samedi 12 mai 2012

METALLICA – Stade de France – 12/05/12

Les billets d'entrée laids (des vulgaires feuilles A4 avec un code barre), mais je ne me plains pas de mon placement (zone sud en rangée basse, catégorie 2) ; je suis en face de la scène sur une première rangée de sièges (personne pour se mettre debout devant moi). Certes, c'est loin de la scène, mais bon de toutes façons au Stade de France on est vite loin … Cette soirée revêt en outre une importance particulière pour moi, mon fils cadet âgé de huit ans et demi (neuf en juillet), m'accompagne pour son baptême du Feu ! Mais ce n'est pas le plus jeune, son voisin a cinq mois de moins !!!

 

GOJIRA [19h00-19h30] : Ce groupe français classé dans le death/trash metal, ne parvient pas davantage à me séduire sur scène que par leur production. Ils me font l'effet de brutes épaisses. Je n'arrive pas à déceler de mélodie, ni de technicité particulière ; juste un vociraptör en guise de chanteur et une artillerie assourdissante et sans intérêt. Désolé pour eux, mais de toutes façons, il semble bien qu'ils se passent très bien de mon soutien puisqu'ils jouissent déjà d'une certaine estime dans le public.

Programme :
Oroborus
The Heaviest Matter of the Universe
Backbone
Flying Whales
L'Enfant Sauvage
Vacuity

 

THE KILLS [19h50-30h30] : Groupe américano-britanique qui m'était inconnu jusque là. Ce couple homme/femme jouerait du "garage-rock", d'après les spécialistes … Une erreur de casting à mon avis pour cette grand'messe du metal. Je ne conserverai pas un souvenir impérissable de cette musique qui m'a paru insipide.

Programme :
No Wow
Future Starts Slow
Heart Is a Beating Drum
Kissy Kissy
Pull a U
Black Balloon
Pots and Pans
Fuck the People.


Les sièges encore inoccupés pour les premières parties sont cette fois tous occupés et la partie centrale est bondée ! Reste bien de l'espace sur les côtés mais on peut dire de Metallica a fait le plein aujourd'hui. Je m'en réjouis car je n'aurais pas parié dessus en début d'année !

METALLICA [21h20-22h20] : Après ce petit apéritif, somme toute (soyons positif) de nature à aiguiser notre appétit, Les images et le son du film culte (le Bon, …) déclenche une clameur justifiée ; enfin le début des bonnes vibrations !

Immédiatement, on reconnaît les premières note de "Hit the Lights" tant la sonorisation s'avère excellente ! Rarement entendu une telle qualité de son au Stade de France !

Les trois autres titres des années antérieures à 1986, me rendent heureux je les adore tous. Puis "Hell and Back" un titre extrait des sessions d'enregistrement de leur dernier opus mais qui, n'étant pas inspiré du feu de Dieu n'avait pas été retenu.

Vient le moment attendu ; la reprise du "black-album". Idée originale, il est repris dans l'ordre exactement inversé de l'opus ! Cela ne me dérange pas ; chacun des titres étant parfaitement autonome ! Pas une faille, un vrai bonheur intégral.

Fin de cette belle parenthèse, avec "Battery" il rappelle que nous sommes dans le monde du metal pur et dur, celui qui ne passe pas ou peu sur les ondes ou dans les médias !

"One" permet au groupe de placer une touche spectaculaire à un concert plutôt conventionnel sur la forme (juste trois écrans diffusant les images des musiciens, pas ou très peu d'images) en faisant claquer quelques pétard et s'élever quelques flammes.

Enfin, comme sur la dernière tournée, c'est "Seek & Destroy" qui clôt le concert ; les projecteurs du stade étant rallumés, et les ballons estampillés étant lancés dans la foule ravie.

Les musiciens, généreux et ravis de partager leur émotion avec le public, semblent avoir du mal à quitter la scène du Stade. Remerciements et dons divers n'en finissent plus de retarder la sortie du reste du public encore présent pour ne rien rater de cette communion. Cette fin n'en est pas vraiment une, tant je suis certain que je les reverrai une dix-septième fois ! … and nothing else matter !

Programme :
Hit the Lights
Master of Puppets
No Remorse
For Whom the Bell Tolls
Hell and Back
The Struggle Within
My Friend of Misery
The God That Failed
Of Wolf & Man
Nothing Else Matters
Through the Never
Don't Tread On Me
Wherever I May Roam
The Unforgiven
Holier Than Thou
Sad But True
Enter Sandman
 
Rappel
Battery
One
Seek & Destroy.

Je n'ai pas acheté de tshirt ; en revanche j'ai acheté une pisse d'âne imbuvable (soit disant de la bière) pour pouvoir emporter le verre 50cl spécial "Metallica au Stade de France". Franchement la classe : tout noir avec le serpent.


vendredi 4 mai 2012

STEVEN WILSON – Trianon – 04/05/2012


[20h30-22h30]
Deux jours après une autre soirée réussie en compagnie d'Anathema, c'est au tour de Steven Wilson de tenter de nous inviter à oublier nos tracas quotidiens.
En s'engageant à assister à ce concert, nous savions tous que le programme serait sans doute identique à celui du concert de l'automne dernier, à l'exception de "Luminol", un titre qui n'a pas encore été édité en studio. C'est donc sans réel surprise que nous assistons à un long préambule sonore de Bass Communion.
Toutefois, (première !) bonne surprise, l'ingénieur du son a semble-t-il tenu compte des remarques qui avaient sans doute été formulées à Steven et cette fois point d'excès de puissance. La dernière fois j'étais au balcon, cette fois je suis en fosse à moins de deux mètres de la scène sur le centre gauche. Plutôt bien placé donc.
A l'instar du premier concert, les musiciens se succèdent sur scène à la suite de Marco, et la sonorisation se confirme parfaite. On retrouve également la même équipe Theo Travis à la flûte (et sax divers), Adam Holzman, aux claviers, Marco Minnemann à la batterie et Nick Beggs à la basse ; le guitariste ayant été remplacé par Niko Tsonev.
Steven arrive bon dernier, acclamé comme il se doit bien entendu. Il me semble immédiatement beaucoup plus "impérial" ; il a pris indéniablement de l'assurance en lui, son attitude le démontre. On n'entendra pas ce soir de petite phrase timide comme celle prononcée avant "raider II" du style "je vais la jouer mais je ne suis pas sûr d'y arriver". Non, maintenant il assure et maîtrise encore davantage, si cela était encore possible avec l'animal perfectionniste qu'il a toujours été.
Pour ma part, si Marco reste impressionnant, c'est Nick qui m'a scotché le regard et l'ouïe : ce type est hallucinant, manipulant ses deux basses avec un talent incroyable. Notons qu'il a dénatté ses couettes et remplacé sa jupe par un pantalon.
Tous les titres sont interprétés dans le même ordre et avec le même bonheur. Cependant, après "Abandonner", un "spécial Paris" nous attend : "Like Dust I Have Cleared From My Eye" chanté sur le reste de la tournée est ici remplacé par "Insurgentes" ! J'aurais apprécié les deux mais enfin, très honoré de cette attention, le public ovationne d'autant plus le groupe !
Puis vient enfin le moment tant attendu : l'interprétation de "Luminol" un titre d'une douzaine de minutes alternant différents mouvements et laissant place là aussi à tout le talent de ses mercenaires. Steven a annoncé d'ailleurs, que ce sera avec ces mêmes protagonistes que l'album sera enregistré. On le comprend !
Ensuite on reprend le cours habituel avec un "no part of me" que j'adore avec son final époustouflant. Puis le "Raider II" d'une audace toujours hallucinante ; à tel point qu'il s'est trouvé un spectateur pour beugler une impatience bien mal venue pour un morceau réclamant une écoute presque religieuse.
Enfin, en rappel, le même "Get All You Deserve".
On aura eu donc droit à un concert plus long d'un quart d'heure, du à un Luminol absolument fabuleux (pour ne pas dire lumineux et éviter un jeu de mot facile) ! Appétissant quant au reste de ce qui sera le troisième opus du Môssieur.
Concert fantastique, même si j'aurais apprécié entendre quelques autres des titres dont dispose le répertoire de Steven. Comme par exemple les deux titres bonus présents sur le bluray ; je pense profondément que sur scène, avec un zeste d'improvisation ils auraient atteints le public avec autant de satisfaction. D'autres auraient apprécié des reprises de Porcupine Tree, de No Man, voire de IEM et pourquoi pas Blackfield … Mais bon, le talent de Monsieur Wilson aiguise les appétits de ses admirateurs et du coup ils ne seront jamais totalement rassasiés, c'est ainsi et je crois qu'il a compris.
La messe est dite pour ce soir ; les adeptes s'en vont, repus. Ou presque.

Programme :
No Twilight Within the Courts of the Sun
Index
Deform to Form a Star
Sectarian
Postcard
Remainder the Black Dog
Harmony Korine
Abandoner
Insurgentes
Luminol
No Part of Me
Raider II

Rappel :

Get All You Deserve.