RENDEZ VOUS POINT : [19h15-19h50]. C'est bien connu,
les "a priori" sont
toujours à proscrire. Avec un nom pareil, je m'attendais à découvrir un groupe
pas très inspiré. Et bien pas du tout ; servi par une sonorisation impeccable,
le groupe a su enthousiasmer le public par son progmetal davantage mélodique
que violent.
Le clavier de Petter Hallaråker introduit "Through the Solar Storm" qui séduit
très vite par son mélange de mélodies et d'énergie, le tout rythmé par la
batterie de l'impressionnant Baard Kolstad
(le batteur de LEPROUS). Ces deux musiciens me semblent être l'atout majeur du
groupe ; l'un pour son apport mélodique et l'autre pour ses qualités techniques
et énergétiques.
Au micro, Geirmund Hansen me parait ma foi efficace et
convaincant. Il n'a pas un coffre énorme mais chante sur un registre étendu
toujours avec justesse.
A la guitare, Nicolay Tangen Svennæs ne brille par
particulièrement mais fait bien son boulot, doté d'une fougue qu'il partage
avec la très belle (désolé je ne pouvais le taire, au risque de paraitre macho)
et cependant efficace bassiste Gunn-Hilde Erstad.
Ces deux derniers assurant une bonne part de l'agitation sur scène !
"The conclusion part I & II" est une formidable pièce
alternant superbement les ambiances.
A l'écoute de ces alternances musicales, ces passages saccadés et très rythmés, je suis souvent tenté de les comparer à Leprous ou parfois à Glyder mais ils parviennent à dégager leur propre personnalité.
Le groupe se retire sous les acclamations d'un public manifestement ravi et conquis.
Pour ma part, je tiens à les soutenir en achetant leur CD que je m'empresse de leur faire dédicacer. Congratulations, photos, serrages de louches … mais pas de bisous :/ tant pis.
(puis à déterminer)
SPHERE : [20h16-20h50]. Dès les premières notes, le
contraste avec le groupe précédent est saisissant. Nous avons devant nous des
brutes épaisses nous proposant ce qui est étiqueté "modern progressive
metal". Autant dire que ce n'est pas mon style de prédilection et les
vociférations de Isak Haugan ont
vite le don de m'exaspérer. Seul le son accrocheur du bassiste Øystein Sundsbø attire
agréablement mon oreille. Aux guitares/choeur Marius Strand et Ulrik Nilsen.
A la batterie c'est le bucheron Bjørn Dugstad
Rønnow.
Bon cela se laisse tout de même écouter, d'autant plus que la sonorisation était parfaite ; puissante mais pas excessive.
Il me semble, mais peut-être que c'est une impression subjective, qu'il recueille du public un succès d'estime, sans plus.
LEPROUS : [21H15-22h54]. Quatrième fois que je peux assister
à leur prestation. La deuxième fois cette année, puisque j'eu la chance d'être
présent à leur passage lors du BeProg Festival à Barcelone. Content donc de
revoir ce gaillard Einar Solberg au synthé/chant,
Tor Oddmund Suhrke et Øystein Landsverk aux guitares/chœurs. On retrouve
Baard Kolstad qui occupe la batterie
depuis 2014, et Simen Daniel Børven à
la basse et chœurs depuis début 2015.
Pas moins de huit des douze
titres de "The Congregation",
leur dernier opus, sont interprétés et je ne m'en plains pas car je le trouve
meilleur que "Coal" (je
sais cet avis n'est pas partagé, mais c'est le mien). Davantage de mélodies et
cependant toujours beaucoup d'énergie avec ces rythmes si distinctifs,
alternativement saccadés, syncopés ou chaloupés.
Comme d'habitude, ces scandinaves
déchainés emportent par leur gestuel le public. Une atmosphère torride ne tarde
pas entourer le public ravi.
Si la disparition de la crinière emblématique de Einar lui retire beaucoup de présence, il n'en demeure pas moins très impressionnant par sa capacité à occuper la scène pour exprimer avec une exubérance communicative sa passion. Ce chanteur a vraiment un talent terrible pour alterner les cris désespérés et les chants aux mélodies magnifiquement bouleversantes. Autre motif d'admiration, Einar bien que constamment survolté, tient manifestement à maitriser les parties de clavier tout en chantant ; j'en connais d'autres qui auraient opté pour la facilité des bandes sons !
En fond de scène, quatre écrans
plats diffusent des images inquiétantes et trépidantes, à l'instar finalement
de leur musique.
En revanche l'éclairage laisse à
désirer, laissant trop souvent, à mon gout, le groupe dans l'ombre.
Le répertoire de Leprous commence
à s'étoffer, si bien que fatalement on va commencer à déplorer l'absence de tel
ou tel titre (par exemple "Passing"
ou encore " Waste
Of Air") de leur concert. Mais bon, les quelques titres de Coal et de
Bilateral auront permis de faire le lien avec leur déjà remarquable passé.
Il conclut avec le titre "Forced Entry" qui avait débuté le
concert de 2012.
Plus d'une heure et demie seront passées très vite et j'espère ne pas attendre trois ans pour les revoir.
Foe (Coal)
Third Law (The Congregation)
Chronic (Coal)
Rewind (The Congregation)
The Cloak (Coal)
Acquired Taste (Bilateral)
Red (The Congregation)
Slave (The Congregation)
The Price (The Congregation)
Moon (The Congregation)
Down (The Congregation)
The Valley (Coal)
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