D'abord je souligne l'excellente
organisation de ce mini festival. L'intervalle entre les groupes invités
n'était que d'un quart d'heure, j'ai trouvé la sonorisation bonne pour tous.
Placé au centre droit à une dizaine de rangs de la scène, j'ai toutefois
souffert de l'excès de basse/batterie pour Dream Theater. Parti au fond de la
salle pour le rappel, j'ai constaté que le son était bien meilleur étant placé
en retrait.
THE UNEXPECT : 18h30, les sept québécois (un violon, un clavier,
une basse, un batterie, deux guitares/grogneurs et une chanteuse) déboulent sur
scène. Ceux qui cherchent l'originalité sont ici servis. Comme son nom
l'indique ce groupe brouille les standards du genre. Mais quel genre d'ailleurs
? On peut résumer leur style par " musique metal / éxpérimentale / death /
progressive". Impressionnants ces colosses chevelus ! Personnellement, je
n'apprécie guère les grognements, mais je dois admettre que l'originalité des
compositions et le côté déjanté des musiciens attire l'attention. Servis par
une bonne sonorisation, chaque pupitre a pu exprimer les facettes variées de ce
groupe prometteur qui a su conquérir une bonne partie du public. Ravis de
l'accueil parisien ils quittent la scène à 19h00.
BIGELF : 19h15, intro avec la BO de Star Wars. Ces quatre
californiens viennent nous rappeler les origines seventies du rock progressif.
Coincé entre ses deux orgues Hammond, le chanteur Damon Fox semblait en effet
tout droit sorti du passé avec son allure. Ce groupe m'a agréablement surpris,
même s'ils ne constituent pas une révélation hallucinante. Soulignons
l'apparition de Mike Portnoy qui est venu remplacer le batteur sur un titre,
apportant ainsi son soutien à ce groupe qui semble avoir ses faveurs. Cette apparition
a renforcé l'intérêt du public qui lui a accordé une belle ovation à son départ
de scène à 19h45.
OPETH : 20h05. Avec ces suédois je remets toujours mes paradoxes en
évidences. Je n'apprécie que très modérément (euphémisme) les grognements et
pourtant avec eux j'arrive à ne retenir que leurs magnifiques mélodies, le
talent des musiciens, et les facéties de M Akerfed. En outre, il a eu le culot
de débuter la prestation par un morceau très calme, ce qui a pu dérouter ceux
qui découvraient ce soir. Pour le coup la sono était tout simplement excellente
; chaque pupitre était audible. Après un programme trop court à mon goût, le
groupe part, sous les ovations des connaisseurs, à 21h05.
- Windowpane
- The Lotus Eater
- Reverie/Harlequin Forest
- April Ethereal
- Deliverance
- Hex Omega
- The Lotus Eater
- Reverie/Harlequin Forest
- April Ethereal
- Deliverance
- Hex Omega
DREAM THEATER : 21h35. L'apothéose de la soirée en ce qui me
concerne, même si je considère que les basses étaient surpuissantes. Remarquez
cela aurait pu bien tomber, j'admire tout particulièrement JMyung ; toujours
aussi discret et pourtant quel talent ! Idem pour la batterie dont chaque
claquement de grosse caisse venait traumatiser tous mes outils de perceptions. Rien
à reprocher à ce groupe que je vois pour la septième fois et qui, décidément
maîtrise toujours aussi parfaitement son art. La sonorisation à mon avis
déséquilibrée (perçue de mon rang) a masqué trop souvent la voix de James, et
globalement je ne peux que partager le sentiment de trop peu. 1h25, quand on a
connu "an evening with …" et quand on attend tant d'autres
interprétations, c'est forcément frustrant. Quant à John Petrucci, toujours
aussi excellent, sa crinière retrouvée, je l'ai trouvé vieilli, tout ridé …Pas
vous ? On en est tous là, un jour où l'autre me direz vous !
Quant aux éternels détracteurs
qui prétendent dénoncer l'excès de démonstration de ces musiciens talentueux,
et auxquels bien malgré moi je n'ai pu m'empêcher de penser pendant ce concert,
je leur dis qu'il n'y pas de mal à se faire du bien. Leur style penche
désormais davantage vers le metal que le prog et cette tendance se marie bien
avec leurs denses partitions qui n'interdisent toutefois pas les passages en
finesses. Moi j'aime en tous cas !
- A Nightmare To Remember
- The Mirror
- Lie
- A Rite of Passage
- Jordan Rudess Keyboard Solo
- Wither
- The Dance Of Eternity
- In The Name of God
~~~Rappel~~~
- The Count Of Tuscany
- The Mirror
- Lie
- A Rite of Passage
- Jordan Rudess Keyboard Solo
- Wither
- The Dance Of Eternity
- In The Name of God
~~~Rappel~~~
- The Count Of Tuscany
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