vendredi 8 septembre 2017

METALLICA – Palais Omnisports de Paris Bercy – 08/09/2017


Quelques jours avant le concert, alors que nous désespérions d'obtenir un ticket d'entrée, la billetterie a eu la bonne idée de vendre à prix "normal" ses places VIP invendues. Heureuse surprise car la vente des billets avait une nouvelle fois eu lieu un jour de semaine à 10h sur le temps de mon travail.
Par cet heureux concours de circonstances, nous avons ainsi pu bénéficier d'une place idéale, dans les gradins mais à hauteur et à proximité de la scène qui est placée au centre de la fosse !
J'aurais été vraiment très/trop frustré de ne pas revoir une dix-septième fois ce groupe que je suis parvenu à suivre depuis leur tout premier passage sur une scène parisienne (09/02/1984).


KVELERTAK
Ce sextuor norvégien existe depuis 2007, et a édité un premier album en 2010. Le groupe se compose actuellement de Erlend Hjelvik (chant), Vidar Landa (guitare), Bjarte Lund Rolland (guitare), Maciek Ofstad (guitare, chant), Marvin Nygaard (basse), et de Kjetil Gjermundrød (batterie).
Leur tournée promeut "Nattesferd", leur troisième opus paru le 13 mai 2016. Leur style oscille entre le heavy metal traditionnel et le hardcore et séduit surtout les contrées nordiques apparemment.
Malgré une entrée en scène que j'ai trouvé plutôt ridicule (le chanteur arrive coiffé d'un animal empaillé), le metal très énergique de ces vikings parviendra à chauffer la salle assez efficacement. Cependant, la voix du chanteur (encore lui) m'irrite beaucoup, n'étant pas trop enclin à écouter de telles éructations. Les parties de guitares sont plutôt basiques et sans relief particulier. C'est gras et agressif à souhait mais l'ensemble reste assez banal, finalement.
Je ne suis pas certain que leur passage laissera un souvenir indélébile (euphémisme)…

Programme :
Åpenbaring
Bruane Brenn
Mjød
1985
Berserkr
Evig Vandrar
Ulvetid
Blodtørst
Månelyst
Kvelertak.


METALLICA :
James Hetfield (54 ans, chant, guitare rythmique depuis 1981), Lars Ulrich (53 ans, batterie, percussion, depuis 1981), Kirk Hammett (54 ans, guitare), depuis 1983) et Robert Trujillo (53 ans, basse, chœur, depuis 2003) auront accompagné ma passion musicale depuis 1983 avec une belle régularité, si on écarte le faux pas que constitue à mes oreilles "St-Anger".
Des déboires liés à des abus de jeunesse, à des susceptibilités internes ou à la tragédie (la mort accidentelle du bassiste Cliff Burton) n'ont jamais altéré leur volonté de persévérer pour procurer du plaisir à la grande famille des admirateurs qui ne cesse de s'agrandir …

Seul aspect un peu gênant, le groupe a délaissé la stratégie commerciale à une organisation peu scrupuleuse et en décalage avec un public de vrai mélomane en Europe, ce qui aboutit notamment à proposer une palettes de prix de tickets d'entrées faramineux, véritables attrape-nigauds destinés à approcher quelque peu les musiciens ou à se doter d'objets plus ou moins de collection.
Mais fort heureusement, à mon sens le principal demeure, les musiciens restent intègres et poursuivent leur parcours musical qui avait pourtant démarré dans un garage californien.

Lorsque les lumières s'éteignent et que les premières notes de l'introduction traditionnelle de leurs concerts (The Ecstasy of Gold" d'Ennio Morricone) résonnent, des frissons s'emparent de moi. Et de toute évidence du public également ! Je pressens l'émotion des grands soirs, tels que les quatre californiens savent nous procurer !
Une sonorisation relativement puissante mais audible et une mise en scène astucieuse contribuent à entretenir une ambiance fabuleuse ! Le public constitué de beaucoup de quinquagénaires accompagnés de leur progéniture assiste médusé à une de ces grandes messes du metal dont je raffole !

Kirk Hammett aligne toujours les soli avec virtuosité. Il offre même au public français un sympathique clin d'œil en se hasardant sur les riffs d'"Antisocial" le morceau culte de Trust. Il lui faudra toutefois le soutien amical de Robert Trujillo, le formidable bassiste francophile (marié à Chloé Barthélémy, une artiste française originaire de Paris) qui avait quitté le fabuleux "Infectious Groove" pour rejoindre le groupe. Les deux membres fondateurs, James Hetfield et Lars Ulrich, me semblent avoir retrouvé sérénité, complicité et par conséquent efficacité.

Alors que les titres d'anthologie alternent avec les titres plus récents mais tout aussi efficaces, la scène d'apparence d'abord dépouillée, révèle des trésors de décors ! Des trappes au sol s'ouvrent pour laisser apparaitre ses surprises, telles que ces lucioles, qui se révèlent en fait être des drones savamment guidés, qui montent pour effectuer une dance féerique. Ressortent de la scène aussi quatre cubes pour une surprenante et réussie séance de percussions ! D'autres espaces au sol laissent cracher ses flammes impressionnantes ou des jeux de lumières. Au-dessus de la scène dansent une cinquantaine de cubes multicolores et dotés d'écrans sur lesquelles on distingue tantôt des images fixes, des dessins ou des films.
Bref, le spectacle est professionnel, réalisé avec une très grande et efficace rigueur !

Les pisse-vinaigre, les défaitistes et autres rabat-joie avaient à mon humble avis bien tort de ne pas tenter l'expérience ce soir ; Metallica a mis les pendules à l'heure. Metallica a une fois de plus prouver son talent, sa maitrise du genre et son professionnalisme. Metallica domine de la tête et des épaules l'ensemble de la scène metal actuelle ! Ce n'est certes que mon avis mais je n'ai aucun scrupule à l'assumer !
Oï !


Programme :
Intro traditionnelle sur "The Ecstasy of Gold" (Ennio Morricone)
Hardwired
Atlas, Rise!
Seek & Destroy
Leper Messiah
The Day That Never Comes
Now That We're Dead
Dream No More
For Whom the Bell Tolls
Halo on Fire
Last Caress (reprise des Misfit, interprétée pour la première fois depuis le 19 juillet, 2013 !)
Creeping Death
Moth Into Flame
Sad but True
One
Master of Puppets.

Rappel
Blackened
Nothing Else Matters ('Black Hole Sun' snippet intro by Kirk)

Enter Sandman (avec 'The Frayed Ends of Sanity' outro).

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