Quelle magnifique occasion de débuter le calendrier de nos concerts rock de l'année 2023 !
Impatients de revoir notre groupe français favori, toutes
catégories confondues, nous avions réservé très rapidement notre ticket pour
assister au concert de LAZULI, sans nous soucier des 460 km qui nous séparent
du site, ni du cadre dans lequel il se déroulerait.
Ce n'est que la semaine précédant le dit concert que
nous réalisons l'intitulé de l'événement… mystérieusement dénommé "Enneade & Friends Épisode 1". Tiens,
qu'est-ce donc ? Je me renseigne et reste perplexe sur une première définition
: "l’Ennéade (Pésédjet, en égyptien)
est le groupe des neuf divinités rassemblant toutes les forces présentes dans
l’univers : le démiurge Atoum, l’humidité Tefnout, l’air Shou, la terre Geb, le
ciel Nout, Osiris, Isis, Seth et Nephthys." Allons bon, 'manquait plus
qu' ça ; serions-nous impliqués dans un culte tout droit sorti de la mythologie
égyptienne ?!… Plus sérieusement, nous réalisons alors l'existence d'un groupe
français, lyonnais qui plus est, dont nous n'avions encore jamais entendu
parler… Âaaaah, encore une belle occasion de rendre Grâce à nos chers médias
dits "culturels" français ;
nous connaissons tous les pires bouffons de notre scène soi-disant artistique,
mais des musiciens œuvrant fidèlement dans le rock progressif depuis plus de
deux décennies, que nenni !…
Bref, sempiternel sujet qu'il vaut mieux surmonter, sous
peine de se vautrer dans la dépression. Réjouissons-nous plutôt de cette belle
initiative de Laurent Wilb,
promoteur d'ENNEADE, mais aussi fondateur de Splintering Booking Agency.
Cette récente agence aspire à promouvoir des artistes et d'organiser leurs
prestations. Elle a ainsi permis de réunir ce soir trois groupes français WEDINGOTH,
ENNEADE et LAZULI.
Un Flexbus emmène notre couple à Lyon-Perrache,
moyennant 10 € (soit 40 € pour deux
aller-retour), et une chambre d'hôtel nous accueille moyennant 59 €. Nous
aurions bien eu tort de ne pas effectuer ce déplacement compte tenu de la modique
dépense !
Une partie de notre cher microcosme se donne
rendez-vous dans un Ninkasi du coin pour
se réjouir de l'évènement autour d'une bonne bière locale. Puis, nous
traversons le campus étudiant pour parvenir à La Rotonde. L'amphithéâtre
d'une capacité de 378 places assises s'avérera
doté d'une acoustique excellente. Nous prenons place en hauteur, juste au pied
de la console de sons.
Il semble que l'Organisation soit satisfaite du
remplissage ; c'est une bonne nouvelle qui laisse présager un épisode 2. Les
réglages de son ayant pris un peu de retard, la soirée débutera avec une p'tite
dizaine de minutes plus tard que prévu.
WEDINGOTH [19:10-19h50].
○ http://www.wedingoth.com
Français, mais anglophone, ce groupe lyonnais m'était
inconnu ; la consultation de leur site m'apprend qu'il se définit en tant que "projet musical rock/metal/progressif basé
sur l'ouverture, le mélange des styles, dont le credo revendiqué est
l'éclectisme". Steve Segarra
est actuellement entouré du batteur Stéphane Rochas, de la bassiste Manon Fortin,
et de la chanteuse Céline Staquet.
Un premier concept album, intitulé "Candlelight", est paru en décembre 2009. Un accueil favorable a facilité
la parution d'un deuxième, intitulé "The
Other Side" en mars 2012,
puis d'un troisième, intitulé "Alone
in the Crowd" en octobre 2016.
Leur quatrième album "Five Stars Above" est paru ce 10 janvier
2023.
La sonorisation est équilibrée et rend les pupitres
audibles. L'éclairage est limité et sombre mais suffisant pour distinguer le
jeu des musicien. En fond de scène un écran montre images animées et textes en
rapport avec les titres. La scène, bien que quelque peu encombrée du matériel
des artistes suivant, leur laisse un bel espace d'expression.
Les conditions semblaient ainsi réunies pour leur
permettre de promouvoir leur récent album, dans une ambiance bienveillante. Visionnée
en préalable, leur vidéo promotionnelle "Cross the Mirror", dont les allusions à "Fear of the Blank Planet" ne
pouvaient que séduire l'admirateur de Porcupine Tree que je suis, m'avait inspiré
un a priori favorable.
Mes récits demeurent une simple expression de mes
impressions personnelles. J'aurais aimé sincèrement pouvoir vanter leur prestation,
mais en dépit de bonnes séquences, WEDINGOTH ne nous aura pas enthousiasmés.
Certes, les soli de Steve Segarra démontrent
un réel talent. Mais la section rythmique ne nous a pas toujours semblé à-propos
et du coup, il aura manqué la flamme, la vivacité. Un manque de souffle encore
aggravé par quelques soucis de justesse et de précision. L'usage très abusif de
bandes-son, avec des voix, des guitares et même des rythmes préenregistrés a
achevé de nous agacer. Céline Staquet
a semblé particulièrement émue à l'évocation d'un proche (?) disparu ; dans de
pareils cas, soit on en dit trop soit on en dit pas assez. En l'occurrence, le
spectateur était mal à l'aise sans savoir pourquoi. Cet instant pathos n'a rien
arrangé quant à l'impression ressentie par notre rangée…
Toutefois, le public prog, même exigeant, n'en demeure
pas moins poli. Les applaudissements auront rassuré un tant soit peu Steven qui,
a mon humble avis, aura des boulons à resserrer dans son groupe pour convaincre
davantage.
Ils ont fait le choix de présenter sept des neuf titres
de l'album "Five Stars Above" paru il y a quelques jours. Etonnamment, le titre Cross the Mirror n'a pas été interprété
ce soir.
PROGRAMME
Dear Universe (Five Stars Above, 2022)
Masterpiece of Life
(Five Stars Above, 2022)
Dear Man on Earth (Five Stars Above, 2022)
Time (Five Stars Above, 2022)
The Space Man (Five Stars Above, 2022)
I Don't Care (Five Stars Above, 2022)
Love (Five Stars Above, 2022).
ENNEADE [20:00-21:15].
○ https://enneadeband.com
Groupe français, lyonnais mais anglophone, Enneade a
été fondé en 1996 à l’initiative de
Frédéric Lacousse, Gines Jimenez et de Georges-Marc Lavarenne.
L'annonce de cette prestation ayant animé ma
curiosité, j'avais trouvé le temps d'écouter les trois albums sur YouTube. Autant
l'avouer de suite, l'écoute de leur troisième album, puis de leur premier et
enfin de leur deuxième m'a séduit par leur éclectisme. J'y entends de
nombreuses références issues du rock progressif avec ses sonorités ambitieuses à
la fois complexes, mélodiques et cependant originales qui ne peuvent que
retenir mon attention. Un zeste de GENTLE GIANT (notamment "Grand Buffet") par-ci, un autre de
KING CRIMSON par-là, ces évocations me ramènent aussi parfois à d'autres
artistes, tels KARCIUS.
La consultation de leur biographie montre que le groupe a commencé par enregistrer trois démos : "Shades of Death" (1996), "King of Silver" (1998) et "Tunis Area" (2001). Puis ils signent sur le label Musea, ce qui leur permet de faire paraitre, fin 2005, leur premier album complet "Remembrance", dont les quatre titres montrent déjà une identité affirmée avec talent ; un gros son de basse, des accords ciselés de guitares, une batterie, puissante déroulent des mélodies nuancées. Six années plus tard, en septembre 2011, parait le deuxième album "Teardrops in Morning Dew" qui me semble toujours aussi polymorphe, mais un peu plus metal aux sonorités Sabbathienne. On ne pourra pas les accuser de bâcler leur musique puisqu'il faudra attendre encore plus de dix années pour assister à la parution du troisième opus "Withered Flowers And Cinnamon" ce 29 avril 2022. Entre temps le co-fondateur Gines Jimenez a quitté le navire, ce qui ne semble pas avoir altéré la qualité du groupe. L'album comprend cinq titres aux ambiances moins metal mais toujours variées, puissantes et mélodiques, dont les enchainements me paraissent plus cohérents, démontrant ainsi une belle maturité. Le chant de Christian Greven me semble s'améliorer et se montrer plus expressif. Les sons de mellotron, de synthétiseurs analogiques et de xylophone accentuent encore leur tendance à baigner dans le rock progressif des années 70. L'apport du saxophone constitue un pigment supplémentaire à ce beau panel !
Le groupe devenu quintuor se compose aujourd'hui de Julien
Fayolle (basse), Christophe Goulevitch (guitares), Christian Greven (chant et claviers), Frédéric Lacousse (batterie, percussions,
marimba, xylophone), Georges-Marc Lavarenne
(guitares, mellotron, chœurs). Aujourd'hui, ils seront rejoints sur scène par Gines
Jimenez à la guitare (il a
rejoint ses anciens complices sur les anciens titres), et Olivier Sola aux saxophones (alto et sopran).
La sonorisation est très bonne, même si le chant ne
nous a pas semblé assez perceptible ; le doute subsistera sur la cause de cette
impression, le timbre insuffisant de la voix ou le micro sous mixé. L'éclairage
était densifié pour cette deuxième prestation. Un écran diffusait quelques
plans fixes. Même si l'effectif est supérieur à celui de la prestation
précédente, la scène continue d'offrir un bel espace d'expression aux
musiciens.
Conforme à mes premières impressions, la musique de
ces valeureux lyonnais m'a séduit. Ces rythmes déjantés et jazzy sont
interprétés avec concentration mais décontraction et sourires complices. Les
mélomanes disciples du genre, dont je suis, ont pu savourer ces compositions
sophistiquées et mélodiques.
Parmi le public se trouvent des adeptes de différentes chapelles du prog qui ont moins apprécié cette prestation que moi, mais ces nuances d'appréciations démontrent une nouvelle fois toute la richesse de notre univers musical !
Les trois albums sont représentés durant le concert. Parmi
les sept titres choisis, quatre sont issus du récent "Withered Flowers and Cinnamon"
(2022), deux de "Teardrops in Morning Dew" (2011),
et un de "Remembrance" (2005).
PROGRAMME
1 - Foul Taste of Freedom (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
2 - The Dreamscape Part III -
Farewell Goodbye (Remembrance, 2005)
3 - The Message (Teardrops in Morning Dew, 2011)
4 - The Shape (Teardrops in Morning Dew, 2011)
5 - Tinkling Forks (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
6 - Grand Buffet (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
7 - Illumination (Withered Flowers and Cinnamon, 2022).
Je profite de l'entracte pour me procurer deux CD à leur échoppe ; je leur fais dédicacer le plus récent.
LAZULI [21h45-00:00]
○ https://lazuli-music.com
Même si j'ai découvert et admiré tardivement ce
merveilleux quintuor français et
francophone au début des années 2010, alors qu'il existe depuis 1998, je m'en revendique
volontiers ardent promoteur. Chacun de ses albums, chacun de ses concerts est
un enchantement. Les mots nous interpellent et les notes nous ensorcellent. Les
sept concerts auxquels j'ai eu la chance d'assister depuis le samedi 5 aout 2017 constituent toujours une parenthèse
de volupté dans un monde de brutes. Ils expriment et défendent avec une ferveur
poétique des idées louables, voire utopiques, qui permettent d'imaginer un
monde meilleur. Même si mon esprit cartésien, critique et sceptique reprend
vite le dessus lorsque je m'éloigne de leur Univers envoutant, je leur sais gré
de contribuer à prolonger les fonctions de leurs ancêtres troubadours en nous divertissant des réalités.
Cependant, leur manque de notoriété en France, alors
qu'ils sont tellement reconnus outre-Rhin et outre-Manche, reste pour moi un
sujet d'exaspération. Pour l'avoir vécu deux fois au NOTP de Loreley, être
français parmi un public allemand et international me procure un curieux
mélange de honte, de fierté et d'admiration. Honte d'appartenir à un peuple
manipulé par ses média prétendument spécialisés, inculte et ingrat. Fierté de
soutenir le succès d'un groupe francophone à l'étranger. Admiration de
constater le résultat de tant d'années d'obstination à créer leur musique aux
sonorités atypiques, exprimées par cinq excellents musiciens aux pupitres
divers ; léode, cor d'harmonie bidouillé, marimba, percussions, en plus des
instruments basiques. Je m'agace (doux
euphémisme) de constater que cette part de commentateurs, élite d'inquisiteurs
prompte à condamner toute discrimination, me semble bien amorphe et apathique
lorsqu'il s'agirait de souligner la cohésion du groupe autour de Claude et de
sa léode. Rappelons que cet instrument, créé pour palier au handicap de Claude
causé par un accident de moto, demeure unique sur la scène musicale. Sa
lutherie, en érable mouchetée, comprend sur son manche des canaux sensibles aux
déplacements et à la pression des doigts. Le cœur de la léode, placé dans le
bas de l’instrument, permet de gérer l’accordage, la vélocité, la sensibilité et
le système d’exploitation MIDI (Musical
Instrument Digital Interface). Ce matériel demeure délicat et fragile voire
capricieux, mais il produit des sons qui contribuent largement à l'identité du
groupe.
Après leur magnifique concept-album "Le Fantastique envol de Dieter Böhm"
paru en 2020, leur annonce d'un nouvel opus excite encore mon impatience. Il
devait être disponible à partir du 18 janvier, mais c'est un pur bonheur que
d'en disposer dès aujourd'hui à l'échoppe ! Dominique nous annonce qu'il en est
lui-même (heureusement) surpris ! Bien évidemment, nous nous ruons sur l'objet
convoité opportunément intitulé "Onze".
J'aurais pensé "Dix" mais
le groupe considère que l'album acoustique paru pendant la Pandémie constitue
un opus à part entière…Soit. Très bel objet, il s'agit d'un livret dont les
pages montrent les textes de manière lisible et agréables à consulter. Nous le
ferons dédicacer après le concert. Il nous tarde déjà d'en écouter le contenu !
Je retrouve donc ce soir, avec un authentique bonheur,
Dominique Leonetti (chant, guitare,
depuis 1998), et Claude Leonetti
(léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol
(batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).
Dominique peine à calmer les acclamations déjà enthousiastes
de leur admirateurs impatients, mais il parvient à nous annoncer que ce soir
nous assisterons à la dernière interprétation intégrale de "Le fantastique envol de Dieter Böhm",
puis à neuf des onze titres du
nouvel album, dont cette soirée constituera le lancement.
Dans ce bel écrin, la sonorisation fut parfaitement
réglée par Ali Laouamen pour contribuer à un concert de rêve ! Elle nous a
semblé toutefois un peu trop puissante sur la seconde partie, mais rien de
rédhibitoire toutefois. Arnaud (guitare) et Romain (cor) semblent avoir eu des
petits soucis mais peu perceptibles du public. Un éclairage peu coloré mais
très lumineux permit aux auditeurs de percevoir les sourires, les expressions
de visages et les implications. En fond de scène, l'écran diffuse les images
encore améliorées par rapport aux concerts du groupe. Bien évidemment, l'espace
de la scène leur est désormais totalement dévolu, le virevoltant Dominique
pourra s'exprimer avec son exubérance naturelle, Arnaud et Romain s'autorisant
quelques incursions dans son périmètre.
Le premier acte fut exécuté à la perfection ; on ne
peut s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie aux dernières mesures.
D'autant qu'elles sont magnifiées par le solo étourdissant d'Arnaud !
Quant au second acte, nous étions tous en mode
"découverte". Donc forcément plus attentif, l'excitation était moins
due à l'enthousiasme qu'au sentiment d'assister à une première. Nous aurons
besoin de réécouter ces titres pour les intégrer au répertoire, mais tout cela
nous semble excellent (comme d'habitude !).
Heureusement, ces nouveaux titres étaient entourés de trois plus anciens, à
l'ambiance garantie. Dont l'exotique "Le
miroir aux alouettes" à la fin duquel Dominique est venu nous
haranguer dans les travées !
Avec des membres de leurs familles respectives
présentes parmi les auditeurs, l'atmosphère s'en trouvait encore plus
émouvante. Nous étions fiers de partager ce grand moment du prog français ! Le
public m'a toutefois un peu déçu par son apathie à la fin de "Les courants ascendants", durant
laquelle habituellement il invite et accompagne l'improvisation de Romain et de
Vincent. A entendre les commentaires en sortant, une bonne partie de
l'auditoire semblait découvrir le groupe ce soir ; ceci explique sans doute
cela.
L'ovation du public est évidemment phénoménale, comment pouvait-il en être autrement ? Après une telle prestation en tous points parfaits, seul un bonheur intense et expansif pouvait unir l'assemblée, debout, acclamant bruyamment nos héros !
La prestation se sera déroulée en deux actes mais sans
coupure.
PROGRAMME
Le
fantastique envol de Dieter Böhm
Sol
Les chansons sont des bouteilles à la mer
Mers lacrymales
Dieter Böhm
Baume
Un visage lunaire
L'homme volant
Dans les mains de Dieter.
Déraille (Tant Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
Soirée
de lancement de l'album "Onze"
Sillonner des océans de vinyle
Triste carnaval
Qui d'autre que l'autre
Égoïne
Lagune grise
Le Pleureur sous la Pluie
Parlons du temps
La bétaillère
Les courants ascendants (Tant
Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
(suivi d'une improvisation au clavier et
à la batterie)
Les Mots Désuets.
RAPPEL :
Malgré plus de deux heures de concert, l'auditoire
aurait volontiers continué la soirée. Mais, avec humour, Dominique nous
rapporte une opportune expression allemande : "Alles hat ein Ende, nur die
Wurst hat zwei" (Tout a une fin,
seule la saucisse en a deux). Comme tout évènement regrettable, mieux vaut
en rire…
Comme d'habitude ces êtres adorables et disponibles
viennent échanger sourires et propos sur la soirée ainsi que sur leur actualité
musicale. J'en profite pour faire connaissance et certains membres de leurs
familles, dont Aline qui m'a semblé aussi adorable que son mari ! La soirée se
prolonge ainsi en douceur dans la nuit. La séparation est d'autant moins
douloureuse que nous nous reverrons dès le 9 mai prochain, en Belgique !
Nous arrivons à notre hôtel vers 1h30 fatigués mais
heureux. Le lever du corps six heures après s'avèrera pénible mais il fallait
bien rentrer dans notre monde ordinaire…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire