vendredi 30 juin 2017

BEPROG MY FRIEND – LES 30 JUIN & 01 JUILLET 2017 – POLBLE ESPANYOL - BARCELONE (ESP)



Grâce à son site remarquable et surtout à ses programmations très attractives dès la première année (2014), le festival Beprog My Friend est devenu un rendez-vous estival qui s'est imposé dans le calendrier des admirateurs de rock progressif. Un dosage parfois surprenant des différents courants du rock progressif provoque une addiction irrésistible chez le festivalier.

Plusieurs groupes sont à l'origine de ma décision de m'y rendre pour une troisième fois. Mais il est inopportun de les citer en particulier, car la configuration du festival (une scène, un groupe), propice aux découvertes, m'a une nouvelle fois permis de prendre beaucoup de plaisir tout au long de ces deux journées catalanes.

Contrairement à la plupart des autres festivals, celui-ci est situé au centre de la ville (à proximité de l'ancien site olympique, le lieu-dit Poble Espanyol. L'aéroport est à quelques minutes, en bus climatisé. Les hôtels peu onéreux sont nombreux, les transports en commun sont propres, climatisés et réguliers. De surcroit, Barcelone est une ville agréable par son architecture, sa propreté, par son ensoleillement rarement pris en défaut.
L'organisation du festival ne cesse de s'améliorer au fil des années : Fini la scène étriquée du kiosque sur laquelle les malheureux groupes intermédiaires devaient convaincre l'auditoire qui, au passage, était ainsi privé de quelques minutes de répit. Le kiosque est désormais opportunément réservé à la boutique des produits dérivés. Fini la sonorisation assourdissante entre les groupes qui empêchait les festivaliers d'échanger sereinement leurs impressions !
Le prix des consommations reste modéré (3€ la bière ordinaire, 3€ la portions de potatoes et 6€ le hotdog), le prix du tshirt également (20€).
Des consignes gratuites permettent de se délester du superflu durant les concerts.
La nouveauté cette année était le bracelet bagué (déjà en usage dans beaucoup d'autres spectacles) pour l'accès aux deux jours.

Le seul point qui demeure agaçant est la vente des tickets. Dans un premier temps, il est proposé un ticket numérique peu onéreux (en dessous des 100€) alors que l'affiche est méconnue. Ensuite, au fil des annonces, le prix grimpe de quelques dizaines d'euros ; tant pis pour les indécis ou les retardataires. Lorsque je récapitule l'évolution : 2015, 89,60€ ; 2016, 96,10€ ; 2017, 137,30€. Ce côté mercantile m'irrite d'autant plus que le ticket au format "collectionneur" est ensuite proposé dans un lot spécial, une fois que la plupart (dont moi bien évidemment) se sont procurés le précieux sésame.

Bref, vous l'aurez cependant compris, ce festival est tout simplement incontournable pour tout mélomane averti ; il justifie amplement quelques petits sacrifices, qui sont consentis d'autant plus aisément lorsque des groupes légendaires et espérés sont à l'affiche. Lorsque des amis sont en outre à vos côtés pour partager ces moments, c'est juste magique !

Mais trêve de bavardages, voici mon modeste récit des évènements.


VENDREDI 30 JUIN
Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent bien agréable. Quelques nuages menaçants ne sont jamais restés bien longtemps.


17h15-18h : CALIGULA'S HORSE. Honneur aux premiers gladiateurs qui pénètrent dans l'arène ! Ces australiens m'étaient inconnus avant l'annonce de l'affiche, mais j'ai une circonstance atténuante : C'est en 2011 que Jim Grey (chant), Sam Vallen (guitare) ont formé leur groupe à Brisbane. Dave Couper (basse, choeurs) les a rejoints dès 2011. Josh Griffin (batterie depuis 2016) et Adrian Goleby (guitare depuis 2017) sont les derniers arrivés.
Ils sont venus promouvoir leur opus "Bloom" paru en 2015, et nous suggèrent un progmetal qui, s'il se distingue déjà par sa propre identité, nous fait néanmoins parfois penser à Haken (sans clavier) ou à Leprous (sans la voix exceptionnelle de son chanteur, sans vouloir offenser Jim qui n'est pas dans la même tessiture).
Avec beaucoup de fougue et de mélodies, pimentées de qualités techniques indéniables ils parviennent à attirer l'attention et les premières acclamations de festivaliers présents ; la cour se remplit peu à peu en cette fin de vendredi après-midi.

PROGRAMME
Marigold (Bloom)
The City Has No Empathy
Dark Hair Down (The Tide, The Thief & River’s End)
Water's Edge
Firelight (Bloom)
Daughter of the Mountain (Bloom)
Rust (Bloom).

Voilà en tous cas une belle entrée en matière, qui ne peut que donner envie de suivre ces nouveaux kangourous très prometteurs ! hop, hop, hop :


Au coin réservé pour les autographes, Mike Portnoy se soumet volontiers à l'exercice, mais la file des admirateurs est bien trop longue ! Je me retrouve à la limite du temps imparti, tant pis pour moi. Toutefois, ma p'tite fée aura tout de même obtenu une dédicace sur sa veste.
Mike s'excuse, de bonne foi semble-t-il, mais il doit nous quitter pour laisser sa place à d'autres !


18h30 : ANIMALS AS LEADERS. Intrigué par ce nom (qui m'était également inconnu) sur l'affiche, je m'étais arrêté sur quelques vidéos sur YouTube. J'avais été impressionné par leur technicité avec laquelle ils exprimaient des morceaux pas très éloignés de l'esprit de Liquid Tension Experiment. Une musique aux confins du progmetal et du jazz en fusion. Ils promeuvent leur quatrième opus, "The Madness of Many" paru en 2016.

C'est donc avec un grand intérêt que je me positionne à mi-foule pour les découvrir. Leur talent se confirme au fil de la prestation ; instruments, effets, tout est maitrisé.
Ils ne sont que trois : pas de chant, mais un guitariste Tosin Abasi (depuis 2007), un bassiste hallucinant Javier Reyes (depuis 2009), et un batteur Matt Garstka (depuis 2012).

Pourtant, au bout d'un moment je dois avouer une certaine lassitude. J'ai eu l'impression, peut-être injuste j'en conviens, d'une répétition et d'un manque de relief. L'absence de chant peut-être, la prédominance du son de la basse sans doute.

PROGRAMME
Arithmophobia
Ectogenesis
Cognitive Contortions
Wave of Babies
Do Not Go Gently
Tooth and Claw (The Joy of Motion)
Nephele (The Joy of Motion)
Tempting Time
Ka$cade (The Joy of Motion)
Physical Education
The Brain Dance
Inner Assassins
The Woven Web (The Joy of Motion)
CAFO.


Le coin des autographes prévoit d'accueillir Marillion, je vais donc me positionner dans la file adéquate, tout en continuant à prêter une oreille attentive à ce qui se passe sur la scène.

Comme prévu, Marillion au grand complet, (H. compris, ce qui est une bonne surprise pour moi), vient et s'assoit pour accueillir les demandes d'autographes. (En petits malins nous avons participé à la file d'attente pour le précédent groupe et laissé passer leurs admirateurs pour parvenir à nos fins : être les premiers de la file pour Marillion !).
Hélas, il était annoncé qu'il n'y aurait pas de portrait autorisé. Grosse déception pour moi car la présence de Hogarth à ce genre de cérémonie est plutôt rare. Durant la Convention je n'étais pas parvenu à le rencontrer, contrairement à tous les autres membres.
Loin d'être un caprice d'admirateur transi, je tenais simplement à échanger humainement. Il me faudra donc me contenter de lui serrer la main et de lui bredouiller quelques mots à défaut de pouvoir lui faire part de ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu'il a apporté à Marillion et pour ce qu'il exprime dans ses chansons. Il n'en saura rien, mais j'imagine aisément qu'il n'attendait pas après moi de toute façon.
Lui et ses complices sont tous souriants, disponibles et détendus ; fidèles à leur réputation. Ce trop furtif échange aura cependant permis d'obtenir quelques dédicaces sur photos ainsi que sur la veste de ma p'tite fée ainsi ravie.

Tiens, à propos de photos, j'ai eu l'étonnement de constater qu'à Barcelone, pourtant en pointe dans beaucoup de domaines, ils ignorent manifestement ce qu'est un automate développeur de photos !... Très affligeant, car il aura fallu perdre du temps en s'adressant à plusieurs employés de la fnac locale qui ont contribués en chaine à nous extraire des photos de notre portable. A Paris, dans tous les centres commerciaux il existe pourtant ce type d'automate !


20h10-21h50 : MIKE PORTNOY'S SHATTERED FORTRESS. Alors là, autant l'avouer tout de suite, cette formation constitue l'une de mes principales motivations pour venir. Déjà la seule perspective de revoir Mike Portnoy m'aurait attiré, mais lorsque j'ai su qu'il est accompagné des membres de Haken … Il n'était plus question d'hésiter !
J'ai ensuite préféré négliger partiellement de connaitre le programme et bien m'en a pris !! Car j'avais bien une petite idée sur ce qui m'attendait, mais la surprise fut de taille tout de même !
En fait, ce que je savais en gros c'est que Mike se considère comme un alcoolique repenti. Il a donc décidé de regrouper une série de chansons de son ancien groupe Dream Theater pour créer ainsi une suite intitulée "Alcoholics Anonymous Suite". Tous les thèmes sont composés par Mike qui exprime ainsi son expérience avec l'alcoolisme. L'évocation tient en douze étapes (the Twelve Step Saga), sur une durée d'une heure environ.
Mais la sublime surprise fut d'entendre l'introduction, suivi du premier titre du monumental "Scenes from a Memory" !! Je me demandais alors si je rêvais les yeux ouverts, mais non ; Mike nous a gâtés ! Du pur bonheur !!!
Avant d'aborder les cinq chansons écrites pour la suite, c'est "The Mirror" tirée de "Awake" qui traite également des problèmes d'alcoolisme. A noter que, durant "Repentance", le visage des artistes ayant prêtés leur voix lors de l'enregistrement défilent en fond de scène : Steven Wilson, Mikael Åkerfeldt, Joe Satriani, Steve Hogarth, Neal Morse ...que du beau monde, quoi !
Pour clore en beauté, le rappel est un opportun retour à SFM "The Dance of Eternity" et "Finally Free".

Mais bien évidement au-delà des états d'âmes ainsi exposés par notre cher Mike, c'est surtout l'interprétation musicale qui en est produite qui m'intéresse ! A l'occasion d'une croisière musicale, les musiciens de Haken (sur lequel l'influence de Dream Theater est évidente) se sont entendus avec lui pour l'accompagner dans sa démarche et c'est ainsi que je suis ravi de revoir sur la scène Ross Jennings (chant), Richard Henshall (guitare), Diego Tejeida (claviers), Charlie Griffiths (guitare) et Conner Green (basse). Eric Gillette, guitariste du Neal Morse Band met ses talents de guitariste et de chanteur dans la balance accentuant ainsi l'impression d'assister là à un concert d'anthologie !
Le plus troublant était d'entendre le chant de Ross qui était juste parfait. Les mauvaises langues diront meilleur que James LaBrie, une limite que je ne franchirai pas unilatéralement même si de nombreux passages plaident en faveur d'un coup d'état ! Mais je suis un légitimiste donc que Ross continue avec ses potes de Haken, et que James arrête de bouffer des crevettes pourries dans les Antilles (les informés comprendront) et tout ira bien !
Je ne suis pas prêt d'oublier ce concert monstrueux. Le public non plus m'a-t-il semblé !

PROGRAMME
Overture 1928
Strange Déjà Vu
The Mirror.

Twelve-step Suite :
The Glass Prison
This Dying Soul
The Root of All Evil (Eric Gillette au chant)
Repentance (Mike Portnoy au chant)
The Shattered Fortress.

RAPPEL:
The Dance of Eternity
Finally Free.


22h35-00h20 : MARILLION. A peine remis de la claque énorme du précédent concert, ma p'tite fée et moi nous positionnons cependant rapidement pour prendre une piqûre de rappel, quelques mois après nos fortes émotions vécues à la Convention en ce début de ce printemps.
Notre addiction est désormais totale pour Marillion, nous les voyons là pour la cinquième fois en six mois, et pourtant notre envie de les accompagner dans leur univers est intacte !
Bien qu'admirateur transi, je m'efforce de capter un maximum de leurs ondes positives avec le plus d'objectivité possible… Je sens un sourire dubitatif dans votre regard mais je vous assure que c'est possible !... Enfin je crois.

Le programme, qui débute comme en décembre dernier par "The Invisible Man" est une nouvelle fois un pur régal auditif ! Seul "This Strange Engine" s'intercale entre deux des fabuleux titres tirés de leur dernier opus "FEAR". Tout est excellemment interprété. Hogarth toujours aussi comédien et chanteur à la fois.
Plantés dans les premiers rangs au pied de la scène pour observer le jeu de Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers) et de Hogarth, nous parvenons également à apercevoir Ian Mosley visible entre ses cymbales. Nous ne visionnions que partiellement les films en fond de scène mais ce n'est pas bien grave car nous les avions déjà vus en décembre et en mars. Voilà pour le confort visuel, mais sur le plan acoustique, c'est excellent même si j'imagine le son moins fort pour le public plus en retrait.
Steve Rothery (guitare) semble encore flatté par les ovations méritées du public. Je ne remarque aucune faiblesse dans son jeu, sauf peut-être (soyons exigeant) son solo un peu trop court à mon goût sur "This Strange Engine".

Si "El Dorado" et "The New Kings" sont bien des perles du dernier album, il n'en demeure pas moins que je me réjouis tout particulièrement de réécouter une deuxième fois sur scène (la première fut lors de la Convention) ce transcendant titre "The Leavers" avec ces multiples ruptures mélodiques et surtout cette montée finale en puissance que j'avais distinguée dès la première écoute de l'opus !
Nous aimerions bien écouter "Never Land" mais ce sera "Gaza" qui clôturera ce concert. Ce titre persiste à me laisser la même impression ; un début sans saveur exaltante, mais une fin délicieuse. Et ce sera sur cette fin trop vite arrivée que nous quittons ce groupe que nous retrouverons en octobre au Zénith (ce qui, au passage, portera à six représentations en moins d'une année, sur une même tournée, record battu – détenu précédemment par Monsieur Wilson).

PROGRAMME
The Invisible Man
El Dorado: I. Long-Shadowed Sun
El Dorado: II. The Gold
El Dorado: III. Demolished Lives
El Dorado: IV. F E A R
El Dorado: V. The Grandchildren of Apes
The New Kings: I. Fuck Everyone and Run
The New Kings: II. Russia's Locked Doors
The New Kings: III. A Scary Sky
The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True?
This Strange Engine
The Leavers: I. Wake Up in Music
The Leavers: II. The Remainers
The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky
The Leavers: IV. The Jumble of Days
The Leavers: V. One Tonight.

RAPPEL:
Gaza.


00h50-02h00 : ULVER. Nous sommes tous bien fatigués en cette fin de première journée ; à cette heure-là on est d'ailleurs déjà au lendemain ! Harassés d'émotions par les deux derniers concerts, l'idée de rentrer nous effleure l'esprit. Mais la faim nous tenaille et nous restons quand-même ne fut-ce que pour prendre le temps de se ressourcer. En outre, ce que j'avais visionné sur YouTube m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'aventure expérimentale-ambiante.
Voilà donc un groupe norvégien créé en 1993 par Kristoffer Rygg (chant, programmation additionnelle) qui, au fil des multiples changements est désormais entouré de Tore Ylwizaker (programmation, claviers depuis 1998), de Jørn H. Sværen (à divers pupitres depuis 2000) et de Daniel O'Sullivan (guitare, basse, claviers depuis 2009). Le groupe entretenant un mystère en restant dans la pénombre pendant le spectacle, difficile d'affirmer qui était là ou non (d'autant que pour apprécier la magie je m'étais maintenu en retrait de la scène). Il me semble avoir distingué cinq silhouettes en tout et pourtant sur la droite c'était probablement Lars Pedersen (percussions depuis 2009), et sur la gauche Anders Møller (batterie depuis 2014).

Quelque peu circonspect au début de la prestation, je me suis surpris dans un tourbillon sonore assez enivrant je dois bien l'avouer, en dépit d'un style qui ne m'est pas familier. Les minutes s'égrainent et, loin de penser à rentrer, nous resterons en fait jusqu'au bout. Le dernier titre "Coming Home" durant seize minutes était particulièrement hypnotisant …

Musicalement, on peut se demander ce que faisait ce groupe à un tel festival car il n'a pas grand-chose à voir avec les autres, leur musique m'évoquant plutôt alternativement Tiamat, Archive, Depeche Mode ou encore Jean-Michel Jarre. Mais il faut reconnaitre qu'ils nous ont gratifiés d'un concert inoubliable et mystique à bien des égards.

Ils ont ainsi promus leur dernier opus paru en 2017, "The Assassination of Julius Caesar"

PROGRAMME
Nemoralia
Southern Gothic
1969
So Falls the World
Rolling Stone
Transverberation
Angelus Novus
Coming Home (version de 18 minutes).

La suite est pénible car Ulver m'avait fait oublier que, contrairement au samedi soir, les métros s'arrêtent plus tôt ; trois quart d'heure de marche pour retrouver l'hôtel, ça calme l'enthousiasme, forcément. Mais bon, ce sera vite oublié !


SAMEDI 1er JUILLET
Météo : Alternance de belles éclaircies et de passages nuageux mais pas de quoi gâter la fête !

Un déjeuner allègrement arrosé d'Estrella dans un cabaret, entre amis, nous permet d'échanger nos impressions de la veille entre autre. Au moment de partir, nous rencontrons deux membres des australiens Caligula's Horse ! Très abordables ils acceptent un p'tit portrait collectif bien sympa !


17h15-18h : JARDIN DE LA CROIX. Ce groupe espagnol formé depuis 2006 comprend actuellement Ander Carballo (Guitare), Pablo Rodríguez (Guitare), Nacho Hernández (Basse) et Israel Arias (batterie). Ils sont originaires de Madrid et assurent la promotion de "Circadia" leur très bon quatrième album que j'ai écouté avec un réel plaisir.

Ils mélangent du rock progressif, (qui peut évoquer Rush sur Blacksnout Seasnail, Talking With Planets), avec du plus musclé (qui peut évoquer Satriani au son des guitares ciselées) et des alternances d'atmosphères différentes.
Ne connaissant pas du tout groupe avant ce jour, j'ai cependant pu remarquer une réelle efficacité sur scène, alliant de très bons riffs de guitares et de basse. J'estime que c'est assurément un groupe à suivre. L'absence de chant me gêne (un peu) à titre personnel, mais leur talent suffit à exprimer une musique qui me touche.

PROGRAMME (à determiner)
1. Seventeen Years to Hatch an Invasion
2. Man Made Lightning
3. Green Architect
4. Intermareals
5. Colorado Springs
6. Talking with Planets.


A partir de 18h, c'est au tour d'ANATHEMA de venir au complet à la table des autographes que nous obtenons sur des photos tirées au préalable. Tant pis pour ma pomme, je n'avais pas prévu ma propre photo en compagnie de la jolie LEE. Imprévoyance coupable, j'en conviens volontiers.


18H30-20h : DEVIN TOWNSEND PROJECT. Pour son malheur j'ai connu sa musique lorsqu'il jouait dans l'hurlantissime Strapping Young Lad. De là j'ai fait un blocage, je le reconnais volontiers. Je ne suis donc pas un grand admirateur du Monsieur.
Néanmoins, l'air de rien je lui donne ce jour une deuxième chance de séduction… Un multi-instrumentiste de 45 ans, ami et respecté d'une bonne part de la scène rock, le monsieur a certainement de bonne raison de séduire ….

Le malchanceux canadien est victime d'une panne matérielle qui empêche son groupe de débuter … Mais qu'à cela ne tienne, le bavard légendaire (je dis cela car c'était déjà une de ses caractéristiques il y a deux ans) se met à causer avec son public anglophone. Je ne cherche pas trop à comprendre mais apparemment cela semble très amusant.

Après de longues minutes perdues l'énergie revient sur scène, et quelle énergie ! Lorsque je lis son pedigree j'acquiesce sur son classement dans le metal-industriel, heavy-metal.
Mais je cherche encore l'aspect progressif qui justifierait sa présence à l'affiche d'un festival de rock progressif. Mystère …Il y a deux ans ici-même, il m'avait fait saigner les oreilles sans que je comprenne le motif de sa sélection… Cette fois je me pose toujours la même question, cependant je supporte mieux sa prestation. J'en retiens quelques passages relativement intéressants …
Je lui accorde donc le bénéfice du doute pour l'avenir, pas encore tout à fait convaincu ni enthousiaste.

PROGRAMME
Seventh Wave
Life
Night
Hide Nowhere
Sister
3 A.M.
Voices in the Fan
Greetings
Regulator
Funeral
Bastard
The Death of Music
Thing Beyond Things.


20H30-22h : ANATHEMA. Distant Satellite, leur avant-dernier opus, ne m'avait séduit que sur scène ; leur dernier "The Optimist" ne m'a pas davantage séduit. Je ne parviens pas à retrouver mon enthousiasme ressenti sur les précédents. Pourtant je sais que sur scène Anathema parvient toujours à m'enivrer les sens ; c'est donc relativement confiant que j'aborde ce treizième concert !
Ils débutent très fort avec deux des plus admirables titres qu'ils aient composés. La Belle Lee Douglas, toujours aussi séduisante et dotée d'une délicieuse voix, est juste en face de moi : tout va bien !
Les frères Cavanagh sont fidèles à eux-mêmes ; le bassiste en retrait, le beau Vincent introverti et explosif et Daniel le communiquant. Ce dernier nous inquiète toutefois par son aspect. Il nous semble tout bouffi, suant, blême et son avant-bras dans un bandage persistant depuis quelque temps. Espérons que son problème sera prochainement résolu.
John Douglas et Daniel Cardoso discrets mais efficaces assurent tempi et mélodies pour le plus grand avantage de la prestation comme d'habitude à la hauteur de nos espérances !

Leur programme du jour est un subtil et astucieux dosage entre neuf titres emblématiques et cinq titres du nouvel opus. "Endless Ways" est, parmi les nouveautés, celui qui me plait le plus. La prestation de Lee n'y est sans doute pas pour rien.
Même si j'apprécie toujours ces atmosphères (qui aime bien chatie bien !) je n'accroche décidément pas aux "prétendus" nouveaux titres ; "prétendus" dans le sens où ils me laissent une fâcheuse impression de déjà-entendus. De surcroit, je n'entends plus ces ruptures musicales tant appréciées ; un thème est lancé et c'est parti jusque la fin (Leaving It Behind, The Optimist) avec juste un crescendo, puis un decrescendo pour toute variante … J'attends juste autre chose d'un groupe qui m'a tant ému auparavant.

Cela étant dit, cette critique est exprimée avec le recul de quelques jours ; il est clair que dans la fosse j'ai pris du plaisir comme les autres autour de moi ! Le public est en effet quant à lui conquis intégralement, il chante et applaudit à tout rompre !

Le soin apporté aux images de fond de scène est remarquable : alternance d'images évocatrices tantôt des opus (Weather System), tantôt de titres (magnifique incandescence durant l'émouvant Dreaming Light).

Voilà un concert qui aura passé encore trop vite (90 mn).

PROGRAMME
Untouchable, Part 1 (Weather Systems)
Untouchable, Part 2 (Weather Systems)
Leaving It Behind (The Optimist)
Endless Ways (The Optimist)
The Optimist (The Optimist)
Thin Air (We’re Here Because We’re Here)
Dreaming Light (We’re Here Because We’re Here)
Can't Let Go (The Optimist)
The Beginning and the End (Weather Systems)
Universal (We’re Here Because We’re Here)
Closer (A Natural Disaster)
Springfield (The Optimist)
A Natural Disaster (A Natural Disaster)
Distant Satellites.

Nous étions bien placés et du coup nous nous accrochons au premier rang pour la suite très prometteuse !


22h30-00h15 : IAN ANDERSON'S JETHRO TULL. A bientôt soixante-dix ans, l'auteur-compositeur, chanteur, flûtiste, guitariste, (…) a toujours fière allure. L'insolence du britannique se lit dans son regard espiègle et dans ses gestes toujours alertes ! Avec une légèreté étonnante il bondit d'un bout à l'autre de la scène, le plus souvent avec sa légendaire flûte traversière. Il pause souvent dans sa position typique et identifiable (une jambe tendue et l'autre pliée sur le côté). Reconnaissable également par sa façon si particulière de jouer de sa flûte, d'un souffle si fort et accompagné de sons gutturaux !

Je ne connais pas parfaitement le registre du groupe d'anthologie et pourtant je déguste avec un pur bonheur ces titres qui me touchent ! Il est vrai que je suis accompagné d'un admirateur de longue date qui attire mon attention à points nommés !
Ian ANDERSON n'est évidemment pas seul ; il est notamment toujours entouré par deux de ses complices de Jethro Tull : John O’HARA (claviers, depuis 2007) et David GOODIER (basse, depuis 2007).
Cependant, le musicien qui éblouit l'audience de toute sa classe est le guitariste Florian OPAHLE, un allemand né en 1983 à Rosenheim, qui avait déjà joué avec lui ponctuellement dès 2004 mais qui a pris tout son rôle au départ du titulaire historique du poste, Martin Barre parti suite à désaccords en 2012. Les parties sont interprétées ainsi des plus fidèlement.
Quant à Scott HAMMOND (batterie, depuis 2012), sa frappe d'une efficacité redoutable fut mise en exergue lors d'un p'tit solo bien placé.

Ian est volontiers disert pour présenter ses titres et il laisse de belles marges d'expressions à ses musiciens ; chacun a eu droit à sa minute de gloire. On se demande dans ces moments-là pourquoi Barre s'est barré (excusez-moi, c'était trop tentant !)

Nos articulations endolories jusqu'alors par cette seconde journée festivalière, n'existent plus car nous sommes portés par de mystérieuses substances venues du fond de nos cerveaux enivrés par la musique.
Je m'en veux d'avoir manqué autant de ses concerts durant toutes ces années où je savais pourtant tout l'intérêt qu'il représente dans le monde progressif ! Mais voilà qui est fait ! A l'instar de Camel il y a deux ans, il aura fallu une affiche catalane pour me permettre enfin de gouter au plaisir d'un concert mémorable, pendant 1h45 !

PROGRAMME
Living in the Past (1972 Living in the Past)
Nothing Is Easy (1969 Stand Up)
Heavy Horses (1978 Heavy Horses)
Thick as a Brick (1972)
Banker Bets, Banker Wins (2012 Thick as a Brick 2)
Bourrée (reprise de Johann Sebastian Bach) (1969 Stand Up)
Farm on the Freeway (1987 Crest of a Knave)
Songs From the Wood (1977)
Pastime With Good Company (reprise du roi Henry VIII d'Angleterre)
Sweet Dream (1969)
Dharma for One (1968 This Was)
A New Day Yesterday (1969 Stand Up)
Toccata and Fugue in D Minor (reprise de Johann Sebastian Bach) (2014 Homo Erraticus)
My God (1977 Songs From the Wood)
Aqualung (1971).

RAPPEL:
Locomotive Breath (1971 Aqualung)




00h45-02h15 : LEPROUS. Formé en 2001 en Norvège par Einar SOLBERG (chant, claviers) toujours accompagné de Tor ODDMUND SUHRKE (chant, guitare, depuis 2001) mais aussi de Baard KOLSTAD (batterie, depuis 2014) et Robin OGNEDAL (guitare, chœurs, depuis 2017).
En effet Øystein, guitariste depuis treize ans vient de quitter le groupe pour des raisons familiales. Par ailleurs, Simen Daniel BØRVEN (basse, chœurs depuis 2015) est officiellement intégré au groupe.
Ils entament la promotion d'un nouvel opus "Malina" qui paraitra le 25 aout 2017. Dejà très prometteur si je m'en tiens au titre " From the Flame" dont la video est déjà sur YT !

Dans ce récit j'ai déjà usé de tant de superlatifs que j'hésite à en énoncer de nouveaux, et pourtant quel concert pour finir en apothéose ce magnifique festival ! Leprous était déjà venu ici en 2015 mais à l'époque existait encore cette mini-scène ridicule sur laquelle il avait été relégué.
Honneur lui est rendu ce soir : LEPROUS est sur la Grande Scène face un public encore très nombreux en dépit de cette heure tardive !
Pour la cinquième fois depuis 2010, ces norvégiens éclaboussent mes sens de tout leur talent, en particulier celui d'Einar, ce colosse viking, dont le chant est si reconnaissable et qu'il module avec aisance en toutes circonstances.
LEPROUS a recueilli sur internet les choix de titres émis par les internautes. Rien d'étonnant donc à assister un fort enthousiasme du public. Il est vrai que tous les ingrédients ayant fait le succès du groupe sont ainsi présents : Ruptures d'atmosphères, énergie et mélodies accrocheuses. Les nuques de l'auditoire ne résistent que difficilement à imiter les gesticulations fréquentes des musiciens sur scène !
Tout le monde est fatigué mais LEPROUS galvanise les dernières énergies pour communier ensemble une dernière fois dans l'antre barcelonais du rock progressif !

PROGRAMME
The Valley (Coal)
Forced Entry (Bilateral)
Restless (Bilateral)
The Cloak (Coal)
MB. Indifferentia (première fois 2013) (Bilateral)
The Flood (The Congregation)
From the Flame (Malina)
Rewind (The Congregation)
Echo (Coal)
Passing (Tall Poppy Syndrome)
Contaminate Me (Coal)

RAPPEL:
Slave (The Congregation).


Voilà, le moment le plus triste du festival est arrivé. C'est fini pour cette excellente célébration 2017 du rock progressif. Triste mais soulagé quand-même, je dois l'avouer, tant la fatigue accumulée ne m'aurait pas permis d'aller beaucoup au-delà (quoique…) ! A entendre les impressions et à voir les mines épuisées à cette heure tardive, je crois pouvoir affirmer que je ne suis pas le seul ! Epuisés mais heureux !


¡ ADIÓS, HASTA PRONTO, AMIGOS ! 

samedi 24 juin 2017

RETRO C TROP FESTIVAL – LES 24 & 25 JUIN 2017 – CHATEAU DE TILLOLOY (80)

SAMEDI 24 JUIN

L'an dernier j'avais vaguement entendu parler de ce festival qui, pour sa première édition, se payait une programmation déjà très attirante en invitant les Scorpions, ZZ-Top, et Jethro Tull, entre autres …
Pour cette deuxième édition, des amis bien inspirés ont attiré mon attention sur l'affiche ; mon regard c'est alors fixé rapidement sur trois noms ! Blue Öyster Cult, les Insus et Uriah Heep justifient à eux seuls le déplacement ; cette date fut assez rapidement cochée sur mon calendrier ! Le reste de l'affiche allait s'avérer être des bonus de luxe ! Ça tombe bien j'aime les bonnes surprises en festival !
Autre motif d'intérêt, il s'agit d'un festival qui respecte la tradition et qui incite à la découverte en proposant une scène unique sur laquelle se succèdent les groupes que les festivaliers peuvent éventuellement découvrir en toute objectivité. Rien à voir donc avec les fast-food musicaux dans lesquels chacun reste dans sa chapelle. Voilà c'est dit !
De surcroit c'est assez loin de Paris pour se dépayser quelque peu et assez proche pour s'y rendre sans fatigue excessive, à moins de deux heures de la capitale.

L'entrée gratuite dans la zone de stationnement des véhicules se réalise sans difficulté, rien ne laisse présager le cauchemar de la sortie. Sa proximité avec l'accès au site nous permet d'arriver peu de temps avant l'ouverture des portes ; nous ne tardons pas à pénétrer dans le parc du château. Avant d'accéder à l'espace musical, nous traversons une zone de détente agrémentée de boutiques éphémères de marchandises et de restauration. Des voitures de collections alignées à l'entrée accentuent avantageusement le petit côté "vintage" que veut se donner le festival.
Enfin nous découvrons le lieu des réjouissances : une très imposante scène qui fait face au profond et large jardin qui, pour l'occasion, est bordé d'autres espaces de restauration et d'exposants.
Une carte "rétro-cash" prépayée permet d'avoir accès à la plupart des produits en vente. Avec l'affluence (onze mille festivaliers se sont rassemblés sur la seule journée du samedi !) l'organisation des buvettes s'est vite montrée imprévoyante ! Pour une commande de bières il fallait compter une bonne demi-heure, la gorge sèche et sous le soleil impitoyable.

Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent agréable.

Mais pas le temps de batifoler le premier groupe s'installe déjà !

15h00 : SARAH OLIVIER. Lourde tâche que d'ouvrir les festivités ; nous nous montrerons donc magnanimes avec ce p'tit groupe français bien sympathique, à l'apparence adéquat avec le thème rétro. La chanteuse bien rock et teigneuse avec ses acolytes ne parviennent toutefois pas à m'enthousiasmer outre mesure. Juste de quoi chauffer agréablement mes oreilles ! Pas grand-chose à ajouter, d'autant plus que je n'ai pas trouvé grande littérature à leur sujet …


16h45 : WILKO JOHNSON. Voilà un monsieur de 69 ans qui semble respecté dans le milieu rock depuis la fin des années 70. Pour ma part, il m'était inconnu et pourtant il semble avoir influencé pas mal de musiciens qui, ceci explique cela, évoluaient dans une autre sphère que la mienne (Clash, Stranglers, …).
Les spécialistes relèvent particulièrement son jeu de guitare remarquable caractérisé par une rythmique sans médiator et un jeu tout aussi atypique.
Cela étant dit, pour ma part, j'apprécie plus globalement la musique du trio dont les titres m'évoquent davantage le blues-rock de ZZ-Top que les groupes post-punk qui semblent pourtant lui être inféodés. Mais ce doit être une impression très personnelle et sans importance.
Le monsieur très marqué (il sort d'un cancer du pancréas en 2012, semble-t-il) parvient à soulever de belles ovations. J'ai noté la bonne prestation du bassiste, qui restera inconnu faute d'information en dehors de lui-même …


18H30 : BLUE ÖYSTER CULT. J'avais prévenu au préalable mon auguste entourage ; hors de question de me faire rater la première note du groupe qui suit ! Ces américains représentent à mes yeux et mes oreilles une grande part de l'histoire du rock et plus particulièrement du hard-rock. Depuis 1967, parallèlement à l'avènement d'autres dinosaures, ce groupe fusionne les sons bluesy et psychédéliques pour produire un bon hard enivrant à souhait.

Leurs prestations scéniques ont toujours mis en évidence les talents qui ont successivement composé le groupe. Certes les frères Bouchard et Alan Lanier ne sont plus de la partie mais le fondateur Donald "Buck Dharma" Roeser (69 ans, guitare et chant depuis 1967) est toujours accompagné de Eric Bloom (72 ans, chant, guitare depuis 1969) ! Avec ces deux-là nous sommes déjà assurés d'un régal musical mais, je m'en doutais un peu, ces gaillards savent bien s'entourer!
Richie Castellano (37ans, claviers, guitares, chœurs depuis 2007) est absolument excellent ! Présenté comme guitare rythmique, il s'avère en fait extrêmement talentueux en particulier sur un solo époustouflant lors de "the last day of May" !).
Jules Radino (à la batterie et aux percussions depuis 2004) et Danny Miranda (à la basse et chœurs entre 1995 et 2004 et qui est revenu temporairement remplacer Kasim Sulton), en dépit de leur pédigree, seraient bien en peine de faire oublier leurs illustres et légendaires prédécesseurs (les fameux frères Bouchard) mais ils assurent toutefois honorablement leur place.

Comme à son habitude le groupe excelle dans des envolées lyriques lors de duos, trios et quatuors de guitares somptueux. L'alignement des trois guitaristes avec le bassiste en bord de scène reste toujours un pur bonheur. Les chœurs sont également une marque de fabrique non négligeable, enrobant délicieusement les riffs étourdissants à souhait. Eric et Richie échangent volontiers leur poste avec le clavier qui achève souvent de parfaire les mélodies ! Que du bonheur ; j'en ai encore la chair de poule en y repensant !!

Je ne les avais vus sur scène que quatre fois (de 1984 à 1989) ; j'avais hâte de les revoir avant qu'ils ne disparaissent. Mon vœux est partiellement comblé, car si certaines figurent manquent sur la scène, le groupe n'en demeure pas moins une source de réjouissance auditive absolue !

Les titres du programme, amplifiés par une très bonne sonorisation, sont largement puisés dans leur prestigieux passé et ça me va très bien ! La configuration festival de la prestation ma parait fatalement trop étriquée et j'aurais apprécié d'autres titres en supplément (Astronomy ou Vétérans of a Psychic War pour ne citer qu'eux !) mais je ne boude pas mon plaisir ; si bien que lorsqu'ils quittent la scène je sens déjà les premiers signes de fatigue physique ! (bon sang que c'est con de vieillir !)
Un très grand moment du festival ! Beau succès mérité ; d'ailleurs, l'échoppe de BÖC a été dévalisée ; j'ai trop tardé pour m'y rendre, les vendeurs n'avaient plus qu'à plier bagage dès 20h, d'après leurs voisins ! Tant pis je me "contenterai" de mon tshirt collector de 1984 !

PROGRAMME
The Red & the Black (Tyranny and Mutation)
Golden Age of Leather (Spectres)
Burnin' for You (Fire of Unknown Origin)
ME 262 (Secret Treaties)
Then Came the Last Days of May (version longue avec solos) (Blue Öyster Cult)
Tattoo Vampire (Agents of Fortune)
Godzilla (Spectres)
(Don't Fear) The Reaper (Agents of Fortune)

RAPPEL:
Hot Rails to Hell (Richie Castellano au chant) (Tyranny and Mutation)
Cities on Flame With Rock and Roll (Blue Öyster Cult).


21h15 : THE STRANGLERS. Dans les jours qui ont précédé j'ai tenté de réécouter ce groupe que je n'avais pu/su apprécier dans les 80's, histoire de revoir mon évaluation. Mais rien à faire ; je n'accroche pas. Sur scène non plus. A voir le nombre d'admirateurs après tout ce temps il faut pourtant croire qu'ils ne doivent pas démériter. Jet Black (batterie depuis 1974), Jean-Jacques Burnel (chant, basse depuis 1974), Dave Greenfield (chant, claviers depuis 1975) et Baz Warne (guitare depuis 2000) jouent un rock le plus souvent tout en retenue.
Leur musique oscille entre la new-wave et le post-punk de leur lointain cousin Blondie. Dans le premier cas j'ai tendance à bailler, dans le second cas je cherche vainement une vraie énergie mélodique.
Une sonorisation quelque peu défaillante aura achevé l'impression de lassitude …
Bref, cette prestation m'aura au moins permis de recharger mes batteries.

PROGRAMME
Toiler on the Sea
(Get a) Grip (On Yourself)
Nice 'n' Sleazy
Relentless
5 Minutes
Golden Brown
Always the Sun (rare titre à avoir attiré mon attention)
Midnight Summer Dream
European Female
Peaches
Bear Cage
Walk On By (reprise de Dionne Warwick)
Skin Deep
Duchess
Hanging Around
Tank
No More Heroes.

RAPPEL:
Something Better Change
Go Buddy Go.


22h00 : LES INSUS. Déjà, le 8 juin 2016 au Zénith de Paris ces trois-là m'avaient occasionné une véritable cure de rajeunissement. Certes temporaire, le temps de vivre dans un autre monde avec eux. Certes aussi, ce ne sont plus les jeunes intrépides que j'avais vu ce 17 février 1981 au Palais des Sports. Ils ont, tout comme moi pris des cheveux gris … mais dans leur tête comme dans la mienne, il semble que nous soyons toujours aussi adulescents !

Une sonorisation excellente du début à la fin du concert a servi une prestation impeccable de fougue et de talent ! Il faut bien dire aussi qu'ils sont soutenus par une foule d'admirateurs qui connait les paroles par cœur et les chante à tue-tête !
Pas une minute de répit, l'attention (et la tension) reste vive, tous les titres sont évocateurs de tant de souvenir sous les dégarnis ou blanchis. Beaucoup d'entre nous rattachent telle chanson à tel évènement de sa propre vie, mais ce qui est rassurant c'est que cette sensation semble intergénérationnelle !
Bien sûr quelques paroles peuvent laisser penser avoir pris un coup de vieux (Hygiaphone, ou encore Flipper) mais pourtant elles ont encore tout leur sens si on veut bien faire l'effort de se déplacer dans le temps ! Je ne suis pas certain que les paroles soient aussi évocatrices chez les nouveaux admirateurs, mais que c'est bon pour nous !

La complicité entre Jean-Louis Aubert (62 ans, guitare/chant), Louis Bertignac, (63 ans, guitare/chant) et Richard Kolinka (63 ans, batterie) semble enfin retrouvée après trop d'années gâchées. Les accolades et les sourires ne semblent pas feints. Alex, leur bassiste "de substitution" (c'est pas méchant, c'est juste une impression tenace : Corinne manque au tableau épicétou !) reste modestement discret mais il ne semble pas souffrir d'une quelconque mise à l'écart ; il a sans doute conscience de ne pas vraiment faire partie de la Légende.
Il me semble qu'un bon état d'esprit règne sur cette scène. La fougue s'en ressent et la passion passe avec le public qui aurait cependant peut-être apprécié un peu plus d'échange. Mais on ne leur en voudra pas, il y a d'autant plus de place pour la musique !

C'est sans doute idiot et subjectifs, mais je me disais en écoutant que nous pouvons être fiers de nos p'tits français qui assument totalement leur francophonie tout en jouant un bon rock digne des plus grands ! Pour parfaire mon plaisir j'aimerais bien qu'ils créent à nouveau ; un opus serait maintenant le bienvenu. Avec Corinne ce serait l'idéal.

Mais les minutes s'égrainent, et même si avec ce genre d'artistes le temps semble suspendu, les deux heures passent à une vitesse folle ! Arrive le moment de raccrocher le téléphone en espérant le retrouver en aussi bon état une prochaine fois !


PROGRAMME
Crache ton venin
Hygiaphone
Sur la route
Dans ton lit
Fait divers
Argent trop cher
La Bombe humaine
Au cœur de la nuit
66 heures
Cendrillon
Flipper
Métro (c'est trop)
Le silence
Dure limite
Ce que je veux
New York avec toi
Un autre monde (une Terre se promène dans la foule).

RAPPEL:
Ça (c'est vraiment toi) (avec "Juste Un Autre Genre"

RAPPEL2 :
Tu vas me manquer.

Ravi et épuisés nous pensons rentrer vite-fait-bien-fait, mais c'était sans compter avec l'inexpérience de ce jeune festival ! Les centaines de voitures resteront fixées dans un parking complètement saturé ; un unique goulot de sortie était évidemment incapable de résorber une telle masse ! Près de deux heures après la fin du dernier concert nous étions encore à attendre dans nos voitures ! Le chaos total !!


DIMANCHE 25 JUIN

Météo : Le soleil est toujours là même si des nuages parfois menaçant ont fait craindre le pire mais finalement pas d'orage ; un petit vent frais est venu opportunément balayer les inquiétudes !
Un public moins nombreux que la veille (quatre mille d'après l'orga) mais tout aussi bienveillant !

15h00 : THE RABEATS. Souvent, en évoquant les groupes d'hommage ("tribute band" comme disent les english) je me dis qu'il sera bien temps de les apprécier lorsque tous les dinosaures auront rendu l'âme. Je ne me sens donc pas enclin a priori à prêter une attention immédiate … Cependant, s'agissant des Beatles, il est clair que le sujet est hélas désormais d'actualité, même si Paul McCartney revient encore de temps en temps sur nos scènes.
Depuis quelques temps j'avais donc pour objectif de me rendre à un concert des Rabeats, réputés être fidèles à la copie. L'occasion de ce festival était trop belle pour enfin assister à la prestation de ces musiciens venus … d'Amiens.
Circonspect, je me presse dans les premiers rangs pour évaluer au mieux leur interprétation.
Bonne surprise, ils sont habillés des fringues excentriques liées à l'opus "Sgt Pepper's Lonely Hearts" qu'ils reprennent en majeure partie ! Autre bonne surprise, ils sont accompagnés d'un orchestre : cuivres (deux trompettes,  un trombone, un saxophone baryton) et cordes (violoncelles et violons) !
Eh bien très vite j'ai été pris au jeu ! La réplique est fidèle et on se surprend assez aisément à s'imaginer à l'époque. Un écran en fond de scène diffusait des images évocatrices des thèmes abordés dans un style bien entendu adéquat.
Je leur reprocherai cependant un manque de communication avec un public qui, après tout est comme eux ; des fans ravis de faire revivre cette époque ! De surcroît les quelques mots qu'ils nous adressent sont en anglais … bon je veux bien qu'ils assument jusqu'au bout leur rôle en nous faisant croire qu'ils sont bien les fab'four, m'enfin un peu de simplicité n'aurait fait de mal à personne… Une petite remarque style "vous aimez les Beatles ? ça tombe bien, nous aussi !" et zou nous étions emballés …
Mais bon, j'ai trouvé le tout bien sympa quand même et je me suis surpris à twister sur les titres du rappel ! Heavy metal thunder, quoi (mouahahaarf …)

PROGRAMME (à vérifier)
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
With a Little Help From My Friends
Lucy in the Sky With Diamonds
Getting Better
Fixing a Hole
She's Leaving Home
Being for the Benefit of Mr. Kite!
Within You Without You
When I'm Sixty-Four
Lovely Rita
Good Morning Good Morning
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
A Day in the Life

2ème partie : Magical Mystery Tour
Magical Mystery Tour
Strawberry Fields Forever
The Fool on the Hill
Blue Jay Way
Your Mother Should Know
I Am the Walrus
Hello, Goodbye
Penny Lane
Baby You're a Rich Man

RAPPEL :
All You Need Is Love
Get Back.


16h45 : URIAH HEEP. La parenthèse nostalgie étant fermée, je recentre rapidement mon esprit sur le troisième motif originel de ma présence sur cette pelouse ! J'ai toujours aimé ce groupe que je n'ai pu voir que deux fois ; en 1983 (tournée Head First) et en 1985 (tournée Equator). Les sons voisins de Deep Purple ne sont pas étrangers à mon intérêt.
Je suis donc ravi quand je revois, après 32 années, Mick Box (70 ans, guitares, chœurs depuis 1969), seul survivant d'une évolution tourmentée. Entouré désormais de Phil Lanzon (67 ans, claviers, chœurs depuis 1986) et de l'excellent Bernie Shaw (61 ans, chant depuis 1986), ainsi que de Russell Gilbrook (53 ans, batterie depuis 2007) et de Davey Rimmer (basse depuis 2013).

Le plaisir est assez vite, mais temporairement, gâché par des problèmes techniques ; le chanteur est privé de retour dans ses oreillettes et de surcroit son micro rend l’âme ! Avec un flegme très britannique il va alors s'asseoir sur des enceintes latérales pour écouter ses complices jouer sans lui…
Quelques précieuses minutes perdues, mais heureusement les musiciens retrouvent leurs moyens, pour le plus grand plaisir du public. Il eut été bien dommage de se priver davantage du chanteur tant sa voix est excellente et parfaitement adaptée au style du groupe ! Mick Box excellent toujours lors de ses soli, il prend manifestement toujours beaucoup de plaisir sur scène. Il s'amuse encore de ses gestes énigmatiques qu'il dessine fréquemment sur son espace imaginaire.
Je connais moins bien le répertoire de Uriah Heep mais néanmoins les chansons sont captivantes et entrainent l'auditeur dans un tourbillon mélodique indéniable. Ils ne peuvent éviter l'emblématique titre "Easy Living" qui s'impose avec évidence.
Le concert terminé, les mines sont ravies ; y'a pas à dire c'est bien dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures !

PROGRAMME (à déterminer)
Lady In Black
Easy Leavin' …


18h30 : THE BEACH BOYS. Ah !... s'il y a bien une prestation sur laquelle j'avais de gros doutes c'était bien celle-ci !! Voilà un groupe de musique pop américain formé en 1961, qui était constitué de deux frères qui sont morts depuis belle lurette (Carl et Dennis Wilson), d'un troisième (Brian) qui est à la retraite, d'un guitariste (Al Jardine) à la retraite également et d'un chanteur (Mike Love), dernier survivant d'une légende musicale ! Pas de quoi faire rêver a priori …
Et bien quelle erreur ! C'était sans compter sur l'âme des génies qui est encore parfaitement entretenue par Mike mais aussi par les deux retraités qui semblent avoir encore un regard sur la poursuite de l'aventure.
Il faut bien souligner que Mike s'est excellemment entouré de musiciens très talentueux pour interpréter parfaitement la succession de tubes qui défilent sur la scène à une allure folle !

Mike Love (76 ans, chant, tambourin) est accompagné d'une garde assez fidèle ; Bruce Johnston (75 ans, claviers et chœurs depuis 1965), Jeff Foskett (guitare rythmique, chant et choeurs depuis 1982), Tim Bonhomme (74 ans claviers depuis 1995), Scott Totten (guitare, chant et chœurs depuis 1999), Brian Eichenberger (basse, chœur depuis 2015), et Randy Leago (saxophones, flutes, harmonicas, percussion). John Cowsill (à la batterie depuis 2007) semble avoir été remplacé à la dernière minute par une mystérieuse femme (pas très conviviale, elle n'avait manifestement pas l'air ravie d'être là !).

J'abordais ce concert circonspect mais relativement bienveillant. Plutôt inquiet en voyant l'installation préalable de la scène ; des plantes tropicales sensées évoquer les plages californienne, et deux planches de surf. Lorsque le mini-film introductif insiste lourdement sur le passé glorieux du groupe, je commence vraiment à me demander si je ne vais pas pouvoir aller me payer une mousse bien fraiche, histoire de me dégourdir les jambes.
Heureusement, lorsque les musiciens s'expriment je comprends vite que nous n'avons pas à faire qu'à des pantins articulés à distance.
Amplifié par une sonorisation parfaite, nous retrouvons le son légendaire des Beach Boys. Le public ne s'y trompe pas et ne tarde pas à se dandiner de plaisir en réponse à cette succession de véritables tubes planétaires !
Un grand écran en fond de scène diffuse évidemment des photos et des films évoquant les jolies filles californiennes, les jolies voitures, les jolies vagues océaniques, les jolis surfeurs, les jolis … bref tout ce qu'il a de plus jolis en Californie (aucune image du clodo local, on le comprend volontiers, hein).
Le bonheur de réécouter tous ces titres d'anthologie est à peine tamisé par l'interprétation de deux titres dont le chanteur est mort, mais dont on entend la voix en bande-son et en images, le reste du groupe assurant sa partition (bah oui, quand-même !). L'hommage aux vénérables Frangins est compréhensif d'une certaine façon mais était-ce vraiment nécessaire ? L'hommage aux vénérables Frangins est compréhensif d'une certaine façon mais était-ce vraiment nécessaire ?
Toujours est-il que la multitude de titres est passée en 95 minutes avec un réel bonheur partagé trop vite fini ! Le final avec des invités anonymes dans une joyeuse pagaille fut également réjouissant (le guitariste hilare aidant une fille à faire semblant de jouer à sa place valait le coup d'œil)

Le soleil brille sur Tilloloy au propre comme au figuré !


PROGRAMME (à confirmer)
Surfin' Safari
Catch a Wave
Little Honda
Do It Again
Surfin' U.S.A.
Surfer Girl
Getcha Back
Good to My Baby
Darlin'
Kiss Me, Baby
You're So Good to Me
Dance, Dance, Dance
I Can Hear Music (reprise de The Ronettes)
When I Grow Up (to Be a Man)
Why Do Fools Fall in Love (reprise de Frankie Lymon & The Teenagers)
Ballad of Ole' Betsy
Don't Worry Baby
Little Deuce Coupe
409
Shut Down
I Get Around
California Dreamin' (reprise de The Mamas & the Papas)
California Girls
Then I Kissed Her
Sloop John B ([traditionel])
Wouldn't It Be Nice
Their Hearts Were Full of Spring (reprise de The Four Freshmen)
The Warmth of the Sun
God Only Knows
Pisces Brothers (chanson de Mike Love)
Summer in Paradise
Cotton Fields (reprise de Lead Belly)
Do You Wanna Dance? (reprise de Bobby Freeman)
Rock and Roll Music (reprise de Chuck Berry)
Help Me, Rhonda
Kokomo
Good Vibrations.

RAPPEL
Wild Honey
Barbara Ann (reprise de The Regents)
Fun, Fun, Fun.





20h15 : THE PRETENDERS. J'étais en Angleterre durant l'été 1979 lorsque ce groupe occupait les ondes radios. Nombre de mes co-stagiaires étaient rentrés en France avec le 33T dans leur valise ! Pour ma part, j'étais alors un peu sur la réserve mais cette musique est restée attachée à cette époque dans mon esprit. Cependant, 38 années après (eh oui, 38), à l'instar de mon a priori sur les Beach Boys et les Stranglers, je m'attendais à voir des has-been…
Encore une fois, je vais être bien heureusement surpris !

Chrissie Hynde (65 ans, chanteuse guitariste, harmonica et fondatrice en 1978) a encore de beaux restes, aussi bien physiques que musicaux ! Elle assure toujours autant son rang, avec une force tranquille qui inspire le respect ! Je parle de "force tranquille" car j'ai été observé sa rage intacte et authentique de rockeuse alterner avec sa décontraction lorsqu'elle s'adresse à son public. Elle ira jusqu'à relever (simulation ?) le numéro de téléphone d'un admirateur du premier rang et lui offrir son harmonica à la fin du concert ! J'imagine qu'elle est surtout heureuse de retrouver son public après avoir interrompu sa formation quelques années.
A part le seul survivant de l'origine, Martin Chambers (66 ans, batterie, chœurs, percussions depuis 1978), les autres ex-complices étant morts (James Honeyman-Scott et Peter Farndon) ou épuisés, elle est désormais entourée de James Walbourne (guitare, chœurs depuis 2008), Nick Wilkinson (basse depuis 2006), et Eric Heywood (claviers).

Le rock que nous délivre la Dame n'est pas de nature à me transcender particulièrement mais, une certaine part de nostalgie aidant, je me suis surpris assez souvent à subir quelques convulsions significatives. Les tubes de l'époque restent toujours efficaces à mes oreilles ainsi qu'à celles du public particulièrement réceptif ! Il est vrai que ce type de rock est assez fédérateur dans la mesure où il reste à la fois très mélodique et énergique. Et puis manifestement le gang des poils-gris étant majoritaire dans l'auditoire, le courant est bien passé !
Retour gagnant de la Dame de Fer, je lui souhaite encore beaucoup de succès !

PROGRAMME (à confirmer)
Alone
Gotta Wait
Message of Love
Don't Get Me Wrong
I Go to Sleep (reprise The Kinks)
Kid
Brass in Pocket
Night in My Veins
Stop Your Sobbing (reprise The Kinks)
Boots of Chinese Plastic
I'll Stand by You
Back on the Chain Gang
The Wait
Mystery Achievement
Middle of the Road.



22h00 : MATMATAH. Tristan "Stan" Nihouarn (chant, guitares, harmonica, et flûtes) est le co-fondateur du groupe en 1995. Une inopportune séparation en 2008 a mis fin à l'ascension de ces potentiels successeurs de Noir Désir. Dommage, car pour les avoir vus ce 3 mai 2007 à la Cigale (tournée "Cerise"), il me semble qu'un public était prêt à le soutenir.
Le groupe, missionné pour clore les festivités, est désormais composé de Éric Digaire (basse, chant, guitare depuis 1995), Benoît "Scholl" Fournier (batterie, percussions depuis 2003), Emmanuel Baroux (guitare depuis 2016), et Julien Carton (claviers, chœur depuis 2017).

Il fait encore jour et le public semble avoir encore de l'énergie à donner. Ça tombe bien, moi aussi ! Une colonie de bretons agités (distinguée par ses drapeaux noir et blanc) semble occuper les premiers rangs ; ils pourraient être déçus car le groupe semble s'écarter de ce rock celtique de leurs débuts. Certains s'en réjouissent, d'autres (comme moi) non.
En tout état de cause, leur musique évolue sur un rock moins folklorique que traditionnel, mais heureusement toujours francophone. Les textes français posent opportunément des mots sur les maux de sociétés, restent engagés sans être excessivement démagogues (l'engagement et le prosélytisme peuvent parfois être tentés par la démagogie).
Tout cela est très efficace en concert ; ça saute, ça se trémousse et ça chante à volonté ! Stan, avec sa voix si particulière communique bien ; il parvient à faire participer le public, même pour un titre du récent opus ! Matmatah promeut en effet "Plates coutures" le cinquième album studio sorti le 3 mars 2017.
L'ambiance ne demandait pas mieux que de perdurer une partie de la nuit mais étonnement le groupe ne jouera pas plus que 95 minutes, rappel compris. Ce qui est autant que les autres groupes de la journée, mais moins que la tête d'affiche de la veille… C'est donc un peu frustré quand-même que nous quittons les lieux.

PROGRAMME (à déterminer)


La sortie du site est fluide, c'est normal avec moitié moins de monde que la veille ! Cette aisance ajoutée à la relativement courte prestation de la tête d'affiche nous permettra de rentrer à Paris pas trop tardivement.