vendredi 18 septembre 2015

STEVEN WILSON – Casino Théâtre Barrière à Toulouse (31) - 18/09/2015



Ma passion pour l'œuvre de Monsieur Steven WILSON, m'a souvent poussé à parcourir de nombreux kilomètres pour distraire mes tympans de ses mélodies enivrantes. Résidant en Ile-de-France, j'ai conscience d'être privilégié et je pourrais me contenter de ses passages franciliens mais je suis pourtant allé à Clisson (44), à Londres, à Anvers et ce soir je suis à Toulouse (31). L'air de rien, cela fait 19 fois que j'assiste à ses prestations si je cumule toutes ses participations (9 pour PORCUPINE TREE, 4 pour BLACKFIELD, 6 pour SWB). Et, très honnêtement, je suis prêt à aller bien plus loin encore, notamment pour le voir au sein de NO-MAN …
Tout cela implique, ajouté aux dépenses qui résultent de ses multiples créations, une bonne dose de déraison qu'il m'est parfois difficile d'assumer.
Mais il faut croire que le monsieur est mon gourou : à chaque apparition je me prosterne et à chaque parution je m'extasie sans retenue. Cependant, ces pèlerinages sont nécessaires à mon équilibre ; ils me rassurent car j'y rencontre d'autres adeptes venus des quatre coins de la France, avec lesquels je partage le même engouement. En l'occurrence, ce soir j'ai le plaisir d'être entouré d'amis du Tarn, du Vaucluse, du Berry, de l'Aveyron …

Après avoir constaté que Toulouse n'avait rien à envier à Paris en matière d'encombrement des routes (…) nous arrivons enfin sur le site d'un bel aspect, ma foi. Un vaste complexe de loisirs comprenant un amphithéâtre confortable et doté d'une acoustique excellente.
Je suis assis au premier rang avec ma bien-aimée, mais à l'extrémité gauche et donc hélas trop proches des enceintes, ce qui est risqué compte tenu de l'oubli de mes protections auditives. Pas très agréable de prime abord, mais le niveau sonore sera supportable (le lendemain mes oreilles ne siffleront pas), et puis nous restons ainsi proches du bassiste, à l'instar du concert à l'Olympia.

Après avoir assisté à deux concerts au printemps sur cette tournée, j'espérais un programme légèrement modifié et je n'ai pas été déçu ! Nous restons dans la promotion de HCE bien entendu mais cette fois nous allons entendre quatre reprises de PORCUPINE TREE, aux dépends de quelques titres de SWB.

En introduction; nous retrouvons ce même montage d'images urbaines aux sonorités de l'album.

Adam Holzman est le premier sur scène pour enchaîner l'intro avec ses claviers. Durant tout ce concert il enivrera nos sens de ses sonorités délicates. Sa discrétion et sa modestie me rappelle un peu celle du bassiste de Dream Theater.
Nick Beggs est le dernier à paraitre parmi ces comparses. D'ailleurs, il me parait moins excentrique qu'auparavant. Toujours efficace tant à la basse qu'aux contre-chants, il semble cependant désormais vouloir s'effacer derrière Steven par modestie ou par admiration (si j'en crois ses réponses aux journalistes).
Mais la nouveauté sur cette seconde partie de tournée réside dans l'absence de Marco et de Guthrie qui ont dû céder leur poste pour réaliser leurs propres projets musicaux. J'espère que cela ne sera qu'une parenthèse car leurs remplaçants, Craig Blundell et Dave Kilminster, sont très talentueux également mais à plusieurs moments il m'a semblé qu'il leur manque le charisme et la maitrise des deux titulaires. Ils s'appliquent pourtant consciencieusement tous les deux, mais j'ai eu parfois l'impression d'un manque de fluidité, d'aisance. Cependant, j'ai mieux apprécié Craig Blundell ce soir que lors du concert de Pendragon durant lequel j'avais trouvé sa frappe trop violente et décalée avec l'atmosphère du groupe. Quant à Dave Kilminster, s'il m'a semblé crispé au début du concert, en revanche il s'est mieux exprimé sur la fin.

Cependant, l'ensemble reste cohérent et continue à produire de fortes émotions. Durant tout le concert qui aura duré 2h15 nous étions, par le prodige de ces créations magnifiques, sur un nuage de bonheurs.
Si "Ancestral" et "Routine" demeurent selon moi les points d'orgue des concerts de cette tournée, j'ai pour ma part été particulièrement bouleversé par la reprise des quatre titres de Porcupine Tree.
Le nouveau titre "My Book of Regrets" est susceptible d'évoluer donc je me garderai bien d'émettre un jugement définitif, mais le début ne m'a pas séduit ; par contre le reste me semble superbe et j'ai hâte de le réécouter le plus vite possible ! Parution sur mini CD en janvier …

Sur le plan communication, Steven ne se souvenait pas être venu à Toulouse, le public a su lui rappeler qu'il était venu avec PORCUPINE TREE, sans doute une autre vie pour lui (c'était au Bikini le 19 novembre 2007). Le va-nu-pied semble heureux et totalement épanouis. Lorsqu'il invite en vain son public à se rasseoir après une salve d'applaudissements enthousiastes, il se résigne et prolonge notre voyage.

Pour le rappel, il nous impose de nouveau son rideau qui peut agacer les premiers rangs, mais qui produit cependant un bel effet sur le reste du public.

Peu de modifications en matière d'éclairage ; les rares artifices ont cependant été supprimés.

A l'échoppe, on pouvait trouver deux modèles de t-shirt ; un avec le recto identique à la tournée du printemps et l'autre avec le recto à l'effigie type "brave", dans les deux cas avec les dates de la tournée au verso. On trouve également un sweat, un programme (qui n'apporte rien de neuf aux détenteurs du coffret), et d'autres babioles à mon humble avis tout à fait dispensables.

PROGRAMME (20h30-22h45)
First Regret (Hand. Cannot. Erase.)
3 Years Older (Hand. Cannot. Erase.)
Hand Cannot Erase (Hand. Cannot. Erase.)
Perfect Life (Hand. Cannot. Erase.)
Routine (Hand. Cannot. Erase.)
Index (Grace for Drowning)
Home Invasion (Hand. Cannot. Erase.)
Regret #9 (Hand. Cannot. Erase.)
Lazarus (reprise de Porcupine Tree)
My Book of Regrets (nouvelle chanson)
Ancestral (Hand. Cannot. Erase.)
Happy Returns (Hand. Cannot. Erase.)
Ascendant Here On... (Hand. Cannot. Erase.)

RAPPEL:
Temporal (bande son de Bass Communion)
The Watchmaker  (The Raven That Refused to Sing (and Other Stories)
Sleep Together (reprise de Porcupine Tree)
The Sound of Muzak (reprise de Porcupine Tree)
Open Car (reprise de Porcupine Tree)

The Raven That Refused to Sing (The Raven That Refused to Sing (and Other Stories)