jeudi 23 mars 2017

VIth MARILLION-WEEK-END A PORT ZELAND, NEDERLAND – 23-27/03/2017.

En 2007, un premier Marillion-Weekend avait déjà été salué par les admirateurs du groupe et j'en avais vaguement capté les échos, alors que je débutais mon regain d'intérêt pour ces artistes que j'avais négligemment écartés au début des années 80.
Depuis dix ans, j'ai pu admettre mon erreur de jugement, reconstituer leur univers au sein du mien. Hélas, cinq éditions de MWE se sont succédées avant que je me décide enfin à m'y rendre.
Je m'étais fixé pour objectif d'assister au moins une fois à cette mythique assemblée (ou "Convention" en english), tel un acte de contrition pour laver ma faute, à la nuance près que cette démarche n'avait rien d'une douleur, sauf celle d'attendre mon heure !
Entre la réservation fin mai 2016 et les étapes qui ont abouti enfin à la confirmation de notre accès ce 25 janvier 2017, de longs mois ont été bercés d'envie, d'angoisses, et d'une excitation sans cesse grandissante ! De surcroît, je ne pouvais pas compter sur une hypothétique tempérance de mon entourage ; ma P'tite Fée n'a rien fait pour calmer mon enthousiasme (doux euphémisme !). Avec le recul, quel moment délicieux que ce désir incandescent enfin satisfait !

L'organisation (qui s'avèrera parfaite de bout en bout) est méthodique et rassurante : la messagerie de nos futurs colocataires nous est communiquée afin de faciliter nos arrivées respectives ; moyen sympathique de faire connaissance avec Xavier, Véronique, Christian et Fanny.

Le grand Jour du départ, tout est fin prêt !

JEUDI 23 MARS 2017
Départ de chez nous vers 9h15, pour un peu plus de quatre heures de routes traversant les Flandres françaises et belges. C'est la première fois que je roule sur ces routes néerlandaises étonnamment plates, au ras de la mer, ponctuées notamment d'un pont de 2500 mètres qui enjambe la mer du Nord et d'un tunnel de 6600 mètres.
Nous arrivons vers 13h30 au Center Park de Port-Zélande situé sur la côte de la petite province néerlandaise de ZELANDE, frontalière avec la Belgique. Des véhicules estampillés Marillion convergent déjà des quatre coins de l'Europe. Les pèlerins affluent comme attirés par une Force irrésistible !

Avant de pénétrer au Paradis, nous prenons tout de même le temps de nous restaurer sur l'aire de stationnement du parc. Nous humons le parfum du bonheur enfin proche qui se mêle avec celui de la mer du Nord. Le soleil brille et les mouettes crient, on se sent bien …

Mais à ce moment précis, je ne détenais pas encore le précieux Sésame ; ma nature inquiète ne pouvait que tempérer ma joie et exciter mon impatience. Nous ne nous attardons donc pas, d'autant moins que nous observons déjà les premiers arrivés à l'accueil, servis et ravis bien que l'heure d'ouverture annoncée (15h) ne fut pas atteinte ! Des cris de joie manifestent une réelle satisfaction parmi les habitués qui se retrouvent là, probablement après deux années d'attente !
Pas de galère, tout se passe parfaitement dès l'accueil, nous en ressortons avec clé et enveloppe contenant le programme, le plan du site et … Mais il sera toujours temps de prendre connaissance du contenu plus tard ; nous sommes impatient de découvrir le chalet !

Première rencontre fortuite, Marjana Semkina toujours aussi souriante qui déambule aux alentours ! Je lui bafouille un "Salut, content de te revoir ! À bientôt !".
Après un bref jeu de parcours fléché dans les allées, nous parvenons enfin au 552, jolie construction bordée de verdure, posée en face d'une baie occupée par des voiliers !
Somewhere Else ? Non bien sûr !!!
Tiens, deux de nos quatre colocataires (Xavier et Véronique) ont déjà déposé leurs bagages (en fait nous venions de croiser la voiture de ces picards sans le savoir). Nous choisissons nos chambres, déposons nos affaires et n'omettons pas de ranger les réserves de bières au réfrigérateur ! Elles n'ont d'ailleurs pas le temps de rafraichir car la première tournée s'impose après ces premières émotions ! Le deuxième couple de colocataires (Christian et Fanny), des normands, ne tarde pas à se pointer également ; Christian a eu l'excellente idée d'amener sa gratte (avec laquelle il nous fera le plaisir de quelques interprétations adéquates durant le séjour) !
Le groupe de six, improbable avant cet évènement, est ainsi réuni et s'entend pourtant bien dès le départ ! A entendre leurs récits des précédentes éditions, notre surexcitation monte encore d'un cran.

Je partage avec nos nouveaux amis ma joie de découvrir dans l'enveloppe d'accueil une carte anniversaire à mon attention, signée des membres de Marillion !!! (Il ne manque que celle de Steve Rothery mais ce n'est pas grave je la recueillerai le lendemain, avec celle de Lucy par la même occasion !). Cette délicate attention me touche profondément et démontre bien que le groupe, et Lucy en particulier, cherche à entretenir un bon état d'esprit basé sur le respect mutuel. Mon négligeable anniversaire est juste une illustration de leur démarche générale.

Sur le conseil avisé de Xavier, nous nous rendons vite aux échoppes car mieux vaut profiter de l'absence du gros bataillon des acheteurs qui n'est pas encore arrivé ! (Idée qui s'avèrera astucieuse puisque très vite le stock s'épuisera bien avant la fin du séjour !)
Les produits sont vendus à des prix relativement modestes : c'est la quantité qui vide le compte bancaire ! Nous nous sommes lâchés en achetant quatre t-shirts (dont deux girlies), un hoody (gilet à capuche), un dvd (MWE2015) et des sacs MWE. Nous y retournerons les jours suivants pour acheter deux mugs (dont un qui s'imposait avec ma p'tite fée en photo parmi d'autres), un tour de cou, des cartes postales, le cd de Panic Room, … Notre folie est "compensée" (on se donne bonne conscience comme on peut, hein) par la compilation "Crash Course" offerte en double exemplaire.

Cette première étape étant franchie, nous faisons un premier tour des lieux, une p'tite balade autour des sites, pendant que les plus inspirés rentrent au chalet pour préparer leur déguisement en vue de la soirée organisée par Lucy. En effet, nous étions tous conviés à trouver une tenue inspirée d'un thème marillionnesque mais honnêtement nous n'avons pas eu (ou pris) le temps de créer quoique ce soit.
C'est donc un peu piteusement que nous nous infiltrons cependant parmi les joyeux fêtards ! Mais fort heureusement nous constatons que nous ne sommes pas les seuls, nous faisons partie d'une forte minorité, c'est plutôt rassurant !
Nous passons d'abord par l'automate qui délivre les précieux tokens, des jetons estampillés MWE2017 qui permettrons de nous abreuver correctement ; à environ 3€ la bière (25cl) pourquoi se priver ?

20h00 "LUCY's 80's disco & fancy dress party". Le bâtiment "adventure factory" qui accueille la fête baigne dans une ambiance surréaliste, peuplée de personnages surprenants ou délirants, c'est juste fabuleux ! Plusieurs thèmes avaient été choisis, mais une forte proportion montrait une attention particulière sur le dernier opus (avec notamment beaucoup de nouveaux rois). La période Fish était bien représentée également, notamment par nos colocataires !
Il aurait été sans doute injuste de récompenser une idée plus qu'une autre et c'est logiquement que Lucy délivre deux prix de meilleur déguisement à deux couples qui avaient conçu un accoutrement de fortune évoquant les titres "happiness is the road" et "white paper". Délicieusement farfelus mais astucieux, je ne me hasarderai pas à les décrire !

L'ensemble de cette bande de joyeux drilles se dandinent sur des musiques rock mais éclectiques.
Nous ne nous attardons cependant pas trop tard car nous souhaitons nous préserver quelque peu avant d'entamer le premier jour tant attendu !

VENDREDI 24 MARS 2017
Après une p'tite grass'mat ('cré boudiou on est en vacances, quoi !) nous n'omettons pas de sortir avant 10 heures afin de mesurer le groupe de coureurs plus ou moins courageux que Mark Kelly sera parvenu à rassembler ! Nous assistons à l'arrivée et, bonne surprise, Pete Trewavas en fait partie également ! Les plus audacieux (sans moi) n'hésitent pas à solliciter les premiers autoportraits avec les héros encore essoufflés mais souriants.

Un p'tit détour par l'adventure factory où répète la fille de Steve Rothery en compagnie de son papa ! Avant le concert prévu à midi, j'enregistre quelques passages de ce premier évènement musical du séjour ! La musique exprimée par la dame est douce et agréable ; rien d'extraordinaire mais c'est bien fait, accompagnée de deux ou trois choristes (selon les titres), d'un guitariste classique et, pour un titre, de Monsieur Rothery à la guitare électrique. Inutile de dire qu'à cet instant mon esprit commence déjà à décoller !!!

J'ai beau me pincer mais nous vivons notre rêve ! Une p'tite bière en terrasse sous le soleil radieux s'impose avant de retourner écouter le réel concert de Sylf.

SYLF / 12h-13h dans "the adventure factory".

Bon, je n'ajouterai rien à mes premières bonnes impressions issues de la répétition. Disons que Sylf fut une excellente façon de débuter le séjour parmi un public ouvert et respectueux.

Programme
Opia
Northern Star
Hold on My Heart
I Know A Place (reprise de MUNA)
Fade Into You (reprise de Mazzy Star) (avec son papa, Steve Rothery)

Rappel :
Opia.

Nous nous accordons une pause restauration avant un autre concert acoustique !

IAMTHEMORNING en duo acoustique / 15h-16h dans "the adventure factory".

Marjana Semkina chante seulement accompagnée de son virtuose pianiste Gleb Kolyadin. La musique éthérée de ce groupe russe m'avait déjà bien enivré au BeProg festival en juillet dernier. Cette configuration intimiste ne fait que confirmer mon intérêt. Impression accrue car je réalise encore davantage le talent de Gleb, à qui je m'empresse de serrer la louche après la prestation ! Ravi, j'ai pu enregistrer quelques plans de ce premier très bon concert.

Programme
5/4
Romance
Matches
To Human Misery
Sleeping Pills
Libretto Horror
K.O.S.
Scotland
Rappel :
I.B. Too.

Lors de la réservation, nous avions opté, un peu négligemment il faut bien l'avouer, pour une restauration tous les soirs. Diner à 17h n'est pas dans nos habitudes mais il faudra bien s'y faire si nous voulons être bien placés au premier Grand Concert dans le chapiteau principal !
Buffet à volonté d'une nourriture très variée et ma foi pas mauvaise du tout !
Allons hop, hop, hop faut y aller !!!

Bien évidemment, une file d'attente de petits malins est devant nous bien avant 18h30 !!!
Mais ce n'est pas trop grave ; une fois à l'intérieur, nous ne sommes pas si loin que cela de la scène. Le gros des quelques 3000 personnes est derrière nous. Le problème c'est que les bataves et quelques teutons devant nous ne sont pas particulièrement petits et invisibles (euphémisme) ; ma p'tite Fée ne pourra rester longtemps à cette place. Elle regrettera quelque peu (quoique ce soir uniquement) de ne pas avoir suivi l'autre conseil de Xavier qui avait immédiatement réservé deux des quelques places disponibles en gradins situés au fond de la salle.

PANIC ROOM / 19h15-20h00 au chapiteau principal
Avant l'annonce sur le site du MWE2017, je n'avais jamais entendu parler de ce groupe gallois qui a été remarqué et invité par Steve Rothery. Ce que j'avais eu alors la curiosité de visionner sur youtube m'avait plutôt séduit. J'avais ainsi découvert qu'il était en fait composé d'anciens membres de Karnataka, un groupe de rock progressif qu'ils ont quitté en 2004.
Panic Room est composé depuis 2006 de Anne-Marie Helder (chant, guitares, flute traversière), de Jonathan Edwards (claviers), et de Gavin Griffiths (batterie), rejoint depuis 2010 par Yatim Halimi (basse), puis par Dave Foster (guitares) depuis 2014. Ils sont venus promouvoir « Essence », un acoustique paru en 2015, et "Skin" paru en 2012.

La sonorisation n'a pas été tout de suite idéale, mais après les premières minutes cela s'est arrangé, permettant ainsi d'apprivoiser la musique dont le rock plutôt folk, atmosphérique et délicat est agréable et enjoué.
Je remarque particulièrement les talents d'Anne-Marie Helder qui échange volontiers sa Gretsch avec sa flute traversière. (Je remarquerai plus particulièrement la voix le lendemain lors du concert acoustique). Au clavier, comme à la guitare et à la basse les musiciens assurent un très bon niveau.

Programme
Velocity (Incarnate)
Incarnate (Incarnate)
New Song (nouveau titre inédit)
Skin (Skin)
Chameleon (Skin)
Hiding the World (Skin)
Nocturnal (Skin).

L'ensemble laisse finalement ma foi une très bonne impression et donne envie de s'intéresser à leur discographie, ce qui après tout était le but recherché du groupe. (Pourtant a priori ils étaient mal barrés avec moi qui jalousais les participants au MWE anglais qui auront droit à Lonely Robot le même premier jour… Nous n'y aurons finalement pas perdu tant que cela !)

Mais ce n'était là évidement qu'un apéritif musical et chacun attendait avec impatience l'arrivée des héros de la soirée.


MARILLION / 20h30-22h45 au chapiteau principal

Peu avant le début du concert, les lumières se tamisent pour laisser apparaitre un mini film sur les deux écrans latéraux. Il illustre la provenance des 46 nationalités représentées à cette édition du MWE2017. Evidemment les saluts montent des différents groupes au fil des pays ; on distingue une majorité de néerlandais (on s'en serait douté), d'anglais et d'allemands mais les français sont bien représentés aussi ! Saluons respectueusement au passage les valeureux aventuriers des contrées les plus éloignées et improbables telles que la Nouvelle Zélande, les Emirats Arabes Unis ou l'Inde !!!

Ensuite, l'écran affiche un "joyeux anniversaire à …" qui me laisse vaguement espérer sans trop y croire vraiment … mais si !!! Délicate et respectueuse attention envers ses admirateurs, les noms des Béliers concernés défilent et … le mien apparait également !!! Whaou, je ne vous raconte pas le son guttural de satisfaction que je n'ai pas pu contenir ! Un pur bonheur, c'est juste énorme, c'est con mais ça fait un plaisir immense et ce geste sympathique aura contribué à m'enivrer pour le reste de la soirée !
Les lumières s'éteignent enfin et le lourd rideau rouge s'ouvre enfin dans un éclat de sons et lumières saisissants !

Programme
The Release (1989 - Season's End [UK Bonus CD])
The Other Half (2007 - Somewhere Else)
One Fine Day (1997 - This Strange Engine)
You're Gone (2004 - Marbles)
The Only Unforgivable Thing (2004 - Marbles)
Estonia (1997 - This Strange Engine)
Sounds That Can't Be Made (2012 - Sounds That Can’t Be Made)
Hard as Love (H seul en acoustique) (1994 - Brave)
A Collection (H and Steve Rothery en acoustique) (1991 - Holidays in Eden)
The Answering Machine (H, Steve Rothery, Pete Trewavas en acoustique) (1998 - Radiation)
Faith (en acoustique) (2007 - Somewhere Else)
A Few Words for the Dead (1998 - Radiation)
A Voice From the Past (2007 - Somewhere Else)
Beyond You (1995 - Afraid of Sunlight)
The Great Escape (1994 - Brave)
Gazpacho (1995 - Afraid of Sunlight)
This Town (1991 - Holidays in Eden)
The Rakes Progress (1991 - Holidays in Eden)
100 Nights (1991 - Holidays in Eden).

Rappel :
Gaza (2012 - Sounds That Can’t Be Made).

Premier choc musical, ce concert fut surprenant par le choix audacieux des titres. Il semble évident que Marillion a tenu à s'adresser à ses admirateurs les plus fervents en choisissant des titres, rarement joués pour la plupart, issus de neuf de leurs dix-sept opus. A cet égard, "The Release" m'a bien déstabilisé car je dois bien reconnaitre que je ne connaissais pas du tout ce titre !
Si au tout début la sonorisation a nécessité un petit réglage, très vite on a atteint la perfection, l'atmosphère délicieuse étant entretenue par un éclairage (déjà) somptueux (il le sera encore davantage le lendemain et le surlendemain !).
Au huitième morceau, Steve Hogarth calme le jeu en revenant seul sur l'avancée de scène pour entamer une parenthèse de quatre titres en acoustique. Au fil de ces chansons, les autres complices viennent le rejoindre. Amusant de voir Mark Kelly avec un mini-clavier qui fait plus penser à un jouet Bontempi qu'autre chose ! Ian Mosley rythme le tout avec de simples maracas !
"A Few Words for the Dead" remet l'électricité en scène pour se replonger principalement dans les années 90.

Pour être honnête, lorsque le concert se termine je ressens une petite frustration d'enfant gâté car je n'ai pas entendu assez de titres que j'attendais. Mais avec le recul, au terme du weekend, il faut reconnaitre que ce choix était judicieux, la séduction ne pouvait ainsi que s'amplifier !

Nous nous inquiétons de l'absence apparente de caméras. Cette édition ne serait donc pas filmée (option confirmée par Lucy le lendemain). Difficile de gommer notre amertume tant cette première page mérite déjà d'être conservée !

Détail personnel et agaçant, ma p'tite Fée aura dû se résigner à quitter ma compagnie faute de pouvoir surmonter la taille de ces gaillards nordiques pas vraiment galants. Elle en sera quitte pour visiter les différents points de vue/écoute de la salle pendant le reste du concert…

A peine le temps de tirer un premier bilan et de partager les émotions déjà intenses, je me rends ensuite en discothèque ! Qui l'eût cru ? Moi, dans un tel lieu de perdition ? Eh bien pas vraiment en fait, car nous sommes ici entre gens de bonne compagnie !
23h30-…. / LUCY'S ROCK DISCO : la soirée dans "The Adventure Factory" s'avère débridée, aux sons étonnamment très métallos ! On peut s'éclater sur Metallica, Rammstein, …bref une clôture de journée aussi inattendue qu'agréable !
Mais il se fait déjà bien tard et, comme la veille, nous ne tardons pas à nous coucher afin de ménager notre capacité de perception des émotions qui nous semblent promises !


SAMEDI 25 MARS 2017
Grass'mat, retour à la boutique, puis apéro entre amis (le groupe s'élargit au fil de nos périples) : tout va bien !!!

Faut croire que nous avions encore soif puisque nous nous retrouvons après le déjeuner de nouveau en terrasse, sous le dôme central, pour écouter un p'tit divertissement musical !
ED & OLLIE / 13h-14h au Market Dome : deux frangins, un à la percussion l'autre au chant et guitare. Sympa sans être transcendant, juste ce qui faut pour siroter une bonne Affligem et échanger nos premières impressions, ce que nous avons fait en compagnie de nos amis.
Steve Rothery passe et repasse nonchalamment (il semble chercher quelqu'un) en bordure des convives de l'espace ; je crois rêver !
Mark Kelly se faufile discrètement avec sa compagne vers une terrasse supérieure pour déguster son déjeuner.
Ils se sentent en sécurité et en confiance parmi leurs admirateurs respectueux.

A l'arrière du Market Dome, alors que nous nous apprêtions à assister à la suite des événements nous surprenons Lucy, Pete Trewavas et Steve Rothery (j'apprendrai par la suite que nous venons de manquer de peu Steve Hogarth) qui se prêtent aimablement aux séances d'autoportraits, dédicaces et discussions.
Echange de politesses et d'amabilité, Lucy me confirme que le MWE2017 ne sera pas filmé en Zélande cette année, mais au Chili, du 19 au 21 mai 2017. Dommage, très dommage, mais il en faut pour tout le monde, hein …

Peu de temps mort, déjà ma curiosité m'incite à me rendre à un autre p'tit concert qui paie pas de mine sur le programme … Bien m'en a pris !!!
LUNA ROSA / 15h30-16h30 dans "The Adventure Factory". En fait, Luna Rosa est l'activité parallèle et acoustique d'Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards qui écrivent et se produisent ensemble en dehors de Panic Room.

Ce duo permet à la chanteuse de faire clairement valoir son talent remarquable de chanteuse avec une voix aux tonalités douces et nuancées. Comme la veille elle alterne la guitare et la flûte traversière.
Bref encore une parenthèse délicieuse.

Programme
The Dark Room
Fight or Flight
Disappointment
The Book of Love
Fly Away
Tiny Demons (reprise de Todd Rundgren)
Secrets and Lies
Scream at the Sky
Anthem (reprise de Leonard Cohen)
Gasp
Rappel :
Firefly (chanson de Panic Room)

Retour au restaurant pour un diner copieux vers 16h45, avant de se ruer dès que possible vers la file d'attente pour aborder la deuxième soirée.
Nous parvenons cette fois à nous positionner correctement grâce à la complicité de nos amis déjà dans la file. Pas très honnête comme démarche mais bon, après tout ça contrebalance les chapeaux aussi ridicules que malpolis qu'un club de six ou sept bataves nous imposait dans les premiers rangs (grrr!). Ce soir ces casse-pieds sont encore là, mais ils seront derrière, na !

Dès l'ouverture des portes vers 18h30, déterminés nous courons à corps perdus vers les premiers rangs ; sur la droite cette fois, face à l'emplacement de Pete. Par bonheur pour ma p'tite Fée, nous y trouvons un galant coforumeur (Phassen, tu es un prince !) déjà installé à la barrière qui la laisse volontiers se frayer un espace suffisant pour lui permettre enfin d'assister au concert en toute quiétude !

IAMTHEMORNING / 19h15-20h00 au chapiteau principal
A l'instar de la veille pour la prestation en acoustique, je me réjouis de revoir ces sympathiques russes, même si le répertoire ne me semble pas se renouveler beaucoup. Il est vrai que le BeProg date de quelques mois seulement … Allons bon, je me laisse volontiers bercer par ces douces mélodies !

Programme
5/4
Inside
Scotland
To Human Misery
Romance
The Howler
(à déterminer)
"Song about a dead girl"/Broken
Libretto Horror
Matches
Chalk And Coal
K.O.S.

Bénéficiant d'une sonorisation correcte, suffisante pour le peu de puissance requise par une musique particulièrement éthérée, ils ont recueilli un succès poli du public qui attendait sans doute davantage d'énergie pour cette première partie de soirée.


MARILLION / 20h30-22h40 au chapiteau principal
La question du jour qui agite les neurones de tous les admirateurs impatients portait sur le choix du thème retenu pour ce soir !
".com" ? "FEAR" ?? Argh peu importe … mais quand même !
Certains indices sur le site depuis quelques jours laissaient pourtant présager du choix anniversaire, trente ans quand même, ça se fête ! …
Et bââââaaam ! Voyez plutôt le programme, et je vous laisse imaginer la folie qui s'est emparée du public ravi !!!

Programme
Clutching at Straws
Hotel Hobbies (première interprétation sur scène depuis 2007 !)
Warm Wet Circles
That Time of the Night (The Short Straw)
White Russian
Incommunicado
Slàinte Mhath
Sugar Mice
Other Old Songs
Lords of the Backstage (première interprétation sur scène depuis 2007 !)
Blind Curve (première interprétation sur scène depuis 2007 !)
Market Square Heroes
Fuck Everyone and Run (F E A R)
El Dorado: I. Long-Shadowed Sun
El Dorado: II. The Gold
El Dorado: III. Demolished Lives
El Dorado: IV. F E A R
El Dorado: V. The Grandchildren of Apes
Living in F E A R
The Leavers: I. Wake Up in Music (Live debut) (première interprétation sur scène !)
The Leavers: II. The Remainers (Live debut) (première interprétation sur scène !)
The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky (première interprétation sur scène !)
The Leavers: IV. The Jumble of Days (première interprétation sur scène !)
The Leavers: V. One Tonight (première interprétation sur scène !)
White Paper (première interprétation sur scène !)
The New Kings: I. Fuck Everyone and Run
The New Kings: II. Russia's Locked Doors
The New Kings: III. A Scary Sky
The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True ?

Un concert épuisant d'émotions ! Juste inénarrable (désolé pour mon lecteur) ! Ce soir Marillion a vraiment décidé de frapper fort ! Un éclairage hallucinant, des effets pyrotechniques époustouflants ! A tel point qu'à maintes reprises je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Rammstein, tant la chaleur et l'odeur du souffre se mêlaient aux brouillards et jets d'azote ; ça pétait partout sans jamais nuire à la qualité musicale !
Je ne m'étendrai pas sur l'évident talent des cinq musiciens qui furent une nouvelle fois extraordinaires.
L'ambiance de folie fut évidemment extraordinaire sur les titres phares tels que "Incommunicado", et devint davantage admirative pour le second volet, "FEAR".
En ce qui me concerne, mon vœux fut exaucé : The Leavers, peut-être mon titre préféré de l'opus (quoique), enfin interprété sur scène !!! Et quelle interprétation mes amis ! Un extrait concentré de Bonheur à l'état pur !!
Epuisés, ravagés, abasourdis … à la fin du concert nous avions déjà du mal à redescendre sur le plancher du chapiteau. Je pensais avoir sans doute vécu le plus beau concert du weekend… (Mais c'était sans compter avec l'imagination de ces magiciens de l'âme !)

Un bilan autour d'une mousse s'imposait au chalet ! Nous étions tous revenus émerveillés par tant de beautés musicales et visuelles ! Les anciens comme les plus jeunes, nous sommes tous complètement subjugués !
Impossible d'imaginer mieux le lendemain ! (et pourtant le vaisseau spatial reste en vol…)

Allons, histoire de se changer les idées nous filons à l'adventure factory pour une nouvelle fête nocturne !
23h30-…. Rockaoke : Très éclectique et étonnamment souvent metal ! Des amateurs se lancent dans l’interprétation de morceaux aussi éclectiques que Metallica et Prince, en passant par divers styles toujours très rock !
Mais décidément nous préférons encore nous retirer avant minuit, histoire de nous préserver le plus possible, car à l'issue de nos discussions, nous avons un pressentiment persistant quand même : the best is yet to come !


DIMANCHE 26 MARS 2017
Grass'mat impérative, petit déjeuner, ballade au bord de la mer du Nord (sous un soleil omniprésent) et apéro entre amis ; allo la Terre, ici tout va bien !!! … sauf que c'est déjà le dernier jour et on aimerait cependant bien que cela continue encore …
Une visite au chalet du WebFrance pour acheter le sweat imprimé spécialement pour ce MWE2017 ; encore une occasion de discuter entre amis !

On s'enfile un léger casse-dalle, juste pour tenir jusqu'à l'heure du diner anticipé.

Au départ, je ne percevais pas vraiment l'intérêt de la prochaine étape. Les anciens m'ont chaudement conseillé de ne pas rater cet évènement. Je n'imaginais pas alors à quel point ce spectacle allait me bouleverser.
13h30-15h au chapiteau principal : PHOTOS, Q&A, SWAP THE BAND
Le chapiteau est quasiment aussi plein que pour les soirées. Arrivés juste à l'heure, nous ne parvenons pas à nous placer agréablement ; on se réfugie d'abord tout au fond au pied des gradins puis sur le côté, derrière l'espace dédié aux handicapés, d'où on ne voit pas trop mal.
D'abord nous assistons à une série de bavardages sur scène avec tous les membres (décidément disponibles) qui répondent volontiers à une série de questions choisies puis posent tout aussi volontiers avec d'heureux élus.

Dans les jours qui ont précédé ce MWE, les admirateurs musiciens pouvaient transmettre un enregistrement de leur talent en vue d'une sélection pour obtenir le privilège de jouer sur scène avec Marillion. En cette dernière journée, les sélectionnés étaient invités à monter sur scène avec leur groupe favori.
Difficile d'identifier la source de l'émoi qui s'est alors emparé de moi. La fatigue, le trop plein d'émotions, l'admiration, le plaisir, la joie ? Qu'importe, je suis bien obligé de vous avouer que je me suis mis à chialer en m'imaginant à la place du valeureux allemand sélectionné pour jouer à la place de Rothery, avec le matériel du Maître, parmi les autres Marillion, pour un vrai titre, sur leur scène et devant leur public !!! Juste extraordinaire. Les autres admirateurs heureux élus se succèdent et me provoquent les mêmes sensations.
Respect messieurs de Marillion, votre volonté de faire plaisir à votre fidèle public vous honore au plus haut point. Leur humanité est déjà visible à l'aune de leurs antécédents et de leurs messages, mais là c'est juste évident.

Programme
The Release (Steve Rothery remplacé par Harley Eisenbarth)
Sugar Mice (Pete Trewavas remplacé par Dominik Berg)
Power (Ian Mosley remplacé par Derek Kelly)
Hooks in You (Steve Hogarth remplacé par Grace Bark, une femme au micro !)
Incommunicado (Mark Kelly remplacé par Jason Dykes).

Encore une fois bien secoué en sortant de ce chapiteau, nous n'avons pas le temps de souffler et allons vite fait nous restaurer vers 16h45, avec la ferme intention de bien nous placer dans la dernière file d'attente, grâce à la complicité de nos amis. Double satisfaction en attendant sous le soleil, on sera bien placé et les bataves avec leurs chapeaux ridicules seront cette fois aussi derrière nous ! (il n'y a pas de petits plaisirs, héhé). De fait, dès l'ouverture des portes vers 18h30, nous courons comme des fous pour atteindre le deuxième rang (eh oui, il y a toujours plus malins), toujours à droite (côté Pete). Ouf !


HARRY PANE / 19h15-20h00 au chapiteau principal
Cet anglais est bien heureux d'être là et on le comprend. Mais bon, juste un chanteur guitariste pour clore les premières parties de Marillion … on aurait pu espérer mieux, quoi. Non pas que le monsieur soit mauvais, m'enfin disons qu'il ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Programme
Room Souls
Mama
Big Love (reprise de Fleetwood Mac)
Fletcher Bay
Ghosts
Old Friend
Cold Lot of Day.

Anecdotique, donc, surtout avec le raz-de-marée émotionnel qui va bientôt tous nous submerger hommes, femmes et enfants ; aucun ne sortira indemne !
A ce stade, nous savions que le MWE2017 allait se clore avec l'interprétation intégrale de l'opus ".com" paru en 1999. Ma crainte, confortée par celle des autres prévisions, était que nous allions subir des bandes sons pour l'interprétation des passages cuivrés de l'album, et que le reste de la soirée serait fait de bric et de broc. EH BIEN J'AVAIS TOUT FAUX ! Marillion a une nouvelle fois su surprendre son public incrédule et lui procurer les meilleures sensations !!!


MARILLION / 20h30-23h15 au chapiteau principal.
Les rideaux rouges sont fermés. La lumière se tamise. Des images sont diffusées sur les écrans latéraux ; elles s'inspirent de la photo de couverture de l'album ".com".
Soudain première surprise, deux femmes apparaissent de chaque côté de la scène portant sur leurs bras un ordinateur portable ouvert, comme sur ladite couverture ! Là on se dit, wouhaou, sympa les gars ; ils ont fait un bel effort en recrutant ces poupées impassibles !
C'est alors que les rideaux s'entrouvrent à moitié laissant apparaitre … un vrai quatuor de cordes, composé de femmes vêtues de baroques robes et perruques ! Un choc, une émotion immense s'empare alors de tout le public dont on entend les exclamations admiratives au-dessus de la musique !!! De mon emplacement je vois le sourire malicieux de Rothery, manifestement content de son coup, alors qu'il est encore caché derrière le rideau qui ne s'ouvrira qu'ensuite, histoire de laisser déguster l'instant magique !
Un éclairage particulièrement lumineux et somptueux s'impose à nos yeux émerveillés et pleins d'étoiles !!! Le son est tout simplement parfait. Je n'en crois pas ni mes yeux ni aucun de mes sens, c'est juste incroyable d'assister à cette démesure.

Et je ne suis pas au bout de mes émotions, car au terme de ce "A Legacy" d'anthologie, Hogarth annonce que ce soir il y a des invités ! Pour le deuxième titre ("Deserve") ce ne sont pas des bandes-sons mais bel et bien de vrais cuivres qui viennent sur la scène magnifier un concert déjà historique ! Je suis alors carrément débordé par l'émotion et je me remets à chialer comme un gosse qui aurait reçu son cadeau tant espéré !! J'en bafouille, je hurle ma satisfaction à ma p'tite Fée, je frôle l'hystérie (sans l'atteindre toutefois, mais ce fut dur de rester digne). Et je ne suis pas le seul (ce n'est pas une excuse me direz-vous, certes mais ça me rassure !).

Marillion a donc eu la bonne idée et l'opportunité d'inviter Phil Todd, et Neil Yates ayant collaboré avec eux en studio.
Phil Todd est un saxophoniste de jazz, anglais, qui avait déjà joué sur la chanson "Berlin" de Marillion, dans leur album "Seasons End" (1989). Il a également joué du saxophone sur leur chanson "This Strange Engine", dans l'album éponyme (1997). Impliqué dans les musiques de films.
Neil Yates est un trompettiste de jazz, anglais lui aussi, qui avait joué sur l'album ".com" (1999). Investi dans la composition, l'enseignement musical et plusieurs styles musicaux.

Alors que Yates joue en sourdine de notre côté sur le bord de la scène (nous sommes donc quasi à ses pieds), Todd est placé à l'opposé (côté Rothery). Un pur régal à mes oreilles de modeste cornettiste !
Les titres s'enchainent avec brio. Hogarth est fidèle à lui-même, mais puissance dix ce soir ; il jubile. Hogarth saute, se sent pousser des ailes. Mais, alors que "Built-in Bastard Radar" est en cours, Hogarth disparait soudainement dans une chute qui effraie les témoins ! Il n'a pas vu un espace étonnamment béant sur le côté Rothery de la scène.
Eberlués, les musiciens ne s'arrêtent pas tout de suite, imaginant sans doute revoir leur ami réapparaitre rapidement. Mais la course des techniciens refroidit vite tous les esprits. Tous, nous craignons le pire. Un silence lugubre a envahi la salle. Les musiciens sont blêmes. Après quelques interminables minutes, Lucy vient rassurer le public ; H est certes commotionné mais il se remet de ses émotions et va revenir ! Soulagement général !! (Il s'en sortira juste avec des cotes fêlées semble-t-il, et j'imagine sans doute un orgueil blessé). L'incident aura duré un petit quart d'heure.
L'insolent revient en fanfaronnant : "alors il y avait un trou !"

Dommage mais le titre interrompu ne sera pas repris ; il était interprété pour la première fois depuis 2007. On enchaine avec "Tumble Down the Years" pour l'interprétation duquel, c'est au tour de John Helmer de rejoindre le groupe sur scène ! John Helmer, après le départ de Fish et avant que Hogarth ne s'affirme à l'écriture des textes, avait contribué à l'écriture de quelques morceaux durant une décennie jusqu’à ".com". L'hommage que lui rend le groupe aujourd'hui est donc d'autant plus honorable. Encore une marque de reconnaissance chez Marillion, décidément … L'invité n'hésite donc pas à venir chanter quelques paroles au micro de H, tout en accompagnant à la guitare.
Le quatuor de corde, débarrassé de ses costumes cette fois, revient pour accompagner un sublime "Interior Lulu"!
L'avalanche de plaisirs auditifs n'en finit pas de nous submerger lorsque le délicieusement jazzy "House" permet au trompettiste Yates de revenir pour mon plus grand bonheur et clore ainsi l'hommage à ".com".
Mais la soirée est loin d'être terminée puisque Marillion nous propose de merveilleux titres issus de six autres albums de leur répertoire.
Notons que Yates revient sur "Berlin" ; encore un privilège pour nos sens car lors du Marillion-Weekend 2009 (Out of Season) le saxo était remplacé par une bande-sons ! Mais voilà qu'approche déjà, hélas, la fin de concert avec le dernier titre "King" lui aussi d'une grande beauté, nuancé, délicat et énergique.

Le premier rappel permet à Todd de revenir également sur "This Strange Engine".

Un second rappel est l'occasion de rendre hommage à Lucy Jordache, compagne d'Ian et surtout organisatrice de ce magnifique weekend, à qui "Real Tears for Sale" est dédié !

Le troisième et dernier rappel me comble une fois de plus de bonheur car c'est le cinquième volet de "The Leavers - One Tonight" !!! Avec ce fameux final sur lequel explose une masse colossale de confettis rouge blanc et bleu (couleurs nationales des néerlandais, pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, et j'en connais au fond de la classe !). A cet instant les sentiments se mêlent, la joie immense d'avoir assisté à un grand moment et la tristesse de le voir se finir …

Programme
A Legacy (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)
Deserve (avec Phil Todd et Neil Yates) (marillion.com)
Go! (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)
Rich (marillion.com)
Enlightened (marillion.com)
Built-in Bastard Radar (tronquée à cause de la chute de H) (marillion.com)
Tumble Down the Years (avec John Helmer invité à la guitare) (marillion.com)
Interior Lulu (avec un quatuor de cordes) (marillion.com)
House (avec Neil Yates) (marillion.com)

Splintering Heart (Holidays in Eden)
Berlin (avec Phil Todd) (Seasons End)
King (Afraid of Sunlight).

RAPPEL :
This Strange Engine (avec Phil Todd) (This Strange Engine)

RAPPEL 2 :
Real Tears for Sale (dédié à Lucy Jordache et tous les invités) (Happiness Is the Road)

RAPPEL 3:
The Leavers: V. One Tonight (Fuck Everyone and Run).

Le public, d'abord abasourdi, stupéfié par cette déferlante qui vient de nous tomber dessus, se défoule au son des enceintes qui émettent puissamment "Hocus Pocus" une chanson fétiche de FOCUS que nos amis bataves semblent apprécier particulièrement. Ainsi, la fête semble artificiellement continuer dans la salle ; nous avons tous le sourire figé et l'esprit évidement à quelques mètres au-dessus de nos têtes ! "You can go your own way" de FLEETWOOD MAC nous rappelle que nous allons tous partir le lendemain prenant chacun nos propres chemins …

A partir de 23h30, il y avait un nouveau rockaoke mais avec nos nouveaux amis de la Convention nous avons préféré partager nos émotions encore incandescentes autour d'une dernière mousse !
Il est bien tard lorsque le moment de regagner nos humbles demeures est arrivé ; demain il nous faudra débarrasser les bungalows avant 10 heures et donc se lever pas trop tard.


LUNDI 27 MARS 2017.
Le lever de corps est d'autant plus pénible qu'il s'agit de ranger le bungalow avant de rembarquer notre barda pour rentrer chacun dans nos régions.
Le cœur serré, et disons-le en tirant une gueule des mauvais jours, on préfère en finir et c'est bien avant 10 heures que nous décidons de quitter nos nouveaux amis en se promettant de se revoir (au plus tard) dans deux années …

A LA MAISON.

Que conclure d'une telle expérience ? Je finis ce récit plusieurs jours après notre retour et je n'ai toujours pas le sentiment d'avoir tourné la page … Ce modeste récit a surtout vocation à inscrire les grandes lignes des évènements afin de soutenir ma propre mémoire. Il me semble juste vain de vouloir transcrire toute la masse d'émotions, de sentiments, de bonheurs que nous avons vécu pendant ces quatre jours. Notre film, une fois monté, nous aidera à en conserver quelques images.
L'organisation sans faille de cette Convention fut un paramètre indéniable de réussite. Il faut souligner le talent de Lucy et de son équipe qui a su coordonner toutes les étapes qui se sont articulées à merveille. Laissant aux participants un fort sentiment de bien-être et de convivialité hors norme. Les artistes ont été respectés, autant que le public ; la disponibilité, l'accessibilité des uns et le respect des autres ont contribué à rendre cette rencontre inoubliable.
A la lecture des avis recueillis, sur les réseaux sociaux notamment, il semble bien que le sentiment général soit la satisfaction totale. Bon, évidement j'aurais préféré que cette édition fût filmée pour parfaire et immortaliser l'impression mais bon …
Cette Convention aurait pu tourner au drame avec la chute de H, mais finalement ce ne fut qu'un rebond de plus dans une suite d'explosions d'émotions.
Voilà c'est fini, mais nous en redemandons. Hélas, pour en arriver là, il nous faudra encore vieillir de deux ans et surmonter les tracas et les aléas de la vie…





Comme à leur habitude, les membres de Marillion ont tenu à faire part de leur sentiment post événement :

Le 31 mars 2017, 14:15.
From Mark, Pete and H (and Steve and Ian echo the sentiments!)

"There were too many highlights to mention but I’ll pick a few of my favourites. There was the surprise smorgasbord set on the Friday night that had everyone trying to guess what the theme was (there wasn’t one) unless you call it "Acoustic Bobsleigh Sandwich” where the bread was a fine mixture of old and seldom heard favourites and the filling morphed from “h natural” thru "Los Trios” and into “Marillion Bobsleigh”

On Saturday everyone guessed we would play all of FEAR but seeing the crowd bouncing up and down as one as we played through a selection of Clutching At Straws heavy vintage Marillion was just like the old Marquee days. We were all young again for an hour. Then fast-forward to 2017 and the fear album was a tour de force to end the night and leave everyone wanting more.

Again, everyone was expecting Dot Com but to see the looks on peoples faces as the curtains opened and the sublime sight and sound of the string quartet playing the familiar but fresh opening bars of A Legacy was unforgettable

It was great to have so many fine guest musicians on stage with us too.
We were blessed with the finest weather ever at PZ and even the fun run was fun!

I’m already looking forward to the next one.

Mark"


"Well what an amazing weekend that was. The fine weather coupled with the extra day seemed to add to the laid back and convivial atmosphere all round the park. I can't even put into words the reaction I got from everyone I met regarding the three nights.
If I had to choose the evening I enjoyed the most I'd probably say Saturday, purely because we've all been waiting so long to play F E A R in its entirety and I can see The Leavers becoming our new must play classic in the near future.
After each convention fans come up to me and say "that was the best one yet"
You know what, I think this time it really was.
Thank you all.

Pete"


"Not sure I could add to that apart from to say that I used up yet another life and I really must get out of the habit of almost having to leave Ouddorp before the end, in an ambulance.
Cracking weekend (I’m not just talking about my ribs).


h"

lundi 6 février 2017

RIVAL SONS – Elysée Montmartre (Paris 18) – 06/02/2017


Concert annoncé complet, nous parvenons à entrer dans cette très belle salle (qui sent encore la peinture de sa rénovation !) pour nous placer relativement confortablement puisque proche de la scène, légèrement excentrés, côté gauche (celui qui sera occupé par le clavier et le bassiste).

Les lumières sont éteintes et la musique tonitruante : en fait un programmateur de musique (il parait qu'on appelle ça un "DJ" ; encore un affreux anglicisme…) diffuse du rock teinté 50's 60's ou 70's, illustré au plafond par des images plus ou moins coquines (suggérant que les femmes adoreraient de trémousser les seins à l'air dès que la musique se fait plus rock …). Bref à défaut de pouvoir discuter entre amis, on passe ainsi le temps, au risque de se taper un torticolis d'enfer…
Puis arrive ce qui est annoncé comme l'ouverture de la soirée (20h). Jay Buchanan nous présente Derrick C. Brown, un narrateur californien supposé capter notre attention en parlant, ou en citant des extraits d'un livre qu'il tient à la main. La démarche s'annonce audacieuse et intéressante, mais elle s'avère vite soporifique pour ceux qui comme moi ne maitrise pas couramment la langue de Shakespeare.
Certains dans la fosse, manifestement bilingues semblent amusés, mais moi, tel un cheval dans son enclos je m'endors debout, jusqu'à ce que m'a Fée me tende opportunément un écouteur en prolongement de son mp3 pour déguster du Marillion !
Mais avant cela j'avais observé que, d'abord poli et silencieux, une bonne part du public a fini par lâcher prise ; un brouhaha grandissant témoignait d'une certaine lassitude générale. Salué respectueusement, le monsieur finit enfin par laisser la scène aux musiciens ! (20h30)
Je suppose que ce choix de première partie de soirée est moins onéreux qu'un groupe d'artistes, m'enfin il est permis de ressentir une certaine frustration …
RIVAL SONS [20h50-22h26]
Avant de débuter ce récit, je ne peux m'empêcher d'établir un parallèle avec la première fois où j'ai mis les doigts dans la prise. C'était en 1972, ce jour où ma frangine a eu la bonne idée de placer son 45T de Slade "Mama We're all crazee now" ; quelques semaines plus tard elle posait le 33T de Cactus "'Ot'n'Sweaty", coup fatal ! Le venin ainsi inoculé m'entrainera dans l'état où je suis aujourd'hui.
Ce style si particulier qui peut être étiqueté "blues hardrock", je l'ai retrouvé avec bonheur lors de la prestation de Rival Sons au Download festival 2016. Malgré une pluie incessante, ce quatuor (quintet sur scène) californien était parvenu à nous scotcher sur la pelouse, je tenais là les dignes héritiers de groupes responsables de mes premières fièvres extatiques musicales. L'acquisition de deux de leurs opus (Head Down et Hollow Bones) n'ont fait qu'amplifier tout l'intérêt que je pouvais leur porter !
Si bien que l'annonce de la date parisienne de leur tournée ne souffrait aucune discussion, cochée d'office !!
Depuis 2009, Jay Buchanan (chant), Scott Holiday (guitare, chœur) et Mike Miley (batterie) sont à l'origine de cinq opus dont le dernier "Hollow Bones" paru en 2016. Dave Beste est présent depuis 2013 (basse, chœur). Pour la scène, Todd Ögren-Brooks semble être régulièrement recruté depuis 2014 pour tenir les claviers (mais aussi assurer les chœurs et quelques percussions) ; à mon humble avis, il me semble qu'il pourrait être intégré au groupe, tant le son de cet instrument me semble important dans leur musique. Mais bon, saluons déjà la démarche honorable de recruter un musicien, compétent qui plus est, alors que certains (que je ne nommerai pas, par compassion) se seraient volontiers contentés d'une bande-sons !
Je suis donc venu m'assurer dans ce joli cocon de l'Elysée Montmartre, de ce que j'avais ressenti en extérieur à l'Hippodrome de Longchamps. Et je n'ai pas été déçu ! Quelle claque monumentale ! Servi un éclairage basique mais correct (le clavier un peu sous-exposé) et par une sonorisation puissante mais audible, chaque musicien a pu exprimer tout son talent, j'allais dire toute sa classe.
Car de la classe, ils en ont beaucoup !
Sur le plan esthétique, déjà, ils soignent leur apparence avec une rare élégance, inspirée du début XIXème ; Scott Holiday aurait obtenu le premier prix avec son costume de dandy et sa moustache finement taillée et incurvée ! Todd Ögren-Brooks semble se servir de sa longue et dense barbe tressée comme d'un métronome.
Sur le plan musical, j'adore leur capacité à alterner leur rock puissant avec la douceur mélancolique du blues ; j'adore ces mélodies plaintives de guitares répondant à un chant exprimé avec des tripes, et accompagné par des chœurs bouleversants ! J'adore cette frappe de batterie alternant délicatesse et force dévastatrice !
Scott Holiday semble soigner autant son apparence que le choix de ses guitares ; pour exprimer pleinement la palette des émotions, il préfère retourner à son râtelier pour choisir celle qui lui paraît la plus adaptée. Le fait est qu'il en tire de quoi attirer l'attention des oreilles les plus mélomanes ! Ses guitares crient, pleurent et chantent à la volonté de son Maître.
La voix de Jay Buchanan est émouvante, captivante ; elle n'est pas sans rappeler celle de Joe Cocker et celle de Rusty Day (Cactus), voire celle de Robert Plant (Led Zeppelin, parfois). Le chanteur, doté comme ses aînés précités, d'un grand charisme, vit ses chansons avec une grande passion qui ne peut qu'accroitre l'attention du public à son égard. C'est à se demander combien d'année il pourra tenir à ce rythme quotidien (ou quasi). J'ouvre donc bien grands mes outils de perceptions visuelles et auditives !
Mike Miley, doté d'une batterie plutôt ordinaire, sans extravagance, assume son rôle de métronome avec une grande sensibilité. Sa perception musicale se lit dans sa gestuelle et sur son visage. La subtilité des compositions lui impose souvent autant de retenue et de finesse que de brutalité assumée !
Dave Beste ne semble pas souffrir de son rang de dernier arrivé dans le groupe, il semble s'approprier tout le répertoire avec le même plaisir. Il ne bouge pas davantage que Scott, chacun occupant son carré autour du chanteur, mais le son de sa basse s'impose (parfois un peu trop d'ailleurs) efficacement. Excepté le batteur, tous assurent des chœurs mais Dave me semble le plus sollicité à ce titre.
Todd Ögren-Brooks, quoiqu'à un "poste-strapontin" semble-t-il, se montre très impliqué dans chacun des titres. Agité et souriant mais concentré il prend souvent le tambourin/cymbalettes pour accentuer encore la rythmique si tant est qu'elle en eût besoin !

Reste l'autre instrument, le public ! Il s'est montré logiquement enthousiaste et répondant volontiers aux sollicitations du charismatique chanteur. Public qui a d'ailleurs imposé une longue pause à la fin de "" en chantant l'air principal ; si bien qu'il aura fallu la subtile frappe de Mike (son rythme s'accélérant, les cordes vocales n'ont pas pu suivre !) pour parvenir à calmer l'enthousiasme général !
Pas vraiment de rappel pour clore la soirée ; plutôt une coupure sympa au cours de laquelle les musiciens restent sur la scène et le chanteur présente et remercie tous les protagonistes (artistes et techniciens) de la soirée. Puis il fête l'anniversaire du narrateur en lui faisant apporter un p'tit gâteau (plus symbolique d'appétissant). Allons, un dernier titre pour atteindre un peu moins d'une heure quarante d'un très grand concert et les lumières se rallument sans attendre…

Pour ma part, j'ai été surpris de la notoriété de ce groupe que je ne connaissais pas encore l'an dernier, mais le fait est que les airs et les paroles sont souvent repris par des mélomanes connaisseurs ! Belle ambiance, donc. Voici donc un autre groupe à inscrire systématiquement à mon calendrier à l'occasion de leurs prochaines tournées. Ce regain de groupes fabuleux depuis une quinzaine d'année devient onéreux (de ce point de vue, mais de ce point de vue uniquement, "heureusement que certains pappy se retirent !" nota bene RS assurait encore très récemment la première partie du concert final de Black Sabbath) … mais que de bonheurs !


Un petit détour à l'échoppe avant de partir, juste pour observer que les t-shirts sont à 35 € et les CD à 15 €. Mais nous restons sages (si, si ! cela m'arrive...).
Les musiciens ne viendront pas à la rencontre des admirateurs mais nous  repartons le sourire aux lèvres, ravis d'avoir ajouté ce nouveau concert mémorable à notre calendrier !
PROGRAMME

Hollow Bones Pt. 1 (Hollow Bones)
Tied Up (Hollow Bones)
Thundering Voices (Hollow Bones)
Electric Man (Great Western Valkyrie)
Secret (Great Western Valkyrie)
Pressure and Time (Pressure & Time)
Jordan (Head Down)
Fade Out (Hollow Bones)
Tell Me Something (Before the Fire)
solo guitare
Face of Light (Pressure & Time)
Torture (Rival Sons EP)
Open My Eyes (Great Western Valkyrie)
(solo batterie)
Hollow Bones Pt. 2 (Hollow Bones)
Keep On Swinging (Head Down).

vendredi 9 septembre 2016

XVIIIe RAISMESFEST – Raismes – 09-10/09/2016

Ce festival a un gros problème récurrent : son manque de notoriété.
Ce n'est encore une fois qu'un petit millier (?... Trop peu de toutes façons !) de metallos qui se rassemble sur le site du Château de la Princesse d'Arenberg à Raismes (près de Valenciennes) pour cette dix-huitième édition du festival dont l'atmosphère est pourtant si sympathique, et la programmation jamais décevante !
Les artistes, quel que soit leur notoriété, sont bien accueillis, disposent le plus souvent d'une bonne sonorisation et, délicate attention, leur pédigrée est présenté systématiquement en préalable à chaque prestation. En ce qui me concerne, je ne me prive donc pas d'une cinquième participation (2007, 2008 2013 et 2014).
Je suis bien accompagné, c'est le principal ! Tant pis pour les absents. De surcroît, le soleil radieux est de la partie pour les deux jours, donc c'est tout bon !!!

Vendredi 09 septembre.
Aaaah les délicieux imprévus de la circulation francilienne ! Quel bonheur que de partir à 17h30 de Vitry pour arriver à Raismes à 21h45, soit plus de deux heures d'embouteillages !
Au fil des minutes passées vainement à attendre que le trafic se fluidifie (je vous laisse imaginer mon état et vous fait grâce des noms d'oiseaux qui ont fusé sous le cockpit) nous avons fait notre deuil des groupes qui débutaient ce festival …
Il s'en est fallu de peu pour que je n'assiste même pas à Zodiac ! Quelques menus excès de vitesse (euphémisme) nous ont permis d'arriver avant l'heure fatidique !

Bien évidemment les groupes ne nous ont pas attendu et j'ai une toute particulière amertume d'avoir raté la prestation de Birth Of Joy ; j'aurais souhaité vérifier le bon pressentiment que m'inspiraient les vidéos. Les échos semblent finalement mitigés …

ZODIAC [22h15-23h50]. Je retrouve donc ce fabuleux groupe allemand (Nick van Delft au chant et guitare, Stefan Gall à la guitare, Ruben Claro à la basse et au clavier, et Janosch Rathmer à la batterie) que j'avais découvert il y a deux ans lors de ce même Raismesfest ! Cette fois ils viennent présenter leur nouvel opus "Grain of Soul" !
Leur heavy blues 70's est toujours d'une redoutable efficacité et je ne regrette pas mon vif intérêt pour eux ; ils le valent bien ! (à l'image de la longue et soyeuse crinière de Nick qui pourrait promouvoir les produits L'Oréal, mais là je vous le concède je m'égare).
Aidés il est vrai par une sonorisation parfaite, ils ont soulevé l'enthousiasme du public, déjà conquise d'avance car Zodiac est déjà revenu dans le valenciennois après leur dernier passage au RF. Cette fidélité est ce soir récompensée !
Etonnamment, ils n'interprètent que deux titres (dont une reprise de N. Young!) de "A Hiding Place" (2013) et rien de "Sonic Child" (2014). En revanche, ils réalisent un grand écart entre leurs tout-débuts, (un titre de leur premier Ep, quatre de "A Bit of Devil" -2012-) et leur actualité en interprétant cinq nouveaux titres !
Ce choix me permet de découvrir en concert une partie de "Grain of Soul", (eh non je ne l'ai pas encore acquis !). Il me semble moins bluesy, davantage énergique, ce qui n'est pas pour me déplaire ! Cette légère évolution n'a pas nui à l'ensemble du programme qui est resté cohérent, si bien que les 90 minutes passent beaucoup trop vite ! "Coming Home" vient clore cette superbe prestation ! Encore un achat en vue …

Programme :
Rebirth by Fire (Grain of Soul)
Animal (Grain of Soul)
Free (A Hiding Place)
Sinner (Grain of Soul)
Ain’t Coming Back (Grain of Soul)
A Bit of Devil (A Bit of Devil)
Down (Grain of Soul)
Faithless (Grain of Soul)
Follow You (Grain of Soul)
Failure (Zodiac)
Diamond Shoes (A Bit of Devil)
Cortez The Killer (reprise de Neil Young & Crazy Horse, issue de A Hiding Place)
Horror Vision (A Bit of Devil)
Grain of Soul (Grain of Soul)

RAPPEL :
Coming Home (A Bit of Devil)

Samedi 10 septembre.
Lorsque nous sommes arrivons, vers 14h15, The Electric Alley est déjà sur scène depuis peu. Deux groupes sont donc déjà passés (les strasbourgeois Iron Bastards et les ch'tis Radical Suckers).


THE ELECTRIC ALLEY [14h05- 14h50]. Fondé en 2012 à Cadix (Espagne) le groupe est composé de Nando Perfumo (guitares), Jaime Moreno (chant), Sergio Reyes Gamaza (basse), Rafa Gonzales-Benitez (batterie).
Outre le style musical tout à fait séduisant, c'est surtout le chanteur Jaime Moreno qui attire mon attention ; il dispose d'une étendue vocale remarquable ! La sonorisation impeccable a permis au public d'apprécier pleinement ce groupe prometteur ! S'il fallait émettre une critique, je considère qu'en chantant en espagnol il gagnerait en originalité (écueil qu'a su gommer son compatriote d'El Dorado), mais bon je sais que mon avis n'est pas partagé, alors je grogne dans mon coin ...scrongneugneu…
Ils sont venus promouvoir "Get Electrified" que je n'ai pas hésité à acheter ! Hélas, ils étaient absents de leur échoppe lorsque je m'y suis rendu, donc pas de dédicace.

Programme : (à déterminer)


OVERDRIVERS [14h50- 15h20]. Ces Ch'tis de Béthune, sont survoltés, dans un registre délibérément AC/DC ! Impossible pour le public (auquel je m'associe évidemment) de ne pas battre du pied et de la nuque en écoutant ce hardrock diablement efficace ! Adrien Desquirez au chant et guitare rythmique, Anthony Clay guitare/chœur, Sebastien Lorquet basse/ chœur et Florian Morgano à la batterie délivrent un dose impressionnante d'énergie ! Anthony Clay est le plus turbulent de tous puisqu'il n'hésite pas à faire quelques allers et retours dans le public ravi de partager ainsi cette folie !
Pour eux comme pour d'autre, j'estime qu'ils se singulariseraient en chantant en français, faute de quoi ils ne peuvent que souffrir de la comparaison avec AC/DC, Airbourne et une multitude d'autres groupes assimilés. Mais nous avons passé un bon moment avec eux, c'est le principal ; pour ce qui est de leur avenir, ca les regarde…

Programme : (à déterminer)


THE NEW ROSES [15h20-16h10]. Venus d'Allemagne, Timmy Rough au chant/guitare, Norman Bites à la guitare, Hardy à la basse et Urban Berz à la batterie, ils proposent, comme leur nom le suggère, un registre proche des Gun's and Roses. Mais ils parviennent cependant à sortir de l'ornière du plagiat. Aber warum nicht auf deutsch singen ?
Leur musique est efficace et entrainante. Plutôt sympas, le chanteur insistant sur le talent du groupe précédent (Electric Alley) et sur la convivialité des organisateurs du festival. Encore un bon moment de rock'n'roll servi bien chaud !

Programme :
Thirsty
Gimme Your Love
Whiskey Nightmare
My Hate Survives
For a While
It's a Long Way
I Believe
Ride With Me
Devil's Toys
Without a Trace.

A ce moment de la journée nous ressentons le besoin d'une pause, (tant pis pour Drenalize) car avec le rythme des passages incessant, au bout d'un moment faut bien s'arrêter, hein ! Nous en profitons pour faire de menues (euphémisme) dépenses dans les échoppes bien achalandées de l'enclos (mention spéciale pour le londonien Bob Moon).

INGLORIOUS [16h40-17h30]. Encore une belle découverte, venue d'Angleterre cette fois !
Le chanteur Nathan James est juste fabuleux ; quel coffre ! Je n'hésite pas à le comparer à Ian Gillan ! Entouré de Wil Taylor et Andreas Eriksson à la guitare, de Colin Parkinson à la basse et de Phil Beaver à la batterie. L'atmosphère inspire principalement Deep Purple, Whitesnake, Rainbow (mais sans les claviers), d'ailleurs ils ne se privent pas de deux belles reprises, ou encore Led Zep. Servi par une excellente sonorisation, ils ont conquis le public sans difficulté !
Très enthousiasmé à l'issue du concert, je n'ai pas résisté à acheter leur opus éponyme et à le faire dédicacer dans la foulée ! Les gars sont abordables et manifestement ravis de notre accueil. Photos de groupe, et hop !

Programme :
Until I Die
Breakaway
I Surrender (reprise de Rainbow)
High Flying Gypsy
New Song
Girl Got A Gun
Warning
Lay Down, Stay Down (reprise de Deep Purple)
Holy Water
Unaware.

INEPSYS [17h40-18h05]. Pour cette édition, le RF a réorienté sa programmation sur le hardrock et, du coup, l'étendard du progmetal n'est porté que par ce groupe établi à Albi. Autant dire que cette prestation figurait donc parmi mes objectifs prioritaires ! D'autant plus que par la magie Facebook j'avais pu sympathiser virtuellement avec son batteur Romain Castel.
Après avoir réalisé un premier opus "Time For Redemption", INEPSYS vient chez les Ch'tis défendre son deuxième, "The Chaos Engine", que ma p'tite Fée avait eu la bonne idée de leur acheter à distance. Compte tenu de la qualité de leur musique, c'est fort motivé que je peux enfin les découvrir sur cette scène "découvertes" du RF ! Ma motivation n'est hélas pas assez partagée car une large partie de public n'a pas daigné s'approcher de ce côté du site pour leur prestation. Une prière à Thor s'impose : "pardonnez-leur ils ne savent pas ce qu'ils font !".
Pour avoir visionné quelques vidéos sur youtube et notamment leur prestation au Crescendo Festival en aout 2015, je savais ce dont ils sont capables. Mon a priori n'a pas eu à souffrir de la réalité, car voilà de très bons musiciens qui, à mon humble avis, mériteraient davantage de médiatisation.
D'amblée, impossible de ne pas remarquer le talent de Ludovic Mercier à la guitare ! Ses soli sont juste époustouflants. Pendant que Romain Castel martèle implacablement ses fûts, son frère Benoît Castel assure ses nappes au clavier. Ce dernier a connu des soucis avec la sonorisation mais ils se sont heureusement estompés au fil du concert. En dehors de ce petit incident, les différents pupitres étaient audibles ; Jérôme Rollat au chant, Sylvain Peyrissous à la guitare et Guillaume Besson, remarquable également à la basse.
Cette vague de prog' dans un océan de metal fut un réel plaisir à écouter, avec des mélodies obsédantes et de beaux espaces d'expressions pour les différents pupitres. Ma seule légère frustration, que j'ai adressée de la même manière à Mathieu d'Anasazi, à Jeff de Mother & Pearl et à Olivier de the Soundroots, c'est que les paroles gagneraient en originalité à être chantées en français. Je sais bien que mon avis peut paraître un tantinet franchouillard, mais je l'assume ! Toutefois, à l'instar d'Overdrivers cités ci-haut, cela ne nous a pas empêché de passer un sacré bon moment avec INEPSYS et je veux croire que leur persévérance finira par payer !
Tiens, en parlant de payer, un passage à leur échoppe s'imposait ; un t-shirt et leur premier opus qui manquait à notre discothèque ! Quelques échanges d'impressions et une dédicace nous aurons permis de soutenir modestement cette bande de potes bien sympas !

Programme :
Prelude to Chaos
King of the Hill
Beyond Illusion
Wake up and shine
A Void between us.


DIAMOND HEAD [18h05-19h15]. Alors là, attention, on aborde une des légendes de la NWOBHM ! ahahaaaaa… j'imagine déjà parmi, les plus jeunes, me lisant avec des yeux exorbités et interrogatifs ! héhé … Je vous parle de la "New Wave Of British Heavy Metal", dans laquelle j'ai baigné une bonne partie de mon adolescence et qui a permis l'émergence de nombreux groupes tels que Diamond Head ! Ça me procure un grand plaisir de le voir encore représenté, même si le charismatique Brain Tatler est seul rescapé du groupe ! Imaginez ; la seule et unique fois où je les ai vus, c'était pour la tournée "Canterbury" le 30 septembre 1983 au défunt (mais mythique) Espace Balard, en première partie du concert de Black Sabbath ! 'cré boudiou ca n'vous rajeunit pô ! ...
Mais, trêve de nostalgie, contre vents et marées Brian tente de réanimer son groupe après quelques périodes de sommeil ; 7 opus en 36 années. A l'écoute de la prestation je n'ai pas complétement retrouvé mes émotions d'antan … Sans doute à cause du chanteur qui me faisait cruellement regretter Sean Harris.
Les cinq titres de la période "Lightning to the Nations" (1980) m'ont le plus accroché, en particulier "am I Evil ?" sans doute le plus connu car repris par Metallica ! Dommage que "Canterbury" (1983) soit oublié ; j'avais pourtant bien aimé à l'époque. Le groupe n'interprète que trois titres de son nouvel ouvrage paru cette année.
Brian a encore de beaux restes, et ses soli magnifiques en attestent. Je suis donc plutôt satisfait d'avoir assisté à ce concert qui m'a rappelé de bien bons souvenirs et de manière honorable. Bonne sonorisation également !

Programme :
Borrowed Time / Lightning to the Nations
Diamonds (Diamond Head)
Helpless (Lightning to the Nations)
Bones (Diamond Head)
To Heaven From Hell (Borrowed Time)
In the Heat of the Night (Borrowed Time)
The Prince (Lightning to the Nations)
Shoot Out the Lights (Lightning to the Nations)
It's Electric (Lightning to the Nations)
Shout at the Devil (Diamond Head)
Am I Evil? (Lightning to the Nations).

MALEMORT [19h20-19h50]. On pourrait d'office me faire malicieusement observer : "tiens, en voilà, un groupe français ET francophone ! il va donc te plaire !" Fort de l'écoute préalable de leur musique je me positionne donc avec bienveillance dans la fosse. Sans difficulté, puisqu'à cette occasion une grosse partie du public est une nouvelle fois ailleurs … décidément cette scène découverte n'attire pas les foules, en dépit des présentations faites au micro.
Est-ce la sonorisation (je n'ai rien perçu des paroles), ou est-ce mon humeur du moment, toujours est-il que je ne suis pas parvenu à trouver la porte d'accès à leur univers. Je suis déçu, car je les trouve a priori sympathique mais musicalement c'est trop bruyant à mes oreilles (il est vrai qu'avec le temps je suis devenu plus sensible aux sonorités progressives, mais quand même…). Je leur conserve mon estime eu égard à ce que j'avais écouté, mais ce n'est pas cette prestation qui m'aura convaincue…
Maigre assistance, une fois de plus, à l'instar d'Inepsys, le public était ailleurs, …

Programme : (à déterminer)


MYRATH [19h50-20h55]. Une de mes principales motivations du jour, ce groupe tunisien n'en finit pas de me séduire toujours davantage. Quatrième fois que leur concert m'enivre les sens ! A l'instar des danseuses orientales qui animent le plus souvent leurs spectacles, c'est un tourbillon d'émotions musicales qui nous envoutent systématiquement.
Leur dernier concert au Divan du Monde avait frustré un peu tout le monde, car le batteur ayant subi un malaise, la durée avait dû être écourtée.
Belle entame de prestation ; une des quatre danseuses du Divan du Monde exécute de majestueuses arabesques pendant que les membres du groupe arrivent successivement, alors que le public s'est massivement regroupé devant la scène. L'ambiance monte très nettement d'un cran si bien que le groupe pourra se vanter d'avoir emporté la meilleure de cette édition du festival !
Malek Ben Arbia (guitare), Zaher Zorgati (chant), Elyes Bouchoucha (clavier), Anis Jouini (basse) et Morgan Berthet (batterie) ont acquis désormais une véritable maturité. Ils persistent judicieusement dans leur particularité, jouant sur une identité musicale qui les distingue nettement dans la sphère metal. Les paroles alternent l'anglais et l'arabe, ce qui de mon point de vue est un atout supplémentaire !
Je suis content d'avoir échangé quelques mots avec le clavier, le guitariste, et le bassiste pour les soutenir dans leur démarche artistique qu'ils ont le courage d'assumer dans un pays en proie à de funestes démons. Le courage de jouer ce metal métissé, le courage de faire danser des danseuses orientales somptueusement vêtues, le courage de revendiquer leur liberté face aux dogmes religieux imposés. D'ailleurs, c'est bien la première fois que je vois le chanteur brandir une bouteille (de vin blanc il me semble, mais à vérifier) face au public !
Petit scoop confié au détour de nos échanges post-concert, Myrath ajoute une date Forum de Vauréal en décembre. Croyez-vous que j'irai ?
.
Programme : (à confirmer)
Believer
Get Your Freedom Back
Madness
The Needle
The Unburnt
Endure the Silence
Duat
Merciless Times
Beyond the Stars

THE ANSWER [21h25-22h40]. Ce groupe irlandais m'avait juste intéressé en première partie d'AC/DC en 2009, mais pas au point de les suivre par la suite. Lorsqu'ils sont passés au RF en 2012, il semble qu'ils aient marqué les esprits. Je me positionne donc en bonne place de fosse pour leur donner une nouvelle chance de séduire mes cages-à-miel.
Cormac Neeson (alias Pollux) au chant, Paul Mahon à la guitare, Michael Waters à la basse et James Heatley à la batterie reviennent donc pour fêter le dixième anniversaire de leur premier opus "Rise".
Après une intro aux sons celtes, très vite je me rends compte que nous allons passer encore un bon moment ! La sonorisation est très bonne et les musiciens nous proposent un bon gros hardrock des 70's avec des influences qui caressent mes sens ! Rien à jeter dans cette prestation qui passe trop vite. Cela m'a donné envie de m'intéresser d'un peu plus près à leur discographie, alors qu'ils vont sortir bientôt un sixième opus.

Programme : (à déterminer)


MOTHER'S FINEST [23h15-00h30]. La tête d'affiche du RF2016 a de quoi surprendre a priori, car ce groupe qui vient d'Atlanta (Georgie) a été créé en 1970 par la rencontre du duo Joyce "Baby Jean" Kennedy et Glenn "Doc" Murdock avec le guitariste Gary "Moses Mo" Moore et le bassiste Jerry "Wyzard" Seay, (qui sont encore là à ce jour) pour s'éclater sur des rythmes funky, soul/R&B mais agrémentés de guitares très lourdes… Ce qui fait d'eux une sorte de précurseur du metal fusion ! Pour ma part, étant grand admirateur de Infectious Groove, je me délectais par avance de ce concert !!
Par bonheur, nous avons pu nous installer au premier rang et nous appuyer fort opportunément sur la barrière, après une longue journée à crapahuter dans l'enclos de long en large !
Je pense que l'ingénieur du son a dû psychoter à l'idée de passer dans un festival de hard, car du coup la sonorisation était poussée à son maximum. Pas vraiment du bonheur, la basse et la batterie m'ont comprimé la cage thoracique pendant tout le concert ! Les protections auditives étaient juste indispensables sur ce coup-là !
Néanmoins, cela ne m'a pas gâché le plaisir. Bien protégé, et bien placé, j'ai pu admirer le talent de ces musiciens qui sont toutefois restés dans un registre assez éloigné du metal. Bien loin du plaisir que peuvent me procurer les membres d'Infectious Groove qui sont capables de me faire déjanter complétement. Mother's Finest reste avant tout un groupe de funk-rythm'n'blues, les décibels amplifiés ce soir ne changent rien à l'affaire.
Mais respect pour Joyce qui, à 68 ans quand même assure vraiment bien, de la voix et du geste ! Idem pour ses fidèles partenaires ! Pour leur dernier passage en France, il y a trente ans quand même, ils étaient déjà là exceptés Dion Derek Murdock (le fils de son père ?) à la batterie et John "Red Devil" Hayes à la seconde guitare. Alors certes, on pourra toujours râler en imaginant une autre tête d'affiche autrement plus metal (voire prog metal) mais franchement je ne regrette pas d'avoir fini ce festival ensoleillé par cette touche de fantaisie bien venue !

Programme :
Funk A While
Burning Love
Truth'll Set You Free
Can't Fight The Feeling
I Don't Wanna Come Back
Mickey's Monkey
Climb To The Cross
Take Control
Breaking Down The Wall
Give It Up
Baby Love
Piece Of Rock
Boom Boom
RAPPEL
My Badd
Somebody To Love.

samedi 20 août 2016

CRESCENDO FESTIVAL à Saint-Palais sur Mer (17) - 20/08/2016

Voici donc la 18ème édition de l'honorable festival, qui perdure depuis 1999 sous l'impulsion de bénévoles passionnés ! Cet évènement m'est apparu au fil des dernières années comme un mythe auquel je me devais d'aller ; je m'en suis successivement voulu d'avoir déjà raté la prestation de Wobbler en 2015, de Leprous et de Special Providence en 2013, de Haken en 2012, … en remontant dans le temps j'aurais pu/dû voir Lazuli en 2007 et Änglagård en 2003. Bref, cette année je tenais à y aller, même si personnellement les circonstances ne me semblaient pas idéales ! Je tenais tout particulièrement à assister à la seule prestation d'ANEKDOTEN en France cette année, et à découvrir le groupe allemand SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR dont on me disait du bien. 

Depuis 2008, le festival se déroule en trois jours, mais pour ma première visite, je n'ai pu m'y rendre que pour le samedi (soit le troisième jour) durant lequel quatre groupes, que je n'avais encore jamais vus sur scène, sont programmés.

J'arrive sur le site après 13 heures, assez tôt donc pour admirer le site touristique aux alentours.

Le cadre est simplement splendide ; une vaste prairie (l'esplanade du Concié) à proximité du site de la Grande-Côte, est divisée en deux parties. Un espace est laissé au stationnement des véhicules, l'autre est dédié à la scène qui est plantée face à l'océan Atlantique ! La vue sur le large est saisissante, accentuée par un ciel bleu, le bord de mer étant ponctué d'installations de pêche au carrelet, typiques de la région.
 (https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%AAche_au_carrelet)

L'espace musical, de taille relativement modeste, est bordé par un périmètre de baraques de restauration et de petites échoppes spécialisées, devant lesquelles les premières discussions entre passionnés ne manquent pas d'être alimentées par les objets proposés (CD, DVD, vinyles, t-shirts, badges, …) !

L'atmosphère décontractée et enthousiaste est déjà palpable en ce début d'après-midi ; les bénévoles s'affairent scrupuleusement à leurs tâches avec une belle énergie et dans la bonne humeur.

Après une petite collation un peu plus loin, je reviens sur le site vers dans l'après-midi. J'ai alors l'immense plaisir d'assister aux réglages de scène d'ANEKDOTEN ! Seuls quelques petits veinards comme moi assistons à l'évènement (ils jouent très proprement "Get Out Alive") qui promet de belles émotions au soir !!!

Cette première émotion passée je ne résiste pas à me désaltérer avec une bonne Blanche de Namur que le festival a eu l'excellente idée de servir à la pression, pour 3€ seulement ! D'ailleurs, la barquette merguez/frites à 3 € confirment mon enclin à consommer afin de soutenir cette belle entreprise !

Les spectateurs finissent par converger vers le festival sensé débuter à 17 heures. En fait, le premier groupe débute une grosse demi-heure en retard.

 

ANAÏD : 17h40env. – 18h25env. C'est un groupe local (mais originaire du Nord, ce qui me les rend plus sympathiques encore !) qui ouvre les festivités puisqu'il est implanté en Charente-Maritime, près de Saintes. Je découvre complétement l'existence de ces musiciens et c'est avec l'esprit évidement curieux que je me place devant la scène, assez facilement compte tenu d'un public encore relativement clairsemé. Rapidement, leur musique issue d'une fusion de jazz et de rock progressif me rappelle les atmosphères exprimées par Magma.

Il s'agit d'une affaire familiale puisque Jean-Max Delva (batterie, percussions, claviers), compositeur, et co-fondateur (en 1981) est accompagné de sa compagne Emmanuelle Delva-Lionet (voix, claviers) également compositrice et co-fondatrice, mais aussi du fils, Alexis Delva (guitares) depuis 2014 ! Quant à Laurie Delva, la fille, elle est chargée de l'intendance et de la promotion ! Le bassiste Ludovic Metayer assure également parfois les parties de clavier.

Pour ma part, je débute depuis quelques années mon initiation à l'univers Zeuhl et mes oreilles ne sont pas encore complètement réceptives aux dissonances apparentes. Mais, à l'instar de mes impressions à l'écoute des concerts de Magma, je parviens à apprécier la technique des musiciens et leur approche audacieuse des harmonies.

Notons qu'un hommage musical sera rendu Hugh Hopper, bassiste de Soft Machine, qui a contribué à l'aventure Anaïd.

Ce groupe français original mérite indéniablement de sortir de sa confidentialité ; mais au regard de la notoriété affligeante de Magma en France, Anaïd a encore du souci à se faire … Gageons que leur dernier opus "Libertad" paru cette année puisse leur ouvrir des portes médiatiques …

PROGRAMME
La Louve
Barcelona
Libertad
Mr Hooper
Ikebana
La Libanaise
Heart break.

 

HERBA D'HAMELI : 19h env. – 19h40env. Ce sextuor, créé en 2001, chante en catalan revendiquant ainsi leur origine de Barcelone. Leur compositions puisent leur inspiration des grands groupes progressifs des 70's, par ses changements d'harmonies, de rythmes et de tempi repoussant toujours les limites du rock.

Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché ; comme dirait mon ami Robert "je n'ai sans doute pas su trouver la porte !". Je reconnais pourtant que les musiciens paraissent talentueux mais la musique ne m'a pas émue.

Composé de Carles Pinós (clavier et chant), Claudio Trullén (chant et guitare acoustique), Dani Fabré (basse et chant), Guillem Roma (batterie), Josep Tardío (flute traversière et claviers), et Valentí Pinós (guitare électrique), le sextuor évoluerait dans le sillage de ladite "scène de Canterburry" que je n'ai pas su percevoir pour ma part. En tant qu'admirateur de Caravan et de Camel et toujours réjouis d'écouter plusieurs pupitres sur scène, il m'a cependant semblé que les membres manquent singulièrement de charisme, et tout particulièrement son chanteur.

Mais bon, rien de rédhibitoire, le moment passé en leur compagnie fut toutefois agréable et je ne manquerai pas de leur accorder une nouvelle chance de séduction, notamment en écoutant leur dernier opus "Interiors" (2015) !

PROGRAMME

(à déterminer)


SEVEN STEPS TO THE GREEN DOOR : 20h10 env – 21h15 env. Le présentateur nous indique que le groupe allemand a roulé plus de14 heures (j'ai vérifié et c'est probable !) pour venir de la Saxe à St-Palais. (Autant me taire avec mes "modestes" 5 heures de route !)

J'étais prévenu, ce groupe allait me surprendre par son style aux multiples facettes, variant tantôt pop, tantôt pur rock progressif, tantôt jazz, tantôt metal déjanté, … bref tout ce qu'il me faut, a priori, pour être séduit ! … et bien je n’ai pas été déçu !!!

Marek Arnold (clavier, saxophone, flûte), co-fondateur (en 2005), Ulf Reinhardt (batterie), co-fondateur, et Heiko Rehm (basse) avec Stephan Pankow (qui remplaçait temporairement semble-t-il Martin Schnella à la guitare), m'ont sidéré par leur talent. Leur virtuosité a scotché mon attention et toute mon admiration, surtout sur les segments les plus jazzy.

Une autre originalité du groupe est de présenter au chant, un duo ; Lars Köhler et Anne Trautmann, qui semblent autant à l'aise sur n'importe quel style !

L'éclectisme musical, la bonne humeur et le talent de ces allemands m'ont juste enivré. Leur démarche me rappelle celle de Haken (et donc Gentle Giant) mais dans une approche peut-être moins dense (une seule guitare) et sans doute davantage jazzy. Un régal auditif, en tous cas ! Ça balance, ça chante et ça entraine dans une envie irrépressible de se dandiner, bref ça sourit à la vie !

C'est donc une excellente découverte, donc qui a évidemment imposé l'achat de deux CD, The?Book (2011) et leur dernier opus Fetish (2015) que j'ai fait dédicacé par le groupe dans leur échoppe ! Très accessibles je leur ai demandé et obtenu (via facebook) leur programme de la soirée.

J'attends déjà avec impatience leur passage à Paris !

PROGRAMME
The ? Book Pt1: Prologue/The Empty Room (The ? Book)
Porn! (Fetish)
Paid for glance (Step in 2 my World)
My lovely mr. singing club (Step in 2 my World)
Last Lullaby (Fetish)
The?Book Pt2: The dividing water (The ? Book)
Last supper (The ? Book)
The green door - looking for the last solution (The ? Book)
Still searching (Fetish)
 
RAPPEL :
Closer (Step in 2 my World).


ANEKDOTEN : 22h15 env.– 00h10 env. Alors que la nuit est tombée, le groupe suédois arrive enfin sous l'ovation fournie d'un public plus nombreux qu'en début de journée. La présence de quelques vacanciers, venus en curieux, y est pour beaucoup.

"Monolith" sonne à mes oreilles comme la délivrance d'une longue attente de les écouter enfin sur scène. Mais Anna Sofi Dahlberg (dans le groupe depuis 1991) se plaint de la mauvaise sonorisation de son Mellotron. Ce qui finit par agacer également le co-fondateur (en 1990) Nicklas Barker (guitare, chant). Au bout de deux titres, un technicien vient enfin apporter une pièce qui rétablit heureusement la situation.

Très vite, la sérénité étant installée sur scène, la magie opère! Je retrouve en grande partie mes sensations d'écoute des opus, le tout étant magnifié par le cadre exceptionnel de ce concert, le dos à l'océan et illuminé par un clair de pleine lune … juste somptueuse sensation !!! eh oui il m'arrive d'être romantique ! Je dis "en grande partie" car la sonorisation ne m'a pas semblé toujours aussi limpide que je l'aurais souhaité (est-ce l'exigence née des prestations parfaites de Steven Wilson ? ou simplement ma proximité de la scène ? je rechigne toujours à me placer à la console centrale, réputée la meilleurs place, afin de distinguer au plus près les mines des musiciens). Rien de rédhibitoire cependant, car l'atmosphère dégagée par leur musique effroyablement mélancolique opère toujours la même empreinte sur mes émotions !

Les titres sont chantés alternativement par Nicklas et le bassiste (et co-fondateur) Jan Erik Liljeström ; ce dernier m'a semblé plus performant ce soir. Peter Nordins, co-fondateur, (batterie et percussions) martèle ses futs pour imposer les rythmes sabbatiens, accablant encore un peu plus ma pauvre nuque !

Un guitariste additionnel anglais, Marty Willson-Piper, est également présent sur scène. Il assure quelques solos en alternance avec Nicklas et pose parfois sa guitare pour quelques éléments de percussion. Parlant un tant soit peu le français, et un poil plus jovial que ces amis, il était un peu le chargé de communication avec le public.

Toute la discographie est représentée ce soir dans le programme ; alors évidemment on pourra toujours se plaindre l'absence de tel ou tel titre (seulement trois titres du dernier opus "Until All the Ghosts Are Gone" !), mais il faut admettre que le programme fut équilibré.

Alors que les titres se succèdent, le temps passe évidemment trop vite. J'ai savouré toute la soirée cette succession d'atmosphères mélancoliques, voire dépressive, qui rappellent parfois Anathema et d'autres grandes figures (King Crimson, Magma, Black Sabbath), mais Anekdoten m'a démontré ce soir sa propre identité. Et puis, comme l'a lancé Marty : "Anekdoten sans son mellotron, ce ne serait pas Anekdoten" !

Le concert se termine sur une apothéose du genre ; une version longue de "Gravity" et son long final tourmenté ! 

Là encore, direction l'échoppe du groupe pour me procurer un des CD qui me manquaient ("A Time of Day", 12€), pour le faire dédicacer par les membres (Anna s'étant fait désirée ; elle avait peut-être des comptes à régler avec l'ingénieur du son qui a bien failli lui pourrir la soirée !). Une fois rentré à la maison j'ai également commandé sur leur site le live in Japan qui m'a été chaudement recommandé par les connaisseurs …

PROGRAMME
Monolith (Gravity)
From Within (From Within)
Get Out Alive (Until All the Ghosts Are Gone)
The Great Unknown (A Time of Day)
Writing on the Wall (Until All the Ghosts Are Gone)
Shooting Star (Until All the Ghosts Are Gone)
The Old Man and the Sea (Vemod)
Ricochet (Gravity)
Nucleus (Nucleus)
Sad Rain (Vemod)
 
RAPPEL :
Gravity (Gravity)

La soirée se clôt en discussions et en échanges d'impressions ravies !

Mais c'est pas le tout, je dois reprendre le volant pour me lancer au cœur de la nuit sur l'autoroute afin d'éviter les bouchons du dimanche de retour des congés. Une fois chez moi, je peux enfin réaliser la chance d'avoir vécu cette parenthèse ensoleillée et musicale en compagnie d'amis et de groupes rares sur une scène française …

samedi 16 juillet 2016

David GILMOUR – Château de CHANTILLY – 16/07/2016 [21h45-00h50]



Alors que je commence à rédiger, après une journée de travail, un redoutable récit de ce concert, je ne peux pas éviter de faire état de ma consternation au contact de mes collègues.
Encore sur mon nuage floydien 48 heures après, je tente de leur faire partager mon émotion. "Je suis allé voir David, samedi à Chantilly" - "qui ca ?" – "bah, David Gilmour quoi, vous n'avez pas entendu parler de sa tournée !" – "c ki lui ?" – (…) Interloqué, je n'en crois pas mes oreilles, mais je tente de garder un flegme apparent pour leur demander "Pink Floyd, vous connaissez ?" – "bah oui !" – "eh bien c'est son guitariste !" – "ah ?" – (…) abasourdi, je me résigne à tourner les talons et je vais voir ailleurs si j'y suis …
De nature obstinée, je persiste avec trois interlocuteurs différents ; trois bides … Complément affligé et abattu par le désespoir, je me suis finalement réfugié dans mon bureau. Heureusement seul en cette période estivale, je préfère rester sur mon nuage et les laisser disserter sur leurs petits soucis quotidiens.

Pink Floyd a bercé une bonne partie de mon adolescence, leur musique m'ayant touché bien au-delà du succès planétaire généré par "The Wall". Mais ce n'est que lors de la tournée "A Momentary Lapse of Reason" que j'ai pu enfin les voir (Gilmour, Mason, Wright) sur la scène de Bercy le 28 juin 1989. Ce fut une première claque monumentale, puis une deuxième sur la tournée "The Division Bell" le 30 juillet 1994, déjà au Château de Chantilly.
J'ai toujours rêvé du retour de Roger Waters au sein du groupe mais en attendant, je me suis rué sur ses mémorables tournées ("The Pros and the Cons", le 6 juillet 1984 – "the Wall", les 30 mai 2011 et 21 septembre 2013).
En revanche, je n'ai pas su, pu ou voulu aller voir David Gilmour seul. J'ignore la raison profonde ; il me semble que je l'ai soupçonné longtemps d'avoir causé la brouille avec Roger Waters, si bien que j'avais pris parti pour ce dernier. C'est sans doute regrettable, mais c'est ainsi.
Cette tournée "Rattle That Lock" est donc une excellente occasion de me replonger dans cet univers délicieux. D'autant plus que la petite Fée qui a eu la bonne idée de m'accompagner n'a jamais vu le Floyd et encore moins David, ce qui, même si elle a déjà vu Roger, est une lacune à combler de toute urgence ! Et il est grand temps, au regard des années qui passent ; le Monsieur vient quand même de fêter ses 70 ans le 6 mars dernier. Sans cynisme excessif, il est permis d'imaginer que cette tournée pourrait être la dernière.

Evidemment un talent de ce calibre se doit d'être bien entouré et on peut ainsi souligner la présence de deux claviers très talentueux ; Chuck Leavell (ex-Allman Brothers Band, qui a également tourné avec les Rolling Stones), et Greg Phillinganes, qui a participé aux activités de Toto ou de Clapton. A la basse (et contrebasse), c'est Guy Pratt, qui a déjà remplacé le grand Roger au sein du Floyd. Pour compléter le tableau de scène le guitariste Chester Kamen est en soutien, Steve DiStanislao est à la batterie et João Mello est au saxophone et clarinette. Enfin, trois choristes excellents Bryan Chambers (qui se chargera en particulier d'un large passage sur "In Any Tongue"), Lucita Jules (impressionnante notamment sur "The Great Gig in the Sky"), et Louise Clare Marshall.

Voilà pour les présentations des protagonistes (nous et eux, Us and Them … et oui, vous y aurez eu droit !) ; tout est en place pour le début du concert prévu à 21h.

Nous sommes arrivés sur site vers 17 heures, après une marche d'environ 2000 mètres qui nous séparent des parkings (…). Une heure d'attente sous une chaleur torride, et les grilles du Château s'ouvrent enfin peu après 18 heures. Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines puisque des chicanes et des fouilles minutieuses nous attendent ; nous devons prendre le temps de laisser notre perche d'auto-portraits à la consigne (ça tombe bien, on n'avait que ça à faire ! grrr).
Mais par un bonheur inattendu nous constatons que nous sommes finalement parmi les premiers et nous nous plaçons donc pas très loin de la scène, en face des choristes. Commence alors une attente qui sera bien plus longue que prévue. Les fouilles à l'entrée se sont avérées fastidieuses et David a voulu attendre que son public ait pu entrer avant de commencer : c'est tout à son honneur.
Mais cependant, à 21h45 nous avions déjà les jambes lourdes et la gorge bien sèche, lorsqu'une voix nous invite à respecter une minute de silence en mémoire des victimes de l'attentat à Nice. Un impressionnant silence est effectivement respecté.

Trêve de lamentations, nous sommes ici pour nous réjouir que Diable ! Et lorsque le Monsieur et son équipe déboulent sur scène nous oublions très vite notre longue attente !

Dès les premières notes de "5AM/RTL" notre peau fait la chair de poule et les poils s'hérissent irrésistiblement, le son est d'une limpidité et d'une puissance saisissante. Pas besoin de protection auditive, la pureté du son s'impose pour entendre David pester contre son matériel qui le trahit et l'oblige à abandonner sa Stratocaster après avoir dû terminer le premier titre sans instrument ! Il s'excuse dans un très bon français "La guitare, c'est tout vieux, comme moi" !
Le désagrément est vite oublié car il enchaine avec le titre suivant de l'opus RTL, ca tombe bien c'est celui que nous préférons ; "Faces of stone" !

Splendide, que de délicatesse et que de virtuosité !! Nous ne pouvons que savourer notre plaisir en écoutant celui dont tant de nos virtuoses préférés se sont inspirés, tels que Andrew Latimer (Camel), Steve Rothery (Marillion), Nick Barrett (Pendragon) et tant d'autres ! Aussi talentueux à la guitare acoustique qu'électrique, en bandoulière ou sur une table pour jouer en slide. Il fait corps avec sa vieille guitare toute usée par les innombrables sollicitations, et il parvient à pousser les cordes pour en extraire des sons si caractéristiques de son jeu ; souvent dans les aigus, parfois dans les graves mais toujours avec une force qui tranche avec son calme, sa sérénité.
Et, pour ne rien gâcher, il communique aisément en français (il s'applique bien sur les "r" !) avec son public, notamment pour plaider davantage de fraternité dans notre société. Je pense profondément que le choix de la musique générique de la SNCF pour introduire "Rattle That Lock" n'est pas anodin. Il est probablement plus francophile que la plupart de ses compatriotes.
Autre petit détail : J'ignore ce qu'il pense du Brexit mais en tous cas il a laissé son bassiste arborer un t-shirt aux couleurs du drapeau européen…

Le sentiment de plénitude est accru avec un gigantesque écran sphérique qui diffuse les images en gros plans du jeu du Maître, celles de ses complices, ainsi que celles des vidéos illustrant les chansons. L'éclairage, encore timide tant que le jour n'est pas encore tombé, s'est révélé somptueux et adapté aux différentes atmosphères.

Le spectacle est parfaitement en place, tous les musiciens sont impliqués dans leur partition mais également dans les chœurs et contre-chants, ce qui me touche tout particulièrement.
La voix de David peut parfois laisser penser à une légère faiblesse mais rien de bien gênant en fait ; d'ailleurs durant la soirée son intonation m'a parfois fait penser à Joe Cocker.

J'insiste particulièrement sur les trois choristes, non pas parce qu'ils étaient en face de moi, mais parce que je les ai trouvés excellents, vraiment. Tant pour leur virtuosité vocale sur les titres phares qui requiert un vrai talent, que sur leur gestuelle. Inlassablement ils contribuèrent à donner du mouvement à la grande scène sur laquelle les autres musiciens étaient relativement statiques, excepté peut-être Chester. Leur bonheur de mettre en valeur l'œuvre de David faisait réellement plaisir à voir. J'ai déploré d'ailleurs qu'au moment des présentations David, après un hommage appuyé pour ces comparses, était passé un peu rapidement sur leur identité, mais ils ne semblent pas s'en être offusqués.

Je pourrais disserter ainsi sur chaque titre, mais à quoi bon. Je ne me sens pas capable de détailler la palette des émotions vécues dans ce cadre royal.
Ce fut juste un moment inoubliable pour moi, un modeste mélomane, ainsi que pour les quelques 24000 personnes présentes (seule évaluation relevée dans le journal "le Parisien", ce dont nous devrons nous contenter faute de transparence, attitude aussi habituelle qu'exaspérante de la part de GDP). Notre positionnement était quasi-idéal pour déguster cette soirée puisque d'autres admirateurs placés dans les premiers rangs s'en sont écartés pour fuir la violence des tonalités basses et que d'autres encore étaient trop loin devant ainsi se contenter des écrans comme à la maison …

Le premier acte de la soirée se clôt vers 23 heures ; un premier bilan s'impose et les discussions sont animées entre mélomanes déjà émerveillés. Et pourtant à mon avis, avec le recul, le meilleur allait venir en seconde partie. Mais déjà à ce stade, le quart d'heure de pause n'a pas suffi pour échanger nos sentiments. En ce qui me concerne je fus ravi des choix de titres de Pink Floyd, même si j'ai été un peu frustré de les entendre ainsi tiré de leur contexte conceptuel. Excellente idée cette vraie cloche que le batteur fait tinter sur "High Hopes". Quant à son répertoire personnel je retiendrai les titres particulièrement merveilleux "Faces of Stone" et "In Any Tongue" (magnifique vidéo).

Vers 23h15, David revient nous asséner l'acte fatal, à coup de titres auxquels je ne m'attendais pas ; en particulier "One of These Days" et surtout "Fat Old Sun" que je n'aurais jamais imaginé écouter un jour sur scène avec (au moins) un des membres du Floyd. Tout juste imaginais-je vaguement écouter un jour un hommage interprété par un "Britfloyd" ou un autre ! Là, je peux dire que je me suis pris un pied inouï ! Les quatre premiers titres étourdissants étant passés, on se calme avec un retour à son répertoire plus récent et personnel.
Mais jamais l'émerveillement ne baisse totalement et surtout pas pendant le délicieux bluesy-jazzy "The Girl in the Yellow Dress"
Remarquable interprétation de "Sorrow" que personnellement j'adore car ce titre me rappelle une période de relative insouciance. Le temps passe très, trop vite et déjà "Run like Hell" est sensé clore la soirée.
David feint de nous abandonner mais, évidemment, le rappel s'impose peu après minuit et demi. Les trois titres qui suivent nous transportent de joie et, cerise sur le gâteau, c'est un somptueux "Comfortably Numb" qui termine définitivement la soirée, dans un jeu de fumigènes et d'éclairages en faisceaux absolument étourdissants !

C'est fini, il nous faut redescendre sur Terre. La foule tente de sortir dans un des deux goulots de sortie (le nôtre est particulièrement étroit), la sonorisation aurait pu (dû) diffuser l'opus "Animals" et ses bêlements pour coller à l'ambiance.
Après une longue et épuisante (après cette journée) marche dans la pénombre nous retrouvons notre titine pour la noyer dans une interminable guirlande rouge de voitures impatientes …Mais là encore nous ne pouvons pas nous plaindre car, en arrivant avant 17 heures, nous avons bénéficié d'une place proche de la sortie. La majorité des automobilistes a sans doute perdu de nombreuses demi-heures avant de pouvoir sortir !...
Nonobstant, avec le temps je suis persuadé que tous nous ne conserverons de cette soirée que les souvenirs radieux de cette parenthèse magique dans le monde post-floydien. Tant pis pour les hermétiques à ces sensations, ils ne savent pas ce qu'ils perdent …

PROGRAMME :

Acte 1:
5 A.M. (Rattle That Lock)
Rattle That Lock (Rattle That Lock)
Faces of Stone (Rattle That Lock)
What Do You Want From Me (reprise de Pink Floyd-The Division Bell)
The Blue (On an Island)
The Great Gig in the Sky (reprise de Pink Floyd-The Dark Side of the Moon)
A Boat Lies Waiting (Rattle That Lock)
Wish You Were Here (reprise de Pink Floyd)
Money (reprise de Pink Floyd-The Dark Side of the Moon)
In Any Tongue (Rattle That Lock)
High Hopes (reprise de Pink Floyd-The Division Bell).

Acte 2:
One of These Days (reprise de Pink Floyd-Meddle)
Shine On You Crazy Diamond (Parts I-V) (reprise de Pink Floyd-Wish You Were Here)
Fat Old Sun (reprise de Pink Floyd-Atom Heart Mother)
Coming Back to Life (reprise de Pink Floyd-The Division Bell)
On an Island (On an Island)
The Girl in the Yellow Dress (Rattle That Lock)
Today (Rattle That Lock)
Sorrow (reprise de Pink Floyd-A Momentary Lapse of Reason)
Run Like Hell (reprise de Pink Floyd-The Wall).

Rappel :
Time (reprise de Pink Floyd-Dark Side of the Moon)
Breathe (reprise de Pink Floyd-Dark Side of the Moon)

Comfortably Numb (reprise de Pink Floyd-The Wall).