vendredi 24 avril 2015

ARENA – Divan du Monde – 24/04/2015




ARENA, à l'instar de très nombreux groupes, fait partie de ceux que j'avais volontairement écarté de mon attention ; j'avais vaguement entendu parler d'une activité parallèle de Clive Nolan, le clavier de PENDRAGON. Sans doute avais-je lu des chroniques de leur activité, mais l'occasion ne n'était jamais présentée pour que je m'y attarde… Jusqu'au jour où mon entourage me dit aller voir leur concert à Toulouse, qui s'inscrit dans la tournée de leur 20ème anniversaire ; la date parisienne s'avère être la vielle du concert de Lynyrd Skynyrd mais je finis par me décider tout de même, car ce que j'écoute sur Deezer me tente vraiment.
En outre, j'apprends que Clive Nolan a fondé ce groupe en 1995 avec le batteur Mick Pointer qui n'est autre qu'un des membres fondateurs de MARILLION ! Les autres musiciens me sont inconnus mais John Mitchell à la guitare, Paul Manzi au chant et Kylan Kajamera Amos à la basse, m'ont fait bonne impression sur leur dernier opus "The Unquiet Sky".

Je me suis décidé tardivement pour m'y rendre sans ticket, mais le malheur des uns faisant souvent le bonheur des autres, je rachète à prix réduit (20€) le sésame, dans la file d'attente.

La première partie est assurée par un groupe français, WOLVE. Je souhaite rester magnanime avec ces musiciens qui ont au moins le mérite de tenter de nous séduire avec des compositions fouillées et relativement longues. Je dirais juste qu'un manque de charisme général et des morceaux manquant d'entrain, ont abouti à m'assoupir plus d'une fois durant leur prestation.



20h15, Arena entame enfin le concert. Installé au deuxième rang, entre le bassiste et le chanteur, je suis idéalement placé pour découvrir le groupe, d'autant plus que la sonorisation puissante mais limpide permet de capter la magie.
Très vite, je suis rassuré et la prestation me confirme mes premières impressions ressenties avec les disques. Une musique dans la pure lignée du rock progressif, davantage musclée que celle de Pendragon et de Marillion dont en sent cependant l'influence.
De ma place il m'est aisé de constater la sensibilité du bassiste et surtout du chanteur dont l'implication et l'attitude me rappellent celles de Ross Jennings (chanteur de Haken).
Le batteur que j'ai en face de moi aussi (au fond de la scène sur le côté gauche) semble plus méthodique et appliqué mais sans aucun charisme.
John Mitchell quant à lui me donne une curieuse impression ; un véritable talent s'exprime dans des soli absolument magnifiques avec une réelle modestie qui confine parfois à une maladresse dans les attitudes. Il me faisait penser à un bon bougre, un peu bourru mais sympathique comme on peut en rencontrer parmi les piliers d'une équipe de rugby. Mais cette impression ne retire rien à mon admiration.
S'agissant de Clive, je l'ai trouvé à peine plus présent qu'avec Pendragon car son clavier est en fond de scène. Un peu plus bavard, il a cependant tenu à s'exprimer un tant soit peu en français.
Le concert se termine après 22h, soit une durée de une heure cinquante. Ravi de ce premier contact, je ne regrette pas le déplacement, ni la découverte. Encore une source de frais à venir cependant ; déjà ce soir j'achète le CD pour 15€. Je m'empresse de le faire dédicacer auprès des deux seuls courageux à être venus au contact des admirateurs, Kylan Kajamera Amos et Mick Pointer.






PROGRAMME : (à confirmer)
The Demon Strikes
Rapture
Double Vision
A Crack in the Ice
Moviedrome
How Did it Come to This?
Salamander
Serenity
The Unquiet Sky
Traveller Beware
The City of Lanterns
Riding the Tide
The Tinder Box
Solomon

Rappel :

(Don't Forget to) Breathe
Crying for Help VII.




lundi 13 avril 2015

ANATHEMA - TRIANON - 13 AVRIL 2015


ANATHEMA
– Trianon – 13/04/2015

Le 30 avril 2005 alors que le groupe était en première partie pour Porcupine Tree, en assurant la promotion de leur opus "A Natural Disaster", je n'avais été que partiellement convaincu par leur talent. Mais suffisamment intrigué pour entamer la découverte de leur discographie récente. Cependant, je ne suis jamais remonté à leurs débuts, une époque où ils jouaient du doom/death, de peur d'altérer mon admiration naissante pour leur talent exprimé dans le metal progressif.

Cette tournée 2015 intitulée "Resonance" ayant vocation à célébrer la totalité de leur carrière depuis 1993, elle constitue donc pour moi l'occasion pour moi d'aller plus loin dans l'exploration.

Le Trianon étant une des meilleures salles de Paris en termes d'espace et d'acoustique, il suffisait à l'ingénieur du son de nous optimiser la sonorisation  pour garantir le bonheur du public. Le fait est que, dès le début, je suis rassuré ; inutile de chausser des protections auditives, je vais me régaler ! De surcroît, je suis parvenu à me glisser au troisième rang entre Danny et Vincent ; je suis ravi, même si je regrette d'être si loin de Lee. C'est parti pour mon neuvième concert de ce groupe fabuleux !

Le groupe ayant très astucieusement choisi de nous proposer un déroulé chronologique de sa carrière, il débute logiquement par "Distant Satellite", qui n'est pas mon titre préféré loin s'en faut mais sur scène ca passe plutôt bien.

Au moment d’enchaîner sur la suite, une panne de matériel impose une variation ; Danny vire tout le groupe de la scène et s'empare de la guitare de son frère pour nous délivrer seul un "are you there" magnifique. Le technicien ayant promptement rétabli le matériel, le concert reprend son cours prévu.

Ce concert étant tout simplement une suite des meilleurs titres de leur carrière, je ne vais pas m'attarder à tous les commenter car tout a été interprété magnifiquement ! Aucune déception sur la partie reflétant les années 1998 à nos jours. Chaque titre est sublimé sur scène, nous vivons tous un moment magique, transcendé par les interventions somptueuses de Lee qui n'en finit pas de s'épanouir… Je le disais déjà dans mes récits précédents mais c'est encore flagrant cette fois, Lee chante de mieux en mieux et, ce qui ne gâche rien, s'embellit sans cesse ; plus rien avoir avec la femme boudinée, timide et en retrait entrevue lors de un ou deux titres sur scène en 2005 !

Danny est quant à lui toujours le meneur du public pendant que Vincent semble toujours davantage réservé, concentré.

Il me serait bien difficile de distinguer un moment plus fort qu'un autre durant cette première partie de soirée que je ferais courir jusque "Angelica". Les atmosphères tantôt nostalgiques tantôt festives entretiennent l'attention émerveillée du public conquis. Je souligne des moments particulièrement enthousiasmants que furent "Closer" et "Fragile Dreams" ; chaud dans la fosse !!! Le po-go enchanté s'imposa y compris pour le quinqua de service, 'créboudiou ! Les actes furent séparés de quelques minutes de répit pour le public, mais pas suffisant pour briser l'ambiance.

La reprise de la période antérieure à l'opus "Alternative4" (1998) fut donc pour moi une découverte quasi totale. Je dois dire que j'ai apprécié modérément, selon les titres. Les titres les plus "doom" m'ont davantage séduit. Certains passages me rappelant ce que produisait Tiamat (que j'écoutais beaucoup dans les années 90), je n'étais pas complément dépaysé mais ce n'est définitivement pas la période que je préfère dans Anathema. Toutefois, une bonne partie du public sembla manifestement d'un avis différent, quelques agités du bocal venant bousculer un peu nos rangs jusque-là relativement tranquilles. Tant mieux pour le groupe qui, pour l'occasion, avait repris sa formation d'époque avec l'apparition d'abord du bassiste puis du chanteur (plus proche du hurleur) d'origine. Détail étonnant, ils n'ont même pas été décemment présentés à leur arrivée sur scène, ce qui a dû surprendre/décevoir bon nombre de spectateur comme moi qui ne connaissions pas les personnages.

Cela dit cette dernière partie de soirée n'a pas altéré mon impression enthousiaste de cette superbe soirée, c'est surtout la fatigue qui commençait à se faire sentir après ce long hommage après une journée de travail. Sitôt le concert fini, je file au comptoir me rincer le gosier d'une pinte méritée et je m'éclipse pour mon long retour, la tête encore dans les étoiles …

 

PROGRAMME : [19h20-22h30 environ]

acte 1 : 1999-2014; groupe actuel (Vincent Cavanagh : chant, guitare, Daniel Cavanagh : guitare, chant, clavier, Jamie Cavanagh : basse, Lee Douglas au chant, ainsi que John Douglas et Daniel Cardoso alternant la batterie, et le clavier)

Anathema (Distant Satellites, 2014)

Distant Satellites (Distant Satellites, 2014)

Are You There? (solo imprévu de Danny) (A Natural Disaster, 2003)

Untouchable, Part 1 (Weather Systems, 2012)

Untouchable, Part 2 (Weather Systems, 2012)

A Simple Mistake (Distant Satellites, 2014)

A Natural Disaster (A Natural Disaster, 2003)

Closer (A Natural Disaster, 2003)

Pressure (A Fine Day to Exit, 2001)

One Last Goodbye (Judgement, 1999).

 

acte 2 : 1995-1998. - Duncan Patterson à la basse.

Shroud of False (Alternative 4, 1998)

Fragile Dreams (Alternative 4, 1998)

Empty (Alternative 4, 1998)

Lost Control (Alternative 4, 1998)

Angelica (Eternity, 1996)

Eternity Part I (Eternity, 1996)

Eternity Part II (Eternity, 1996)

Eternity Part III (Eternity, 1996)

Sunset of Age (The Silent Enigma, 1995)

A Dying Wish. (The Silent Enigma, 1995).

 

acte 3: 1993-1995. - Darren White au chant and Duncan Patterson à la basse

Kingdom (Pentecost III, 1993)

Mine Is Yours to Drown In (Ours Is the New Tribe) (Pentecost III, 1993)

Under a Veil (of Black Lace) (Pentecost III, 1993)

Lovelorn Rhapsody (Serenades, 1993)

They (WillAlways) Die (Serenades, 1993).

 

Rappel :

Sleepless (Serenades, 1993)