samedi 9 septembre 2017

RAISMESFEST – Raismes – 09-10/09/2017

Voici donc la 19ème édition de ce festival orienté sur le hardrock, un de mes préférés dans ce genre. D'année en année, les affiches proposent toujours intéressants à découvrir, redécouvrir ou à revoir avec plaisir. De surcroit, je peux souvent y trouver un zeste de progmetal ou de rock sudiste (deux styles qui comptent beaucoup pour moi). C'est la raison pour laquelle je me suis fidélisé autant que faire se peut à cet événement de fin d'été ; ce sera ainsi la sixième participation pour moi (2007, 2008, 2013, 2014, 2016 et 2017).
Cette année ma motivation première est de revoir UFO et TYGERS OF PAN TANG, deux groupes des années 80, des groupes qui figurent parmi les premiers concerts auxquels j'ai pu me rendre à l'époque ! Mais au-delà de cet attrait "automatique" j'ai été intrigué tout particulièrement par DEAD LORD et WOLVESPIRIT dont les vidéos laissent imaginer un bon concert. Pour le reste je fais confiance à Phil et toute son équipe qui auront sans doute su nous dégoter des belles surprises, comme tous les ans !
Quel plaisir de pénétrer dans le parc du château tous les ans, avec ma p'tite fée, tel un rituel attendu !
Les marchands sont là, entourant les quelques vrais passionnés arrivés en premiers. Premières poignées de mains et accolades avec des amis déjà croisés lors d'autres évènements musicaux cet été ! Puis direction l'échoppe officielle pour le t-shirt (15€) qui cette fois encore est joli et évocateur, mais hélas pas de taille M pour la couleur bleue que j'aurais préférée ; je me contente donc du noir. Et malheureusement pas de taille "fille" pour ma fée. Ca nous fera des économies pour boire plus de bières ! Ca tombe bien ; à la buvette, c'est toujours de la Cuvée des Trolls à la pression ! Le système de paiement des consommations est désormais basé sur des jetons estampillés, je m'en rempli les fouilles et hop !
Météo relativement clémente au regard de ce qui était craint : pas mal de périodes ensoleillées avec toutefois un passage pluvieux pendant les malheureux Gypsies. Mais les nuits sont très fraiches, pour ne pas dire froides (11°C).

Samedi 09 septembre.
Pour des raisons familiale je ne peux pas arriver l'ouverture et je manque ainsi le premier groupe Ev'Sane, désolé pour eux. Mais j'arrive pile-poil avant le début du deuxième !
NIGHT [14h-14h30]. Ce groupe suédois vient se produire pour la première fois en France dans le cadre de la promotion de leur troisième opus "Raft of the World" qui vient juste de paraitre. Dans la série "le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres", il faut souligner que NIGHT bénéficie d'un concours de circonstances : il assure en ce moment les premières parties de la tournée de Dead Lord ; lorsque Headblaster, initialement prévu, a dû être remplacé, les regards se sont logiquement et opportunément tournés vers eux. Une vraie chance pour eux comme pour nous car ces valeureux Vickings se révèlent comme une première belle découverte de la journée !
Leur hard rock est on ne peut plus traditionnel mais révèle une extraordinaire efficacité. La voix suraiguë du chanteur/guitariste Oskar Andersson peut surprendre de prime abord mais finalement leur musique accroche ! Il est solidement entouré de Sammy Ouirra (guitare) ainsi que de Joseph Max (basse) et Dennis Skoglund (batterie).

Voilà qui aura permis à nos nuques et nos jambes de chauffer les muscles en prévision du reste de l'affiche !

Programme : (à déterminer)

BLACK RIVER SONS [15h-15h30]. Ce groupe Ch'ti nous propose un rock sudiste très efficace. Les duos de guitares acérées délivrant des arpèges mélodiques et énergiques typiques du genre ne pouvaient que me séduire.
A défaut de chanter Ch'ti (et pourquoi pas ?!!) j'aurais préféré qu'ils suivent la lignée tracée par leurs ainés Stocks en chantant français, mais bon c'est le choix de l'artiste qu'il faut respecter quoiqu'on en pense.
Emeric Martel (guitare et chant), Baptiste Duquesnoy (guitare), Luke Debruyne (basse) et Vincent Bourree (batterie) exercent leur passion dans divers autres groupes (Luke reviendra demain à la guitare au sein d'Abbygail), mais cette formation-là semble soudée et destinée à écumer les bars et autres scènes pendant de longues années. En tous cas c'est ce que je leur souhaite !

Programme : (à déterminer)


JESTER SMOKEBREAK [16h-16h30]. Ce groupe breton (Rennes) semble bien rodé et pourtant de l'aveu du chanteur, il s'agit de leur première prestation sur une grande scène ! Du bon rock'n'roll rappelant parfois les Gun's and Roses, parfois AC/DC, est parvenu à secouer rudement les nuques des festivaliers présents !
Il faut dire que le chanteur Hugo Trémorin s'est particulièrement démené et n'a pas hésité à descendre en fosse durant tout un morceau (en dépit d'un micro à fil !). Il faut dire aussi que ses petits camarades Méd Stuff (guitare), Fred Mevel (guitare), Guillaume Le Moine (basse) et Axel Fayet (batterie) assurent également un train d'enfer.
Ces p'tits jeunes me semblent prometteurs, souhaitons leur bon vent et hissez haut !

Programme : (à déterminer)


AYMERIC SILVERT [17h-17h45]. Bien qu'ayant déjà participé aux deux premières éditions du festival (1998 et 1999), je n'avais pas encore entendu parler de ce Ch'ti local.
Son rock est maîtrisé. Trop peut-être, car il ne m'a toutefois pas bouleversé particulièrement.

Programme : (à déterminer)


BAND OF GYPSIES [18h15-19h15]. Décidément ANGE me poursuit et il va bien falloir que je m'intéresse de plus près à ce groupe français qui hante mes univers musicaux progressifs. Notamment parce Ange figure parmi les groupes favoris de Steven Wilson ! Ses membres étaient assis juste devant moi en mezzanine lors du dernier concert de Porcupine Tree à l'Olympia. Puis j'en ai vu une géniale émanation, Gens de la Lune, cet été au festival Rock au Château.
Bref, aujourd'hui c'est son guitariste (depuis 1995) Hassan Hadji accompagné de Benoit Cazzulini (membres tous les deux de ANGE) et de Jean-Christophe Bauer à la basse qui nous proposent un hommage au Dieu Jimmy Hendrix.
En dépit d'une drache inopportunément passagère, ils nous ont démontré une excellente maitrise du sujet lors de savoureuses et époustouflantes interprétations ! Un régal auditif teinté de nostalgie …

Programme :
Fire
Foxy Lady
Manic Depression
Spanish Castle Magic
If 6 Was 9
Castles Made of Sand
Stone Free
Voodoo Child (Slight Return)
Izabella
Freedom
Purple Haze.

La pluie ne reviendra plus ce samedi et quelques éclaircies nous rassurent sur le reste de la journée !


DEAD LORD [19h45-20h45]. Les suédois de Dead Lord ont confirmé ma bonne impression préalable.
Le groupe, composé du très charismatique et fantasque Hakim Krim au chant et à la guitare, de Olle Hedenström à la guitare, de Martin Nordin à la basse (depuis 2013), et de Adam Lindmark à la batterie a secoué l'audience avec une redoutable efficacité durant un concert sans aucun temps-mort.
Cette prestation aurait pu plaire à certains absents malheureux, admirateurs de Thin Lizzy tant les titres donnent l'impression de constituer des inédits du groupe et tant les intonations de voix sont similaires à celles du très regretté Phil Lynnot.
Cette 19ème édition du Raismes Fest a de nouveau apporté son lot de belles découvertes.

Programme :
Too Late
When History Repeats Itself
Kill Them All
Because of Spite
No Regrets
Onkalo
Hank
(titre à déterminer)
Reruns
No Prayers Can Help You Now
Ruins
Hammer to the Heart.

Achat du CD obligé (15€) mais pas eu l'opportunité de le faire dédicacer … tant pis.

Le froid tombe sur le site et nous commençons à peiner à maintenir notre esprit éveillé …


VANDEN PLAS [21h15-22h30]. Ce groupe allemand ayant déjà participé à l'édition de RF1998, est sensé emporter mon enthousiasme puisqu'il est le seul à représenter mon style favori, le metalprog. Cependant, il ne m'avait guère laissé de souvenir impérissable lors de son concert en invité d'Angra (Aquaboulevard, le 15/11/1996).
Ils reviennent ici pour promouvoir un live "The Seraphic Liveworks".
Andy Kuntz (chant), Stephan Lill (guitares), Andreas Lill (batterie), Günter Werno (claviers) et Torsten Reichert (basse) ne sont toujours pas parvenus à me convertir à leur concept. Je ne sais pas ce qui cloche. Le manque de charisme du chanteur peut-être. Des compositions pas très inspirées plus sûrement. Il est vrai que la comparaison avec la scène prog et progmetal actuelle est sévère ; il y règne une telle créativité, une telle énergie que la moindre fadeur minore tout intérêt.
Heureusement, Vanden Plas reste un groupe constitué de bons musiciens qui ont produit de bonnes séquences et cela aura suffi à satisfaire mon appétit de progmetal que j'avais mis en veilleuse pour ce festival dont ce n'est pas la spécialité…

Programme : (à déterminer)


D.A.D. [23h-00h30]. Ayant déjà assisté à la prestation de ces danois au RF 2014, je savais que cette journée allait se clôturer de bonne manière.
Les postures déjantées et extravagantes de son bassiste Stig Pedersen ont tendance à attirer les regards ; ses deux modèles de basse à deux cordes sont surprenants. L'une transparente et lumineuse et l'autre en forme de croix de fer. Mais il serait bien réducteur de se limiter à cela, car Jesper Binzer (chant, guitare), Jacob Binzer (guitare), Stig Pedersen (basse, chant), Laust Sonne (batterie), maitrisent vraiment leur art et savent créer une bonne ambiance en interprétant un hardrock basique mais efficace.
Il fallait au moins ca pour tenter (vainement) de réchauffer nos côtelettes car le soleil aura été un peu trop timide cet après-midi et la petite pluie pendant Gypsies a accentué de la fraicheur nocturne habituelle en cette saison.

Programme :
Riskin' It All
Evil Twin
Written in Water
Monster Philosophy
Girl Nation
Soulbender
A New Age Moving In
Grow or Pay
Riding With Sue
Everything Glows
Scare Yourself
Jihad
I Want What She's Got

RAPPEL :
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
It's After Dark.

Une première journée qui se termine donc en beauté. Mais nous ne tardons pas à rentrer car d'une part il fait froid désormais et puis demain s'annonce encore pleine d'émotions !

Dimanche 10 septembre.
A l'instar de la veille, nous ne parvenons à revenir avant le début de l'après-midi. Lorsque nous arrivons les dunkerquois Fool's Paradise et les arrageois Hycks sont déjà passés. Désolé pour eux.
Les nuages vont nous épargner jusqu'en fin de soirée ; une p'tite bruine bien Ch'ti est venue pour clore le festival.

ABBYGAIL [15h-15h30]. Lorsque ces Ch'tis arrivent sur scène je n'ai aucune idée du style qui va nous être délivré, n'ayant pas pris le temps de fouiner sur Youtube à leur sujet. Et c'est tant mieux ; la surprise est d'autant plus belle !
Bertrand Roussel (chant) a troqué son uniforme de présentateur du festival pour une tenue de scène plus adéquate. Luke Debruyne (guitares, chœurs), Guillaume Rue (guitares, chœurs), et Pascal Roszyk (basse, chœurs) assurent l'interprétation d'un bon hardrock bien bluesy !
Abbygail profite de cette prestation pour promouvoir de son premier album, "Electric lady",  et pour montrer son potentiel très convaincant ! La plupart des autres groupes français que je soutiens subissent la même réserve de ma part et Abbygail n'y échappera pas : je déplore que le chant ne soit pas français, à l'instar, par exemple, de leurs illustres et honorables ainés nordistes Stocks. Mais bon je suis peut-être bien le seul à le regretter alors je ferme ma grande gueule et ouvre mes petites oreilles pour jouir pleinement des riffs acérés et du chant toujours juste et accrocheur !
J'ai adoré, carrément ! Achat du CD obligé et dédicaces accordées volontiers par des mecs adorables ! A soutenir impérativement ! (note a posteriori : le CD est juste excellent !)

Programme : (à déterminer)


Yann ARMELLINO & EL BUTCHO [16h-16h50]. Ce duo français, aux longs pédigrées individuels, réunis depuis 2016, vient promouvoir son opus "Better Way" et nous propose un hardrock classique, tantôt blues, tantôt glam. En plus de leur musique, j'observe que je partage aussi l'intérêt affiché du chanteur sur son tshirt pour le groupe Dokken !
C'est très bien fait, le chant est juste et la guitare affutée mais j'ai attendu vainement dans les titres interprétés les preuves de virtuosité affichées dans l'annonce. La prestation ne me donne aucune raison de douter de la "virtuosité" de Yann mais disons que malheureusement la publicité laissait présager autre chose du plus marquant …
Si je reste donc sur ma faim, j'aurais cependant passé un moment agréable. Mais pas renversant.

Programme : (à déterminer)


WOLVESPIRIT [17h20-18h20]. J'attendais ce groupe allemand de pieds fermes car j'avais prospecté avec envie sur Youtube. Il faut dire aussi que je suis frustré de ne pas avoir encore pu assister à un concert de Blues Pills, autres fabuleux nostalgiques des 70's.
Debby Craft (chant), Oliver Eberlein (claviers, orgue), Richy Eberlein (guitare) et Daniel Scholz (batterie) font revivre, depuis 2010 semble-t-il, un style heavy/psychedelic qui ne laisse pas le public indifférent. Il faut dire aussi qu'outre les sons typiques et revendiqués des musiciens, Debby aguiche par des postures suggestives et des paroles très portées sur le thème "love&peace" très prisé dans les 70's…
N'ayant pas encore assisté à un concert de Blues Pills (mais ayant néanmoins visionné les vidéos) je me réserve de comparer définitivement a priori mais il me semble que Wolvespirit présente moins de talents individuels. En dépit d'avoir passé un très bon moment il m'a semblé percevoir quelques lacunes ; des titres qui se concluent mal, un chant parfois limité, des regards inquiets entre eux qui trahissaient un manque d'assurance.
Cependant je suis suffisemment convaincu pour me procurer leur CD (15€) et le faire dédicacer dans la foulée par les musiciens accessibles et sympas. Séance de portrait sympathiques aussi !

Programme : (à déterminer)


TYGERS OF PAN-TANG [18h50-20h05]. Ah ! Alors là … on touche à ma nostalgie et donc mon objectivité s'en trouve d'autant plus relative. Ce groupe britannique a accompagné quelques années de mon adolescence. J'étais allé voir Gillan ce 3 février 1982 au Bataclan non pas pour l'ex-chanteur de Deep Purple (que je méprisais à l'époque pour avoir quitté le groupe) mais bien davantage pour ses invités ; ces jeunes félins très prometteurs de la NWOBHM (New-Wave-Of-British-Heavy-Metal pour les non-initiés !) ! A l'époque, le guitariste qui focalisait les regards et les oreilles n'était autre que John Sykes, qui allait ensuite être recruté par le légendaire Thin Lizzy. Voilà pour mon état d'esprit avant ce concert.
Evidemment les années ont passé, le groupe s'est séparé mais à l'instar de Diamond Head (venu au RF l'an passé aussi !), un des musiciens a eu la bonne idée de reformer le concept une dizaine d'années après. Il ne reste plus que Rob Weir, mais bon, leur dernier opus récemment paru montre que l'esprit est toujours vivace ! Robb Weir (guitares) est désormais entouré du très bon chanteur Jacopo Meille, d'un excellent guitariste Micky Crystal, du bassiste Gav Gray et du batteur Craig Ellis.
Des titres comme "Gangland", "Hellbound", "Take It" claquent encore de bien belle manière et me renvoient à une trentaine d'année derrière …
Beaucoup d'émotions donc durant cette prestation.

Programme : (à déterminer)


U.F.O. [20h35-22h05]. …et là, le centre d'intérêt numéro un du festival, pour moi ! Pour avoir assisté à leur concert au Bataclan le 7 février 1983, même si la période glorieuse avec Mickael Schenker était déjà finie, j'ai continué d'admirer la bande à Mogg. Les formations ont changé mais la musique a conservé son charme, sa finesse. UFO faisait partie dans les 80's (avec Thin Lizzy) de ces fleurons du hard rock mélodique. Depuis je ne les ai vus qu'une fois par décennie. Et ce soir sera donc la quatrième fois. Voilà pour le contexte.
Donc, fatalement, je me place au second rang pour profiter pleinement du spectacle tant attendu. C'était sans compter avec l'ingénieur du son qui aurait dû s'engager chez des bûcherons canadien au lieu de venir nous assourdir les tympans. Ce son excessivement puissant a bien failli me gâcher le plaisir, même si je m'étais doté de protections auditives.
Mais mon admiration m'a permis de prendre le dessus et d'apprécier la voix de Phil Mogg, entouré du batteur historique Andy Parker (déjà présent en 1969 !), mais aussi de Paul Raymond (au clavier, déjà présent en 1976), Vinnie Moore (guitariste, depuis 2003), Rob De Luca (bassiste depuis 2008). Ce quintet magique a su me transporter au pays du bonheur en dépit, encore une fois, du son aurait dû être moins fort… Mais il semble d'après ceux qui étaient en retrait, que j'aurais dû quitter la proximité de la scène. Difficile choix entre entendre ou voir…
Beaucoup de plaisir d'entendre une nouvelle fois en concert ces titres notamment ceux interprétés dans le fameux enregistrement "Strangers in the Night", qui a tant contribué au succès du groupe. "Too Hot to Handle", "Doctor, doctor", "Shoot, shoot", …mais aussi l'inattendu "We belong to the Night" extrait de "Mechanix" !

Programme : (à déterminer)





Encore une belle édition réussie ! Merci à cette équipe de valeureux bénévoles passionnés et vivement la 20ème édition ! 

vendredi 8 septembre 2017

METALLICA – Palais Omnisports de Paris Bercy – 08/09/2017


Quelques jours avant le concert, alors que nous désespérions d'obtenir un ticket d'entrée, la billetterie a eu la bonne idée de vendre à prix "normal" ses places VIP invendues. Heureuse surprise car la vente des billets avait une nouvelle fois eu lieu un jour de semaine à 10h sur le temps de mon travail.
Par cet heureux concours de circonstances, nous avons ainsi pu bénéficier d'une place idéale, dans les gradins mais à hauteur et à proximité de la scène qui est placée au centre de la fosse !
J'aurais été vraiment très/trop frustré de ne pas revoir une dix-septième fois ce groupe que je suis parvenu à suivre depuis leur tout premier passage sur une scène parisienne (09/02/1984).


KVELERTAK
Ce sextuor norvégien existe depuis 2007, et a édité un premier album en 2010. Le groupe se compose actuellement de Erlend Hjelvik (chant), Vidar Landa (guitare), Bjarte Lund Rolland (guitare), Maciek Ofstad (guitare, chant), Marvin Nygaard (basse), et de Kjetil Gjermundrød (batterie).
Leur tournée promeut "Nattesferd", leur troisième opus paru le 13 mai 2016. Leur style oscille entre le heavy metal traditionnel et le hardcore et séduit surtout les contrées nordiques apparemment.
Malgré une entrée en scène que j'ai trouvé plutôt ridicule (le chanteur arrive coiffé d'un animal empaillé), le metal très énergique de ces vikings parviendra à chauffer la salle assez efficacement. Cependant, la voix du chanteur (encore lui) m'irrite beaucoup, n'étant pas trop enclin à écouter de telles éructations. Les parties de guitares sont plutôt basiques et sans relief particulier. C'est gras et agressif à souhait mais l'ensemble reste assez banal, finalement.
Je ne suis pas certain que leur passage laissera un souvenir indélébile (euphémisme)…

Programme :
Åpenbaring
Bruane Brenn
Mjød
1985
Berserkr
Evig Vandrar
Ulvetid
Blodtørst
Månelyst
Kvelertak.


METALLICA :
James Hetfield (54 ans, chant, guitare rythmique depuis 1981), Lars Ulrich (53 ans, batterie, percussion, depuis 1981), Kirk Hammett (54 ans, guitare), depuis 1983) et Robert Trujillo (53 ans, basse, chœur, depuis 2003) auront accompagné ma passion musicale depuis 1983 avec une belle régularité, si on écarte le faux pas que constitue à mes oreilles "St-Anger".
Des déboires liés à des abus de jeunesse, à des susceptibilités internes ou à la tragédie (la mort accidentelle du bassiste Cliff Burton) n'ont jamais altéré leur volonté de persévérer pour procurer du plaisir à la grande famille des admirateurs qui ne cesse de s'agrandir …

Seul aspect un peu gênant, le groupe a délaissé la stratégie commerciale à une organisation peu scrupuleuse et en décalage avec un public de vrai mélomane en Europe, ce qui aboutit notamment à proposer une palettes de prix de tickets d'entrées faramineux, véritables attrape-nigauds destinés à approcher quelque peu les musiciens ou à se doter d'objets plus ou moins de collection.
Mais fort heureusement, à mon sens le principal demeure, les musiciens restent intègres et poursuivent leur parcours musical qui avait pourtant démarré dans un garage californien.

Lorsque les lumières s'éteignent et que les premières notes de l'introduction traditionnelle de leurs concerts (The Ecstasy of Gold" d'Ennio Morricone) résonnent, des frissons s'emparent de moi. Et de toute évidence du public également ! Je pressens l'émotion des grands soirs, tels que les quatre californiens savent nous procurer !
Une sonorisation relativement puissante mais audible et une mise en scène astucieuse contribuent à entretenir une ambiance fabuleuse ! Le public constitué de beaucoup de quinquagénaires accompagnés de leur progéniture assiste médusé à une de ces grandes messes du metal dont je raffole !

Kirk Hammett aligne toujours les soli avec virtuosité. Il offre même au public français un sympathique clin d'œil en se hasardant sur les riffs d'"Antisocial" le morceau culte de Trust. Il lui faudra toutefois le soutien amical de Robert Trujillo, le formidable bassiste francophile (marié à Chloé Barthélémy, une artiste française originaire de Paris) qui avait quitté le fabuleux "Infectious Groove" pour rejoindre le groupe. Les deux membres fondateurs, James Hetfield et Lars Ulrich, me semblent avoir retrouvé sérénité, complicité et par conséquent efficacité.

Alors que les titres d'anthologie alternent avec les titres plus récents mais tout aussi efficaces, la scène d'apparence d'abord dépouillée, révèle des trésors de décors ! Des trappes au sol s'ouvrent pour laisser apparaitre ses surprises, telles que ces lucioles, qui se révèlent en fait être des drones savamment guidés, qui montent pour effectuer une dance féerique. Ressortent de la scène aussi quatre cubes pour une surprenante et réussie séance de percussions ! D'autres espaces au sol laissent cracher ses flammes impressionnantes ou des jeux de lumières. Au-dessus de la scène dansent une cinquantaine de cubes multicolores et dotés d'écrans sur lesquelles on distingue tantôt des images fixes, des dessins ou des films.
Bref, le spectacle est professionnel, réalisé avec une très grande et efficace rigueur !

Les pisse-vinaigre, les défaitistes et autres rabat-joie avaient à mon humble avis bien tort de ne pas tenter l'expérience ce soir ; Metallica a mis les pendules à l'heure. Metallica a une fois de plus prouver son talent, sa maitrise du genre et son professionnalisme. Metallica domine de la tête et des épaules l'ensemble de la scène metal actuelle ! Ce n'est certes que mon avis mais je n'ai aucun scrupule à l'assumer !
Oï !


Programme :
Intro traditionnelle sur "The Ecstasy of Gold" (Ennio Morricone)
Hardwired
Atlas, Rise!
Seek & Destroy
Leper Messiah
The Day That Never Comes
Now That We're Dead
Dream No More
For Whom the Bell Tolls
Halo on Fire
Last Caress (reprise des Misfit, interprétée pour la première fois depuis le 19 juillet, 2013 !)
Creeping Death
Moth Into Flame
Sad but True
One
Master of Puppets.

Rappel
Blackened
Nothing Else Matters ('Black Hole Sun' snippet intro by Kirk)

Enter Sandman (avec 'The Frayed Ends of Sanity' outro).