A quelques
semaines d'intervalles, AC/DC et KISS, les deux groupes qui animaient les
débats durant les 80's dans les collèges et lycées passent à Paris. Toujours aussi
fringants après quarante-deux années de bons et loyaux services ! Les
partis-pris de l'époque étaient relativement virulents (Il fallait choisir son
camps ; j'étais pro-Angus) et il doit en rester quelques séquelles car je vais
à ce concert davantage pour faire découvrir le groupe à mon fils que par
passion musicale.
Mais le Zénith
est plein ce soir, preuve que la Kiss Army est encore vivante !
La proximité des
concerts en cette période, le prix prohibitif des tickets pour, de surcroit, des
places numérotées n'avait pas vocation à m'inciter au déplacement. Heureusement
mon CE avait eu la bonne idée de m'offrir une réduction sur le prix. Mais en
contrepartie, nous nous retrouvons placés sur le côté, ce qui va nous priver de
la perspective du fond de scène, ce qui est plutôt pénalisant pour assister à
un spectacle dont on connaît l'importance de la mise en scène.
Ce
positionnement ne nous a pas davantage pénalisés pour l'acoustique. La
sonorisation s'avérera satisfaisante (pas de protection auditive nécessaire).
Les vétérans et
fondateurs du groupe depuis 1973, Paul STANLEY
aux guitares/chant et Gene SIMMONS à
la basse/chant, sont entourés ce soir de Eric SINGER à la batterie et chœurs (il a fait quelques allers/retours
dans le groupe : 1991–1996, 2001−2002, puis présent depuis 2004) et de Tommy THAYER à la guitare (présent depuis 2002).
Je revois ce
soir KISS pour la quatrième fois depuis
1983 ; c'est dire le nombre de tournées que j'ai dû zapper ! Je dois
admettre qu'en assistant à ce concert-spectacle (ou spectacle-concert, c'est
selon) je me suis surpris par moments à regretter un tant soit peu de ne pas
les avoir vus plus souvent.
Leur
glam-hard-rock n'est pas ce que je préfère ; je me suis toujours senti davantage
sensible aux accents bluesy d'AC/DC. Beaucoup de titres m'ont séduit ces soir,
sans doute parce qu'ils ont jalonné mon parcours de mélomane des 80's, en dépit
d'un dédain de façade. J'ai vraiment pris du plaisir à réentendre "Creatures of the Night" (que
j'écoutais l'oreille collée à Wango Tango de tonton Zézé), "I Love It Loud", "War Machine", "Lick It Up", le racoleur "I Was Made for Lovin' You", ou
encore l'entrainant "Rock and Roll
All Nite".
Côté spectacle,
il faut reconnaitre que nous en avons eu pour notre argent ; nous avons eu la
totale ! Dès l'intro, la batterie qui descend dans une cage d'ascenseur, alors
que la scène s'enflamme. Le feu, les pétards assourdissants, les grands écrans
tout prédit une chaude soirée. En effet, ils n'ont pas lésiné sur les effets
spéciaux ; au cours du concert, Gene s'élève démoniaquement dans les airs vers
une mini scène suspendue, Paul traverse la salle au-dessus de la foule pour
aller se poser sur une autre mini-scène au plus grand plaisir des admirateurs
du fond de salle !
L'enchainement
de "I Was Made for Lovin' You" et "Rock and Roll All Nite",
c'est l'apothéose avec une explosion/expulsion de tonnes de confettis (je n'en
avais jamais vu autant !) ; deux plateaux latéraux et élévateurs emmènent Paul
et Gene au-dessus de leur public… c'est la teuf ! Mon fils, a l'air ravi, donc
moi aussi !
Bref, j'ai passé
globalement une très bonne soirée, leur prestation est carrée, c'est pro, mais
c'est musicalement que je n'accroche toujours pas tant que cela en fait.
Le lendemain se produit Judas Priest au même endroit, je les boude à cause du départ de leur guitariste, mais je me demande si j'ai fait le bon choix entre les deux.
PROGRAMME
Detroit Rock City
Deuce
Psycho Circus
Creatures of the Night
I Love It Loud
War Machine (Gene crache du feu)
Do You Love Me
Hell or Hallelujah
Calling Dr. Love
Lick It Up
Bass Solo
God of Thunder (Gene s'élève par
un cable vers une scène suspendue)
Cold Gin
Love Gun (Paul survole la foule
en tyrolienne pour s'établir sur une mini scène)
Black Diamond.
I Was Made for Lovin' You
Rock and Roll All Nite.