Gagnons du temps et n'y allons pas par des chemins aussi torsadés qu'hypocrites, MOSTLY AUTUMN est devenu l'un de mes groupes favoris. Voilà. Autant le confesser : mon propos ici n'aura rien d'objectif. Ces Anglais sont selon moi bien trop sous-estimés, chacun de leurs concerts m'en persuadent.
En tant que mélomane et ex-musicien, j'admire les
belles voix, les chœurs, les polyphonies, les chants magnifiés harmonieusement par
un ensemble instrumental laissant exprimer les talents individuels. Les
compositions de MOSTLY AUTUMN m'offre ce véritable maelström harmonique,
savamment constitué d'accords mélodiques et sensibles de guitares, de claviers,
et de flutes, transcendés par une base rythmique à la fois puissante et mesurée.
Leur musique exprime avec finesse et nuances, un univers onirique, parfois
mélancolique, ou tout simplement très émouvant. Leur maitrise des Harmonies et
donc de leurs instruments, leur attitude sincèrement sympathique et attrayante,
tout est de nature à entretenir notre admiration.
Le prosélytisme peut être ennuyeux lorsqu'il semble
imposer vainement un centre d'intérêt, mais en l'occurrence, je remercie l'ami
(qui se reconnaitra) d'avoir quelque
peu insisté, pour que ma P'tite Fée et moi tendions une oreille plus attentive
sur MOSTLY AUTUMN. Un premier concert, le vendredi 3 juin 2022 à Verviers en Belgique, nous a confirmé tous les
talents pressentis. A l'issue de leur plus récent concert, le jeudi 05 décembre
2024 au Spirit of 66, nous avions déjà prévu de les revoir ici, chez Paulette,
pour une septième fois. Ils approchent ainsi des vingt groupes que j'ai
vus le plus souvent en concerts. Ils accèderont à ce rang mérité en décembre
prochain pour leur prestation traditionnelle avant Noël. Toutefois, notre rêve
serait de les voir chez eux à York… Cela arrivera tôt ou tard, assurément…
Je reviens pour la sixième fois à Pagney, en
comptant le concert UNITOPIA/ANGE, du 15 septembre 2023, dans le cadre de
l'anniversaire des 100 ans de Paulette. En dernier lieu, nous étions revenus au
Cabaret le 18 novembre 2023 pour assister au concert d'AMAROK.
Petit rappel biographique, nécessaire pour éclairer
leur musique actuelle : MOSTLY AUTUMN
a été formé au milieu des années 1990. Les membres fondateurs sont issus d'un
groupe hommage à PINK FLOYD et aux années 1970, nommé ONE STONED SNOWMAN. La formation fondatrice du groupe était
composée notamment de Bryan Josh
(chant et guitares), et d'Iain Jennings
(claviers). Les premiers concerts de MOSTLY AUTUMN étaient soutenus par ONE
STONED SNOWMAN ou vice versa ; d'ailleurs, le dernier concert d' ONE STONED
SNOWMAN fut un spectacle d'adieu en décembre 1995 et était soutenu par MOSTLY
AUTUMN.
Ce soir, autour de Bryan Josh (chant et guitares, depuis 1995), et Iain Jennings
(claviers, de 1995 à 2005, puis
depuis 2010), nous retrouvons Olivia Sparnenn-Josh
(chant principal depuis 2015, mais chœurs, percussions, flûte à bec, depuis 2004), Angela Gordon (flûtes, claviers, percussions, et chœurs, de 1999 à 2007, et depuis 2015), Chris Johnson (guitares rythmiques et
acoustiques, chant, claviers, de 2006
à 2007, et depuis 2014), Andy Smith
(basse, depuis 2000) et de Henry Rogers (batterie, depuis 2018).
Un quinzième
album studio, "Sea Water"
est paru officiellement le 28 février
2025. En le précommandant dès le 28 octobre 2024, j'ai reçu une version
Deluxe, qui comprend un second disque (dont les titres sont au moins aussi réussis
que le premier !). Encore une très belle œuvre, même si mon album préféré
demeure le treizième, un chef d'œuvre intitulé "White Rainbow" paru en 2019, que tout mélomane digne de ce nom
doit posséder dans sa discothèque.
https://www.mostly-autumn.com/
http://www.youtube.com/channel/UCLcuTXJP4y-cTwUarLsN0TQ
Arrivés largement en avance, nous pouvons sans
difficulté choisir notre positionnement devant la scène, en dépit de quelques
resquilleurs sans scrupules... (eh oui, c'est
comme les cafards, y'en a partout sauf chez moi).
LE
CONCERT [20h30/21h20 – 21h45/23h30]
L'acoustique de la salle me convient mais la
sonorisation a cependant peiné à équilibrer les sons. Durant l'acte I, le chant
fut un peu trop couvert par les basse/batterie. Vous me direz que c'est bien
fait pour ma pomme, fallait pas choisir la proximité avec Olivia, épicétou ! Fort
heureusement, le son nous a paru bien meilleur après l'entracte. Le dispositif
d'éclairage est limité par l'espace mais toutefois suffisant pour bien
distinguer les jeux et les humeurs des artistes.
Pas d'incident majeur pendant le concert, à part de
rares imperfections qui sont tout à leur honneur ; on n'est pas noyé de
bandes-son ou d'impératifs techniques nuisibles à l'authenticité d'un concert. Le
Septuor exécute sa partition en harmonie quasi-totale, forts des talents
individuels complémentaires et complices. Un souci de justesse ici, ou une
fausse note là, rien d'inquiétant au contraire, moi qui suis très attaché à la
sincérité du jeu de scène.
Je l'ai déjà relaté dans mes précédents récits de
concert du groupe, je retrouve ici le même plaisir de pouvoir écouter tous les
musiciens s'exprimer à tour de rôle, les soli sont valorisés et/ou partagés.
Les regards des musiciens en disent long sur leur assiduité, leur conscience et
surtout leur plaisir à échanger d'un regard des impressions, des satisfactions
ou des inquiétudes passagères. C'est aussi pour cela que j'apprécie les
premiers rangs en dépit d'un son souvent altéré par les basses.
Je pourrais, car ils le méritent vraiment, m'étaler
davantage en propos dithyrambiques et détaillés mais j'aurais le sentiment de
me répéter !
Quoiqu'il en soit, le groupe m'a un peu surpris quant au choix des titres interprétés.
Fort légitimement, sur les dix-huit titres, sept sont issus de "Sea Water" (2025). Sur les onze restants, nous avons retrouvé avec joie
certains titres récemment joués ; trois de "White Rainbow" (2019), deux issus de "For All We Shared" (1998),
un de "Graveyard Star"
(2021), un
de "Heart Full of Sky" (2017), un de "Passengers" (2003), un de "Sight of Day" (2017).
Plus surprenant, nous avons entendu "Deep in Borrowdale", un titre issu
de "Go Well Diamond Heart" (2010), et en final "Tonight" issu de "The Ghost Moon Orchestra" (2012). A défaut de rééditer les anciens
albums (dont ces deux-là) on peut se réjouir de les entendre sur scène. Ce
faisant, ils ont modifié la liste qui était pourtant à leur pied ; j'en
conserve toutefois la photographie.
L'auditoire n'a pas manqué de faire part bruyamment de
son bonheur ; les remerciements sont réciproques.
PROGRAMME
ACTE 1:
1. Let’s Take a Walk (Sea Water, 2025)
9. Distant Train (Passengers,
2003)
A l'échoppe, le t-shirt ne me séduit pas
particulièrement et je reste donc sage. Les premiers albums, qui tardent à être
réédités, m'auraient davantage tenté, assurément.
Je ne résiste pas à l'envie de m'approcher des
artistes, toujours aussi accessibles après le concert, même s'ils doivent se dépêcher
de remballer leur matériel, sans technicien logistique. J'ai pu répéter à
Bryan, à Olivia, et Chris combien ils nous réjouissent avec leur musique…
Un dernier verre chez Paulette, quelques discussions
entre amis et nous rentreront sur Toul pour un sommeil bien mérité.
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