L’accès au site O² : Situé à North Greenwich. Les travaux
engagés en vue d’accueillir les jeux olympiques ont particulièrement compliqué
la donne. Pas d’accès par le métro, donc ; une ligne de bus est sensée
remplacer cette défaillance. Je dis sensée car elle ne remplit que
partiellement cette fonction. En fait il fallait prendre deux lignes de bus. A
l’aller, déjà, le voyage était risqué mais alors au retour ce fut le chaos. Les
londoniens, évidemment, avaient en majorité pris leur voiture d’où un engorgement
à la sortie. Les bus (n°188), une fois sortis de ce sac de nœuds, ont mis
tellement de temps pour rejoindre la capitale, qu’une fois arrivé je n’ai pu
que constater que tous les métros étaient fermés ! Il m’a fallu alterner entre
deux autres bus nocturnes (n° 76 et 214). Deux heures trente de galères après
le concert pour rejoindre mon hôtel !
Le site O² : Impressionnante par sa taille, cette structure récente fait penser un peu au CNIT de La Défense à l’entrée. Mais avec l’Arena O² (un Bercy) au milieu entouré de petits commerces de restauration et d’espace divers, dont ce fameux IndigO². Cette annexe de l’Arena O² est une sorte d’amphithéâtre qui peut accueillir à mon avis environ 3000 personnes, guère davantage qu’à la Cigale. Cette salle, à l’acoustique excellente, n’offre pas à tous les spectateurs le même confort visuel. En balcon, ceux assis sur les côtés devaient se contenter d’écrans mis à leur disposition, et ceux assis trop haut étaient au dessus des projecteurs… Personnellement, j’étais assis juste au niveau de ces projecteurs, placé légèrement excentré, mais avec un surplomb de Richard Barbieri et Gavin Harrisson qui m’a permis de me régaler de leur dextérité pendant tout le concert. Je n’ai pas toujours pu observer John Wesley, mais bon, d’habitude je suis dans la fosse, souvent de son côté…
Le concert : L’attente
étant bercée par les bandes de Bass Communion, à 8h55 on change de ton ;
les lumières s’éteignent au soulagement du public impatient. Connaissant les
titres interprétés lors des dates précédentes, je n’ai eu ni de bonne ni de
mauvaise surprise ; en l’occurrence c’était, à quelques nuances près, le
programme du concert de Esch du 17 octobre. Ce sont ainsi succédés avec bonheur : Normal, Drown with Me, Stars Die,
What happens now, Anesthetize, Open Car, Dark Matter, Wedding Nails, Prodigal,
Strip the Soul / .3, Half Light, Way out of here, Sleep together. Rappel
; Fear of a blank Planet et Halo. Pas de pépins pour ce concert magnifique et
somptueux de près de deux heures. A la fois prévisible et pourtant authentique,
avec des tempi variant au gré des humeurs de son Altesse SW. Ah si, un petit
problème technique avec la pédale de SW mais vite réglé.
Pour le dernier
concert de la longue tournée FOAB/NR j’aurais toutefois apprécié un petit extra,
un côté festif, avec des titres inédits ou anciens, avec des invités. Mais non,
rien de tout ça. Juste un rappel (minimum syndical, quoi). Les londoniens furent
contents de se retrouver, tout simplement. Ils se sont séparés en montrant leur
satisfaction mutuelle (longue standing ovation) puis se quittèrent ainsi. So
british. Rien à voir avec la chaleur de La Cigale ou de l’Olympia !
L’atmosphère telle que je l’ai ressentie était toutefois biaisée par le fait
que je ne maîtrise pas complètement la langue et que de ce fait je n’ai pas pu
participer aux nombreuses parenthèses de SW provoquant l’hilarité générale.
En dépit de
l’excellence de ce concert, un brin d’amertume m’a envahit durant le retour.
D’abord parce que cette belle soirée appartient désormais au passé. Ensuite, il
m’a manqué ce petit + qui me semblait s’imposer. Et puis enfin ces problèmes de
transport qui viennent gâcher la soirée.
Pour ceux que
cela intéresse un petit bilan sur le coût de cette déraisonnable escapade :
Une entrée à 34,67 € un aller/R en TGV à 82,20 € et une nuit d’hôtel à
61,77 € soit un total de 178,64 € (1172FF). Je ne
compte pas la bouffe et la bière (ça gonflerait encore !)
Voilà. Ah !
Et la première partie ? Ben … Vous ne devinerez jamais ! C’était OCEANSIZE,
si, si ! Vachement original, hein ! Là-dessus il me semble que SW pourrait
faire un effort. Il pourrait penser à d’autres copains, comme NO SOUND, ou
EPHRAT ou tant d’autres encore … Bon, vous l’aurez deviné OCEANSIZE
(19h45/20h25) ne m’a pas emballé, pas d’avantage que la dernière fois au
Bataclan. Ca manque d’harmonie, de cohérence mais ce n’est que mon avis bien
sûr. Pourtant ils y mettent de l’énergie, ils y croient mais je ne les trouve
pas convaincants. Il faut dire que la dernière fois qu’une première partie m’a
envoûté c’était PURE REASON REVOLUTION avec BLACKFIELD (avec PT ce n’était plus
la même émotion).
PROGRAMME :
Drown With Me (In Absentia, 2002)
Stars Die (The Sky Moves Sideways, 1995)
What Happens Now? (Nil Recurring, 2008)
Anesthetize (Fear of a Blank Planet, 2007)
Open Car (Deadwing, 2005)
Dark Matter (Signify, 1996)
Wedding Nails (In Absentia, 2002)
Prodigal (In Absentia, 2002)
Strip the Soul (enchainé avec
".3") (In Absentia, 2002)
.3 (deuxième
partie seulement) (In Absentia, 2002)
Half-Light (Deadwing, 2005)
Way Out of Here (Fear of a Blank Planet, 2007)
Sleep Together (Fear of a Blank Planet, 2007).
RAPPEL :
Halo (Deadwing, 2005).
POST SCRIPTUM : J’ai commencé mon petit séjour par une visite de curiosité. Je suis allé à Charring Cross pour boire un verre au Porcupine Pub. En fait, j’ai dû m’adosser à l’arbre du porc-épic puisque ces messieurs dames n’ont pas daigné ouvrir avant midi. Bon, en fait rien d’extraordinaire. Juste un pub comme tant d’autres en Grande-Bretagne. Evidemment, rien n’évoque mon groupe favori. Les serveurs n’ont même pas sourcillé à la vue du mon t-shirt (ni de celui des trois personnes arborant les mêmes évocations), il pouvait montrer un loup avec un paysage d’Alaska (très prisé chez les beauf’) c’était kif-kif ! Bon, j’ai quand même mangé un morceau et bu une bière et je suis parti visiter le Chinatown juste en face. Plus original avec notamment ses plaques de rue en chinois (on ne voit pas ça à Paris!)
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