samedi 7 octobre 2017

MARILLION – Zénith de Paris – 07/10/2017.


Mea culpa ! A chaque fois que je me rends à un concert de Marillion, je me remémore avec regrets toutes ces années malheureuses durant lesquelles j'avais décrété un mépris basé sur des impressions erronées. Heureusement, grâce aux réseaux sociaux (et oui, n'en déplaise aux anti-[réseau] sociaux !), depuis 2007, alors que Marillion terminait sa tournée "Somewhere Else" je suis revenu dans l'Univers de ce groupe merveilleux que j'avais donc stupidement délaissé en 1985.
Outre les émotions perdues durant ces années, ce retour bien trop tardif a retardé ma découverte d'autres groupes qui sont passés dans leur sillage (je pense surtout à Porcupine Tree, bien sûr !).
Mais désormais, je me rattrape comme je peux ; en me gavant de bouchées doubles ! Cette tournée F.E.A.R. par exemple m'aura donné l'occasion d'assister à six autres concerts (l'Elysée Montmartre, la Convention à Port-Zélande, le BeProg à Barcelone, puis ce Zénith de Paris).
Comme à l'accoutumée, l'avant-concert donne l'occasion à notre microcosme d'admirateurs de se rencontrer pour échanger nos émotions. Pour ma part, c'est une bonne trentaine de coforumeurs et conventionnistes, tous animés de la même passion que je revois avec plaisir.
Les réseaux sociaux (toujours eux) ont bien évidemment anéanti l'effet de surprise sur le contenu de la soirée et de la programmation. Nous savons que le quatuor de cordes qui était invité à la Convention sera là. Nous savons aussi qu'il s'agit d'une soirée consacrée exclusivement au groupe avec un premier acte consacré au dernier opus (F.E.A.R.) suivi d'un second constellé de titres magnifiques. Le seul suspense résidait sur leur choix de jouer "The Space" lors de cette date, certaines villes ayant été comblées, d'autres pas. Mais fort heureusement l'effet de surprise n'est pas le seul vecteur de plaisir dans notre rencontre avec ces artistes !
C'est ainsi que, vers 19h30, je revois pour la neuvième fois sur scène Steve Rothery (guitares), Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers), Ian Mosley (batterie) et Steve Hogarth (chant) dans un Zénith à peine rétréci (env.4500 places), mais plein comme un œuf !
Placé judicieusement dans les tout-premiers rangs sur le centre droit, entre SH et PT, le son me semble un peu trop puissant en basse. Mais rien de rédhibitoire car le chant, la musique et l'émotion restent parfaitement perceptibles ! Les images particulièrement colorées défilent en fond d'écran et illustrent à merveille les chansons.
A l'instar des récents concerts auxquels j'ai eu le privilège d'assister ces derniers mois, FEAR, le dernier opus est magnifié en concert ; on se rend ainsi compte que chaque titre constitue une véritable pépite. Les musiciens sont unis étroitement et harmonieusement, en totale symbiose ; cette tournée aura achevé de les rassurer sur leur capacité à interpréter ces titres difficiles. L'an dernier à l'Elysée Montmartre, ils avaient évité "The Leavers" le temps sans doute de le roder ; mais à la Convention ce titre m'avait complètement subjugué et ce soir c'est la confirmation ! J'adore ce titre ! Tant de mélodies, tant de ruptures rythmiques et de force tranquille qui précèdent cette montée finale en puissance, c'est juste émotionnellement étourdissant !
Alors qu'un entracte nous est accordé, nous savons que nous ne sortirons pas davantage indemnes que des précédentes prestations du groupe !
Pour le second acte, nous avons la surprise de constater que certes le quatuor de cordes est bien présent mais qu'en outre une flûte traversière et un cor d'harmonie sont venus étoffer le groupe classique ! J'en suis absolument ravi car j'apprécie les instruments à vents et tout particulièrement les cuivres !!
Lorsque "The Space" débute je suis sur un nuage de bonheur. Là encore il s'agit d'une chanson enivrante dont le final est tout particulièrement émouvant. Quel talent ce chanteur, que dis-je ce comédien ! Les autres titres sont parfaitement joués et ravissent les spectateurs ébahis, même si chacun aura sa propre attente d'un titre qui lui est cher. Mais il n'y a aucune place pour la déception tant les solos de Steve Rothery sont toujours aussi étourdissants, tant les atmosphères dégagées par Mark Kelly sont toujours magnifiques, tant la paire rythmique Pete Trewavas/Ian Mosley martèle la marche vers le bonheur !
Le moment du rappel arrive trop vite et nous fait craindre une fin trop proche ; mais en fait, les titres choisis pour terminer ce concert en apothéose sont d'une durée suffisante pour apaiser les esprits !
Une caméra judicieusement placée filme les musiciens retirés provisoirement en arrière scène et les images sont diffusées en fond d'écran. Le lien du groupe avec son public est ainsi maintenu et l'envie attisée ! Un second rappel est pressenti.
Compte tenu de ce que j'ai relaté ci-haut, je vous laisse imaginer ma satisfaction d'entendre de nouveau le final de "The Leavers" ! D'autant plus que j'avais dès le début de la soirée observé la présence d'un canon à confettis … J'ai alors immédiatement fait le lien avec la Convention qui s'était conclue avec le même titre ! L'effet est toujours aussi enivrant ; tels de pauvres diables dans un bénitier les spectateurs ravis agitent les bras parmi les milliers de confettis bleus, blancs, rouges qui retombent !
Un à un les musiciens quittent la scène (pas de salut collectif, donc), les éclairages s'éteignent, lumières du Zénith s'allument ; c'est la fin du voyage !
Alors que, vers 23h10, se termine ce fabuleux concert, je regrette déjà de ne pas avoir opté pour un voyage à Londres la semaine suivante ; c'est le Royal Albert Hall qui les accueille pour le tournage d'une vidéo qui sera, à n'en point douter, un document à détenir !

PROGRAMME :

ACTE I
El Dorado: I. Long-Shadowed Sun
El Dorado: II. The Gold
El Dorado: III. Demolished Lives
El Dorado: IV. F E A R
El Dorado: V. The Grandchildren of Apes
Living in F E A R
The Leavers: I. Wake Up in Music
The Leavers: II. The Remainers
The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky
The Leavers: IV. The Jumble of Days
The Leavers: V. One Tonight
White Paper
The New Kings: I. Fuck Everyone and Run
The New Kings: II. Russia's Locked Doors
The New Kings: III. A Scary Sky
The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True ?

ACTE II
The Space (Seasons End)
Afraid of Sunlight (Afraid of Sunlight)
The Great Escape (Brave)
Easter (Seasons End)
Man of a Thousand Faces (This Strange Engine)
Go! (.com)

RAPPEL :
The Invisible Man (Marbles)
Waiting to Happen (Holidays in Eden)
Neverland. (Marbles).

RAPPEL 2:

The Leavers: V. One Tonight.


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