En préambule à récit, je dois rappeler que
je ne suis toujours pas redevenu serein après le fabuleux Marillion-Weekend
2017 (eh oui) et du coup mon ressenti de cette nouvelle soirée est sans doute
impacté en conséquence.
Lorsque la
tournée de Ghost fut annoncée, nous avons tenu à vérifier le sentiment que nous
avions ressenti lors de leur prestation du Download. Une étonnante sensation
d'envoûtement malsain créé par ces mélodies entêtantes et de plaisir coupable d'assister
à une sorte de messe noire.
Le concert
étant annoncé rapidement complet, je m'étais rendu à l'Olympia pour
m'assurer de bonnes places assises en tribune, situées sur la droite en
diagonale de la scène. La prestigieuse salle aurait pu être pleine si les
éternels et méprisables parasites revendeurs n'avaient pas de nouveau sévis aux
alentours de l'entrée …
Mais ces
dernières semaines ont laissé éclater des tensions au sein de ce que je croyais
être un groupe. Un peu déçu d'apprendre qu'en fait le chanteur Papa Emeritus prétend diriger les
aspects artistiques autant que financiers de manière plutôt autoritaire et
méprisante. Si bien que l'ensemble des autres musiciens, les bien-nommés Nameless Ghouls, n'a eu d'autres
solutions que de porter leurs doléances devant la justice… Et ce faisant de
briser le mystère qui entourait leur identité. Bref, pas très enthousiasmant …
Reste la musique qui, cependant, doit rester le seul centre d'intérêt, car
après tout ce n'est pas le seul incident du genre dans le monde de la musique ;
on ne compte plus les groupes éclatés pour des problèmes d'égo !
Nous comptons
bien prendre du plaisir au cours de cette soirée ; un public hétéroclite
composé autant de délicieusement farfelus que de gens ordinaires semble décidé
pour le même objectif !
Zombi (20h-20h40) : Ce duo
étonnant est formé depuis 2002 et est composé de deux américains, de Pittsburgh
en Pennsylvanie. Steve Moore (basse
and synthétiseurs) et Anthony Paterra
(batterie) nous propose une musique tantôt rock électronique, tantôt space
rock, plutôt agréable à écouter, quoique l'ensemble me soit paru relativement
soporifique à la longue. Pas vraiment en rapport avec le thème de la soirée en
tous cas …
Ils sont venus
promouvoir leur 5e opus, "Shape Shift" paru en 2015.
Leur prestation
est saluée poliment par un public impatient de passer à la suite.
PROGRAMME : à déterminer.
GHOST
(21h15-22h40) : Le concept est bien étudié ; avant le concert les bandes-sons
diffusent une musique religieusement adéquate (Klara stjärnor de Jan Johansson et Masked Ball de Gregorio Allegri).
Le groupe de
hard rock suédois masqué soigne autant son apparence que la mise en scène.
Alors que les musiciens ont commencé énergiquement le concert, Papa Emeritus
apparait comme par enchantement sur le côté de la batterie dans un éclat de
lumière et de brouillard, pour interpréter "Square Hammer" le titre phare du dernier mini-opus.
La
sonorisation est supportable sans protection auditive, toutefois de notre point
d'écoute le son de la voix manque de profondeur et aurait gagné à être mieux
mise en valeur. Je m'empresse de préciser que cette impression ne semble pas
avoir été partagée ailleurs…
L'éclairage,
tendant le plus souvent vers les rouges, est adapté aux atmosphères
délibérément inquiétantes, accentuées par des nappes de brouillard depuis
lesquelles surgissent ces ombres très agitées (davantage que par le passé,
parait-il).
Le décor
rappelle celui d'une église avec son carrelage au sol blanc et noir et un fond
de scène en imitation d'un vitrail, sauf que celui-ci est démoniaque.
Le costume
papal, constitué de la tiare, du pallium, et de la longue soutane, parodie avec
une insolente vraisemblance les rites de l'Eglise catholique. Papa et ses
goules restent mystérieux et inquiétants derrières leurs masques mais aucune
différence n'est perceptible avec les prédécesseurs. Sauf qu'il semblerait que
la basse soit désormais tenue par une silhouette très féminine !
Les turpitudes
juridiques ne semblent donc pas impacter la qualité de la prestation. La
scénographie aussi bien que l'interprétation, restent très au point en dépit de
la récente révolution interne…
Les objets de
culte entretiennent le trouble : sur "Con
Clavi Con Dio", Papa Emeritus secoue son encensoir dont le parfum nous
parvient jusqu'en mezzanine ! Avant le titre "Body and Blood" un autre rituel
amuse toujours les admirateurs ; deux filles déguisées en nonnes (sisters of sin) viennent rejoindre le
groupe pour simuler la distribution d'une communion.
Les titres
attendus (six de "Meliora"
et six de "Infestissumam")
défilent avec efficacité, les nuques les têtes et les pieds se balancent
irrésistiblement. La fosse est bouillante !
Confortablement
installés (trop peut-être ?) nous avons cependant du mal à entrer dans la messe
qui nous semble dite avec moins de conviction qu'en juin dernier… Le public ne
semble pas avoir d'état d'âme et acclame la prestation avec un enthousiasme que
je ne parviens à partager qu'en partie.
Mais c'est
surtout la durée du concert qui m'a laissé sur la faim. Il m'a semblé un peu
court ; je fus surpris de voir le groupe s'éclipser au bout d'une heure et
quart. Le chanteur expose alors son admiration pour l’orgasme féminin qu'il
célèbre dans un dernier mais très efficace titre "Monstrance Clock".
90 petites
minutes bien vite passées, sans doute par ensorcellement.
A l'instar du
public, mon fils est ravi est achète le tshirt de la tournée Popestar à
l'échoppe ; la carte du pèlerinage européen est détaillée au dos.
PROGRAMME
Square Hammer
(Popestar)
From the
Pinnacle to the Pit (Meliora)
Secular Haze
(Infestissumam)
Con Clavi Con
Dio (Opus Eponymous)
Per Aspera ad
Inferi (Infestissumam)
Body and Blood
(Infestissumam)
Devil Church
(Meliora)
Cirice
(Meliora)
Year Zero (Infestissumam)
Spöksonat (bande son)
He Is (Meliora)
Absolution (Meliora)
Mummy Dust (Meliora)
Ghuleh/Zombie Queen (Infestissumam)
Ritual (Opus Eponymous).
RAPPEL:
Monstrance Clock (Infestissumam).
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