samedi 16 novembre 2024

ROBERT JON & The Wreck – Le Trabendo (Paris 19e) – le samedi 16 novembre 2024.

LE CONTEXTE. Depuis quelques années, le rock sudiste me semblait en voie d'extinction, au fil de la disparition de ses plus éminents représentants. Pourtant, le XXXIIIème Raismesfest m'a permis de découvrir ROBERT JON & The Wreck, dont la vitalité revigorante, m'a donné le sentiment de revoir quelqu'un que je croyais mort depuis belle lurette !

J'attendais donc avec impatience de les revoir dans un cadre plus intime, persuadé que cette Musique prend encore davantage son ampleur dans un endroit plus confiné ; Le Trabendo me parait à cet égard idéal !

Nous étions arrivés dans la file d'attente peu avant l'ouverture des portes, et pourtant nous nous plaçons sans difficulté dans les premiers rangs, positionnés au centre droit. La scène est basse mais, pour une fois que ma P'tite Fée ne subit pas la présence d'un géant, on bravera la grosse caisse et l'ampli de la basse, qui sont situés en face de nous, au fond de la scène…

FAT JEFF [19h30-20h00]
https://fatjeff.bandcamp.com/album/get-back-to-boogie
https://www.facebook.com/fatbluesjeff?locale=fr_FR

Inconnu de mon répertoire, Jeff Duschek vient du département du Doubs, dans la région de Franche-Comté dans laquelle il s'est montré au sein de Wootz, Blend Of Stones, et Café Noir. Depuis 2017, il est FAT JEFF, un seul homme, doté de ses guitares et d'une grosse caisse. Son univers baigne délibérément dans les profondes racines du blues. Il a séduit de nombreux bars, de nombreuses salles, lors des concerts donnés en France, en Belgique ou encore au Luxembourg. Un premier album "Tales From The Road" est paru le 1 septembre 2018, suivi d'un deuxième, intitulé "Feelin' Wood" le 10 septembre 2020.

Son troisième album "Get Back to Boogie" est paru le 3 avril 2023. Alors qu'il est par ailleurs engagé pour accompagner STEVE'N'SEAGULLS durant trois dates, il vient d'apprendre ce 10 novembre qu'il est invité à assurer la présente première partie de soirée. C'est sa première prestation à Paris.

La sonorisation, parfaitement équilibrée pour les deux seuls instruments, lui a permis d'exprimer toute l'énergie et l'émotion qui se dégagent de ses compositions. Dans l'espace réduit qui lui était concédé, l'éclairage sobre mais efficace, nous a permis de distinguer correctement le personnage, et ses guitares parfois atypiques. Il débute sa prestation avec une "cigar box guitar" estampillée FAT JEFF, dont les sonorités placent l'imaginaire de l'auditeur dans les contrées américaines du Sud profond, en écoutant un blues, martelé par les coups de grosse caisse qu'il actionne nerveusement. Puis il utilise une guitare plus classique, avant de nous en présenter une autre, bidouillée avec deux jantes de roues d'une vieille Peugeot ! Le son de cette guitare résonne un peu comme celui  d'une Dobro. Et ma foi, le tout nous procure de bien belles sensations.

Franchement, nous avons beaucoup aimé cette prestation aussi étonnante qu'inattendue. Ce musicien exprime un authentique blues avec toute la sensibilité requise. Sa sincérité et sa joie manifeste de jouer sur cette scène nous le rend attachant. Pour clore la prestation, Jeff parvient sans difficulté à faire chanter le refrain "Goin' To The Radio" par le public.

Le public ovationne l'audacieux bluesman, dans le cadre de remerciements mutuels et sincères. Nous avons passé un moment bien agréable avec vous, merci monsieur.

Parmi six titres, quatre sont issus de "Get Back to Boogie" et deux de "Feelin' Wood".

PROGRAMME

  1. Clock Mornin’ (Get Back to Boogie, 2023)
  2. Cookie Box (Get Back to Boogie, 2023)
  3. Tarred and Feathered (Get Back to Boogie, 2023)
  4. I’m A Gipsy (Get Back to Boogie, 2023)
  5. Rust, Coffee and Cigarettes (Feelin' Wood, 2020)
  6. I’m Goin’ to the Radio (Feelin' Wood, 2020).

 

ROBERT JON & The Wreck [20h30-22h05]
https://robertjonandthewreck.com/

Ce quintuor américain de blues rock et de rock sudiste a été fondé en février 2011, non pas en Alabama, mais dans le comté d'Orange, en Californie, aux États-Unis. Un premier album autoproduit, intitulé "Fire Started" est paru le 2 Septembre 2011. Très vite, avec soixante dates à travers les Etats-Unis, leurs prestations sont remarquées. Tant et si bien que leur calendrier s'étoffe des tournées, ponctuées de dates en studio.

Avec un peu plus de perspicacités et d'opportunisme, j'aurais pu/dû les repérer plus tôt ; le groupe a ainsi joué dès le 8 avril 2015, au The Blue Devils, à Arras (un site fermé, depuis) ! Plus récemment, le 21 mai 2022 à Bully-les-Mines, puis à l'Empreinte le 30 juin 2022, puis le 5 février 2023 à la Maroquinerie. Mais j'aurai attendu ce 10 septembre 2023 pour découvrir ces américains, lors du Festival Raismesfest (ici), parmi un public abasourdi, sidéré par autant de talent !

Dans la continuité d'une abondante production, un neuvième album studio, intitulé "Red Moon Rising" est paru le 28 juin 2024. Réjouissons-nous de cette unique date française, puisqu'elle s'inscrit dans une tournée européenne débutée ce 30 octobre, et qui comprend dix dates en Allemagne et quatre aux Pays-Bas !... "pauvre, pôôoovre france" ?!

Nous retrouvons donc Robert Jon Burrison (chant, guitare), entouré d'Andrew Espantman (batterie, chœurs depuis 2011), Henry-James Schneekluth (guitare solo, chant, depuis 2017), Warren Murrel (basse, depuis 2017), et Jake Abernathie (claviers, depuis le 16 avril 2023).

L'éclairage m'a semblé satisfaisant, compte tenu de l'espace modeste dont le quintuor peut disposer. La sonorisation, après quelques petites minutes pour atteindre l'équilibre requis, a permis d'entendre distinctement les pupitres et en particulier, les sublimes soli de Henry-James.

D'entrée, l'exaltant "Hold On" nous plonge immédiatement dans l'univers du rock sudiste le plus étourdissant ! Les duos de guitares, ou de guitare et clavier, endiablés par une percutante base de basse/batterie, le chant et les chœurs américains, tout cela me permet de retrouver enfin mes sensations vécues lors des concerts de BLACKFOOT, MOLLY HATCHET, LYNYRD SKYNYRD. J'adooooooooore !

Robert Jon Burrison est manifestement le maître à bord, et pourtant il se place en retrait dès que l'un de ses musiciens s'exprime. Le regard obscurci par l'ombre de son chapeau de cow-boy, les traits de visage masqués par une barbe hirsute, il est concentré sur son chant, son jeu de guitare et celui de ses complices. Il apprécie de se frotter alternativement, comme par défi musical, à son bassiste et/ou à son guitariste. Il n'arborera ses sourires qu'une fois passée la première heure de concert, lorsqu'il aura estimé que le boulot est garanti, le public est emballé.

Les accords de basse de Warren Murrel sont intensément rythmés et finement tricotés. Il est manifestement heureux, épanoui, à voir son large sourire émaillé pendant la majeure partie du concert.

Jake Abernathie, intégré au groupe depuis dix-huit mois, apporte un indéniable surcroit de talent à ce groupe ; il agrémente excellemment les harmonies avec des accords d'une folie rock'n'roll aux claviers. Son duo avec le guitariste durant le rappel est le point d'orgue de son éminent rôle. Avec son apparence assumée de cowboy, le chapeau vissé sur une belle blonde crinière ondulée, il contribue aussi aux chœurs pour faire voyager nos esprits dans les vastes étendues d'Outre-Atlantique.

Le plus souvent dans l'ombre du fond de scène, Andrew Espantman n'en demeure pas moins bien sûr un des éléments moteur des rythmes effrénés ; sa frappe redoutable n'a laissé que bien peu de répit à nos nuques et nos jambes ! Il est le plus ancien membre avec Robert Jon, et en dépit de tournées répétitives, nous avons pourtant remarqué sa joie de jouer et de chanter les chœurs avec envie. Par exemple, son insistance à photographier et filmer ses complices et leur succès est d'une fraicheur réjouissante et communicative ! En voilà un autre qui ne semble pas se lasser de son statut de saltimbanque !

Bref, chacun contribue à perpétuer le style avec entrain et efficacité ! J'aborde délibérément à part le cas du guitariste Henry-James Schneekluth qui constitue une véritable pépite, que Robert a une chance inouïe d'avoir dégoté ! Il nous a une fois de plus totalement épatés par son talent, son inspiration, son implication dans chaque segment de jeu ! C'est un régal de regarder ses doigts courir sur l'instrument, et le bottleneck frotter très souvent le manche pour accentuer encore les atmosphères bluesy. L'intarissable guitariste ne pouvait pas s'arrêter de jouer, même lorsque le patron s'adressait à l'auditoire de son micro ; c'est à croire qu'il a une pile dans la main ! Incroyable. Il quitte souvent son espace pour se rapprocher du public et traverse la scène pour défier ses complices, notamment au clavier. Et, pourtant, l'homme me semble réservé, presque austère ; son charisme il le doit davantage à son jeu de guitare, qu'à sa communication. Par ailleurs, son allure se confond souvent avec celles de Jimi Hendrix (son maintien) et Phil Lynott (sa coupe afro ?). Vous l'aurez compris je suis totalement admiratif de ce musicien au jeu à la fois sobre dans l'attitude, et luxuriant dans la richesse des accords.

Ce genre de concert passe à une vitesse démesurée, on aimerait que cela continue encore… ROBERT JON & The Wreck constitue indéniablement un ardent hommage au Rock Sudiste, avec tout ce que l'on en attend ; sa Musique truffée de subtils arrangements met en valeur les guitares avec moult duos, intervention de clavier et de chœurs.

L'auditoire ovationne vivement ces américains avec un enthousiasme qui semble les toucher. Espérons qu'ils ne tarderont pas à revenir !

C'est assez rare et admirable pour être souligné ; en comparant les programmes du reste de la tournée, j'observe qu'un gros tiers des titres est renouvelé à chaque concert. A chaque fois, "Red Moon Rising", la plus récente parution est logiquement promue, ici avec cinq titres. Mais nous aurons droit à trois titres issus de "Glory Bound", trois de "Last Light on the Highway", un de "Ride into the Light" et un de "Robert Jon & The Wreck".

PROGRAMME

  1. Hold On (Red Moon Rising, 2024)
  2. Rager (Red Moon Rising, 2024)
  3. Blame It on the Whiskey (Glory Bound, 2015)
  4. Red Moon Rising (Red Moon Rising, 2024)
  5. High Time (Robert Jon & The Wreck, 2018)
  6. Life Between the Lines (Red Moon Rising, 2024)
  7. Ballad of a Broken Hearted Man (Red Moon Rising, 2024)
  8. Bring Me Back Home Again (Ride into the Light, 2020)
  9. Glory Bound (Glory Bound, 2015)
  10. Tired of Drinking Alone (Last Light on the Highway, 2020)
  11. Oh Miss Carolina (Last Light on the Highway, 2020)
  12. Do You Remember (Last Light on the Highway, 2020).

RAPPEL :

  1. Cold Night (Glory Bound, 2015).

Je me rue à l'échoppe pour me procurer trois autres albums pour compléter ma collection. Un t-shirt pour ma P'tite Fée compétera mon soutien au groupe. J'apprendrais plus tard que les musiciens étaient venus au bar sans que j'y sois, hélas… J'aurais pourtant apprécié discuter avec eux, histoire de vérifier leur bon état d'esprit, ce dont je ne doute pas vraiment, en fait.




vendredi 1 novembre 2024

DEEP PURPLE – Le Zénith (Paris 19e) le vendredi 1er novembre 2024.

LE CONTEXTE. Dans un contexte où les artistes sillonnent de plus en plus les routes au gré des organisateurs, à défaut de vivre de la vente de leurs albums, les dates des uns et des autres peuvent se chevaucher pour créer un dilemme pour les mélomanes les plus ouverts et éclectiques. Ce soir, deux options partageaient le milieu des hardos. Les Teutons ACCEPT, fers-de-lance du heavy-metal des 80's, étaient à l'Elysée Montmartre. C'est compliqué pour nous car avec ma P'tite Fée et mon fils, nous apprécions sincèrement la production de ce qui reste de ce groupe (un guitariste intégré huit après sa fondation) qui a marqué mon adolescence.

Mais nous n'avons cependant aucun scrupule à revoir une septième fois ces dinosaures pourpres, une véritable légende vivante et intergénérationnelle, qui a contribué à l'émergence du hard-rock traditionnel dès les 70's. Ma P'tite Fée est encore plus impatiente que moi. Mon fils aîné est également dans la fosse. Je me réjouis de voir Le Zénith aussi plein pour rendre hommage à nos anciens, c'est rassurant !

Sur notre ticket d'entrée, il n'était pas mentionné de première partie de soirée. Honnêtement, notre obsession était de revoir DEEP PURPLE et je ne m'étais même pas posé la question d'un potentiel invité ! Je réalise lorsque se déploie le fond de scène…

JEFFERSON STARSHIP https://www.jeffersonstarship.com/  La légende de JEFFERSON STARSHIP commence en 1970, lorsque Paul Kantner sort un album intitulé "Blows Against The Empire" sous le nom d'artiste "Paul Kantner/Jefferson Starship". Mais, l'histoire débute réellement en 1974, avec le projet de fusion du groupe Jefferson Starship lui-même, et de certains anciens membres de JEFFERSON AIRPLANE. A l'instar de nombreux groupes de cette époque, la confusion règne sur leur parcours, il est bien difficile de retracer un pedigree clair et définitif…

Bien que JEFFERSON STARSHIP continue de tourner aujourd'hui, sa fondation et son existence sont semées au fil des décennies de portes qui claquent, de bagarres de coulisses qui finissent à l'hôpital, et d'allers simples pour le cimetière…

Paul Lorin Kantner, fondateur des JEFFERSON AIRPLANE, avant de continuer avec JEFFERSON STARSHIP, était le dernier survivant qui aurait encore pu faire valoir sa légitimité, mais il est mort le 28 janvier 2016. Quant à David Freiberg il a bien collaboré avec JEFFERSON AIRPLANE, mais seulement sur leur dernier album de concert, "Thirty Seconds Over Winterland" (1972/73), avant de rejoindre JEFFERSON STARSHIP, né de la dissolution de l'Airplane en 1974. Puis, il quitte Jefferson Starship en 1984, …avant de le réintégrer en 2005.

Le groupe qui se présente à nous ce soir est composé de David Freiberg (chant guitare, de 1974 à 1984, et depuis 2005), Donny Baldwin (batterie, percussions, chœurs (de 1982 à 1984, et depuis 2008), Chris Smith (claviers, basse, depuis 1998), Cathy Richardson (chant, guitare rythmique, de 2008 à 2015, et depuis 2016), et Jude Gold (guitare solo, chœurs, depuis 2012).

Sans préjuger du talent des musiciens, ni de l'alchimie qu'ils prétendent entretenir, il est donc permis d'estimer cyniquement que la bande de potes devant nous ressemble bigrement à un groupe d'hommage à… ("tribute band" qu'ils disent en anglais !). Un peu comme MOLLY HATCHET, dont le patron actuel Bobby Ingram est un arrivé en 1987, soit seize années après sa fondation…

Mais c'est cependant en spectateur bienveillant que j'assiste à la prestation.

En fond de scène s'étend un gigantesque écran en trois volets.

LE CONCERT [19h55-20h40]. L'usage du volet central de l'écran du fond est cédé à JEFFERSON STARSHIP pour diffuser pendant le concert la publicité du cinquantième anniversaire de la formation.

Au début du concert, la sonorisation mal réglée ne permettait pas de distinguer correctement le chant, mais peu à peu cela s'est équilibré. Le dispositif d'éclairage m'a semblé correct et bien ciblé.

Sur le plan musical, je n'ai pas été totalement subjugué mais j'ai trouvé ce parfum hippy plutôt sympa. Un titre, "Jane" m'a intrigué un peu plus, tant cette chanson parue en 1979 me rappelait bigrement un air de TOTO (formé en 1976 par Jeff Porcaro (batterie) et David Paich !)… Qui a inspiré l'autre ?

Tout le monde a reconnu le mégatube "Somebody To Love", qui est en fait une chanson écrite par l'ancienne chanteuse Grace Slick, lorsqu'elle chantait avec THE GREAT SOCIETY, juste avant qu'elle rejoigne JEFFERSON AIRPLANE, avec arme et bagage…

Le programme aux parfums de patchouli et d'encens, dont la période couvrait 1967 à 1987, aura chauffé la salle de manière plutôt apaisante, doucement rythmé. Les clichés emblématiques de Woodstock m'ont paru toutefois bien éloignés.

PROGRAMME

  1. Find Your Way Back (Modern Times, 1981)
  2. Stranger (Modern Times, 1981)
  3. Sara (reprise de Starship : Knee Deep in the Hoopla, 1985)
  4. Nothing's Gonna Stop Us Now (reprise de Starship, 1987)
  5. Miracles (Red Octopus, 1975)
  6. White Rabbit (reprise de Jefferson Airplane : Surrealistic Pillow, 1967)
  7. We Built This City (reprise de Starship, 1985)
  8. Jane (Freedom at Point Zero, 1979)
  9. Somebody to Love (reprise de The Great Society/ Grace Slick, 1970).


DEEP PURPLE https://deeppurple.com/  Déjà sensibilisé à ces sonorités depuis décembre 1972, j'aurais pu suivre DEEP PURPLE à son apogée, mais disons que mon environnement n'était pas propice. Néanmoins, j'ai quand même eu la chance d'assister à un concert de la formation historique, le 8 juillet 1985 lors de leur tournée "Perfect Stranger".

Eux aussi ont eu à arbitrer des incompatibilités d'humeurs. Mais aujourd'hui, trois des membres issus de la Grande Epoque continuent de perpétuer la légende : Ian Paice (batterie de 1968 à 1976, et depuis 1984 - né le 29 juin 1948, 76 ans) et Roger Glover (basse de 1969 à 1973, et depuis 1984 - né le 30 novembre 1945, 78 ans), ainsi qu'Ian Gillan (chant, harmonica, de 1969 à 1973, de 1984 à 1988, et depuis 1992 - né le 19 août 1945, 79 ans).

Le claviériste Jon Lord (de 1968 à 1976, et de 1984 à 2002 - décédé le 16 juillet 2012) est désormais remplacé par Don Airey (claviers, du 9 août au 8 septembre 2001, et depuis 2002 - né le 21 juin 1948, 76 ans). Remplacer le guitariste Ritchie Blackmore (de 1968 à 1975, et de 1984 à 1993) fut compliqué et causa beaucoup de remous. Le talent et la personnalité de Steve Morse avait apporté la stabilité, jusqu'à ses soucis familiaux. C'est désormais Simon McBride (depuis septembre 2022 - né en 1978) qui occupe le poste.

Leur vingt-deuxième album studio, "=1" est paru 19 juillet 2024. Après quelques dates de festivals d'été, les infatigables  musiciens se sont lancés dans une tournée européenne de seize dates, "=1 more time tour" débutée le 17 octobre à Katowice (Pologne) et qui s'arrêtera à Glasgow le 10 novembre.

Nous parvenons à nous placer correctement, dans les premiers rangs. Bonne visibilité (y compris pour ma p'tite Fée !) car la scène est correctement surélevée.

LE CONCERT. [21h05-22h50]. A l'instar de la précédente tournée, le programme débute par le très jouissif et entrainant "Highway Star". Mais cette fois, il enchaine avec le tonitruant "A Bit on the Side" ! Quelle énergie !!

Le son est excellent, puissant et équilibré. L'éclairage est particulièrement lumineux et les trois écrans géants disposés en volets diffusent de magnifiques images d'une qualité inouïe sur les musiciens.

Je tente de capter la qualité des nouveaux titres, que je découvre, car je n'avais écouté qu'un seul titre "Lazy Sod", en promotion du nouvel album. Tout cela semble de nouveau constituer une nouvelle réussite…

Je constate avec bienveillance que les parties vocales évitent soigneusement désormais de défier la tessiture d'Ian Gillan. Chacun comprendra que celui-ci se contentera de chanter juste, mais ne fera plus les prouesses légendaires. En revanche, les p'tis copains sont là pour maintenir la baraque.

A ce titre, le p'tit nouveau Simon McBride excelle avec sa guitare ; dans un style certes différent du Grand Ritchie Blackmore, différent aussi de son émérite prédécesseur Steve Morse, mais Simon se montre indéniablement digne de ce poste. Certes, ce solo de plusieurs minutes, inhabituel dès le début du concert a pu déconcerter. Mais il a le talent, il le montre, cela ne me pose aucun souci. Ce n'est pas de la démonstration, c'est juste du rock'n'roll de Haute Qualité. Parmi la multitude des soli, on a remarqué l'intro de "Uncommon Man", qui fut dédié à Jon Lord.

Quant à Don Airey aux claviers, je me régale toujours de l'entendre/voir partir dans ses délires d'accords fabuleux, que j'admire depuis que je l'ai vu plusieurs fois depuis 1983 notamment lorsqu'il jouait avec Gary Moore, Ozzy Osbourne. Il est habile dans tous les styles ; classique, pop, blues, hard et le démontre sur un long solo qui lui est imparti. Dans sa fantaisie, on entend beaucoup d'allusions musicales, passant de Mozart (Alla turca) à Marguerite Monnot (Hymne à l'Amour), en passant par une marseillaise reprise en cœur par les mélomanes ravis !

Le talent ne s'estompe pas avec les rides et les cheveux blancs ; Roger Glover toujours souriant et manifestement heureux de continuer l'aventure pourpre, redoutablement efficace de technique et de sensibilité à la basse, notamment avec sa Vigier. (Une marque française qui va sans doute disparaitre hélas)

Et que dire de la remarquable efficacité d'Ian Paice qui maitrise une régularité de frappe jamais démentie. A 76 ans, après tant d'années passées sur les scènes du monde entier, le Monsieur démontre que la vieillesse, cela peut se gérer. En tous cas il y croit dur comme ses baguettes qu'il distribue à ses admirateurs à la fin du concert. Chapeau l'Artiste !

Parmi les seize titres, curieusement, des trois décennies 80, 90, 00, seul l'album "The Battle Rages On" (1993) est évoqué avec un morceau. Six titres sont issus de "=1" (2024), et un de " Now What?!," (2013), astucieusement répartis entre les classiques qui étaient bien sûr très attendus. Bonheur, Nostalgie, Ivresse avec les cinq titres issus de "Machine Head" (1972), et deux de l'époque "Deep Purple in Rock" (1970). Nous pouvons dire que nous avons été gâtés, car une très large plage a été accordée aux titres que tout le monde espérait écouter. Encore une fois (One More Time, titre la tournée !). Pas la dernière j'espère !

PROGRAMME

Bande sons : Mars, the Bringer of War (Gustav Holst)

  1. Highway Star (Machine Head, 1972)
  2. A Bit on the Side (=1, 2024)
  3. Into the Fire (Deep Purple in Rock, 1970)
  4. Uncommon Man (Now What?!, 2013) (précédé d'un solo guitare; dédié à Jon Lord)
  5. Lazy Sod (=1, 2024)
  6. Now You’re Talkin’ (=1, 2024)
  7. Lazy (intro emprunté à un accord d'orgue de d'Emerson, Lake & Palmer) (Machine Head, 1972)
  8. When a Blind Man Cries (Machine Head, 1972)
  9. Portable Door (=1, 2024)
  10. Anya (The Battle Rages On…, 1993)

Solo de claviers (évocation de Mozart's "Sonate N. 11 A-Dur KV 331, 3te Satz: Alla turca, L'Hymne à l'Amour & La Marseillaise)

  1. Bleeding Obvious (=1, 2024)
  2. Space Truckin' (Machine Head, 1972)
  3. Smoke on the Water (Machine Head, 1972)

RAPPEL :

  1. Old‐Fangled Thing (=1, 2024)
  2. Hush (reprise de Joe South) (comprenant un mix duo orgue guitare)
  3. Black Night (monoplage, paru en 1970, avant d'être inséré dans la réédition d'In Rock de 1995).



samedi 26 octobre 2024

Xème PROG EN BEAUCE – samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024 - Salle Maurice Leblond de Pierres (28)

LE CONTEXTE EST MOROSE. Chacun ira de sa p'tite larme et de sa prose pour déplorer la disparition de ce rendez-vous annuel qui manquera à tous ; aux mélomanes, comme aux artistes, mais aussi j'en suis sûr, aux valeureux organisateurs eux-mêmes. En effet, cette dixième édition sera hélas la dernière d'un magnifique Festival qui aura été cofondé puis géré avec l'abnégation d'authentiques mélomanes passionnés. "X" comme dix, et "X" comme indéterminée car à mon sens, une vrai fausse édition s'est intercalée le 23 octobre 2021. Et qui sait "X" comme indéfini ? Nos Organisateurs me semblent encore assez jeunes pour remettre en question leur décision… Il est tout au moins permis d'espérer un p'tit concert de temps en temps.

Les bonnes volontés ne suffisent pas toujours. Un contexte politico-économique international semble avoir torpillé les frêles esquifs qui peinaient déjà à surmonter les déferlantes administratives et financières. Déjà à la base, l'organisation de tels évènements requiert beaucoup d'énergie, de perspicacité, de ténacité … et de moyens. Mais de surcroit, le Brexit, la Pandémie, la ténébreuse et persistante menace terroriste, ainsi que, dans une moindre mesure, la guerre en Ukraine, tous ces funestes impacts ont achevé d'anéantir les efforts les plus passionnés …

Les temps sont durs, car cette disparition succède celles de nombreux autres festivals ; le Prog'Sud (à Les Pennes Mirabeau, 20 éditions de 2000 à 2019), le festival Rock au Château (à Villersexel, 5 éditions de 2015 à 2019), le festival Prog'Résiste (à Verviers puis à Soignies, conventions à partir de 2001, puis festivals de 2015 à 2017), et le festival The Night of the Prog (à Sankt-Goarshausen, 17 éditions de 2006 à 2024).

La municipalité de Valkenburg, sans doute atteinte d'une crise de wokisme aigu, prétend faire respecter des règles anti-bruit qui ne semblent même pas revendiquées par le voisinage, et encore moins par les commerces locaux !! C'est ainsi que Le Midsummer Prog Festival (6 éditions de 2017 à 2024), touché mais pas coulé, a dû déménager… Les organisateurs viennent de retrouver un nouveau site pour mai 2025 ; ce sera à Maastricht. Je ne m'identifie pas comme un "soixante-huitard", mais quand même je me rappelle avec une relative nostalgie qu'il y a soixante ans, dans un excès inverse, certains scandaient avec insolence "il est interdit d'interdire" ; comme un retour de pendule, désormais d'autres imposent des interdictions pour tout et n'importe quoi, au mépris des libertés et de la vraie tolérance. J'oscille entre consternation et colère…

Bref, pour positiver on peut s'en tenir à la réapparition cette année, à la surprise générale, du festival BeProg à Barcelone (mais avec une programmation moins prog que metal). Gageons que le Festival Crescendo à Saint-Palais et le Midwinter Prog Festival à Utrecht, perpétueront cette belle tradition qui permet de rassembler musiciens et mélomanes pour célébrer le rock progressif, dans toutes ses nuances.

CELEBRONS, QUOI QU'IL EN SOIT. Bref, laissons toute cette actualité morose pour nous abandonner à notre divertissement favori ! Une bonne part de notre microcosme de mélomanes progueux, parfois venu de loin, a tenu à se rassembler ici pour communier ensemble dans l'émotion et la reconnaissance…

Avec ma P'tite Fée et mes deux fils, je tiens tout particulièrement à être présent pour plusieurs raisons. Il s'agit avant tout de rendre hommage aux organisateurs pour le travail accompli, pour les moments merveilleux qu'ils ont été capables de générer en invitant des artistes que personne d'autre en France n'aurait fait venir. L'affiche en est encore un bel exemple. Il s'agit aussi de clore notre folle épopée qui nous a permis de suivre LAZULI sur trois dates européennes, et d'assister à la dernière date de leur tournée ici.

 

LE SAMEDI 26 OCTOBRE 2024.

La tradition a du bon ; le confort champêtre d'un gîte rural douillet pour prévoir un sommeil paisible et un bon repas gastronomique nous placerons dans les meilleures conditions pour aborder l'évènement.

Nous avons conservé l'habitude de réserver une bonne table, au restaurant "les deux M" de Maintenon, le village voisin. Aux trois couples de notre escapade de la semaine écoulée, s'ajoutent donc mes deux crapules. Je fais grâce à mon lecteur du menu d'un repas succulent, et de ses bières locales délicieuses, comme d'habitude.

Nonobstant, nous n'omettons pas la raison de notre présence et ne tardons pas à nous rendre à l'entrée de la salle Leblond, où sont déjà postés les mélomanes les plus opiniâtres.

WEEND'Ô [15h30-16h45] https://www.youtube.com/@weendo
F http://www.weendo.fr/fr/biographie/ La biographie officielle débute son exposé d'une belle citation de Nietzsche, qu'il me plait de rappeler : "sans la musique, la vie serait une erreur". WEEND'Ô (prononcez Window) est un groupe français, mais anglophone, créé en 2008 par Laetitia Chaudemanche (chant, claviers) et Terence n'Guyen (guitares). Ils sont entourés, avec une stabilité remarquable, de Maxime Rami (basse, depuis 2008) et Nathanaël Buis (batterie, depuis 2010). WEEND'Ô revendique un rock "néo progressif mélodieux teinté de puissants riffs parfois asymétriques". Les influences citées sont notamment Pink Floyd, Tool, Anneke Van Giersbergen. Le groupe a produit un premier album en janvier 2011, intitulé "You Need to Know Yourself". Cette parution a permis une notable reconnaissance.

Un second album, intitulé "Time Of Awakening" est paru le 2 février 2018. Mon attention avait alors été attirée par le biais de discussions sur un forum musical (consacré à Porcupine Tree et Marillion) qui évoquaient déjà des prestations remarquées (notamment au Prog'Sud, le 1er Juin 2019) de ce groupe. J'ai ainsi été séduit par ce récent album. Depuis cette période, j'attendais l'occasion de pouvoir assister à un de leurs concerts, mais hélas les conséquences de la Pandémie ont contribué à retarder l'échéance ; à défaut, j'ai finalement acheté le CD, le 2 juin 2021. Cependant, on attend toujours un troisième opus …

Débuter un festival est un redoutable exercice, et le groupe a fait le choix judicieux d'interpréter un magnifique titre, majestueux et atmosphérique, idéal pour capter l'attention de l'auditoire. Il s'agit de la reprise, à la guitare et au clavier, du thème de la bande originale du film "Inception", composé par Hans ZIMMER.

WEEND'Ô m'apparait enchanteur, conforme à mes impressions issues de mes écoute en salon. La prestation maintiendra l'attention d'un public qui reconnait chez ces musiciens un talent remarquable. Laetitia met toute sa conviction pour interpréter ses textes anglais ; je capte pour ma part surtout une voix éloquente, puissante et juste. L'alternance des séquences musicales très diverses, est pimentée par les accords judicieusement ciselés de Terence.

Le cœur de la maman bat probablement plus fort lorsqu'elle appelle son fils (Ewen, né en 2005), pour qu'il assure temporairement la fonction de batteur. Symbole fort, pour l'enfant dont la naissance semble, d'après la bio, avoir contribué à lancer le projet WEEND'Ô !

Chaudement applaudit, ce concert augure de belles émotions à venir.

Sur neuf titres, trois sont issus de "You Need to Know Yourself", un de "Time Of Awakening" ; trois devraient paraitre dans un prochain album. J'aurais apprécié entendre "Elea" (2018) qui rend très bien en concert parait-il, mais ce sera pour une autre fois…

PROGRAMME

1.                 Time (reprise d'Hans ZIMMER, Inception, 2010)
2.                 Welcome in my mind (You Need To Know Yourself, 2011)
3.                 Why not (Fairytalacoustic, 2013)
4.                 Time of awakening part 3 (Time of Awakening, 2018)
Ewen se met à la batterie
1.                 Experience (You Need To Know Yourself, 2011)
2.                 Willing to offer (à paraitre)
3.                 Ayleen ( Bridge of heart) (à paraitre)
4.                 Renaescentia (à paraitre)
5.                 Deadline (You Need To Know Yourself, 2011).


CHANDELIER [17h15-18h30]
F https://chandelier.band/ CHANDELIER est un groupe de rock progressif allemand, fondé à Neuss, près de Düsseldorf. Il a été actif de 1986 à 1998. Après un hiatus de plus de 20 ans, le groupe a joué un concert de retrouvailles sur la prestigieuse scène du Night of the Prog, en 2019. La prestation a été filmée, un DVD "Live at Loreley" est paru en 2020. Cette expérience positive a relancé l'envie ; CHANDELIER a ensuite décidé de continuer à jouer des concerts et à travailler sur de nouveaux morceaux.

J'étais présent au festival NOTP ce 19 juillet 2019, mais leur prestation ne m'avait pas franchement convaincu. La musique ne m'avait pas particulièrement émue. La voix du chanteur m'avait semblé atone et sans charisme ; en outre l'attitude du personnage m'avait agacé, le plus souvent les mains dans ses poches, ne semblant pas très motivé. Lorsque nous apprîmes de surcroit qu'il s'agissait d'une tentative de retour, je m'étais dit que cette furtive apparition serait sans lendemain.

Un nouvel album intitulé "We can fly" est paru le 20 octobre 2023.

Les membres fondateurs Martin Eden (chant), Udo Lang (guitares), Christoph Tiber (basse), Herry Rubarth (batterie), sont désormais soutenus par Armin Riemer (claviers, depuis 2019).

Le quintuor s'est clairement remotivé ; son néoprog développe de belles mélodies nuancées et entrainante, qui me font parfois penser à SAGA. La guitare d'Udo Lang nous a souvent ravi les oreilles. Sans révolutionner le genre, l'ensemble m'a semblé bien plus convaincant qu'en 2019. Toutefois, le timbre du chant demeure à mon sens un point à améliorer.

Les Allemands sont ovationnés pour un concert qui a ravi une bonne part du public.

Sur neuf  titres, CHANDELIER a choisi de promouvoir quatre sont issus de "We can fly".

PROGRAMME

1.      Space Controller (We can fly, 2023)
2.      Wash & Go (Facing Gravity, 1992)
3.      Jericha (Pure, 1990)
4.      Spring (We can fly, 2023)
5.      Forever and a Day (We can fly, 2023)
6.      Cuckoo (Facing Gravity, 1992)
7.      Start It (Facing Gravity, 1992)
8.      Mountain High (Timecode, 1997).
RAPPEL :
9.      Help Me (We can fly, 2023).


MD5 [19h-20h30]
F https://www.youtube.com/@monnaiedesinge5844/videos  Monnaie de Singe est un groupe français originaire d'Auvergne, mais anglophone, fondé en 1995. Après une première période baignant dans un rock plutôt traditionnel et francophone (illustrée par trois albums ("Inchivala", "La vie de Rose" et "Saison 3"), MD5 entame vers 2015 une évolution musicale vers un rock progressif feutré. Ils ont alors fait le choix d'une voix féminine, pour chanter des textes en langue anglaise. Leur deux opus suivants bénéficient ainsi d'accueils favorables et sont invités à des festivals hexagonaux tels que Crescendo, Prog en Beauce, et Quadrifonic.

Le sixième opus, intitulé "The Story of Rose Ola Seks", est paru le 28 décembre 2021.

Trois co-fondateurs du groupe encore en place, Jean-Philippe Moncanis (guitares), Christophe Laporte (guitares), et Eric Farges (batterie), sont actuellement entourés d'Anne-Gaëlle Rumin-Montil (chant), Philippe Chavaroche (claviers), d'Eric Issertes (basse).

Nous avions déjà eu le plaisir d'assister à leur concert du 31 octobre 2021, chez Paulette, alors qu'ils étaient en première partie de soirée avant celui de LAZULI.

Pour introduire sa prestation, MONNAIE DE SINGE ne pouvait pas mieux capter me attention qu'en reprenant un titre de Blackfield. Ensuite, je retrouve les atmosphères alternativement veloutées, chaloupées et puissantes, entretenues notamment par des chaudes nappes de claviers ainsi que par une voix claire et juste exprimée par la très bondissante et expressive Anne-Gaëlle. Les démonstrations flamboyantes de guitares ne sont pas le style de la maison, mais les quelques interventions mesurées sont opportunes. Le bassiste Eric Issertes accorde son jeu subtil, à l'imperturbable métronome Eric Farges. Tout cela est propre et bien fait.

Ce troisième groupe de la journée mérite l'acclamation du public.

Sur douze titres, MONNAIE DE SINGE a choisi cinq sont issus de "The Story of Rose Ola Seks", mais aussi deux titres à paraitre.

PROGRAMME

  1. Once (reprise de BLACKFIELD, Blackfield II, 2007)
  2. the story of rose ola seks (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  3. Between the lines (Error 404, 2015)
  4. Earth (The last chance, 2018)
  5. Evil (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  6. Three Days in Hell (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  7. The Story Ends There (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  8. The last chance (The last chance, 2018)
  9. Inside (nouveau titre)
  10. Endless (nouveau titre)
  11. See the light (Error 404, 2015)
  12. Happy birthday (The last chance, 2018).


Je ne cache pas que ma tension et mon attention montent d'un cran à ce stade de la journée. Le groupe inscrit en tête d'affiche tient une place toute particulière dans mon Panthéon des artistes qui cumulent leur talent immense et leur bonté d'âme !

MOSTLY AUTUMN [21h3x-23h20]
F https://www.mostly-autumn.com/  MOSTLY AUTUMN est originaire de York, (North Yorkshire) ; il s’est formé en 1995 autour de Bryan Josh, chanteur et guitariste et de la chanteuse Heather Findlay (qui mène maintenant une carrière solo depuis 2010).

A la base, leurs prestations consistaient principalement à rendre hommage aux PINK FLOYD. Mais, au fil du temps et des changements d'effectifs, leur musique s'est forgée une identité, en fusionnant diverses influences, notamment PINK FLOYD donc, mais aussi FLEETWOOD MAC, JETHRO TULL ou CAMEL. Les ingrédients subtilement dosés se composent de superbes mélodies, enveloppées de voix féminines sensuelles, envoutantes et d'accords de claviers chaleureux, et transcendées de superbes soli de guitares. Cet enchantement musical mêle brillamment un rock à la fois puissant et mélodique avec des thèmes folkloriques, traditionnels, celtiques. Avec ma p'tite Fée, on se surprend souvent à s'imaginer autour d'un feu de camp, en compagnie de ces saltimbanques pour chanter, boire et danser nuits et jours sous les cieux de l'Albion (ce jour est fantasmé…).

Leur discographie est riche de compositions magnifiques. Mais s'il me fallait en désigner un, l'opus "White Rainbow", paru fin 2018 (ou le 1er mars 2019, selon les sources…) constitue selon moi leur chef d'œuvre ; cet album transpire une émotion tellement sincère qu'elle en est à la fois indescriptible et presque palpable. Un opus indispensable dans la discothèque de tout mélomane. Il rend un émouvant hommage à Liam Davison, longtemps guitariste de MA et ami d’enfance de Brian Josh, brutalement disparu fin 2017.

Le quatorzième album "Graveyard Star", également somptueux, est paru le 24 septembre 2021. Le quinzième opus sera intitulé "Seawater" ;  je l'ai déjà précommandé, dès ce 28 octobre !

Nonobstant, je regrette d'avoir tardé à connaitre ce groupe anglais. Je suis pourtant sensible aux groupes dont les voix féminines transcendent les harmonies, et ce tant dans le rock progressif que dans le metal. Mais alors que je partageais mon intérêt pour IO EARTH, un ami (qui se reconnaitra assurément) me rétorqua que je ferais bien de me pencher (aussi) sur MOSTLY AUTUMN. Ce groupe venait d'émouvoir le public du Prog en Beauce VI (2018), dont j'étais malencontreusement absent. Cette occasion manquée n'est plus qu'un amer souvenir ; leur prestation du 3 juin 2022 au Spirit of 66 (Verviers) m'a confirmé tout leur talent ! C'est ainsi la cinquième fois que j'assiste à leur concert, et je gage que ce ne sera pas la dernière ; déjà un autre est programmé ce 5 décembre 2024, toujours à Verviers !

D'une stabilité remarquable, le groupe demeure composé de Bryan Josh (chant et guitares), et Iain Jennings (claviers, depuis 1997), entourés d'Olivia Sparnenn-Josh (chant, percussions, flûte à bec, depuis 2005), Angela Gordon (flûtes, claviers, percussions, et chœurs, 1997-2007, et depuis 2016), Chris Johnson (guitares rythmiques et acoustiques, chant, claviers, 2006-2007, et depuis 2014), Andy Smith (basse, depuis 2000) et de Henry Rogers (batterie, depuis 2018).


Que dire et répéter de leur présente prestation, dont la qualité demeure identique à celles rapportées dans mes précédents récits argumentés ? Fidèles à leur respect des harmonies, ces sept artistes perpétuent leur plaisir de jouer ensemble pour produire les plus belles émotions. Leurs talents individuels se conjuguent à merveille et emmènent l'auditeur ailleurs, dans un univers lumineux ou sombre, mais toujours exaltant. Je confesse volontiers avoir un regard appuyé sur les deux sirènes (Olivia et Angela), mais fort heureusement chacun des musiciens justifie l'intérêt et l'admiration ! Polyphonies, duos, trios d'instruments sonnent constamment dans un tourbillon réjouissant et inlassable !

S'il fallait retenir une séquence de ce concert, je citerai en priorité ce final instrumental de "Mother Nature", dont le crescendo a vampirisé tout ce qui me restait de lucidité pour me perdre délibérément dans un délicieux maelström !

C'est un public bruyamment enthousiaste qui remercie et ovationne les Anglais pour une prestation qui était à la hauteur de nos attentes !

Leur répertoire est constitué d'une telle densité de titres magnifiques, du premier album au plus récent, que je ne m'inquiète jamais de leur programme. Toutefois, MOSTLY AUTUMN a étonnamment choisi d'ignorer "Graveyard Star" (2021) leur plus récent opus. Sur quatorze titres, trois sont issus de "White Rainbow" (2018), trois sont issus de "Sight of Day" (2017), trois sont issus de "For All We Shared" (2017).

PROGRAMME

  1. In for the Bite (reprise de Josh & Co. Limited, xxxx, xxxx))
  2. Into the Stars (White Rainbow, 2019)
  3. Winter Mountain (The Spirit of Autumn Past, 1999)
  4. Western Skies (White Rainbow, 2019)
  5. The Last Climb (For All We Shared…, 1998)
  6. Silver Glass (Heart Full of Sky, 2006)
  7. Tomorrow Dies (Sight of Day, 2017)
  8. Nowhere to Hide (Close My Eyes) (For All We Shared…, 1998)
  9. Broken Glass (Storms Over Still Water, 2005)
  10. Changing Lives (Sight of Day, 2017)
  11. Heart, Body and Soul (Sight of Day, 2017)
  12. Mother Nature (The Last Bright Light, 2001)
  13. White Rainbow (White Rainbow, 2019).

RAPPEL :

  1. Heroes Never Die (For All We Shared…, 1998).

Après la fin de précédents concerts, nous avions déjà pu rencontrer Brian Josh et mesurer son amabilité, mais il est toutefois plus réservé et rare que les autres membres du groupe. Ce soir nous avons pu dire à Olivia, Angela et Chris combien leur musique venait à nouveau de nous réconforter de notre quotidien ! Leur sourire et leur reconnaissance m'ont suffi pour les laisser à leurs rangements. De toute façon, nous les reverrons très bientôt en Belgique…

LE DIMANCHE 27 OCTOBRE 2024.

Le gite rural évoqué en amont du présent récit s'avère non seulement douillet mais aussi très accueillant ; le petit déjeuner est servi aux petits soins, dans un sympathique cadre familial !

Alors qu'avec ma P'tite Fée nous nous approchons sagement de la salle de concerts, nous tombons innocemment dans une redoutable embuscade, comme seuls nos amis belges sont capables d'en tendre ! En effet, un festivalier fêtait son anniversaire dans son mobil-home ; puisqu'il nous avait repérés sur ses terres (au Spirit of 66), il nous invita cordialement à partager un verre dit de l'amitié !

Je peinais à m'extraire de ce cadre particulièrement chaleureux, mais je souhaitais rejoindre mes fils avant le début de JPL.

JPL [15h30-16h50]
F https://jplouveton.bandcamp.com/  JPL alias le guitariste Jean-Pierre LOUVETON, originaire du Puy-en-Velay est le guitariste du feu groupe français NEMO. Parallèlement à ce groupe, JPL enregistrait ses propres albums ; Son premier album, "Bienvenue sur la terre ", est ainsi paru en 2002. Après huit albums studios, il a entrepris de composer une trilogie qui comprend "Sapiens-Exordium" paru le 20 mars 2020 puis " Deus Ex Machina " paru le 12 mars 2021, et enfin "Actum" qui est paru le 11 mars 2022.

Le guitariste Jean-Pierre LOUVETON est accompagné de Guillaume FONTAINE (claviers, chœurs, flûte, ex-Nemo), Florent VILLE (batterie) et Didier VERNET (Basse), et Elise Bourg (Chant).

Pour ma part, je confesse n'avoir découvert JPL qu'à l'occasion de "La soirée Rock Français" organisée ici le 23 octobre 2021.

Je retrouve et confirme les qualités observées ce soir-là ; les textes de ce groupe auvergnat sont francophones, le jeu de guitare de Jean-Pierre démontre une maitrise sensible, il s'est entouré de complices talentueux et fidèles, et enfin les compositions me paraissent dignes de figurer aux références typiques du rock progressif français. En 2021, j'avais cependant relevé que la voix de Jean-Pierre, en dépit de la justesse du timbre, ne constituait pas le point fort de son interprétation ; le fait est qu'il est cette fois opportunément soutenu par Elise.

J'ai particulièrement apprécié le titre "St Pétrole", dont l'introduction onirique à la flute (Guillaume), amène les accords de guitare (Jean-Pierre) puissamment accentué par la basse (Didier), et le soutien vocal (Elise).

L'auditoire fait de sa satisfaction par ses acclamations enthousiastes. JPL peut se retirer avec le sentiment d'avoir contribué à faire de cette soirée un grand moment musical !

Sur neuf titres, Jean-Pierre LOUVETON a opté pour cinq titres de "Sapiens" sa trilogie parue de 2020 à 2022. Le titre "Le Dernier Souffle de Vent" aurait pu être interprété en duo avec Dominique Leonetti, avec qui Jean-Pierre avait chanté dans la version studio. Mais Domi était à ce moment-là sur la route, de retour de leur date aux Pays-Bas. A l'instar de l'interprétation de 2021, je suis resté sur ma faim, pourtant friand des partages de scènes entre artistes complices… Cela étant, Elise a bien comblé cette lacune en reprenant ladite partie de chant.

PROGRAMME

  1. Homo sapiens (Sapiens-Exordium, 2020)
  2. Alias (Actum, 2022)
  3. Deus ex machina 2 - Une pièce pour les gouverner tous (Deus Ex Machina, 2021)
  4. St. Pétrole (Cannibales, 2005)
  5. un pied dans la tombe (NEMO, Le Ver Dans Le Fruit, 2013)
  6. MMXIV (MMXIV, 2014)
  7. Le dernier souffle de vent (MMXIV, 2014)
  8. Dansez maintenant (Actum, 2022)
  9. Seul dans la foule (NEMO, Revolu$ion, 2011).


ANUBIS [17h35-19h15]
F https://www.anubismusic.com/  Le sextuor australien a été formé à Sydney, en mars 2004 par Robert James Moulding (chanteur/bassiste) et David Eaton (claviériste/guitariste). Ils ont été rejoints par la suite par Steven Eaton (batterie et chœur depuis 2005), Douglas Skene (guitares depuis 2006, également du groupe Hemina), Dean Bennison (guitares et chœurs depuis 2010). Le bassiste Nick Antoinette a quitté le groupe en 2014, il a été remplacé par Anthony Stewart (basse, depuis 2014).

ANUBIS fête ses 20 ans avec un septième album studio, "The Unforgivable" paru le 6 septembre 2024. Ils sont en Europe pour seulement trois dates ; le 19 octobre à Bensheim (D), le 20 à Ijssel (NL) et donc ce 27 à Pierres.

J'ai eu le plaisir de découvrir ANUBIS à l'occasion de leur prestation sur la scène de The Night of the Prog, alors que c'était le premier groupe à jouer le dimanche 15 juillet 2018. Le public allemand, hélas encore relativement clairsemé en ce tout début d'après-midi, a unanimement remarqué le talent de ces australiens. Des vidéos de belles qualités en témoignent sur YouTube. Depuis, leur discographie est souvent visée pour mes choix d'écoutes !

J'étais donc très impatient de les revoir ici dans de meilleures conditions ; un temps de passage plus long (1h40) et un cadre plus convivial, puisque le groupe spécifiquement ciblé en Australie par l'organisation est légitiment positionné en haut (juste avant la tête) de l'affiche !


Je découvre avec intérêt bien sûr les nouveaux titres que je ne connaissais pas encore, puisque je viens d'acheter le CD à leur échoppe (que j'ai fait dédicacer bien sûr !), ici. Il me faudra les réécouter dans mon salon pour une meilleure évaluation mais a priori leur création demeure à la hauteur de ce qu'ils firent jusqu'à présent. Mais j'ai tout particulièrement apprécié les morceaux emblématiques du groupe qui ont largement contribué à me séduire en 2018.

L'évocation de leur période 2011-2014, fut pour moi un moment d'extase. Ces soli de guitares mélancoliques à souhait m'ont emporté ailleurs.

En 2018 je les découvrais, mais cette fois j'ai pu davantage distinguer les intervenants ; la grande sensibilité et la technique de Douglas Skene, est magnifiquement suppléée par les talents de Dean Bennison, discrètement placé sur le côté, qui préfère le plus souvent un jeu en "lap steel" (qui consiste à frotter avec un tube -bottleneck- les cordes d'une guitare posée à plat). La particularité de ce duo a occupé la plupart de mes observations ce soir.

Sur douze titres, ANUBIS a choisi d'en promouvoir six issus de "The Unforgivable" (2024). Je particulièrement ravi d'entendre trois titres de l'album "A Tower of Silence".

PROGRAMME

  1. The Unforgivable I - A Legion of Angels (The Unforgivable, 2024)
  2. The Unforgivable II - The Mark of Cain (The Unforgivable, 2024)
  3. The Unforgivable III - Alone (The Unforgivable, 2024)
  4. The Unforgivable IV - The Chains (The Unforgivable, 2024)
  5. A Tower of Silence (A Tower of Silence, 2011)
  6. The Unforgivable VIII - Back (The Unforgivable, 2024)
  7. The Unforgivable IX - Shadows Cloak the Gospel (The Unforgivable, 2024)
  8. The Holy Innocent (A Tower of Silence, 2011)
  9. The Collapse (230503, 2009)
  10. All That Is (A Tower of Silence, 2011)
  11. Silent Wandering Ghosts (Hitchhiking To Byzantium, 2014).

RAPPEL :

  1. Disinfected and Abused (230503, 2009).

Je suis satisfait d'avoir pu discuter de vive voix (autant que faire se peut, en dépit de la barrière de la langue) avec David Eaton, car depuis cinq ans il m'était arrivé de communiquer via messenger ; j'ai ainsi pu vérifier l'amabilité et l'humilité du personnage.

Encore des talents qui mériteraient une bien plus grande notoriété ! J'ai vraiment hâte qu'ils reviennent en Europe mais je doute fort d'un retour rapide car l'éloignement engendre des couts rédhibitoires. Et sans un promoteur européen avisé, je peine à les imaginer dans nos contrées avant longtemps … Mais j'espère me tromper bien sur !

 


La présence de LAZULI à cette ultime programmation était une évidence. Ces français étaient déjà présents sur la première édition le 23 octobre 2013. Ils viennent donc légitimement clore cette belle aventure humaine et musicale. A peine débarqué de leur camionnette, ils doivent installer leur matériel et garantir le mieux possible une prestation de qualité. Heureusement, chacun des musiciens, ainsi qu'Ali leur ingénieur du son, maitrise la situation.

LAZULI [20h10-22h10]
F https://lazuli-music.com/  Je ne reviens pas sur la valeur de ce groupe de rock français, formé en 1998, actuellement reconnu comme une valeur sûre, enchanteresse et vigoureuse du rock progressif. J'ai déjà longuement vanté leur biographie dans mes précédents rapports.

Rappelons toutefois que l'album "11" est paru le 14 Janvier 2023, et un autre est en préparation pour 2025. Trois chansons ont déjà été dévoilées à l'occasion de l'édition finale (elle aussi) du festival de The Night of the Prog, qui s'est tenu l'été dernier. Nonobstant, la tournée promotionnelle de "11" s'est déclinée en plusieurs périodes ; S'agissant de l'année 2024 une tournée européenne a fixé (à ce jour) seize étapes. Elle se termine ici, avant un rebond britannique prévu en 2025.

Avec ma p'tite Fée et deux couples d'amis nous revenons d'une folle épopée pour les suivre sur trois autres dates européennes. Mon récit en relate les circonstances.

Nous sommes ainsi ravis de retrouver ce merveilleux quintuor, composé des frangins Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

En dépit de leur concevable fatigue, cette dernière date de tournée est assumée avec le brio que nous leur connaissons tous.

Je me suis délibérément placé en retrait, juste devant Ali, à la console, afin d'admirer le spectacle avec un recul salutaire. Après les trois récents concerts auxquels j'ai assisté dans les premiers rangs, cette sage position m'a permis de mesurer l'engouement du public. De surcroit, j'ai pu constater, une fois de plus ce soir, que la fosse avait des allures de baptistère. En effet, j'ai pu échanger des impressions avec de nouveaux adeptes qui ont découverts le groupe ce soir.

A l'instar de mes précédents rapports de leur tournée actuelle, je rappelle que leur programme présente dix-huit titres, en comptant les deux fantaisies finales interprétées au marimba. Leur plus récente parution, "11", demeure très représentée avec sept morceaux. Je me permets humblement de déplorer le retrait de "Égoïne" "La bétaillère" et " "Lagune grise" ; mon choix de sélectionneur de comptoir aurait retiré d'autres segments que ceux-là... Et quitte à faire de la place, nous serions nombreux à entendre sur scène des titres de la première décennie. Mais bon… On pourrait aussi regretter le retrait du morceau "Dans les Mains de Dieter", dont le solo final créé par Arnaud était époustouflant. Mais fort heureusement, celui-ci s'exprime désormais lors d'un non moins splendide solo à l'occasion de la séquence finale de la chanson "le Pleureur sous la Pluie". Décidément Arnaud, avec son immense talent et sa gentillesse remarquable, a pleinement pris sa place dans le groupe.

Les trois titres à paraitre en 2025, qui avaient été présentés lors de leur prestation au Loreley cet été, sont interprétés aussi. J'aime les trois, mais je ne cache pas ma préférence pour "Chaque jour…" dont le texte et les harmonies m'émeuvent particulièrement ! Cette introduction au cor d'harmonie me prend aux tripes. Ce thème cuivré, repris et accompagné par la Léode, est tout simplement poignant. Il se pourrait bien que ce soit, à mon sens, l'une des plus belles chansons écrites par Dominique, voilà c'est dit. J'aime beaucoup "Être et ne plus être" aussi. Nonobstant, tout cela est à placer en perspective avec mon admiration pour l'ensemble…

PROGRAMME

  1. Le lierre (Nos Ames Saoules, 2016)
  2. Sillonner des océans de vinyle (11, 2023)
  3. Dieter Böhm (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  4. Les chansons sont des bouteilles à la mer (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  5. L'homme volant (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  6. Triste carnaval (11, 2023)
  7. Qui d'autre que l'autre (11, 2023)
  8. Quel dommage (à paraitre, 2025)
  9. Être et ne plus être (à paraitre, 2025)
  10. Chaque jour que le soleil fait (à paraitre, 2025)
  11. Mille rêves hors de leur cage (11, 2023)
  12. Parlons du temps (11, 2023)
  13. Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
  14. Les courants ascendants (Tant que l'herbe est grasse, 2014)
  15. Le grand vide (11, 2023)
  16. Le Pleureur sous la Pluie (11, 2023)

RAPPEL :

  1. Neuf Mains autour d'un Marimba
  2. Dreamer (reprise instrumentale de Supertramp).

LAZULI a ainsi assumé sa part pour animer ce bouquet final.

Pour clore en beauté ce festival, et le rendre ainsi encore plus mémorable, nous sommes nombreux à avoir attendu en vain une séquence musicale improvisée qui aurait conjugué les talents de plusieurs artistes présents.

Fatalement, l'émotion est à son comble lorsque les lumières se rallument une ultime fois pour montrer toute l'émotion de l'Equipe de feu PROG EN BEAUCE. Les larmes coulent, les cœurs saignent, les sourires sont crispés par le sentiment d'une fin terrible à assumer. Le temps passe et tout a une fin…

En dépit de ce cadre déprimant, notre microcosme du microsome (les trois couples) ne peut pas faire l'économie de se rapprocher une dernière fois de Dominique et de ses complices. Ce faisant, cela nous permet de faire plus ample connaissance avec les parents de Dominique et de Claude, que nous avions juste aperçus une fois à l'occasion d'une édition NOTP en Allemagne. Des gens humbles et adorables. Je ne peux que reprendre ma conclusion précédente ; tels parents, tels fils.