l'an dernier ; Vingt-et-un groupes
représentant dix nationalités (six de
Grande-Bretagne, trois de Suède, deux de Pologne, deux de Norvège,
deux des Etats-Unis, deux de France, un des Pays-Bas, un d'Allemagne,
un d'Espagne, et un du Canada). J'ai déjà assisté aux concerts
antérieurs de douze de ces groupes, mais le reste de l'affiche répond à mon vœu
de découvertes et de surprises. Les écoutes préalables de celles-ci ne
m'inspirent pas ou très peu de rejet a priori.
Dans
ce cadre idyllique, romantique et champêtre exceptionnel, je considère a priori
que cette dernière fête s'annonce mémorable au regard de la prestigieuse
affiche. C'est la raison pour laquelle, avec ma P'tite Fée nous avons l'immense
plaisir d'être accompagnés par mes deux fils Sam et Julien ; je suis heureux
qu'ils mesurent par eux-mêmes combien cet évènement sera regretté…
Notre
pèlerinage annuel se conforme à ses rites, qui vont nous manquer ; cela débute
par une étape brassicole à l'Abbaye d'Orval,
qui est situé à mi-chemin de notre parcours, dans les Ardennes belges. Puis, nous
sillonnons les campagnes teutonnes jusqu'au bord du Rhin. Le sentiment de vacances s'accroit lorsque, à Sankt Goar,
nous embarquons sur un bac pour traverser le fleuve (moyennant 10,90 €).
Débarqués à Sankt Goarshausen, nous filons vers Kamp-Bornhofen, sur une
douzaine de kilomètres. Nous atteignons ainsi notre hôtel Wagner où notre microcosme d'amis mélomanes se reconstitue en fin
de journée ! Les émotions débutent. Rassemblés autour d'une table à la terrasse
de l'hôtel, ceux de nos amis qui sont déjà arrivés lancent une chaleureuse et
bruyante acclamation de bienvenue ! Acclamation encore amplifiée par celle
d'une troupe de jeunes musiciens anglais de Liverpool ! Que la fête commence !!
Nous
commandons une première weisse bier,
bien méritée après notre longue route et tant d'émotions !
Pour notre première soirée, nous écartons l'option du "Warm-Up Party" proposée par le festival, pour lui préférer un repas convivial au restaurant situé juste en face de notre hôtel. Outre mes deux fils Samuel et Julien, et ma P'tite Fée, nous nous rassemblons au restaurant Das Kleine Wirtshaus en compagnie de Xavier et Véronique, Jean-Luc et Isabelle, Hervé et Jacqueline, Fiona et Zôlt, Pascal et Valérie, Stephen, Michel, Philippe, Catherine, ainsi que nos deux nouveaux amis québécois François et Jean. Nous retrouverons bien d'autres amis mélomanes le lendemain !
Pour
rappel, cet évènement a pour cadre le magnifique amphithéâtre en plein air de Loreley, près de
Saint-Goarshausen, en Rhénanie-Palatinat. L'édifice se trouve tout à côté du
rocher de la Loreley, au milieu du Haut-Rhin-Moyen, inscrit au patrimoine
mondial de l'UNESCO. Le site indique
une capacité de près de 5 000 spectateurs pouvant s'assoir sur des
gradins en pierre. Il est également possible d'assister aux concerts depuis les
pelouses de la colline, en surplomb de l'amphithéâtre. Le lieu accueille notamment
des concerts de rock et de pop. D'ailleurs, c'est un groupe de rock progressif
qui a été le premier à y jouer : GENESIS en 1976 !
En cinq
participations, je n'avais jamais constaté une telle une affluence ! Il serait
intéressant de connaitre le nombre journalier d'entrée, mais cela restera
encore un secret. Les places assises en gradins étant toutes occupées, reste à
évaluer le nombre de festivaliers répartis sur la colline… Le petit espace de
fosse étant occupé alternativement.
VENDREDI 19 JUILLET 2024
Temps ensoleillé, les quelques passages nuageux ne
nous aurons pas épargnés les premiers coups de soleil. La chaleur s'avèrera une
nouvelle fois intense dans cette étuve.
Après
un costaud petit déjeuner, nous partons vers 11h30 vers le site, afin de nous garantir
une bonne place dans la file d'attente. Nous sommes tellement obsédés (excités)
par ce premier objectif, qu'avant d'arriver à la voiture, je réalise avoir oublié
mes enfants à l'hôtel ! C'est un paradoxe, alors que depuis des mois je cogite pour
imaginer notre bonheur d'être ensemble à cet événement !
A 13h15, soit une heure plus tôt que l'an
dernier, l'ouverture des grilles lance le départ d'une course effrénée
pour réserver le meilleur emplacement possible à notre nombreux groupe.
Aussitôt
arrivés, nous allons à l'échoppe officielle pour nous procurer l'indispensable
t-shirt de cet ultime festival, dont le prix demeure raisonnable ; 30€.
C'est à INHALO qu'incombe la
redoutable responsabilité d'ouvrir cette édition finale de Night Of The Prog
Festival en ce vendredi 19 juillet 2024. Tâche d'autant plus ingrate que, comme
d'habitude hélas, une bonne part de l'auditoire tarde à arriver en ce début d'après-midi…
14h00 : INHALO.
(PAYS-BAS)
https://inhaloband.com/
https://www.youtube.com/@inhalo
Ce quatuor néerlandais vante une
approche diversifiée du rock progressif et alternatif. Leur premier album,
intitulé "Sever", est paru
chez Construction Records le 29 juillet
2022. Même si les récompenses n'engagent que ceux qui les décernent, notons
toutefois que l'album a reçu le "Prog
Award 2022" de IO-Pages, le "Eremetaal"
de Aardschok Magazine et le "Album
Of The Week" de Heaven Magazine. Je dois reconnaitre que ce que
j'écoute en préalable sur YouTube me séduit beaucoup ; reste à vérifier ce que
cela donne sur scène…
Ce groupe néerlandais se compose de
Fons Herder (chant), Roy Willems (guitare), Susana Raya (guitare), Peter Cats (basse) et Pepijn Gros (batterie).
Je ne
connaissais absolument pas leur existence avant leur programmation à ce
festival.
Il est souvent un peu difficile de
se concentrer sur les premiers valeureux artistes du Festival. Nonobstant, sans
parvenir à me transcender, je parviens toutefois à apprécier leur performance
qui propose une musique diversifiée, dans un mélange harmonieux de sérénité et
de férocité contenue. Quelques segments m'évoquent agréablement TOOL. D'autres,
m'ont semblé un peu moins convaincants. En bref, ce fut un sympathique hors
d'œuvre, pour un festin qui s'annonce orgiaque !
Fait notable, le morceau "Secret Isle", extrait de l'album du
défunt groupe néerlandais A LIQUID LANDSCAPE "Nightingale Express" paru en 2012, permet à Fons Herder de
rappeler cette période de son parcours.
Parmi
les huit titres, six sont
issus du récent opus Sever (2022).
PROGRAMME
Subterfuge (Sever, 2022)
Sisyphean (Sever, 2022)
Pretenders (Sever, 2022)
Mantra (?)
Secret Isle (reprise
de Nightingale Express, A LIQUID
LANDSCAPE, 2012)
Mirror Door (Sever, 2022)
Last Vestige (Sever, 2022).
15h15 : CHEETO’S
MAGAZINE. (ESPAGNE)
https://cheetosmagazine.bandcamp.com/album/amazingous
https://www.youtube.com/@cheetosmagazine
Notons que Cheeto's Magazine avait
été prévu sur l'affiche du Festival de 2020, puis sur celle de 2021, qui avaient
été annulés à cause de la Pandémie ; ce n'est que justice de les accueillir
pour cette ultime occasion !
Fondé en 2004, Cheeto's Magazine qui se définit comme un groupe de rock progressif
originaire de Barcelone. Ce quintuor catalan est composé de Esteban Navarro (chant et claviers), Manel Orella (guitares, sitar), Matias Lizana (claviers, percussions), Alex Marques (basse), Gerard Sala (batterie, percussions).
Après un prometteur premier album
"Boiling Fowls" (2014),
leur deuxième album, intitulé "Amazingous"
est paru le 15 février 2019.
Je ne
connaissais absolument pas leur existence avant leur programmation à ce
festival, mais ce que j'ai écouté en préalable sur YouTube me laisse présager
un agréable moment.
Au cours
des festins d'antan, il était de coutume d'inviter des bouffons (au sens noble
du terme bien sûr). Nos catalans assureront cet office avec entrain et
efficacité. Leur apparence rappelle à tous les Télétubbies (série télévisée
britannique de 1997 à 2001) ; ils sont tous vêtus d'un juste-au-corps moulant, chacun
d'une couleur différente et chatoyante. Oui mais qu'en est-il de la Musique, me
diriez vous ?
Bah, les
harmonies sont plutôt pop, bien construites, joyeuses, festives, excentriques,
entrainantes. Leur approche éclectique de la musique emmène l'auditeur dans des
compositions surprenantes et audacieuses. Leur exubérance latine trahit un réel
bonheur d'être présent, il se ressent et se transmet. Bref, avec brio ces
musiciens ont mis un peu de fraîcheur auditive dans les esprits.
Parmi les six titres, cinq sont issus d'Amazingous (2019).
PROGRAMME
Chili Guillermo (Amazingous, 2019)
Ready to Rumble (Amazingous, 2019)
Outflow (Amazingous, 2019)
I Am the Walrus (reprise
de The Beatles)
Cheese Cheater (Amazingous, 2019)
Big Boy (Amazingous, 2019).
16h30 : IZZ.
(ETATS-UNIS)
http://www.izzmusic.com/
https://www.youtube.com/@izzmusic/videos
Pour rester dans le langage
culinaire, passé les hors d'œuvre, nous entamons les plats consistants !
Notons qu'IZZ, à l'instar de
Cheeto's Magazine, avait été prévu sur l'affiche du Festival de 2020, puis sur
celle de 2021, qui avaient été annulés à cause de la Pandémie ; ce n'est que
justice de les accueillir pour cette dernière !
Fondé à
New York, États-Unis, en 1996, IZZ,
est le fruit du travail des frères Galgano.
Tom (claviers, voix) et John (guitare, basse, claviers, voix) ont grandi
ensemble en écoutant de la musique, et c'est donc tout naturellement qu'ils se
sont associés en tant que musiciens. John a rencontré Greg DiMiceli (batterie et percussions) à l'université, et c'est ainsi
qu'a commencé un effet domino de présentations. Greg a ramené Brian Coralian (batterie et percussions) et
Paul Bremner (guitare solo), et Paul
a ramené Phil Gaita (basse). En 1998, le groupe sort "Sliver of a Sun".
Pour ce premier album, Tom rencontra Laura Meade
et Anmarie Byrnes. Ces dames n'ont
pas rejoint le club tout de suite, mais leurs talents de chanteuses et de
compositrices allaient avoir un impact profond sur le son d'IZZ par la suite.
Le nom du groupe vient du surnom du lanceur de baseball Jason Isringhausen, qui
a fait partie des New York Mets, une équipe favorite de John Galgano.
Leur premier album est paru en 1999. Leur dixième opus "Collapse
the Wave" est paru le 11 juin 2024.
Le
groupe se compose actuellement de Tom Galgano
(claviers, chœurs), John Galgano (basse,
chœurs), Greg DiMiceli (batterie et
percussions), Brian Coralian
(batterie et percussions), Paul Bremner
(guitare électrique), Anmarie Byrnes
(chant), Laura Meade (chant).
Je ne
connaissais absolument pas leur existence avant leur programmation à ce
festival.
J'attendais
cette prestation avec bienveillance, compte tenu de leur aura mais aussi des
premières écoutes préalables sur YouTube. Mais la sonorisation ne m'a pas paru
bien équilibrée. Si mal que je n'ai jamais vraiment trouvé la Porte ; l'ensemble
ne m'a pas convaincu, en dépit de quelques segments qui trahissaient un
véritable potentiel. J'ai cru néanmoins déceler des honorables influences
progressives aux détours de rythmes fusionnés tantôt jazzy, tantôt latino ou
funky. Deux batteries permirent une alternance rythmique particulièrement
prenante. Ce concert d'harmonies vocales et instrumentales complexes, a ainsi
capté mon attention sans pour autant me transcender. J'en espérais davantage,
dommage…
Parmi huit titres, trois sont issus de
Collapse the Wave (2024).
PROGRAMME
Solid Ground (Crush of night, 2012)
We Are the 3rd (Collapse the Wave, 2024)
Don't Panic (Don't Panic, 2019)
Coming Like Light
(I Move, 2002)
Where I Belong (Sliver Of A Sun, 1999)
Not About Me (Collapse the Wave, 2024)
Brethren (Collapse the Wave, 2024)
Late Night
Salvation (My River Flows, 2005).
17h45 : SYLVAN.
(ALLEMAGNE)
https://www.sylvan.de/
https://www.youtube.com/@SylvanTV/videos
SYLVAN a
participé à la première édition du Festival en 2006, qui se tenait en une seule journée. Depuis, ils furent à nouveau invités en
2007, en 2010, en 2012 puis une cinquième fois, en 2015 ! Ces dignes
contributeurs sont donc de légitimes participants pour la sixième fois à
l'occasion de cette phase finale ! Ce record d'invitation est partagé avec nos
compatriotes LAZULI, ce que ne manquera pas de souligner Marco Glühmann !
SYLVAN a
été fondé il y a 25 ans (en fait,
le groupe existe depuis 1991, mais à l'époque sous le nom de Chamäleon).
Des trois membres fondateurs, seuls Volker Söhl
et Matthias Harder font toujours
partie du groupe aujourd'hui. SYLVAN s'est fait connaître du grand public en
2005, lorsqu'il a assuré la première partie de Marillion.
Après
une fréquence élevée de parutions jusqu'en 2015, le groupe s'est ensuite fait
plus discret, victime d'aléas humains. Leur dixième opus "One To
Zero" est paru le 28 mai 2021.
Composition
du groupe : Volker Söhl (claviers,
depuis 1991), Matthias Harder
(batterie, depuis 1991), Marco Glühmann
(chant, depuis 1995), Sebastian Harnack
(basse, depuis 2000), Jonathan Beck
(guitares, depuis 2015).
En dépit
de leur réputation parmi les mélomanes, je n'avais pas encore eu l'occasion
d'assister à un concert, ni même écouté leur musique. Quelques écoutes
préalables au Festival ont toutefois animé un intérêt certain… C'est donc avec
envie que j'aborde la prestation. Après leur dernier concert en 2019, ils
remontent sur scène pour présenter une sélection des meilleurs moments de leur
histoire de près de 25 années.
C'est ma
première véritable sensation de la
journée, une belle découverte ! J'ai apprécié une approche du néo-prog très
diversifiée et surprenante. Un chant dont le timbre est chaud, juste et
puissant. Des accords instrumentaux harmonieux et techniquement efficaces. En
particulier ceux du guitariste Jonathan Beck,
petit par la taille mais grand par son talent.
Complétement
séduit, je n'ai pas pu m'empêcher de me ruer sur l'échoppe pour me procurer un
premier CD, leur opus paru en 2021. Un démon (qui se reconnaitra) me conseille
d'acquérir davantage, mais j'opte pour la Raison et l'abstinence, car je
pressens d'autres dépenses à venir…
Parmi dix titres, quatre sont issus de
l'album One To Zero (2021).
PROGRAMME
In Between (Home, 2015)
Encoded at Heart (One To Zero, 2021)
Trust in Yourself
(One To Zero, 2021)
Given – Used –
Forgotten (X-Rayed, 2004)
Part of Me (One To Zero, 2021)
In Chains (Posthumous Silence, 2006)
The Colors Changed
(Posthumous Silence, 2006)
Go Viral (One To Zero, 2021)
A Kind of Eden (Posthumous Silence, 2006)
Posthumous Silence
(Posthumous Silence, 2006).
19h30 : ALEX
HENRY FOSTER. (CANADA)
https://alexhenryfoster.com/
https://www.youtube.com/@AlexHenryFoster/videos
Alex
Henry Foster faisait partie de
l'affiche du festival de 2023, mais a dû annuler sa participation pour des
raisons de santé.
Alex
Henry Foster est un chanteur canadien et cofondateur du groupe YOUR FAVORITE
ENEMIES, avec lequel il a sorti quatre albums. Mais, le décès de son père en
2016 marque une rupture dans la vie de Foster qui quitte le groupe. Son premier
album solo, pourtant réalisé avec l'aide de ses anciens camarades de groupe
(!?), intitulé "Windows In The Sky" est paru le 9 novembre 2018 et entre directement
dans le Top 5 canadien, mais paraitra deux ans plus tard à l'international.
Son
second album studio "Kimiyo" est paru le 26 avril 2024.
ALEX
HENRY FOSTER se compose de Ben Lemelin
(guitare et batterie), Jeff Beaulieu
(basse), Sef Lemelin (guitares et
claviers), Isabel Paradis (claviers,
flutes, cuivres, chœurs), Charles "Moose" Allicie (batterie, dulcimer).
En dépit
de l'activisme (doux euphémisme) de son entourage sur les réseaux
sociaux, je n'ai pas encore eu l'occasion d'assister à un concert. Mes écoutes
préalables m'avaient laissé perplexe. C'est donc intrigué mais sceptique que
j'aborde la prestation.
Bâââaam (onomatopée d'une déflagration puissante), me voilà à nouveau conquis par une nouvelle découverte saisissante ! Je ne m'attendais absolument pas à une musique aussi psychédélique et envoutante ! Certes le Môssieur est parfois un peu trop bavard (surtout si on est peu anglophone, ce qui est mon cas), mais on oublie vite cet écueil pour nous laisser emporter dans les effets hypnotiques des pupitres combinés !
Alex, ne se place pas dans un registre chantant mais plutôt dans un phrasé qui clame avec vigueur et conviction ses textes engagés. Il capte l'attention de l'auditoire avec des morceaux qui commencent souvent de manière calme et se transforment en orages sonores, parfois même en murs de son, ce qui n'est pas sans rappeler GONG. Alex s'investit émotionnellement et physiquement ; il n'hésite pas à fendre la foule de l'allée centrale pour la remonter à mi-hauteur pour prêter sa guitare à une auditrice dont on imagine l'émotion.
Voilà
donc ma deuxième grosse sensation du
Festival ; une fois de plus je me vois contraint de me rendre à l'échoppe
pour un deuxième achat. J'opte pour l'album CD/DVD enregistré en concert à
Montréal.
Les cinq titres sont soit des monoplages,
soit des titres issus d'un album de concert.
PROGRAMME
Up Til Dawn
Afraid
The Son of Hannah
(xxx, 2019)
The Hunter (By the
Seaside Window) (xxx, 2019)
From the City to
The Ocean.
21h30 : ARENA.
(ANGLETERRE)
https://www.arenaband.co.uk/
ARENA est un groupe de rock britannique fondé en 1995, à Virginia Water
(Surrey, Royaume-Uni), par le claviériste Clive Nolan (Pendragon, Shadowland), et le batteur Mick Pointer (Marillion de 1979 à 1983).
Avec leur premier opus "Songs From The Lion's Cage"
(1995), ARENA démontre immédiatement tout le potentiel du groupe, qui ne se
démentira pas, en dépit de l'instabilité au poste de chanteur. D'abord
influencé par MARILLION et IQ, il s'ancre dans un style néo-prog ; leur son a
gagné en puissance, en originalité et en richesse mélodique, dès le troisième
opus "The Visitor" (1998).
Récemment encore, Mick Pointer
à la batterie, et Clive Nolan aux
claviers, étaient accompagnés de John Mitchell (FROST, LONELY ROBOT, KINO) à la
guitare, depuis 1997. Mais ce dernier a rejoint récemment une reconstitution du
groupe ASIA. Ce départ aurait de quoi entretenir la crainte d'une baisse
qualitative, tant son apport était essentiel. Mais Mark Bogert, qui est le guitariste néerlandais du groupe KNIGHT AREA, assure
le remplacement… temporaire ? L'avenir nous le dira… Quant à Kylan Amos, il semble se complaire au pupitre
de bassiste depuis 2014. Cinq chanteurs se sont relayés depuis la création,
mais actuellement c'est le très talentueux Damian Wilson (Ex-THRESHOLD, AYREON,…) qui occupe le poste depuis 2020.
"The Theory of Molecular Inheritance" est le dixième
opus, paru le 21 octobre 2022.
Nous sommes encore sous le charme de leur prestation du MidsummerFestival, le mois dernier. J'ai ainsi la chance de revoir ARENA sur scène pour la septième fois depuis le 24 avril 2015.
Aucune surprise, le plaisir attendu est au rendez-vous. Le très charismatique Damian Wilson accentue toujours la qualité intrinsèque du groupe ; doté d'un timbre puissant et émouvant, il aime se fondre dans le public comme pour le convaincre de ses textes. Servi par une sonorisation qui m'a paru excellente, la musique d'ARENA a une nouvelle fois entrainé son auditoire dans un tourbillon d'émotions puissantes et réjouissantes ! Mark Bogert nous a une nouvelle fois ébloui par son talent, comme au Midsummer où je l'avais découvert. De surcroit, le gars m'a semblé très sympa, après lui avoir parlé un peu après le concert. Pour l'info, il a déjà un autre projet en vue ; un opéra-rock intitulé MAGORIA ! Je lui ai souhaité tout le succès qu'il mérite. Clive Nolan est quant à lui impérial, épanoui. Un pur bonheur !
Cette troisième sensation fut
encore accrue par un splendide coucher de soleil sur la cuve rhénane !
wouhaouuu !
Parmi quinze titres, trois sont issus
de The Theory of Molecular Inheritance (2022).
PROGRAMME
(Don't Forget to)
Breathe (The Visitor, 1998)
Double Vision (The Visitor, 1998)
Time Capsule (The
Theory of Molecular Inheritance, 2022)
How Did It Come to
This? (The Unquiet Sky, 2015)
The Equation (The
Science of Magic) (The Theory of Molecular Inheritance, 2022)
The Hanging Tree (The Visitor, 1998)
A Crack in the Ice
(The Visitor, 1998)
Life Goes On (The
Theory of Molecular Inheritance, 2022)
Salamander (Contagion, 2003)
The City of
Lanterns (Contagion, 2003)
Riding the Tide (Contagion, 2003)
The Tinder Box (The Seventh Degree of Separation, 2011)
Ascension (Contagion, 2003)
Crying for Help
VII (Pride, 1996)
RAPPEL
A State of Grace (The
Visitor, 1998).
23h30 : RIVERSIDE.
(POLOGNE)
https://riversideband.pl/en/
RIVERSIDE a participé à la Night Of The Prog en
2009, 2011, 2015 et 2018. C'est donc en toute légitimité qu'ils participent une
cinquième fois pour cette ultime édition.
L'histoire de Riverside a germé fin 2001, dans l'esprit
du guitariste Piotr Kozieradzki, et du
batteur Piotr Grudziński. Début 2002,
le claviériste Jacek Melnicki apporte sa contribution et c'est lui qui introduit
le bassiste Mariusz Duda. Le premier album complet, "Out of
Myself" est paru le 21
septembre 2004. Cependant, le studio d'enregistrement DBX ouvert en 1999,
et son bon fonctionnement, reste une priorité pour Jacek. Il n'était plus
possible de partager le temps entre le studio et RIVERSIDE de manière à ce que
tout le monde soit heureux. Il est ainsi remplacé Michał Łapaj. (… j'abrège la bio, par pitié pour le lecteur). Les albums
s'enchainent avec talents !
Le 15 juin 2009 parait ce qui demeure, à mon sens,
leur meilleur album à ce jour : "Anno Domini High Definition".
Les perspectives pour 2016 étaient très
prometteuses, avec des plans de tournée très ambitieux. Malheureusement, une
tragédie survient à quelques jours de la fin de la session "Eye of the
Soundscape". Le 21 février 2016,
Piotr Grudziński décède des suites
d'une embolie pulmonaire. Les funérailles ont lieu le 29 février. RIVERSIDE
mettra du temps à se remettre de ce terrible coup du sort. Ils finiront par
inviter le guitariste Maciej Meller,
d'abord sur un strapontin, avant de ne l'intégrer officiellement au groupe qu'en 2020. Respect pour sa patience et
son humilité !
Le huitième
album studio, "ID.Entity" est paru le 20 janvier 2023 sur Inside Out Music et Mystic Production, il a été
produit par le bassiste Mariusz Duda. Un album qui, à mon sens, figure parmi
les meilleurs albums de l'année 2023 (eh oui, malgré ma grande
admiration, je dois admettre qu'il y eût d'autres grands opus !).
La formation actuelle comprend Mariusz Duda
(chant, guitare basse, guitare acoustique, depuis 2001), Piotr Kozieradzki (batterie, percussions,
depuis 2001), Michał Łapaj
(claviers, chœurs, depuis 2003) et Maciej Meller
(guitare solo, depuis 2017).
J'ai le plaisir de revoir RIVERSIDE pour la onzième
fois, depuis le 14 novembre 2009 (tournée Anno Domini High Definition).
Mon lecteur l'aura bien compris, à l'instar du
groupe précédent, je suis rentré en phase d'extase absolue. Ces polonais ont
une parfaite maitrise de leur jeu scénique et musical, mis en valeur par une
sonorisation excellente. J'ai eu la chance de suivre leur carrière sur les
quinze dernières années, et cela me permet de me réjouir leur capacité
d'évolution, leur talent parvenu à maturité. Peut-être même un excès
d'assurance, lorsque Marius continue de nous rabattre les oreilles avec sa conception
contestable de ce qui doit être ou ne pas être, du progmetal. Je ne suis pas
d'accord avec son propos et il m'agace en réitérant la même rengaine à chaque
concert… mais bon. Cela ne gâche pas mon plaisir intense, ma quatrième grosse sensation de cette première journée qui
s'achève ainsi en beauté !
Parmi neuf titres, quatre sont issus d'ID.Entity (2023).
PROGRAMME
#Addicted (Love, Fear And The Time Machine, 2015)
02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)
Landmine Blast (ID.Entity, 2023)
Big Tech Brother (ID.Entity, 2023)
Lost (Why Should I
Be Frightened By a Hat?) (Love, Fear And
The Time Machine, 2015)
Left Out (Anno Domini High Definition, 2009)
The Place Where I
Belong (ID.Entity, 2023)
Friend or Foe? (ID.Entity, 2023)
Conceiving You (Second Life Syndrome, 2008).
SAMEDI 20 JUILLET 2024
Ouverture
des portes : 13h15, soit une heure plus tôt que l'an dernier.
Temps ensoleillé, température accablante au-dessus
des 30°C.
A l'instar de la veille, sans oublier notre
essentiel petit déjeuner, nous partons vers 11h30 vers le site. A 13h15, soit
une heure plus tôt que l'an dernier, l'ouverture des grilles lance le deuxième départ
d'une course effrénée pour retrouver une place similaire, dans l'amphithéâtre.
13h45 : !GERALD!.
(FRANCE-ANGLETERRE)
https://gerald-omniscient.bandcamp.com/album/the-lost-tapes
!GERALD!
est un concept délibérément expérimental franco-anglais qui a émergé en 2018. Les membres fondateurs sont
Teddie Burton et Marvin Gobert. Le premier mini-album "Church
of the Sublime Parade" est paru en 2018 et a été enregistré, mixé et optimisé en postproduction par
Patrice Lemoine, membre d'Ex-GONG. En octobre 2021, l'ensemble assure la
première partie de MAGMA.
Leur
opus "The Lost Tapes" est
paru le 18 mai 2022 et a été suivi de 3 longues tournées
promotionnelles. Un mini-album (5 titres / 26:39) intitulé "Music For Broken Elevators" est
paru le 31 mai 2024.
Le quatuor
qui se présente devant nous se compose de Teddie Burton (batterie / chant / bruitages), Marvin Gobert (guitare / chant), Marin Michelat (claviers/chant), Quentin Loizeau (basse / chant).
Parfaitement
inconnu en ce qui me concerne, ce que j'ai écouté en préalable sur les réseaux
sociaux m'a séduit au plus haut point ; voyons ce que cela donne sur scène !
J'avais
beau être préparé à une musique déstabilisante, il n'en demeure pas moins que
ces farfelus sont parvenus à me bousculer dans ma conception des harmonies
musicales ! A la base, je suis d'abord partisan du respect d'une certaine
tradition dans le concept musical (des notes = une mélodie). Nonobstant, mes
oreilles sont parvenues à dompter quelques sonorités plus … surprenantes. Par
le biais d'écoute d'artistes similaires à ceux-ci, tels que MAGMA, KING CRIMSON
ou ALL TRAPS ON EARTH, je suis parvenu à distinguer les qualités d'une musique iconoclaste,
avec une rythmique sans compromis et des structures complexes. Ces gros malades
m'ont séduit par leur audace et leur efficacité. Car en dépit de sons et de rythmes
improbables ils sont toujours parvenus à maintenir une réelle cohérence. Leur
univers frôle souvent les limites du jazz, du rock et du metal, perceptions
déjà ressenties lors des concerts de WELCOME-X et de WAX'IN. Et croyez-moi on
parvient même à discerner de belles plages mélodiques. Respect.
Le
batteur Teddie Burton m'a semblé
être le plus fêlé des quatre, avec un usage surprenant d'instruments de
bruitage et des interventions vocales inattendues !
Sans
prétendre écouter leur musique quotidiennement, je suis assez séduit pour me
procurer leur CD Music For Broken
Elevators, à l'échoppe ! Je considère donc que leur prestation peut être
comptée en tant que première belle
découverte de la journée, avec la palme
de l'audace !
Sur sept titres, quatre sont issus
de Music For Broken Elevators (2024).
PROGRAMME
The Blissful little life of
Frank Bigbof (Music For Broken Elevators, 2024).
Still Fire in a Madhouse (The
Lost Tapes, 2022).
Waterfront Ratholes Act II
(The Lost Tapes, 2022).
15h : RITUAL. (SUEDE)
Originaires
de Stockholm Patrik Lundström,
Fredrik Lindqvist et Johan Nordgren fondent à l'automne 1988 un
groupe appelé BRÖD, avec lequel ils souhaitent faire de la musique rock
expérimentale. Après quelques démos et performances, le projet prend fin en
1992. Les trois musiciens ont continué à travailler ensemble et ont fini par
fonder RITUAL en 1993 avec Jon Gamble. Un premier opus éponyme est paru
en 1995, très prometteur et apprécié. Cependant, leur rythme de production
semble n'obéir à aucune contrainte puisque c'est leur cinquième album (hormis les mini-albums et autres monoplages
divers) qui vient de paraitre, en trente années !!! Ils favorisent
alternativement leurs priorités familiales ou professionnelles personnelles.
Pour vous faire une idée de leur décontraction, je vous suggère de consulter la
vidéo d'une récente répétition : https://youtu.be/xLTXwEuFkNo
Leur cinquième opus studio "The Story of Mr. BOGD part 1"
paraitra chez Karisma Records ce 16 aout 2024.
Ce
quatuor est composé de Patrik Lundström
(chant et guitares, KAÏPA), Fredrik Lindqvist
(basse, flûtes, mandole, sifflets et chœurs, SALVA), Johan Nordgren (batterie et chœurs), et Jon Gamble (claviers et chœurs).
On peine
à définir leur style. Après l'écoute préalable à ce festival, je perçois un
rock progressif hybride, davantage influencé par GENTLE GIANT ou YES que par le
hardrock ou la pop des années 70 (qui sont pourtant des influences
signalées). La biographie prétend qu'ils tournent et participent à des
festivals internationaux (notamment Rites Of Spring Fest aux États-Unis, le
Baja Prog au Mexique, le Festival Burg Herzberg en Allemagne), et cependant, je
n'avais jamais entendu parler d'eux avant ce festival. J'assiste donc à la
prestation avec bienveillance et curiosité.
De prime
abord, Patrik Lundström, le chanteur
guitariste, m'inspire sympathie et amusement. Son allure "baba cool"
assumé, souriant et habillé en véritable hippy ! Mais passé ce stade, des
bandes son préenregistrées amorcent un sentiment de déception qui ne
s'estompera pas, hélas. J'ai bien perçu quelques segments mélodiques
indéniables, mais trop courts pour me sembler appréciables. En dépit d'une
relative variation stylistique, d'influences folkloriques je ne suis pas
parvenu à trouver le Porte. Je note toutefois les talents multi-instrumentistes
de Fredrik Lindqvist qui alterne
basse et flutes. J'observe également avec admiration le choix audacieux de
privilégier le tout nouvel album (à paraitre) dans la programmation.
J'ai
donc écouté sagement le concert, mais sans enthousiasme. Premier pétard
mouillé…
Sur dix titres, sept sont issus de The Story of Mr. BOGD part 1, (2024).
PROGRAMME
A Hasty Departure (The Story of Mr. BOGD part 1, 2024)
The Inn of the
Haunted Owl (The Story of Mr. BOGD part 1,
2024)
Dreams in a
Brougham (The Story of Mr. BOGD part 1,
2024)
Chichikov Bogd (Glimpses from The Story of Mr. Bogd, 2020)
Mr. Tilly and his
Gang (Glimpses from The Story of Mr. Bogd,
2020)
Through a Rural
Landscape (The Story of Mr. BOGD part 1,
2024)
The Feline
Companion (The Story of Mr. BOGD part 1,
2024)
Read all about it!
(The Story of Mr. BOGD part 1, 2024)
Forgotten
Qualities (The Story of Mr. BOGD part 1,
2024)
The Three Heads of
the Well (Glimpses from The Story of Mr.
Bogd, 2020)
16h15 : KARNATAKA.
(GRANDE BRETAGNE)
https://www.karnataka.org.uk/
https://www.youtube.com/user/KARNATAKAMUSIC
Ce groupe (?) gallois de rock progressif a
été fondé en 1997 par Ian Jones (basse/guitare acoustique),
Jonathan Edwards (claviers) et Rachel Jones (chant). Sa biographie est
segmentée en plusieurs ères, car dans les faits le concept est devenu avant
tout le groupe de Môssieur Ian Jones.
En fait, il me semble que le projet devrait se nommer KARNATAKA's IAN JONES BAND, cela aurait le mérite de la sincérité
car le Gallois, qui est à l'origine de tous les morceaux, vire systématiquement
son entourage dès qu'il estime vouloir passer à autre chose.
Je confesse avoir une rancune contre lui depuis
qu'il a dégagé une mouture à laquelle j'ai eu le malheur de m'attacher,
médiocre et négligeable mélomane grouillot que je suis ! En effet, à l'occasion
de la tournée "Secrets of Angels", lors de deux festivals en
2017 (Crescendo et Prog en Beauce) j'avais été séduit par la remarquable (euphémisme)
prestation de la chanteuse Hayley Griffiths, du guitariste Enrico Pinna et du
batteur Jimmy Pallagrosi … qui ont cependant tous été virés quelques semaines
plus tard !
Leur sixième album "Requiem for a Dream", est paru le 28 juillet 2023. Objectivement, ce que
j'ai pu en écouter est plaisant.
Bref, aujourd'hui le brave homme est entouré (pour
combien et temps encore ?), de Sertari
(chant, depuis 2018 quand même !), Luke Machin
(guitares, depuis 2018, CYAN), Rob Wilsher
(claviers, depuis 2023), Jack Summerfield
(batterie, depuis 2023).
Je m'installe donc pour écouter son nouveau "groupe"
avec toute mon objectivité requise, bien entendu.
Très
honnêtement, je suis séduit par la voix dont le timbre et la tessiture sont
remarquables. Sertari est
assurément une chanteuse charismatique aux talents indéniables, et elle est très
belle de surcroit (ce qui ne gâche rien !). J'ai capté également avec plaisir
les soli de Luke Machin, dont j'ai déjà perçu le talent l'an dernier alors qu'il
jouait avec CYAN. Globalement, j'ai retrouvé avec un certain plaisir, dans les
titres anciens comme dans les plus récents, grâce à ces paysages sonores
propres au néo-prog, baignant dans les mélodies planantes. Cependant, je ne
suis pas parvenu à me défaire de ce sentiment pesant du regard inquisiteur du
surveillant en chef. Ian Jones sans
charisme, pas un regard sur son public, est davantage préoccupé à guetter les
faits et gestes de ses employés sous contrat à durée déterminée. Il en ressort
un manque de cohésion, et surtout d'entrain, malgré toute la bonne volonté et
l'élégance gestuelle de la belle Sertari.
Dommage car il y a du potentiel…
Sur six titres, trois sont issus de Requiem for a Dream (2023).
PROGRAMME
Karnataka (Delicate Flame of Desire, 2003)
Road to Cairo (Secrets of Angels, 2015)
All Around the
World (Requiem for a Dream, 2023)
Forgiven (Requiem for a Dream, 2023)
Requiem for a
Dream (Requiem for a Dream, 2023)
Forsaken (The Gathering Light, 2010).
17h45 : BEARDFISH.
(SUEDE)
https://www.facebook.com/beardfish/
https://www.youtube.com/channel/UCG2bMczryYqwdtx_UGKGFrw
BEARDFISH
a vu le jour en 2001 lorsque des
camarades de classe, Rikard Sjöblom
et David Zackrisson, ont découvert
qu'ils partageaient un intérêt commun pour KING CRIMSON. Après deux albums
autoproduits, le quatuor a signé avec InsideOut music pour la sortie de
leur troisième album. Un certain Mike Portnoy les remarque et en fait la
promotion, ce qui place les albums du groupe dans son top 10 annuel deux années
de suite.
Mais, après
la parution du huitième album
intitulé "+4626-COMFORTZONE", le 12 janvier 2015, le groupe a décidé d'arrêter, en 2016. Il est
permis d'imaginer que Rikard Sjöblom
a été accaparé par ses activités au sein du BIG BIG TRAIN ! Nonobstant, en
2022, Rikard a écrit de nouveaux textes qui résonnent profondément avec
l'essence de BEARDFISH, ce qui entraîne un enthousiasme unanime pour un retour.
Un
quatuor se présente à nous et comprend ainsi Rikard Sjöblom (claviers, guitare, chant), David Zackrisson (guitare), Magnus Östgren
(batterie), Robert Hansen (basse).
Ces
Scandinaves jouissant d'une aura respectable dans notre microcosme de progueux,
je misais a priori sur une prestation enthousiasmante. J'ai bien trouvé des
plages intéressantes, notamment avec de-ci, de-là des sonorités rock sudistes,
ce qui n'est pas pour me déplaire. Individuellement, j'ai particulièrement
apprécié le remarquable tricot quasi permanent de Robert Hansen, le Viking va-nu-pieds affecté à la basse. Dans une moindre
mesure, les interventions de David Zackrisson
ont montré aussi un certain talent. Quant à Rikard Sjöblom il faut lui reconnaitre une multifonction, il est aussi à
l'aise à la guitare, au clavier qu'au chant. Le tout nous a fait passer ma foi
un très bon moment. A noter un p'tit clin d'œil à SANTANA avec quelques p'tits
accords évocateurs. Un nouveau titre "In
the Autumn"
a été également proposé.
Mais au
final, en cette fin d'après-midi torride, ce fut un concert sympa. Un bon apéro
pour ce qui allait suivre !
Parmi sept titres, un seul est issu de
+4626-COMFORTZONE (2015).
PROGRAMME
And the Stone
Said: If I Could Speak (Mammoth, 2011)
The Hunter (Sleeping in Traffic - Part One, 2007)
In the Autumn (xxx, 2024)
Destined Solitaire
(Destined Solitaire, 2009)
Comfort Zone (+4626-COMFORTZONE, 2015)
Green Waves (Mammoth, 2011)
The Stuff That
Dreams Are Made Of (Destined Solitaire,
2009).
19h15 : LAZULI.
(FRANCE)
https://lazuli-music.com
www.youtube.com/@Lazulitv
Avec
SYLVAN, LAZULI sont les seuls artistes à avoir été invités six fois à cet
évènement ! Ces deux groupes sont ainsi étroitement associés à l'histoire du
Night Of The Prog Festival. Il était donc logique de les inviter pour la
dernière édition du Festival.
Biographie officielle : "Le
milieu du Rock est –hélas et étonnement- peu propice à l’exportation de
la langue de Molière, on le sait, mais Lazuli efface les frontières. En
quelques années, le groupe est devenu l’ambassadeur de la France sur les plus
grosses scènes internationales de Rock Progressif. Ses notes et ses mots sont
devenus langage universel. Héritier des Peter Gabriel et autres Pink Floyd, le
groupe gardois se distingue par sa singularité, son instrumentation peu
courante et l’invention d’un instrument unique: La Léode. Quelque part entre
rock, chanson, électro et world, la musique atypique de LAZULI, onirique,
exploratrice, nous mène hors des sentiers battus. LAZULI envisage ses chansons
comme des toiles, mélange les couleurs, dépeint son monde ou le repeint.
Quelque part entre Jacques Prévert et Tim Burton, les mots questionnent les
maux du temps présent. La voix aérienne, funambulesque, tout en jeu de mots,
nous chante l’homme sous toutes ses formes et ses “déformes”. Tour à tour on
plane ou on est pris dans la tourmente, le temps se suspend ou s’accélère…"
LAZULI
est typiquement le genre de groupe d'artistes que j'ai envie de soutenir et de
promouvoir. Non seulement ce sont des musiciens complets et talentueux, mais en
outre ils cultivent une attitude naturellement humaine et sociable qui permet à
leurs admirateurs de leur exprimer toute leur gratitude. J'adhère complètement
à leur musique et -(quasi)- totalement à leurs textes qui sont chantés en français
avec intelligence et poésie. Leur album conceptuel sur Dieter était un
véritable hymne lyrique et onirique pour les mélomanes. C'est la quatorzième
fois que j'ai la chance d'assister à une prestation de ce groupe français, et
je ne m'en lasse pas. Même TRUST (l'autre référence francophone pour moi)
n'a joué que sept fois en ma présence ! Malheureusement, nonobstant toutes
leurs qualités, la notoriété de LAZULI en France se limite désespérément à
notre microcosme. J'hésite d'en rire ou d'en pleurer, mais la présentation
officielle sur le site du festival conclue par ses mots : "LAZULI est
probablement le groupe français de pop/rock progressif le plus célèbre et le
plus reconnu. Ces dernières années, il est devenu de plus en plus populaire en dehors de la France".
Tout est dit… pauvre, pôôovre france (f
minuscule de rigueur !).
L'opus
"11" est paru le 14 Janvier
2023. Un nouvel opus est déjà annoncé.
Le quintuor se compose Dominique Leonetti (chant, et guitares 12 et 6
cordes, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney
(guitare, depuis 2020).
La prestation tant attendue aura donné des sueurs
froides à Dominique et ses complices ! D'habitude, c'est plutôt le dispositif
de la Léode qui pose des soucis. Mais cette fois, ce sont des soucis techniques
de la structure scènique qui ont retardé le début du concert… Domi avait beau
s'agiter dans tous les sens pour faire comprendre qu'il y avait un gros
problème de son, les techniciens ont longuement tardé avant de dépanner la
situation… Autant de temps perdu qui a écouté la durée du concert,
malheureusement.
Outre les qualités habituelles des titres déjà
connus, nous eûmes droit à trois
nouveaux titres dont l'album est prévu en 2025. L'appréciation sera à
affiner avec le temps mais déjà j'ai une excellente sensation ; tous les
pupitres sont subtilement mis en valeur. Mais je crois déjà avoir une
préférence pour "Chaque Jour que le
Soleil fait",
sans doute en raison de ces majestueuses interventions du cor de Romain, ainsi
que du contrechant de la léode de Claude.
Arnaud s'épanoui sans cesse davantage. La nouvelle
léode semble convenir à Claude, en tout cas la singularité des sons qu'il en
tire est toujours magique ! Vincent est le Maître du rythme avec aisance et
sobriété à la fois. Romain démontre toute l'étendue de ses talents, aux
claviers, à la batterie, comme au cor d'harmonie qu'il a si savamment bidouillé
! Quant à Dominique, son sourire pendant le concert tranchait avec son visage
crispé, désespéré durant la panne ; son jeu de guitare, son chant, sa parole,
bref son charisme sont le moteur indéniable de la machine qu'il a créée avec
son frangin.
Rien que pour ce concert-là, ça valait le coup de
venir cette année ! Ce fut l'illustration en réel du film qui vient de paraitre
en DVD, mais en mieux ! Cette fois, l'amphithéâtre est archi-comble pour
assister à la prestation qui s'avère un immense et unanime succès ! Il fallait
voir tout le public debout et enthousiaste !! Contrairement à d'autres nations,
les Français ont une certaine pudeur à montrer leur drapeau. Dans l'enceinte du
site Loreley, il n'est pas rare de voir flotter les drapeaux, notamment
norvégien, suisse, belge, québécois. Mais français, Que nenni ! et
pourtant, je n'ai pas honte d'une certaine fierté d'assister à la gloire de
LAZULI en Allemagne. A l'inverse, j'aurais davantage honte de moi-même, quand
les allemands chantent les paroles alors que je suis incapable de chanter une
chanson entière de mémoire … Mon cerveau est fatigué et pourtant les textes
sont d'une telle poésie, d'un tel à-propos !!
C'est donc mon deuxième
gros bonheur de la journée !
Tant que les premiers albums n'auront pas été
réédités, je n'aurai pas d'autre CD à leur acheter. Je patienterai au moins
jusqu'en 2025 pour leur douzième album !
Parmi huit titres, trois sont issus de
l'album à paraitre.
PROGRAMME
Les chansons sont
des bouteilles à la mer (Le fantastique
envol de Dieter Böhm, 2020).
L'homme volant (Le fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
Sillonner des
océans de vinyle (11, 2023)
Triste carnaval (11, 2023)
Quel dommage (2025)
Être et ne plus
être (2025)
Chaque jour que le
soleil fait (2025)
Le miroir aux
alouettes ((4603 Battements), 2011)
Les courants
ascendants (Tant que l'herbe est grasse,
2014).
21h00 : PENDRAGON.
(ANGLETERRE)
https://www.pendragon.mu/biog/
Formé en 1978 à
Stroud, dans le Gloucestershire, Pendragon a connu un succès rapide après avoir
fait la première partie de MARILLION, d'abord à Gloucester le 7 aout 1982, puis
(sur la suggestion de Mick Pointer (à l'époque batteur de
MARILLION, maintenant avec ARENA) au célèbre
Marquee Club de Londres le 27 octobre 1982. Ils ont ensuite participé à
l'émission Friday Rock Show de Tommy Vance et ont été invités au festival de
Reading en 1983.
Il faudra cependant attendre le 16
janvier 1984 pour la parution de leur premier mini-album, le prometteur "Fly High Fall Far", via le label Elusive Records. Leur premier album,
"The Jewel" est paru le 1
juin 1985. Comme beaucoup d'artistes, mais eux particulièrement, ils ont subi
de nombreuses frustrations dans la recherche d'un contrat d'enregistrement. A
l'instar de MARILLION, le meneur et guitariste Nick Barrett a finalement crée son propre label, Toff Records, en 1987. Le 7 novembre 1988, parait enfin un deuxième
opus, "Kowtow" qui,
même si ce n'est pas leur chef d'œuvre, a au moins le mérite de garantir ainsi
la poursuite de leur aventure… En 2023,
PENDRAGON vient de fêter son 45ème
anniversaire et son retour sur scène après une pause forcée de trois ans
causée par la Pandémie.
Nous retrouvons ainsi sur scène
Nick Barrett (guitare, chant, depuis
1978), Peter Gee (basse, depuis 1981),
Clive Nolan (claviers et chœurs,
depuis 1986), Jan Vincent Velazco (batterie, depuis 2015). A l'instar de l'ensemble de la
tournée actuelle du groupe, Rog Patterson
assure un soutien en secondes guitares pendant toute la soirée. Le soutien
vocal est désormais assumé par Johanna Stroud
(chœur et violon) et Sally Minnear
(chœur, musicienne émérite bien sûr, mais
les chiens ne font pas des chats, elle est également fille de Monsieur Minnear,
de GENTLE GIANT).
Après
la parution du onzième opus "Love Over Fear", le 8 février 2020, seul un mini-album,
"North Star", est paru le 12 mai 2023. D'une durée totale d’un
peu plus de 24 minutes, un peu court. Mais gageons qu'il s'agit d'un coupe-faim
qui aura précédé une nouvelle œuvre magistrale qu'on aimerait voir paraitre en
2025 !
Je les
revois pour la huitième fois toujours avec le même renouvelé. Le genre de
musique qui permet de s'évader de réalités trop souvent moroses.
Je
n'aurais sans doute rien parié si on m'avait suggéré la liste des titres
interprétés ce soir. Nick Barrett,
nous a concocté un programme idéal ! Avec seulement deux titres relativement
récents, il a eu la bonne idée de laisser place à quelques morceaux
d'anthologie des années 1990 ! A chaque début de titres inespérés, incrédules,
nous chavirions de bonheur ! Je souligne une impression personnelle ; d'habitude,
de ma position en fosse je ne perçois jamais Jan Vincent Velazco, toujours caché derrière son matériel, mais cette fois
légèrement en hauteur depuis mon gradin, je peux enfin distinguer tout son jeu
avec un vrai bonheur ! Peter Gee et Clive
Nolan sont complémentaires et
demeurent un parfait support pour l'expression de Nick. Et, bien évidemment, la
contribution des deux choristes magnifie encore davantage toutes les harmonies
intrinsèques aux compositions ! Sans oublier le soutien discret mais efficace de
Rog Patterson, dont les guitares
étoffent encore la puissance émotionnelle de l'ensemble.
Et, à
l'instar d'hier durant ARENA, nous eûmes droit au coucher de soleil sur le
théâtre de rêves, aux sons des choristes et des accords étourdissants de Nick.
Nous savions que ce serait un de nos grands moments du Festival, mais à la fin
du spectacle nous étions épuisés émotionnellement !
Troisième immense
sensation
de la journée !!!
Parmi dix titres, deux sont issus de Love Over Fear (2020). Aucun du mini
album récemment paru…
If I Were the Wind (and You Were the Rain) (Not of This World, 2001)
Eternal Light (Love Over Fear, 2020)
360 Degrees (Love Over Fear, 2020)
A Man of Nomadic Traits (Not of This World, 2001)
King of the Castle (Not of This World, 2001)
Indigo (Pure, 2008)
Nostradamus (Stargazing) (The Window Of Life, 1993)
Paintbox (The Masquerade Overture, 1996)
This Green and Pleasant Land (Passion, 2011)
Breaking the Spell (The Window Of Life, 1993).
23h00 : STEVE
HACKETT. (ANGLETERRE)
https://hackettsongs.com/
Avec son ancien groupe GENESIS, Steve Hackett a participé au tout premier concert qui s'est déroulé
sur le site légendaire du festival de la Loreley en 1976. Il est revenu à
plusieurs reprises pour des concerts en tête d'affiche du festival Night Of The
Prog et a toujours laissé des foules enthousiastes. Nous étions là, le 23 juillet 2022.
Steve Hackett profitera de son retour pour nous présenter son nouveau programme
"Genesis Greats, Lamb Highlights & Solo". Cela marquera
ainsi notamment le 50ème anniversaire de "The Lamb Lies Down
On Broadway", dont il présente une sélection des meilleurs moments de
cet album emblématique de GENESIS.
Steve Hackett
déclare, en préalable à sa venue : "Je suis très impatient de revenir
au Loreley et de jouer un dernier Night Of The Prog Festival-Show. J'ai joué à
cet endroit avec Genesis et mon propre groupe à de nombreuses reprises et j'ai
toujours apprécié. Je suis également impatient de présenter des morceaux de mon
nouvel album conceptuel "The Circus And The Nightwhale", qui sortira
en février, ainsi que les favoris de "The Lamb Lies Down on Broadway"
et d'autres morceaux emblématiques de Genesis."
Notons la parution, le 16 février 2024, de son nouvel album, conceptuel, "The
Circus And The Nightwhale" chez InsideOut.
Steve Hackett
s'est très intelligemment entouré depuis quelques années de musiciens de grand
talent. Nous retrouvons ainsi Roger King
(claviers), Nad Sylvan (chant),
Jonas Reingold (basse, chœurs, ex-The
Flower Kings), Rob Townsend
(saxophone, flûtes, claviers supplémentaires) et Craig Blundell (batterie, ex-Pendragon, ex-Steven Wilson Band).
Honnêtement, si j'ai toujours apprécié les concerts
de Steve Hackett, cette fois j'étais un peu inquiet à l'annonce de son
programme. Car j'ai été déçu par l'interprétation intégrale de l'album The
Lamb Lies Down on Broadway faite l'an dernier par MUSICAL BOX.
En phase introductive, trois titres de sa carrière en solo, lui permettent de rappeler qu'il a bien eu une vie après GENESIS. Auxquels il ajoute le magnifique et incontournable "Shadow of the Hierophant". Ce signalement pourrait sembler évident à certains, et pourtant, l'ambiance de l'arène monte radicalement d'un cran lorsqu'il entame le répertoire du groupe mythique ! Nombreux sont les auditeurs exaltés qui
s'époumonent alors à chanter les textes ! Et là je comprends rapidement que
cette interprétation n'a rien à voir avec celle de l'an dernier !! Steve avait
prévenu le public ; il reprend les titres LIBREMENT ! N'en déplaise aux
puristes, cette interprétation m'a permis de m'intrégrer dans l'atmosphère en
nageant dans le bonheur collectif ! Les neuf titres choisis extraits de The
Lamb ne m'ont posé aucun problème d'accès. De surcroit, pour finir le
concert nous eûmes droit à quatre magnifiques morceaux de Selling England by the Pound. Cela
étant, le solo de Craig nous a semblé dispensable… Non pas que le monsieur soit
dénué de talent, mais il intervient ainsi violemment après un voyage onirique
et nous sommes nombreux à avoir trouvé cela brutal. Faute de gout ! Mais pas
bien grave, ce concert aura cependant été une quatrième énorme sensation de cette deuxième journée ! (égalité
avec la première journée !) ; décidément ce Festival s'avère historique à plus
d'un titre !!
Sur dix-huit titres, quatorze sont
des reprises de GENESIS. Deux sont toutefois issus de The Circus and the Nightwhale (2024).
PROGRAMME
People of the Smoke (The Circus and the Nightwhale, 2024)
Circo Inferno (The Circus and the Nightwhale, 2024)
The Devil's
Cathedral (Surrender of Silence, 2021)
Shadow of the
Hierophant (Voyage of the Acolyte, 1975)
The
Lamb Lies Down on Broadway (issu de The
Lamb Lies Down on Broadway, 1974)
Fly on a
Windshield (issu de The Lamb Lies Down on
Broadway, 1974)
Broadway Melody of
1974 (issu de The Lamb Lies Down on
Broadway, 1974)
Hairless Heart
(issu de The Lamb Lies Down on Broadway,
1974)
Carpet Crawlers
(issu de The Lamb Lies Down on Broadway,
1974)
The Chamber of 32
Doors (issu de The Lamb Lies Down on
Broadway, 1974)
Lilywhite Lilith
(issu de The Lamb Lies Down on Broadway,
1974)
The Lamia (issu de
The Lamb Lies Down on Broadway, 1974)
It (issu de The Lamb Lies Down on Broadway, 1974)
Dancing
With the Moonlit Knight (issu de Selling
England by the Pound, 1973)
The Cinema Show (issu
de Selling England by the Pound, 1973)
Aisle of Plenty (issu
de Selling England by the Pound, 1973).
RAPPEL
Firth of Fifth (issu
de Selling England by the Pound, 1973)
Solo de batterie par by Craig Blundell
Los Endos (issu de
A Trick of the Tail, 1976).
DIMANCHE 21 JUILLET 2024
Ouverture des
portes 11h45 (même horaire que l'an dernier en ce dernier jour)
(Alternance
d'éclaircies, et chaleur tempérée par un petit vent …qui finira par amener la
pluie en soirée).
Par une
coupable obstination, j'ai la fausse bonne idée de descendre toutes les marches
de la colline du site jusqu'au fleuve, moyennant un dénivelé que j'ai sous-estimé. Je
tenais à vérifier l'intérêt de voir l'autre statue de la Loreley située à
l'extrémité d'une berge du Rhin, qui limite un port de plaisance. C'était sans
compter avec mes limites physiques. Dès la descente, j'ai compris que la
remontée serait pénible. Il m'a fallu soixante-quinze minutes pour effectuer
l'escape, qui s'est révélée relativement inutile de surcroit… J'étais donc dans
un état délabré pour revenir en gradin alors qu'OK GOODNIGHT venait de débuter
son concert… Bref, c'était ma séquence "spécial Bélier" du séjour.
Bêêêêêê…
Triste double
mission pour OK GOODNIGHT ; il débute la programmation pour le tout dernier jour du Night Of The Prog
Festival devant la part du public le plus assidu en ce début d'après-midi.
12h15 : OK
GOODNIGHT. (ETAS-UNIS)
https://www.okgoodnight.com/
www.youtube.com/@okgoodnightband
https://okgoodnight.bandcamp.com/
Le
groupe a été formé à l'automne 2018 par
des étudiants du Berklee College of Music de Boston (Massachusetts, États-Unis)
: Casey Lee Williams (chant), Martin
De Lima (piano et synthé), et
Augusto Bussio (batterie), Martin
Gonzalez (guitares), Ron Bernhaut (basse). Un premier monoplage, ''Rapture'',
parait au printemps de l'année suivante. Bernhaut a quitté le groupe, peu après
la sortie de leur premier album ''Limbo'', paru en octobre. Cette origine estudiantine
n'est probablement pas étrangère à leurs influences musicales avouées ; OK
GOODNIGHT combine des sonorités captées chez DREAM THEATER et The MARS VOLTA.
Le 2 juin 2023, OK GOODNIGHT publie son deuxième opus, "The Fox And The
Bird", un album conceptuel "sur les animaux et les mythes
racontant l'histoire d'une terre frappée par la sécheresse et la quête
périlleuse de deux amis pour faire revenir la pluie".
Le
quintuor est actuellement composé de Casey Lee
Williams (chant), Martín de Lima
(claviers/guitare), Augusto Bussio
(batterie/guitare), Peter de Reyna
(basse), et Ricky Westrip (guitare).
Nous
avions côtoyé fortuitement le groupe le jeudi soir au restaurant, et j'avais
observé avec amusement leur apparence plutôt "metal" pour un groupe
venu à un festival de rock progressif… Sur scène, leur penchant musical est
plus discret, encore que les sonorités trahissent souvent leurs influences
sulfureuses. Tout cela est loin de me déplaire, d'autant que la chanteuse
dispose d'un timbre rugueux et puissant. Leur prestation m'a séduit et je
tâcherai volontiers de suivre leur parcours à l'avenir.
Sur onze titres, huit sont issus de The
Fox And The Bird (2023).
PROGRAMME
The Drought (The
Fox And The Bird, 2023)
The Fox and the
Bird (The Fox And The Bird, 2023)
The Falcon (The
Fox And The Bird, 2023)
Day & Night (Limbo, 2019)
Addled Eyes (Limbo, 2019)
The Racoon (and
the Myth) (The Fox And The Bird, 2023)
The Journey (The
Fox And The Bird, 2023)
The Snake (The
Fox And The Bird, 2023)
The Bear (The
Fox And The Bird, 2023)
Free Fall (Limbo, 2019)
The Crocodile (The
Fox And The Bird, 2023).
Je
descends à la barrière pour communier au mieux avec le groupe que nous
attendons beaucoup aujourd'hui.
13h30 : THE
WINDMILL. (NORVEGE)
https://www.thewindmill.no/
Le
groupe de rock progressif norvégien THE WINDMILL a débuté en 2001 Les membres fondateurs sont Jean R. Viita (claviers, chant), Morten Clason (saxophone, flûtes, guitares, chant, claviers) et Arnfinn Isaksen (basse). Puis Bent Jensen
(guitares), Vidar Kleivane (batterie) et Erik Borgen (guitares, chant) se sont ensuite ajoutés à la formation. Leur
premier album "To Be Continued" est paru en mai 2010.
Avant la
sortie de leur troisième album "Tribus", le batteur Sammi
Nøland a contracté un cancer. Bien qu'il ait réussi à enregistrer ses parties
pour l'album, il meurt malheureusement avant la sortie de l'album. "Tribus"
est officiellement sorti en novembre 2018. C'est à l'occasion du concert promotionnel
joué dans La Scène Belleville à Oslo, que le batteur Kristoffer Utby a pris le relais.
Leur quatrième opus "Mindscapes" est paru le 1er juillet 2024, via Crime Records. Œuvre magnifique, qui
revient en écoutes répétées !
THE
WINDMILL se compose actuellement de Morten L. Clason (chant, flûtes, saxophones, guitare, claviers, depuis 2001),
Jean Robert Viita (claviers, et
chant, depuis 2001), Arnfinn Isaksen
(basse, depuis 2001), Erik Borgen
(chant, guitare, depuis 2003). En octobre 2023, Kristoffer Utby, le batteur
depuis 2018, a choisi de se retirer du groupe, pour consacrer plus de temps à
son propre projet INFRINGEMENT. Le nouveau batteur depuis janvier 2024 est Nils
Harsem, qui a fait ses débuts avec
le groupe lors d'un concert le 15 janvier 2024. Quant au fils de Morten, Stig
André Clason attend avec sa femme la naissance de jumeaux, il est ainsi empêché
; c'est Emil Olsen qui le remplace (Nous
l'avions déjà vu ici lors du NOTP 2022, mais en tant que bassiste de son
autre groupe norvégien, INFRINGEMENT).
Nous les
avions découverts ici-même au Night of Prog festival le 21 juillet 2019 !
Immédiatement séduits par ces mélodies, nous sommes allés les voir en concert à
Oslo, trois années et trois mois plus tard. Cette ultime édition, nous semble
donc opportune pour revoir ce groupe. C'est ainsi la cinquième fois que j'ai la
chance et le plaisir d'assister à un de leurs concerts.
En fond
de scène, sont dressés quatre draps montrant les couvertures des albums de THE
WINDMILL qui ont été dessinées par Kirsten Knoph Viita, la femme de Jean Robert. D'ailleurs, Kirsten a aussi conçu
le nouveau t-shirt (que ma P'tite Fée portera avec fierté !), ainsi que
le masque qu'Elise Clason, la fille
de Morten a porté lors son élégante chorégraphie durant la chanson ad hoc,
"The Masque". Ces liens familiaux ajoutent encore au charme de
ces Norvégiens, décidément bien attachants.
La
prestation fut conforme à notre attente, pour ce groupe qui a peu l'occasion de
s'exprimer sur scène, et dont on imagine aisément la fébrilité avant de jouer
devant une assemblée de mélomanes exigeants ! Mais leur talent individuel et
collectif a démontré une fois de plus leur capacité à entrainer l'auditoire
dans leurs contrées harmonieuses et oniriques, baignées de mélodies
somptueuses. Le choix audacieux de nous présenter l'intégralité du dernier opus
a été bien maitrisé, au point de contribuer sans aucun doute à l'acquisition du
CD par de nombreux nouveaux adeptes.
Nous
retrouvons avec bonheur ces séquences alternatives, typiques du rock
progressif, que nous apprécions particulièrement dans la musique de THE
WINDMILL. Les pupitres se succèdent ou se conjuguent avec puissance et légèreté
selon les atmosphères visées. Le piédestal sur lequel sont posés les claviers
de Jean Robert lui permet de surveiller et diriger son groupe, tout en enrobant
les mélodies de ses nappes enchanteresses. Morten alterne les instruments,
flutes, cuivres et guitares, pour accroitre encore la qualité harmonique des
compositions. Erik pose sa voix chaude et enjôleuse entre deux accords de ses guitares.
Arnfinn demeure le pilier de basse essentiel à la profondeur des atmosphères
visées et forme avec Nils une nouvelle base rythmique efficace. Quant au jeune
Emil, quoique bassiste dans son autre groupe, il s'en sort très bien sur les
soli demandés. Bref, le groupe peut être satisfait et être fier de sa
prestation.
Nous
allons leur faire dédicacer leur récent opus.
Sur cinq titres, les quatre de Mindscapes (2024) sont interprétés.
PROGRAMME
Calton Hill (Mindscapes, 2024)
The Masque (The Continuation, 2013)
Fear (Mindscapes, 2024)
Nothing in Return
(Mindscapes, 2024)
I Still Care (Mindscapes, 2024).
Nous
demeurons à la barrière pour assister à la prestation suivante ; les polonais
font partie de nos attentes aussi !
14h45 : AMAROK.
(POLOGNE)
https://amarok.pl/
https://amarokmusic.bandcamp.com/album/hunt-live-in-poznan-2018
https://www.youtube.com/@AmarokOfficial
Ce
concept dit "art-rock" a été fondé
en 1999 par le guitariste, multi-instrumentiste et chanteur Michał Wojtas
et le guitariste Bartosz Jackowski, mais le premier album éponyme paraitra en
2001. Le quatrième album "Hunt", paru en 2017, a valu au
groupe une large reconnaissance, non seulement dans son pays d'origine, mais
aussi à l'international. Cette réussite fut acquise notamment grâce au soutien
de sa femme Marta Wojtas, qui a
écrit les paroles, et qui a également rejoint la composition du groupe de façon
permanente. Grâce aussi à la participation d'invités spéciaux Colin Bass
(CAMEL) et Mariusz Duda (RIVERSIDE). Les compositions se caractérisent par des
techniques innovantes et la combinaison des meilleurs éléments de différents
genres musicaux. En 2021, AMAROK stabilise sa formation en invitant Konrad Zielinski (batterie) et le
multi-instrumentiste Kornel Poplawski.
Leur septième opus "Hope" est paru le 29
mars 2024.
AMAROK
est actuellement composé de Michał Wojtas
(guitares, harmonium, claviers, thérémine, chant), Marta Wojtas (percussions, chœur), Konrad Zieliński (batterie) et Kornel Popławski
(basse, claviers, violon, chœur).
C'est la quatrième fois que j'assiste à un de leurs
concerts, depuis le 22 aout 2022 (Crescendo).
Le
concert commence difficilement en raison d'un défaut d'équilibrage des pupitres
; la voix de Marta est inaudible, en introduction de "Hope Is". Dommage car il y avait un effet recherché, mais
c'est manqué. Heureusement, cela sera rétabli mais la sonorisation s'avèrera
médiocre la plupart du temps, et nuira surtout à l'une des guitares de Michał. Le
son lointain d'une guitare peut avoir un certain charme, à condition qu'il ne
soit pas couvert par celui d'une basse écrasante ! Cependant, cela n'a perturbé
outre mesure notre plaisir de les revoir sur scène.
AMAROK
me semble présenter une vocation plutôt nocturne, tant sa musique entourée
d'atmosphère mystérieuse me parle plus facilement dans le confinement ou dans
la nuit. En ce plein après-midi j'ai eu un peu plus de mal que d'habitude à
trouver la Porte… Ce n'est pas la faute des artistes ; le talentueux
multi-instrumentiste Kornel et la percussionniste Marta se sont évertués avec
entrain à entretenir leur univers onirique. Marta, en occupant largement
l'espace scénique avec sa chorégraphie aérienne (le vent était perturbant pour son long foulard !), ses gestes
désarticulés pour actionner ses outils, son état d'esprit, sa joie évidente de
contribuer à l'évènement, est franchement un atout pour AMAROK ! Les rythmes
tribaux entretiennent souvent le sentiment de faire partie d'une communauté chamanique
musicale. Michał a choisi de limiter son répertoire à deux albums, avec d'abord
quatre titres pour promouvoir "Hope"
son nouvel opus, puis quatre autres de "Hero" l'avant-dernier opus. Ce qui nous a permis de terminer
avec le festif "The Dark Parade".
Le
passage d'AMAROK aurait pu être plus marquant, mais je le compte malgré tout
comme mon deuxième grand évènement
de la troisième journée !
Sur huit titres, quatre sont issus
de Hope (2024).
PROGRAMME
Hope Is (Hope, 2024)
Trail (Hope, 2024)
Insomnia (Hope, 2024)
Queen (Hope, 2024)
Hero (Hero, 2021)
Surreal (Hero, 2021)
It's Not the End (Hero, 2021)
The Dark Parade (Hero, 2021).
16h00 : MEER.
(NORVEGE)
https://meer.bandcamp.com/music
A la base, MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est considérablement développé pour
devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif éclectique de huit musiciens
dont la musique est un mélange de pop orchestrale, de musique classique et de
rock progressif.
La formation actuelle comprend Johanne Kippersund (chant), Knut Kippersund (chant, claviers), Eivind Strømstad (guitare), Ole Gjøstøl (piano), Morten Strypet (basse), Åsa Ree au violon, Ingvild Nordstoga Eide (alto), et Mats Lillehaug (batterie).
Son deuxième
"Playing House" est paru le 29 janvier 2021. Un troisième album intitulé Wheels Within Wheels, va paraitre le 23 aout 2024.
J'ai
assisté à deux de leurs concerts, lors de festivals ; le 23 juin 2023
(Midsummer) puis le 3 février 2024 (Midwinter). Avant cette troisième
tentative, je confesse ne pas encore avoir trouvé la Porte pour m'en réjouir.
Je leur ai reconnu toutefois un vrai talent, mais je peine à m'enthousiasmer pour
les atmosphères développées par leur musique et leur attitude m'a semblé
jusqu'à présent trop empruntée. Leur prestation de ce soir va me démontrer (une
nouvelle fois) qu'il faut savoir parfois rester réceptif même après une
mauvaise impression. Ce que j'estimais être un manque d'entrain et un univers
hermétique, s'avère en fait la genèse d'un jeune groupe qui semble s'affirmer de
concerts en concerts.
La fratrie Kippersund
témoigne une réelle complicité scénique au service de leur groupe composé
d'individualités intéressantes et talentueuses. Les impressionnantes harmonies
vocales sont soutenues par une orchestration puissante et massive. Le tout
produit de très belles mélodies qui sont appuyées par des arrangements de
cordes opportunément conjugué avec les autres pupitres. Bref, je suis parvenu
cette fois à trouver la fameuse Porte, grâce à des airs accrocheurs et plein
d'énergie. Une débauche d'énergie et d'enthousiasme qui a déséquilibré Knut
dont une belle chute a pu être évitée in extremis ! Cela aura eu au moins le
mérite de faire rire sa frangine.
Cette prestation
enthousiasmante est donc ma troisième
belle sensation de la journée et pourtant ce n'était pas gagné d'avance !
Sur onze titres, six sont issus de Wheels Within Wheels (2024).
PROGRAMME
Chains of Changes
(Wheels Within Wheels, 2024)
Behave (Wheels Within Wheels, 2024)
Across the Ocean (Playing
House, 2021)
Honey (Playing
House, 2021)
Child (Playing
House, 2021)
Something in the
Water (Wheels Within Wheels, 2024)
Today Tonight
Tomorrow (Wheels Within Wheels, 2024)
Picking Up the
Pieces (Playing House, 2021)
Come to Light (Wheels Within Wheels, 2024)
Beehive (Playing
House, 2021)
Golden Circle (Wheels Within Wheels, 2024).
17h45 : THE
FLOWER KINGS. (SUEDE)
https://www.roinestolt.com/the-flower-kings
https://insideoutmusic.bandcamp.com/album/look-at-you-now
https://www.youtube.com/channel/UC2xGd7oK4kmyvu5V9NtLevQ
En dépit
d'un hiatus de quatre années, entre 2008 et 2012, THE FLOWER KINGS perdure
depuis sa création en 1994 à
Uppsala, Suède. D'abord un power trio formé par Roine Stolt (Ex-KAIPA) à la guitare et au chant, Jaime Salazar (Batterie)
et Hasse Bruniusson (percussions, ex-SAMLA MAMMAS MANNA), cette formation a
travaillé avec Stolt sur son album solo "The Flower King" avec
la participation de Hans Fröberg
(Chant principal et chœurs) …qui est resté avec eux. Bientôt, ils décident de
former un groupe en utilisant le nom de l'album solo, THE FLOWER KINGS est ainsi
né, ce nom est un hommage au botaniste suédois Carl Linnaeus (alias Carl von
Linné), le père de la taxonomie moderne, qui est né non loin de l'endroit où
Stolt a grandi. "C'est lui qui a donné des noms aux fleurs", a
déclaré M. Stolt. Le claviériste Tomas BODIN et le frère de Roine, Michael Stolt, à la basse, se joignent à eux et
le groupe est officiellement au complet.
Leur
premier album "Back in the World of Adventures" parait en
septembre 1995. En 1999, Michael Stolt quitte le groupe et est remplacé par
Jonas Reingold… Jusqu'au mouvement inverse en 2021. En 2001, après "The
Rainmaker", Jaime Salazar quitte le groupe.
Leur seizième opus studio "Look at You Now" est paru le 8 septembre 2023.
Nous
avons eu l'occasion d'assister à la prestation de THE FLOWER KINGS "REVISTED" (les pupitres du
claviériste et du bassiste étaient en flottement) lors du Misummer festival
en 2019.
THE
FLOWER KINGS se compose désormais de : Roine Stolt (chant et guitare solo, depuis 1994), Hasse Fröberg
(chant et guitare, depuis 1994),
Michael Stolt (basse et Moog, de 1994 à 1999, et depuis 2021), Mirko DeMaio (batterie et percussions, depuis
2018), Lalle Larsson (claviers, depuis 2023).
Décidément
cette vingt-septième édition aura notamment été marquée par des soucis
logistiques, puisque cette fois c'est au tour des Suédois de pâtir de problèmes
techniques avec le clavier. C'est une bonne demi-heure de perdue pour eux (et
pour nous !). C'est franchement triste, car ce groupe, à l'instar des légendes
du rock progressif, gagne à pouvoir exprimer son art sur la durée.
Le
spectacle, bien qu'écourté, a permis de jouir du talent de ces messieurs qui
sont parvenus à s'exprimer sur quatre titres malgré tout. Le dernier opus a été
oublié au profit de titres des années 90/00, sans doute à la satisfaction des
plus anciens admirateurs du groupe.
Nous
sommes tous frustrés bien sûr, mais cette (courte) intervention est toutefois à
inscrire au titre de ma quatrième grande
satisfaction de la journée !
PROGRAMME (écourté)
Garden of Dreams (extrait) (Flower Power, 1999)
Big Puzzle (Back in the World of Adventures, 1995)
What If God Is
Alone (Paradox Hotel, 2006)
Stardust We Are (seulement le segment 3) (Stardust We Are, 1997).
Un zéphyr
vient opportunément rafraichir l'atmosphère lourde et orageuse, mais à ce
moment-là les nuages demeurent inoffensifs.
L'effervescence
du public se ressent de toute part. On discute, on s'interpelle ; il y a ceux
qui connaissent et il y a ceux qui n'ont jamais assisté à cette configuration
avec Steven Rothery. Les convaincus tentent de convertir les incrédules.
Bientôt le Maître et ses complices mettront tout le monde d'accord…
19h30 : STEVE
ROTHERY BAND. (ANGLETERRE)
https://steverothery.com/
https://steverothery.bandcamp.com/album/steve-rothery-band-live-in-london-islington
https://youtube.com/@stevenrothery806?si=MIwQMthyrKiHbbH2
Principalement
connu comme l'un des membres fondateurs de MARILLION, Steve Rothery est l'un des guitaristes les
plus connus du rock progressif. Avec son jeu de guitare sa sonorité, et sa
capacité à créer ses atmosphères, il s'inscrit clairement dans la tradition de
David Gilmour, Andy Latimer ou Steve Hackett. Le son de la Stratocaster de Steve
Rothery est devenu l'une des marques
de fabrique de MARILLION. Mais Steve Rothery
donne également régulièrement des concerts avec son propre groupe, le STEVE
ROTHERY BAND. Il revient aujourd'hui à Night of the Prog avec son groupe
exceptionnel pour jouer une sélection de morceaux classiques des débuts de MARILLION,
y compris des sections des albums "Misplaced Childhood" et
"Clutching at Straws", ainsi que plusieurs morceaux de son
très acclamé album solo, "The Ghosts of Pripyat".
C'est la
deuxième fois, après 2015, que Steve Rothery
jouera avec son propre groupe au Loreley pour Night Of The Prog. Steve déclare
: "Je suis très heureux de revenir à Night of the Prog avec mon groupe
solo pour la dernière année. C'est une salle qui a toujours été très spéciale
pour moi, depuis que Marillion y a joué pour la première fois en 1987 ! Je sais
que ce sera un week-end fantastique".
"The Ghosts of Pripyat" est paru le 21 septembre 2014.
Steve Rothery (guitare), s'entoure de
bienveillance et de talents ; Dave Foster
(guitariste notamment de BIG TRAIN depuis 2020, mais aussi de Mr. So &
So (1989-2015), ou encore de PANIC ROOM
de 2015 à 2018), Yatim Halimi
(basse de PANIC ROOM de 2010 à 2018), Ricardo Romano (claviers de RANESTRANE), Leon Parr (batterie, de Mr. So & So (1989-2015), de SRB, mais
aussi de MARILLION durant le Cruise To The Edge de 2014) et Martin Jakubski (chant de STILLMARILLION).
Avant
d'avoir assisté au SRB-weekend à Stockholm, les 7 et 8 octobre 2023, je n'étais
pas encore convaincu de l'intérêt de les suivre. J'y allais en musicotouriste, plus
en curieux qu'autre chose. J'en suis revenu subjugué et converti. Car un
artiste confirmé qui s'entoure de quelques-uns de ses admirateurs pour
reprendre une ère (plus ou moins) révolue de sa carrière, au bénéfice d'un
auditoire de nostalgiques, cela donne des concerts gavés d'émotions
authentiquement festives ! Et au Midsummer il y a quinze jours, comme ce soir
encore, nos pieds vont se décoller du sol.
Sans
amoindrir les qualités indéniables des trois autres musiciens, la performance
de Martin et de Steve auront sans doute contribué à convertir les plus
sceptiques des auditeurs ce soir. Bien évidemment, Steve a ébloui le public de
toute sa sensibilité légendaire avec sa guitare, et pas seulement durant les
deux premiers titres consacrés à son album solo. Mais Martin est doté d'une
voix au timbre extraordinaire, il a sidéré son auditoire avec son aisance sur
l'ensemble du répertoire visité. Les discussions post concerts sont unanimes !
Nous l'avions déjà constaté à Stockholm puis à Valkenburg et nous aurions bien
tort de l'oublier.
L'amphithéâtre
chavire de bonheur ; ça crie, ça applaudit à tout rompre ; on est proche du
succès remporté hier par LAZULI ! Une cinquième
grosse sensation positive pour cette ultime journée !
Avec seize titres, le programme est
identique à celui du Midsummer, excepté le rappel. Cette fois il continue
d'évoquer "Clutching at Straws" (1987) au lieu de "Fugazi"
(1984). Après deux titres issus de son album solo "The Ghosts of
Pripyat", il nous aura proposé cinq titres de l'ère Hogarth, et neuf
de l'ère Fish.
PROGRAMME
Morpheus (The Ghosts of
Pripyat, 2014)
Old Man of the Sea (The Ghosts of Pripyat, 2014)
King of Sunset Town (reprise de Marillion, Seasons End, 1989)
Kayleigh (reprise de Marillion, Misplaced Childhood, 1985)
Lavender (reprise de Marillion, Misplaced Childhood, 1985)
Bitter Suite (reprise de Marillion, Misplaced Childhood, 1985)
Heart of Lothian (reprise de Marillion, Misplaced Childhood, 1985)
This Town (reprise de Marillion Holidays in Eden 1991)
The Rakes Progress (reprise de Marillion, Holidays in Eden 1991)
100 Nights (reprise de Marillion, Holidays in Eden 1991)
Cover My Eyes (Pain and Heaven) (reprise de Marillion, Holidays in
Eden 1991)
Slàinte Mhath (reprise de Marillion, Clutching at Straws, 1987)
Hooks in You (reprise de Marillion, Seasons End, 1989)
Forgotten Sons (reprise de Marillion, Script for a Jester's Tear,
1983)
The Last Straw (reprise de Marillion, Clutching at Straws, 1987).
RAPPEL
Sugar Mice (reprise de Marillion, Clutching at Straws,
1987).
A ce
stade de la soirée, deux faits redoutés se réalisent. D'abord, évidemment la
fin du Festival. Mais de surcroit, cette échéance mélancolique est accrue par
la pluie qui était redoutée depuis quelques heures. Elle finit par tomber,
comme si Apollon, Dieu des Arts, pleurait avec nous. Tout un symbole… Le
confort d'écoute ne sera plus le même. Déjà quelques festivaliers renoncent et
quitte le site. Pour ma part, je tiens à m'accrocher
autant que possible envers et contre les éléments naturels…
Je me
demandais comment l'Organisation pouvait clore ce Festival. Nos amis
germaniques ne sont pas réputés pour verser dans les sentiments, mais
j'espérais un minimum de festivités. Finalement, c'est bien le service minimum
syndical auquel nous aurons eu droit. Winfried est venu prononcer quelques mots
laconiques, convenus et dénués d'émotion. Aucun artifice. Du style "je me suis bien éclaté mais j'en ai marre.
Au revoir et merci" épicétou.
21h30 : BIG
BIG TRAIN. (ANGLETERRE)
https://www.bigbigtrain.com/
https://bigbigtrain.bandcamp.com/
https://www.youtube.com/channel/UCYl-LJDxj2Uc4Tuc8HgdbUg
BIG
BIG TRAIN est un groupe de rock progressif anglais formé en 1990 à Bournemouth, cofondé par Gregory Spawton. BBT est en fait issu de la
fusion d'une première mouture du groupe mené par son frère Nigel Spawton
(batterie) avec EQUUS et ARCHSHINE. Le premier album du groupe, "From the River to the Sea", est paru en mai 1992 (après une démo en
octobre 1991). Mais, c'est avec "The
Underfall Yard" (2009), où le chanteur emblématique (et regretté)
David Longdon apparaît pour la
première fois, que BBT s'est fait une place dans l'Olympe du prog.
Le
décès tragique de David Longdon le
20 novembre 2021, à l'âge de 56 ans, suivi une pause forcée due à la Pandémie
aurait pu être fatal à l'existence du groupe. Mais BBT est revenu sur scène à
l'automne 2022 avec le nouveau chanteur Alberto Bravin (connu des légendes italiennes du prog PFM).
Le quinzième album studio "The Likes Of Us" est paru le 1er mars 2024.
Le
concert de ce soir se tient dans le cadre d'une tournée de douze dates qui se
tiendront en septembre et octobre 2024 au Royaume-Uni, en Allemagne, aux
Pays-Bas, au Danemark et en Norvège.
Vu l'effectif
de la formation, complété d'un ensemble de cuivres, il leur est plus difficile de
maintenir une stabilité de l'effectif et plus encore d'organiser des tournée.
Je m'estime donc privilégié d'avoir pu assister à leur prestation le 13 juillet 2018 déjà en tête d'affiche
du festival Night Of The Prog ! Je suis d'autant plus ravi de les revoir pour
ce bouquet final ce soir au pied de la Loreley !!
Les sept musiciens présentent un pédigrée
qui impressionne et qui explique l'impression de maîtrise. Gregory Spawton (guitare basse, pédales de
basse, guitare acoustique à 12 cordes, Mellotron), est entouré de Nick D'Virgilio (ex-Spock's Beard, ex-Tears
for Fears - batterie, percussions, chant et chœurs, depuis 2009), Rikard Sjöblom (Beardfish, Gungfly - guitares, claviers, chœurs,
depuis 2014), Clare Lindley (violon, clavier, chœur, depuis 2020), Oskar Holldorff (Dim Gray - claviers, chœurs, depuis 2022), et donc Alberto Bravin (Premiata Forneria Marconi
(PFM) - chant principal, guitare, claviers, depuis 2022).
En tant
que Grand Admirateur de Cuivres, je déplore la réduction drastique de la section ad hoc ; ils étaient quatre, il n'y
en a plus qu'un seul (nouveau)
trompettiste, Paul Mitchel.
Par
ailleurs, je suis aussi admirateur de Dave Foster
qui s'était intégré au groupe en 2020. Autant musicalement qu'humainement. Or,
j'apprends qu'en fait il ne lui avait été attribué qu'un strapontin qui ne lui
permettait pas de jouir de garanties honorables au sein de la formation ; récemment
Dave a donc légitimement choisi de rompre son engagement. Il n'est pas
rancunier le bougre, puisqu'il a accepté l'offre d'une petite intervention ce
soir durant "Love is the Light".
Bref,
le temps est à la déprime, cet ultime Festival aurait mérité une plus belle
fin. Le temps exécrable n'est pas de nature à nous faire apprécier sereinement
une telle prestation. Nonobstant, je tente de faire abstraction de ce contexte,
et du départ de beaucoup d'amis autour de nous et de me concentrer sur les
performances sur scène.
Très
honnêtement, déjà perturbé et déçu par la nouvelle configuration, BBT ne
parvient pas à me séduire comme lors du concert ici en 2018. D'ailleurs de
cette époque, il ne reste que trois musiciens ; le bassiste (évidemment), un
guitariste et le batteur.
Je
tiens bon durant sept titres. Mais, au huitième, dans un état de morosité et de
fatigue avancée, je rassemble mes troupes et d'un commun accord on lâche
l'affaire. Ce qui n'est pas dans mes principes ; d'habitude, je profite
toujours d'un concert jusqu'au bout.
D'autant
plus triste, que cette mouture de BBT était parvenue malgré tout à me divertir quelque
peu des tourments météorologiques ! Le chanteur Alberto Bravin m'a convaincu de
sa légitimité à reprendre ce poste. Il est d'ailleurs bien suppléé en chœurs par
Nick D'Virgilio qui a même pris le micro sur une chanson avec brio. J'ai
également apprécié le rôle de Clare Lindley tant au violon qu'aux chœurs. Rikard
Sjöblom est désormais le seul guitariste, ce qui ôte un peu de profondeur, mais
son talent lui permet d'assurer le pupitre avec son aisance habituelle. Quant à
Oskar Holldorff, (je ne l'avais pas
reconnu de prime abord ; il a changé de coupe de cheveux depuis la croisière de
mai 2023) ses interventions m'ont beaucoup plu aussi.
On me
rapporte que le final fut grandiose. De ce que j'ai pu entendre depuis la zone
de stationnement je veux bien le croire…
Sur dix
titres, trois sont issus de The Likes Of Us
(2024),
que j'avais pris la précaution de me procurer en CD ce jour à l'échoppe.
PROGRAMME
Miramare (The Likes Of Us, 2024) (Première prestation en
concert.)
Oblivion (The Likes Of Us, 2024)
The Connection
Plan (Welcome to the Planet, 2022)
Keeper of Abbeys (English Electric (Part Two), 2013)
The Florentine (Grand Tour, 2019)
Telling the Bees (Folklore, 2016)
Love is the Light (The
Likes Of Us, 2024) (Avec la participation de Dave Foster)
East Coast Racer (English Electric (Part Two), 2013)
A Boy in Darkness
(English Electric (Part One), 2012)
Apollo (Common Ground, 2021).
Avec mon bloc
familial nous aurons tenu les trois quart de la durée du concert, mais au bout
d'un moment, la fatigue ajoutée au stress de la pluie incessante a eu raison de
ma volonté, alors nous sommes partis malheureusement avant la fin de ce
prestigieux Festival. Deux titres semblent avoir été joués après notre départ.
LUNDI 22 JUILLET 2024
Le
dernier petit-déjeuner est forcément teinté d'amertume, de mélancolie et de
bonheur, tout à la fois, illustrés de sons et d'images que nous tâcherons de ne
pas oublier… Chacun aura vécu ce festival à l'aune de ses sensibilités, mais
globalement aucun n'aura regretté le déplacement.
> Pour
ma part, je considère que la fatigue, qui a altéré l'appréciation des artistes
qui passaient en fins de soirées, aurait
pu être évitée en écourtant les journées. Pour éviter d'éprouver les corps
et les esprits, il aurait été judicieux de prévoir une ouverture plus tardive,
vers 15 ou 16 heures, ce qui aurait permis la prestation de quatre ou cinq
groupes. Mais, en l'état, il était hors de question pour moi de manquer
l'opportunité de potentielles belles découvertes lors des débuts de
programmation. Inimaginable de manquer des phénomènes tels que SYLVAN, THE
WINDMILL, AMAROK ou !GERARLD!... Mais cela nous aura imposé de griller en plein
soleil, puis de maintenir l'attention dans un véritable marathon sonore, qui
s'est avéré d'autant plus pénible lors de la dernière soirée, sous la pluie !
> Et puis, des soucis techniques ont trop souvent altéré les prestations. A qui la faute, on n'en sait trop rien, et c'est sans doute variable selon les victimes ; défaillance au micro pour LAZULI, défaillance au clavier pour THE FLOWER KINGS. En tous cas, ils ont dû écourter leur temps de passage, à la frustration générale. AMAROK et IZZ n'ont pas convaincu l'auditoire victimes en grande partie d'une sonorisation mal réglée. C'est navrant pour ce festival allemand doté d'une telle expérience. Une expérience qui aurait dû les inciter par ailleurs à prévoir davantage de personnel pour les ventes des t-shirts et des boissons, surtout le premier jour ! Rien n'est plus stressant que de faire une file d'attente interminable, dans la crainte de manquer un concert !
>>
Mais bon, avec le recul, on ne retiendra bien entendu que l'atmosphère paradisiaque de ce qui restera, quoi qu'il en soit, un
festival d'anthologie (et je pèse
mes mots !). Cette terre d'Eden nous a accueillis pour vivre, cette année
encore, tant de bonheur que nous n'avons
pas fini de pleurer cet évènement qui appartient désormais au passé…
Adieux, Loreley ! |
LA
LETTRE FATALE
"Chers amis de la Nuit du Festival Prog,
Oui, c'est vrai. La 17ème édition du Night Of The Prog Festival (du 19 au 21
juillet 2024) sera également notre
dernière. Il n'y a certainement pas de moment idéal pour un tel message et
nous avons donc décidé de vous informer directement de notre nouvelle bannière.
Nous savons que le festival sur la Loreley compte beaucoup pour vous – nous ne
nous sentons pas différents. Mais nous voulions vous informer très tôt que
l'année prochaine sera certainement votre dernière chance de visiter à nouveau
le festival de la Lorelei. Nous ferons tout notre possible pour que ce soit un
adieu digne et splendide à la Loreley. Et peut-être pouvons-nous convaincre
tous ceux qui sont encore occupés à planifier leurs vacances, etc., d'inclure à
nouveau le festival dans leur planification.
Beaucoup d’entre vous s'en étonnent et
demandent pourquoi. Bien sûr, nous le comprenons bien. Eh bien, ce n'était pas
une décision facile. D’un côté, aucun d’entre nous ne rajeunit et tout a une
fin. Mais il y avait un certain nombre d'autres facteurs qui ont
progressivement rendu l'organisation d'un tel festival de plus en plus
difficile. Ces dernières années, il y a eu plusieurs coups bas avec le Brexit,
la pandémie et la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et ses conséquences
économiques (notamment l’inflation) qui en ont résulté. Les coûts augmentent
dans tous les domaines, le Brexit a rendu les réservations de nombreux groupes
beaucoup plus difficiles et la situation du personnel dans le secteur est
encore loin d'être à son niveau antérieur après deux ans d'interdiction
professionnelle. En outre, le site de Loreley présentait des problèmes
logistiques qui, au fil des années, ont créé des obstacles supplémentaires et
nous ont souvent obligés à trouver des solutions rapides et individuelles. The
Night Of The Prog est et reste un festival autonome, mais il doit aussi
fonctionner selon des principes économiques. Et cela devenait chaque année plus
difficile.
Nous savons que la nouvelle vous rend
triste. L’année prochaine, cela fera 20 ans que nous avons évoqué pour la
première fois l’idée d’un tel festival. La première Night Of The Prog a eu lieu
en 2006 et depuis lors, le festival fait partie intégrante de l'industrie.
Finalement, un festival de trois jours a été créé sur l'un des plus beaux
terrains de concert au monde. Nous repensons aux performances mémorables, aux
nombreux groupes prometteurs pour lesquels le festival a été un tremplin et
nous pensons à l'avenir et attendons avec impatience une dernière fois
formidable. Nous attendons avec impatience un public enthousiaste et de pouvoir
dire ensemble au revoir à ce merveilleux endroit.
Ce n'est pas encore fini, mais nous tenons
quand même à vous remercier tous pour votre grand soutien au cours des 17 dernières
années !
Nous ferons tout notre possible pour vous
présenter une programmation attractive et variée pour ce qui sera certainement
un festival spécial. Nous commencerons à faire des annonces sous peu.
Winfried Völklein et l'équipe WiV / NOTP".