L'imprévisible et l'inattendu pimente la plupart des aventures. Cette fois, c'est le conflit social mené par les agriculteurs européens qui aura bien failli nous empêcher d'assister à notre festival. Heureusement notre conductrice Véro fit preuve d'une maitrise salvatrice, soutenu il est vrai par Xavier, notre Bison Futé. Nous avons pu contourner un premier barrage à Senlis grâce à une ruse de Sioux. Le passage de la frontière franco-belge tant redouté n'a finalement causé aucun souci, mais c'était sans compter avec nos amis les Belges. Ou plus exactement les agriculteurs flamands qui ont bloqué la frontière belgo-néerlandaise, ce qui nous causa trois bons quarts d'heures de retard. Bref, dans la joie et bonne humeur, nous avons atteint notre premier objectif, en ce vendredi soir ; Utrecht et notre gîte dans sa banlieue.
Le stéréotype attribué aux cités bataves n'est pas
usurpé. L'impression qui marque l'esprit du touriste français dès qu'il aborde
la ville d'Utrecht, c'est la domination absolue du monde cycliste. L'ensemble
des voies d'accès semble avoir été dessiné exclusivement pour les cyclistes. La
ville semble agréable à vivre, à condition de prendre en considération les
cyclistes, qui sont omniprésents et sûrs de leur droit. En tant
qu'automobiliste, mais même en tant que piéton, le Français a tout intérêt à
s'en souvenir constamment ! Le fameux ciel gris et humide, tant chanté par
Brel, ne semble décourager aucun d'entre eux, sans doute habitués aux aléas
climatiques régionaux.
Bref, le lendemain samedi c'est je Grand Jour ; nous
retournons en ville et garons notre véhicule dans une aire de stationnement située
au sous-sol d'un centre commercial. (En sortir nous coûtera quarante euros.)
Après une restauration à l'Olivier, une église
désacralisée et transformée en brasserie belge, nous nous rendons dans la TivoliVredenburg
Grote Zaal. A l'entrée, nous avons retrouvé une partie de notre microcosme de
mélomanes internationaux. Notamment l'Ecossaise Fiona et son Hongrois Zölt,
la Française Marie-Antoinette (elle aussi avec sa mascotte) et son
Allemand Axel, l'Allemand Lily Müller (qui se confond avec son inséparable mascotte), le Belge Jean-François, le Français Christophe et sa néerlandaise Coby, entre autres…
Ouverture des portes à 13h00.
Nous découvrons un bel auditorium, configuré en en
demi-cercle pour l'évènement. La salle est équipée avec les 1 717 places
assises, disposées en gradin. Sa capacité d'accueil peut atteindre 2 000 personnes, avec la fosse. Elle
s'avérera bien remplie, pour cette toute première édition ! L'organisateur Rob
Palmen peut en effet se réjouir de son pari hivernal réussi ; il vante sur sa
page Facebook "presque 1 600
personnes".
Nous prenons place dans le virage à droite (en regardant la scène). La relative
proximité avec les enceintes ne s'avèrera pas pénalisant et la vue est
excellente ; aucun obstacle visuel ne gêne la vue. Les fauteuils sont très confortables.
La déclivité abrupte des gradins permet une hauteur entre chaque rangée qui est
mesurée de manière à ce qu'aucun auditeur ne gêne celui qui est placé devant ou
derrière. Petits et grands sont ainsi à la même enseigne. Dans un pays à la
pointe de la lutte contre les discriminations, c'est un bon point
supplémentaire…
Au sujet de l'acoustique, j'ai entendu des avis
divergents, mais pour ma part, après avoir testé deux points d'écoute, les conditions
d'audition me semblèrent très correctes. Toutefois, ma perception me parut meilleure
en gradin qu'en fosse. En effet pour m'être rendu au bord de la scène pour
LAZULI, je n'ai pu que constater l'excès sonore des basses et la (relative) faiblesse du son au micro.
Chaque groupe a pu bénéficier d'un vaste espace
scénique. La procédure de transfert de matériel entre les artistes fut
suffisamment astucieuse pour qu'aucun ne gêne l'autre. Le dispositif
d'éclairage et de sonorisation m'a semblé globalement équitable durant toute la
soirée.
Quant à la programmation, nous retrouvons le groupe norvégiens
MEER, qui était déjà présent il y a
huit mois lors du Midsummer, l'autre festival organisé par le Monsieur … Dans
le même ordre d'observation, le groupe international (mais basé en Norvège) TEMIC, ici proposé, sera également
présent dans quatre mois au prochain Midsummer… Comme par hasard, Rob Palmen,
qui est l'organisateur des deux festivals, est aussi le manager de TEMIC … Toutefois,
le haut de l'affiche est un sans-faute ; nous assisterons aux prestations de
nos chers LAZULI (cocoricooooooo),
puis des Américains SPOCK's BEARD et
enfin des Suédois PAIN of SALVATION
!!!
Avant le début je me précipite aux échoppes. Je me
procure le t-shirt de cette première édition du festival (25€), mais je
m'abstiens (à tort, a posteriori)
d'acquérir quelques CD manquant à ma discothèque (j'étais tenté notamment par quelques Pain of Salvation).
MEER [13h45-14h45]. Le groupe ne me semble toujours pas proposer
d'autre site officiel que son bandcamp que voici : https://meer.bandcamp.com/album/playing-house
Ce groupe norvégien
qui définit sa musique comme un pop progressif alternatif, est constitué de
huit musiciens. "MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est
considérablement développé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif
éclectique de huit musiciens dont la musique est un mélange de pop orchestrale,
de musique classique et de rock progressif."
La formation actuelle comprend Johanne Kippersund au chant, Knut Kippersund au chant, Eivind Strømstad à la guitare, Åsa Ree au violon, Ingvild Nordstoga Eide à l'alto, Ole Gjøstøl au piano, et Morten Strypet à la basse. A la batterie, Mats
Lillehaug, récent papa, est remplacé par Martin Utby, frère de Christopher Utby (actuel batteur de The Windmill et d'Infringement).
"Playing
House" est paru le 29 janvier
2021.
MEER ne m'avait que modérément séduit le vendredi 23 juin 2023, à l'Openluchtheater de
Valkenburg (PB), à l'occasion du Midsummer festival. Nonobstant, conscient de
leur potentiel, je misais sur un concert ultérieur plus intimiste, dans un lieu
clos, peut-être plus propice à leur musique… Les revoilà déjà, mais dans cette
(petite) arène, ayant la redoutable responsabilité d'ouvrir ce nouveau festival…
Un fond de scène, un écran fixe le logo du groupe.
Aujourd'hui, je ressens peu ou prou des sensations
similaires à celles ressenties en juin dernier. Oui, ce rock progressif
symphonique, mélodique, est plein de charme. Les huit musiciens, y compris les
cordes, semblent impliqués et enthousiastes, certes. Le duo de chant offre de
belles harmonies, souvent élégamment soutenues par les chœurs des autres
pupitres. Le guitariste nous a offert de jolis soli, mais il m'a paru trop
effacé le reste du temps. Nonobstant, je ne parviens pas à accrocher, tout cela
me parait convenu et sans aspérité ; sans doute une question de perception. Disons
que je n'ai pas encore trouvé la Porte, ce qui ne fait pas d'eux de mauvais
musiciens bien sûr ! Je veux croire que je finirai bien par La trouver …
Fort heureusement pour eux, une bonne partie du public
leur accorde des belles ovations, sans doute méritées d'un certain point de vue
(ou d'écoute, plus exactement).
Il m'a été rapporté que le clavier semble avoir dû
surmonter un souci technique durant le troisième titre (Honey), mais honnêtement je ne l'ai pas remarqué. Le sixième titre
(Child) fut dédicacé à Alfred le
nouveau-né de Mats, le batteur excusé.
Parmi dix titres,
six sont issus de "Playing House"
(2021). Les autres titres sont sans doute issus de leur troisième album en
préparation.
PROGRAMME
- Picking Up the Pieces (Playing
House, 2021)
- Take Me to the River
- Honey (Playing House, 2021)
- Chains of Changes
- Across the Ocean (Playing
House, 2021)
- Child (Playing House, 2021)
- Golden Circle
- Today Tonight Tomorrow
- Beehive (Playing House, 2021)
- Lay It Down (Playing House, 2021).
TEMIC [15h30-16h30] https://temicband.com/
https://temic.bandcamp.com/album/terror-management-theory
TEMIC est considéré comme un groupe de métal
progressif norvégien, même si sa
composition est multinationale, puisqu'il comprend le claviériste Diego Tejeida
(né au Mexique, vivant au Royaume-Uni), précédemment dans Haken, le
multi-instrumentiste américain Eric Gilette, le chanteur norvégien Fredrik
Bergersen Klemp et le batteur norvégien Simen Sandness.
Leur biographie nous indique : "Les origines de TEMIC remontent à 2017,
lorsque Tejeida et Gillette ont parcouru le monde en tant que membres du groupe
Shattered Fortress de Mike Portnoy. Dès les premiers accords qu'ils ont
échangés, leur alchimie musicale sur et en dehors de la scène était indéniable,
ce qui les a amenés à discuter de la perspective de créer un nouveau groupe
ensemble. Malheureusement, des engagements contradictoires en matière de
tournées et d'enregistrements les ont obligés à se tourner vers d'autres
horizons pendant des années, jusqu'à ce que le monde s'arrête en 2020 et que
Tejeida appelle Gillette pour lui poser une question fatidique : "Tu te
souviens de la fois où nous avons dit que nous devrions faire un groupe de
musique ?
C'est ainsi
que les premières démos de ce qui allait devenir le premier album de TEMIC en
2023, "Terror Management Theory", ont commencé à émerger. Désireux de
s'entourer des meilleurs musiciens, Tejeida
et Gillette ont d'abord fait appel à
la puissance rythmique de leur ami et batteur Sandnes. (…) Sandnes recommande le chanteur Klemp. Enfin, pour compléter la section rythmique, le dynamique
bassiste Jacob Umansky (Intervals) a
été invité à jouer." Traduit
avec www.DeepL.com/Translator
Aujourd'hui, TEMIC sur scène est constitué d'Eric Gillette (ex-The Neal Morse Band, ex-Mike
Portnoy's Shattered Fortress, aux guitares et chœurs), Diego Tejeida (ex-Devin Townsend, ex-Mike
Portnoy's Shattered Fortress, ex-Haken, aux claviers et pistes), entourés de Fredrik
Bergersen Klemp (ex-Maraton, au chant),
et Simen Sandnes (ex-Shining, ex-Arkentype,
à la batterie / percussions). A la basse c'est l'italien Matteo Raccone qui a été désigné à ce poste
depuis le 21 janvier, en vue de cette prestation.
Leur premier album, intitulé "Terror Management Theory" est paru
le 17 novembre 2023.
TEMIC s'exprime pour la première fois sur la scène
néerlandaise.
A priori c'est le genre de prestation qui a vocation à
m'emballer assez facilement. Leurs références assumées à Pain of Salvation,
Dream Theater, Leprous ne sont pas pour me déplaire. Cette puissance, cette
énergie et ces harmonies expriment en effet une musique qui me touche. C'est
efficace, propre et bien exprimé. Eric Gillette nous a sorti quelques soli
étourdissants. Fredrik Klemp dispose d'une voix juste et puissante. Simen
Sandnes tape comme un fou furieux sur ces pauvres toms. Mon esprit s'est
souvent échappé, et ma nuque n'a pas résisté à quelques irrésistibles
secousses. Oui mais, je ne parviens pas encore à m'enflammer totalement sur ce
coup-là. La Porte était pourtant là, grande ouverte devant moi, mais il a
manqué un p'tit courant d'air frais, quelques arpèges d'originalité pour
m'emporter au-delà. Ça viendra peut-être… Sûrement on va dire, allez.
Nonobstant, au vu des réactions du public, TEMIC n'a
pas trop de soucis à se faire ; acclamé bruyamment, le groupe est reparti avec
le sourire des vainqueurs d'un premier combat.
Les huit titres
sont issus de leur unique album, "Terror
Management Theory" (2023). Notons que le cinquième titre (Acts of Violence) est ici introduit par
une séquence planante guitare/clavier. "Mothalah", constitue assurément une épopée finale de sept
minutes, idéale pour marquer les esprits.
PROGRAMME
- Through the Sands of Time (Terror
Management Theory, 2023)
- Falling Away (Terror
Management Theory, 2023)
- Skeletons (Terror Management
Theory, 2023)
- Count Your Losses (Terror
Management Theory, 2023)
- Acts of Violence (Terror Management
Theory, 2023)
- Friendly Fire (Terror Management Theory, 2023)
- Once More (Terror Management
Theory, 2023)
- Mothallah (Terror Management Theory, 2023).
Pour la prestation à venir,
nous descendons en fosse pour nous placer au premier rang…
LAZULI [17h15-18h30]. https://lazuli-music.com/
Même tendus par l'installation de leur dispositif de
concert, les musiciens nous reconnaissent et nous saluent amicalement. L'exigence
légitime de Dominique, la fragilité de la Léode de Claude, la contrainte
horaire du cadre festivalier entretient la crainte du tracas de dernière
minute… Mais finalement tout ira bien. Très bien même !
A l'intention de mélomanes qui ignoreraient encore
l'existence de ce fabuleux groupe français, victime du cirque médiatique
français, je me dois évidemment de reprendre ici un extrait de leur biographie
officielle, qui résume bien leur univers : "Le milieu du Rock est peu propice à l’exportation de la langue de
Molière, on le sait, mais Lazuli efface les frontières. En quelques années, le
groupe est devenu l’ambassadeur de la France sur les plus grosses scènes
internationales de Rock Progressif. Ses notes et ses mots sont devenus langage
universel. Héritier des Peter Gabriel et autres Pink Floyd, le groupe Gardois
se distingue par sa singularité, son instrumentation peu courante et
l’invention d’un instrument unique: La
Léode. Quelque part entre rock, chanson, électro et world, la musique
atypique de Lazuli, onirique, exploratrice, nous mène hors des sentiers battus.
Lazuli envisage ses chansons comme des toiles, mélange les couleurs, dépeint
son monde ou le repeint. Quelque part entre Jacques Prévert et Tim Burton, les
mots questionnent les maux du temps présent. La voix aérienne, funambulesque, tout
en jeu de mots, nous chante l’homme sous toutes ses formes et ses “déformes”.
Tour à tour on plane ou on est pris dans la tourmente, le temps se suspend ou
s’accélère…"
L'annonce de la participation de LAZULI à ce festival a
très largement contribué à notre décision d'y participer. Ce treizième concert
ne démentira pas mes impressions antérieures. Je me réjouis de retrouver Dominique
Leonetti (chant, guitare, depuis
1998), et Claude Leonetti (léode,
depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol
(batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).
L'opus "11"
est paru le 14 Janvier 2023.
Ces Gardois continuent, au fil des albums, au fil des
concerts, à assumer leur fonction de ménestrels des temps modernes. De la musique,
de la poésie, dont les textes sagaces sur notre société, tentent inlassablement
de nous convaincre, peut-être, ou de nous distraire plus surement. Les propos
peuvent déranger, interpeller la conscience, mais tout est chanté avec une
telle conviction et une telle élégance dans le langage, que l'esprit s'égare
volontiers dans les mélodies aux teintes nostalgiques.
Le déplacement du marimba par Vincent, préfigure
toujours la fin du concert. Ce moment survient toujours trop vite, d'autant
plus dans le cadre d'un festival où le créneau horaire est limité.
J'avais déjà assisté avec plaisir à l'engouement du
public allemand (deux fois à Loreley), du public norvégien (Prog at Sea), du
public belge (Spirit of 66), voici donc celui du public néerlandais. Ce soir
encore LAZULI a démontré que la langue française est perceptible par un public
étranger. Mes applaudissements se noient dans l'ovation enthousiaste et unanime,
mais je souffre du mépris de la scène française. En rédigeant ce récit, je suis
affligé par les "lauréats"
des victoires de la musique française (ceux
du 9 février 2024 restent aussi consternants que les précédents) … Tant pis
; avec ma P'tite Fée et mes amis, nous avons encore vécu des instants magiques
grâce à nos troubadours gardois !
Quatre de leurs onze albums ont été évoqués ce soir.
Parmi les dix titres, quatre sont issus de "Onze" (2023) trois de "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm" (2020) un de "4603 Battements" (2011) un de "Tant que l’herbe est grasse" (2014).
Les neufs mains jouent leur air traditionnel, puis une évocation des Beatles,
en deux séquences.
PROGRAMME
- Sillonner des océans de vinyle (Onze, 2023)
- Triste carnaval (Onze, 2023)
- Qui d'autre que l'autre (Onze,
2023)
- Dieter Böhm (Le Fantastique
Envol de Dieter Böhm, 2020)
- Les chansons sont des bouteilles à la mer (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
- L'homme volant (Le
Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
- Égoïne (Onze, 2023)
- Le miroir aux alouettes (4603
Battements, 2011)
- Les courants ascendants (Tant
que l’herbe est grasse, 2014)
- 9 Hands Around the Marimba (Eleanor Rigby / Here Comes The Sun).
Habituellement nous parvenons toujours relativement
facilement à discuter avec les musiciens. Mais en terre étrangère, ils étaient
tous assaillis de sollicitations bienveillantes. Nous n'avons pas estimé
opportun de perturber ce moment important pour eux. J'ai juste pu les saluer
plus ou moins rapidement…
En revanche, un auditeur néerlandais m'interpelle
semblant me confondre avec Domi (je n'en
ai pourtant que la crinière). Je m'empresse de rectifier rapidement la
situation mais il insiste alors pour transmettre à Lazuli toute son admiration,
en tant que professionnel du son, pour la qualité acoustique de ce
concert (manifestement il est doté d'une
meilleure oreille que d'une bonne vue !). Voilà donc qui est dit et répété
!
SPOCK’S
BEARD [19h15-20h45]. https://www.spocksbeard.com/
Leur présence ici a également accentué mon envie de
participer à cette première édition du festival ! J'ai eu la chance de les
découvrir lors de leur tournée promotionnelle de "V", le vendredi 7 avril
2000, au Zénith de Paris, alors qu'ils étaient invités par DREAM THEATER à
ouvrir leur soirée. Je me souviens avoir été suffisamment séduit pour acheter
leur album quelques jours après ! Mais ils se font rares dans nos contrées…
Leur biographie nous indique : "Spock's Beard est un groupe américain de rock progressif formé en 1992 à Los Angeles, par les frères Neal (chant, claviers,
guitare) et Alan Morse (guitares),
John Ballard (basse) et Nick D'Virgilio (batterie). Neal Morse a quitté le
groupe après la sortie de leur sixième album, Snow (2002). Le groupe, en
particulier l'ère de Neal Morse, est considéré comme étant à l'avant-garde de
la musique rock progressive moderne. Quatre de leurs six premiers albums
figurent dans le "Top 50 Prog Albums 1990-2015" du Prog Report, The
Light and Snow figurant parmi les dix premiers." Traduit avec
www.DeepL.com/Translator
A ce jour, SPOCK'S BEARD est constitué d'Alan Morse (guitares, chœurs et
occasionnellement voix principale, depuis 1992), Dave Meros (basse, chœurs et occasionnellement voix principale, depuis
1993 et occasionnellement claviers, depuis 2002), Ryo Okumoto (claviers, chœurs, depuis 1995), Ted Leonard (chant principal, guitare, claviers, depuis 2011) et Nick Potters
(batterie, sur cette tournée).
Spock's Beard est en tournée en Grande-Bretagne, mais
a accepté de traverser la Manche pour cette unique date européenne. Il n'est
pas venu ici depuis plusieurs années !
Le treizième
studio, "Noise Floor" est
paru le 25 mai 2018.
Durant "The
Light" qui conclut brillamment le concert, Ryo Okumoto se porte
au-devant de la scène pour un solo avec son synthétiseur porté en guitare.
Une prestation de très, très haute qualité ; nous
sentions dans la salle une atmosphère de bonheur partagé, entre le public totalement
sous le charme des mélodies et les musiciens manifestement heureux d'être
présent parmi nous ! Je craignais que ces Américains nous concèdent les miettes
d'énergie de leur tournée britannique, mais en fait nous eûmes droit à une démonstration
intense de talent indéniable. Des voix justes, chaudes et harmonisées avec des
soli étourdissants, des rythmes renversants par ses ruptures parfaitement
assumées … Des séquences trahissent de prestigieuses influences, telles que THE
BEATLES, GENTLE GIANT, KANSAS… bref le bonheur total, d'un rock progressif exprimé
dans l'excellence !
Le public ne pouvait qu'exprimer bruyamment sa
satisfaction. Gageons que cette marque de grande estime leur rappelle de venir
plus souvent en Europe !……..
Six de leurs treize albums sont évoqués. Parmi les huit titres, deux sont issus de "The Kindness of Strangers" (1998),
deux de "The Light" (1995),
un de "Spock's Beard"
(2006), un de "Brief Nocturnes and
Dreamless Sleep" (2013), un de "Noise Floor" (2018) et un de "The Oblivion Particle" (2015).
PROGRAMME
- Go the Way You Go (The Light,
1995)
- Tides of Time (The Oblivion
Particle, 2015)
- The Good Don't Last (The
Kindness of Strangers, 1998)
- Hiding Out (Brief Nocturnes
and Dreamless Sleep, 2013)
- On a Perfect Day (Spock's
Beard, 2006) ….
- Harm's Way (The Kindness of
Strangers, 1998)
- One So Wise (Noise Floor,
2018)
- The Light (The Light, 1995).
PAIN OF
SALVATION [21h30-23:00]. https://painofsalvation.com/
Par leurs performances scéniques, et par leur originalité
musicale entretenue au fil de leur discographie, ces Vikings constituent un de
mes groupes préférés depuis plus de vingt ans. Mes sensations ressenties durant
ce concert se sont avérées nuancées, et je me dois donc d'étoffer mon récit
afin d'éviter tout malentendu. Pour contextualiser le concert de ce soir, il me
semble particulièrement opportun de rappeler ici un extrait de leur biographie
officielle: "Pain of Salvation est en
évolution permanente. "Je voulais un nom qui signifie quelque chose, un
nom qui soit plus qu'une expression cool. Pour moi, Pain of Salvation est
synonyme d'équilibre". Les paroles de Daniel Gildenlöw ne se limitent pas
au nom de ce groupe de metal progressif renommé. Pain of Salvation a toujours
été plus qu'une simple musique, plus que le plaisir du rythme et du groove.
Leur musique a toujours été plus axée sur les expériences humaines brutes, les
histoires tumultueuses passionnantes et les nuances de bien et de mal. Ces
choses sont enveloppées dans des polyrythmies sombres et progressives, des
syncopes stimulantes, des touches brillamment assombries, des percussions
musclées et des structures d'album conceptuelles. Le groupe a un son qui lui
est totalement propre ; une recette reconnaissable dès la première note : une
grosse portion de métal énigmatique, un côté alternatif, une ou deux pincées de
rock progressif, et des paroles qui vous arracheront le cœur de la poitrine.
Fondé en 1984 par le seul membre original restant,
Daniel Gildenlöw (chant et guitare), Pain of Salvation est connu dans le monde
entier comme l'un des groupes les plus importants de la résurgence de la
musique progressive. Avec une incroyable musicalité, une grande variété
d'influences et une approche sombre et poétique, Pain of Salvation a la
réputation d'être imprévisible, de sortir des sentiers battus et de vouloir
expérimenter avec les styles et peut-être même avec les cœurs des fans." Traduit
avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Le premier opus "Entropia" est paru en 1997,
mais Daniel Gildenlöw (chant,
guitares, multi-instrumentiste) a débuté les fondations du groupe dès 1984. Il s'est entouré peu à peu de
ce qui allait devenir PAIN OF SALVATION ; Johan Hallgren (guitare, chœurs, de 1997 à 2011, puis depuis 2017), Léo Margarit (batterie, percussions,
chœurs, depuis 2007), Daniel "D2" Karlsson (claviers, percussions, chœurs, depuis 2011 et basse
depuis 2020).
Lors de l'enregistrement de "Panther", Gustaf Hielm (basse, chœurs, 1992-2020) a quitté le
drakkar, réduisant ainsi de fait le quintet, en quartet.
Le groupe présente ici pour la première fois aux
Pays-Bas son onzième album "Panther", paru le
28 aout 2020), sorti sur le label leader Inside Out. Je vous invite à consulter l'évaluation
assez pertinente sur ce site : http://metal.nightfall.fr/index_15682_pain-of-salvation-panther.html
J'ai eu la chance de découvrir ce groupe atypique lors
de sa tournée "Ramedy Lane"
le jeudi 7 février 2002, au Zénith de Paris, alors qu'il
était invité par DREAM THEATER. Ce concert m'avait sidéré et convaincu d'un
talent pour exprimer une musique surprenante. Lorsque je l'ai revu lors de sa
tournée "Scarsick" le samedi
8 septembre 2007 à l'occasion du Raismesfest,
j'avais été un peu déçu. Mais, mon estime était remontée grâce à une fabuleuse
prestation lors de sa tournée "Road
Salt" le mercredi 16 novembre
2011 au Bataclan, alors qu'il était
invité par OPETH. Considération confirmée, lors de sa tournée "In the Passing Light of Day" le vendredi
29 juin 2018, à l'occasion du BeProg festival
de Barcelone.
Même si je n'ai pas pris le temps d'écouter leur
dernier album, c'est donc avec envie que je les revois ici pour la cinquième
fois ! Ce groupe suédois délivre un metal progressif d'autant plus original que
Daniel Gildenlöw, qui est le principal auteur-compositeur, parolier, guitariste
et chanteur du groupe, entretient les atmosphères oscillant entre des séquences
lourdes puissantes et calmes. Les harmonies vocales, complexes mais toujours
mélodiques, sont valorisées par d'astucieuses polyrythmies particulièrement syncopées,
telles que celles si bien valorisées par les Norvégiens LEPROUS. Ajoutons à
cela que l'aspect lyrique n'est pas négligeable ; le groupe aborde souvent des
questions contemporaines, et existentielles.
Voilà pour le préambule qui me parait s'imposer.
L'éclairage m'a souvent semblé un peu sombre. En fond
de scène, pas d'autres images sur l'écran que le nom du groupe.
Je suis passé par plusieurs phases d'émotions sur
cette prestation qui m'a semblé d'intensité inégale. Le début fut énergique et
mélodique à souhait, conforme à ce que j'attendais de ce groupe que j'adore
depuis vingt-deux ans. "Reasons"
et "Meaningless" ont eu tôt
fait de m'emporter par leur puissance et leurs harmonies.
Puis le titre "Wait", issus du dernier album, laissait un peu retomber la
mayonnaise, lorsque de surcroit j'ai ressenti une gêne sur scène. Nous
comprendrons par la suite que le pauvre Daniel Karlsson essayait désespérément
de régler son clavier. Le batteur est invité à se lancer dans un solo incongru
qui ne tarda pas à m'agacer par sa longueur inopportune… Le solo s'interrompt
brutalement dans la perplexité des musiciens, ce qui ne manqua pas de rompre un
peu plus la magie. Ce flottement a été ressenti par Daniel lui-même puisqu'il a
recensé à mains levées le nombre de primo-auditeurs du groupe parmi le public,
avant de leur demander une mansuétude et d'assister à leur prochain concert. J'ai
peiné ensuite à rétablir le contact, d'autant plus que les titres "Panther" et "Restless Boy", également issus de
"Panther", m'ont semblé
particulièrement audacieux (doux euphémisme) musicalement.
Fort heureusement, le retour à un univers plus
énergique avec "On a Tuesday"
m'a permis de retrouver l'enthousiasme. Puis, le magnifique "In the Passing Light of Day", dont
l'intro faussement calme précède une montée en puissance, emporte encore une
fois l'auditoire dans une spirale enivrante.
Le rappel me permet même d'accroitre mon intérêt pour
le dernier album, avec "Icon".
Avec un peu de recul, ce concert, qui m'a semblé d'abord
décevant, est en fait globalement réussi tout de même. Je confesse me montrer
parfois un peu trop exigeant avec nos artistes favoris. J'aimerais que tout
soit parfait, au point de convaincre toujours plus d'adeptes. En ce qui me
concerne en tous cas, je leur accorde volontiers un ticket pour un hypothétique
prochain concert, que j'attends à Paris.
L'auditoire quant à lui est manifestement conquis
puisque les acclamations n'ont jamais cessé. Mon positionnement m'a permis de
constater que les nuques ont été mises à rudes épreuves, en fosse comme en
rangées supérieures.
Trois de leurs onze albums ont été évoqués. Parmi les treize titres, cinq sont issus de "Panther" (2020), quatre de "In the Passing Light of Day" (2017)
et quatre de "The Perfect Element,
Part I" (2000).
PROGRAMME
- Accelerator (Panther, 2020)
- Reasons (In the
Passing Light of Day, 2017)
- Meaningless (In the
Passing Light of Day, 2017)
- Wait (Panther, 2020)
- Used (The Perfect Element,
Part I, 2000)
- Ashes (The Perfect Element,
Part I, 2000)
- Panther (Panther, 2020)
- Restless Boy (Panther, 2020)
- On a Tuesday (In the
Passing Light of Day, 2017)
- Falling (The Perfect
Element, Part I, 2000)
- The Perfect Element (The
Perfect Element, Part I, 2000)
- The Passing Light of Day (In the
Passing Light of Day, 2017)
RAPPEL :
- Icon (Panther, 2020)
La deuxième édition est d'ores et déjà prévue le 25 janvier 2025.
Pour l'instant, Rob et son
équipe se concentre sur le prochain Midsummer
Prog Festival en juin pour lequel il ne reste plus que 130 billets !!
L'édition la plus vendue jusqu'à présent…
Précision ajoutée pour Spock's Beard : Nick Potters (batterie, sur cette tournée).
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