samedi 14 janvier 2023

Enneade & Friends Épisode 1– LA ROTONDE (Campus de La Doua, à Villeurbanne) – samedi 14 janvier 2023 à 18:00

Quelle magnifique occasion de débuter le calendrier de nos concerts rock de l'année 2023 !

Impatients de revoir notre groupe français favori, toutes catégories confondues, nous avions réservé très rapidement notre ticket pour assister au concert de LAZULI, sans nous soucier des 460 km qui nous séparent du site, ni du cadre dans lequel il se déroulerait.

Ce n'est que la semaine précédant le dit concert que nous réalisons l'intitulé de l'événement… mystérieusement dénommé "Enneade & Friends Épisode 1". Tiens, qu'est-ce donc ? Je me renseigne et reste perplexe sur une première définition : "l’Ennéade (Pésédjet, en égyptien) est le groupe des neuf divinités rassemblant toutes les forces présentes dans l’univers : le démiurge Atoum, l’humidité Tefnout, l’air Shou, la terre Geb, le ciel Nout, Osiris, Isis, Seth et Nephthys." Allons bon, 'manquait plus qu' ça ; serions-nous impliqués dans un culte tout droit sorti de la mythologie égyptienne ?!… Plus sérieusement, nous réalisons alors l'existence d'un groupe français, lyonnais qui plus est, dont nous n'avions encore jamais entendu parler… Âaaaah, encore une belle occasion de rendre Grâce à nos chers médias dits "culturels" français ; nous connaissons tous les pires bouffons de notre scène soi-disant artistique, mais des musiciens œuvrant fidèlement dans le rock progressif depuis plus de deux décennies, que nenni !…

Bref, sempiternel sujet qu'il vaut mieux surmonter, sous peine de se vautrer dans la dépression. Réjouissons-nous plutôt de cette belle initiative de Laurent Wilb, promoteur d'ENNEADE, mais aussi fondateur de Splintering Booking Agency. Cette récente agence aspire à promouvoir des artistes et d'organiser leurs prestations. Elle a ainsi permis de réunir ce soir trois groupes français WEDINGOTH, ENNEADE et LAZULI.

Un Flexbus emmène notre couple à Lyon-Perrache, moyennant 10 € (soit 40 € pour deux aller-retour), et une chambre d'hôtel nous accueille moyennant 59 €. Nous aurions bien eu tort de ne pas effectuer ce déplacement compte tenu de la modique dépense !

Une partie de notre cher microcosme se donne rendez-vous dans un Ninkasi du coin pour se réjouir de l'évènement autour d'une bonne bière locale. Puis, nous traversons le campus étudiant pour parvenir à La Rotonde. L'amphithéâtre d'une capacité de 378 places assises s'avérera doté d'une acoustique excellente. Nous prenons place en hauteur, juste au pied de la console de sons.

Il semble que l'Organisation soit satisfaite du remplissage ; c'est une bonne nouvelle qui laisse présager un épisode 2. Les réglages de son ayant pris un peu de retard, la soirée débutera avec une p'tite dizaine de minutes plus tard que prévu.

WEDINGOTH [19:10-19h50].
 http://www.wedingoth.com

Français, mais anglophone, ce groupe lyonnais m'était inconnu ; la consultation de leur site m'apprend qu'il se définit en tant que "projet musical rock/metal/progressif basé sur l'ouverture, le mélange des styles, dont le credo revendiqué est l'éclectisme". Steve Segarra est actuellement entouré du batteur Stéphane Rochas, de la bassiste Manon Fortin, et de la chanteuse Céline Staquet.

Un premier concept album, intitulé "Candlelight", est paru en décembre 2009. Un accueil favorable a facilité la parution d'un deuxième, intitulé "The Other Side" en mars 2012, puis d'un troisième, intitulé "Alone in the Crowd" en octobre 2016. Leur quatrième album "Five Stars Above" est paru ce 10 janvier 2023.

La sonorisation est équilibrée et rend les pupitres audibles. L'éclairage est limité et sombre mais suffisant pour distinguer le jeu des musicien. En fond de scène un écran montre images animées et textes en rapport avec les titres. La scène, bien que quelque peu encombrée du matériel des artistes suivant, leur laisse un bel espace d'expression.

Les conditions semblaient ainsi réunies pour leur permettre de promouvoir leur récent album, dans une ambiance bienveillante. Visionnée en préalable, leur vidéo promotionnelle "Cross the Mirror", dont les allusions à "Fear of the Blank Planet" ne pouvaient que séduire l'admirateur de Porcupine Tree que je suis, m'avait inspiré un a priori favorable.

Mes récits demeurent une simple expression de mes impressions personnelles. J'aurais aimé sincèrement pouvoir vanter leur prestation, mais en dépit de bonnes séquences, WEDINGOTH ne nous aura pas enthousiasmés. Certes, les soli de Steve Segarra démontrent un réel talent. Mais la section rythmique ne nous a pas toujours semblé à-propos et du coup, il aura manqué la flamme, la vivacité. Un manque de souffle encore aggravé par quelques soucis de justesse et de précision. L'usage très abusif de bandes-son, avec des voix, des guitares et même des rythmes préenregistrés a achevé de nous agacer. Céline Staquet a semblé particulièrement émue à l'évocation d'un proche (?) disparu ; dans de pareils cas, soit on en dit trop soit on en dit pas assez. En l'occurrence, le spectateur était mal à l'aise sans savoir pourquoi. Cet instant pathos n'a rien arrangé quant à l'impression ressentie par notre rangée…

Toutefois, le public prog, même exigeant, n'en demeure pas moins poli. Les applaudissements auront rassuré un tant soit peu Steven qui, a mon humble avis, aura des boulons à resserrer dans son groupe pour convaincre davantage.

Ils ont fait le choix de présenter sept des neuf titres de l'album "Five Stars Above" paru il y a quelques jours. Etonnamment, le titre Cross the Mirror n'a pas été interprété ce soir.

PROGRAMME
Dear Universe (Five Stars Above, 2022)
Masterpiece of Life (Five Stars Above, 2022)
Dear Man on Earth (Five Stars Above, 2022)
Time (Five Stars Above, 2022)
The Space Man (Five Stars Above, 2022)
I Don't Care (Five Stars Above, 2022)
Love (Five Stars Above, 2022).


Une collation, proscrite dans l'enceinte, est prise dehors, sous un abri de fortune pour éviter la pluie. Même la boisson étant proscrite, je me vois contraint à ingurgiter ma bière cul-sec … (toujours sous la pluie !). Ces tracas m'empêchent d'arriver avant le début du concert suivant. Peut mieux faire côté confort …

ENNEADE [20:00-21:15].
 https://enneadeband.com

Groupe français, lyonnais mais anglophone, Enneade a été fondé en 1996 à l’initiative de Frédéric Lacousse, Gines Jimenez et de Georges-Marc Lavarenne.

L'annonce de cette prestation ayant animé ma curiosité, j'avais trouvé le temps d'écouter les trois albums sur YouTube. Autant l'avouer de suite, l'écoute de leur troisième album, puis de leur premier et enfin de leur deuxième m'a séduit par leur éclectisme. J'y entends de nombreuses références issues du rock progressif avec ses sonorités ambitieuses à la fois complexes, mélodiques et cependant originales qui ne peuvent que retenir mon attention. Un zeste de GENTLE GIANT (notamment "Grand Buffet") par-ci, un autre de KING CRIMSON par-là, ces évocations me ramènent aussi parfois à d'autres artistes, tels KARCIUS.

La consultation de leur biographie montre que le groupe a commencé par enregistrer trois démos : "Shades of Death" (1996), "King of Silver" (1998) et "Tunis Area" (2001). Puis ils signent sur le label Musea, ce qui leur permet de faire paraitre, fin 2005, leur premier album complet "Remembrance", dont les quatre titres montrent déjà une identité affirmée avec talent ; un gros son de basse, des accords ciselés de guitares, une batterie, puissante déroulent des mélodies nuancées. Six années plus tard, en septembre 2011, parait le deuxième album "Teardrops in Morning Dew" qui me semble toujours aussi polymorphe, mais un peu plus metal aux sonorités Sabbathienne. On ne pourra pas les accuser de bâcler leur musique puisqu'il faudra attendre encore plus de dix années pour assister à la parution du troisième opus "Withered Flowers And Cinnamon" ce 29 avril 2022. Entre temps le co-fondateur Gines Jimenez a quitté le navire, ce qui ne semble pas avoir altéré la qualité du groupe. L'album comprend cinq titres aux ambiances moins metal mais toujours variées, puissantes et mélodiques, dont les enchainements me paraissent plus cohérents, démontrant ainsi une belle maturité. Le chant de Christian Greven me semble s'améliorer et se montrer plus expressif. Les sons de mellotron, de synthétiseurs analogiques et de xylophone accentuent encore leur tendance à baigner dans le rock progressif des années 70. L'apport du saxophone constitue un pigment supplémentaire à ce beau panel !

Le groupe devenu quintuor se compose aujourd'hui de Julien Fayolle (basse), Christophe Goulevitch (guitares), Christian Greven (chant et claviers), Frédéric Lacousse (batterie, percussions, marimba, xylophone), Georges-Marc Lavarenne (guitares, mellotron, chœurs). Aujourd'hui, ils seront rejoints sur scène par Gines Jimenez à la guitare (il a rejoint ses anciens complices sur les anciens titres), et Olivier Sola aux saxophones (alto et sopran).

La sonorisation est très bonne, même si le chant ne nous a pas semblé assez perceptible ; le doute subsistera sur la cause de cette impression, le timbre insuffisant de la voix ou le micro sous mixé. L'éclairage était densifié pour cette deuxième prestation. Un écran diffusait quelques plans fixes. Même si l'effectif est supérieur à celui de la prestation précédente, la scène continue d'offrir un bel espace d'expression aux musiciens.

Conforme à mes premières impressions, la musique de ces valeureux lyonnais m'a séduit. Ces rythmes déjantés et jazzy sont interprétés avec concentration mais décontraction et sourires complices. Les mélomanes disciples du genre, dont je suis, ont pu savourer ces compositions sophistiquées et mélodiques.

Parmi le public se trouvent des adeptes de différentes chapelles du prog qui ont moins apprécié cette prestation que moi, mais ces nuances d'appréciations démontrent une nouvelle fois toute la richesse de notre univers musical !

Les trois albums sont représentés durant le concert. Parmi les sept titres choisis, quatre sont issus du récent "Withered Flowers and Cinnamon" (2022), deux de "Teardrops in Morning Dew" (2011), et un de "Remembrance" (2005).

PROGRAMME
1 - Foul Taste of Freedom (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
2 - The Dreamscape Part III - Farewell Goodbye (Remembrance, 2005)
3 - The Message (Teardrops in Morning Dew, 2011)
4 - The Shape (Teardrops in Morning Dew, 2011)
5 - Tinkling Forks (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
6 - Grand Buffet (Withered Flowers and Cinnamon, 2022)
7 - Illumination (Withered Flowers and Cinnamon, 2022).

Je profite de l'entracte pour me procurer deux CD à leur échoppe ; je leur fais dédicacer le plus récent.

 

LAZULI [21h45-00:00]
 https://lazuli-music.com

Même si j'ai découvert et admiré tardivement ce merveilleux quintuor français et francophone au début des années 2010, alors qu'il existe depuis 1998, je m'en revendique volontiers ardent promoteur. Chacun de ses albums, chacun de ses concerts est un enchantement. Les mots nous interpellent et les notes nous ensorcellent. Les sept concerts auxquels j'ai eu la chance d'assister depuis le samedi 5 aout 2017 constituent toujours une parenthèse de volupté dans un monde de brutes. Ils expriment et défendent avec une ferveur poétique des idées louables, voire utopiques, qui permettent d'imaginer un monde meilleur. Même si mon esprit cartésien, critique et sceptique reprend vite le dessus lorsque je m'éloigne de leur Univers envoutant, je leur sais gré de contribuer à prolonger les fonctions de leurs ancêtres troubadours en nous divertissant des réalités.

Cependant, leur manque de notoriété en France, alors qu'ils sont tellement reconnus outre-Rhin et outre-Manche, reste pour moi un sujet d'exaspération. Pour l'avoir vécu deux fois au NOTP de Loreley, être français parmi un public allemand et international me procure un curieux mélange de honte, de fierté et d'admiration. Honte d'appartenir à un peuple manipulé par ses média prétendument spécialisés, inculte et ingrat. Fierté de soutenir le succès d'un groupe francophone à l'étranger. Admiration de constater le résultat de tant d'années d'obstination à créer leur musique aux sonorités atypiques, exprimées par cinq excellents musiciens aux pupitres divers ; léode, cor d'harmonie bidouillé, marimba, percussions, en plus des instruments basiques. Je m'agace (doux euphémisme) de constater que cette part de commentateurs, élite d'inquisiteurs prompte à condamner toute discrimination, me semble bien amorphe et apathique lorsqu'il s'agirait de souligner la cohésion du groupe autour de Claude et de sa léode. Rappelons que cet instrument, créé pour palier au handicap de Claude causé par un accident de moto, demeure unique sur la scène musicale. Sa lutherie, en érable mouchetée, comprend sur son manche des canaux sensibles aux déplacements et à la pression des doigts. Le cœur de la léode, placé dans le bas de l’instrument, permet de gérer l’accordage, la vélocité, la sensibilité et le système d’exploitation MIDI (Musical Instrument Digital Interface). Ce matériel demeure délicat et fragile voire capricieux, mais il produit des sons qui contribuent largement à l'identité du groupe.

Après leur magnifique concept-album "Le Fantastique envol de Dieter Böhm" paru en 2020, leur annonce d'un nouvel opus excite encore mon impatience. Il devait être disponible à partir du 18 janvier, mais c'est un pur bonheur que d'en disposer dès aujourd'hui à l'échoppe ! Dominique nous annonce qu'il en est lui-même (heureusement) surpris ! Bien évidemment, nous nous ruons sur l'objet convoité opportunément intitulé "Onze". J'aurais pensé "Dix" mais le groupe considère que l'album acoustique paru pendant la Pandémie constitue un opus à part entière…Soit. Très bel objet, il s'agit d'un livret dont les pages montrent les textes de manière lisible et agréables à consulter. Nous le ferons dédicacer après le concert. Il nous tarde déjà d'en écouter le contenu !

Je retrouve donc ce soir, avec un authentique bonheur, Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

Dominique peine à calmer les acclamations déjà enthousiastes de leur admirateurs impatients, mais il parvient à nous annoncer que ce soir nous assisterons à la dernière interprétation intégrale de "Le fantastique envol de Dieter Böhm", puis à neuf des onze titres du nouvel album, dont cette soirée constituera le lancement.

Dans ce bel écrin, la sonorisation fut parfaitement réglée par Ali Laouamen pour contribuer à un concert de rêve ! Elle nous a semblé toutefois un peu trop puissante sur la seconde partie, mais rien de rédhibitoire toutefois. Arnaud (guitare) et Romain (cor) semblent avoir eu des petits soucis mais peu perceptibles du public. Un éclairage peu coloré mais très lumineux permit aux auditeurs de percevoir les sourires, les expressions de visages et les implications. En fond de scène, l'écran diffuse les images encore améliorées par rapport aux concerts du groupe. Bien évidemment, l'espace de la scène leur est désormais totalement dévolu, le virevoltant Dominique pourra s'exprimer avec son exubérance naturelle, Arnaud et Romain s'autorisant quelques incursions dans son périmètre.

Le premier acte fut exécuté à la perfection ; on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine nostalgie aux dernières mesures. D'autant qu'elles sont magnifiées par le solo étourdissant d'Arnaud !

Quant au second acte, nous étions tous en mode "découverte". Donc forcément plus attentif, l'excitation était moins due à l'enthousiasme qu'au sentiment d'assister à une première. Nous aurons besoin de réécouter ces titres pour les intégrer au répertoire, mais tout cela nous semble excellent (comme d'habitude !). Heureusement, ces nouveaux titres étaient entourés de trois plus anciens, à l'ambiance garantie. Dont l'exotique "Le miroir aux alouettes" à la fin duquel Dominique est venu nous haranguer dans les travées !

Avec des membres de leurs familles respectives présentes parmi les auditeurs, l'atmosphère s'en trouvait encore plus émouvante. Nous étions fiers de partager ce grand moment du prog français ! Le public m'a toutefois un peu déçu par son apathie à la fin de "Les courants ascendants", durant laquelle habituellement il invite et accompagne l'improvisation de Romain et de Vincent. A entendre les commentaires en sortant, une bonne partie de l'auditoire semblait découvrir le groupe ce soir ; ceci explique sans doute cela.

L'ovation du public est évidemment phénoménale, comment pouvait-il en être autrement ? Après une telle prestation en tous points parfaits, seul un bonheur intense et expansif pouvait unir l'assemblée, debout, acclamant bruyamment nos héros !

La prestation se sera déroulée en deux actes mais sans coupure.

PROGRAMME
Le fantastique envol de Dieter Böhm
Sol
Les chansons sont des bouteilles à la mer
Mers lacrymales
Dieter Böhm
Baume
Un visage lunaire
L'homme volant
Dans les mains de Dieter.
Déraille (Tant Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
Soirée de lancement de l'album "Onze"
Sillonner des océans de vinyle
Triste carnaval
Qui d'autre que l'autre
Égoïne
Lagune grise
Le Pleureur sous la Pluie
Parlons du temps
La bétaillère
Les courants ascendants  (Tant Que L'Herbe Est Grasse, 2014)
(suivi d'une improvisation au clavier et à la batterie)
Les Mots Désuets.
RAPPEL :
9 Mains autour d'un Marimba (Reprise d'Here Comes The Sun).

Malgré plus de deux heures de concert, l'auditoire aurait volontiers continué la soirée. Mais, avec humour, Dominique nous rapporte une opportune expression allemande : "Alles hat ein Ende, nur die Wurst hat zwei" (Tout a une fin, seule la saucisse en a deux). Comme tout évènement regrettable, mieux vaut en rire…

Comme d'habitude ces êtres adorables et disponibles viennent échanger sourires et propos sur la soirée ainsi que sur leur actualité musicale. J'en profite pour faire connaissance et certains membres de leurs familles, dont Aline qui m'a semblé aussi adorable que son mari ! La soirée se prolonge ainsi en douceur dans la nuit. La séparation est d'autant moins douloureuse que nous nous reverrons dès le 9 mai prochain, en Belgique !

Nous arrivons à notre hôtel vers 1h30 fatigués mais heureux. Le lever du corps six heures après s'avèrera pénible mais il fallait bien rentrer dans notre monde ordinaire…

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