vendredi 19 mars 2021

WITH FRIENDS AT OUR MARILLION-WEEK-END, LA CELLE (Allier), du 19 au 21/03/2021


WITH FRIENDS AT OUR MARILLION-WEEK-END, LA CELLE (Allier), du 19 au 21/03/2021.

Cette satanée pandémie a réduit à néant les espoirs nourris depuis le dernier jour de la 7ème Convention qui en appelait évidemment une 8ème, en 2021. Mais il en faudrait désormais davantage pour anéantir totalement la volonté de réunir des admirateurs de Marillion. Deux fées bienfaitrices, et honorables protectrices des Béliers, ont organisé, avec une volonté admirable, une Réunion digne des autres, toute proportion gardée bien sûr mais avec un objectif similaire ; le bonheur de partager notre passion et nos émotions, dans un cadre atypique. Fêter les anniversaires de trois Béliers, était aussi un bon prétexte !

Les 3 Beliers

En préambule, je me permets de plagier l'introduction de mon récit de la Convention 2019 qui débutait ainsi : "La lecture de mon récit peut ne pas séduire celui qui n'aura pas vécu l'événement et pas davantage celui qui l'aura vécu. Dans le premier cas, je n'aurai probablement pas su exprimer toutes les émotions que j'ai ressenties pendant ces quatre jours. Dans le second cas, je n'aurai sans doute pas su faire la synthèse de toutes les impressions ressenties par mes colocataires, (…)"

Lorsque ma p'tite Fée m'a prévenu qu'elle souhaitait marquer mon anniversaire en m'emmenant en villégiature cette fin de semaine, je n'osais donc pas imaginer autre chose qu'une promenade entre amoureux. Le confinement décidé par les Autorités a bien failli tout faire capoter et j'imagine aisément le stress des organisatrices et de leurs complices !  

Invité à ne pas me mêler de ce qu'elle tramait, ce n'est qu'en embarquant dans la voiture que j'ai su que nous allions rouler trois heures et quart (350 km), afin de passer ce séjour tranquille en tête à tête, histoire de se ressourcer. Au fil du parcours, et davantage encore en arrivant dans le bled, je grommelais intérieurement contre un si long trajet qui me semblait logiquement injustifié. Toutefois, quelques gestes inhabituels de ma Fée trahissaient un complot ourdi avec je ne sais quel complicité. Je me refusais pourtant à imaginer tout scenario de peur de me fabriquer le genre de film imbécile trop courant dans ma cervelle de gros malade. Alors, puisqu'elle cache nerveusement l'écran de ses discussions sur le portable pendant que je me concentre sur la route, c'est qu'elle a un amant. Forcément, cela devait arriver. Je me dis qu'elle aurait pu attendre un autre jour que celui de mon anniversaire pour me faire ce coup-là, mais ce doit être mon destin… Le trajet nous élève toujours davantage dans la campagne auvergnate jusqu'à 550 mètre d'altitude, dans une température glaciale (+2°C), vers une destination improbable et contrariée par des tracteurs fidèles au rendez-vous pour m'emmerder (c'est ma spécialité !).

Bref, comme dans un film de comédie romantique, c'est une vision incroyablement émouvante qui apparait au-delà du pare-brise lorsque j'engage ma voiture dans les derniers mètres qui me séparent du gîte rural auvergnat que l'Equipe a loué pour ces prochains jours.

Je découvre d'abord quatre voitures garées devant le site ; mon esprit s'égare dans une avalanche de questions embarrassées. Quoi, ce gite est donc partagé ??! Puis, incrédule je distingue mes sept amis qui m'attendent avec le sourire de comploteurs ayant réussi leur coup !!! Depuis la Suisse (Valérie et Pascal), depuis l'Aveyron (Isabelle, Jean-Luc et Philippe), ou la Picardie (Véronique et Xavier) ; tous ont convergé ici pour cette réunion de cinq Mari-lions et quatre Mari-lionnes.

Un court instant, des scrupules me questionnent sur l'opportunité de céder à l'émotion, en pleine pandémie. Mais les derniers tests s'étend avérés négatifs (couteux en Suisse : 110 € !), au Diable les gestes barrières, la relative déraison de quinquas est assumée, le bonheur des retrouvailles est irrésistible ; les accolades sont sincères et émues, les paroles manquent pour exprimer les sentiments mais ils sont visibles.

Les bagages rangés dans les chambres de cette magnifique demeure récemment restaurée, nous attaquons très vite les choses sérieuses. Jean-Luc distribue à chacun un outil nécessaire pour nos apéro ; des sous-verre en bois, gravés du logo de notre groupe favori. Xavier distribue des porte-clés estampillés Marillion qu'il a généreusement commandé sur le site officiel. Chacun a contribué à garantir une rassurante réserve de boissons et d'amuse-gueules variés. Les Helvètes ont apporté leurs chocolats et fromages, les Aveyronnais leur aligot et saucisses ; de quoi se confiner en autarcie confortable !

Et surtout, nous sommes entre mélomanes organisés ; la sono et les images sont à la hauteur de notre exigence. Les films des conventions et des concerts de Marillion sont l'occasion de se remémorer nos vécus respectifs ; huit des neufs fêtards ont déjà participé à au moins une Convention ! Mon petit doigt me dit que le neuvième serait bien tenté pour intégrer le Cercle !!

Le séjour débuta opportunément par un petit diaporama rétrospectif de notre dernier voyage au pays des Bataves, concocté par Xavier, qui nous a soumis en outre à un redoutable quizz !  Un karaoké permis à chacun de mesurer son niveau d'anglais, les plus prudents s'abstenant d'entretenir un brouhaha inaudible, voire cacophonique. Le tout dans la joie et la bonne humeur ; même le ciel ne s'en est pas assombri !

Le reste du temps enchaina apéros dinatoires, balade champêtre, discussions passionnées et le plus souvent consensuelles, … tant que le périmètre ne sortait pas de la sphère Marillion. En effet, la transmission du pupitre des programmations musicales entre les protagonistes ne manqua pas de montrer les limites de notre unanimité ! Notre microcosme comprenant des metallos, certaines sonorités auront fait grincer des dents ! Par ailleurs, la dernière parution de Steven Wilson n'a pas manqué d'entretenir un vif débat contradictoire. Fort heureusement, nous sommes tous des quinqua à la sagesse validée ; MARATHON, le projet parallèle de Mark Kelly eu le mérite de nous mettre tous d'accord.

Finalement, le seul moment où le groupe se scinda en deux formations distinctes fut samedi soir, à l'occasion de la seconde mi-temps du match de rugby "FRANCE-GALLES" comptant pour le Tournoi des Six Nations ! Les filles restaient à table à papoter. Mais compte tenu du score et de l'enjeu excitant, les gars (qui avaient fait volontiers un petit sacrifice pour la première mi-temps), se sont émus (doux euphémismes) jusqu'aux dernières secondes du match. L'héroïque victoire française fut un prétexte supplémentaire aux réjouissances !

Mais tout a une fin et le dernier jour il fut bien difficile de percer notre bulle pour chacun repartir vers sa routine. La mélancolie finale fut un autre point commun avec les Conventions de nos idoles.

Les Mari-lions