samedi 28 janvier 2023

GALAAD + SYNAPSE – La Camillienne (Paris 12) – samedi 28 janvier 2023.

Il y a trois semaines, vous nous auriez demandé, à moi et ma p'tite Fée, où nous serions ce 28 janvier, nous aurions bien été incapables de prétendre être présents à cette soirée. GALAAD est certes un groupe dont le nom était cité parfois dans les discussions, mais pas suffisamment pour me convaincre d'y prêter davantage d'attention. Il faisait partie des nombreux artistes dont on remet l'étude aux calendes grecques, fautes de temps. Cependant, lors de la soirée Ennéades & Friends ce 14 janvier, des Helvètes bienveillants nous ont chaudement conseillé de nous pencher sur l'affaire, à l'occasion de cette proche prestation parisienne.

Pendant l'apéritif à quelques heures dudit rendez-vous, après moult hésitations et écoutes sur les sites appropriés, nous avons fini par nous procurer nos Sésames, mettant ainsi fin à une trop longue procrastination ! Nous ne l'avons pas regretté.

LE SITE
https://www.lacamillienne.fr/reserver-une-salle/

Outre l'aspect "découverte musicale", pour ces deux groupes que nous ne connaissions pas encore, nous étions curieux aussi de découvrir par la même occasion cette salle de spectacle, proche de chez nous (enfin dans le Sud parisien !!), qui a la bonne idée d'ouvrir ses portes à notre passion musicale !!

La consultation de son historique nous apprend que La Camillienne fut d’abord un patronage. En 1894, l'Abbé Delamaire, Curé de Bercy, décide de créer une Maison afin d'y accueillir les jeunes gens de la Paroisse de Bercy pour y faire des activités. Après la guerre La Camillienne se constitue en association. Le théâtre de La Camillienne s'est mis, petit à petit, à disposition de spectacles, de conférences, de concerts, jusqu'à ce jour béni de prog ! Notons qu'il est équipé d'un écran rétractable et d'un rétroprojecteur, le théâtre peut servir de salle de projections, mais nos artistes n'ont pas opté pour cette option.

Située au sous-sol, la salle offre une capacité de 170 places. Dans la journée, nous apprenions que le taux de réservations s'élevait à 70% pour ce soir.

Après vingt-cinq minutes de transports en commun (quel bonheur cette proximité, pour une fois !) Nous nous présentons peu avant l'ouverture des portes prévue à 19h, et nous avons le plaisir d'y retrouver une part de notre microcosme de mélomanes passionnés. Le lieu est insignifiant de l'extérieur ; une simple porte métallique à deux battants. Une fois dans la cour intérieure, l'espace associatif me rappelle des souvenirs d'enfance. Après une petite attente, nous descendons nous placer très tranquillement dans la fosse, aux abords de la scène.

LE CONCERT

SYNAPSE [19:55-20:45].
https://synapsefrance.bandcamp.com/
https://linktr.ee/Synapse.band

Avant ce plongeon dans l'inconnu, j'ai ressenti le besoin de prospecter afin d'assouplir mes outils réceptifs. La consultation de la biographie du groupe d'ouverture et la lecture des entretiens m'apprend ainsi que SYNAPSE est un groupe de rock progressif, parisien mais anglophone, fondé par d'Alex Sacleux (guitariste) et Carlos Bardonnet (batterie) en avril 2016. Sacha Le Roy (bassiste) les a vite rejoints. Le poste de chant fut compliqué à stabiliser mais finalement c'est Thomas Valentin qui les rejoints en 2019 ; peu avant la parution de leur mini-album "Impulse" paru le 16 septembre 2019, à ce jour épuisé (l'album, pas Thomas !). Thomas et Sacha continuent cependant leurs autres projets en parallèle.

Le groupe, comme souvent, a débuté en tant que groupe de reprises. A l'écoute de leur musique, je perçois des influences qui me séduisent telles que Dream Theater ou Haken. Les autres influences affichées (du Yes, du Genesis, du jazz) me conviennent aussi a priori. Je lis que les compositions se veulent une "invitation au voyage rock/prog aux sonorités résolument métal entremêlées de refrain mélodiques" et de passages instrumentaux intenses, "avec un soupçon de couleurs jazz", voire un soupçon de salsa (notable sur "Brand New Sky"). Bandcamp et Youtube contribuent à allumer une petite veilleuse en moi.

Le deuxième album "Singularities" est paru le 18 novembre 2021, enregistré au studio Axone et produit par Pierre Danel, du groupe Kadinja.

Voilà, les présentations étant faites, il me restait à évaluer leur potentiel de séduction sur scène.

La scène sans décor offre un espace suffisant et correctement éclairé.

La sonorisation me semble ma foi correcte, même si certains autres auditeurs auraient préférer minorer la part du bassiste ; ce qui n'est pas mon cas, car la mise en valeur du talent de Sacha m'a paru justifiée. Il n'était pas là pour nous assourdir de banals ostinatos ; ses accords, son doigté et sa sensibilité ont eu le don de souvent fixer mon attention sur sa partition. Certes, le son de la guitare d'Alex fut peut-être un peu moins perceptible, mais sans toutefois le léser. A mon sens, les interventions des deux pupitres à cordes m'ont paru remarquables par leurs virtuosités et leur sensibilité. Ces deux performances ont à elles seules finalement emporté mon enthousiasme. Par ailleurs, la batterie et son titulaire ont su marquer les rythmes avec efficacité sans compromettre la perception du reste.

Toutefois, cette quête d'équilibre du son des pupitres m'a semblé pénaliser un peu plus le chanteur… à moins que ce ne fût son propre timbre. Thomas raconte qu'à la base son chant s'est formé aux sonorités "surtout punk et death métal", avant que ses nouveaux complices "l'initie au prog". Personnellement, ce parcours me gêne moins que l'option du groupe pour un chant anglophone ; je rappelle que sur mon blog je ne manque jamais de revendiquer mon militantisme pour la francophonie dans le rock. Il parait que les textes de SYNAPSE causent de "la place de l’individu dans la société et l’influence de la société sur l’individu". Soit, je n'irai pas vérifier. A mon humble avis, ce choix linguistique leur ôte une chance de se distinguer davantage de la concurrence. Néanmoins, à l'invitation valeureuse de Thomas, il m'a bien fallu me plier à la majorité pour yaourter quelques mots comme "sunlight" et "sunrise", pendant "3000".

Mais fort heureusement, tout le monde n'est pas aussi obtus que moi sur l'aspect linguistique et la réaction du public est franchement positive ; SYNAPSE quitte la scène avec une belle et méritée ovation !

Ce concert nous a permis de découvrir un groupe qui me parait prometteur. Nous étions nombreux en fosse à méconnaitre ces parisiens. Comme d'habitude, chacun a évalué la prestation à l'aune de sa propre sensibilité mais en ce qui me concerne, celle-ci m'a suffisamment convaincu pour me procurer leur opus que j'ai pu leur faire dédicacer.

Parmi les sept titres, cinq sont issus de leur nouvel album, un de leur premier essai et un morceau encore inédit.

PROGRAMME
Lost by design (Singularities, 2021)
Rage (Singularities, 2021)
The Stream (Impulse, 2021)
Brand New Sky (Singularities, 2021)
Lies (morceau inédit)
3000 (Singularities, 2021)
It’s Only Cries (Singularities, 2021).


GALAAD [21:10-22:45]
F https://www.galaad-music.ch/

Ainsi donc m'est-il permit enfin de faire connaissance avec ces braves Helvètes, trente-cinq années après leur création, mieux vaut tard que jamais, hein ! Car GALAAD a été fondé en 1988 à Moutier, dans le Jura suisse. Deux albums avaient pourtant montré un début prometteur ; "Premier Février" paru en 1992 et surtout "Vae Victis" paru en 1996. Mais, à ma décharge, leur collaboration s'était alors éteinte…

Comme le relate leur biographie officielle, "Sorti d'un coma de vingt ans et d'une mort donnée pour sûre, Galaad a repris vie en 2016". Pour que cette résurrection s'opère, il fallait de bons ingrédients de base ;"c’est d’abord une histoire de potes d'enfance transformée en aventure musicale et humaine. Autodidactes à leur début, les musiciens s'associent autour du désir de jouer leur propre répertoire". Même si leurs influences sont perceptibles, ils parviennent à se distinguer par leur talent créatif mais aussi "le chant en français, poétique et axé sur les sonorités, rock voir metal, pop, tendance fusion".

GALAAD se reforme donc dans sa version originelle, avec Gianni Giardiello (claviers, depuis 1988), Laurent Petermann (batterie, depuis 1988), Pierre-Yves Theurillat (chant, depuis 1988), Sébastien Froidevaux (guitares, chœurs, depuis 1988), Gérard Zuber (basse, 1988-1992, depuis 2016).

Un troisième album "Frat3r" est ainsi paru 15 mai 2019. Il ne faudra attendre que deux années pour voir paraitre un quatrième opus "Paradis Posthumes" le 23 avril 2021. Des chroniques spécialisées sont dithyrambiques sur la qualité de ce retour.

Ces premières impressions lues et écoutées ici et là me placent dans de bonnes dispositions pour aborder ce premier concert. Et je ne serai pas déçu, mais alors pas du tout, bien au contraire très enthousiasmé par un univers qui me semble familier. Notamment par l'influence de Marillion qui me semble évidente à bien des égards, mais pas que. Une musique basée sur un chant francophone exprimé avec conviction et charisme, et sur des atmosphères alternant les rythmes complexes, surplombés par de magnifiques soli de guitare et, de somptueuses nappes de claviers.

Nous retrouvons un espace de scène (toujours dénué de décor) et un bel éclairage, équivalents à la précédente prestation. Avec un clavier en plus, l'espace du bassiste est toutefois un peu plus réduit.

La sonorisation m'a paru très bien équilibrée, laissant exprimer toutes les sensibilités des cordes ; Sébastien n'a pas à rougir de la comparaison avec ses influences, le son et la sensibilité sont là et nous font vibrer ; Gérard sans exubérance nous assure une bas(s)e solide, alors que le manche de son instrument (fret inclinés) en surprend plus d'un. La batterie est subtilement et opportunément présente mais pas assourdissante, ce qui entretien un confort d'écoute appréciable. Aucune protection auditive ne me parait nécessaire.

Encore néophyte, je ne me sens pas encore habilité à détailler leurs prestations individuelles, à commencer par les textes qui a priori me semblent vraiment intéressants. Pierre-Yves m'a semblé vraiment habité par ce qu'il relate, son charisme est saisissant, son regard hypnotisant. J'ai hâte d'étudier ces paroles. Les autres musiciens montrent une belle cohésion, une belle complicité ; les sourires et les regards en disent long ! J'ai particulièrement admiré le jeu de guitare de Sébastien qui, sous son air de faux Rudolf Schenker, nous sort des soli aux sonorités dignes de comparaison avec ceux d'un certain Steve Rothery. La conjugaison du puissant tricot de Gérard et des frappes délicates et chaloupées de Laurent, contribue à balancer les esprits, déjà emportés par les accords magnifiquement synthétisés par Gianni.

Une bonne partie du public était manifestement conquise d'avance, mais l'autre a forcément apporté son renfort pour ovationner bruyamment ! Encore un groupe qui mériterait une bien meilleure notoriété …

Parmi les onze titres, quatre sont issus de "Paradis posthumes" (2021), quatre de "Frat3r" (2019), et trois de "Vae Victis" (1996).

PROGRAMME
Paradis posthumes (Paradis posthumes, 2021)
L'Apocalypse (Paradis posthumes, 2021)
La Machine (Frat3r, 2019)
Le Feu et l'Eau (Vae Victis, 1996)
Kim (Frat3r, 2019)
Stone (Frat3r, 2019)
Jour sidéral (Paradis posthumes, 2021)
La Loi de Brenn (Vae Victis, 1996)
L'instinct, l'instant (Paradis posthumes, 2021)
Merci [pur] (Frat3r, 2019).
RAPPEL :
L'épistolier (Vae Victis, 1996).

Convaincu par cette magnifique prestation, je me procure les deux derniers opus (15€ chaque) et parviens à les faire dédicacer de Pierre-Yves et de Sébastien. Les autres musiciens ayant trop tardé à se montrer, j'ai lâché l'affaire. Ce sera pour la prochaine … bientôt, j'espère !

jeudi 19 janvier 2023

AMAROK - Spirit of 66 (Verviers, Belgique) - jeudi 19 janvier 2023.

 

C'est en 2017 que je remarque l'émotion suscitée par la parution de "Hunt", grâce aux discussions sur les réseaux sociaux. Immédiatement séduit, il me faudra cependant attendre ce 22 aout 2022 pour pouvoir enfin les voir sur une scène française, lors du festival Crescendo. Subjugué par leur prestation et par leur amabilité hors scène, ce concert fut l'un des moments les plus intenses de l'année.

Je craignais attendre une éternité avant de pouvoir revoir AMAROK. Et puis, à l'occasion du concert de Mostly Autumn le 16 décembre au Spirit of 66, nous avons remarqué que les polonais y étaient prévus ce 19 janvier. En dépit des prévisibles intempéries hivernales, et de la date fixée en semaine, nous nous étions engagés à venir. Néanmoins, ces deux écueils semblent avoir été rédhibitoires pour beaucoup, car cette salle de concert d'une capacité de 350 personnes n'en contenait qu'à peine une quarantaine.

Cette faible affluence est bien regrettable, car l'adage s'est de nouveau confirmé ; les absents ont toujours tort. Cette splendide soirée aura marqué nos mémoires ; tant par la qualité du concert, son atmosphère magique, son rarissime confort d'audition (vu l'espace, j'ai pu me déplacer à volonté en conservant mon point fixe au bord de la scène !) que par la disponibilité des artistes en fin de soirée.

BIOGRAPHIE
https://amarokmusic.bandcamp.com/  et https://amarok.pl/

Ces polonais méritent une bien plus grande notoriété ; je me permets de tenter humblement de l'amplifier en rappelant ici leur parcours. AMAROK est actuellement composé de Michał Wojtas (guitares, harmonium, claviers, thérémine), Marta Wojtas (chœur, percussions), Konrad Zieliński (batterie) et Kornel Popławski (basse, claviers, violon).

Michał Wojtas (né le 23 décembre 1977 à Kielce, Pologne) est un multi-instrumentiste qui a commencé au piano, très jeune, vite inspiré par la musique de J. M. JARRE. Il est curieux et s'initie aux guitares, ou aux instruments de percussion ethniques, au sein d'institutions musicales. En 1993, il est influencé par Mike OLDFIELD et PINK FLOYD. Dans les années 1996-97, il coopère avec Bartosz Jackowski, guitariste dont les inspirations lui paraissent similaires, pour des premiers enregistrements encourageants, avant de passer à d'autres participations.

Fasciné par l'album "Amarok" (1990) de Mike OLDFIELD, il fonde à Varsovie, en 1999, avec le guitariste Bartosz Jackowski, son nouveau projet musical qu'il baptise AMAROK et qui aboutira à un premier album éponyme en 2001. Sa musique peut être définie dans le style art-rock / rock progressif.

Entre 2001 et 2004, AMAROK a sorti trois albums. Depuis 2003, la formation s'est transformée en projet solo de Michał. Son parcours initiatique lui a permis de nouvelles inspirations avec notamment Mark KNOPFLER et Jeff BECK, avant de collaborer en studio avec des artistes tels que Colin Bass (Camel), Mariusz Duda (Riverside, Lunatic Soul) entre autres. Au cours de ses prestations, AMAROK a eu l'occasion de jouer sur la même scène que Nick Mason (Pink Floyd), Gazpacho, Bjørn Riis, Riverside et d'autres groupes.

Cependant, ce n'est qu'après une pause de douze années, que le quatrième album d'Amarok, "Hunt", est paru le 23 juin 2017. Les invités spéciaux étaient à nouveau Colin Bass et Mariusz Duda. Marta Wojtas, qui a écrit les paroles, a également rejoint la composition du groupe de façon permanente. C'est avec cet admirable opus, que j'ai acquis dès le 28 aout de la même année, qu'AMAROK me séduit.

En 2019, Michal a collaboré avec le chorégraphe britannique James Wilton ; ce qui a donné lieu au cinquième album "The Storm", paru le 24 mai 2019, pour le spectacle du même nom.

À partir de 2021, AMAROK a élargi la composition du groupe en intégrant deux musiciens supplémentaires Konrad Zielinski et le multi-instrumentiste Kornel Poplawski.

Le sixième album d'AMAROK, "Hero", paru le 15 octobre 2021.

LE CONCERT [20:30-22:27]

L'acoustique de cette salle mythique n'est plus à démontrer, et la sonorisation fut parfaitement maîtrisée ; ce qui aboutit à un concert absolument fantastique. L'espace n'offre pas de grande possibilité d'éclairage ni de mise en scène, mais la luminosité me parut parfaitement adaptée au besoin de la prestation. Mes prises d'images peuvent en témoigner.

Le premier volet de la soirée porte sur la période "Hunt", qui nous permet de retrouver aisément les sensations similaires à celles vécues lors leur concert à Saint-Palais. Michal et Kornel sont de remarquables multi-instrumentistes qui savent faire valoir toutes les harmonies avec virtuosité. Marta, avec une bienveillante attention, garantit l'alternance des atmosphères tantôt subtiles, tantôt dansantes, en complicité avec les frappes délicates ou fracassantes de Konrad

Comme une articulation, le titre "The Storm" précède le second volet qui promeut le dernier opus "Hero", paru déjà depuis dix-huit mois.  

Assister à l'interprétation fidèle de ces merveilleux titres sur scène, constitue un pur régal auditif et visuel. Je ressens peut-être encore davantage cette belle fusion de ses influences de Marc Knopfer pour la guitare, et de Jean-Michel Jarre pour les claviers. L'usage de l'harmonium, du thérémine, et (dans une moindre mesure) des percussions (gong, bâtons de pluie) de Marta et du violon, est assez peu courant pour attirer mon attention  admirative. Pas de bande-son, seulement la pleine exploitation de leurs instruments ; l'échange de pupitres notamment lorsque Kornel se substitue à Michal au clavier en est un bel exemple.

L'effleurement du thérémine par Michal, ou du gong par Marta, ou les accords de violon de Kornel et ceux de Michal à la guitare, les frappes délicatement mesurées de Konrad constituent des sonorités particulièrement délicates qui contribuent à faire chanceler les esprits. Les deux moments que j'attendais le plus n'ont pas manqué de me réjouir au plus haut point ; "Hail ! Hail ! Al" et surtout "The Dark Parade" qui nous entrainent dans un crescendo vers un irrésistible maelström avec une rythmique tribale. Et cependant, je n'ai pas boudé mon plaisir lors de titres plus calmes et atmosphériques, tel que " The Orb" ou encore "What You Sow" durant lequel Marta montre une chorégraphie élégante avec un ruban, histoire d'accentuer encore l'impression onirique. La répartition astucieuse de ces titres nous ont fait oublier que le temps passe ; ces deux heures sont passées bien trop vite !

L'auditoire est évidemment ravi et le fait entendre par une ovation enthousiaste et bruyante, malgré le faible effectif. Les sourires des artistes montrent qu'ils sont heureux d'avoir partagé cette soirée avec nous. Ce que me confirmera Michal à l'échoppe ; peu importe le nombre, pourvu qu'il y ait communion de bonheur.

Leur prestations de ce soir est comparable à celle du Crescendo mais comprend toutefois deux titres supplémentaires "Idyll" et "The Song of All Those Distant". Parmi les quinze titres interprétés ce soir, on aura écouté l'intégrale (les sept) de "Hero", cinq issus de "Hunt", deux de "The Storm" et un de "Metanoia".

PROGRAMME
Anonymous (Hunt, 2017)
Distorted Soul (Hunt, 2017)
Idyll (Hunt, 2017)
Winding Stairs (Hunt, 2017)
Nuke (Hunt, 2017)
The Storm (The Storm, 2019)
It's Not the End (Hero, 2021)
Surreal (Hero, 2021)
Hail! Hail! AI (Hero, 2021)
The Orb (Hero, 2021)
Hero (Hero, 2021)
The Dark Parade (Hero, 2021)
What You Sow (Hero, 2021).
RAPPEL :
The Song of All Those Distant (The Storm, 2019)
Metanoia (Metanoia, 2004).

On se retrouve à leur échoppe pour échanger nos impressions. Je me procure un CD (The Storm) qui me manquait encore et un t-shirt (même s'il n'est pas daté au dos, pour une fois ; je tenais à leur montrer mon soutien !). Les portraits s'imposaient pour se souvenir de cette si belle soirée ! Surtout qu'en leur rappelant l'attente d'une date parisienne, je n'y crois pas trop en réalité…







samedi 14 janvier 2023

Enneade & Friends Épisode 1– LA ROTONDE (Campus de La Doua, à Villeurbanne) – samedi 14 janvier 2023 à 18:00

Quelle magnifique occasion de débuter le calendrier de nos concerts rock de l'année 2023 !

Impatients de revoir notre groupe français favori, toutes catégories confondues, nous avions réservé très rapidement notre ticket pour assister au concert de LAZULI, sans nous soucier des 460 km qui nous séparent du site, ni du cadre dans lequel il se déroulerait.

Ce n'est que la semaine précédant le dit concert que nous réalisons l'intitulé de l'événement… mystérieusement dénommé "Enneade & Friends Épisode 1". Tiens, qu'est-ce donc ? Je me renseigne et reste perplexe sur une première définition : "l’Ennéade (Pésédjet, en égyptien) est le groupe des neuf divinités rassemblant toutes les forces présentes dans l’univers : le démiurge Atoum, l’humidité Tefnout, l’air Shou, la terre Geb, le ciel Nout, Osiris, Isis, Seth et Nephthys." Allons bon, 'manquait plus qu' ça ; serions-nous impliqués dans un culte tout droit sorti de la mythologie égyptienne ?!… Plus sérieusement, nous réalisons alors l'existence d'un groupe français, lyonnais qui plus est, dont nous n'avions encore jamais entendu parler… Âaaaah, encore une belle occasion de rendre Grâce à nos chers médias dits "culturels" français ; nous connaissons tous les pires bouffons de notre scène soi-disant artistique, mais des musiciens œuvrant fidèlement dans le rock progressif depuis plus de deux décennies, que nenni !…

Bref, sempiternel sujet qu'il vaut mieux surmonter, sous peine de se vautrer dans la dépression. Réjouissons-nous plutôt de cette belle initiative de Laurent Wilb, promoteur d'ENNEADE, mais aussi fondateur de Splintering Booking Agency. Cette récente agence aspire à promouvoir des artistes et d'organiser leurs prestations. Elle a ainsi permis de réunir ce soir trois groupes français WEDINGOTH, ENNEADE et LAZULI.

Un Flexbus emmène notre couple à Lyon-Perrache, moyennant 10 € (soit 40 € pour deux aller-retour), et une chambre d'hôtel nous accueille moyennant 59 €. Nous aurions bien eu tort de ne pas effectuer ce déplacement compte tenu de la modique dépense !

Une partie de notre cher microcosme se donne rendez-vous dans un Ninkasi du coin pour se réjouir de l'évènement autour d'une bonne bière locale. Puis, nous traversons le campus étudiant pour parvenir à La Rotonde. L'amphithéâtre d'une capacité de 378 places assises s'avérera doté d'une acoustique excellente. Nous prenons place en hauteur, juste au pied de la console de sons.

Il semble que l'Organisation soit satisfaite du remplissage ; c'est une bonne nouvelle qui laisse présager un épisode 2. Les réglages de son ayant pris un peu de retard, la soirée débutera avec une p'tite dizaine de minutes plus tard que prévu.

WEDINGOTH [19:10-19h50].
 http://www.wedingoth.com

Français, mais anglophone, ce groupe lyonnais m'était inconnu ; la consultation de leur site m'apprend qu'il se définit en tant que "projet musical rock/metal/progressif basé sur l'ouverture, le mélange des styles, dont le credo revendiqué est l'éclectisme". Steve Segarra est actuellement entouré du batteur Stéphane Rochas, de la bassiste Manon Fortin, et de la chanteuse Céline Staquet.

Un premier concept album, intitulé "Candlelight", est paru en décembre 2009. Un accueil favorable a facilité la parution d'un deuxième, intitulé "The Other Side" en mars 2012, puis d'un troisième, intitulé "Alone in the Crowd" en octobre 2016. Leur quatrième album "Five Stars Above" est paru ce 10 janvier 2023.

La sonorisation est équilibrée et rend les pupitres audibles. L'éclairage est limité et sombre mais suffisant pour distinguer le jeu des musicien. En fond de scène un écran montre images animées et textes en rapport avec les titres. La scène, bien que quelque peu encombrée du matériel des artistes suivant, leur laisse un bel espace d'expression.

Les conditions semblaient ainsi réunies pour leur permettre de promouvoir leur récent album, dans une ambiance bienveillante. Visionnée en préalable, leur vidéo promotionnelle "Cross the Mirror", dont les allusions à "Fear of the Blank Planet" ne pouvaient que séduire l'admirateur de Porcupine Tree que je suis, m'avait inspiré un a priori favorable.

Mes récits demeurent une simple expression de mes impressions personnelles. J'aurais aimé sincèrement pouvoir vanter leur prestation, mais en dépit de bonnes séquences, WEDINGOTH ne nous aura pas enthousiasmés. Certes, les soli de Steve Segarra démontrent un réel talent. Mais la section rythmique ne nous a pas toujours semblé à-propos et du coup, il aura manqué la flamme, la vivacité. Un manque de souffle encore aggravé par quelques soucis de justesse et de précision. L'usage très abusif de bandes-son, avec des voix, des guitares et même des rythmes préenregistrés a achevé de nous agacer. Céline Staquet a semblé particulièrement émue à l'évocation d'un proche (?) disparu ; dans de pareils cas, soit on en dit trop soit on en dit pas assez. En l'occurrence, le spectateur était mal à l'aise sans savoir pourquoi. Cet instant pathos n'a rien arrangé quant à l'impression ressentie par notre rangée…

Toutefois, le public prog, même exigeant, n'en demeure pas moins poli. Les applaudissements auront rassuré un tant soit peu Steven qui, a mon humble avis, aura des boulons à resserrer dans son groupe pour convaincre davantage.

Ils ont fait le choix de présenter sept des neuf titres de l'album "Five Stars Above" paru il y a quelques jours. Etonnamment, le titre Cross the Mirror n'a pas été interprété ce soir.

PROGRAMME
Dear Universe (Five Stars Above, 2022)
Masterpiece of Life (Five Stars Above, 2022)
Dear Man on Earth (Five Stars Above, 2022)
Time (Five Stars Above, 2022)
The Space Man (Five Stars Above, 2022)
I Don't Care (Five Stars Above, 2022)
Love (Five Stars Above, 2022).


Une collation, proscrite dans l'enceinte, est prise dehors, sous un abri de fortune pour éviter la pluie. Même la boisson étant proscrite, je me vois contraint à ingurgiter ma bière cul-sec … (toujours sous la pluie !). Ces tracas m'empêchent d'arriver avant le début du concert suivant. Peut mieux faire côté confort …

ENNEADE [20:00-21:15].
 https://enneadeband.com

Groupe français, lyonnais mais anglophone, Enneade a été fondé en 1996 à l’initiative de Frédéric Lacousse, Gines Jimenez et de Georges-Marc Lavarenne.

L'annonce de cette prestation ayant animé ma curiosité, j'avais trouvé le temps d'écouter les trois albums sur YouTube. Autant l'avouer de suite, l'écoute de leur troisième album, puis de leur premier et enfin de leur deuxième m'a séduit par leur éclectisme. J'y entends de nombreuses références issues du rock progressif avec ses sonorités ambitieuses à la fois complexes, mélodiques et cependant originales qui ne peuvent que retenir mon attention. Un zeste de GENTLE GIANT (notamment "Grand Buffet") par-ci, un autre de KING CRIMSON par-là, ces évocations me ramènent aussi parfois à d'autres artistes, tels KARCIUS.

La consultation de leur biographie montre que le groupe a commencé par enregistrer trois démos : "Shades of Death" (1996), "King of Silver" (1998) et "Tunis Area" (2001). Puis ils signent sur le label Musea, ce qui leur permet de faire paraitre, fin 2005, leur premier album complet "Remembrance", dont les quatre titres montrent déjà une identité affirmée avec talent ; un gros son de basse, des accords ciselés de guitares, une batterie, puissante déroulent des mélodies nuancées. Six années plus tard, en septembre 2011, parait le deuxième album "Teardrops in Morning Dew" qui me semble toujours aussi polymorphe, mais un peu plus metal aux sonorités Sabbathienne. On ne pourra pas les accuser de bâcler leur musique puisqu'il faudra attendre encore plus de dix années pour assister à la parution du troisième opus "Withered Flowers And Cinnamon" ce 29 avril 2022. Entre temps le co-fondateur Gines Jimenez a quitté le navire, ce qui ne semble pas avoir altéré la qualité du groupe. L'album comprend cinq titres aux ambiances moins metal mais toujours variées, puissantes et mélodiques, dont les enchainements me paraissent plus cohérents, démontrant ainsi une belle maturité. Le chant de Christian Greven me semble s'améliorer et se montrer plus expressif. Les sons de mellotron, de synthétiseurs analogiques et de xylophone accentuent encore leur tendance à baigner dans le rock progressif des années 70. L'apport du saxophone constitue un pigment supplémentaire à ce beau panel !

Le groupe devenu quintuor se compose aujourd'hui de Julien Fayolle (basse), Christophe Goulevitch (guitares), Christian Greven (chant et claviers), Frédéric Lacousse (batterie, percussions, marimba, xylophone), Georges-Marc Lavarenne (guitares, mellotron, chœurs). Aujourd'hui, ils seront rejoints sur scène par Gines Jimenez à la guitare (il a rejoint ses anciens complices sur les anciens titres), et Olivier Sola aux saxophones (alto et sopran).

La sonorisation est très bonne, même si le chant ne nous a pas semblé assez perceptible ; le doute subsistera sur la cause de cette impression, le timbre insuffisant de la voix ou le micro sous mixé. L'éclairage était densifié pour cette deuxième prestation. Un écran diffusait quelques plans fixes. Même si l'effectif est supérieur à celui de la prestation précédente, la scène continue d'offrir un bel espace d'expression aux musiciens.

Conforme à mes premières impressions, la musique de ces valeureux lyonnais m'a séduit. Ces rythmes déjantés et jazzy sont interprétés avec concentration mais décontraction et sourires complices. Les mélomanes disciples du genre, dont je suis, ont pu savourer ces compositions sophistiquées et mélodiques.

Parmi le public se trouvent des adeptes de différentes chapelles du prog qui ont moins apprécié cette prestation que moi, mais ces nuances d'appréciations démontrent une nouvelle fois toute la richesse de notre univers musical !

Les trois albums sont représentés durant le concert. Parmi les sept titres choisis, quatre sont issus du récent "Withered Flowers and Cinnamon" (2022), deux de "Teardrops in Morning Dew" (2011), et un de "Remembrance" (2005).

PROGRAMME
1 - Foul Taste of Freedom (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
2 - The Dreamscape Part III - Farewell Goodbye (Remembrance, 2005)
3 - The Message (Teardrops in Morning Dew, 2011)
4 - The Shape (Teardrops in Morning Dew, 2011)
5 - Tinkling Forks (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
6 - Grand Buffet (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
7 - Illumination (Withered Flowers and Cinnamon, 2022).

Je profite de l'entracte pour me procurer deux CD à leur échoppe ; je leur fais dédicacer le plus récent.

 

LAZULI [21h45-00:00]
 https://lazuli-music.com

Même si j'ai découvert et admiré tardivement ce merveilleux quintuor français et francophone au début des années 2010, alors qu'il existe depuis 1998, je m'en revendique volontiers ardent promoteur. Chacun de ses albums, chacun de ses concerts est un enchantement. Les mots nous interpellent et les notes nous ensorcellent. Les sept concerts auxquels j'ai eu la chance d'assister depuis le samedi 5 aout 2017 constituent toujours une parenthèse de volupté dans un monde de brutes. Ils expriment et défendent avec une ferveur poétique des idées louables, voire utopiques, qui permettent d'imaginer un monde meilleur. Même si mon esprit cartésien, critique et sceptique reprend vite le dessus lorsque je m'éloigne de leur Univers envoutant, je leur sais gré de contribuer à prolonger les fonctions de leurs ancêtres troubadours en nous divertissant des réalités.

Cependant, leur manque de notoriété en France, alors qu'ils sont tellement reconnus outre-Rhin et outre-Manche, reste pour moi un sujet d'exaspération. Pour l'avoir vécu deux fois au NOTP de Loreley, être français parmi un public allemand et international me procure un curieux mélange de honte, de fierté et d'admiration. Honte d'appartenir à un peuple manipulé par ses média prétendument spécialisés, inculte et ingrat. Fierté de soutenir le succès d'un groupe francophone à l'étranger. Admiration de constater le résultat de tant d'années d'obstination à créer leur musique aux sonorités atypiques, exprimées par cinq excellents musiciens aux pupitres divers ; léode, cor d'harmonie bidouillé, marimba, percussions, en plus des instruments basiques. Je m'agace (doux euphémisme) de constater que cette part de commentateurs, élite d'inquisiteurs prompte à condamner toute discrimination, me semble bien amorphe et apathique lorsqu'il s'agirait de souligner la cohésion du groupe autour de Claude et de sa léode. Rappelons que cet instrument, créé pour palier au handicap de Claude causé par un accident de moto, demeure unique sur la scène musicale. Sa lutherie, en érable mouchetée, comprend sur son manche des canaux sensibles aux déplacements et à la pression des doigts. Le cœur de la léode, placé dans le bas de l’instrument, permet de gérer l’accordage, la vélocité, la sensibilité et le système d’exploitation MIDI (Musical Instrument Digital Interface). Ce matériel demeure délicat et fragile voire capricieux, mais il produit des sons qui contribuent largement à l'identité du groupe.

Après leur magnifique concept-album "Le Fantastique envol de Dieter Böhm" paru en 2020, leur annonce d'un nouvel opus excite encore mon impatience. Il devait être disponible à partir du 18 janvier, mais c'est un pur bonheur que d'en disposer dès aujourd'hui à l'échoppe ! Dominique nous annonce qu'il en est lui-même (heureusement) surpris ! Bien évidemment, nous nous ruons sur l'objet convoité opportunément intitulé "Onze". J'aurais pensé "Dix" mais le groupe considère que l'album acoustique paru pendant la Pandémie constitue un opus à part entière…Soit. Très bel objet, il s'agit d'un livret dont les pages montrent les textes de manière lisible et agréables à consulter. Nous le ferons dédicacer après le concert. Il nous tarde déjà d'en écouter le contenu !

Je retrouve donc ce soir, avec un authentique bonheur, Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

Dominique peine à calmer les acclamations déjà enthousiastes de leur admirateurs impatients, mais il parvient à nous annoncer que ce soir nous assisterons à la dernière interprétation intégrale de "Le fantastique envol de Dieter Böhm", puis à neuf des onze titres du nouvel album, dont cette soirée constituera le lancement.

Dans ce bel écrin, la sonorisation fut parfaitement réglée par Ali Laouamen pour contribuer à un concert de rêve ! Elle nous a semblé toutefois un peu trop puissante sur la seconde partie, mais rien de rédhibitoire toutefois. Arnaud (guitare) et Romain (cor) semblent avoir eu des petits soucis mais peu perceptibles du public. Un éclairage peu coloré mais très lumineux permit aux auditeurs de percevoir les sourires, les expressions de visages et les implications. En fond de scène, l'écran diffuse les images encore améliorées par rapport aux concerts du groupe. Bien évidemment, l'espace de la scène leur est désormais totalement dévolu, le virevoltant Dominique pourra s'exprimer avec son exubérance naturelle, Arnaud et Romain s'autorisant quelques incursions dans son périmètre.

Le premier acte fut exécuté à la perfection ; on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie aux dernières mesures. D'autant qu'elles sont magnifiées par le solo étourdissant d'Arnaud !

Quant au second acte, nous étions tous en mode "découverte". Donc forcément plus attentif, l'excitation était moins due à l'enthousiasme qu'au sentiment d'assister à une première. Nous aurons besoin de réécouter ces titres pour les intégrer au répertoire, mais tout cela nous semble excellent (comme d'habitude !). Heureusement, ces nouveaux titres étaient entourés de trois plus anciens, à l'ambiance garantie. Dont l'exotique "Le miroir aux alouettes" à la fin duquel Dominique est venu nous haranguer dans les travées !

Avec des membres de leurs familles respectives présentes parmi les auditeurs, l'atmosphère s'en trouvait encore plus émouvante. Nous étions fiers de partager ce grand moment du prog français ! Le public m'a toutefois un peu déçu par son apathie à la fin de "Les courants ascendants", durant laquelle habituellement il invite et accompagne l'improvisation de Romain et de Vincent. A entendre les commentaires en sortant, une bonne partie de l'auditoire semblait découvrir le groupe ce soir ; ceci explique sans doute cela.

L'ovation du public est évidemment phénoménale, comment pouvait-il en être autrement ? Après une telle prestation en tous points parfaits, seul un bonheur intense et expansif pouvait unir l'assemblée, debout, acclamant bruyamment nos héros !

La prestation se sera déroulée en deux actes mais sans coupure.

PROGRAMME
Le fantastique envol de Dieter Böhm
Sol
Les chansons sont des bouteilles à la mer
Mers lacrymales
Dieter Böhm
Baume
Un visage lunaire
L'homme volant
Dans les mains de Dieter.
Déraille (Tant Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
Soirée de lancement de l'album "Onze"
Sillonner des océans de vinyle
Triste carnaval
Qui d'autre que l'autre
Égoïne
Lagune grise
Le Pleureur sous la Pluie
Parlons du temps
La bétaillère
Les courants ascendants  (Tant Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
(suivi d'une improvisation au clavier et à la batterie)
Les Mots Désuets.
RAPPEL :
9 Mains autour d'un Marimba (Reprise d'Here Comes The Sun).

Malgré plus de deux heures de concert, l'auditoire aurait volontiers continué la soirée. Mais, avec humour, Dominique nous rapporte une opportune expression allemande : "Alles hat ein Ende, nur die Wurst hat zwei" (Tout a une fin, seule la saucisse en a deux). Comme tout évènement regrettable, mieux vaut en rire…

Comme d'habitude ces êtres adorables et disponibles viennent échanger sourires et propos sur la soirée ainsi que sur leur actualité musicale. J'en profite pour faire connaissance et certains membres de leurs familles, dont Aline qui m'a semblé aussi adorable que son mari ! La soirée se prolonge ainsi en douceur dans la nuit. La séparation est d'autant moins douloureuse que nous nous reverrons dès le 9 mai prochain, en Belgique !

Nous arrivons à notre hôtel vers 1h30 fatigués mais heureux. Le lever du corps six heures après s'avèrera pénible mais il fallait bien rentrer dans notre monde ordinaire…