lundi 1 octobre 2018

AVANT-PREMIERE – HOME INVASION – Club de l'Etoile – lundi 1er octobre [18h30-22h00]



Comme tout admirateur de Steven WILSON, je guettais avec impatience la parution du DVD reflétant la série de trois concerts au Royal Albert Hall de Londres, les 27, 28 et 29 mars dernier. La sortie officielle étant prévue pour le 2 novembre 2018, cette avant-première est une occasion inespérée d'anticiper un premier visionnage ! Cerise sur le gâteau, Monsieur Wilson est venu lui-même promouvoir ce film dont il vient de terminer le mixage ! Ce récit n'a pas vocation à relater le concert lui-même (l'interprétation étant comme d'habitude impeccable) ; il se focalise davantage sur mes impressions au cours du visionnage du film.
En préambule de la projection, Steven a accepté un entretien en public avec Julien, journaliste de Rock Hard, durant une douzaine de minutes. Pas d'annonces tonitruantes, sauf que son prochain album est déjà dans les tissus cérébraux du maître et qu'il sera encore différent des précédents, ce dont il n'est pas permis de douter, connaissant l'animal. Il ne se souvient pas de son premier passage en France (on ne lui en voudra pas) et il est fier de son parcours (on ne lui en voudra pas non plus !). Je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour supporter davantage de bavardages et j'ai hâte de passer au vif du sujet. (vidéo ci-dessous)
Le DVD contient trois heures de film comprenant d'une part vingt titres en concert et d'autre part les bonus dont trois autres titres filmés lors des répétitions. Mais cette soirée nous permet de visionner un montage de deux heures comprenant une sélection de douze chansons.
Après l'extinction des feux, les quelques cent-vingt spectateurs ont craint le pire pendant de longues minutes ; une mire persistante sur l'écran et des larsens insupportables ont dénoncé une coupable impréparation. Mais l'agacement est vite oublié car l'audience ne tarde pas à tomber sous le charme des images et surtout d'une sonorisation excellente.
Le film reflète le troisième concert, du jeudi 29 mars 2018. La réalisation en respecte l'ordre d'interprétation ; ce soir le film promotionnel a juste évincé quelques titres que je n'aurais pas voulu être chargé de choisir ! Cependant, à la différence de la récente projection du concert de Black Sabbath dans cette même salle, le montage n'impose aucune coupure intempestive, nous aurons la délicieuse sensation d'assister à un vrai concert. Cette version, bien qu'écourtée, est donc respectueuse de la musique, de l'auditoire, et de l'artiste.
Le mini-film introductif “Truth” nous replonge fidèlement dans l'ambiance des concerts de la tournée "To the Bone", sensation confirmée avec l'arrivée ovationnée des musiciens sur scène pour interpréter "Nowhere Now". Ninet Tayeb
les rejoint pour "Pariah", ce qui ne fut pas souvent le cas en tournée ! Cette séquence confirme mon impression exprimée à l'issue de mes récits de concerts ; il me parait clair que la présence de la chanteuse est avantageuse pour la crédibilité de l'interprétation. Je vais à un concert pour assister à la prestation réelle d'artistes ; je n'apprécie que modérément une projection pré-enregistrée froide et sans intérêt, autant rester chez soi.
Bref, deux titres sont masqués à ce niveau, mais le spectateur ne s'en aperçoit pas, l'enchainement avec "The Creator Has A Mastertape" est impeccable. Les angles de vue sont astucieusement choisis, le rythme des images accompagne agréablement les mélodies, c'est un vrai bonheur ! Suivent avec les mêmes qualités "Refuge", "People Who Eat Darkness" chanté en duo avec Ninet, et "Ancestral". Sur ce dernier titre, je ne puis m'empêcher de penser que SW aurait été bien inspiré d'inviter Guthrie Govan (le créateur des soli étourdissants). Mais j'admets volontiers que le titulaire ne dénature pas trop l'esprit.
Ce montage ne laisse pas percevoir l'entracte et masque de nouveau un titre de manière imperceptible pour laisser Steven présenter son titre le plus pop : "Permanating". Les images laissent deviner le public londonien qui, comme les autres, se lève volontiers, euphorique pour partager avec l'artiste un esprit inhabituellement festif. L'enregistrement de ce concert a justifié la participation d'un groupe de danseuses "bollywood" vêtues de couleurs chatoyantes et arborant leurs sourires réjouissants ! La mise en scène et l'interprétation sont réussies, même si personnellement je ressens toujours une certaine perplexité bienveillante à l'écoute de ce titre, incongru dans un programme largement plus rock ou plus mélancolique. Les caméras étaient bien placées et parviennent aisément à consoler le spectateur de ne pas être parmi les auditeurs de la prestigieuse salle. Le lugubre "Song Of I" et le romantique "Lazarus" poursuivent délicieusement le fil du concert.
Les trois titres suivants sont masqués, toujours aussi imperceptiblement, pour enchainer avec les percutants "Vermillioncore", et "Sleep Together", puis avec la version semi acoustique d' "Even Less" que pour ma part j'apprécie toujours aussi peu.
Le montage saute deux autres titres avant de conclure de manière identique au concert avec "The Raven That Refused to Sing". Les plans du film alternent astucieusement entre les images qui étaient diffusées du fond de scène et musiciens appliqués.
Cette projection promotionnelle a atteint son objectif puisque les avis des spectateurs semblent converger vers une appréciation très favorable. Tous soulignent les qualités visuelles et sonores de ce film réalisé par James Russell et mixé par notre maître des sons. Chaque artiste est mis en valeur, aucun pupitre n'est lésé. L'écrin que constitue le Royal Albert Hall n'est pas oublié dans le choix des plans. Les plus mélancoliques se diront "pourquoi n'y étais-je pas présent ?" les plus optimistes diront "la prochaine fois, j'y serai !" ; dans les deux cas les admirateurs auront tout loisir grâce à ce DVD providentiel de voir et revoir les instants magiques délivrés par Monsieur WILSON et ses complices. J'imagine aisément qu'un stock dudit DVD aurait pu être vendu sans difficulté dès ce soir.

Sélection diffusée lors de l'avant-première
Intro “Truth”
Nowhere Now
Pariah
The Creator Has A Mastertape
Refuge
People Who Eat Darkness
Ancestral
Permanating
Song Of I
Lazarus
Vermillioncore
Sleep Together
Even Less
The Raven That Refused to Sing.

Pour information, programmes de la série de trois concerts au RAH
MARDI 27 MARS
MERCREDI 28 MARS
JEUDI 29 MARS
Nowhere Now
The Sky Moves Sideways (Phase One)
Nowhere Now
Pariah
Trains
Pariah
Home Invasion
Even Less
Home Invasion
Regret #9
How Is Your Life Today ?
Regret #9
The Creator Has a Mastertape
Blackfield
The Creator Has a Mastertape
Refuge
Postcard
Refuge
People Who Eat Darkness
To the Bone
People Who Eat Darkness
Ancestral
Pariah
Ancestral
Arriving Somewhere but Not Here
Home Invasion
Arriving Somewhere but Not Here
Permanating
Regret #9
Permanating
Song of I
Routine
Song of I
Lazarus
Hand Cannot Erase
Lazarus
Detonation
Ancestral
Detonation
Song of Unborn
Happy Returns
The Same Asylum as Before
Vermillioncore
Ascendant Here On
Song of Unborn
Sleep Together
People Who Eat Darkness
Vermillioncore
Blank Tapes
Don't Hate Me
Sleep Together
The Sound of Muzak
Permanating
Even Less
The Raven That Refused to Sing.
Song of I
Blank Tapes

Refuge
The Sound of Muzak

The Same Asylum as Before
The Raven That Refused to Sing.

Heartattack in a Layby


Vermillioncore


Sleep Together


The Sound of Muzak


Song of Unborn.



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