vendredi 15 septembre 2023

ROCK&PAULETTE FESTIVAL : ANGE et UNITOPIA fêtent les 100 de PAULETTE ! - 15 septembre 23

Paulette est une légende vivante construite au fil des décennies dans son cabaret, au profit de rockers de tous poils. A l'occasion de cet anniversaire, la page d'accueil du site officiel nous explique que "Ce centenaire a une double origine ; la première, bien entendu, ce sont les 100 ans de Paulette, née le 13 septembre 1923. Et la seconde, c’est l’achat du fond de commerce par ses parents, Marie et Claudius, la même année, juste avant la naissance de Paulette.

Au commencement, le commerce épicerie, bar, s’appelait Café National et était tenu par M. Didelon. Grâce au soutien de la brasserie de Vézelise, tenu par M. Tourtel, les parents de Paulette ont pu acquérir le café, rebaptisé pour l’occasion Café Du Commerce, par la maman de Paulette. Dans les années 50, le commerce est transmis à Paulette et porte maintenant son nom. Et c’est à partir des années 60, à la suite de la rencontre avec Yves Marchal (ah, le destin !), que le Rock & Roll fait son apparition Chez Paulette ! "

Je ne fréquente ce lieu mythique que depuis 2017. C'est toutefois la quatrième fois que je fais le déplacement (une pour Pendragon et deux pour Lazuli). L'idée de fêter son 100ème anniversaire, agrémenté de la participation d'ANGE et d'UNITOPIA (un groupe extrêmement rare dans nos contrées), constitue une double raison pour m'inciter à y revenir, même si cette fois l'évènement est à l'extérieur  ! De toute façon, j'ai prévu d'y retourner ce 18 novembre, pour revoir AMAROK.

ANGE parle de fin de parcours ; il ne faut donc plus mépriser les occasions de les revoir.

Quant à UNTOPIA, je ne connaissais pas vraiment. Tout juste avais-je été intéressé via les réseaux sociaux par le projet parallèle d'un de ses membres (j'y reviendrai plus loin). Toutefois, des échos persistant m'incitent à évaluer la chose. D'autant plus que ces Australiens entretiennent l'art de se faire désirer, et de surcroit ils ne sont venus en Europe que pour six dates ; dont une seule en France, après une première prestation le 3 septembre au festival 2Days Prog en Italie, puis le 7 au Z7 en Suisse, les 9 et 13 en Allemagne, et le 14 au mythique Boerderij aux Pays-Bas. J'ai quand même pris la précaution d'écouter leurs œuvres en préalable ; toutes m'ont semblé intéressantes mais et je dois dire que leur dernier opus qui vient juste de paraitre me semble particulièrement réussi !

La route est relativement longue, surtout sans ma P'tite Fée qui n'a pas daigné m'accompagner cette fois, mais j'accède ainsi au site vers 17h30, après avoir fait étape à mon hôtel à Toul.


Une prairie en bordure de Pagney a été aménagée pour l'évènement. Les réservataires avaient reçu un lien d'accès via Google Map pour accéder aisément à sa zone de stationnement. Je retrouve une partie de notre microcosme de mélomanes, souvent venus de loin aussi. L'entrée est bienveillante et nous découvrons un site fort bien aménagé ; des échoppes de restauration côtoient des échoppes de marchandises officielles, et le Paulette Museum, dans lequel sont exposés des objets et photos qui illustrent le parcours de la Dame ! Un portique rappelant celui du Hellfest précède un vaste chapiteau de plus de 600m², qui abrite une scène, la console de sonorisation et bien sûr la fosse du public. Quelques bancs sont disposés en épis sur le côté. Bref, l'ensemble est convivial, c'est pro, on s'y sent bien.

De surcroît la météo est agréable ; pas de pluie, ni de canicule. Le soleil est généreux mais sans les excès de cet été.

Un guitariste nous joue du blues pour chauffer la scène mais j'avoue ne pas y prêter attention ; je préfère aller saluer respectueusement Paulette, sagement assise, accueillante et souriante. Puis, les discussions entre amis vont bon train, et les boutiques m'inspirent. 

Je me procure le t-shirt de l'évènement, même si le modèle femme est plus attrayant avec les dates et artistes au dos, ce qui étonnamment n'est pas le cas du modèle homme… C'est parfaitement regrettable, mais je le prends quand même moyennant 25€. A l'échoppe d'UNITOPIA, je me procure deux CD moyennant vingt euros chacun ; "Seven Chambers" le dernier opus, paru ce 25 Aout, ainsi que le coffret "More than a Dream, the complete Dream", réédition parue le 23 octobre 2017, qui compile en trois CD des versions inédites autour dudit album.

LES CONCERTS

Si le cadre et le thème semblaient propices à passer un excellent moment entre mélomanes, il semble que l'évènement ait attiré aussi une population davantage inspirée par son aspect fête champêtre. Car hélas, je déplore l'attitude exaspérante d'une partie non négligeable de l'assemblée qui s'est montrée bruyante et désinvolte pendant toute la soirée. L'écoute du rock progressif impose un minimum de respect, en particulier durant les passages les plus calmes, tant pendant la prestation d'Ange que pendant celle d'Unitopia. Une hystérique s'est même mise à brailler pendant que Mark Trueack tentait de nous expliquer le sens de ses chansons… Un brouhaha digne d'une foire à la volaille a souvent pollué l'écoute des artistes qui, du coup, ont eu bien du mérite à continuer leur concert. J'en connais d'autres qui auraient posé leur instrument avant de quitte la scène. Voilà c'est dit, c'est mon coup de gueule.

ANGE [20h-21h15].
F  https://www.ange-updlm.com/le-groupe/

P'tite bio introductive : Christian DECAMPS est né à Héricourt (Haute Saône) le 11 août 1946. Très vite attiré par la musique et la scène, il fonde, fin 1969, le groupe ANGE en initiant la fusion de son orchestre de bal, LES ANGES, et du groupe de son frère Francis Décamps, ÉVOLUTION. Christian Décamps a déjà plusieurs années de pratique en tant que "groupe pop et de bal" et Francis tend plutôt vers le rock. Cette combinaison engendre une légende et va s’affirmer tout au long des années 70 comme étant le N°1 du rock français, avec 6 disques d’or et plus de 3 millions d’albums vendus. Sur scène, Christian DECAMPS propulse chaque titre du groupe en véritable pièce de théâtre, servie par sa puissance vocale et son coté gestuel très particulier. Le 31 janvier 1970, premier véritable concert du groupe avec un opéra-rock satirique "La fantastique épopée du Général Machin". Le 5 avril 70, c'est un premier passage au Golf Drouot, temple du rock parisien de l’époque. La longue épopée des Ange(s) est lancée… Le 26 août 1973, Ange joue notamment devant trente mille spectateurs au Reading Festival, au même programme que Genesis.

Ensuite, les égos et les choix artistiques, entre musiciens et frères, provoquent les "quasi" inévitables (?) claquements de portes et mouvements d'humeur. Francis Décamps quitte le navire à son tour en 1995. Mais ANGE a cependant trouvé une belle stabilité depuis vingt années, puisqu'à ce jour le groupe comprend, outre Christian Décamps bien sûr (chant, claviers, guitare acoustique, et accordéon, depuis 1970), Tristan Décamps, son fils (Claviers, chant et chœurs, depuis 1997), Hassan Hajdi (guitare, depuis 1997), Thierry Sidhoum (basse, depuis 1997) et Benoît Cazzulini (batterie, depuis 2003).

Ces musiciens français, et francophones de surcroit, auraient pu/dû me séduire bien plus tôt. Je confesse humblement avoir tardé à céder aux chants des anges. Ce n'est qu'après avoir vu Hassan Hajdi's BAND OF GYPSIES lors du Raismesfest le samedi 9 septembre 2017, que je me suis plus sérieusement penché sur la question ! Impressionné par le talent du guitariste, j'ai alors débuté un processus visant à comprendre la longévité de ce groupe, ainsi que l'intérêt que lui porte Steven Wilson. Car en effet, je me suis aperçu que Steven Wilson en est un des admirateurs de longue date ; le Monsieur m'avait pourtant ouvert les yeux et les oreilles sur bien d'autres artistes (tels que MAGMA, KING CRIMSON, CARAVAN, OPETH…), Mais dans ce cas-là, les circonstances ne s'y sont pas prêtées !

Bref, le 4 juin 2018, je les ai vus pour la première fois sur la scène du Café de la Danse (Paris 11ème), puis au festival Rétro C Trop (TILLOLOY, 80) le 1er juillet 2018, au festival Night of the Prog (Allemagne) le 15 juillet 2018 et enfin au Trianon le 31 janvier 2020 (Paris 18ème). Cette dernière prestation a d'ailleurs été filmée.

Toujours marqué par ma découverte initiale, je me positionne face au pupitre d'Hassan, au troisième rang. Cet emplacement me permettra de constater une excellente sonorisation, de distinguer toutes les subtilités harmoniques exprimées par des musiciens manifestement heureux d'être là ! L'éclairage a révélé des belles ambiances et m'a permis quelques captures d'images. L'espace de scène est correct et a permis à chaque musicien de s'exprimer avec aisance. Mais de toute façon, ceux-ci ne sont pas particulièrement agités, et se satisfont volontiers de ce qui leur est concédé !


L'émotion est presque palpable ce soir, et il m'a souvent semblé voir les yeux de Christian bien humides. Il faut dire que les cent ans de Paulette doivent raviver quelques souvenirs, alors qu'Ange vient de fêter ses cinquante ans !

Nous ne nous lassons pas de l'interprétation éloquente et théâtrale de Christian, notamment durant "Capitaine Cœur de Miel" (vêtu en vieux marin désabusé) et de "A l'ombre des Pictogrammes" (enguirlandé). La base basse/batterie accompagne efficacement les ambiances, mais personnellement, je suis particulièrement impressionné par la voix de Tristan et par les soli d'Hassan.

Toutefois, le point culminant de ce concert, fut la visite très attendue de la Reine de la soirée ; Paulette, soutenue par ses proches apparait opportunément pendant l'interprétation du titre "Hymne à la Vie" ! Le temps est suspendu ; les regards émus se fixent sur la Dame acclamée, alors que très vite bien entendu la foule entonne un "joyeux anniversaire" de circonstance. Elle salue et sourit à son public avant d'être raccompagnée délicatement, au son de la musique d'Ange qui termine ainsi son concert.

Une très belle prestation, conforme aux attentes, sauf sur la durée ; le concert n'aura duré que soixante-quinze minutes. Un peu dommage quand même dans ce cadre pourtant particulièrement bienveillant a priori …

Mais le public a été ravi de pouvoir acclamer ces légendes du prog français !

Les neuf titres visitent le parcours d'Ange, plus axés sur les années soixante-dix.

PROGRAMME

  1. Chien, la Poubelle et la Rose (1977)
  2. Aujourd'hui c'est la Fête chez l'apprenti Sorcier (Le Cimetière des Arlequins, 1973)
  3. Le rêve est à rêver (La Voiture à Eau, 1999)
  4. Le Soir du Diable (Caricatures, 1972)
  5. Fou ! (Fou !, 1984)
  6. Capitaine Cœur de Miel (Guet-Apens, 1978)
  7. A l'ombre des Pictogrammes (2010) / La Colère des Dieux (1974)
  8. Ces gens-là (J. Brel, 1965).

RAPPEL :

  1. Hymne à la Vie (Par les Fils de Mandrin, 1976).

 

Dès la fin du précédent concert, les techniciens d'UNITOPIA se mettent à l'œuvre afin de monter les pupitres puis de procéder aux balances de la sonorisation. En effet, leur arrivée sur le site a été retardée par des soucis sur leur itinéraire routier. Le public est ainsi invité à patienter un peu plus que de coutume. Pour ma part, j'en profite pour assister à ces opérations et mesurer tout le travail minutieux, même dans l'urgence et dans le bruit ambiant. Toute cette agitation prendra tout de même quatre-vingt-dix minutes ! D'ores et déjà, à ce stade, il est permis d'imaginer que le concert en sera hélas d'autant plus écourté.


UNITOPIA [22h45-00h05]
https://unitopiamusic.net/home/

Afin de mieux cerner ce groupe australo-américain, je consulte leur biographie, et j'apprends ainsi qu'UNITOPIA, basé à Adélaïde, en Australie méridionale, a commencé lorsqu'un ami commun a présenté Mark Trueack à Sean Timms, après avoir réalisé que les deux avaient des goûts musicaux similaires. Fin 1996, le duo a commencé à travailler sur un morceau qui allait devenir "Take Good Care". Un partenariat d'écriture s'est développé et a conduit au premier album du groupe, "More Than a Dream" paru en octobre 2005, qui comprenait des contributions de Timothy Sexton (chef d'orchestre/arrangeur et de l'Adelaide Art Orchester), Pat Schirippa, Constantine Delo, Bradley Polain et Ian 'Polly' Politis. La musique d'UNITOPIA utilise des thèmes progressifs, mais intègre des éléments folkloriques, du classique, du jazz, et du heavy rock.

Leur site précise : "UNITOPIA (prononcez yu-nih-to-pi-E) : signifie vivre ensemble comme un seul homme dans un lieu de perfection idéale, notamment en termes de droit, de gouvernement et de conditions sociales." Un nom qui préfigure de ses textes "qui suscitent la réflexion, tels que la conscience environnementale, les bouleversements politiques et sociaux, le rythme effréné de la vie et les relations humaines, sous un jour positif et édifiant".

Au fil de trois albums, le groupe s'est construit une réputation grandissante. Mais, après la parution d'un quatrième album, constitué de reprises de rock progressif (MARILLION, GENESIS, YES, SUPERTRAMP, Alan PARSONS PROJECT), le duo se brouille, en 2014. Sean Timms fonde SOUTHERN EMPIRE, qui m'a beaucoup séduit avec son second album "Civilisation" (2018). De son côté, Mark Trueack crée UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY (UPF).

Toutefois, leur collaboration n'ayant pas laissé que des mauvais souvenirs ; le duo s'est de nouveau réuni pour concevoir de nouvelles créations ensemble. Après de trop nombreuses années de suspension, UNITOPIA a ainsi enregistré un cinquième album intitulé "Seven Chambers" qui est paru le 25 août 2023. Notons au passage que, de son côté, SOUTHERN EMPIRE vient de publier "Another World" ce 4 septembre 2023. De son côté, UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY vient de publier " Planetary Overload Part 2: Hope" ce 15 juillet 2023.

Sean Timms (claviers, guitares, mandoline, banjo, chœurs, chant de 1996 à 2014) et Mark Trueack (chant de 1996 à 2014), sont accompagnés sur cette scène par le Dr John Greenwood (d' UPF, guitares, chœurs, depuis 2020), Steve Unruh (d' UPF, violon, guitares et chœurs, depuis 2020), Chester Thompson (batterie, chœurs, depuis 2020), qui ont participé au nouvel opus qui vient de paraitre. L'ensemble est ici complété par Don Schiff (basse) qui remplace Alfonso Johnson (basse, chœurs depuis 2020), "en raison de circonstances imprévues" nous indique un message publié en juin dernier.

Tous ces musiciens présentent un pedigree respectable, mais soulignons que Chester Thompson, né en 1948, est un batteur/percussionniste renommé, très apprécié pour sa capacité à évoluer dans plusieurs styles. Thompson est surtout connu pour son travail avec GENESIS et Phil COLLINS, avec qui il a partagé la scène mondiale ainsi que du temps en studio pendant plus de 30 ans. Il accompagna aussi Frank ZAPPA (1973-75), WEATHER REPORT (1975-76), SANTANA (1984). (A ne pas confondre donc avec son homonyme Chester Thompson, organiste américain que j'ai vu deux fois au sein de SANTANA.). On peut aussi souligner que le Dr John Greenwood est un médecin grand spécialiste en chirurgie plastique qui, après avoir pris sa retraite en octobre 2020, a fait valoir ses talents musicaux, d'abord au sein d'UPF.

Bref, avec un tel ensemble, on est en droit de s'attendre à du lourd.

Etant plutôt bien positionné, au deuxième rang, entre le pupitre guitare et celui de la batterie, j'ai pu apprécier une bonne sonorisation équilibrée et sans excès. Un écran de fond avait était envisagé lors du montage, mais j'ai observé un technicien démonter finalement la toile, renonçant ainsi à diffuser les images prévues.

L'éclairage me semble trop sombre, en particulier pour le clavier Sean Timms, dont on ne distingua que l'ombre bleutée, qui basculait tel un métronome… Seul le chanteur Mark Trueack bénéficiait d'un faisceau particulièrement lumineux et quasi constant.

Alors qu'en est-il de leur prestation tant attendue ? Cette découverte pour moi a été précédée de tant d'éloges que je comptais trouver une Porte d'extase rapide et radicale. Vêtu en préalable d'un t-shirt de mon concert de TRANSATLANTIC, je comptais bien retrouver des sensations similaires. Heureusement, porté par un a priori bienveillant, mes sens ont bel et bien capté des sources potentielles de plaisirs auditifs. Les messieurs maitrisent de toute évidence leur Art avec brio et je mesure pleinement leur concentration pour exprimer tout leur talent. Les sonorités sont particulièrement harmonieuses. La dextérité et l'adresse de Don Schiff, de Chester Thompson et de Steve Unruh m'ont particulièrement séduit. Tout cela est techniquement irréprochable.

Cependant, au-delà de quelques passages me laissant entrevoir un décollage émotionnel, je n'ai pu qu'assister, avec l'admiration et le respect requis, à un concert intéressant certes, mais pas franchement exaltant.


La mise en scène accentue fatalement notre attention sur Mark Trueack, figé sur son siège au milieu de la scène, engoncé dans une doudoune, et son regard fixé sur les paroles qui défilent à l'écran. Sa fatigue manifeste lui ôte malheureusement tout charisme. J'ai peiné à le voir se lever une unique fois pour faire participer la foule. Celle-ci s'est montrée heureusement réceptive en chantant le refrain. Pourtant sa voix m'a semblé juste, et claire. Et si son timbre m'a paru frêle, il n'en était pas moins émouvant.

Les accords de claviers sont perceptibles, savamment posés par Sean Timms, mais sa présence est discrète, en retrait, dans l'ombre. Son rôle de chef d'orchestre n'est pas évident, étonnamment.

Quant à Don Schiff, il a eu pour redoutable mission de remplacer in extremis Alfonso Johnson ; il doit donc suivre assidument ses partitions posées soigneusement sur son pupitre, ce qui lui ôte également le charisme qu'on pourrait observer chez d'autres bassistes. Cette attitude ne retire rien à son talent bien entendu ; il suffit de suivre ses doigts pour réaliser combien ses impressionnants accords sont d'une redoutable complexité.

Chester Thompson assure pourtant ses frappes avec un subtil équilibre de force et de légèreté requise. Sa notoriété n'est pas usurpée et on perçoit tout le poids d'une expérience entretenue ! Mais le personnage est modeste, introverti et se concentre sur son matériel.



En fait, avec le recul, les deux musiciens placés aux deux extrémités de la scène m'ont paru les plus détendus et démonstratifs. Le multi-instrumentiste Steve Unruh, a montré avec aisance ses talents au violon, aux flutes ainsi qu'à la guitare, ainsi qu'au chant. Bravo. J'ai beaucoup apprécié aussi le jeu du guitariste John Greenwood, dont les accords virevoltants peuvent a priori surprendre de la part d'un ex-chirurgien !

Les textes en anglais sont réputés être intéressants, ce que Mark Trueack a souvent expliqué entre les plages, mais sur ce point je ne m'exprimerais pas, faute d'avoir eu le temps, la capacité d'en comprendre le sens. J'ai pourtant tendu l'oreille pour tenter de capter les commentaires de Mark, mais il y avait tant de bavardages désinvoltes, impolis (pauvre, pôôôvre france !), derrière nous que j'ai vite renoncé…

En dépit de l'heure tardive, un public encore dense acclame les artistes comme il se doit. Les avis ne sont pas unanimes, en fosse. La majorité semble toutefois enthousiaste ; UNITOPIA semble mesurer la satisfaction de leur premier public français ; gageons qu'ils s'en souviennent pour un hypothétique retour…

Bon voilà, honnêtement, je suis donc plutôt resté sur ma faim. Quatre-vingt minutes c'est un peu court, surtout pour une dernière date européenne et pour un groupe que nous risquons de ne plus revoir avant un bout de temps. Je ne regrette pas de les avoir vus ; indéniablement ce sont de grands musiciens et d'excellents mélodistes, ils nous ont produit de magnifiques séquences, mais globalement cette prestation ne me laissera pas un souvenir impérissable …

Mania

Sur six titres, trois sont issus de "Seven Chambers" (2023), deux d' "Artificial" (2010) et un de "The Garden".

PROGRAMME

  1. The Garden (The Garden, 2008)
  2. Broken Heart (Seven Chambers, 2023)
  3. Stroke of Midnight (Seven Chambers, 2023)
  4. Mania (Seven Chambers, 2023)
  5. Tesla (Artificial, 2010)

RAPPEL :

  1. The Great Reward (Artificial, 2010).

 

Je m'attarde peu dans l'enclos avant finalement de renoncer à attendre une hypothétique visite des musiciens à leur échoppe.

1 commentaire:

  1. corrections apportées (pas sur les appréciations mais sur la rédaction et coquilles diverses) [21/9]

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