vendredi 24 mai 2013

RUSH – Arena O² – 24/05/2013



RUSH persiste, hélas, à contourner la France. Alors, en vieil admirateur, fidèle quoique aigri par le mépris de mes idoles, je me suis de nouveau résigné à me déplacer pour les voir à Londres. Mais, cette fois, je me suis fait accompagner, histoire de confronter mes impressions.
C'est ainsi que Loulou, fraîchement convertie, a consenti à venir vérifier le talent des trois musiciens canadiens. C'est donc conjointement avec cette dame de cœur que je rédige ce récit.

En ce jour de pluie incessante, nous nous rendons donc sur le site de l'Arena O². Loulou découvre, les yeux écarquillés, la structure du bâtiment.

LOULOU : - C'est superbe ! Vite une photo pour immortaliser notre visite !
PATTREE : - scrongneugneu par cette pluie, poser devant la porte ! Enfin, si tu y tiens !

Après un petit diner dans un des resto italien de la rotonde commerçante, nous montrons patte blanche à l'entrée. Le temps de commander une bière pour entretenir la bonne humeur et nous nous engouffrons dans l'antre.

LOULOU : - Cela semble aussi grand que Bercy, non ?
PATTREE : - La capacité théorique est supérieure à notre POPB, mais la fosse est garnie de rangées de sièges, sans doute pour ménager les vieux admirateurs de ces dinosaures !

Le concert était prévu pour 19h30, il débute avec un léger retard vers 19h50. Un nouveau court-métrage humoristique prépare le public au concert. Sans doute drôle pour les anglophones confirmés, nous nous contentons de regarder les images, avec l'impatience de passer à l'essentiel. Immédiatement, nous constatons la perfection de la sonorisation : puissante, audible, chaque instrument se fait entendre avec bonheur. Pas besoin de protection auditive !
Les reportages lus sur la tournée débutée en Amérique avaient déjà dévoilé le programme, focalisé sur les années 80, et la participation d'un ensemble de cordes. Effectivement, la première partie débute avec sept titres de cette période, les deux titres suivant débordent sur le début des années 90 !

PATTREE : - pour ma part ce choix est un bonheur qui me rappelle ma présence à leurs concerts de 1988 et 1992 ! Cette période avait permis au groupe de valoriser les claviers alliés à leur musique déjà bien axée sur le rock progressif. Ce virage un peu plus « pop » n'empêche pas à nos gaillards de faire valoir leurs talents de multi-instrumentistes. Certaines nappes de claviers sont préenregistrées, Mais Geddy Lee persiste à mettre un point d’honneur à maîtriser au maximum l’interprétation de ses compositions. Il n’est donc pas rare de le voir chanter, jouer de la basse et actionner les pédales pour enrober le tout. Alex n’est pas en reste intervenant au clavier notamment sur The Garden.

LOULOU : - Tout d'abord je tiens à préciser que, en ce qui me concerne, devoir traverser la manche pour assister au concert de Rush est loin d'être une "résignation", c’est même tout le contraire ! Cela ajoute un "plus" indéniable à l'évènement. Qui plus est, dans ce lieu magnifique qu'est l'Arena O² !
C'est donc avec enthousiasme et une impatience nourrie par plusieurs mois d'attente que j'entre dans cette salle, pressée de découvrir ce groupe mythique que je ne connais que depuis un an environ. J'ai fais le choix de ne pas regarder de vidéo avant le jour J, pour me donner toutes les chances d'éprouver le Grand Frisson !"
Je suis quand même un peu étonnée par le fait que la fosse soit occupée par des sièges, je pense qu'un concert de Rush devrait pouvoir s'écouter debout. Cela dit nous sommes extrêmement bien placés, juste en face de la scène, et PatTree a amené ses jumelles !! Je constate avec bonheur que le son est très bon, parfaitement équilibré, un concert sans bouchon dans les oreilles, c'est le top !
Je dois confesser que j'ai une petite préférence pour leur discographie des années 70 et 90, et qu'à part Subdivisions et The Analog Kid, je n'ai pas été aussi enthousiasmée que PatTree quant au choix des titres. Mais quel bonheur d'entendre Bravado que j'adore, et Where's My Thing? qui sont un pur bonheur en live !
Cette première partie qui s'achève sur Far Cry (que j'aime beaucoup) me laisse malgré tout sur le cul si vous me permettez l'expression, je suis sonnée par ce premier contact, je réalise que l'heure est passée à une vitesse folle, preuve du plaisir et de l'émotion ressentis !

Au bout d'une heure, la première partie se termine. Émerveillés par tant de maîtrise, il faut cependant se lever pour affronter les longues files d'attente derrières les buveurs de bière pressés de vider leur vessie bien pleine !

LOULOU : - Et oui...la bière c'est diurétique, et c'est avec anxiété que j'ai regardé le début du second court métrage sans PatTree à mes côtés puisqu'il était encore en train d'attendre son tour au pipi-room...

La seconde partie débute avec la suite du cout-métrage, puis « caravan » enchante nos oreilles avec d'autant plus de bonheur que le fameux ensemble de cordes est bel est bien présent ; cinq violons et deux violoncelles ! Ces musiciens invités sont agréables à entendre et à regarder : ils vivent pleinement la musique et s'impliquent complètement dans les titres qui s'enchainent alors. Les titres du nouvel album mais aussi des titres plus anciens se marient à merveille avec ces sonorités nobles. Même le titre sacré "YYZ" a magnifié par cet apport !

LOULOU : - Pour ma part, j'ai eu une préférence pour la seconde partie du concert. Quel choix judicieux que d'entamer cette seconde partie avec Caravan ! J'ai bien aimé leur dernier album, mais bien aimé seulement...et je réalise que c'est un vrai bonheur en live, un peu comme s'il prenait toute sa dimension sur scène ! The Garden me file la chair de poule, que d'émotions ! Quant à YYZ, c'est carrément jouissif ! Encore un choix judicieux que de terminer cette seconde partie par The Spirit of Radio, sauf que c'est si bon que je suis déçue que ce soit déjà terminé... Quant à l'ensemble de cordes, c'était aussi agréable à regarder qu'à entendre, pfffff...que c'était beau !!

Pour le rappel, on revient au trio de base pour des titres qui font le bonheur de la foule d'admirateurs !
Alex Lifeson et Gedy Lee (60 ans tous les deux, cet été) semblent encore plein d'enthousiasme et prêt à revenir pour de nouvelles tournées ; on ne demande que cela ! Neil Peart (qui aura 61 ans en septembre) nous émerveille toujours par son talent, comme à son habitude, mais cette fois il a souhaité répartir son temps de soliste sur plusieurs titres. Je ne m'en plains pas !

LOULOU : -Le rappel est un vrai bonheur pour mes oreilles, bon Dieu comme je suis contente d'être là, d'avoir eu la chance de les connaitre et de les écouter en live !!
Quel groupe fabuleux, ces trois gars, dont PatTree m'a un peu raconté le parcours, m’impressionnent.
Geddy Lee est remarquable avec son talent, sa voix, son look (qui pourrait dire qu'il a la soixantaine en le voyant aussi svelte !)
Quant à Neil Peart, je ne cesse de l'observer avec les jumelles, il est fascinant, entouré de sa batterie monumentale! Quelle dextérité, c'est un monstre, pas étonnant qu'il ait inspiré tant de batteurs !

2h40 d'images et de sons qui s’entrechoquent encore dans la tête lorsque, béats, nous nous nous résignons à suivre l’immense foule d’admirateurs rassasiés pour quitter le site du bonheur. Une soirée comme celle-ci a un goût de reviens-y, assurément !

programme :
Partie 1 :
Subdivisions
The Big Money
Force Ten
Grand Designs
The Body Electric
Territories
The Analog Kid
Bravado
Where's My Thing?
Incluant solo de batterie
Far Cry

Partie 2 : (avec le "Clockwork Angels String Ensemble")
Caravan
Clockwork Angels
The Anarchist
Carnies
The Wreckers
Headlong Flight
Incluant solo de batterie
Halo Effect
solo de guitare
Seven Cities of Gold
The Garden
Manhattan Project
Solo de batterie
(The Percussor)
Red Sector A
YYZ
The Spirit of Radio
(sans le "String Ensemble")

Rappel :
Tom Sawyer
2112 Part I: Overture
2112 Part II: The Temples of Syrinx
2112 Part VII: Grand Finale


LOULOU : - Je veux ajouter que j'ai particulièrement aimé les lights et les projections sur l'écran derrière la scène, utilisant des couleurs très vives et acidulées, cela ajoutait une touche de gaieté à l'ensemble...bref tout était bon, beau, réussi, un pur régal ! En souvenir de ce magnifique concert, voici quelques-uns de mes modestes clichés...
Une chose  m'a beaucoup déçue cependant ... Qu'ils n'aient pas joué La Villa Strangiato ! Cela faisait des semaines que je pratiquais la méthode Coué en me disant "ils vont la jouer, ils vont la jouer, ils vont la jouer..."
Ben non, ça n'a pas marché ils l'ont pas jouée et c'est pas juste ! NA  !!


PATTREE : - il faut reconnaître que c'est frustrant, puisque YYZ, The spirit of the radio et Temple of Syrinx se maintiennent pourtant ... mais bon il faut bien qu'ils fassent des choix ...