mercredi 3 novembre 2010

THERION – Elysée Montmartre - 03/11/2010

18h25-18h55 : LOCH VOSTOK. 30 mn avec eux suffirent amplement à réchauffer la salle. Des musiciens sans doute compétents mais dans un registre pas très original avec un chanteur hurleur agaçant.

19h10-19h50 : LEPROUS. 40 mn nettement plus intéressantes et prometteuses. Déjà sensibilisé en préalable par les réseaux sociaux spécialisés, je découvre sur scène cinq Norvégiens dont la musique fait souvent penser à celle de Pain of Salvation. Une apparence plutôt soignée (trois portent un gilet avec nœud autour du cou) mais une énergie et une motivation flagrante. Victime d'une sonorisation mal équilibrée, ou sans doute mal préparé à l'événement, je n'ai pas été aussi enthousiasmé que prévu par le chant, mais l'ensemble est formidable ; assurément la révélation de la soirée et donc de cette fin d'année ! à suivre de près.

PROGRAMME
(à vérifier et compléter)
(non reconnue)
Phantom Pain
Dare You
White
(non reconnue)
Passing.

20h20-22h25 : THERION. à peu près 2h superbes. En dépit d'un premier quart d'heure un peu coincé, le spectacle a ravi ses admirateurs.

On peut en effet parler de "spectacle" autant que de concert puisque Chris Johnsson n'ayant jamais caché son attrait pour l'Art lyrique et son aspect théâtral. Cela ne s'est pas démenti ce soir bien que la mise en scène fut bien moins chargée que lors de la précédente tournée durant laquelle l'aspect gothique était bien plus prononcé ! Les quatre chanteurs étaient donc priés de se donner la réplique, un peu comme pour une comédie musicale.

En ce qui me concerne, j'ai passé une excellente soirée avec un programme bien équilibré présentant seulement trois titres du dernier opus.

Ce qui continue de me gêner avec Therion, c'est l'obstination avec laquelle il intègre des sons préenregistrés alors que je trouve cela parfaitement inutile. Heureusement, les chanteurs interprètent leur partie sur des tonalités souvent différentes de celles du studio, dissipant ainsi toute suspicion de "play-back".

Katarina Lilja est une (belle et) bonne chanteuse même si elle n'a pas le talent de soprano de (la non moins jolie) Lori Lewis avec laquelle on a pu assister de magnifiques duos. Lori Lewis intervient désormais très bien au clavier (raison de plus pour déplorer les segments préenregistrés !!).

Par ailleurs, notons que le ténor Thomas Vikström, qui n'hésite pas à interpréter des passages à la flûte traversière (transcriptions de pupitre guitare ou vocal), parvient peu ou prou à remplacer le toutefois regretté Mats Leven, sans atteindre toutefois son charisme.

Quant à Snowy Shaw, j'ai un problème avec lui ; je n'arrive pas à l'apprécier totalement. Ces interventions vocales ne me semblent pas toujours justes ; son côté fêlé plutôt inquiétant se prête pourtant bien au répertoire du groupe.

Christian Vidal à la guitare s'est montré assez efficace quoique relativement discret ; Chris assure aussi bcp de solos.

Waldemar Sorychta (une vague ressemblance physique avec John Wesley) à la basse, plutôt discret mais efficace, aussi.

Autre détail surprenant, Chris s'est coupé les cheveux très courts, arborant une apparence très classique (petit gilet, nœud au cou, chapeau haut de forme) !

Au final, Chris a pris le micro pour expliquer (avec sincérité il me semble) que s'il a constaté un bon public en Allemagne et en Amérique du Sud, il apprécie tout particulièrement l'ambiance que lui accorde le public parisien. En effet, au fil du concert l'ambiance était très enthousiaste !

Ravi donc de mon cinquième concert de THERION qui restera toutefois dans mon estime en seconde position dernière celui de décembre 2007 ; normal, c'était un concert anniversaire, avec un clavier sur scène et d'une durée de trois heures ... mais c'est une autre histoire !

PROGRAMME
Sitra Ahra (avec "Introduction" en échantillon)
Wine of Aluqah
Typhon
The Perennial Sophia
Hellequin
Nifelheim
The Siren of the Woods
Voyage of Gurdjieff (The Fourth Way)
Ljusalfheim
Dies Irae (reprise de Wolfgang Amadeus Mozart)
Ginnungagap
Kali Yuga, Part 3
Call of Dagon
Clavicula Nox
Enter Vril-Ya
The Blood of Kingu
Lemuria
Abraxas
Unguentum Sabbati
 
Rappel :
The Rise of Sodom and Gomorrah
To Mega Therion.

jeudi 14 octobre 2010

PORCUPINE TREE – Royal Albert Hall - le jeudi 14 octobre 2010

 

L'après midi est passée à discuter avec d'autres fêlés de plusieurs nationalités aux abords du RAH, au pub Queen'Arms non loin de là, ainsi que dans le salon d'exposition consacré aux photographies de Lasse Hoile. Echanges instructifs et rassurants (dans le genre passionné, il y a pire que moi !)

Il s'agit de mon neuvième concert de PT, un an après les avoir vus à l'Olympia, mais je suis toujours aussi anxieux et impatient de les revoir. D'autant que pour la première fois depuis que j'assiste à des concerts, je me suis doté d'une paire de jumelles, histoire de vérifier que notre cher va-nu-pieds Steven dispose bien de cinq orteils à chaque pieds (je vous rassure tout va bien). Mon box est disposé en face de la scène, légèrement du côté de Colin.

Pour tenter (en vain) de prouver que je ne suis pas subjectif, je vais commencer par annoncer ce qui m'a (légèrement) déçu ; le programme. C'est le contrecoup de la surinformation, connaissant celui de NY, j'espérais une liste différente. Ben nan. Juste le sempiternel Trains en plus ! Pas de Gravity Eyelids ou de perle du genre. Pas d'invité exceptionnel non plus.

Bon voilà, je me suis libéré du devoir d'objectivité. Maintenant, je dois avouer que j'ai fait un voyage au pays des rêves éveillés.

La sonorisation (autre source de craintes depuis l'an dernier) était excellente. L'éclairage plutôt sobre, comme d'hab' et le fond d'écran moins imposant qu'à NY, mais suffisant.

Que vous dire de l'interprétation ? pffff… Muni de mes jumelles et les oreilles pourtant bien attentives, je n'ai pas su déceler de faille. Un régal auditif et visuel. Le jeu de Gavin m'intéressait surtout sur les vieux titres ainsi que dans l'acte acoustique ; quelle efficacité ! Cela ne l'a pas empêché de nous gratifier de ses talents de magicien à la fin de Trains en présentant un chiffon pour le faire disparaître dans son poing. Pour Colin j'étais impatient de le regarder caresser sa contre basse sur les titres acoustiques et je n'ai pas été déçu … Bref que du bonheur, quoi !

Ils ont débuté à 19h45 et fini à 23h00, si on déduit la pause de 5 mn après l'acte I et de 10 mn après l'acte II, cela nous donne un concert de 3 heures. Comment voulez vous que je me plaigne ?

Les produits promotionnels ; j'ai acheté le t-shirt incontournable puisque unique pour le RAH, ainsi que celui de "Recordings" en hommage aux efforts consentis pour obtenir le cd ! Il n'y avait pas de sweat et pas de gilet ; tant pis.

Impressionnant de voir comment la montagne de t-shirts s'est vendue dans la soirée, chacun souhaitant conserver un souvenir d'un tel évènement !!!

PROGRAMME :
Premier acte (Semi-Acoustic)
Stranger By The Minute
Small Fish
Pure Narcotic
Black Dahlia
Futile
 
Second acte
Even Less (version longue ; John part au bout d'un moment)
Open Car
Lazarus
Dislocated Day
The Sky Moves Sideways (Phase One)
I Drive the Hearse
Bonnie the Cat
 
Troisième acte
Occam's Razor
The Blind House
Great Expectations
Kneel and Disconnect
Drawing the Line
Tinto Brass
Time Flies
The Pills I'm Taking (seconde partie d'Anesthetize)
Up the Downstair
Sleep Together
 
Rappel :
Arriving Somewhere But Not Here
Train

Je suis en mesure d'affirmer de manière absolue qu'il existe d'ores et déjà un enregistrement filmé du concert ; dans le box voisin, un type muni d'un caméscope avec deux microphones n'a pas été empêché de filmer tranquillement, au moins l'acte III (avant je ne l'avais pas remarqué). J'ai bien essayé d'engager la conversation avec un maladroit "don't keep that for yourself !" mais le type s'est esclaffé en se retournant. Mon anglais étant limité, je n'ai osé me lancer dans une discussion de marchands de tapis.


mardi 29 juin 2010

AEROSMITH – POP BERCY - 29/06/2010

THE CREEPS : 19h55 – 20h35. Venus de l'Ontario, Skottie Magellan (chant et guitare), Ian Evans (basse et chœurs) Jordan Bell (batterie et chœurs), tentent vainement de convaincre l'auditoire avec une sorte de "britpop" assez banale et indigeste. Décevant pour une première partie d'Aerosmith. Ils auront tenté de défendre leur monoplage "Follow You Home" paru ce 25 juin 2010.

AEROSMITH : 21h15 - 23h(45?) : Lorsque le gigantesque drap noir orné du logo d'Aerosmith tombe, débutent deux heures de concerts, dans un POPB plein comme un oeuf ! Son puissant mais pas assourdissant, Protection auditive dispensable. Scène magnifique (3 écrans + éclairages superbes). Les écrans ont diffusé continuellement, tantôt les images en direct du concert, tantôt des mini-films, tantôt l'un fondu dans l'autre. Une avancée de la scène a permis à un plus large public d'admirer les musiciens de plus près ; seuls Steven Tyler (chant), Joe Perry (guitare) et le Tom Hamilton (basse) s'y sont avancés. Brad Whitford (guitare) et Joey Kramer (batterie) sont en pleine forme pour asséner un mur rythmique puissant.

Mes craintes quant à la forme du groupe se sont vite dissipées. Ils attaquent avec un "Love in an Elevator" très efficace ; ensuite c'est une succession de titres emblématiques ; tous les tubes défilent, sans pause (ou si peu). Je retiens particulièrement les moments d'improvisation sur "Please don't go" et sur "Sweet Emotion" (avec notamment un thérémine) : sidérant !

Steven Tyler a semblé avoir un peu de mal à chauffer sa voix sur le premier titre, mais très vite il démontrer l'étendue de son talent ; il a une voix formidable, vraiment un des tout-meilleurs chanteurs du genre, j'avais un peu eu tendance à l'oublier  Toujours aussi excentrique dans ses vêtements de début de concert, (Perry est paré d'un manteau argenté étincelant,  Tyler également mais coiffé d'un énorme chapeau,) mais peut-être un peu moins acrobate qu'auparavant (il a du garder un souvenir cuisant de sa dernière galipette   ). Quel meneur et quel musicien ! (J'affectionne particulièrement ses passages à l'harmonica). Perry nous a fait la démonstration d'efficacité inouïe. Tous les autres ont parfaitement assuré leur rôle.

Moment d'émotion quand le papa n'a pas pu s'empêcher de laisser paraître sa fifille dans un extrait du film Armagedon, lors de "I Don't Want to ..."

La tournée "Cocked, Locked, Ready to Rock" n'avait pas vocation à promouvoir d'album en particulier, mais juste à rassurer les admirateurs. Elle s'est déroulée de la fin du printemps et au début de l'été 2010. Le dernier et 14ème album studio "Honkin' on Bobo" paru le 30 mars 2004 est même carrément oublié du programme de ce soir.  Nous aurons eu droit ce soir à un subtil mélange d'une période allant de 1973 à 1993.

PROGRAMME
(plus de deux minutes d'un bande sonore introductive Rainy Day Women de Bob Dylan)
Love in an Elevator (Pump, 1989)
Back in the Saddle (Rocks, 1976)
Falling in Love, Is Hard on the Knees (Nine Lives, 1997)
Eat the Rich (Get a Grip, 1993) (intro à la batterie)
Pink (Nine Lives, 1997)
Livin' on the Edge (Get a Grip, 1993)
What It Takes (Pump, 1989)
Jaded (Just Push Play, 2001)
Mama Kin (Aerosmith, 1973)
Cryin' (Get a Grip, 1993)
Solo de batterie
Rag Doll (Permanent Vacation, 1987)
Stop Messin' Around (reprise de Fleetwood Mac, 1968) avec Joe Perry au chant
I Don't Want to Miss a Thing (bande originale du film Armageddon, 1998)
Sweet Emotion (Toys in the Attic, 1975) (version longue)
Baby, Please Don't Go (reprise de Joe Williams' Washboard Blues Singers, 1935)
Draw the Line (Draw the Line, 1977).
RAPPEL :
Dream On (Aerosmith, 1973)
Walk This Way (Toys in the Attic, 1975)
Toys in the Attic
(Toys in the Attic, 1975).

Bref, nous avons assisté à du grand, du très grand Aerosmith ! C'était pour moi la septième occasion d'assister à leur prestation, depuis octobre 1989. J'ai déjà hâte de les revoir, même s'ils prétendent préparer leur retraite…