- D'abord, AUDREY
HORNE est un groupe norvégien qui nous avait laissé un souvenir
étourdissant et impérissable lors de son passage au fameux Raismesfest lors de
l'édition 2013.
- Le Petit-Bain est une salle de concert que je ne
connaissais pas encore.
- Cerise sur le gâteau, les teutons THE NEW ROSES, autre belle révélation
du Raismesfest (édition 2016) sont aussi de la partie !
- Epi, deux mois sans concert c'est long.
Ajoutons à cela que cette soirée était un bon prétexte
pour festoyer joyeusement entre amis toute l'après-midi …
La crue de la Seine (l'eau est au ras du quai à cet
endroit !) aurait pourtant pu contrarier ce projet car en fait ce site est une barge
flottante, amarrée sur le quai opposé à Bercy, entre le quai de la Gare et le
Batofar (…) ! Astucieusement aménagée, son fond-de-cale est un bel auditorium
qui annonce pouvoir accueillir quelques 450 personnes et dont l'acoustique
s'est révélée excellente !
Cette belle dame s'est cependant faite désirer ; la
bande de joyeux drilles dont nous faisions partie a dû attendre sous une pluie
fine, bien au-delà de l'horaire qui était annoncé. Mais il en fallait davantage
pour refroidir nos (h)ardeurs !
Une fois dans la place, nous avons à peine le temps de
papoter dans la fosse, que le hardrock mélodique, festif et énergique d'AUDREY HORNE vient nous décrasser les cages à miel ! Les nuques sont vite
mises à l'épreuve, les crinières, les poings et les cornes s'agitent, les rangs
se bousculent, bref c'est la fête !!!
Rapidement rassurés sur la qualité sonore (le son est audible
et d'une puissance raisonnable !), nous sommes rentrés immédiatement dans le vif
du sujet, en retrouvant toutes les qualités qui motivent notre intérêt pour ces
Vikings ! Les lignes mélodiques et soli incisifs des guitares, la section basse/batterie
implacable, les chœurs qui accompagnent un chanteur survitaminé, tout a
contribué à nous rappeler les meilleures heures du hardrock des 80's. Il n'est
pas rare que certains passages donnent l'impression troublante que Thin Lizzy
aurait pris Ozzy au chant ! Iron Maiden n'était pas loin dans les esprits non
plus mais n'allez pas croire que le répertoire d'AUDREY HORNE se limite à
leurs influences ! C'est rafraichissant et jouissif à souhait !
C'est du rock pur jus et sans fioritures pas de
bande-son, juste de l'énergie qui donne envie de bondir à en perdre haleine !
Dans le programme de quatorze titres, cinq permettent
de se faire une idée prometteuse pour "Blackout",
opus qui vient juste de paraitre (et que je me procure à l'échoppe) ; "Audrevolution", "Blackout", "Midnight Man", "Naysayer", et "This is War". Six titres sont issus
de "Youngblood" paru en 2013,
l'auditoire n'en attendait pas moins ! Mais bon, de toutes les façons, point de
temps mort durant leur concert.
En
tout état de cause, ces valeureux scandinaves confirment une nouvelle fois les
talents que j'avais décelés en 2013 ; énergie, mélodie, folie et fraternité. En
effet, ce groupe semble soudé depuis 2002 autour de Torkjell Rød/Toschie (chant), Arve Isdal/Ice Dale (guitare), Thomas Tofthagen (guitare), et Kjetil Greve (batterie). Le dernier arrivé est
le bassiste barbu Espen Lien (depuis
2007), tout autant impliqué, notamment dans les chœurs.
Toschie,
doté de tatouages remarquables, dispose comme à l'accoutumée d'un vrai charisme.
Il harangue constamment le premier rang et vient dans la fosse chanter avec son
public ébahi ! Comme si cela ne suffisait pas, les deux guitaristes font de
même un peu plus tard, ce qui est encore plus surprenant. Comment ne pas être
séduit par ces gros malades !
PROGRAMME
This Is War (Blackout)
Audrevolution (Blackout)
Out of the City (Pure Heavy)
This Ends Here (Youngblood)
Youngblood (Youngblood)
Midnight Man (Blackout)
Blackout (Blackout)
The King Is Dead (Youngblood)
Naysayer (Blackout)
Pretty Little Sunshine (Youngblood)
Straight Into Your Grave (Youngblood)
Redemption Blues (Youngblood)
Waiting For The Night (Pure
Heavy)
Blaze of Ashes (Audrey Horne).
La prestation incandescente dure soixante-quinze
minutes ; un peu court, tout de même. Sans rappel de surcroit. Paradoxalement,
alors que le public était logiquement déchainé durant le concert, le retour des
musiciens ne m'a pas semblé être réclamé avec la vigueur qui eût été
nécessaire. On va tenter une justification hasardeuse : c'est l'hiver, les ours
ont ouvert un œil mais hibernent encore. Il est probable aussi que la soirée
avait ainsi été planifiée pour permettre au second groupe de ne pas finir trop
tard …
Toschie
est le premier à venir à l'échoppe pour se soumettre volontiers aux demandes de
dédicaces et de portraits. Les autres membres se montreront tout autant
disponibles ! Bien entendu, le CD "Blackout"
(15€) dédicacé sera désormais en
bonne place dans mon salon dans les jours à venir.

La
soirée continue avec les allemands de Wiesbaden, THE NEW ROSES.
Fondé
en 2007, ce groupe est actuellement composé de Timmy Rough (chant et guitare), de Norman Bites (guitare), de "Hardy"
(? mais où est donc Laurel ?? - basse) et Urban Berz (batterie). Ils commencent à disposer d'une notoriété
grandissante grâce à leurs prestations en ouverture de ZZ-Top, Y&T, ou
d'autres allemands tels qu'Accept ou Die Toten Hosen. Je les ai donc découverts
et remarqués en 2016 lors du Raismesfest mais l'année suivante il étaient
également au Hellfest…(non, je n'y étais pas).
Les
musiciens sont efficaces, en particulier Norman Bites dont les interventions
sont remarquables et leur style, qui me semble se rapprocher davantage de Guns 'n'
Roses ou de Poison que de Metallica, est agréable à écouter. Etonnamment, alors
qu'à la base je n'ai jamais été un admirateur de G'n'R, je parviens à apprécier
(impression accentuée à l'écoute du dernier CD) ces sons chaloupés et
endiablés par des musiciens qui
manifestement ont pris leur biberon en écoutant ces ricains.
Onze
titres défilent, dont quatre du dernier opus "One More For The Road".
Mais,
après la prestation très musclée des norvégiens il faut reconnaitre que
l'atmosphère paru différente, relativement plus apaisée, on va dire …
PROGRAMME
Every Wildheart
Forever Never Comes (One More
For The Road)
Dancing on a Razorblade
For A While (Without A Trace)
It's A Long Way (Dead Man's
Voice)
Whiskey Nightmare (Dead Man's
Voice)
Devil's Toys (Without A Trace)
Life Ain't Easy (For A Boy
With Long Hair) (One More For The Road)
My Own Worst Enemy (One More
For The Road)
Thirsty (Dead Man's Voice)
One More for the Road (One More For The Road).
Pas
de rappel non plus, il faut croire que la soirée était ainsi formatée… Je me
demande bien qui est l'hurluberlu qui se permet ainsi de régenter notre soirée,
car The New Roses semblait frustré de ne pas pouvoir continuer …
La
durée de la prestation, l'éclairage et la sonorisation furent similaires aux
deux groupes ; on ne peut donc pas prétendre que le dernier fut la tête
d'affiche. Néanmoins, a posteriori, nous étions nombreux à imaginer que THE NEW
ROSES eût mieux adapté pour chauffer la salle. Le public aurait pu se lâcher avec
les Vikings et peut-être obtenir un programme un peu plus long
Je
tiens à soutenir THE NEW ROSES qui n'a toutefois pas démérité, en me rendant à
l'échoppe où je retrouve le bassiste qui me vend leur dernier CD "One More for the Road", (15€) paru
en 2017.
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