mercredi 17 mai 2023

METALLICA / EPICA / Ice Nine Kills - STADE DE FRANCE (ST DENIS) – mercredi 17 mai 2023

 

La tournée "M72 World Tour" présente la particularité de prévoir vingt-deux villes différentes à travers le monde à raison de deux soirées dans chaque ville. Chaque spectacle "No Repeat Weekend" étant une expérience totalement unique : Deux programmes totalement différents avec deux groupes différents en première partie chaque soir !

Cette promenade de santé vient de débuter à Amsterdam, les 27 et 29 avril, fera une pause en novembre à Détroit (Michigan, USA). Elle reprendra à Munich (Bavière, Allemagne) en mai 2024 et se terminera à Mexico pour deux fois deux dates, les 22 & 24 septembre puis les 27 & 29 septembre 2024 !! Il est permis d'imaginer que ces derniers petits veinards seront filmés pour un DVD.

MON CONTEXTE : Certains pourraient s'étonner de ma présence à cette grand'messe du metal, alors que ces derniers temps j'erre davantage dans les espaces nettement plus poétiques du rock progressifs. Et ce, d'autant plus sur fond de polémiques au sujet de l'inconfort d'écoute offert par les grands stades, au sujet de l'inflation scandaleuse des prix de tickets d'accès, au sujet des options artistiques de ces glorieux Californiens, … blabla, blabla, blabla…

La raison est simple. Le jeudi 9 février 1984, je n'avais pas encore 21 ans, c'était sept semaines avant de me raser les cheveux et partir accomplir mon service militaire. J'avais accepté l'invitation d'un pote qui avait gagné deux tickets à une loterie. Il s'agissait d'un concert de VENOM à l'Espace Balard (Paris 15ème), site aujourd'hui disparu. A priori, je ne me serais jamais déplacé pour cet évènement. Oui mais voilà, ces obscurs britanniques avaient cependant eu la bonne idée d'emmener avec eux des p'tits jeunes américains qui n'avaient encore jamais foulé une scène française. (récit)

METALLICA n'était pas tout à fait inconnus pour moi, car mes oreilles s'étaient déjà dressées à l'écoute de fragments dans un car, au retour d'un festival, fin 1983. Ces gamins encore boutonneux commençaient à entretenir les conversations ; je me souviens avoir trouvé le nom ridicule. La promotion de "Kill'em All" était amplifiée également sur les ondes par tonton zézé lors de ses Wango Tango, la légendaire émission des sculpteurs de menhirs.

Bref, ce premier concert parisien de METALLICA concrétisa mon pressentiment ; la décharge électrique fut fatale. Trente-neuf années plus tard, j'ai encore les doigts dans la prise ; je ne parviens pas à m'abstenir d'assister à une 20ème expérience. Je les soutiens depuis leur toute première prestation en France, il n'y a aucune raison objective que cela change. SEMPER FIDELIS !

Alors oui, j'entends bien les débats devenus récurrents à chaque sortie de METALLICA ; il y a toujours une minorité de rabat-joie, se prétendant métallo, qui agace systématiquement le reste du microcosme en critiquant la démarche du groupe californien. Oui, METALLICA a commis le crime de lèse-majesté, il a réussi. Oui METALLICA gagne probablement beaucoup d'argent. Oui, METALLICA a su évoluer, et a eu l'insolence de produire ("Black Album") un des albums de metal les plus vendus au monde, avant de produire deux albums audacieux ("Load" et "Reload", que pour ma part j'aime beaucoup). Dans tout cela, je ne vois rien de choquant, au contraire.

Certes, ces américains sont probablement eux aussi animés par l'appât du gain, d'autant plus qu'aux Etats-Unis plus qu'ailleurs leur retraite doit se gagner. Mais je veux croire aussi qu'ils ont fait le choix délibéré de déléguer tout ce qui ne relève pas de la création artistique. La mainmise des escrocs, sans scrupule, qui pilotent désormais la promotion des Mets en général et leurs tournées en particulier, contribue ainsi à l'inflation des prix de ticket de concert.

Alors que l'accès en pelouse était encore récemment un moyen de participer à un concert à moindre coût ; désormais, même cet accès figure parmi les plus onéreux ! C'est franchement révoltant. Quand on pense que le ticket de leur concert en 1984 ne dépassait pas les 13 €. En 2004, il était déjà à 40 €. En 2017, il atteignait déjà 100 €. Cette fois il vise les 130 € … Oui, c'est cher, surtout pour être debout en pelouse.

Mais il suffit de regarder le prix pour les autres fortes pointures, pour réaliser que la pompe à fric n'est pas l'apanage exclusif des seuls Mets …J'assume donc ma contribution à la pérennisation d'un système détestable, … en ne payant cependant le prix que d'un des deux concerts.

Dans le cadre de la promotion de leur nouvel opus, proposer deux concerts différents à chaque étape d'une tournée me parait une excellente idée à la base. Sauf qu'entre les mains de cupide organisateurs, fait cela aboutit à pénaliser ceux qui ne furent pas en mesure, pour des raisons financières ou calendaires, de se procurer le couple de tickets en prévente.

Influencé par les débats, j'ai bien failli renoncer à me procurer un sésame… Avant de céder à la tentation. Je préfère retenir leur sensibilité à des causes caritatives. Par exemple, en décembre 2022, s'est tenue la troisième édition du concert et de la vente aux enchères AWMH Helping Hands ; elle a permis de récolter 3 millions de dollars au profit d'une œuvre caritative. Et cette fois, ils versent un don de 80.000 euros aux Resto du Cœur !

Enfin, je les suis avec d'autant plus de ferveur que je suis natif de mars 1963 ; les Mets sont donc de ma génération : Lars Ulrich (batterie, percussion, depuis 1981) est né en décembre 1963, James Hetfield (chant, guitare rythmique depuis 1981), est né en aout 1963, Kirk Hammett (guitare, depuis 1983) est né en novembre 1962 et Robert Trujillo (basse, chœur, depuis 2003) est né en octobre 1964.

Ils créent de la Musique. Une Musique qu'il me plaît d'écouter, pour me distraire. Epicétou.

 

MA SOIREE : J'arrive sur place vers 17h10. En dépit de ma défiance à l'égard de la qualité acoustique du lieu, je reste ému par le rassemblement de notre communauté. Je n'étais plus retourné assister à un concert au Stade de France depuis … celui de Metallica le 12 mai 2019 ! (récit)

Ce n'est pas le concert de Bruce Springsteen au stade de Barcelone qui m'aura franchement réconcilié avec le gigantisme (…). Ayant eu connaissance de la configuration centrale, j'ai cette fois opté pour la pelouse car la scène est un cercle autour duquel le public peut se répartir. Du coup, je parviens à me placer correctement. Je me positionne au dixième rang, ce qui m'accorde une relative proximité avec ladite scène. J'y resterai paisiblement pour les deux groupes invités. Ensuite, ce sera une autre histoire …

FIVE FINGER DEATH PUNCH était initialement prévu pour ouvrir l'évènement mais un souci de santé d'un membre a contraint les organisateurs a trouvé un remplacement. Cela tombe bien, EPICA me convient beaucoup mieux !

ICE NINE KILLS
https://iceninekills.com/

MINI BIO PROMOTIONNELLE : "Originaire de Boston, fait dans le metalcore. C’est en 2002 que le groupe se forme autour de Spencer Charnas et Jeremy Schwartz, qui a quitté la formation en 2009. Avec pas moins de 6 albums à son actif (…) "

Le groupe est actuellement composé de Spencer Charnas (chant, claviers, depuis 2002), Patrick Galante (batterie, depuis 2018), Ricky Armellino (guitare rythmique, chœurs, claviers, depuis 2018), Joe Occhiuti (basse, chœurs, clavier, depuis 2019), Dan Sugarman (guitare solo, chœurs, depuis 2019).

"Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2" est le sixième album studio paru le 15 octobre 2021.

LE CONCERT (18h-18h30) : Le quatuor entre en scène accompagné d'une bande-son, vêtu en smoking et chaussures vernies, accompagné de trois figurants, censé impressionner par un accoutrement en rapport avec des films d'horreurs.


La sonorisation est ma foi convenable, en dépit d'une qualité inhérente à celle d'un stade. Ils ne peuvent pas compter sur un éclairage particulier puisqu'il fait jour, en revanche la scène circulaire leur permet de se présenter successivement en différents points du stade. Les musiciens (
à la différence des artistes suivants) ne daigneront pas venir de notre côté, nous nous contenterons des figurants qui étaient chargés de gesticuler de manière plus ou moins convaincante.

Ce cirque Grand-Guignol sur fond sonore d'une affligeante insipidité m'a assez vite lassé. Un solo par-ci, par-là a bien tenté de relever le niveau mais bon…

Fort heureusement, ce spectacle n'a duré qu'une demi-heure. Une partie du public leur a apporté son soutien. On en sera ravi pour eux, le ridicule ne tue pas, dit-on.

Parmi sept titres, cinq issus de "The Silver Scream 2", et deux de "The Silver Scream".

PROGRAMME

  1. Savages (The Silver Scream, 2018)
  2. Wurst Vacation (Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2, 2021)
  3. Hip to Be Scared (Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2, 2021)
  4. Ex-Mørtis (Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2, 2021)
  5. Welcome to Horrorwood (Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2, 2021)
  6. The Shower Scene (Welcome To Horrorwood: The Silver Scream 2, 2021)
  7. The American Nightmare (The Silver Scream, 2018).

 


EPICA
https://www.epica.nl/band

MINI BIO PROMOTIONNELLE : "Après avoir quitté After Forever en 2002, Mark Jansen a fondé ce groupe néerlandais qui a rapidement attiré l'attention en dehors de son pays d'origine. Après leur ambitieux premier album The Phantom Agony (2002) et leur deuxième opus étonnamment éclectique, Consign To Oblivion (2005), la route les a menés vers de nouveaux sommets avec leur premier chef-d'œuvre conceptuel, The Divine Conspiracy (2007), et leur percée mondiale, Design Your Universe (2009).

Le quintuor est stable depuis une dizaine d'années. Il est composé de Mark Jansen (guitares et grognements, depuis 2002), Coen Janssen (claviers, depuis 2002), Simone Simons (chant, depuis 2002), Ariën van Weesenbeek (batterie, depuis 2007), Isaac Delahaye (guitares et chœur, depuis 2009), Rob van der Loo (basse, depuis 2012).

Nota bene : comme Dupondt ou Durand en FRANCE, Schmitt en Allemagne, Anderson en Suède, Jansen est un nom de famille très répandu aux Pays-Bas. Coen Janssen d'EPICA n'a pas davantage de lien de parenté avec Mark, qu'avec Floor). En revanche, Irene Jansen, qui a participé à AYREON et STAR ONE et fondé son groupe KARMA, est la petite sœur de Floor.

"Omega" est le huitième album studio, paru le 26 février 2021 via Nuclear Blast.

LE CONCERT (19h-20h) : La sonorisation inhérente à un stade doit demander une certaine mansuétude à l'auditeur exigeant. Cependant, l'effort n'est pas démesuré cette fois. Car en tant que découvreur je perçois une Musique qui parvient à me séduire. Je retrouve ce que j'avais apprécié dans le défunt (et regretté) AFTER FOREVER, c’est-à-dire un bel équilibre des forces en présence. Une voix féminine au timbre puissant, à la tessiture étendue accompagne de belles mélodies, parfois interrompues de manière plus ou moins opportune, par la voix gutturale du mâle de service. De beaux soli de guitares incisifs et une rythmique dynamique dont j'apprécie la vivacité du bassiste et du batteur. Le pupitre du clavier est relativement discret à l'audition, mais physiquement présent grâce sa déclinaison en bandoulière qui lui permet lui aussi de venir haranguer le public.

Nous sommes encore soumis à l'éclairage naturel puisque le soleil n'est pas encore couché. Le quintuor maitrise bien la scène atypique, dénuée de leur matériel habituel. Ils arpentent la circonférence avec appétit de partage, sans masquer leur plaisir d'avoir pu saisir l'opportunité inattendue de jouer ici. Leur prestation s'en ressent et convainc facilement le public présent … à ce moment-là, car beaucoup ont estimé opportun d'attendre l'heure de passage des Mets. Tant pis pour ces auditeurs que je trouve quelque peu obtus. En ce qui me concerne, cette prestation m'incite à guetter leur prochain concert parisien avec envie.

Parmi neuf titres, trois sont issus de " Omega ", un de " The Holographic Principle ", un de " The Quantum Enigma ", un de " Design Your Universe ", un de " The Divine Conspiracy ", un de " Consign to Oblivion ", ainsi que de leur mini-album paru l'an dernier.

PROGRAMME

  1. Abyss of Time – Countdown to Singularity (Omega, 2021)
  2. The Essence of Silence (The Quantum Enigma, 2014)
  3. Unleashed (Design Your Universe, 2009)
  4. The Final Lullaby (The Alchemy Project, mini album 2022)
  5. The Obsessive Devotion (The Divine Conspiracy, 2007)
  6. The Skeleton Key (Omega, 2021)
  7. Code of Life (Omega, 2021)
  8. Beyond the Matrix (The Holographic Principle, 2016)
  9. Consign to Oblivion (Consign to Oblivion, 2005).

 


METALLICA
https://www.metallica.com/

MINI BIO : (réf. https://www.metallica.com/history.html ) Metallica, l'un des groupes les plus vendus de l'histoire des États-Unis, est né le 28 octobre 1981 lorsque le batteur Lars Ulrich et le guitariste/chanteur James Hetfield se sont rencontrés par le biais d'une annonce d'Ulrich dans le journal LA Recycler. Très vite, ils recrutent Ron McGovney, ami et colocataire de Hetfield, pour jouer de la basse, Dave Mustaine pour jouer de la guitare solo, et prennent le nom de METALLICA à la suite d'une suggestion de Ron Quintana, un ami de la scène métal de la baie de San Francisco. Leur ascension sera relativement rapide, grâce à leur travail acharné, à leurs efforts et à une rare alchimie musicale. Après s'être lancés dans le circuit des groupes d'ouverture à Los Angeles (où ils ont assuré la première partie de Saxon), ils ont enregistré leur toute première démo, "No Life 'Til Leather". Le circuit de vente de cassettes en raffole et, après plusieurs concerts bien accueillis dans la région de la baie, Metallica s'y installe après avoir convaincu le bassiste Cliff Burton de quitter son groupe Trauma et de remplacer McGovney.

Jon Zazula, promoteur de métal de la côte Est, propose au groupe de signer un contrat avec son label indépendant Megaforce Records et, en 1983, ils se rendent à New York dans un U-Haul volé pour enregistrer leur premier album. Peu après leur arrivée à New York en avril 1983, pendant les sessions d'enregistrement, les problèmes de Mustaine avec les drogues et l'alcool l'ont fait renvoyer du groupe, et ils ont rapidement recruté le nouveau guitariste Kirk Hammett, un membre d'Exodus, et les garçons entrent en studio pour la première fois. Le premier album qui en résulte, "Kill 'Em All", explose sur la scène plus tard dans l'année, avec des riffs métalliques croustillants incrustés de punk, tels que "The Four Horsemen", "Whiplash" et "Seek and Destroy", qui sont salués comme des classiques instantanés. L'accueil enthousiaste de la communauté metal leur a permis d'enregistrer rapidement leur deuxième album "Ride The Lightning" avec le producteur Flemming Rassmussen à Copenhague, aux Sweet Silence Studios, pendant l'été 1984. Les compositions classiques telles que "For Whom The Bell Tolls" et "Fade To Black" côtoient fièrement l'agressivité de "Fight Fire With Fire" et "Creeping Death". Q Prime Management et Elektra Records s'empressent d'engager le groupe à l'automne 1984, et avec des tournées de plus en plus fréquentées et internationales, la stature du groupe s'accroît rapidement.

Fin 1985, la combinaison Rassmussen/Sweet Silence fournit la base de Master Of Puppets, le troisième album du groupe, qui est mixé à Los Angeles avec Michael Wagener et sort en mars 1986. "Battery", la chanson titre et l'instrumental épique "Orion" font partie des compositions stupéfiantes, et après avoir assuré la première partie d'Ozzy Osbourne, "Master of Puppets" a atteint le top 30 des ventes d'albums et a élargi sa base de fans au-delà de l'entendement. C'est une véritable ascension. Metallica semblait inarrêtable. Mais le 27 septembre 1986, le groupe subit une tragédie inouïe. En tournée en Suède, lors d'un trajet de nuit, le bus de tournée du groupe dérape et se renverse, tuant Cliff Burton. Son influence sur le développement musical du groupe a été énorme, combinant les jams et expérimentations avec une connaissance aiguë de la théorie musicale."

(…) Mais le groupe surmontera ce terrible écueil et s'envolera vers la gloire… Pour ma part, j'aime toute la discographie, à l'exception toutefois de "St-Anger" (2003), dont je trouve l'enregistrement bâclé.

(…) "72 Seasons" est le onzième album studio paru le 14 avril 2023. Le temps pour l'écouter attentivement m'a manqué, mais ce que j'en ai perçu me convient, en dépit de quelques longueurs qui m'ont parue superflues. James commente ainsi le titre : "Une grande partie de notre expérience d'adulte est une reconstitution ou une réaction à ces expériences d'enfance vécues durant les 18 premières années (72 saisons) de notre vie. Prisonniers de l'enfance ou libérés de ces servitudes que nous portons".

 


Durant l'entracte sont diffusés des titres de Thin Lizzy et d'Iron Maiden, de quoi chauffer les muscles de ma nuque. Mais, finalement je comprends que le moment approche lorsque je perçois les accords d'Angus prémices à la diffusion intégrale du titre légendaire "It's a long Way to the Top if you wanna Rock 'n' Roll" écrit par Bon Scott. Titre opportun pour refléter la carrière des Mets, illustré par les images relatant leur évolution. Tickets de leurs premiers concerts, photos des jeunes boutonneux enthousiastes, souriants à leur présent et à l'avenir.

La tension monte encore d'un cran lorsque résonne la musique grandiloquente composée par Monsieur Ennio Morricone pour "Le Bon, la Brute et le Truand", le film culte de Sergio Leone. Son effet demeure imparable auprès des admirateurs ; elle accentue toujours la surexcitation de l'attente. Tant et si bien, que dès l'apparition du quatuor sur la scène, une bousculade monstrueuse m'aspire vers le bord de la scène, dont seuls trois, puis deux rangs me séparent !! A l'image de la sélection naturelle de l'humanité, les plus faibles ont été impitoyablement éjectés. Mon mètre-quatre-vingt-un et mon expérience de quatre décennies dans les fosses me permet de parer à la fougue de la jeunesse qui m'entoure. Un combat de chaque instant ne fait que débuter … Mais foi de Bélier, je m'accroche de haute lutte, sans omettre de me concentrer (aussi) sur ce qui se passe sur la scène.

LE CONCERT (20h40-22h45) : Le dispositif d'éclairage et son effet diffère au cours de la prestation car elle débute à la tombée du jour. La nuit apportera son lot d'effets lumineux et coloré à souhait ! Mes images captées en témoignent ! La scène circulaire prend ici tout son intérêt ; des pieds de micro sont disposés sur la circonférence. Les musiciens s'expriment à tour de rôles en différents points, afin de satisfaire un maximum d'auditeurs. Même la batterie change de place au cours du concert ; au début j'ai eu la chance d'en être à proximité, puis elle s'enfonce sous la scène avant de réapparaitre à un autre point. Evidemment, l'auditeur qui est placé à l'opposé de la position du musicien peut se sentir momentanément frustré, mais je trouve cette idée judicieuse. D'énormes écrans cylindriques surplombent et entourent la fosse pour diffuser les images.

Depuis mon point d'écoute (une fosse emplies de jeunes loups surexcités), la sonorisation ne m'a pas constamment paru aussi claire, perceptible que pour EPICA. Sans doute une question de perception de la densité des sons exprimés, compte tenu de ma fatigue physique vite ressentie dans l'agitation ambiante. Mais cependant, je peux garantir que je craignais bien pire que cela en venant ici ; rappelons la catastrophe sonore que constitua le concert de Rammstein à Lyon l'été dernier ! En tout état de cause, il en eût fallu bien davantage pour me démotiver à demeurer coûte que coûte à mon troisième rang !! Un regard circulaire me renseigne sur l'état d'occupation des lieux ; la couronne supérieure du stade est intégralement neutralisée, les autres niveaux sont constellés de quelques places vacantes, mais l'ensemble avec la fosse me semble bien rempli. Nous devons être aux alentours de soixante mille mais cette estimation mériterait d'être affinée. Hélas, ce chiffre restera dans une alcôve secrète afin de préserver peut-être des intérêts non avouables ...   

Par chance, le positionnement de la batterie au début du concert est très proche du mien. Je ne me souviens pas avoir été aussi proche de Lars en concert !! Cette proximité m'a permis de repenser brièvement à cette polémique inappropriée au sujet de sa frappe ; à l'instar de batteurs plus avisés que moi (Mike Portnoy par exemple) je reste admiratif du cogneur, qui conserve sa fougue et son efficacité, à bientôt 60 ans !

Les soixantenaires de ma classe sont tous encore vigoureux et d'un redoutable enthousiasme ! La voix de James hargneuse à l'unisson de sa guitare avec laquelle il se lance sur des accords et soli en écho à ceux de Kirk. Celui-ci, moins exubérant, est toujours aussi appliqué, et ses soli toujours aussi incisifs ! Quant à Rob, j'ai pu mesurer combien son rôle ne se cantonne pas à un mur sonore ; son tricot d'accords me rappellent ses prestations mémorables lorsqu'il était au sein d'INFECTIOUS GROOVE.

Au regard des programmes des dates néerlandaises, il semble que les titres diffèrent bien entre les deux concerts jumeaux, mais également entre les villes ! (source Setlist.fm) "Blackened" et "I Disappear" sont joués pour la première fois sur cette tournée, ce dernier n'ayant même jamais été interprété en Europe, d'après les statistiques établies ! Le début du concert avec "For Whom the Bell Tolls" me parait également atypique mais de nature à me satisfaire totalement !


Je dois confesser humblement ne pas me souvenir avoir entendu "I Disappear". Il faut dire que cet extrait de la bande sonore du film "The Mission : Impossible 2" avait dû être diffusée parallèlement à la sortie du film dans les salles, soit en juillet 2000. Mon premier fils étant né le 30 juillet, j'imagine que j'avais d'autres centres d'intérêt ! A ma décharge, ce morceau ne se trouve sur aucun album du groupe, bien qu'il ait été interprété plusieurs fois jusqu'en 2004.

Beaucoup de moments intenses ce soir mais citons notamment "Blackened", bourré de soli et d'une rage particulièrement époustouflante. Le concert se clôt sur "Master of Puppets" apocalyptiquement somptueux !

Je suis ravi de la prestation ainsi que choix des titres de ce soir. Un juste équilibre entre l'impérative évocation des quatre décennies et du nouvel opus récemment paru. Un p'tit Whiplash m'aurait comblé, mais bon là j'abuse un peu, après l'avoir reçu en pleine poire pour leur entrée sur la scène du Hellfest l'an dernier !…(récit) Quoiqu'il en soit, à l'issue de cet excellent concert, METALLICA demeure dans mon Panthéon des héros de ma vingtaine

Ils ont ainsi interprété seize titres ; seuls trois sont issus de "72 Seasons ", trois de "Metallica",  trois de "Ride the Lightning", deux de "And Justice for All", un de "Death Magnetic", un de "Master of Puppets"  un de "Kill 'Em Al "  un de "Reload" et un extrait de la bande sonore du film "The Mission: Impossible 2".

 

PROGRAMME :
Intro "It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll)" (AC/DC)
Intro audio/video "The Ecstasy of Gold" (Ennio Morricone),

  1. For Whom the Bell Tolls (Ride the Lightning, 1984)
  2. Ride the Lightning (Ride the Lightning, 1984)
  3. Holier Than Thou (Metallica, 1991)
  4. I Disappear (the Mission: Impossible 2, 2000)
  5. Lux Æterna (72 Seasons, 2023)
  6. Screaming Suicide (72 Seasons, 2023)
  7. Fade to Black (Ride the Lightning, 1984)
  8. Sleepwalk My Life Away (72 Seasons, 2023)
  9. Orion (Master of Puppets, 1986)
  10. Nothing Else Matters (Metallica, 1991)
  11. Sad but True (Metallica, 1991)
  12. The Day That Never Comes (Death Magnetic, 2008)
  13. Blackened (…And Justice for All, 1988)
  14. Fuel (Reload, 1997)
  15. Seek & Destroy (Kill 'Em All, 1983)
  16. Master of Puppets (Master of Puppets, 1986).

 

Ce soir j'ai décrété ma sagesse ; pas d'achat de t-shirt, même si le prix n'est " qu'à " 35 € (j'en ai vus à 40, voire 50 € sur d'autres concerts récents !). J'ai sur moi celui que j'ai acquis sur la tournée 1984, et cela me satisfait pleinement. 

A défaut de retrouver mon fils quelque part dans la foule, je retrouve mon vieux pote Phil (avec lequel nous partageons notre passion depuis quatre décennies) et son fils Florian.

Les travaux préparatoires aux Jeux Olympiques de 2024 m'imposent de me détourner de mon trajet habituel (RER B), en empruntant la ligne D du RER, dont j'avais oublié à quel point c'est un plan galère … Raison de plus pour éviter de revenir au SdF. Quoique (…)

VIVE METALLICA !


samedi 13 mai 2023

Xème festival ROCK 'N 2023 – à Chauny le SAMEDI 13 MAI 2023.

 

LE CONTEXTE : Il s'agit de la dixième édition d'un festival dont je n'avais jamais entendu parler. Pourtant, les affiches précédentes auraient pu me séduire, au moins partiellement. Je relève ainsi quelques artistes ; TEN YEARS AFTER, NINA HAGEN, GLEN HUGHES, PHIL CAMPBELL’S ALL STARR BAND, WISHBONE ASH, SLADE, THE ANIMALS & FRIENDS, POPA CHUBBY, CRUCIFIED BARBARA, MOLYBARON, ...

Cet évènement aurait pu perdurer à mon insu, sans la confidence de Bryan Josh, confiée le 16 décembre dernier à la fin de son concert (ici) ; il nous annonçait un seul concert de MOSTLY AUTUMN en France, prévu le 13 mai 2023… sans toutefois nous préciser le lieu. Intrigués, nous avons donc fini par trouver ce festival. Compte tenu de la relative proximité avec notre domicile (129 km de trajet) et du prix raisonnable du ticket d'entrée, nous avons rapidement décidé de nous y rendre, même si le reste de l'affiche ne nous faisait pas grimper aux rideaux.

L'ouverture des grilles était fixée à 15h. Toutefois, nous avons délibérément retardé notre arrivée. Compte tenu de nos déplacements de ces derniers jours (en Norvège puis en Belgique), nous avons ressenti le besoin d'ôter un peu de pression et nous centrer sur le cap visé initialement. Désolé pour les deux premiers groupes et pour l'orga ; je ne suis donc pas en mesure de relater les prestations de GARAGE 9 [16h00-16H30] (https://garagenine.wixsite.com/garage9 ) et de THERAPHOSA [17h00-17h40]. (https://www.theraphosa.fr/).

Le festival se tient à l'intérieur du Forum, Centre culturel (Place Yves Brinon) ; ce qui s'avère judicieux par ce temps pluvieux ! La salle affiche une capacité de 660 personnes et son acoustique s'avèrera très bonne (en tous cas j'ai connu pire !).

https://ville-chauny.fr/decouvrir-et-bouger/culture/forum/


LES CONCERTS :

A priori, l'ordre de passage nous parait très surprenant. Objectivement, nous constatons que MOSTLY AUTUMN a produit quatorze albums studio en (bientôt) trente ans. Nonobstant, les anglais se retrouve à ouvrir pour Laura COX, certes talentueuse mais qui présente… trois albums. Quant à l'honorable Ray WILSON, il a certes participé (furtivement) à la carrière d'un groupe légendaire, mais enfin… je compte à peine dix albums studio (dont deux reprises compilées de GENESIS !). Voilà donc une notion de notoriété assez étonnante.

Et encore, je ne songe même pas à comparer la valeur desdits albums de ces messieurs dames, car je conviens volontiers que chacun prendrait parti selon ses sensibilités. Mais il est clair pour nous qu'à l'aune de ces deux paramètres, on ne peut que déplorer d'avoir déplacé un groupe anglais pour une date unique, hors tournée donc, pour ne jouer qu'une petite heure… de surcroit réduite au final à 50 minutes !!

MOSTLY AUTUMN.
https://www.mostly-autumn.com/

En dépit des discussions à la terrasse du bar, avec d'autres mélomanes, nous avons tenu à nous positionner aux premiers rangs, afin de jouir correctement du concert principalement visé aujourd'hui. Nous sommes ainsi à proximité de l'emplacement de Bryan Josh, sans être trop excentrés.

BIO EXPRESS : "Ce groupe originaire de York, (North Yorkshire) s’est formé en 1995 autour de Bryan Josh, chanteur et guitariste et de la chanteuse Heather Findlay (qui mène maintenant une carrière solo depuis 2010). A la base, leurs prestations consistaient principalement à reprendre des titres de Pink Floyd, mais, au fil du temps et des changements d'effectifs, leur musique s'est forgé une identité, en fusionnant diverses influences, notamment Pink Floyd donc, mais aussi Fleetwood Mac, Genesis, Jethro Tull ou Camel. Les ingrédients subtilement dosés se composent de superbes mélodies enveloppées de voix féminines sensuelles et envoûtantes, et transcendées de longs soli de guitares. Cet enchantement musical mêle brillamment du rock à la fois puissant et mélodique avec des thèmes folkloriques, traditionnels, celtiques."

J'ai pu assister à mon premier concert du groupe le vendredi 3 juin 2022 (récit), puis à celui du vendredi 16 décembre 2022 (récit), dans les deux cas au Spirit of 66 à Verviers (Belgique).

Le quatorzième album, le superbe "Graveyard Star" est paru le 24 septembre 2021.

Bryan Josh (chant et guitares), et Iain Jennings (claviers, depuis 1997) sont donc désormais entourés d'Olivia Sparnenn-Josh (chant, percussions, flûte à bec, depuis 2005), Angela Gordon (flûtes, claviers, percussions, et chœurs, 1997-2007, et depuis 2016), Chris Johnson (guitares rythmiques et acoustiques, chant, claviers, 2006-2007, et depuis 2014), Andy Smith (basse, depuis 2000) et de Henry Rogers (batterie, depuis 2018).

CONCERT [18h29-19h20] : Des soucis techniques ont retardé le début du concert (prévu à 18h20), de dix minutes. Hélas, l'organisateur est resté intransigeant sur les délais, et par conséquent MOSTLY AUTUMN sera venu ici d'Angleterre juste pour cinquante minutes… Frustrant.

En revanche, après les avoir vus deux fois sur la petite scène du Spirit of 66, je suis ravi de les voir disposer d'un bel espace scénique, accueillant ainsi le sextuor dans de bonnes conditions et de surcroit avec un bon dispositif d'éclairage. Cela m'a permis de capter quelques belles images.

Le groupe semble tendu, sans doute tracassé par le retard, sa cause et ses conséquences. Certaines séquences semblent compliquées au début. Cependant, la magie a rapidement opéré, en particulier lorsqu'entre en scène le soleil du groupe, Olivia Sparnenn. Comme d'habitude, chacun des musiciens contribue à recréer de superbes atmosphères grâce à des mélodies qui sont encore une fois exprimées avec émotions et talent musical.


Notre positionnement au pied de Bryan Josh (sur notre gauche de la scène) nous permet de distinguer correctement les accords du Maître et sa complicité avec sa Belle et le reste du groupe. A l'opposé de la scène, Iain Jennings le copilote du groupe, que j'avais souvent remarqué assis et concentré durant les concerts précédents, m'a semblé particulièrement investi ce soir ; souvent debout et se balançant comme pour appuyer la rythmique. Andy Smith est assurément le plus mobile et profite du grand espace qu'il partage avec la chanteuse ; sa basse assume avec la batterie d'Henry Rogers la fonction de pilier rythmique avec rigueur et efficacité. J'apprécie tout particulièrement les interventions subtiles mais toujours essentielles d'Angela Gordon et de Chris Johnson ; ces deux-là me semblent en effet constituer un soutien important, tant pour les chœurs, que pour la guitare, les flûtes ou les claviers. Ils jouent ensemble dans des groupes folkloriques et leur complicité se ressent fortement.

Olivia Sparnenn-Josh, toujours pourvue d'un sourire lumineux, vêtue aujourd'hui d'une ravissante tunique, fut à la hauteur de nos attentes en enchantant tout le répertoire. Supplée ponctuellement par Chris Johnson ou Bryan Josh, et soutenue constamment en chœur par Angela Gordon, son chant résonne toujours d'un timbre à la fois limpide, puissant et émouvant. Son charisme évident nous emmène dans toutes nuances voulues par les compositions.

La part de l'auditoire qui semblait connaitre et apprécier les anglais, a contribué à encourager de très belles et méritées ovations. Un prolongement de cette bien trop courte prestation a été réclamée, mais en vain.

Le programme initialement prévu a été perturbé par leurs soucis techniques. Ils ont cependant pu proposer de beaux fragments de leur superbe discographie.

PROGRAMME (titres chantés mais ordre à verifier et ajout possible)
Tomorrow Dies (Sight of a Day, 2017)
Into the Stars (White Rainbow, 2019)
Western Skies (White Rainbow, 2019)
Nowhere to Hide (For All We Shared..., 1998)
Changing Lives (Sight of a Day, 2017)
White Rainbow (White Rainbow, 2019).

A l'échoppe, nous nous sommes procuré leur dernière parution ; "Back In These Arms" le double CD d'un concert enregistré au De Boerderij

Au cours de la soirée, nous aurons pu rencontrer Olivia, Angela et Chris pour les remercier de leur présence et les encourager à revenir sur le sol français.

BIO EXPRESS : "Cette guitariste, née en France le 24 novembre 1990, d'une mère française et d'un père anglais s'est fait connaitre sur internet (Youtube) en produisant des réinterprétations de chansons rock classiques. Puis elle est sortie de la bulle virtuelle pour cofonder, avec Mathieu, son propre groupe avec lequel deux albums vont paraitre en 2017 et en 2019."

Pour ma part, ses concerts du samedi 8 décembre 2018 à l'avant-scène de Paray-Vieille-Poste (91), du samedi 14septembre 2019 au Raismesfest de Raismes (59), et du mercredi 4 décembre 2019 au Trabendo de Paris (19e), m'avaient tous séduit.

Ces derniers mois, sa démarche a semble-t-il créé des tensions dans son groupe, entretenant la confusion sur sa direction musicale. Son troisième album "Head Above Water" est paru le 20 janvier 2023. Celui-ci marque une rupture avec le bassiste François C. Delacoudre, mais aussi avec son compagnon et guitariste Mathieu Albiac avec lequel elle avait pourtant créé le LCB en 2013. Du coup, en dépit de recherches je ne trouve aucune mention de l'identité de ses nouveaux complices (si un lecteur pouvait me renseigner j'en serai ravi !).

CONCERT [20h00-21h00] : Les conditions techniques sont très bonnes ; la grande scène, la sonorisation et le dispositif d'éclairage sont de nature à mettre en valeur ce quatuor français.


Je constate ainsi qu'elle a choisi de remplacer le pupitre de second guitariste par celui de clavier. Ce qui apporte une sonorité relativement plus bluesy, à mon sens. Les chansons sont interprétées sans faille. Notons qu'elle joue ponctuellement en "lapsteeel".

Pour ma part, je déplore la disparition du duo rythmique que formaient François (basse) et (batterie), mais aussi celle de la complicité musicale entre Mathieu et Laura. Toutefois, je demeure admiratif du talent de la Dame ; gauchère, elle s'accommode de jouer en position droitier. Mais son rock peut sembler quelque peu académique et conventionnel, à ceux qui aiment la musique qui transpire la sueur et sent le cuir. Elle tente bien de communiquer avec son public, mais il manque une étincelle pour faire parler la poudre.

De fait, l'auditoire lui accorde de belle marque de satisfaction entre chaque chanson, mais nous n'observons pas pour autant d'exaltation débordante.

PROGRAMME (à vérifier)
Wiser (Head Above Water, 2023)
Head Above Water (Head Above Water, 2023)
Bad Luck Blues (Burning Bright, 2019)
So Long (Head Above Water, 2023)
Take Me Back Home (Hard Blues Shot, 2017)
Last Breakdown (Burning Bright, 2019)
River (Burning Bright, 2019)
Good Ol' Days (Hard Blues Shot, 2017)
Fire Fire (Burning Bright, 2019)
Hard Blues Shot (Hard Blues Shot, 2017)
Freaking Out Loud (Burning Bright, 2019)
Too Nice for Rock 'n' Roll (Hard Blues Shot, 2017)



RAY WILSON AND BAND.
https://fr.raywilson.net/

BIO EXPRESS : "Raymond Daniel Wilson est un chanteur, auteur-compositeur et guitariste né en Écosse à Dumfries le 8 septembre 1968. Chanteur du groupe STILTSKIN, il est, en 1997-1998, l'éphémère chanteur de GENESIS à la suite du départ de Phil Collins. Le groupe légendaire enregistre avec Ray son dernier album l'album "Calling All Stations", qui sort en 1997. Ray se remet difficilement de l'échec commercial ;  en 1999 il relance son parcours en solo, avec son frère."

"The Weight of Man" est paru le 26 aout 2021.

Cette prestation et celle d'hier à la salle Cassiopee de Veigne (37) constituent une parenthèse dans sa tournée allemande.

Je venais l'écouter en curieux, plus qu'en admirateur. Beaucoup de mes amis l'estiment beaucoup, ce qui me poussait à une certaine bienveillance à priori. Surtout que je compatis à son éviction cruelle de GENESIS, qu'il a probablement mal vécu, son talent personnel n'étant pas en cause.

Ray Wilson (chant / guitare), est entouré de Steve Wilson (choeur/guitare), Kool Lyczek (claviers), Mario Koszel (batterie), Marcin Kajper (basse, saxophone, flute, clarinette), Alicja Chrząszcz (Violon).

CONCERT [21h25-22h35] : A l'instar du reste de la soirée, les conditions techniques demeurent très bonnes ; la grande scène, la sonorisation et le dispositif d'éclairage vont permettre à l'anglais de s'exprimer avec l'aisance requise.

Rapidement je constate que la voix est chaude et séduisante ; beaucoup d'intonations me rappellent celles de Phil Collins… dont il reprend un large répertoire ce soir. Il fut chanteur de GENESIS sur une tournée, ce souvenir est ici amplement rappelé en reprenant moult titres du groupe, quoique paradoxalement aucun titre ne soit issu de l'album qu'il réalisa avec eux !


Le monsieur démontre une expérience, du charisme et a l'intelligence de laisser ses musiciens s'exprimer à tour de rôle. Soli de saxophone, de violon, de guitares, viennent heureusement relever le plat. Tout cela est très bien fait. C'est propret, mais presque soporifique (oui j'ai baillé, j'avoue). Je confesse ne pas avoir vraiment trouvé la Porte du plaisir. Et puis, quelques réinterprétations de Genesis m'ont un peu gêné, surtout "The Carpet Crawlers" qui rend bien mieux avec les musiciens de Steve Hackett, en particulier Nad Nolan.

Pour être honnête, nous nous sommes ennuyés ; autant ma p'tite Fée que moi. On aura passé un agréable moment musical, voilà tout.

Parmi les titres; la plupart furent donc des reprises de Genesis, de Phil Collins et de Peter Gabriel …


PROGRAMME (à vérifier, n'étant pas spécialiste)
(...)
That's All (chanson de Genesis)
Lemon Yellow Sun (Ray Wilson & Stiltskin)
Sledgehammer (chanson de Peter Gabriel)
The Carpet Crawlers (chanson de Genesis)
No Son of Mine (chanson de Genesis)
Home by the Sea (chanson de Genesis)
(...)
Symptomatic (The Weight of Man, 2021)
Follow You Follow Me (chanson de Genesis)
(...)
Solsbury Hill (chanson de Peter Gabriel)


Beaucoup d'auditeurs quittent le site après ce concert, mais nous tenons à rester. Enfin, surtout moi par nostalgie de ma trentaine…


THERAPY?
https://www.therapyquestionmark.co.uk/

BIO EXPRESS : "Andy Cairns, de Ballyclare, et Fyfe Ewing, de Larne, se rencontrent en Irlande du Nord, lors d'un concert de groupes locaux, en 1989. Leurs goûts communs en matière de musique et d'attitude les amènent à décider de monter un groupe. Leurs influences passent de Motörhead au Jazz (John Zorn). Ils choisissent le nom "Therapy ?", court et facile à retenir. Ils répètent dans la chambre de Fyfe, après l'école et quand Andy a du temps libre à l'usine où il travaille. Le monoplage "Meat Abstract" est enregistré en début d'année 1990. Le premier album, "Babyteeth" sort le 15 juillet 1991."

Le quatrième album "Troublegum" est paru le 7 février 1994 ; je me l'étais procuré dès le 2 avril 1994 très probablement influencé par tonton Zézé. J'assisté ensuite à leur concert le samedi 4 juin 1994 lors du Monster of Rock de Castle Donington (GB). Ce fut ma période révoltée… mais je n'ai pas suivi leur parcours.

Le 5 mai 2023 parait le 16ème  album "Hard Cold Fire".

Aujourd'hui, je retrouve de cette époque Andy Cairns (guitare et chant), et Michael McKeegan (basse). Soutenus désormais par Neil Cooper (batterie, depuis 2002) ; Fyfe Ewing a quitté le groupe en janvier 1996.

CONCERT [23h00-00h10] : Les conditions techniques qui permirent jusqu'à présent de jouir d'un très bon confort d'écoute, sont devenues cette fois source de puissance excessive. Les protections auditives s'imposent manifestement. Le trio dispose d'un luxe d'espace sur cette grande scène. Le dispositif d'éclairage, choix artistique sans doute, est devenu plus blafard. En fond de scène s'affiche un logo du groupe.

Un public amaigri en cette fin de soirée leur accorde toute son attention et sa participation. Ils recueillent de belles ovations. La fosse bouge pas mal grâce notamment au charisme d'Andy qui tente notamment de communiquer avec quelques mots en français.

Si quelques titres me rappellent ma trentaine, durant laquelle j'écoutais volontiers "Troublegum", je finis par me lasser quand même de ces rythmes effrénés, qui me semblent répétitifs finalement. Sans doute ai-je quelque peu vieilli depuis les années 90, je confesse volontiers chercher désormais davantage de subtilité dans la Musique.

Nous ne nous attardons pas trop à la fin ; estimant de pas devoir attendre grand-chose du final. Il ne restait plus qu'un titre à tenir lorsque nous quittons la salle.

Sur dix-huit titres, sept sont issus de "Troublegum", quatre de "Hard Cold Fire", deux de "Nurse", un de "Cleave", un de "", un de "Disquiet", un de "Infernal Love", une reprise extraite d'un mini-album.

PROGRAMME

Intro pré-enregistrée

  1. Nausea (Nurse, 1992)
  2. Stories (Infernal Love, 1995)
  3. Kakistocracy (Cleave, 2018)
  4. Isolation (reprise de Joy Division) (Troublegum, 1994)
  5. Poundland of Hope and Glory (Hard Cold Fire, 2023)
  6. Turn (Troublegum, 1994)
  7. Mongrel (Hard Cold Fire, 2023)
  8. Trigger Inside (Troublegum, 1994)
  9. Joy (Hard Cold Fire, 2023)
  10. Diane (reprise de Hüsker Dü) (mini album, 1995)
  11. They Shoot the Terrible Master (Hard Cold Fire, 2023)
  12. Teethgrinder (Nurse, 1992)
  13. Knives (Troublegum, 1994)
  14. Potato Junkie (Pleasure Death, 1992)
  15. Still Hurts (Disquiet, 2015)
  16. Die Laughing (Troublegum, 1994)
  17. Nowhere (Troublegum, 1994)
  18. Screamager (Troublegum, 1994).


Un bon p'tit festival en somme. L'affiche éclectique est de nature à ratisser un public large, si c'est le but recherché c'est audacieux mais cela a payé en ce qui nous concerne ; car sans la part progressive avec Mostly Autumn je ne pense pas que nous serions venu cette année.

A cette heure avancée, beaucoup de voitures circulent encore sur les routes (130km) nous ramenant chez nous. Mais on mettra bien moins de temps pour rentrer, et c'est tant mieux parce que nos batteries sont à plat…