samedi 7 septembre 2024

XXIVème RAISMESFEST – samedi 7 et dimanche 8 septembre 2024.

 

C'est un de mes nombreux paradoxes, je me plains souvent du manque de proximité des festivals (en tous cas de ceux qui m'intéressent !) mais le RAISMESFEST a été créé le 16 mai 1998, près du village de mes parents, sans que je n'y prêtasse l'attention adéquate (ton méprisant autorisé en lecture). Ce n'est que pour sa dixième édition, les 8 et 9 septembre 2007, que je daignais (enfin !) m'y rendre. Il faut dire que la force d'attraction était irrésistiblement constituée notamment de THERION et PAIN of SALVATION, GLENN HUGUES et AFTER FOREVER. Cette forte dose m'emporta dans un enthousiasme garanti mais néanmoins, pour diverses raisons, il fallut un temps de maturation pour que la curiosité devienne addiction.

Tant et si mal, qu'aujourd'hui ce n'est que ma dixième participation !

Cette 24ème édition propose dix-sept groupes en deux jours, soit neuf le samedi et huit le dimanche. Parmi les onze nationalités, la France est vaillamment représentée par quatre groupes dont, fait notable, un francophone. La scène internationale comprend 20 % de Vikings avec la Suède, la Norvège, et le Danemark, mais aussi la Finlande, la Suisse, la Belgique, les Etats-Unis, l'Italie, la Croatie, et la Grande-Bretagne. Soulignons la louable intention de l'Organisation qui permet de promouvoir la région des Hauts-de-France en accordant une scène aux artistes ch'tis. Pour cette édition, pas de rock progressif, pourtant traditionnellement programmé. Les artistes prévus ne sont pas parvenus à coordonner leur calendrier. Dommage.

Comme tous les ans, le RAISMESFEST demeure une source de découvertes (en tous cas pour moi) puisque seuls quatre de ces dix-sept groupes, sont déjà dans mon répertoire de concerts… C'est donc avec envie et curiosité que je me rends à ce nouveau rendez-vous !

On pourrait comparer les aléas climatiques à ceux d'une programmation de festival ; il en faut pour tous les goûts… la chaleur accablante d'une canicule n'est certes pas enviable, mais la pluie reste quoiqu'on en dise une calamité pour un festival en plein air. En dépit de belles éclaircies durant les deux journées, les caprices du ciel gâcheront quelque peu le plaisir des festivaliers qui seront arrosés d'une pluie fine samedi soir et un peu plus dense dimanche soir. Soulignons à cet égard qu'AUDREY HORNE semble maudit ; il avait déjà joué sous la pluie ici même en 2013 ! Mais tout cela était prévu et nous nous en accommoderons bon gré mal gré ; compte tenu de l'attrait de l'évènement, il en faudrait bien davantage pour nous abstenir…

C'est toujours un plaisir de se soumettre à l'aimable contrôle de l'accès au site ; en toute décontraction, nos sièges pliants et notre bouteille d'eau sont tolérés. Ravis de pénétrer dans le cadre champêtre de ce parc du Château de la princesse d'Arenberg. A l'entrée, j'observe un panneau inquiétant, qui annonce des travaux qui pourraient bien nuire à la pérennité de l'évènement …

Nous ne tardons pas à retrouver des visages familiers. Accolades, sourires et récits des aventures de l'année écoulée, ne m'empêchent pas de me rendre aux échoppes pour me procurer le t-shirt du festival et les jetons qui constituent la monnaie interne pour la restauration et (surtout) la bière. Soulignons que les prix demeurent raisonnables : 25€ le t-shirt et 4€ pour la délicieuse Cuvée des Troll (à la pression !), 1€ pour le gobelet de collection !

Parmi les redoutables échoppes de tentations, citons une authentique friterie (à la graisse de bœuf, hmm ! un régal, 4€ la grosse portion), une pizzéria (au feu de bois, 12€ la tarte), des churros, des gaufres belges. Et, sous un vaste chapiteau, des marchandises à la gloire du hard rock, et les boutiques éphémères pour les artistes. Bref, le Paradis. Ou l'Enfer, c'est selon…

Avec nos amis, Xavier et Véronique, mon fils et ma p'tite Fée, nous installons notre camp de base au pied de la console de mixages. … De ce point d'écoute, le son nous paraitra rarement en défaut. Et c'est parti pour deux journées de bonheur(s) !

Entre autres rencontres, nous sommes ravis de retrouver l'équipe du Raismesfest ; Phil toujours affairé, faussement calme mais tellement impliqué et passionné, suppléé notamment par sa femme ainsi que par Bertrand dont les présentations scéniques loufoques entretiennent toujours la bonne humeur ! Une bien belle équipe composée de tant de bonnes volontés ! Le maire de Raismes, venu accompagner Phil sur scène vers 17h45, semble se porter garant, au moins par sa présence, de la continuité du Festival. La remise en cause de ce site idéal serait très préjudiciable, mais gageons que ce ne soit qu'une crainte infondée…

SAMEDI 7 SEPTEMBRE 2024 : neuf groupes
(ouverture des portes 11h30)

Météo plutôt ensoleillée, puis nuageuse, et pluvieuse en fin de soirée….

Désolé pour les artistes concernés, deux groupes sont passés avant notre arrivée ; les Lillois DELUXE RENEGADES [12h45-13h15], et NEMESIS H.P [13h30-14h].

Nous sommes arrivés vers 14h30. SMALL JACKETS [14h15-15h05] ITALIE.

La biographie nous indique que SMALL JACKETS a vu le jour en 2000, lorsque le batteur Danny Savanas s'est associé au chanteur et guitariste rythmique Lu Silver. Un premier opus "Play at High Level" est paru en mars 2004, puis un deuxième "Walking the Boogie", en 2006. Le troisième album "Cheap Tequila" est marqué par la première apparition de Mark Oak à la basse et au chant. Toutefois, en 2013, le groupe se sépare de son membre fondateur Lu Silver, en raison de divergences musicales. Mark Oak a pris le relais en tant que chanteur principal, une place qu'il occupe depuis. "IV" parait en juin 2013. Fin 2014, le groupe embauche un nouveau guitariste, Phil Baychans. La formation se stabilise enfin et est restée la même depuis 11 ans. Le cinquième album en date "Just like this !" est sorti le 17 décembre 2021.

Dès notre arrivée, mon attention est attirée par la musique énergique et entrainante exprimées par ces transalpins qui m'étaient parfaitement inconnus. La sonorisation me semble claire et équilibrée. Je m'approche donc de la scène, histoire de me mettre rapidement dans le bain en partageant l'enthousiasme justifié de l'auditoire déjà présent !

Ce premier électrochoc s'avère réjouissant et idéal pour me connecter immédiatement à l'ambiance.

Le public acclame la prestation comme il se doit ! Un groupe à suivre, assurément.

Parmi dix titres, quatre sont issus de Just like this !, paru en 2021.

PROGRAMME.

  1. Forever Night (Walking The Boogie, 2006)
  2. Breakin the Line (Just like this !, 2021)
  3. What we feel (IV, 2013)
  4. Too Late (Cheap Tequila, 2009)
  5. Ball 'n Chain (IV, 2013)
  6. The Jail  (Just like this !, 2021)
  7. Movin on (Just like this !, 2021)
  8. Trouble Blues (IV, 2013)
  9. Midnight Town (Just like this !, 2021)
  10. Long Way Home (Cheap Tequila, 2009).


KIM MELVILLE [15h20-16h10] FRANCE
F https://www.kimmelville.com/

La biographie nous apprend que Kim est ce que l'on appelle un "enfant de la balle" puisqu'elle a grandi et travaille dans le milieu artistique. C'est la fille du musicien Éric Melville, chanteur et comédien (réputé pour ses contributions aux comédies musicales "Hair" et "Starmania" ou encore "La Vie en Bleu") et de la danseuse Cécile Chaduteau (responsable de l’expression scénique de la "Star Academy"). Kim Melville est une chanteuse, guitariste, compositrice et auteure aux multiples influences, de Led Zeppelin, Rival Sons, KISS en passant par Jack White et Jonny Lang. Habituée par son père, dès son plus jeune âge aux séances de studios (bandes originales, spectacles, albums…) mais aussi à la scène, forte de ses expériences, elle se lance dans son projet solo. Son premier mini-album, est paru le 6 novembre 2021. Il comprend cinq titres, teintés de blues et de glamrock, qui l'ont mise sur les traces de Gaëlle BUSWEL et de Laura COX, dont elle a d'ailleurs déjà partagé l'affiche.

La jeune femme est entourée de trois musiciens, dont Lukas Melville, le frère de Kim, au poste de batteur dans cette formation depuis le samedi 23 mars 2024. Je ne parviens pas à recueillir l'identité des autres  (je suis preneur de l'info)…

J'ai passé un sympathique moment en écoutant un rock classique, j'allais dire basique, qui m'aurait sans doute davantage convaincu dans une petite salle. Son jeu m'a paru pourtant énergique mais il a manqué une petite étincelle, celle qui marque sa différence dans un festival.

La Belle recueille une ovation honorable.

Par onze titres, on écouter deux reprises et deux titres de son mini-album paru en 2021.

PROGRAMME
Bande son introductive : drone

  1. Bitter
  2. Blond Loud & Dumb
  3. Lost in the Woods (Kim Melville, 2021)
  4. 105 Times
  5. Asmar (Kim Melville, 2021)
  6. One More Chance
  7. If I had you
  8. Mars (reprise de YUNGBLUD, 2020)
  9. Sinkin'
  10. Can't Sleep
  11. Are You Gonna Be My Girl (reprise de JET, 2003).


LIV SIN [16h25-17h25] SUEDE
F https://www.livsinofficial.com/

Je ne connaissais absolument pas ce groupe suédois de heavy metal. En 2016, la chanteuse Liv Jagrell annonce qu'elle forme un nouveau groupe ; le groupe précédent de Liv, SISTER SIN, s'est arrêté en 2015. Liv Jagrell (chant, ex-Sister Sin), s'est entourée de Per Bjelovuk (batterie), Patrick Ankermark (guitar), Daniel Skoglund (basse), et Jay Matharu (guitar, ex-Hexed). Un troisième album "KaliYuga" est paru le 27 Janvier 2023.

Voilà une dame bien énervée ! L'alternance de voix claires avec quelques grognements m'évoque parfois Arch Enemy et Jinjer. Liv n'oublie jamais d'haranguer son public en l'invitant à imiter ses "headbanging" échevelés. La musique est puissante et entrainante, l'influence germanique de Doro ou Accept me semble souvent évidente. Bref, il fallait bien cette séquence pour réveiller ceux qui peinaient encore à sortir de leur sieste  !

Les applaudissements intenses expriment une importante satisfaction, à laquelle je m'associe volontiers.

Parmi douze titres, sept sont issus de "KaliYuga" l'album paru en 2023.

PROGRAMME

  1. Forget My Name (KaliYuga, 2023)
  2. Karma (KaliYuga, 2023)
  3. Let Me Out (Follow Me, 2017)
  4. Syntetic (monoplage 2023)
  5. Hope Begins to Fade (Burning Sermons, 2019)
  6. Slave to the Machine (Burning Sermons, 2019)
  7. I Am the Storm (KaliYuga, 2023)
  8. Antihero (KaliYuga, 2023)
  9. The Process (KaliYuga, 2023)
  10. Hypocrite (Follow Me, 2017)
  11. D.E.R. (KaliYuga, 2023)
  12. King of Fools (KaliYuga, 2023).


DÄTCHA MANDALA [17h45-18h45] FRANCE (Gironde)
F https://www.datcha-mandala.com/band
F https://www.facebook.com/datchamandala

La biographie nous informe que Dätcha Mandala est un trio girondin créé en 2009 se définissant comme un groupe de "rock psychédélique trempé dans l’heavy blues". Leurs influences avouées vont de Led Zeppelin aux Beatles, en passant par Black Sabbath, Tool, Black Angels, Queens Of The Stone Age, AC/DC, The Doors, Hendrix … Un premier coup de pouce viendra en avril 2010 ; Jean-Marc André, dit le "Chinois", technicien du son ayant officié pour La Mano Negra, Noir Désir, Les Négresse Vertes … apporte son expérience pour l'enregistrement de leur première démo de neuf titres, "Eden Sensuality". Un concours de circonstances va braquer le projecteur sur eux. En septembre 2017, les Bordelais sont conviés à faire la première partie des INSUS au Stade de France et dans deux Zénith.

Datcha, fait référence à une maison qu'ils partagent dans la grande banlieue de Bordeaux. Une colocation à Camblanes, où le trio rock bordelais Nicolas Sauvey (basse, chant), Jeremy Saigne (guitare) et Jean-Baptiste Mallet (batterie) posent leurs instruments entre deux concerts.

Un troisième album "Koda", est paru le 26 avril 2024. La tournée européenne qui débute le 4 mai à Mérignac.

Cette prestation m'a paru comme une parenthèse rafraichissante dans cette après-midi très électrique. J'ai observé quelques auditeurs un peu désorientés, mais en ce qui me concerne j'ai vraiment beaucoup apprécié. Ô certes, pas de quoi se mettre la tête dans le sac à poussière, mais c'est agréable.

Je me joins volontiers aux applaudissements.

Parmi douze titres, sept sont issus de "Koda" paru en 2024.

PROGRAMME

  1. She said (Koda, 2024)
  2. Stick it out (Hara, 2020)
  3. Om namah shivaya (Koda, 2024)
  4. Eht bup (Hara, 2020)
  5. Wild fire (Koda, 2024)
  6. Janis (The Last Drop, 2022)
  7. Thousand Pieces (Koda, 2024)
  8. Love myself (Koda, 2024)
  9. Koda (Koda, 2024)
  10. The wanderer (Koda, 2024)
  11. Pavot (Hara, 2020)
  12. Hit and roll (The Last Drop, 2022).

GOTUS [19h05-20h20] SUISSE
F http://gotusmusic.com/ /

Le nom de GOTUS est subtilement constitué par la première et la dernière syllabe de deux groupes dont sont issus ses deux fondateurs GOTTHARD et KROKUS ! En 2019, le guitariste Armand "Mandy" Meyer (ex-KROKUS en 1981, de 2005 à 2008, et depuis 2012 et ex- GOTTHARD de 1996 à 2004) et Pat Aeby (ex-SIDEBURN de 1985 à 1998, et ex-KROKUS de 2002 à 2005 et STORACE), se sont rencontrés afin de concevoir un nouveau projet musical, visant à jouer en concert les titres que Mandy a écrits au cours de sa carrière. Le répertoire comprendra ainsi des morceaux de KROKUS, UNISONIC, COBRA, GOTTHARD, HOUSE OF LORDS, KATMANDÜ. Après une interruption des concerts due à la Pandémie, le groupe s'est consolidé en 2022, avec l'arrivée du Chilien Ronnie Romero en tant que chanteur, du bassiste Tony Castell (ex-KROKUS de 2000 à 2008, et ex-CRYSTAL BALL de 2015 à 2020) ainsi que du claviériste Alain Guy.

Un premier album éponyme, "Gotus", est paru ce 19 janvier 2024.

Cet ensemble nous interprète ainsi un hardrock traditionnel, bien pêchu. Je ne peux m'empêcher de percevoir des intonations à la David Coverdale (Whitesnsake), entre deux influences déclinant du pedigree du groupe. C'est costaud, la rythmique est puissante et les soli de guitare ciselés. C'est pro et bien exécuté, même s'il ne s'agit pas à mon sens de la Révélation du siècle. D'ailleurs, ils ont davantage axé leur prestation sur leurs acquis antérieurs que sur leur premier opus.

Le public ovationne ces valeureux défenseurs du bon hardrock ! Je leur accorde mon estime également.

Parmi onze titres, deux sont issus de l'album "Gotus" paru en 2024. Le reste évoque le parcours d'Armand "Mandy" Meyer entre 1980 et 2017.

PROGRAMME

  1. Souls Alive (reprise de Unisonic, 2012)
  2. Fallen Angel (reprise de Cobra, 1983)
  3. King for a Day (reprise de Unisonic, 2012)
  4. First Strike / Danger Zone (reprise de Cobra, 1983)
  5. Travelin' Man (reprise de Cobra, 1983)
  6. Fire (reprise de Krokus, 1980)
  7. Reason to Live (reprise de Gotthard, 2001)
  8. Beware of the Fire (Gotus, 2024)
  9. Top of the World (reprise de Gotthard, 2017)
  10. Take Me to the Mountain (Gotus, 2024)
  11. Warzone (reprise de Katmandü, 1991).


AUDREY HORNE [20h45-22h00] NORVEGE
F https://www.facebook.com/AudreyHorneOfficial/

C'est au tour de l'une de mes principales attractions du jour ! J'ai eu le plaisir d'assister à leur concert du samedi 14 septembre 2013, ici même lors de la XVème édition du Raismesfest. Souvenir dantesque d'une véritable Révélation, sous une pluie fine qui n'avait perturbé ni les musiciens ni le public !! Revus ensuite sur la péniche "Petit-Bain" le 20 janvier 2018 lors d'un concert torride et mémorable. Il faut leur reconnaitre une belle stabilité d'effectif puisque je retrouve les mêmes musiciens : Torkjell "Toschie" Rød (chant, depuis 2002), Arve "Ice Dale" Isdal (guitares, chœurs, depuis 2002), Thomas Tofthagen (guitares, chœurs, depuis 2002), Espen Lien (basse, chœurs, depuis 2012 ; basse, chœurs, depuis 2012 ; déjà en tournée de 2009 à 2012), Kjetil Greve (batterie, depuis 2002).

La biographie nous précise qu'Audrey Horne est un groupe de hard rock originaire de Bergen, en Norvège. Formé en 2002, le groupe a emprunté le nom au rôle d'Audrey Horne dans la série "Mystères à Twin Peaks", joué par l'actrice Sherilyn Fenn dans la série télévisée "Twin Peaks".

Le style musical du groupe est un mélange de rock classique lourd mais très mélodique, inspiré surtout par Iron Maiden, Kiss, Ozzy Osbourne.

Le septième album studio, "Devil's Bell", a été publié le 22 avril 2022.

Conforme à mes espoirs, les Vikings nous délivrent une prestation pleine d'énergie ! Leur plaisir de faire partager leur bonne humeur et leur envie fait plaisir à voir et à entendre. Le charisme de Toschie se confirme ; il vient haranguer sont public d'abord au bord des barrières, puis son envie d'en découdre ne résiste pas. Il vient se fondre dans la fosse parmi un public en totale jubilation ! Son guitariste en fait autant !

Onze années après, nous retrouvons la même fougue qui procure les mêmes sensations festives ! Un pur régal, on ne verra pas le temps passer, en dépit de cette maudite pluie qui ne sera pas parvenu à nous pourrir le plaisir !

Indubitablement LE point d'orgue de la journée !!

L'auditoire exténué ovationne avec moi ces valeureux Vikings qui n'ont pas hésité à donner de leur personne !

Parmi les quatorze titres, quatre sont issus de "Youngblood" paru en 2013. Ce que je valide totalement car j'estime que c'est leur meilleur album. Les deux premiers titres qui débutent le concert sont issus de "Blackout" paru en 2018. Etonnamment, seuls trois sont issus du plus récent opus "Devil's Bell".

PROGRAMME

  1. This Is War (Blackout, 2018)
  2. Blackout (Blackout, 2018)
  3. Break Out (Devil's Bell, 2022)
  4. Volcano Girl (Pure Heavy, 2014)
  5. Youngblood (Youngblood, 2013)
  6. Animal (Devil's Bell, 2022)
  7. Pretty Little Sunshine (Youngblood, 2013)
  8. There Goes a Lady (Youngblood, 2013)
  9. Bridges and Anchors (Audrey Horne, 2010)
  10. Out of the City (Pure Heavy, 2014)
  11. Devil's Bell (Devil's Bell, 2022)
  12. Blaze of Ashes (Audrey Horne, 2010)
  13. Waiting for the Night (Pure Heavy, 2014)
  14. Redemption Blues (Youngblood, 2013).


KORPIKLAANI [22h30-00h00] FINLANDE
F https://korpiklaani.com/

J'ai eu le plaisir d'assister à leur concert du dimanche 14 septembre 2008, ici même lors de la XIème édition du Raismesfest. J'en ai conservé un excellent souvenir, très festif. Je suis donc ravi de revoir au moins trois de ses membres toujours en poste. Le sextuor se compose toujours de Jonne Järvelä (chant, guitare, (depuis 1993), Kalle "Cane" Savijärvi (guitare depuis 2003), et Jarkko Aaltonen (basse, depuis 2005). Mais ils sont désormais accompagnés de Sami Perttula (accordéon, depuis 2013), Samuli Mikkonen (batterie, depuis 2019), Olli Vänskä (violon, depuis 2022).

La biographie nous indique que KORPIKLAANI signifie "Clan de la nature" en finnois. Tout un programme ! La création de KORPIKLAANI en 2003 à Lahti, en Finlande, a redonné vie à la musique folklorique traditionnelle. Elle s'est accomplie sur les cendres de SHAMAANI DUO créé par Jonne Järvelä dès 1993, puis celles de SHAMAN qui lui succéda en 1996. Les textes mythologiques en finlandais et en anglais sont parvenus à séduire un  public bien au-delà de leurs frontières ! Ce folk metal finlandais fait appel à un mélange d'éléments heavy metal, d'instruments folk et traditionnels issus du humppa. Les textes parlent essentiellement de la forêt finlandaise et de ses légendes, de fêtes arrosées de bière. Le groupe perçoit comme important les liens avec la nature et les femmes. Précisons que La humppa est un genre musical ayant émergé en Finlande. Elle est liée au jazz et à du foxtrot rapide, joué à deux temps (2/4  ou 2/2). La humppa désigne également le nom de la danse liée au genre musical homonyme.

Le douzième album studio, "Rankarumpu" (Tambour déchiré) est paru le 5 avril 2024, chez Nuclear Blast et a été produit par Janne Saksa.

Je dois confesser que je sortais de la prestation précédente quelque peu émoussé ; eh oui l'âge étant je n'ai plus la résistance d'antan. En outre, cette saloperie de pluie intermittente continuait à nous polluer l'ambiance. C'est donc légèrement en retrait que j'assiste à ce concert de ces autres Scandinaves.

Nonobstant, leur folie est parvenue à maintenir mon réel plaisir de les revoir. Leur audacieuse reprise d'un titre disco à la sauce folklorique a contribué à entrainer l'auditoire dans sa farandole jouissive ! Le violon et l'accordéon apporte indéniablement une touche de fantaisie à leur musique traditionnelle.

Seule entrave à la fête, le rappel fut suspendu par une panne du groupe électrogène, ce qui plongea le site dans l'obscurité quasi totale. En dépit d'applaudissements atténués par l'inquiétude, nous avons longtemps attendu le rétablissement du jus, mais nous avons fini par jeter l'éponge et avons pris le chemin du retour, quelque peu frustrés… Le lendemain, nous apprendrons qu'ils ont fini par revenir jouer un rappel d'un bon quart d'heure. Tant pis.

Parmi neuf titres, seuls deux sont issus de "Rankarumpu" paru en 2024.

PROGRAMME

  1. Kotomaa (Rankarumpu, 2024)
  2. A Man With a Plan (monoplage, 2016)
  3. Happy Little Boozer (Tales Along This Road, 2006)
  4. Ievan polkka (Manala, 2012)
  5. Gotta Go Home (reprise de Boney M., 1978)
  6. Saunaan (Rankarumpu, 2024)
  7. Vodka (Karkelo, 2009)
  8. Tuli kokko (Tales Along This Road, 2006)
  9. Sanaton maa (Jylhä, 2021).


DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2024 : huit groupes.
(Ouverture des portes 11h30)

Météo d'abord agréable avec de belles éclaircies, puis nuageux avant de finir en pluie en fin de soirée…

C'est bien connu le malheur des uns faisant le bonheur des autres, GOODGRIEF a cédé sa place à THE MAD JACKETS.

THE MAD JACKETS [12h30-13h] FRANCE (HAUTS-DE-FRANCE, VALENCIENNES)
F https://www.facebook.com/themadjackets/

The MAD JACKETS est un power trio qui regroupe avant tout des amis d'enfance, qui décident de conjuguer de solides expériences avec leurs formations précédentes, pour exprimer une musique rock au sens large du terme. Deux mini-albums sont parus ; "Goodbye Rock'n'Roll" [6 titres] en 2020 et "Patience" [6 titres] en 2022.

Le trio se compose de Maxime Pouille (guitare, chant), Alexandre Ventura (batterie, chœurs), David Ferreira (basse, chœurs).

Avec des accords accrocheurs, des mélodies entêtantes, une énergie débordante, cette prestation a produit un rock pur et efficace pour entamer l'après-midi ! "Goodbye Rock'n'Roll, oh-oh-oooooho !" entêtant à souhait, même s'il ne s'agit pas de prendre le texte au pied de la lettre, bien au contraire !  La tentation de la sieste est ainsi écartée…Ces ch'tis là sont à surveiller, ils pourraient aller loin !

Parmi sept titres, deux sont issus de "Patience", leur parution de 2022.

PROGRAMME

  1. Devil Inside (Goodbye Rock'n'Roll, 2020)
  2. Save Me (Goodbye Rock'n'Roll, 2020)
  3. Goodbye Rock'n'Roll (Goodbye Rock'n'Roll, 2020)
  4. Want it All (Patience, 2022)
  5. Faces (Goodbye Rock'n'Roll, 2020)
  6. Motorcycle (Patience, 2022)
  7. Get Free (Goodbye Rock'n'Roll, 2020).


THE GEORGIA THUNDERBOLTS [13h15-14h05] ETATS-UNIS
F https://www.georgiathunderbolts.com/

La biographie nous raconte qu'il n'y a pas si longtemps, "les gars se produisaient dans des stations-service, tâtonnaient sur des pochettes et faisaient quatre heures de route jusqu'en Alabama pour jouer devant un barman et un chien à trois pattes assis sur un tabouret de bar. Aujourd'hui, le quintette fondé en 2015 basé à Rome, en Géorgie, est un groupe acclamé par la critique et en tournée internationale. Influencé par le rock des années 1980 et la country classique, l'auditeur entend aisément leurs racines sudistes".

Leur premier album, autoproduit, "Southern Rock From Rome" est paru le 22 février 2019. Puis, "Can We Get A Witness", est paru le 15 octobre 2021 chez Mascot Records, …en plein milieu de la pandémie. Mais il a été très bien reçu. "Rise Above It All", paru le 23 aout 2024. Ils terminent aujourd'hui leur tournée européenne.

Le quintuor se compose de TJ Lyle (chant), Zach Everett (basse, guitare classique, chant), Bristol Perry (batterie),  Logan Tolbert (guitare) et Riley Couzzourt (guitare).

Je suis un grand nostalgique et inconsolable d'une époque quasi révolue après avoir assisté aux concerts mémorables de BLACKFOOT et OUTLAWS (en 1982), MOLLY HATCHET (en 1983 et en 1991), LYNYRD SKYNYRD (en 2009 et 2015) et quelques autres moins réputés mais pourtant toujours enivrants ! Plus récemment, l'an dernier, ici au Raismesfest, j'ai été sidéré par la découverte inattendue de ROBERT JON & the Wreck ! Alors bien sûr, en lisant la bio THE GEORGIA THUNDERBOLTS et en écoutant leur musique en préalable à cette prestation, je me suis remis à rêver !

J'ai été immédiatement séduit ; le chant élégiaque et les guitares pleurante mais incisives évoquent irrémédiablement les accents de l'Amérique profonde, avec ces sonorités propres au blues-rock sudiste. L'esprit erre dans ce Sud authentique, et ça fait du bien ! C'est jouissif, même si le registre penche davantage vers le blues, et la country que sur un rock frénétique.

Un public de connaisseur acclame ces Américains qui se déclarent déjà nostalgiques de l'Europe. Gageons qu'ils repasseront bientôt dans nos contrées !

Parmi onze titres, six sont issus de Rise Above It All, paru en 2024.

PROGRAMME.

  1. Stand Up (Rise Above It All, 2024)
  2. Take It Slow (Can We Get A Witness, 2021)
  3. Whiskey Talkin’ (Rise Above It All, 2024)
  4. Can We Get A Witness (Can We Get A Witness, 2021)
  5. Rise Above It All (Rise Above It All, 2024)
  6. Rock and Roll Record (Rise Above It All, 2024)
  7. Little Jim (Rise Above It All, 2024)
  8. Pricetag (Rise Above It All, 2024)
  9. Looking for an Old Friend (Can We Get A Witness, 2021)
  10. She’s Gonna Get It (Rise Above It All, 2024)
  11. Lend A Hand (Can We Get A Witness, 2021).


THOMAS FRANK HOPPER [14h20-15h10] BELGIQUE.
F https://www.thomasfrankhopper.com/
https://www.facebook.com/thomasfrankhopper

Méconnaissant totalement le phénomène, j'apprends sur sa biographie que Thomas Frank Hopper est né à Bruges mais son parcours musical prend racine en Afrique, là où le chanteur-compositeur a passé une grande partie de sa vie, voguant d’un pays à l’autre avec son père. C’est dans ce passé bercé autant par des rythmes africains que par des mélodies anglo-saxonnes, qu’il puise toute son inspiration. Sa biographie officielle nous indique sobrement que " THOMAS FRANK HOPPER, ce sont des guitares slide sur un ampli à lampes. Des mélodies rock blues sur des rythmes puissants. Un stoemp belge traditionnel (purée de légumes, ndr) trempé dans une sauce juteuse et épicée. " Après plusieurs années sur scène avec son groupe CHEEKY JACK, il décide de créer quelque chose de neuf, qui le représente davantage en créant son propre projet solo. Il enregistre un premier mini-album "No man's land" en 2015 au Rideau Rouge. Ce premier opus lui permet de se produire sur plusieurs scènes de Belgique.

Un premier album, "Searching lights" produit par Marc Gilson et Olivier Peeters, est paru en octobre 2016, néanmoins comme son intitulé l'indique inconsciemment, Thomas cherche encore sa voie. C'est avec "Bloodstone" paru le 4 mars 2021 qu'il exprime pleinement son blues hybride et énervé. Puis "Paradize City" est paru le 28 septembre 2023. Ce que j'ai écouté en préalable me séduit. Il s'exprime accompagné, ou seul en acoustique.

TFH est entouré par Diego Higueras (guitare), Jacob Miller (basse), Nicolas Scaillet (batterie), et Maxime Siroul (claviers). Cet équipage talentueux s'avèrera complice et complémentaire sur scène !

Encore une très belle découverte ! Je ne connais absolument pas et c'est toujours un vrai plaisir de découvrir une pépite musicale aussi inattendue ! Sa musique fusionne harmonieusement diverses influences ; j'entends des sonorités communes avec Led Zeppelin, Deep Purple, Dewolff ou Rival Sons.

De surcroit, l'homme d'une humilité notable laisse tous ses complices s'exprimer également ; à cet égard j'ai particulièrement adoré les interventions de Diego Higueras, dont les soli furent hallucinants ! On ressent une belle complicité dans le groupe ; je ne décèle a priori aucun égo. Soulignons un usage astucieux (j'allais dire délicieux) de la lapsteel conçue sur une planche de skateboard par un ami luthier dans son atelier de Bruxelles, Rafael Van Mulders), ou celui d'une guitare hawaiienne Weissenborn, qu'il a emporté en Belgique après une rencontre avec un luthier au Pays de Galles. Tout cela produit une atmosphère enivrant son auditoire dans une fusion mêlant blues et rock. Le tout présenté avec le sourire, la décontraction mais aussi l'amabilité souvent observée chez les Belges. Bref, ce type est attachant.

Cette prestation va au-delà de la séduction, je me rends à l'échoppe pour acquérir deux CD puis échanger quelques impressions avec le groupe.

Le public est manifestement ravi et l'exprime bruyamment.

Avec dix titres, trois titres évoquent "Paradize City" paru en 2023, quatre titres de "Bloodstone" paru en 2021, et il n'omet pas de jouer trois titres du mini album "Till The Day I Die", paru en 2018.

PROGRAMME

  1. Back to the Wild (Paradize City, 2023)
  2. Paradize City (Paradize City, 2023)
  3. Dirtylicious (Bloodstone, 2021)
  4. Come Closer (Bloodstone, 2021)
  5. Bloodstone (Bloodstone, 2021)

6.      Tales from the Rails (mini album Till The Day I Die, 2018)

  1. Troublemaker (Paradize City, 2023)
  2. The Sinner (mini album Till The Day I Die, 2018)
  3. Savages (Bloodstone, 2021)
  4. Till the Day I die (mini album Till The Day I Die, 2018).

MASSIVE WAGONS [15h25-16h25] ROYAUME UNI
F https://www.massivewagons.com/

Ce groupe anglais a été formé en 2009 dans la ville de Lancaster, au nord du Lancashire. La biographie nous indique que "deux potes, Adam et Barry, jouant dans un groupe de reprises, assistent à un concert (en l’occurrence Airbourne), prennent une bonne claque des familles et se mettent alors à composer. Ils ont peu à peu épuré leur Hard-Rock au profit de touches Pop Punk/Punk Rock du meilleur effet." A noter que Barry arbore sur scène aujourd'hui un très coloré t-shirt de Motörhead, ce qui me semble une belle synthèse de leurs influences.

Le quatrième album, "Triggered !" est paru le 28 octobre 2022 (Earache Records). Un cinquième intitulé "Earth To Grace" devrait paraitre le 25 octobre 2024.

Actuellement compose de Barry Mills (chant), Adam Thistlethwaite (guitars), Stevie Holl (guitars), Adam "Bowz" Bouskill (basse, chœurs), Alex Thistlethwaite (batterie, percussions).

Méconnaissant totalement leur existence, c'est en curieux bienveillant que je m'approche de la scène. Saisi par la fougue des musiciens enthousiastes et convaincus, je me surprends à battre du pied et à accrocher aux rythmes diablement efficaces. Mais assez vite je ressens une légère lassitude et je me laisse distraire à d'autres occupations ; c'est souvent le problème avec un punkrock qui, si on n'y prend pas garde, peut finir par tourner en rond.

Sympa quand même, pour une soirée bien arrosée, ça peut le faire !

Le public ovationne à la hauteur de l'enthousiasme de chacun, c’est-à-dire plus ou moins bruyamment selon les gorges et les énergies impliquées.

Parmi les treize titres, six sont extraits de "Triggered !" paru en 2022. Toutefois, trois sont issus de l'album "Earth To Grace" à paraitre en 2024.

PROGRAMME

  1. Sleep Forever (Earth To Grace, 2024)
  2. A.S.S.H.O.L.E. (Triggered, 2022)
  3. Fuck the Haters (Triggered, 2022)
  4. Missing on TV (Earth To Grace, 2024)
  5. Skateboard (Triggered, 2022)
  6. Free and Easy (Earth To Grace, 2024)
  7. Triggered (Triggered, 2022)
  8. Please Stay Calm (Triggered, 2022)
  9. Generation Prime (Triggered, 2022)
  10. Nails (Welcome to the World, 2016)
  11. House of Noise (House of Noise, 2020)
  12. Bangin in Your Stereo (House of Noise, 2020)
  13. In It Together (House of Noise, 2020).


SIDEBURN [16h40-17h40] SUISSE
F https://www.sideburn.ch/

J'ai eu le plaisir d'assister à leur concert du vendredi 5 septembre 2014, ici même lors de la XVIème édition du Raismesfest. Ces Helvètes, en tête d'affiche de cette soirée, s'étaient montrés très convaincants ! Alors certes, ce sont des énièmes admirateurs d'un très célèbre groupe australien, qui le font savoir et le jouent sans complexe. Malgré tout, SIDEBURN parvient avec pugnacité et efficacité à démontrer une réelle originalité.

Leur biographie nous informe que ce groupe de hard rock suisse, est originaire d'Yverdon-les-Bains. Il est initialement formé en 1985 sous le nom de GENOCIDE, jouant du heavy metal, avant de se rebaptiser SIDEBURN en 1997. Les rockers franco-suisses ont impressionné suffisamment de personnes à Hollywood pour réussir à placer plusieurs de leurs titres dans des bandes annonces de films, films ou séries.

Le dixième (en comptant Genocide) album, "Fired Up" est paru le 10 juin 2022.

Autour de Roland Pierrehumbert (chant, harmonica, fondateur), le quintuor réunit actuellement Lionel Blanc (batterie, chœur depuis 1999), Thierry Nydegger (basse, chœur depuis 2021), ainsi que Sickyy Lyo (guitare, chœur depuis 2021) et Wil Remond (guitare, depuis 2023).

Conforme à mon attente, le quintet secoue les jambes et les nuques avec entrain et bonheur. Je ne me lasse pas de ces titres mélodiques et énergiques. C'est rock, c'est bluesy, c'est pêchu… Que demander d'autre dans un festival en tous points conforme à leurs inspirations musicales !

Le public accroche et ovationne bruyamment ces valeureux Helvètes !

Parmi quatorze titres, un seul est issu du dernier opus "Fired Up" est en 2022.

PROGRAMME (à déterminer)

  1. Hell on Wheels (Crocodile, 2001)
  2. Crocodile (Crocodile, 2001)
  3. Give A Sign (#Eight, 2017)
  4. Gangster Lover (Gasoline, 2004)
  5. Never get down (Electrify, 2013)
  6. Voodoo Girl  (Sell Your Soul, 1997)
  7. Never Kill The Chicken (Gasoline, 2004)
  8. Six Feet Under  (Cherry Red, 2008)
  9. Rocking Chair (Crocodile, 2001)
  10. Rock'n'Roll Outlaw (reprise de Rose Tattoo, 1978)
  11. Standing in the headlines (Fired Up, 2022)
  12. Lazy Daisy  (Jail, 2011)
  13. Get that way  (Sell Your Soul, 1997)
  14. Live to rock (Jail, 2011).

CACHEMIRE [18h00-19h10] FRANCE
F https://www.cachemiremusic.fr/

Je ne connaissais pas du tout ce groupe, pas même de nom. Alors je consulte la biographie qui m'apprend d'abord que CACHEMIRE est un hommage au titre Kashmir de Led Zeppelin, juste traduit en français ! C’est un groupe de rock français, chanté en français. Et il y tient ! Fred Bastar le clame : "On fait du rock brut et énergique avec pour challenge des paroles françaises, même si on est influencé forcément par l’anglo-saxon 70's comme Led Zeppelin. D’ailleurs, le nom du groupe est un clin d’œil à un titre de Led Zeppelin. Téléphone a clairement été une grande influence". Après cinq années passées dans le groupe MOBSOFA, Seb et Freddy, décident de repartir à l’aventure début 2012 avec deux nouveaux compères. CACHEMIRE voit ainsi le jour mi 2012 avec quatre musiciens des Pays de Loire.

Le quatuor s'est mué en quintuor. Impossible d'identifier ses membres, tout juste peut-on lire des pseudonymes ; "FredBastar" au chant, "Sven" à la guitare, "Seb" aux basse+chœurs, "Farid" à la batterie, et "Ron" à la guitare. Nous n'en serons pas davantage, circulez y'a rien à voir… (oui, ça m'agace).

Un premier album (12 titres) "Qui est la Punk ?" est paru le 4 mai 2018. Un deuxième "Photochope-moi" est paru le 13 mars 2015.

Leur troisième album studio "Dernier Essai" est paru le 25 février 2022.

Je m'approche de la scène, en curieux et perplexe ; intrigué par ce que j'ai pu consulter en préalable sur YouTube. Un décor de scène est installé ; et rapidement les hostilités débutent et me font vite comprendre que cela va être une grosse fête ! De mémoire d'ancien festivalier au Raismesfest, on avait rarement (je n'ai pas dit "jamais") assisté à un tel engouement, une telle frénésie collective. Dès le premier titre le charisme de Fred Bastar accroche les auditeurs qui sont vite comme ensorcelés, dépossédés de leur corps. Moi le premier, à 61 ans je me suis retrouvé embarqué dans un improbable mur de la mort (Wall of Death, pour les adeptes d'anglicismes). Je chante, je danse, je participe à corps et à cri ; je me surprends totalement à me lâcher comme rarement ces derniers temps ! Enorme sensation, entretenue par le charisme mais aussi la voix extraordinaire de Fred, dont la tessiture est difficilement accessible pour ceux qui veulent l'accompagner !

L'ensemble me rappelle surtout les premières années de Téléphone, lorsque je les ai vus en 1980. Mais aussi d'autres français tels que Banlieue Est, Les Sheriff, Shaka Ponk, ou encore Noir Désir.

Dans le feu de l'action, je confesse ne pas avoir reconnu la reprise d'Alain Bashung ; il est vrai qu'en dépit de pressions médiatiques, je n'ai jamais vraiment accroché au répertoire du monsieur qui est désormais  estimé comme une icône du rock français. A cette époque, j'avais clairement la tête dans le sac poussière et les deux doigts dans la prise du salon !!

Parmi les onze titres, six sont issus du dernier opus "Dernier Essai" paru en 2022.

PROGRAMME

  1. Criez ! (Dernier Essai, 2022)
  2. Je (Dernier Essai, 2022)
  3. Rouge (Dernier Essai, 2022)
  4. Les petits poings (Dernier Essai, 2022)
  5. Déconnecte (Dernier Essai, 2022)
  6. Plus tu me (Dernier Essai, 2022)
  7. La Nuit je mens (reprise de Alain Bashung, 1998)
  8. La Veste (Qui est la Punk, 2018)
  9. Photochope‐moi (Photochope-moi, 2015)
  10. L'Animal (Photochope-moi, 2015)
  11. Moi Etre Roi (Qui est la Punk, 2018).

Bande-son finale : Kashmir (Led Zeppelin)


JELUSICK [19h30-20h45] CROATIE
F https://jelusick.com/

Dino Jelusick (Dino Jelusić) est un chanteur, musicien et auteur-compositeur né le 4 juin 1992 en Croatie. Dino a été initié à la musique et au chant à l'âge de trois ans et a commencé à se produire à l'âge de cinq ans en apparaissant à la télévision et dans des festivals internationaux. Dino a participé et remporté le premier concours Eurovision de la chanson junior 2003 au Danemark avec sa propre chanson "Ti si moja prva ljubav" puis a fait paraitre son premier album solo. Depuis novembre 2023, Dino est l'un des quatre mentors de l'émission croate "The Voice".

Il est le fondateur, le principal auteur-compositeur et le chanteur du groupe de hard rock ANIMAL DRIVE, formé en 2012, mais dissous en 2020. Puis, il est devenu un membre permanent du groupe de rock américain TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA en 2016. Enfin, il est chanteur sur "Whom Gods Destroy" paru le 15 mars 2024.

Après moult expériences et collabarations musicales (…), sept monoplages de JELUSICK sont parus ; "Healer", "Reign of Vultures", "Fly High Again", "The Great Divide", "Chaos Master", "Acid Rain" et "Died".

Le premier album "Follow The Blind Man" est sorti le 29 septembre 2023 chez Escape music Ltd.

Dino Jelusick (chant, claviers), est accompagné de Ivan Keller (guitare), Luka Broderick (basse, chœurs), Mario Lepoglavec (batterie, chœurs).

Personnellement, je ne connais le monsieur que par sa participation récente sur l'album "Whom Gods Destroy", sur lequel il se montre effectivement efficace, doté d'une voix au timbre puissant.

Je me présente donc devant la scène avec un a priori plutôt favorable mais néanmoins perplexe car je me méfie des préalables un peu trop insistants et des pedigrees brandis avec conviction. On nous présente ce chanteur comme LA Révélation de la décennie, un artiste hors pair ; le genre de compliment qui pourrait être contreproductif s'il ne se vérifie par sur scène.

Le monsieur semble de mauvaise humeur et préoccupé ; sans doute n'apprécie-t-il pas de passer après le chaos provoqué par ses prédécesseurs ?! Mais bon passons, c'est un détail. Il faut vite reconnaitre que le jeune homme maitrise parfaitement son environnement, manifestement doué et sûr de lui. Sa voix rappelle parfois le timbre de David Coverdale. Il s'entoure en outre de très bons musiciens auquel il accorde de belles séquences de jeu. Ivan Keller impressionne de ses soli incisifs. Le bassiste Luka Broderick se montre très exubérant et agité mais assure cependant son pupitre avec perspicacité. Chacun à leur tour, ces deux derniers ont entrecoupé la prestation d'un solo ma foi convaincant.

Bon au final, tout cela est costaud, puissant et bien ficelé, même si honnêtement je peine à percevoir de l'originalité, en fait. Sauf peut-être la reprise aussi surprenante qu'incongrue de "The Look" de Roxette ! Il aurait pu, par exemple, tirer parti de son origine croate, histoire d'ajouter une touche folklorique, au lieu de quoi j'entends des sonorités déjà maintes fois perçues (surtout à mon âge !). J'avoue m'être lassé avant la fin. Mettons cela sur le compte de ma fatigue.

Fort heureusement et légitimement, il recueille une ovation d'une bonne partie du public.

Parmi douze titres, il promeut légitimement "Follow The Blind Man" paru en 2023, avec neuf titres. Notons la reprise d'un titre issu de l'album "Bite !"d'Animal Drive, paru en 2018.

PROGRAMME

  1. Reign of Vultures (Follow The Blind Man, 2023)
  2. Acid Rain (Follow The Blind Man, 2023)
  3. Fade away (reprise de Animal Drive, 2018)
  4. The Look (reprise de Roxette, 1988)
  5. Healer (Follow The Blind Man, 2023)

solo Ivan Keller, à la guitare

  1. Died (Follow The Blind Man, 2023)
  2. Follow the Blind (Follow The Blind Man, 2023)
  3. Great Divide (Follow The Blind Man, 2023)

solo de Luka Broderick à la basse.

  1. Groove central (à paraitre, 2024)
  2. What I want (Follow The Blind Man, 2023)
  3. Animal Inside (Follow The Blind Man, 2023)
  4. Fly High Again (Follow The Blind Man, 2023).

 

D-A-D [21h15-22h45] DANEMARK
F https://d-a-d.com/

Ce quatuor danois, revient en terre Raismoise pour la troisième fois en dix ans. J'étais déjà présent le samedi 6 septembre 2014 et le samedi 9 septembre 2017. Leur solide, mélodique et revigorant hardrock m'a séduit, par la voix rocailleuse du chant, leur loufoquerie, et l'artillerie atypique du bassiste !

Rappelons que leur biographie indique que D-A-D a commencé à jouer ensemble au début des années 1980 à Copenhague, au Danemark, sous le nom de DISNEYLAND AFTER DARK. Ils sont maintenant ensemble depuis plus de vingt ans, avec un seul changement dans le groupe, en 1999 ; Laust Sonne ayant remplacé l'ancien batteur Peter Lundholm Jensen. Lorsque le groupe a fait sa percée internationale en 1989, il a dû changer son nom en D.A.D. pour éviter un procès imminent de la part de la Walt Disney Company. En 1995, l'"orthographe" est devenue D:A:D, pour qu'il soit plus évident qu'il s'agissait d'une abréviation. Enfin, en 2000, l'histoire du groupe est devenue celle d'une ponctuation avancée, l'orthographe ayant été changée en D-A-D, plus convivial pour l'internet.

D-A-D a sorti son premier mini-album en 1985. Le douzième album "A Prayer for the Loud" est paru le 31 mai 2019. Le groupe sortira son nouvel album, intitulé "Speed Of Darkness", le 4 octobre 2024.

Le quatuor se compose donc de Jesper Binzer (chant), Jacob Binzer (guitar), Stig Pedersen (basse), Laust Sonne (batterie, depuis1999).

La soirée aurait pu tourner au fiasco, car le groupe est arrivé en retard en raison d'un blocage à Bruxelles ; la casse s'est limitée à l'annulation de la séance de dédicaces et des entretiens avec les journalistes. Ouf ! Il ne restait plus que la pluie à affronter, mais ça les Nordistes en ont au moins autant l'habitude que nous …

Moyennant un p'tit retard, ces Vikings viennent achever le reste des énergies encore présentes en ce dimanche soir automnal ! Les victimes consentantes rugissent de plaisir et accompagnent bravement le glaive auditif pour mieux en finir avec cette fin de festival ! Envers et contre toute météo déprimante, les gorges déploient les chœurs qui accompagnent les mélodies entêtantes qui ont traversé les décennies sans jamais être oubliées !

Le farfelu Stig Pedersen, n'en finit pas de nous démontrer que oui, on peut assumer ce pupitre avec d'étonnantes basses à deux cordes. L'une est une croix de guerre allemande prolongée d'un manche qui se termine par le triplan du célèbre aviateur allemand Manfred Von Richthofen, alias le Baron Rouge. L'autre a son corps transparent cerclé d'une lumière bleue, avec toujours une extravagante sangle. Et le bigre, il dégage un son puissant et d'une redoutable efficacité !

Les autres sont plus sobres dans la démonstration et pourtant l'ensemble produit bel et bien une musique mélodique et puissante à souhait. "Sleeping My Day Away" était très attendu, inévitable avant de patienter pour le rappel.

Le public est trempé, mais ravi. L'ovation finale sonne le glas du Festival.

Parmi les quinze titres, cinq sont issus de "No Fuel Left for the Pilgrims" qui est paru en 1989. Seuls deux titres sont issus de l'album "Speed Of Darkness" à paraitre le mois prochain.

PROGRAMME

  1. Jihad (No Fuel Left for the Pilgrims, 1989)
  2. Isn't That Wild (Draws a Circle, 1987)
  3. 1st, 2nd & 3rd (Speed Of Darkness, 2024)
  4. Point of View (No Fuel Left for the Pilgrims, 1989)
  5. Grow or Pay (Riskin' It All, 1991)
  6. The Ghost (Speed Of Darkness, 2024)
  7. Reconstrucdead (Helpyourselfish, 1995)
  8. Rim of Hell (No Fuel Left for the Pilgrims, 1989)
  9. Riding With Sue (Call of the Wild, 1986)
  10. Everything Glows (Everything Glows, 2000)
  11. Monster Philosophy (Monster Philosophy, 2008)
  12. Bad Craziness (Riskin' It All, 1991)
  13. Sleeping My Day Away (No Fuel Left for the Pilgrims, 1989)

RAPPEL

  1. Girl Nation (No Fuel Left for the Pilgrims, 1989)
  2. It's After Dark (Call of the Wild, 1986).

Voilà, c'est fini. La pluie aussi d'ailleurs, ... ben voyons ! A l'instar du Festival de Loreley en juillet, la pluie nous a quelque peu pourri la soirée. Faudrait pas que cela devienne une habitude, mais mieux vaut cela, que pas de festival du tout, on va dire !

Tous les festivaliers se dispersent dans la nuit, certes abattu par la nostalgie accentuée par cette fin pluvieuse mais sans doute revigoré quant à la certitude de revenir l'année prochaine.





mardi 13 août 2024

AC/DC – Hippodrome Paris-Longchamp, Paris (16) – mardi 13 aout 2024.

REFLEXIONS…

Encore un de ces concerts gigantesques, démesurés, qui serait de nature à nous faire regretter égoïstement le temps où ces artistes étaient plus confidentiels… En effet, on pourrait se lamenter ; on aimerait bien remonter le temps ; par exemple à la toute première prestation française du mercredi 13 Octobre 1976, lorsque AC/DC chauffa le Pavillon de Paris (sis dans le XIXème arrondissement de Paris, près du métro de la Porte de Pantin, aujourd'hui disparue) pour le concert de RAINBOW !... ou encore le mardi 24 octobre 1978, lorsque AC/DC joua son premier concert en tant que tête d'affiche en France, avec Trust en invités (!) au modeste Stadium de Paris (sis à deux pas de chez moi maintenant, au 66 avenue d'Ivry dans le XIIIème arrondissement de Paris, mais aujourd'hui disparu). Oui mais voilà, il se trouve qu'à l'instar des Rolling Stones et bien d'autres, la notoriété d'AC/DC n'a cessé de croitre. Autant s'en convaincre, nous ne verrons plus jamais ce groupe dans une petite salle, à moins d'une situation exceptionnelle à laquelle il vaut mieux ne pas rêver. Ce succès est sans doute mérité, mais depuis bien longtemps déjà, les admirateurs doivent choisir entre renoncer à assister à leurs concerts ou accepter les contraintes inhérentes aux impératifs de la collectivité ! C'est un dilemme certes, mais en ce qui me concerne, mon choix est fait et voilà pourquoi…

Honnêtement, je n'osais plus espérer revoir ce groupe. Ou du moins, ce qui reste de la formation qui a baigné mon adolescence. Car les années passent, avec leur cortège funèbre qui nous rappellent amèrement combien il est important du profiter du présent qui s'échappe avec une fugacité effrayante. Carpe Diem. Pourtant, l'annonce de la tournée, puis celle de la date parisienne m'a d'abord laissé perplexe. L'Hippodrome Paris-Longchamp ne me faisait pas franchement rêver ; c'est encore un de ces sites où la scène est loin pour les trois-quarts des spectateurs et qui, de surcroit, ne propose pas une accessibilité idéale. Mais bon, quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas me résoudre à ignorer ce qui ressemble à un adieu de mes idoles d'antan.

Je me méfie de la nostalgie, car elle survient le plus souvent quand le présent ne nous semble pas à la hauteur des promesses du passé (référence à une scène dans le film de Ridley Scott "Legend" : "The dreams of youth are the regrets of maturity"). Or, en l'occurrence, ce n'est pas tout à fait le cas. AC/DC a perduré et a surmonté les aléas artistiques et humains d'un groupe. Leurs choix m'ont parfois agacé, voire déçu. Mais décidément, mes premières émotions musicales d'adolescent reviennent à la surface lors de chaque écoute d'un "High Voltage" survolté. Cette prestation me permettra de clore un parcours qui accompagna ma vie durant quarante-quatre années. La notion d'accompagnement est un doux euphémisme ; en fait, je peux même affirmer sans excès que leur écoute a marqué ma vie. Après les germes d'une révolte ensemencés dès 1972 avec SLADE, ALICE COOPER et CACTUS, AC/DC fut le catalyseur de toutes mes énergies adolescentes ! De surcroit, c'est en discutant sur un forum spécialisé que j'ai connu La Femme qui partage désormais ma vie … Enfin, le virus fut assez virulent pour contaminer mon fils ainé qui ne s'est pas remis de son premier concert à l'âge de neuf ans !

Alors que ma mémoire s'étiole avec les années, il y a bien une date qui restera inscrite à tout jamais dans mon crane de piaf, c'est celle de ce premier concert d'AC/DC auquel j'ai assisté le samedi 29 novembre 1980 dans un hall d'exposition, situé au Bourget (93). Je perçois encore aujourd'hui ce tout premier contact avec une dense foule d'admirateurs, je me rappelle de l'émotion intense liée à la conscience d'assister à un énorme et très attendu évènement. Ô je sais bien, cette sensation quelque peu puérile, mais persistante, n'est pas de nature à justifier une quelconque fierté. Pas de quoi me vanter particulièrement ; j'en conviens volontiers avec d'autant plus d'humilité que l'idéal eût été de m'éveiller bien plus tôt. C'est-à-dire, au plus tard un an auparavant, ce qui m'aurait permis de voir, au moins une fois, le très regretté chanteur Bon Scott, avant qu'il décède stupidement le 19 février 1980, à l'âge de 33 ans. Hélas, je n'avais contracté le virus qu'en écho à l'agitation qui entoura la dernière prestation du groupe avec lui, le 9 décembre 1979 au Pavillon de Paris (deux concerts, l'un à 16 heures, l'autre à 21 heures, une autre époque !).

Ce concert sera peut-être excellent, peut-être pas. Ce n'est pas bien grave, l'essentiel sera ailleurs. Il s'agira de réunir le clan de tympans fêlés, plus ou moins anciens, mais tous authentiquement passionnés par cette musique qui nous a rendus dingues, si souvent ! 'Cré boudiou, avec ce qui nous reste d'effet capillaire et d'énergie dans nos corps d'adulescents plus ou moins assumés, nous avons prévu de mettre (h)ardemment la tête dans notre sac à poussière, quoi qu'il en coûte à nos nuques et à nos neurones fatigués !

Mon récit n'a donc rien d'une chronique musicale ni artistique ; il ne s'adresse pas à une âme dénuée de passion musicale. Il relate juste mes sensations issues de mon indispensable présence à cet événement.

ACTION !

Tous ces arguments étant dûment pesés, il me restait à me procurer le précieux Sésame ! Ce qui n'est pas une mince affaire, lorsque je me souviens des années 80 durant lesquelles il nous suffisait de patienter devant le disquaire (ou RTL) pour acquérir les tickets !! La première foire d'empoigne (sans doute en prémices à une redoutable agitation de la fosse) s'est déroulée numériquement ce vendredi 16 février à compter de 10h ; en quelques minutes la totalité des milliers de tickets furent réputés vendus. Ma P'tite Fée fut opportunément l'une des heureuse élues, moyennant (symbole surprenant) 666 € pour quatre tickets, soit 166,50 € l'unité, tout frais compris. Et oui, ce n'est pas donné ; on est loin des 8 € payés en 1980 !

Ce regrettable aspect mercantile se rappellera encore à nous, une fois sur place… AC/DC est "victime" consentante de son succès ; les marchands du Temple n'ont aucun scrupule à profiter de la passion sincère des adeptes venus à la Grand'messe.

La météo s'annonce favorable ; j'entends sans canicule, ni pluie. Nous avions décidé d'y aller calmement après le déjeuner, sans excitation superflue. Le métro nous emmène sans encombre à la Porte d'Auteuil. Là, ce que je redoutais c'est vite confirmé ; avant même de dépenser son énergie pendant le concert, il fallait rejoindre le site sans les navettes qui avaient pourtant été mises en place pour le Download Festival de 2016. Pas de bus à la sortie de Paris, et c'est donc une marche à pied, d'une quarantaine de minutes, qui s'impose à travers le Bois de Boulogne. Fort heureusement, ce temps de parcours fut divisé par deux, grâce à notre choix judicieux d'arriver durant les balances de sonorisation ; comme aimantés par les sons du metal, nous nous sommes autorisés un parfum d'aventure en quittant les sentiers battus. Nous intégrons ainsi une file d'attente qui se réduit très rapidement.

Notre accès se passe bien, nous enfilons nos jolis bracelets. L'un d'entre eux est doté d'une puce, qui sera le moyen de paiement sans monnaie ; en english on dit "cashless". Le cout de la prétendue facilité est de 1,50 € par engagement ; multiplié par les quelques dizaines de milliers d'acquéreurs on imagine le niveau du profit, et on comprend pourquoi il fut fortement conseillé en préalable pour tout achat sur place … Nonobstant, sans doute afin de garantir un maximum de ventes, si certaines échoppes imposent bien le "cashless", d'autres acceptent le liquide, d'autres échoppes affichent accepter les cartes bancaires ! Même si les reliquats de la plateforme seront facilement remboursés dès le lendemain, cette indélicatesse est un peu raide à avaler… Tiens, d'ailleurs à ce propos ; la bière, une simple Carlsberg, était facturée 11 €, montant accru de € imposés pour des gobelets, certes de collection, mais non remboursables !

Mais les sujets d'agacement s'accumulent ; les t-shirts spécifiques pour la date parisienne étaient facturés à cinquante euros, cout aggravés par les frais bancaires inhérents au rattachement britannique du centre de paiement ! Heureusement que nous avions emmené les cornes lumineuses avec nous ; la vente de cette petite fantaisie avait doublé en dix ans, pour être vendues à 20 € !!

Autant l'avouer, avec ma P'tite Fée nous nous sommes abstenus de tomber dans le système. Après tout, mon t-shirt de la tournée 1982 continuera à me suffire.

AC/DC aura au moins eu la décence de ne pas interpréter "Moneytalks", ce soir !

Loin de la liberté de placement des années 80, le bétail était donc prié de se parquer dans un des trois enclos prévus selon les moyens investis ; OR, ARGENT, ou BRONZE. Chaque secteur pourra bénéficier d'écrans géants, histoire de voir quelque chose de la scène, et de procurer sans doute un sentiment confus d'être à la fois dans son salon et dans un concert… Faisant fi de mes états d'âme, et fidèle à un de mes principes, je ne tarde pas à aller droit au but (non, je ne suis pas Marseillais !) ; la zone OR, celle qui est réputée privilégiée. En fait, le cupide GDP a jugé opportun d'en vendre un maximum d'accès ! Ce qui aurait dû demeurer une zone de confort (même relatif), s'est vite transformée en boite à sardines. Dans ce genre de situation, fatalement c'est "malheur aux petits". Après une observation rapide de la situation à l'arrière, il m'a semblé judicieux de rester à une distance respectable de la scène (entendez ni proche, ni éloignée). Nous n'avions donc aucun intérêt à boire, au risque de devoir fendre une foule compacte, sans espoir de retour.

Nous sommes positionnés sur la gauche de l'avancée scénique ; ma tête surplombe les autres pour voir la scène, mais ma P'tite Fée devra se contenter des écrans géants, lorsque je ne la porterai pas… C'est-à-dire la plupart du temps. Fort heureusement, nous pourrons toutefois danser, vibrer, communier, sans subir aucune bousculade ; rien à voir donc avec nos souvenirs chaotiques du Stade de France en 2015 (…) ! Le public autour de nous se révélera enthousiaste mais respectueux. Si, si ; c'est possible !

THE PRETTY RECKLESS [19h].
https://theprettyreckless.com/

Les préjugés sont certes toujours à proscrire, mais à l'aune du pedigree de la jolie dame (mannequin et actrice) j'ai tendance à la percevoir comme un produit de consommation musical(e), tel que les américains peuvent en créer. A priori, ce que j'ai écouté en préalable à l'évènement, ne m'a pas traumatisé au point de prendre parti. Ces sonorités me rappellent celles émises par d'autres femmes énervées avant elle ; L7 ou Lita FORD. C'est juste avec perplexité et méfiance que j'aborde le concert…

La biographie indique que Taylor Momsen a 15 ans lorsqu'elle forme THE PRETTY RECKLESS en 2009. Elle compose elle-même les chansons qu'elle défend avec obstination dans les clubs, avant de finir par percer sur les scènes de rock alternatif. À l’origine, le groupe devait s’appeler The Reckless mais le nom étant déjà pris, il a dû opter pour THE PRETTY RECKLESS. Son premier concert se tient le 5 mai 2009, à New York... Le premier album studio "Light Me Up" du groupe paraît le 10 septembre 2010.

Le quatrième album studio, intitulé "Death by Rock and Roll" est paru le 21 février 2021.

Le quatuor me semble plutôt stable puisqu'après l'agitation de la période de construction, Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), demeure entourée par Ben Phillips (guitare, chant, depuis 2010), Mark Damon (basse, depuis 2010), et Jamie Perkins (batterie, depuis 2010).

La sonorisation s'avère très bonne après quelques minutes de réglages des basses ; puissante, mais audible !

La prestation est relativement conforme à ce que j'attendais. La dame joue beaucoup de sa plastique (très) avantageuse ; positions lascives et provocantes. Et "regarde mes beaux cheveux", et "suis mon déhanchement" ; "tu me désires, mais tu ne m'auras, na !" ; bon, je suis un peu sévère quand même, j'avoue. C'est du bon rock, bien exécuté qui chaufferait bien un bar de quartier. Mais nous ne sommes pas dans un bar. Nous sommes en plein air et nous nous impatientons de revoir nos héros ! C'est propre et bien fait… peut-être un peu trop.

Un bon succès d'estime permet au groupe de débarrasser le plancher, sans trop avoir à rougir… mais sans même que je m'en aperçoive !... car nous étions déjà en train d'évoquer la suite, avec une impatience non dissimulée !

Parmi les neuf titres, trois sont issus de "Death by Rock and Roll" (2021).

PROGRAMME
Death by Rock and Roll (Death by Rock and Roll, 2021)
Since You're Gone (Light Me Up, 2010)
Follow Me Down (Going to Hell, 2014)
Only Love Can Save Me Now (Death by Rock and Roll, 2021)
Make Me Wanna Die (Light Me Up, 2010)
Witches Burn (Death by Rock and Roll, 2021)
Going to Hell (Going to Hell, 2014)
Heaven Knows (Going to Hell, 2014)
Take Me Down (Who You Selling For, 2016).

 

AC/DC [20h15-22h30]
https://www.acdc.com/home/

Compte tenu de la charge émotionnelle et symbolique que ce groupe représente pour moi (…), il pourrait me sembler superflu de présenter ces Australiens. Nonobstant, je me plie volontiers à mon canevas habituel de récit, au moins pour susciter quelque peu de nostalgie, rafraichir les mémoires empoussiérées, ou peut-être pour certains, afin de mieux identifier le phénomène.

La biographie explique qu'à l'origine, il est fort probable que rien ne serait survenu sans que la famille Young n'ait émigré d'Ecosse vers l'Australie, en 1963. Les deux frangins sont nés à Glasgow, Malcolm le 6 janvier 1953, Angus le 31 mars 1955.

Lorsqu'AC/DC voit le jour en 1973, à Sydney (Australie), personne n'imagine que, dès la décennie suivante, le monde entier a au moins entendu parler d'eux ! Ils sont vite parvenus à créer leur son identifiable, qui est pourtant dans la plus pure lignée du blues et du rock 'n' roll. A la base, c'est Malcolm qui fomente un groupe. Il s'en déclare le guitariste rythmique ; son allure sur scène se révèlera idiosyncrasique. Tout comme celle de son p'tit frère, d'ailleurs ! Malcolm sera d'abord rejoint par Dave Evans (chant), Larry Van Kried (basse), et Colin Burgess (batterie). L'intégration d'Angus en tant que guitariste soliste sera d'abord raillée par les ainés incrédules : "Angus ? le petit con ? Tu plaisantes ??". On connait la suite... Le jeu des chaises musicales ne retiendra que la fratrie.

AC/DC donne son premier concert à Sydney le 31 décembre 73. Le premier monoplage, "Can I Sit Next To You Girl", est paru en 1974. En septembre 1974, Ronald Belford "Bon" Scott, un chanteur expérimenté et ami de George Young, remplace Dave Evans qui est jugé trop "glam". Comme les frères Young, Bon Scott est né aussi en Écosse, et a émigré en Australie pendant son enfance (à l'âge de six ans). Il contribuera largement au succès du groupe jusqu'à son décès le 19 février 1980. Brian le remplacera pour proroger l'autoroute infernale. La maladie (puis le décès) de Malcolm appellera Stevie, son neveu pour le remplacer. Deux autres membres historiques seront absent aujourd'hui ; Cliff Williams, bassiste de 1978 à 2023 et Phillip "Rudd" Witschke Rudzevecuis, le batteur entre 1975 et 1983 et de 1994 à 2014.

Le groupe est actuellement formé par Angus YOUNG (guitare solo, depuis novembre 1973), Brian JOHNSON (chant, depuis avril 1980), Stevie YOUNG (guitare rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt LAUG (batterie, depuis octobre 2023) et Chris CHANEY (basse, 2024).

Si on veut déterminer la discographie du groupe, il convient de considérer que les deux premiers albums parus en Australie ont été partiellement fusionnés dans un premier album international "High Voltage" paru le 14 mai 1976. L'album "Power Up" paru le 13 novembre 2020 est ainsi considéré comme le seizième. Il succède à l'album "Rock or Bust" paru six ans plus tôt, le 28 novembre 2014.

La tournée européenne de 24 dates a débuté le 17 mai à Gelsenkirchen ; elle comprend onze dates en Allemagne, deux en Autriche, deux en Grande-Bretagne, deux en Espagne,  une en Suisse, une en Belgique, une en Italie une aux Pays-Bas, une en Slovaquie et se termine par une en France et une en Irlande, ce 17 aout. Il parait que l'on peut s'estimer heureux dans notre contexte olympique…

Un court-métrage introduit le concert. Un peu le même graphisme que les précédents mais sur un thème différent car cette fois c'est un bolide (une Ford) qui fonce à toute allure vers Paris. La mise en scène est plus sobre que sur les deux dernières tournées. Outre les deux écrans de chaque côté, les trois écrans géants qui occupent tout le fond de scène diffusent alternativement les gros plans des musiciens et les images d'illustrations.

L'enchainement avec le premier titre est l'occasion pour l'auditoire de libérer enfin son exaltation trop longtemps retenue ! Le son nous semble parfait, chaque pupitre est audible. Angus apparait toujours vêtu de son emblématique costume d'écolier, couleur sombre cette fois (il sera vert à Dublin). Sur les écrans nous distinguons les traits tirés de nos héros ; le temps est bel et bien passé, sur eux comme sur nous. Mais on danse, on chante, on exulte sans retenue, c'est du pur bonheur ! La charge émotionnelle est à son comble, j'ai même des larmes qui sont montées à mes yeux ! Mon sang bout d'autant plus que "If You Want Blood" est un de mes titres préférés, depuis que j'en avais vu subrepticement la vidéo en 1982, sur un écran chez Nuggets Records aux Champs Elysées ! (J'ai attendu des décennies avant de la revoir enfin en DVD !).

La liste des titres nous semble comme une sélection de succès musicaux qui ont marqué nos vies. Quelques-uns plus récents sont certes intercalés, mais ils prennent légitimement leur place. Même si je n'ai jamais vraiment apprécié l'interprétation des chansons de Bon par Brian, toutes ont emporté notre enthousiasme. Certaines plus que d'autres ; "Shoot to Thrill", "You Shook Me All Night Long" notamment.

Et "Thunderstruck" me diriez-vous ? Bah oui mais, à ce stade de mes impressions, je dois évoquer un ressenti, a posteriori (car dans le feu de l'action, c'est bien passé). Nous sommes nombreux à être d'accord pour admirer la longévité d'Angus, sa vivacité honorable pour son âge (il vient d'avoir 69 ans). Mais les courses frénétiques d'un côté à l'autre de la scène, les crises d'épilepsie sur le dos, c'est terminé. Le traditionnel strip-tease appartient au passé ; c'est vrai que cela devenait indécent à son âge, mais pas beaucoup moins que son costume d'écolier pourtant... C'est un fait incontestable, l'agilité d'Angus n'est plus ce qu'elle fut. Je l'observe d'autant plus volontiers que je serai bien mal placé pour m'en moquer (…). C'est juste que sur certains passages, ça coince un peu, notamment au niveau du doigté ; l'intro de "Thunderstruck", mais aussi le solo traditionnel de "Let There Be Rock". Ô rien de grave, juste de quoi égratigner le mémoire auditive... Et tant qu'on est sur les bémols, je ne peux pas éluder les faiblesses vocales de Brian (76 ans), qui ne pouvait pas reproduire les prouesses exprimées en studio, notamment sur le prestigieux album "Back In Black".

Cependant, les trois autres complices assument très bien leurs fonctions ; Stevie Young (67 ans, le neveu d’Angus) remplace honorablement Malcolm à la guitare rythmique. Les deux p'tits nouveaux, le bassiste Chris Chaney (54 ans, ex-Jane’s Addiction) et le batteur Matt Laug (56 ans) peinent à me faire oublier Cliff et Phil, tant par le jeu que l'apparence, mais bon ils font le boulot de pilier rythmique, relativement binaire il est vrai, avec l'énergie et la conviction adéquate.

Même dans cette configuration, le morceau d'anthologie que constitue LTBR reste un moment fort du concert, par sa durée et par son énergie dépensée. Angus monte sur une coursive en fond de scène pour exprimer son traditionnel solo, mais la plupart des spectateurs le regarde sur les écrans. Il finit par venir haranguer son public sur l'avancée de scène, dont une partie circulaire s'élève comme pour mieux le célébrer. Tout fini par une tempête de confettis (ma P'tite Fée en a récupéré quelques-uns, estampillés de divers symboles), qui accentue l'atmosphère festive.

Le groupe se retire brièvement avant de revenir pour nous asséner un "T.N.T." fatal. Nous sommes cramés, épuisés, nos jambes ne suivent plus, mais l'attention demeure vive tant le bonheur est total ! Comme un rituel, les canons apparaissent en fond de scène ; cela annonce la fin du concert, qui sera précédée du coutumier mais indispensable "For Those About to Rock".

Les deux heures quinze de fête se terminent par un beau p'tit feu d'artifice qui s'imposait, en effet…

Le groupe est réputé pour offrir des concerts relativement courts, selon les tournées, plus souvent autour de la petite quinzaine de titres que de la vingtaine, mais pour leur tournée d'adieu il nous offre une prestation large. Notons que Paris a eu droit à un traitement d'exception "Hell Ain't a Bad Place to Be" a remplacé "Shot Down in Flames" qui avait été interprété sur toutes les autres dates (y compris la dernière à Dublin quatre jour plus tard) !!

Parmi vingt-et-un titres, cinq sont issus de Back in Black (1980), deux de Highway to Hell (1979), trois de Let There Be Rock (1977), deux de Power Up (2020), deux de Powerage (1978), deux de High Voltage (1976), un de Dirty Deeds Done Dirt Cheap (1976), un de For Those About to Rock (1981), un de The Razors Edge (1990), un de Stiff Upper Lip (2000), et un de Black Ice (2008).

PROGRAMME

  1. If You Want Blood (You've Got It) (Highway to Hell, 1979)
  2. Back in Black (Back in Black, 1980)
  3. Demon Fire (Power Up, 2020)
  4. Hell Ain't a Bad Place to Be (Let There Be Rock, 1977)
  5. Thunderstruck (The Razors Edge, 1990)
  6. Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
  7. Hells Bells (Back in Black, 1980)
  8. Shot in the Dark (Power Up, 2020)
  9. Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
  10. Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
  11. Sin City (Powerage, 1978)
  12. Rock 'n' Roll Train (Black Ice, 2008)
  13. Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap, 1976)
  14. High Voltage (High Voltage, 1976)
  15. Riff Raff (Powerage, 1978)
  16. You Shook Me All Night Long (Back in Black, 1980)
  17. Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
  18. Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
  19. Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).

RAPPEL :

  1. T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
  2. For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock, 1981).

 

Voilà c'est fini, nous avons négligé notre potentiel physique dans l'euphorie ambiante ; nous sommes totalement exténués, harassés mais… ravis. Il nous reste assez de jus pour nous rassembler avec les membres du forum H2ACDC et immortaliser l'instant par une photo souvenir au pied de la scène ! Mon fils me retrouve malgré la nuit et la foule qui s'éparpille. Le bonheur, quoi.

Le retour s'annonce compliqué pour les raisons déjà évoquées. Mais de surcroit, ceux d'entre nous qui avait dû laisser des effets en consigne ont vécu un ultime calvaire, tant les responsables étaient des jean-foutre… Nous profitons d'un couple d'Anges-gardiens pour retrouver une voiture garée sur les hauteurs de Saint-Cloud. Mais, malgré tout, pour s'extraire de ce chaos général, nous ne sommes arrivés chez nous qu'à 1 heure du matin…

 

 

AC/DC POWER UP EUROPEAN TOUR 2024
MAY 17, 2024 : GELSENKIRCHEN, GERMANY VELTINS ARENA
MAY 21, 2024 : GELSENKIRCHEN, GERMANYVELTINS ARENA
MAY 25, 2024 : REGGIO EMILIA, ITALYRCF ARENA
MAY 29, 2024 : SEVILLE, SPAINLA CARTUJA STADIUM
JUNE 1, 2024 : SEVILLE, SPAINLA CARTUJA STADIUM
JUNE 5, 2024 : AMSTERDAM, THE NETHERLANDSJOHAN CRUYFF ARENA
JUNE 9, 2024 : MUNICH, GERMANYOLYMPIC STADIUM
JUNE 12, 2024 : MUNICH, GERMANYOLYMPIC STADIUM
JUNE 16, 2024 : DRESDEN, GERMANYRINNE
JUNE 19, 2024 : DRESDEN, GERMANYRINNE
JUNE 23, 2024 : VIENNA, AUSTRIAERNST HAPPEL STADIUM
JUNE 26, 2024 : VIENNA, AUSTRIAERNST HAPPEL STADIUM
JUNE 29, 2024 : ZURICH, SWITZERLANDLETZIGRUND STADIUM
JULY 3, 2024 : LONDON, ENGLANDWEMBLEY STADIUM
JULY 7, 2024 : LONDON, ENGLANDWEMBLEY STADIUM
JULY 13, 2024 : HOCKENHEIM, GERMANYRING
JULY 17, 2024 : STUTTGART, GERMANYWASEN
JULY 21, 2024 : BRATISLAVA, SLOVAKIAOLD AIRPORT
JULY 27, 2024 : NUREMBERG, GERMANYZEPPELINFELD
JULY 31, 2024 : HANNOVER, GERMANYMESSE
AUGUST 4, 2024 : HANNOVER, GERMANYMESSE
AUGUST 9, 2024 : DESSEL, BELGIUMFESTIVALPARK STENEHEI
AUGUST 13, 2024 : PARIS, FRANCE HIPPODROME PARIS-LONGCHAMP
AUGUST 17, 2024 : DUBLIN, IRELANDCROKE PARK.