Clisson, Val de Moine (44) du JEUDI 15 au DIMANCHE 18 JUIN 2023
La seizième
édition de cet honorable événement, organisé par d'authentiques mélomanes pour
des mélomanes, constitue un évènement majeur pour la plupart des hardos. Qu'on
apprécie ou pas son dispositif multi-scènes qui pénalise forcément des
artistes, il n'en demeure pas moins que c'est l'occasion pour le microcosme de
se réunir afin de fêter notre passion (plus ou moins) dignement ! Lorsqu'on
mesure la foule que draine cet événement, on peut relativiser le terme de
microcosme de hardos, et pourtant médiatiquement le mouvement demeure négligé,
voire méprisé. Quoi qu'il en soit, je considère toujours en faire partie, même
si je suis plus enclin désormais à me délecter du vaste Univers du rock
progressif. Ainsi, cette année mon objectif initial était d'obtenir le sésame
pour le samedi, afin d'assister aux prestations de RIVERSIDE, PORCUPINE TREE
et d'IRON MAIDEN. J'avais renoncé,
faute d'avoir réussi à obtenir le ticket. Mais, huit jours avant le festival, un
bienfaiteur a pensé à son vieux pote, lorsque son fils a été contraint de
renoncer à son passeport de quatre jours. Je bénéficie aussi de sa place dans
son mobil home, à une trentaine de minute en voiture du festival. Il y a des
offres qui ne se refusent pas…
Cette opportunité inespérée n'est hélas pas déclinable
pour ma p'tite Fée ! (snif !), cela m'aura
toutefois permis de fêter mon soixantenaire, après plus de quatre décennies de
musicomanie. Ce regard sur le temps qui passe inexorablement, est encore accru
lorsque je réalise que BEN BARBAUD,
le cofondateur du Hellfest, est né le 19 décembre 1981. Or, il se
trouve que le 7 décembre 1981 j'assistais au concert de JUDAS PRIEST, avec DEF
LEPPARD en invités. Etonnant clin d'œil de l'Histoire, car ces derniers sont à
l'affiche cette année !
Ce n'est que la quatrième
fois que je me rends au Hellfest. C'est même la première fois que j'y participe à l'édition entière, soit aux quatre
jours, cette fois ! En 2008, j'y
étais allé uniquement le samedi 21 juin ; c'était (déjà) pour assister à la
prestation de PORCUPINE TREE ! En 2018,
uniquement le dimanche 24 juin ; (déjà) pour IRON MAIDEN. En 2022, uniquement le dimanche 26 juin,
pour METALLICA.
Les quelques 240
000 festivaliers attendus (soit environ 60 000 par jours) auront dû payer
leur passeport quatre jours 339 €
(295 € l'an dernier). Tous les billets mis en ligne ont été vendus en 119
minutes sans même connaître la programmation. Ça, c'est de la Passion !
En préalable à cette aventure inopinée, j'ai donc dû
chercher dans cette affiche démesurée de quoi justifier ma présence sur les
quatre jours. Le tri, puisque le festivalier est contraint de fait à une
sélection, demeure parfois cruellement difficile. La moitié des 180 groupes prévus s'expriment pour la
première fois à Clisson, la plupart dans l'indifférence des pèlerins qui auront,
eux aussi, déterminé leur chapelle par avance. J'avais donc dressé une liste d'une
trentaine de groupes susceptibles de
m'intéresser plus ou moins. A priori, je visais donc cinq groupes le jeudi, six
le vendredi, treize le samedi, et dix le dimanche. La journée du samedi
s'annonçait donc déjà athlétique … Mais je râle par avance à l'idée de devoir
manquer certains groupes tels que CANDLEMASS, CLUTCH, MYRATH, entre autres…
Après 381 km (environ
quatre heures de routes), j'arrive vers 13h sur le site. La zone de
stationnement est séparée du site par une longue route départementale qui a été
neutralisée. Il faut une petite demi-heure à pied, avant d'atteindre l'Antre.
J'y parviens vers 14h, soit bien avant l'ouverture des portes.
Que les âmes sensibles ne s'émeuvent pas outre mesure de
mes appréciations, ni de la longueur du texte. Compte tenu de l'ampleur de
l'événement, de la quantité de sujets à aborder, je ne prétends pas faire un pensum
journalistique mais juste relater très succinctement mes errements et mes
impressions. Ce récit pourra cependant paraitre indigeste, mais comme les
précédents, il a pour vocation principale de mémoriser mon propre vécu.
LE JEUDI 15 JUIN (soleil
radieux, chaleur intense)
Premier objectif, je me rue immédiatement vers le
Sanctuaire consacré aux ventes des produits dérivés, afin de ne pas être lésé
par des stocks prévisiblement vite épuisés. A l'occasion des précédentes
éditions, je m'étais interdit d'acquérir le t-shirt puisque je n'assistais pas
à l'ensemble de l'évènement. Cette année, je tenais donc à me procurer au moins
le t-shirt. Mais la tentation est reine en ce lieu de perdition ; je me laisse
séduire par la casquette et deux paires de chaussettes. Bon, je m'en sors en
tout pour 83 € et je me rassure aisément en constatant qu'il y a bien pire que
moi. J'apprendrai par la suite qu'en passant ainsi dans les
"premiers" (tout est relatif), j'ai ainsi évité des HEURES
d'attentes. Là, j'ai peut-être patienté trois quart d'heures, grand max.
Cette étape étant accomplie, il me restait à tenter de
retrouver mon fils quelque part dans cette multitude. Je lui avais tu ma venue,
histoire d'ajouter un zeste d'émotion à la veille de la fête des pères. On ne
tarde pas à fêter notre rencontre autour d'un p'tit Muscadet. J'en profite à
souligner que durant le Festival, il y avait moyen de s'abreuver et se nourrir
sans forcément se ruiner. Il suffit de s'organiser (prévoir des casdals) et trouver des boutiques qui vendent des
hamburgers et des bonnes bières à prix raisonnables. De nombreuses fontaines
permettent de remplir la bouteille d'eau qui, de petite taille, est admise dans
l'enceinte.
Le site Valley n'étant pas loin, nous nous y rendons
sans tarder pour assister à un premier concert.
HYPNOSE [VALLEY - 16h30 -17h10]. https://www.hypno5e.com/ Je ne connaissais
ce groupe que de nom. C'est un groupe français formé en 2003, originaire de Montpellier qui se définit dans le
style metal expérimental, et revendique allier deux de leurs passions : la
musique et le cinéma. Actuellement composé d'Emmanuel Jessua (chant, guitare, depuis 2003), Jonathan Maurois (guitare, depuis 2011), Pierre Rettien (batterie, depuis 2022) et Charles Villanueva (basse, depuis 2022).
Leur sixième
album "Sheol" est paru le 24 février 2023.
Sans être bouleversé, j'ai cependant apprécié cet
apéritif musical. Davantage les parties instrumentales que vocales mais le
musique accroche l'auditeur pendant les quarante minutes.
Le groupe s'est légitiment porté principalement sur sa
production récente. Le public, encore frais et dispo à ce stade, leur a accordé
une belle ovation.
PROGRAMME
- Sheol - Part
II - Lands of Haze (Sheol, 2023)
- On the Dry
Lake (A Distant (Dark) Source, 2019)
- Lava from the
sky (Sheol, 2023)
- Acid Mist
Tomorrow (Acid Mist Tomorrow, 2012).
COHEED AND CAMBRIA [SCENE PRINCIPALE 1 : 17h15-17h55].
https://www.coheedandcambria.com/ Là
encore, ces artistes ne m'étaient connus que de nom. C'est un groupe américain qui
se revendique du rock progressif, formé
en 1995, à Nyack, New York. Il est
composé actuellement de Claudio Sanchez
(chant, guitares, claviers), Travis Stever
(guitares, chant), Josh Eppard
(batterie, claviers, chœurs) et Zach Cooper
(basse, chœurs).
Leur dixième
album intitulé "Vaxis – Act II: A
Window of the Waking Mind" est paru le 24 juin 2022.
Leur étiquette prétendument "prog" animait
un a priori positif ; pourtant je ne me sens pas particulièrement bouleversé
par une musique que je ne trouve plus proche d'un heavy pop à l'américaine que
du rock progressif. C'est propre et bien fait, parfois même entrainant. Sympa,
quoi.
Le public ovationne. Moi aussi, mais sans
l'enthousiasme qui aurait pu marquer une découverte renversante. Sans doute
suis-je devenu trop exigeant en matière de rock progressif…
PROGRAMME
- Beautiful
Losers (Vaxis II: A Window of the
Waking Mind, 2022)
- Shoulders (Vaxis II: A Window of the Waking Mind,
2022)
- No World for
Tomorrow (Good Apollo I’m Burning
Star IV vol 2, 2007)
- A Favor House
Atlantic (In Keeping Secrets of
Silent Earth: 3, 2003)
- The Liars Club
(Vaxis II: A Window of the Waking
Mind, 2022)
- In Keeping
Secrets of Silent Earth: 3 (In
Keeping Secrets of Silent Earth: 3, 2003)
- Welcome Home (Good Apollo I’m Burning Star IV vol 1,
2005).
Une
première pause s'impose. Je vais me chercher une première collation, histoire
de garantir les batteries !
GENERATION SEX [SCENE PRINCIPALE 1 : 18h45-19h35].
Alors là, je dois l'avouer très
humblement ; je suis tombé de l'armoire. Je n'avais même pas remarqué ce
passage en préalable ; mon regard ne s'était pas attardé sur ce nom,
considérant que ce devait être une bande d'ado obsédés par le sexe, et donc
sans intérêt. Je revenais de m'être restauré lorsque, passant devant la scène
je suis intrigué par ce qui s'y passe … Je ne réaliserai que bien plus tard
qu'il s'agissait une entité légendaire ! Generation X fut cofondé à
l'origine en 1976, par Tony James
(basse), et Billy Idol (chant). Pour
former GENERATION SEX, les ex-Sex Pistols Steve Jones (guitariste), et Paul Cook
(batterie) se sont joints à la fête qui se tient devant mes yeux éberlués.
C'est en fait ma première grosse sensation de la
journée. Je prends un vrai plaisir à assister à cet hommage. Evidemment, on est
loin du côté authentiquement destructeur de la fin des années 70, mais ces mecs
sont loin d'être ridicules et rappellent honorablement cette glorieuse époque.
Moi qui ne faisais que passer à la base, je suis resté planté à regarder (de
loin) la scène et les films d'époque diffusés en fond d'écran.
PROGRAMME
- Ready Steady Go (reprise de Generation X)
- Wild Youth (reprise
de Generation X)
- Pretty Vacant (reprise de Sex Pistols)
- Problems (reprise de Sex Pistols)
- Black Leather (reprise de Sex Pistols)
- Kiss Me Deadly (reprise de Generation X)
- Dancing With Myself (reprise de Generation X)
- Silly Thing (reprise
de Sex Pistols)
- King Rocker (reprise de Generation X)
- God Save The Queen (reprise de Sex Pistols)
- Your Generation (reprise de Generation X)
- My Way (reprise de Claude François/ Sex Pistols).
IN FLAMES [SCENE PRINCIPALE 2 - 19h40-20h30]. https://www.inflames.com/
Je me suis approché de la scène davantage par curiosité que par passion. Voilà un
groupe suédois fondé en 1990
à Göteborg, dont beaucoup parlent avec éloge depuis longtemps, sans que je
n'aie jamais vraiment entendu correctement la musique. Il est actuellement
composé d'Anders Fridén (chant,
depuis 1996), Björn Gelotte (guitare
solo, depuis 1998, après avoir officié à la batterie (1995–1998), Chris Broderick (guitare rythmique, depuis
2019), Liam Wilson (basse, depuis
2023) et Tanner Wayne (batterie,
depuis 2018).
Leur quatorzième
album, "Foregone", est paru
le 10 février 2023.
Gros son puissant et relativement mélodique. Mais la
voix me crispe. Et finalement, l'ensemble me lasse assez vite, faute de
véritable originalité. Je reste quand même, mais davantage pour attendre la
suite, sur la scène voisine…
1. The Great Deceiver (Foregone, 2023)
HOLLYWOOD
VAMPIRES [SCENE PRINCIPALE 1 : 20h35-21h45].
https://www.hollywoodvampires.com/
Délibérément, je m'étais incrusté au cinquième rang pour voir de près ce "supergroupe"
fondé en 2012. Cela faisait un bout
de temps que je lorgnais sur le concept, sans jamais avoir eu le temps d'en jauger
l'intérêt. Et je ne suis pas déçu !!
Je dois ici rappeler qu'à la base Alice Cooper (chant) fut mon deuxième
électrochoc (après Slade en 72, l'écoute
de ce taré en 1973 avait achevé de me pervertir !). De surcroit, j'adore Aerosmith
et donc Joe Perry (son guitariste). Le
reste du groupe est composé de Johnny Depp
(guitare, chant) et Tommy Henriksen
(guitare, claviers et chœur depuis 2022). Glen Sobel (batterie, depuis 2017), Chris Wyse (basse, chœur, depuis 2018) et Buck Johnson (claviers et chœurs, depuis 2018), complètent l'ensemble.
Leur notoriété étant acquise par avance, ils n'en sont
ainsi qu'à un deuxième album "Rise" paru le 21 juin 2019.
Un son puissant, des mélodies accrocheuses, des
reprises évocatrices et respectées ; tout a entretenu mon vif intérêt pour la
scène. Seule source de mon agacement ; les minettes davantage excitées par leur
idole Johnny Depp, que par les soli de Monsieur Joe Perry.
Cela étant, les douze titres du programme sont constitués
de neuf reprises, dont deux d'Alice Cooper et une d'Aerosmith… On aurait apprécié
un peu plus de nouveauté, mais ces hommages sont d'autant mieux passés qu'ils
furent interprétés avec maitrise. Je n'ai pas remarqué de rivalité apparente
entre les musiciens, chacun ayant pu s'exprimer à tour de rôle, y compris
l'acteur qui n'a pas démérité.
1. I Want My Now (Rise, 2019).
ARCHITECTS [SCENE PRINCIPALE 2 : 21h50-22h50].
https://architectsofficial.com/
Je ne connaissais pas ce groupe anglais et je n'avais pas prévu d'y prêter
attention. Ce sont mes deux jeunes passagères prises en covoiturage qui ont
insisté pour que je m'intéresse à eux. Docilement, je me suis donc positionné
en fosse pour assister à ce qui devait être une Sainte Révélation. Argh ! Je ne
tarde pas à réaliser qu'en fait il s'agit juste d'un groupe de metalcore ! Formé en 2004 par les frères jumeaux
Dan et Tom Searle, il est composé
actuellement de Dan Searle (batterie, depuis 2004), Sam Carter (chant principal depuis 2007), Alex "Ali" Dean (basse de 2006 à 2011, et depuis
2011), Adam Christianson (guitare rythmique
et chœur, depuis 2015).
Un dixième
album "The Classic Symptoms of a
Broken Spirit" est paru le 21
octobre 2022.
Bon, je ne vais pas me vautrer dans l'hypocrisie ; je
n'ai pas apprécié. Epicétou. J'ai tenu un bon quart d'heure devant leur scène, mais
j'ai ensuite préféré aller me reposer en retrait, tout en prêtant une oreille
lointaine.
Je cite le programme même si je n'ai pas assisté à son
intégralité, et qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable…
PROGRAMME
- Nihilist
- Black Lungs
- Giving Blood
- tear gas
- deep fake
- Doomsday
- (Dedicated to Parkway Drive and Tom Searle)
- Royal Beggars
- Little Wonder
- Impermanence
- A new moral low
ground
- Meteor
- when we were young
- Animals.
KISS [SCENE PRINCIPALE 1 - 22h55-00h55]. https://www.kissonline.com/ Ce groupe
américain ne figure pas parmi mes favoris. Ce soir, je n'assiste qu'à leur
sixième concert, depuis le lundi 31 octobre 1983 à l'Espace Balard dans le 15ème
arrondissement de Paris. Leur côté showbiz m'a toujours agacé, au point de
ternir ma perception de leur musique qui comporte toutefois de belles plages de
rock'n'roll. Je reconnais cependant que côté spectacle, on en a toujours pour
son argent. Je respecte aussi leur parcours et leur soutien apporté à bon
nombre d'artistes ; Ils ont ouverts la porte à beaucoup de musiciens aux
Etats-Unis. Formé à New York en 1973 par Paul Stanley (chant, guitare rythmique),
Gene Simmons (chant, basse), le
groupe est actuellement complété par de Eric Singer (batterie, chœur (de 1991 à 1996, de 2001 à 2002, et depuis 2004),
et Tommy Thayer (guitare et chœur, depuis
2002).
Le vingtième
et dernier album studio, intitulé "Monster",
est paru le 9 octobre 2012. Leur présente
tournée est présentée comme un adieu, mais j'entendais cela déjà l'an dernier à
l'occasion de leur concert à Bercy…
Le spectacle étant garanti, nous eûmes droit à Gene
soufflant le feu durant "I love it
Loud", à Gene grimaçant et crachant de l'hémoglobine durant "God of Thunder", aux milliers de confettis
sur l'opportun final "Rock and Roll
All Nite".
Musicalement, le programme présente quand même dix-neuf titres (vingt-deux à Bercy),
quasi identique donc à celui de la tournée 2022. Le fan aura noté que "Tears Are Falling" fut remplacé par
"Makin' Love". Tommy Thayer
aura pu caser son p'tit solo sur "Cold
Gin". Et puis notons un p'tit clin d'œil aux Who avec un extrait de
"Won't Get Fooled Again",
durant " Lick It Up".
PROGRAMME
- Detroit
Rock City (Destroyer, 1976)
- Shout It Out Loud (Destroyer, 1976)
- Deuce (Kiss, 1974)
- War Machine (Creatures
of the Night, 1982)
- Heaven's on Fire
(Animalize, 1984)
- I Love It Loud (Creatures of the Night, 1982)
- Say Yeah (Sonic Boom, 2009)
- Cold Gin (Kiss,
1974) solo de Tommy Thayer
- Lick It Up (Lick
It Up, 1983)
- Makin' Love (Rock
and Roll Over, 1976)
- Calling Dr. Love (Rock and Roll Over, 1976)
- Psycho Circus (Psycho Circus, 1998)
- 100,000 Years (Kiss, 1974) partiel
- God of Thunder (Destroyer, 1976)
- Love Gun (Love Gun, 1977)
- Black Diamond (Kiss, 1974)
RAPPEL :
- Beth (Destroyer, 1976) Eric seul au piano
et au chant, …accompagné d'une bande-son.
- I Was Made for Lovin' You (Dynasty, 1979)
- Rock and Roll All Nite (Dressed to Kill, 1975).
Puisque je
ne me suis pas particulièrement déhanché pendant ce qui aurait pu être le
concert final, il me restait un peu d'énergie en cette fin de première journée
pour me faufiler vers la Warzone afin d'atteindre un de mes objectifs …
FISHBONE [WARZONE : 01h05-02h05] http://fishbone.net/
Je n'ai encore jamais pu assister à un concert de ce groupe américain, fondé en 1979 à Los Angeles, en
Californie. Depuis longtemps j'avais envie de les découvrir, chose faite grâce
à ce Hellfest ! Le groupe de rock alternatif joue une fusion de ska, de punk,
de funk, de métal, de reggae et de soul. Sa diversité musicale, le sens de
l'humour de ses musiciens et leur engagement social, ont entretenu sa légende.
Le groupe anime le respect car il se compose
actuellement de quatre membres d'origine : Angelo Moore ( chant, saxophones, thérémine, percussion, depuis 1979, 57
ans), John Norwood Fisher (basse, chant, depuis 1979, 57 ans), "Dirty" Walter A. Kibby II (trompette, chant, de 1979 à 2003, et depuis 2010, 58 ans),
Christopher Dowd (claviers,
trombone, chant, de 1979 à 1994, et depuis
2018), mais aussi de John Steward (batterie,
de 1999 à 2016, et depuis 2021) et Mark Phillips
(guitare, depuis 2019).
"Still
Stuck in Your Throat" est l'album le plus récent à ce jour studio paru
le 16 octobre 2006.
A l'image de leur musique explosive, l'implication des
musiciens et l'agitation sur la scène mettent le public en transe. Et cela
n'altère pas la densité des partitions, à la fois loufoques et dansantes. C'est
chaud bouillant ; Je me suis régalé, en dépit de la fatigue qui commençait déjà
à me peser gravement. Je ne suis pas déçu, ils se sont montrés conforme à leur
réputation !
Avec douze titres,
ils ont visités sept albums.
PROGRAMME
- Party at Ground Zero (Fishbone, 1985)
- Ma and Pa (Truth
and Soul, 1988)
- I Don't Care (Fishbone, 1985)
- Subliminal Fascism (Truth and Soul, 1988)
- Bonin' in the Boneyard (Truth and Soul, 1988)
- Cholly (In Your Face, 1986)
- All We Have is Now (Fishbone, 1985)
- Estranged Fruit (Fishbone, 1985)
- Alcoholic (Chim
Chim's Badass Revenge, 1996)
- 'Simon Says' The Kingpin (In Your Face, 1986)
- Sunless Saturday (The Reality of My Surroundings, 1991)
- Servitude (Give
a Monkey a Brain, 1993).
Je n'ai pas trainé pour quitter les lieux car, après cette
première journée débutée par une longue route, il me restait encore une bonne
heure (dont la moitié à pied !) avant de trouver mon lit !
LE VENDREDI 16 JUIN (soleil
et chaleur)
THE QUIREBOYS [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 12h15-12h45] https://quireboys.com/ Ce groupe tient une
place particulière dans mon esprit ; non pas qu'il s'agisse d'un groupe
particulièrement extraordinaire, mais c'est juste qu'ils ont bercé mes oreilles
dans les années 80. J'ai assisté à leur concert du lundi 3 septembre 1990, lors
Monsters of Rock à l'Hippodrome de Vincennes, mais je n'ai plus eu l'occasion de
les revoir ensuite.
C'est un groupe anglais formé en 1984 à Londres. Connu à l'origine sous le nom de The
Queerboys, il s'est fait connaître aux États-Unis et au Canada sous le nom de
The London Quireboys, avant d'adopter son nom actuel. Mais ses membres ont eu
la mauvaise inspiration de se chamailler et de surcroit de se disputer même le
droit d'utiliser le nom du groupe… L'autre formation issue de la scission (intitulée
sobrement Quireboys) est dirigée par le chanteur Jonathan "Spike"
Gray. Mais aujourd'hui on trouve sur la scène : Guy Griffin (guitare, de 1989 à 1993, 1995, et depuis 2001, puis chant
depuis 2022), Paul Guerin (guitare, depuis
2004), Keith Weir (claviers, depuis 2001),
Nick Mailing (basse, depuis 2013), Pip
Mailing (batterie, de 2004 à 2009, et
depuis 2019).
"The Band
Rolls On" est mentionné en décembre 2022.
Je suis arrivé en retard sur le site ; le temps de le
traverser je ne suis arrivé devant la scène que pour assister à la fin mais
suffisamment pour apprécier leur musique, en dépit de l'absence de la voix
d'origine. Musicalement cela reste dans la veine de ce qu'ils savent faire.
PROGRAMME
A déterminer
BRITISH
LION [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 13h35-14h15]
https://britishlionuk.com/ Voilà un
autre de mes objectifs du Festival. J'entends parler de ce projet depuis la
parution de son premier opus éponyme en 2012, sans jamais avoir eu l'occasion
d'assister à un concert. En tant qu'admirateur d'IRON MAIDEN, je tenais
absolument à revoir de près Monsieur Steven Harris. Je me positionne donc
fermement au cinquième rang devant la scène pour revoir de près le Monsieur et
ses autres complices.
Comme beaucoup de membres de groupes ayant pris des
proportions démentielles, Steve Harris a ressenti le besoin de former un autre
groupe pour jouer dans de petites salles. Pour aujourd'hui, c'est raté ; le
revoilà devant la fosse principale du Hellfest face à des milliers d'yeux
admiratifs.
Steve Harris
(basse) s'est entouré de Richard Taylor
(chant), David Hawkins (guitare, claviers),
Grahame Leslie (guitare), et Simon Dawson (batterie).
Le deuxième
album, "The Burning", est paru
le 17 janvier 2020 ; il a été
produit par Harris.
Il m'est bien difficile de ne pas penser à IRON MAIDEN
en écoutant ces nouvelles compositions. Oui, c'est différent …mais pas tant que
cela en fait. Il y a moins d'intervenants, moins d'envolées lyriques, moins de
ruptures musicales, c'est davantage hard basique tout en restant relativement efficace
et agréable… Mais j'entends quand même du Maiden, en plus léger. Bon, pas
franchement transcendant, je voulais le voir, je l'ai vu.
PROGRAMME
A déterminer
Faute d'avoir été prévenu qu'ELEGANT WEAPON comprenait
Richie Faulkner, l'actuel guitariste de Judas Priest, j'ai manqué son passage à
15h05 sur la SCÈNE PRINCIPALE 1.
Quelque peu influencé par un Youtubeur, je le
confesse, j'avais envie d'assister à un concert de Doom, un style capable de me
transcender dans ses meilleures versions. Je me rends donc, plein d'espoir, au
site Valley.
BONGRIPPER [VALLEY : 15h50-16h35] http://www.bongripper.com/ Doom
instrumental interprété par quatre membres et originaire de Chicago, depuis 2006. Sept albums complets, à
leur actif.
Leur septième album intitulé "Terminal" est paru le 6 juillet 2018. Toutefois, en mai 2020,
le groupe a fait paraitre "Glaciers",
un EP enregistré en 2009 et resté inédit pendant 11 ans. BONGRIPPER est composé
de Ronald Petzke (basse), Daniel O'Connor (batterie), Nick Dellacroce (guitares) et Dennis Pleckham (guitares).
Placé en retrait, mais disposant d'un bon confort visuel et sonore, je patiente une vingtaine de minute avant de lâcher l'affaire. Le doom c'est l'éloge des ténèbres, de la lenteur, et de la mélancolie ; d'accord, m'enfin les mêmes accords linéaires répétés à l'infini au bout d'un moment ça lasse. Moi, cela m'a lassé. Je suis parti, lentement mais surement !
Hail (Satan Worshipping Doom, 2010).
Slow (Terminal, 2018).
SKID ROW [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 16h40-17h25] https://www.skidrow.com/ Groupe formé en 1986 à Toms River, dans le New
Jersey. Le groupe a connu le succès commercial de la fin des années 1980 au
début des années 1990, avec ses deux premiers albums "Skid Row" (1989) et "Slave
to the Grind" (1991). La formation actuelle comprend Dave "The Snake" Sabo (guitare, chœurs, de 1986 à 1996, et depuis 1999), Rachel Bolan (basse, chœurs, de 1986 à 1996, et
depuis 1999), Scotti Hill (guitare, chœurs,
de 1987 à 1996, et depuis 1999), Rob Hammersmith
(batterie, chœurs, depuis 2010), et Erik Grönwall
(chant, depuis 2022).
Le sixième
album studio "The Gang's All Here"
est paru le 14 octobre 2022. C'est
le premier album du groupe avec le nouveau chanteur Erik Grönwall, qui a
remplacé ZP Theart en mars 2022.
J'avais déjà assisté avec un certain plaisir au
concert du groupe le samedi 22 aout 1992 à l'occasion du Monsters of Rock au
Castle Donington Park (Angleterre), pour leur promotin de "Slave to the Grind". A l'époque le
chant était assuré par Sebastian Bach. Cette fois, je tenais à revoir Erik
Grönwall, dont j'avais beaucoup aimé la voix au sein de H.E.A.T. le 24
septembre 2019 sur la scène du Raismesfest. Très bon concert globalement ;
agréable, carré, mélodique et efficace. Pourtant, la voix de Grönwall ne m'a
pas semblé autant bien exploitée que dans H.E.A.T.
Avec un seul titre récent et huit titres issus des
deux albums les plus populaires, ils n'ont pris aucun risque et sans doute ainsi
fait plaisir à bon nombre d'anciens admirateurs.
PROGRAMME
- Slave to the Grind (Slave to the Grind, 1991)
- Big Guns (Skid Row, 1989)
- 18 and Life (Skid Row, 1989)
- Piece of Me (Skid
Row, 1989)
- Livin' on a Chain Gang (Slave to the Grind, 1991)
- Monkey Business (Slave to the Grind, 1991)
- I Remember You (Skid Row, 1989)
- The Gang's All Here (8. The Gang's All
Here, 2022)
- Youth Gone Wild (Skid Row, 1989).
ALTER BRIDGE [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 18h25-19h15] https://alterbridge.com/ Groupe originaire
d'Orlando, en Floride, formé en 2004
par le chanteur et guitariste rythmique Myles Kennedy, le guitariste Mark Tremonti,
le bassiste Brian Marshall et le
batteur Scott Phillips. Après que
leur ancien groupe Creed soit devenu inactif en 2003, Tremonti et Phillips ont
formé un nouveau groupe avec leur ancien camarade Marshall et le nouveau membre
Kennedy ; Alter Bridge a été officiellement dévoilé en janvier 2004, quelques
mois avant la séparation officielle de Creed en juin.
Le septième
album studio "Pawns & Kings"
est paru le 14 octobre 2022, via
Napalm Records.
Je ne connaissais que de nom et je ne m'attendais à
rien de particulier. En mode curieux, et je suis venu en fosse et j'y suis
resté volontiers. A la fois puissante et mélodique, laissant les pupitres
s'exprimer clairement, les soli sont incisifs, la musique m'a touché. Cela ne
fait pas de moi un converti, mais c'est juste un bon groupe de hard rock
intéressant et plaisant.
Leur programme composé de huit titres, dont trois
issus de leur dernier opus me semble un bon équilibre entre nouveauté et
historique.
PROGRAMME
- Silver Tongue (Pawns & Kings, 2022)
- Addicted to Pain
(Fortress, 2013)
- Sin After Sin (Pawns
& Kings, 2022)
- Cry of Achilles (Fortress, 2013)
- This Is War (Pawns
& Kings, 2022)
- Blackbird (6. Blackbird,
2007)
- Isolation (AB III, 2010)
- Metalingus (One Day Remains, 2004).
PAPA
ROACH [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 19h20-20h20]
https://paparoachmerch.com/ Groupe
américain de Vacaville, en Californie, formé
en 1993. La formation originale était déjà composée du chanteur Jacoby Shaddix, du guitariste Jerry Horton. Ils sont entourés désormais de Tobin
Esperance (basse, chœurs depuis 1996)
et de Tony Palermo (batterie depuis 2007).
Le onzième
album studio "Ego Trip" est
paru le 8 avril 2022 chez New Noize.
Autant le dire tout net : ce n'est pas mon plat
favori. J'étais positionné devant la scène voisine ; ce relatif éloignement ne
m'a pas frustré. Mais alors pas du tout. Ça braille et ça s'agite, et la fosse
est comme composée de diables dans un bénitier. C'est sans doute excitant pour les
ados, moi j'ai passé l'âge.
Une heure pour quatorze titres, cela m'a paru un peu
long…
PROGRAMME
- Kill the Noise
- Getting Away
With Murder
- Help
- Blood Brothers /
Dead Cell
- Broken Home
- Firestarter (reprise
de The Prodigy)
- ...To Be Loved
- Lullaby (reprise
de The Cure)
- Scars
- No Apologies
- Still D.R.E. (reprise
de Dr. Dre)
- Between Angels
and Insects
- Born for
Greatness
- Last Resort.
DEF
LEPPARD [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 20h25-21h55]
https://www.defleppard.com/ Groupe
anglais formé en 1976 à Sheffield. Ils
se sont imposés dans la nouvelle vague du mouvement heavy metal britannique du
début des années 1980.
Depuis 1992, le groupe est stabilisé avec de Rick Savage (guitare basse, claviers,
chœurs, depuis 1976, 62 ans), Joe Elliott
(chant, depuis 1977, 63 ans), Rick Allen
(batterie, chœurs, depuis 1978, 59 ans), Phil Collen (guitares, chœurs, depuis 1982, 65 ans) et Vivian Campbell (guitares, chœurs, depuis 1992,
60 ans).
Le douzième
album studio "Diamond Star Halos"
est paru le 27 mai 2022 chez
Bludgeon Riffola et Mercury Records et est le premier album studio du groupe
depuis près de sept ans, en 2015.
J'assiste pour la huitième fois à leur concert. La
première fois, il était en invité par Judas Priest le
lundi 7 décembre 1981 au Pavillon Baltard à Nogent sur Marne.
Jusqu'en 1988, j'étais franchement passionné par ces musiciens de ma génération
(un peu plus âgés que moi). Je les ai toujours respectés pour leur solidarité démontrée
après le dramatique accident de la route qui a couté un bras à son batteur.
Puis, sans doute étourdis au fil des tournées
américaines ils se sont assagis. A trop vouloir séduire le public américain, DEF
LEPPARD a perdu un partie de son public européen. Joe Elliott peut continuer de répéter à la fin de tous ses concerts, de
manière assez pathétique, " ne nous
oubliez pas, et nous ne vous oublierons pas" ; mais il est bien
difficile de rester intègre et populaire à la fois. Tous les artistes le
savent.
Cela étant, j'ai quand même pris un plaisir sincère à
assister à leur concert, même si la plupart des vieux titres ne sont plus
interprétés avec la vigueur adéquate. Disons que c'était une belle p'tite
séquence nostalgie. Pensez donc, sur les dix-sept
titres du programmes, pas moins de six titres de l'album "Hysteria" (1987), trois de Pyromania (1983), deux de High'n'Dry (1981) ; trois opus cultes du
parcours du groupe ! Trois titres pour promouvoir le récent Diamond Star Halos (2022).
Bande son introductive "Heroes" (David Bowie)
1. Take What You Want (Diamond Star Halos, 2022)
MACHINE
GUN KELLY [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 22h-23h10]
https://www.machinegunkelly.com/#/
Projet de Colson Baker (né le 22 avril 1990), connu professionnellement sous le
nom de Machine Gun Kelly (MGK), rappeur, chanteur, auteur-compositeur et acteur
américain, réputé pour sa dualité de genre entre le rock alternatif et le hip
hop.
Il est entouré de Steve "Baze" Basil (basse,
claviers, depuis 2017), Brandon "Slimxx"
Allen (claviers, chœurs, depuis 2017,
JP "Rook" Cappelletty (batterie, depuis 2017), Travis
Barker (batterie (depuis 2019), Justin
"Jus" Lyons (guitares, depuis 2021), et Sophie Lloyd (guitares, depuis 2022).
Le sixième
album studio "Mainstream Sellout"
est sorti le 25 mars 2022 chez Bad
Boy Records.
Ma question est : mais
sacré bon sang, que fout ce groupe, sur la SP2 à 22h, pendant soixante-dix
minutes de surcroit ??? Bon d'accord, il faut respecter tous les goûts en
commençant par celui du programmateur du festival. M'enfin quoi, on a atteint
là les limites du ridicule dans un festival réputé metal !! Un rare exercice de
bouffonneries musicales, sans aucun autre intérêt que la plastique de sa guitariste…Etonnamment,
Tommy Lee semble supporter le groupe, puisqu'il vient donner quelques coups de
baguettes pendant "concert for
aliens".
Heureusement, j'étais planté en fosse de la scène à
côté ; j'en ai profité pour me reposer, autant que faire se peut.
Je transcris ici le programme à toutes fins utiles…
PROGRAMME
- Papercuts
- Born with horns
- Maybe
- Concert for Aliens
(avec Tommy Lee)
- Drunk Face
- All I know
- I Think I'm OKAY
- Free Fallin' (reprise de Tom Petty)
- God save me
- Jawbreaker
- Candy
- Emo Girl
- Bloody Valentine
- 5150
- Forget me too
- Floor 13
- WWIII
- WW4
- My ex's best Friend.
MÖTLEY
CRÜE [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 23h15-00h45]
2015 : https://www.motley.com/ Formé le 17 janvier 1981, (c'est précis !) lorsque le bassiste Nikki
Sixx a commencé à répéter avec le
batteur Tommy Lee et le guitariste/chanteur
principal Greg Leon. Passons sur les excès, les chamailleries et turpitudes
légendaires du groupe ; après avoir fait sa tournée dite "d'adieu"
(…), les revoilà. L'équipage est ainsi composé aujourd'hui de Nikki Sixx (basse, chœurs, de 1981 à 2002, de
2004 à 2015, et depuis 2018), Tommy Lee
(batterie, chœurs, de 1981 à 1999, de 2004 à 2015, et depuis 2018), Vince Neil (chant, guitare, de 1981 à 1992, de
1997 à 2002, de 2004 à 2015, et depuis 2018) et John William "John 5"
Lowery (guitare, chœurs, depuis 2022). On peut dire
que la formation d'origine est quasi réunie (manque Mick Mars).
Le neuvième
album studio "Saints of Los Angeles"
est paru le 24 juin… 2008 (!).
Pour ma part, je n'assiste à un de leurs concerts que pour
la troisième fois, depuis le lundi 29 octobre 1984 (tournée "Shout at the Devil"). Honnêtement,
j'avais accroché moyennement à leur émergence dans les années 80 ; en gros je
préférais l'original à la copie. Leur comportement avait achevé de me rendre
méfiant à leur égard. Mais bon, là aussi par nostalgie j'ai tenu à rester au
cinquième rang de la fosse pour voir enfin de près ces phénomènes. Et bien
finalement, je n'ai pas été déçu, loin de là. Certes, il a encore fallu qu'ils
s'entourent de deux choristes particulièrement provoquantes (…) histoire
d'assumer leur réputation. Mais le concert m'a paru bien huilé, puissant et
mélodique à souhait. J'entends des mauvaises langues dire que c'est surfait,
usé et déjà entendu mais moi, peut-être par nostalgie, j'ai passé un concert
agréable. Les MÖTLEY CRÜE m'ont semblé respecter, avec la vigueur requise, leur
musique et donc leur public. Que demander d'autre ?
Une mise en scène soignée, avec notamment des poupées
gonflables suggestives. Des tubes lumineux hérissent la scène, et des images
thématiques sont diffusées en fond d'écran.
Seule faute de mauvais gout ; avoir invité Colson
Baker (MGK) à venir brailler sur le titre "Dirt". Très logiquement le perturbateur est sorti sous les
huées d'une forte partie du public. C'est méchant, mais fallait pas l'inviter.
Ah et puis, l'apparence du dernier membre "John 5" me semble du plus mauvais gout…enfin bref, néanmoins
ses soli sont efficaces et le reste n'est qu'un détail.
Parmi quinze titres,
un seul promeut leur dernier opus "Saints
of Los Angeles" ; ils ont préféré miser sur leurs succès avérés et
satisfaire ainsi la majorité des festivaliers présents dans la fosse. Pari
gagnant.
Bande son introductive ; Requiem in D minor, K. 626 (Wolfgang Amadeus Mozart)
Bande vidéo introductive : Breaking News.
- Wild Side (Girls,
Girls, Girls, 1987)
- Shout at the Devil (Shout at the Devil, 1983)
- Too Fast for Love (Too Fast for Love, 1981)
- Don't Go Away Mad (Just Go Away) (Dr. Feelgood, 1989) (précédé d'un extrait de The Rolling Stones "Beast Of Burden")
- Saints of Los Angeles (Saints of Los Angeles, 2008)
- Live Wire (Too
Fast for Love, 1981)
- Looks That Kill (Shout at the Devil, 1983)
- The Dirt (Est.
1981) (Machine Gun Kelly vient
brailler avant de se faire huer)
- Rock and Roll, Part 2 / Smokin' in the Boys Room
/ Helter Skelter / Anarchy in the U.K. / Blitzkrieg Bop
- Home Sweet Home (Theatre of Pain, 1985)
- Dr. Feelgood (Dr. Feelgood, 1989)
- Same Ol' Situation (S.O.S.) (Dr.
Feelgood, 1989)
- Girls, Girls, Girls (Girls, Girls, Girls, 1987)
- Primal Scream (Decade
of Decadence)
- Kickstart My Heart (Dr. Feelgood, 1989).
La soirée aurait pu encore continuer avec quelques
derniers concerts, mais je tenais à me réserver pour le lendemain, le samedi,
LA DATE à ne pas manquer, celle que je visais à l'origine.
Donc, retour à la roulotte.
LE SAMEDI 17 JUIN (soleil
et chaleur)
ENFORCER [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 12h15-12h45] https://enforcer.bandcamp.com/album/nostalgia
Depuis quelques années j'entends parler de ces Suédois. J'avais même téléchargé
un album que j'ai souvent écouté. Mais je n’avais pas encore eu l'occasion de
les voir sur scène. Je me suis donc empressé d'arriver à l'heure prévue, en dépit
d'une journée qui s'annonce longue et éprouvante… (et qui le sera !!)
Formé en
2004, à Arvika, Suède, ils sont
actuellement basés à Stockholm. Ils ont sorti cinq albums complets, et sont
actuellement signés par Nuclear Blast Records. ENFORCER a sorti son premier
album, "Into the Night", en
novembre 2008. Le groupe est composé actuellement de Olof Wikstrand (chant, guitares depuis 2004), Jonas Wikstrand (batterie, depuis 2006), Jonathan Nordwall (guitares, chœurs, depuis 2019), et Garth Condit (basse, depuis 2022).
Le sixième album "Nostalgia" (2023) est paru le 5 mai 2023.
Eux aussi, ils ont opté pour la garantie ; ils ne
disposaient que de trente minutes, alors sur six titres, un seul est issu du nouvel opus. Les Vikings ainsi
emporté une belle ovation du public. De moi y compris, j'ai franchement aimé
cette énergie, cette efficacité redoutable. Ils ne m'ont pas déçu ! J'avais
pourtant en tête de me ménager pour la dure journée prévue, mais mes récepteurs
n'ont pu que pleinement capter cette musique. Oï !
PROGRAMME
- Destroyer (From Beyond, 2015)
- Undying Evil (From Beyond, 2015)
- From Beyond (From Beyond, 2015)
- Coming Alive (Nostalgia, 2023)
- Mesmerized by Fire (Death by Fire, 2013)
- Take Me Out of This Nightmare (Death by Fire, 2013).
EVERGREY [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 13h35-14h15] https://evergrey.net/ Formé en 1995 à Göteborg, en Suède, leur musique est définie comme
"power metal progressif" (qu'est-ce
donc ?). Les paroles et l'imagerie du groupe entretiennent une atmosphère
"sombre" lit-on sur leur bio. Le quatuor se présente composé de Tom
S. Englund (chant, guitare, depuis
1995), Henrik Danhage (guitare,
chœurs, de 2000 à 2010, et depuis 2014), Rikard Zander (claviers, chœurs, depuis 2002), Jonas Ekdahl (batterie de 2003 à 2010, et depuis 2014), et Johan Niemann (basse, chœurs, depuis 2010).
Nota bene, ce dernier est le frère de Kristian Niemann qui officia au sein de
Therion.
Le treizième
album "A Heartless Portrait (The
Orphean Testament)" est paru le
20 May 2022.
Ce que j'ai écouté ne me repousse pas a priori ; la
voix est claire, les guitares lourdes et pourtant incisives, alors pourquoi ne
pas essayer l'aventure !
Je suis toujours en mode économique, et pourtant une
fois de plus j'accroche irrésistiblement à ces puissantes mélodies vikings. Groupe
que je reverrais avec plaisir, le cas échéant…
PROGRAMME
A déterminer
ASKING
ALEXANDRAI passait sur la SCÈNE
PRINCIPALE 2 entre 14h20 et 15h05) : encore un calvaire sonore que je préfère
ne pas évoquer plus longuement. De toute façon, j'ai passé cette séquence assis
parmi la foule, je n'écoutais même pas.
RIVERSIDE [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 15h10-15h55] https://riversideband.pl/en/
Ces polonais ont fondé RIVERSIDE en 2001.
Mariusz Duda, Piotr Grudziński,
Piotr Kozieradzki et Jacek Melnicki partageaient
un même attrait pour le rock progressif et pour le heavy metal, bien que Mariusz,
le principal parolier et compositeur du groupe, était à l'origine un fan de
musique électronique, ambiante et expérimentale.
Ce fabuleux groupe aurait pu être stoppé net en 2016,
lorsque le guitariste Piotr Grudziński est décédé brutalement alors qu'ils
étaient en studio d'enregistrement. Cette bande d'amis, très soudés, a d'abord
dû encaisser le coup avant de décider de continuer. Le nouveau guitariste a dû
démontrer patience, humilité, humanité et talent avant d'être finalement
intégré.
RIVERSIDE se compose aujourd'hui de Mariusz Duda (chant, basse, guitare, depuis
2001), Piotr Kozieradzki (batterie,
percussion, depuis 2001), Michał Łapaj
(claviers, chœurs depuis 2003), Maciej Meller
(guitares, officiellement depuis 2020, mais il était déjà sur son strapontin
sur les tournées de 2017 à 2020).
Le huitième
album studio "ID.Entity"
est paru le 20 janvier 2023 sur
Inside Out Music et Mystic Production et a été produit par Mariusz Duda.
Par le biais de réseaux sociaux, je me suis intéressé
à eux vers la fin des années 2000, avant de pouvoir assister à un premier
concert, à la Locomotive le samedi 14 novembre 2009, à l'occasion de leur
tournée "Anno Domini High Definition"
; un événement dont je ne me suis toujours pas remis. J'assiste aujourd'hui à
mon huitième concert avec toujours la même envie. C'est le premier véritable objectif de mon Festival. Clairement.
J'ai vu évoluer Mariusz au fil des années, et il le
dit lui-même ; il a gagné en maturité et en assurance. Conscient du lieu où il
se trouve en tant que représentant d'un style peu prisé ici, il annonce
clairement au public qu'il a trois mauvaises nouvelles pour lui ; Il ne jouera
pas du metal mais du rock progressif ; il ne citera à aucun moment "fuck", et enfin les morceaux seront
longs. Cette franchise lui attirera sans aucun doute le respect de la fosse,
car les titres furent acclamés et/ou respectés en temps voulus.
RIVERSIDE ne disposait que de quarante-cinq minutes
pour convaincre, ce qu'il a de mon point de vue accompli en cinq titres
savamment choisis ! Ils avaient l'embarras du choix, tant leur son est de
nature à séduire les metallos ; un son de basse omniprésent, une frappe de
batterie puissante et balancée à souhait, …Deux titres issus de leur dernier
opus, par leur atmosphère à la fois puissante et planante, ont contribué à
cette réussite. Clore par un (long) titre de mon album préféré, "Anno Domini High Definition" ne
pouvait que me ravir !
PROGRAMME
- #Addicted (Love,
Fear and The Time Machine, 2015)
- 02 Panic Room (Rapid
Eye Movement, 2007)
- Post-Truth (ID.Entity,
2023)
- Big Tech Brother (ID.Entity, 2023)
- Left Out (Anno
Domini High Definition, 2009).
Après un tel segment de pur Bonheur, j'ai tardé à
réaliser que déjà un autre concert débutait sur la scène voisine.
BEAST IN
BLACK [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 16h00-16h45]
https://beastinblack.com/ Groupe de
power metal finlandais fondé en 2015
à Helsinki par le guitariste principal et auteur-compositeur Anton Kabanen. Il venait de quitter son
ancien groupe Battle Beast plus tôt dans la même année ; Comme Battle Beast, le
nom du groupe est un hommage à la série japonaise de manga Berserk. BEAST IN
BLACK a signé avec le label Nuclear Blast et a sorti son premier album, "Berserker", le 3 novembre 2017.
Le groupe se compose aujourd'hui d'Anton Kabanen (guitare, chœurs, claviers, depuis
2015), Yannis Papadopoulos (chant, depuis
2015), Kasperi Heikkinen (guitare
rythmique, depuis 2015), Máté Molnár
(basse, depuis 2015) et Atte Palokangas
(batterie, depuis 2018).
Le troisième
album studio, "Dark Connection"
est paru le 29 octobre 2021. Plusieurs
chansons font référence à des séries de science-fiction bien connues comme
Blade Runner.
J'ai assisté à leur concert du lundi 4 novembre 2019 à
l'Elysée Montmartre, lors de leur tournée "From Hell With Love" ; mais je n'étais pas là pour eux, ils partageaient
l'affiche avec MYRATH. J'avais été séduit par leur énergie. Quelques groupes de
power metal continuent à me séduire ; ces finlandais en font partie, leur
musique galopante est entrainante, les mélodies sont chantantes et festives.
Neuf titres furent balancés en quarante-cinq minutes ;
un parfait équilibre de leur discographie puisque chaque opus fut évoqué par
trois titres.
PROGRAMME
- Blade Runner (Dark
Connection, 2021)
- Sweet True Lies (From Hell with Love, 2019)
- Blood of a Lion (Berserker, 2017)
- From Hell With Love (From Hell with Love, 2019)
- Hardcore (Dark
Connection, 2021)
- Die by the Blade (From Hell with Love, 2019)
- Blind and Frozen (Berserker, 2017)
- One Night in Tokyo (Dark Connection, 2021)
- End of the World (Berserker, 2017).
Figé à mon emplacement pour la fin de la soirée, j'ai
quand même bien apprécié la fête dans la fosse d'à côté.
Une étrange mise en scène se déploie sur notre scène
1. Le concert n'en sera pas moins surprenant…
PUSCIFER [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 16h50-17h40] https://puscifer.com/ Groupe américain formé à
Los Angeles par Maynard James Keenan, connu comme chanteur des groupes TOOL et
A PERFECT CIRCLE. Au départ, Keenan était le seul membre permanent, et en tant
que tel, il considérait le projet comme son "subconscient créatif".
Plus tard, des collaborateurs fréquents, Mat Mitchell et Carina Round, sont
devenus des membres permanents. Le paysage est ainsi dessiné, on sait que le
monsieur est un authentique personnage, farouchement indépendant et obstiné (Il
faut être très patient pour attendre les sorties de TOOL). Le style est ici définit
par "rock expérimental / rock industriel / rock alternatif / Electro / lounge
(…?)" ; autant dire un ovni musical sur la scène musicale du Hellfest !
En tout état de cause, ledit "groupe" se
compose actuellement de Maynard James Keenan
(chant), Carina Round (chant, guitare,
percussions, claviers), Mat Mitchell (guitare,
basse, claviers). Des musiciens de tournées en soutien, il semble qu'ils se
nomment Greg Edwards (basse) et Gunnar
Olsen (batterie).
Le quatrième
album studio "Existential Reckoning"
est paru le 30 octobre 2020 par
Alchemy Recordings et BMG Rights Management.
Je découvre. J'analyse, perplexe, ce que je vois et ce
que j'entends… mais sans être convaincu. Ils sont vêtus de smokings et semblent
se mouvoir à l'image de mannequins mécanisés. Les anglophones autour de moi
gloussent aux extravagances de l'équipage britannique. Leur musique (quand elle
s'exprime entre deux mise en scène) n'est pas désagréable, quoique plutôt
électro. Dans d'autres circonstances, peut-être aurais-je même pu adhérer. Mais
là, non. Je pense que le positionnement de ces hurluberlus (sans mépris aucun)
sur l'affiche est dû à Monsieur Tool, mais je me permets de m'interroger sur la
pertinence du choix…
Parmi les dix
titres, cinq sont issus du dernier opus "Existential Reckoning".
PROGRAMME
- Fake Affront (Existential
Reckoning, 2020)
- Postulous (Existential
Reckoning, 2020)
- UPGrade (Existential
Reckoning, 2020)
- The Underwhelming (Existential
Reckoning, 2020)
- Horizons (Conditions
of My Parole, 2011)
- Momma Sed (V"
is for Vagina, 2007)
- Bullet Train to Iowa (Existential Reckoning, 2020)
- Flippant (Money Shot, 2015)
- Man Overboard (Conditions
of My Parole, 2011)
- The Remedy (Money Shot, 2015).
Après cette petite parenthèse récréative (…) la scène voisine
ne tarde pas à remettre les pendules à l'heure !
ARCH ENEMY [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 17h45-18h35] https://www.archenemy.net/en/ Le
groupe suédois de death metal mélodique a été fondé en 1995 par
Michael Amott, guitariste de
Carcass, et Johan Liiva, tous deux
issus du groupe de death metal Carnage. A l'origine un "supergroupe"
de Halmstad ses membres ont fait partie de groupes tels que Carcass,
Armageddon, Carnage, Mercyful Fate, Spiritual Beggars, The Agonist, Nevermore
et Eucharist. Le groupe a sorti onze albums studio, trois albums live, et
quatre mini-albums. Johan Liiva a été remplacé par la chanteuse allemande
Angela Gossow en 2000. Puis Gossow a quitté le groupe en mars 2014 pour devenir
le manager du groupe et a été remplacée par la chanteuse canadienne, et québécoise
Alissa White-Gluz.
ARCH ENEMY se compose à ce jour de Michael Amott (guitare, chœurs, depuis 1995),
Daniel Erlandsson (batterie de 1995
à 1997, et depuis 1998), Sharlee D'Angelo (basse, depuis 1998), Alissa White-Gluz (chant, depuis 2014) et Jeff
Loomis (guitare, chœurs, depuis
2014).
Le onzième
album studio "Deceivers"
est paru le 12 août 2022.
Il est permis de s'étonner de mon attrait pour ces
Vikings, en tant qu'amateur de belles voix claires. En effet, la voix d'Alissa,
gutturale, violente, agressive peut paraitre particulièrement choquante, surtout
venant d'une femme. Sa beauté pourrait constituer une circonstance atténuante.
Pas seulement, j'ajoute immédiatement. Le chant guttural exige, quoi qu'on en
pense, une grande discipline pour durer sur un concert. La Dame maitrise cet
élément avec assurance et conviction.
J'admets cependant que j'erre là bien loin de mes
contrées habituelles. Je confesse humblement un de mes paradoxes. Pour ma
défense, j'avance aussi le talent des musiciens, mis en avant par des soli de
guitares à la fois mélodiques, puissants et incisifs. J'y retrouve des
sonorités qui m'avaient tant plu dans MERCYFUL FATE dans les années 80 !
J'avais déjà fortement apprécié leur prestation ici
même au Hellfest, sur cette même scène de surcroit, le dimanche 24 juin 2018,
lors de leur tournée "Will To Power
". Je ne me suis jamais rendu à un de leurs concerts, pour des questions
de priorités. Mais cela pourrait évoluer…Car leur concert aujourd'hui est une
nouvelle démonstration de puissance maitrisée et sacrément jouissive ! Le
public ne s'y trompe pas et c'est la folie dans la fosse (heureusement voisine
à le mienne !). L'atmosphère musicale, déjà sulfureuse, est encore accrue par
des effets pyrotechniques impressionnants.
En cinquante minutes, ils nous balancent neuf titres, dont cinq sont issus de
"Deceivers".
PROGRAMME
- Deceiver,
Deceiver (Deceiver, 2022)
- War Eternal (War
Eternal, 2014)
- House of Mirrors (Deceiver, 2022)
- My Apocalypse (Doomsday Machine, 2005)
- The Watcher (Deceiver, 2022)
- The Eagle Flies Alone (Will to Power, 2017)
- Handshake With Hell (Deceiver, 2022)
- Sunset Over the Empire (Deceiver, 2022)
- Nemesis (Doomsday Machine, 2005).
Mais cette séquence de folies pure ne me fait
cependant pas oublier ma Raison d'être ici, fermement accroché au deuxième
rang, coute que coute, contrariant ainsi la présence des admirateurs
inconditionnels de Maiden. Mon fils, encore plus acharné que moi, est placé un
peu plus au centre au premier rang ! Une
des trois principales raisons de ma présence à ce Festival de gros malades…Oui,
j'ai nommé PORCUPINE TREE !
PORCUPINE
TREE [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 18h40-19h50]
https://porcupinetree.com/ Groupe
anglais formé en 1987 par Steven
Wilson. Au cours d'une carrière initiale de plus de vingt ans, le groupe a été reconnu
par la critique et ses collègues musiciens. Tant est si bien qu'il a développé
un culte et est devenu une influence pour de nouveaux artistes. Farouchement
indépendant, Steven a permis au groupe de se tailler une carrière à une
certaine distance de la musique grand public. Dans ses premières années PORCUPINE
TREE évoquait divers styles de rock psychédélique, de space rock et de rock
expérimental, s'orientant plus tard vers une direction plus progressive/de
space rock comparable à celle de Pink Floyd. Après avoir signé avec le label
Kscope à la fin des années 1990, le groupe a commencé à s'approcher d'un son
rock alternatif plus attractif. Au début des années 2000, le groupe signe avec
une grande maison de disques et change à nouveau de son, cette fois dans une
direction à la fois plus progressive et plus puissante, aux limites du metal
("In Absentia" paru en 2003).
Mais hélas, en 2010, après la tournée de soutien de
leur album studio de 2009 The Incident, le groupe est devenu publiquement
inactif car Wilson s'est engagé dans son travail en solo, et les autres membres
ont commencé à travailler sur leurs propres projets.
Cependant, Wilson, Barbieri et Harrison ont continué à
travailler par intermittence sur des projets dans le secret au cours de la
décennie suivante, ce qui a conduit à la sortie de leur onzième album studio "Closure/Continuation"
le 24 juin 2022.
Steven Wilson
(chant, guitare de 1987 à 2010, et depuis 2021), est entouré aujourd'hui de ses
fidèles lieutenants Richard Barbieri
(claviers de 1993 à 2010, et depuis 2021), et Gavin Harrison (batterie, de 2002 à 2010, et depuis 2021). Pour sa
tournée C/C, il est soutenu par Randy McStine
(guitares, chœurs, depuis 2022 et Nate Navarro
(basse, depuis 2022).
Pour ma part, après une première approche méfiante (oui, j'avoue) au début des années 2000,
j'avais fini par tomber sous la séduction vers 2003. Ce qui parait finalement
logique à l'écoute d'In Absentia, une sorte de chainon manquant entre le
progressif et les sons plus durs ! Ensuite, un premier concert, le samedi 30 avril 2005 à l'Elysée
Montmartre, lors la tournée "Deadwings",
m'a convaincu qu'il s'agissait de LA Musique dont j'ai besoin. Le retour en
activité de PORCUPINE TREE, que je n'espérais plus, m'a permis d'assister à un
concert phénoménal le mercredi 2 novembre 2022 au Zénith de Paris, dans le
cadre de la tournée promotionnelle "Closure/Continuation".
Je suis ainsi ici pour assister à un onzième concert
de PORCUPINE TREE !
Aujourd'hui, ce ne sont pas les rabat-joie qui
m'entourent qui détourneront mon attention. Dans leur attente absolue de la
Vierge de Fer (que j'attends aussi, soit
dit en passant), les uns font mine de dormir, les autres bavardent… Mais je
ne leur en veux pas, car l'un d'entre eux m'a finalement dégoté deux plectres estampillés
du groupe, que Steven avait nonchalamment jeté au pied de son micro ! Adage du
jour : il faut toujours ménager son entourage !!! Et puis fort heureusement, le
reste du public, très très nombreux dans la fosse du Hellfest a réagi très
favorablement ! J'étais très fier de mes poulains !
Pourtant les titres choisis m'ont paru audacieux.
Steven aurait pu choisir des titres bien plus metal et bien plus fédérateurs
ici, mais non. Le Monsieur fait ce qu'il veut, et d'ailleurs comme Marius
auparavant, il avait bien prévenu le public du Hellfest, devant lequel il joue
pour la deuxième fois. En effet, j'étais là aussi ce samedi 21 juin 2008 lorsqu'il
défendait sa conception de la Musique !
Soixante-dix minutes, c'est peu au regard du Monument,
mais nous avons cependant eu droit à neuf
titres, dont quatre issus de
" Closure/Continuation". Bien
moins qu'au Zénith en octobre dernier (25 titres en deux actes), mais "Open Car" n'avait plus été joué
depuis 2010 !
PROGRAMME
- Blackest Eyes (In Absentia,
2002)
- Harridan (Closure /
Continuation, 2022)
- Of the New Day (Closure / Continuation, 2022)
- Rats Return (Closure / Continuation, 2022)
- Anesthetize (Fear of a Blank Planet, 2007)
- Open Car (First performance since 2010)
- The Sound of Muzak (In Absentia, 2002)
- Chimera's Wreck (Closure / Continuation, 2022).
- Trains (In Absentia, 2002).
Je vous laisse imaginer l'état d'euphorie dans lequel
j'étais en entendant l'ovation méritée de la foule pour ce groupe que je chéris
tant !
Mais la logique du Festival s'impose et quelques
minutes après débute un autre concert, un autre univers.
POWERWOLF [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 19h55-20h55] https://www.powerwolf.net/ Groupe
allemand fondé en 2004 à Sarrebruck
par des membres de Red Aim. Le groupe utilise présente la particularité
d'aborder des thèmes et des images religieux, contrairement à la musique power
metal traditionnelle, avec des compositions gothiques et des chansons sur les
légendes de loups-garous et de vampires. Le groupe a sorti son premier album, "Return in Bloodred", en 2005.
Avec une honorable stabilité, POWERWOLF se compose à
ce jour de Benjamin "Matthew Greywolf" Buss (guitare soliste, depuis 2003), David "Charles
Greywolf" Vogt (guitare rythmique,
basse, depuis 2003) Christian "Falk Maria Schlegel" Jost (claviers, depuis 2003), Karsten
"Attila Dorn" Brill (chant,
depuis 2003) et Roel van Helden (batterie,
depuis 2011).
Le neuvième
album studio "Interludium"
est paru le 7 avril 2023 chez Napalm
Records et a été produit par Joost van den Broek.
Je les ai découverts à l'occasion du Download Festival
le vendredi 15 juin 2018, lors de leur tournée "The Sacrament of Sin". J'avais tout de suite remarqué leur
avantage sur d'autres groupes dans le même style. Leur power metal était certes
agrémenté de claviers, mais au moins ceux-ci étaient présents sur scène (…) !
Pas le genre à abuser des bandes sons, et je les respecte (aussi) pour cela !
Je suis allé les revoir au Zénith de Paris le dimanche 27 novembre 2022. C'est
ainsi que j'assiste aujourd'hui une troisième fois à un de leurs concerts.
Leur musique ne dément pas leur talent et leur
efficacité. A mon sens un des meilleurs groupes de power metal, ces Teutons
sont authentiquement investis dans leur œuvre avec une rigueur toute germanique
! J'apprécie tout particulièrement la voix de Karsten Brill dont la tessiture de ténor est du plus bel effet dans les chants mélodiques exprimés avec fougue et conviction. Sa formation au chant est évidente.
Avec douze titres, en une heure de Musique et d'une
ambiance de feu dans la foule comme sur scène (impressionnants effets
pyrotechniques), le temps est passé vite !
PROGRAMME
- Faster Than the Flame (Call of the Wild, 2021)
- Incense & Iron (The Sacrament of Sin, 2018)
- Amen & Attack (Preachers of the Night, 2013)
- Dancing With the Dead (Call of the Wild, 2021)
- Armata Strigoi (Blessed & Possessed, (2015)
- Bête du Gévaudan
(Interludium, 2023)
- Demons Are a Girl's Best Friend (The Sacrament of Sin, 2018)
- Fire and Forgive (The Sacrament of Sin, 2018)
- Blood for Blood (Faoladh) (Call of the Wild, 2021)
- Sanctified With Dynamite (Blood of the Saints, 2011)
- We Drink Your Blood (Blood of the Saints, 2011)
- Werewolves of Armenia (Bible of the Beast, 2009).
Cette journée de folie pure, s'achève avec le sommet
du festival. En tout cas pour la plupart des festivaliers présents ! Une foule inouïe
se masse derrière moi, qui suis encore et toujours accroché au deuxième rang. A
oui, parce que je ne l'ai pas rappelé mais je suis un Grand Admirateur de la
Vierge de Fer. …Aussi !
IRON
MAIDEN [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 21h00-23h00]
https://www.ironmaiden.com/ Evoquer
ce groupe anglais n'est pas anodin pas pour moi. Il m'accompagne depuis plus de quarante-deux années.
J'ai assisté une première fois à leur concert le samedi 21 mars 1981 au Bataclan de Paris, lors de la tournée "Killers" ; je n'avais pas dix-huit
ans. C'était leur premier passage en tête d'affiche à Paris, après avoir
soutenu la première partie de KISS à l'automne précédent. Depuis cette date, je
vise chaque tournée ; à l'exception de leur dernier passage à Paris qui tombait
le jour du passage de Metallica au Hellfest. J'assiste aujourd'hui à un
vingt-troisième concert !
C'est aussi un peu "à cause" d'eux (entre
quelques autres) que du statut d'adolescent, je suis resté adulescent !
Rappelons que c'est le bassiste et principal
auteur-compositeur Steve Harris qui a fondé
en 1975 IRON MAIDEN, à Leyton, dans l'est de Londres. Leur biographie,
ponctuée de départs et de retours, n'a pas perturbé leur irrésistible ascension.
Pourtant, lorsque le chanteur Paul Di'Anno fut remplacé par Bruce Dickinson, j'ai
d'abord peiné à imaginer l'avenir d'IRON MAIDEN. Je me suis vite aperçu qu'en
fait il s'agissait d'un tremplin dans la carrière du groupe. "The Number of the Beast" est l'un
des albums de heavy metal les plus populaires de tous les temps, avec près de
20 millions d'exemplaires vendus dans le monde. Leur discographie (Albums et
vidéos) prend une place importante dans ma discothèque, j'ai encore les vinyles
et les VHS de leurs débuts…
Le dix-septième
album studio "Senjutsu"
(" tactique et stratégie ") est paru le 3 septembre 2021.
IRON MAIDEN, que je préférais en mode quintet, se
compose à ce jour de Steve Harris (basse,
(depuis 1975), Dave Murray (guitares,
depuis 1976), Adrian Smith (guitares,
de 1980 à 1990, et depuis 1999), Bruce Dickinson
(chant, de 1981 à 1993, et depuis 1999), Nicko McBrain (batterie (depuis 1982) auxquels s'est ajouté Janick Gers (guitares, depuis 1990). Je
continue de penser que, quitte à ajouter un musicien, ils auraient mieux fait
d'ajouter un clavier, quitte à choquer les puristes.
Toujours fermement ancré au deuxième rang, j'ai naïvement
imaginé, pendant les deux premiers titres, pouvoir assister relativement
confortablement au concert. J'ai même pu immortaliser quelques images et
déguster ces moments de pur bonheur. Hélas, c'était sans compter avec la folie
qui s'est emparée des quelques dizaines de milliers de festivaliers hystérisés.
Les "saucisses" n'ont pas tardé à défiler au-dessus de nos têtes.
L'Enfer s'est ainsi installé pour TOUTE la durée du concert. Les mines réjouies
des personnes portées de l'arrière vers les agents de sécurité devant moi,
contrastaient avec notre accablement des premiers rangs. Cheveux arrachés, coup
de chaussures sur la tête, oppression constante ; sincèrement, j'ai rarement
autant souffert. Cependant, quoi qu'il m'en coutait, je me suis fait honneur de
demeurer en place, à l'admiration finale de l'agent de sécurité en face de moi,
qui lui-même n'en pouvait plus. Il n'imaginait pas une telle émeute ! J'ai tenu
grâce à ses quelques gouttes d'eau posées dans ma gorge déployée !
Et pourtant, je me refuse fièrement à résumer mon
concert à ces désagréments, même si beaucoup le ferait. J'ai tenu à mesurer de
près le talent intact de mes héros. La voix de Bruce est parfaite, le jeu de
Steve toujours aussi alerte, les soli des guitaristes toujours aussi incisifs,
mélodiques, puissants, et la frappe du bon vieux Nicko toujours aussi
technique, entrainante, et puissante. Un pur régal que je ne suis pas près
d'oublier. C'était peut-être la première fois que j'assistais à un concert de
la Vierge de Fer au (quasi) premier rang ; c'est comme un sacre pour moi ! J'ai
bien failli en chialer. Et encore maintenant, en écrivant ces mots. C'est un
peu ma vie qui a défilé devant mes yeux au cours de ce concert dantesque et
inoubliable. C'est cela aussi, un concert d'IRON MAIDEN !
Un beau décor constitué de fonds d'écran évoquant les
chansons accentua encore le plaisir. Ah, l'écran pour "The Prisoner" immédiatement
identifié ! Et puis le mannequin d'Eddie apparaissant plusieurs fois, dont une
pour un combat épique avec Bruce. Tout cela pourrait paraitre puéril au commun
des mortels, mais ce théâtre fait partie de nos rêves.
Deux heures de concert intense, quinze titres, dont cinq
issus de "Senjutsu", cinq
de "Somewhere in Time", un de "Fear of the Dark", un de "Iron Maiden", un de "Piece
of Mind", un de "Seventh
Son of a Seventh Son" et un de "The Number of the Beast".
Bande son introductive : "Doctor", (UFO)
Bande son introductive : Blade Runner, (Vangelis)
- Caught Somewhere in Time (Somewhere in Time, 1986)
- Stranger in a Strange Land (Somewhere in Time, 1986)
- The Writing on the Wall (Senjutsu, 2021)
- Days of Future Past (Senjutsu, 2021)
- The Time Machine
(Senjutsu,
2021)
- The Prisoner (The
Number of the Beast, 1982)
- Death of the Celts (Senjutsu, 2021)
- Can I Play With Madness (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)
- Heaven Can Wait (Somewhere in Time, 1986)
- Alexander the Great (Somewhere in Time, 1986)
- Fear of the Dark (Fear of the Dark, 1992)
- Iron Maiden (Iron Maiden, 1980).
RAPPEL :
- Hell on Earth (Senjutsu,
2021)
- The Trooper (Piece
of Mind, 1983)
- Wasted Years (Somewhere
in Time, 1986).
Veni, vidi, vici. Mon objectif ultime du Festival est
atteint, maintenant le sol peut bien s'effondrer sous mes pieds. Complètement
dévasté, vidé de toute énergie, je me suis retiré vers le fond de l'espace
principal, avec une bonne bière pour tenter de récupérer un tant soit peu. En
dépit de mon épuisement, j'aurais volontiers assisté aux concerts de CLUTCH à
23h55 à la Valley, ou/et de THE HU à 23h55 (même horaire !) au Temple. Mais de
toute façon le Temple était saturé avant même que j'arrive.
Je me suis donc posé à terre pour assister de loin au
concert des bataves. Mais j'avoue que j'ai peiné à apprécier la suite de la
soirée…
WITHIN
TEMPTATION [SCÈNE PRINCIPALE 2 :
23h05-00h30] https://www.within-temptation.com/
Groupe néerlandais de metal symphonique fondé
en avril 1996 par la chanteuse Sharon den Adel et le guitariste Robert
Westerholt. C'est Sharon den Adel qui définit le mieux sa démarche : "Nous nous considérons plus comme un groupe
de métal/rock symphonique mélodique et atmosphérique.... À mon avis, nous ne
sommes pas un groupe gothique, mais nous avons des éléments gothiques".
Le septième
album studio "Resist" est
paru le 1er février 2019.
Le groupe de compose actuellement de Sharon den Adel (chant, depuis 1996), Robert Westerholt (guitare rythmique, chant gutturaux,
depuis 1996), Jeroen van Veen (basse, depuis 1996), Martijn Spierenburg (claviers, depuis 2001),
Ruud Jolie (guitare soliste, depuis 2001),
Mike Coolen (batterie, depuis 2011)
et Stefan Helleblad (guitare
rythmique, depuis 2011).
J'avais assisté avec un certain plaisir à leur concert
du samedi 25 juin 2005 au Parc des Princes lors que leur tournée "Silent Force". Le groupe ouvrait
pour … DREAM THEATER et IRON MAIDEN !! eh oui…
Sans être franchement mon style de prédilection,
j'écoute toujours avec plaisir cette musique, même si je la trouve parfois trop
emphatique et grandiloquente. Cependant, j'apprécie les parties vocales, le
plus souvent assurée par une voix féminine, ainsi que les pupitres
particulièrement mélodiques des guitares et des claviers. WT fait partie de ces
groupes acceptables. Une très belle voix claire, limpide mise en valeur par une
musique puissante et très mélodique ; quoi d'autre !? Leur concert était en
fait bienvenu à ce stade de ma journée ; le repos du guerrier, quoi ! Trop
cassé pour relater davantage leur prestation, j'ai cependant remarqué que
Sharon fit une allusion solidaire à la guerre en Ukraine.
Cette séquence sympathique fut agrémentée de seize titres,
dont trois issus de "Resist". Fait notable, "Bleed Out" une nouvelle chanson
inédite fut interprétée pour la première fois sur scène.
PROGRAMME
- Our Solemn Hour (The Heart of Everything, 2007)
- The Reckoning (Resist,
2019)
- Faster (The Unforgiving, 2011)
- Bleed Out (
2023) (Unreleased new song
live for the first time)
- Paradise (What About Us?) (Hydra, 2014)
- Angels (The Silent Force, 2004)
- Raise Your Banner (Resist, 2019)
- Wireless (Wireless, 2023)
- Entertain You (Don't
Pray for Me, 2022)
- Stand My Ground (The Silent Force, 2004)
- Supernova (Resist,
2019)
- Don't Pray for Me (Don't Pray for Me, 2022)
- In the Middle of the Night (The Unforgiving, 2011)
- Stairway to the Skies (The Unforgiving, 2011)
- What Have You Done (The Heart of Everything, 2007)
- Mother Earth (Mother Earth, 2000).
Le lever du corps à la fin du concert me fut pénible.
Je titube vers la sortie mais la foule massée à l'extérieur du Temple, qui se
contentait de regarder le concert de THE HU sur les écrans, empêchait la
circulation des autres festivaliers. Cahin-caha je parviens à sortir pour un
long retour au bercail !
LE DIMANCHE 18 JUIN (journée
débutée sous la pluie, avant le retour d'éclaircies en fin de journée)
La pluie s'est invitée sur le site. Et pas qu'un peu.
C'est sous des hallebardes incessantes que nous avons assisté au premier
concert de la journée. A partir de ce moment, l'enceinte ne sera plus qu'un
gigantesque champ de boue, avec ses sols détrempés sur lequel il était
désormais impossible de s'asseoir. Mais bon, cela aussi fait partie du folklore…
THUNDERMOTHER [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 12h15-12h45] https://www.thundermother.com/ Groupe
de suédois originaire de Växjö, fondé en
2009 par Filippa Nässil. Filippa Nässil a étudié au Conservatoire de
Stockholm. Après une période de pause musicale et de réorientation, elle a
formé un groupe en 2009, composé au départ
d'hommes et de femmes. Elle s'est inspirée entre autres de la collection de
disques de son père et elle cite volontiers Randy Rhoads, Zakk Wylde, AC/DC et
Creedence Clearwater Revival comme modèles.
Le cinquième
album "Black and Gold" est
paru le 19 août 2022.
Le quatuor est actuellement composé de Guernica Mancini (Chant), Filippa Nässil (Guitares), Emlee Johansson (Batterie) et Mona Lindgren (Basse).
Après plusieurs rendez-vous manqués (concert mal venu
sur mon calendrier, reports dû à la Pandémie…) c'est la première fois que
j'assiste à leur concert. Pas dans les meilleures conditions, certes ; les
pieds dans la boue et le kway qui protège à peine de la pluie. Mais bon, ma
bonne volonté prend le dessus pour apprécier leur musique, ma foi entrainante et
convaincante !
Ces trente petites minutes leur ont permis de nous
servir une prestation honorable.
PROGRAMME
A déterminer
EVIL
INVADERS [ALTAR : 13h35-14h15] https://evilinvaders.be/
Groupe belge de thrash/speed metal basé à Leopoldsburg, fondé en 2007. EVIL INVADERS a sorti un mini-album éponyme en 2013,
suivi de leur premier album complet, "Pulses
of Pleasure", paru sur Napalm Records en 2015.
Le troisième
album, "Shattering Reflection",
est paru le 1er avril 2022
via Napalm Records cinq ans après le précédent.
Le groupe se compose de Johannes "Joe" Van Audenhove (chant, guitares,
depuis2007), Senne Jacobs (batterie,
depuis 2011), Max Mayhem (basse,
puis guitares 2015) et Joeri van de Schoot (basse, depuis 2015).
J'avais assisté avec plaisir à leur concert du vendredi
11 août 2017, lors du Alcatraz Festival pour leur promotion de "Feed Me Violence".
Je n'écoute plus du trash tous les jours, mais je sais
encore apprécier le style quand c'est exécuté avec qualité, ce qui est le cas.
Ils sont très bons ces p'tits belges !
Die for Me (Shattering Reflection, 2022)
Sledgehammer Justice (Shattering Reflection, 2022)
Raising Hell (In for the Kill, 2016).
HALESTORM [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 15h10-15h55] https://www.halestormrocks.com/ Les
frères Arejay (né Terrance Averell Cooper Hale) et Elizabeth "Lzzy" Hale ont commencé à écrire et
à jouer de la musique originale en 1997,
à l'âge de 10 et 13 ans ! Le premier album éponyme du groupe est sorti le 28
avril 2009 chez Atlantic Records.
Le groupe américain originaire de Red Lion, en
Pennsylvanie, est à ce jour composé de Lzzy Hale (chant, guitare rythmique, depuis 1997), Arejay Hale (batterie, chœurs, depuis 1997),
Joe Hottinger (guitare soliste,
chœurs, depuis 2003), Josh Smith
(basse, chœurs, depuis 2004).
Le cinquième
album studio, "Back from the Dead",
est le 6 mai 2022, sur le label
Atlantic Records.
Cette prestation est, ni plus ni moins, ma
Révélation du Festival ! Je ne connaissais que de nom ; à ne pas confondre
avec son homonyme ALESTORM (que
j'apprécie aussi particulièrement !) qui musicalement est peu comparable !
La voix puissante et rageuse de sa chanteuse, qui vit pleinement son rock très
énergique, entraine l'auditeur dans son univers. J'ai immédiatement trouvé la
Porte, en dépit de la fatigue qui se faisait sentir en ce quatrième jour de
folies ! Franchement, je suis bien tenté de me rendre à leurs prochains
concerts parisiens !
Neuf titres, dont trois
issus de "Back from the Dead".
PROGRAMME
- I Miss the Misery (The Strange Case Of..., 2012)
- Love Bites (So Do I) (The Strange Case Of..., 2012)
- I Get Off (Halestorm, 2009)
- Crazy on You (reprise de Heart)
- Wicked Ways (Back from the Dead, 2022)
- Familiar Taste of Poison (Halestorm, 2009)
- Takes My Life (One and Done, 2006) solo de batterie
- Back From the Dead (Back from the Dead, 2022)
- The Steeple (Back from the Dead, 2022).
S'en
suit une période de restauration et de repos qui me mène sur les marches de la
stèle de Lemmy, surplombant ainsi la Warzone. Je distingue sur l'écran le logo
d'un groupe dont le nom me parait à peine lisible, signe qu'il ne s'agit pas de
dentellières de Valenciennes.
PALEFACE Swiss ? [WARZONE : 16h50-17h40] https://www.palefaceswiss.com/
Je ne suis pas parvenu à glaner des infos, y compris sur le site officiel …
Même leur nom n'est pas clairement défini (avec ou sans "sxiss"?). Mais
peu importe, ils s'en foutent et moi aussi ; j'ai vraiment peiné à rester plus
de dix minutes à entendre ces hurlements franchement pénibles.
PROGRAMME
- 666
- Pain
- Nail to the
Tooth
- Best Before:
Death
- Deathtouch
- The Orphan
- My Grave / Lay
With Me
- Lights Out
- Please End Me
- Dead Man's Diary
- Curse Us.
AMON
AMARTH [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 17h45-18h35]
https://www.amonamarth.com/ Groupe
suédois de death metal mélodique originaire de Tumba, formé en 1992. Le groupe tire son nom du Sindarin de la Montagne du
Destin, un volcan de la Terre du Milieu de J. R. R. Tolkien. Leurs paroles
traitent principalement de la mythologie et de l'histoire des Vikings ; ce qui
leur a valu d'être parfois qualifiés à tort de "Viking metal", bien que le groupe insiste sur le fait qu'il
joue du "death metal mélodique".
Voilà qui est dit, querelle dérisoire de chapelle mise à part.
AMON AMARTH a fait paraître douze albums studio. Leur premier album
studio, "Once Sent from the Golden
Hall", est paru en 1998. Le douzième album studio "The Great Heathen Army" est paru le
5 août 2022, chez Metal Blade
Records et Sony Music.
Le quintet se compose à ce jour d'Olavi Mikkonen (guitare soliste, depuis 1992),
Johan Hegg (chant, depuis 1992), Ted
Lundström (basse, depuis 1992), Johan
Söderberg (guitare rythmique, depuis
1998), Jocke Wallgren (batterie, depuis
2016).
En préalable à mon appréciation, je rappelle que je
préfère toujours les voix claires aux voix gutturales, ces dernières me
paraissant souvent pénibles à supporter, surtout lorsque leur usage me semble
abusif. Or, AMON AMARTH revendique clairement une démarche guerrière dont le
ton me semble s'imposer effectivement. Leur son, leur thématique colle donc au
chant aussi agressif que les guitares !
La batterie surmonte un socle décoré d'un casque de
guerrier viking. Des structures escamotables (bateaux, guerriers, bête
mythologique) apparaissent sur scène au gré des chansons et participent à
l'atmosphère viking. Un dispositif pyrotechnique très fourni achève le tableau belliqueux
!
La musique musclée laisse les mélodies s'exprimer par
le biais de soli de guitares alertes et flamboyants. Je n'en ferai pas mon
groupe favori, mais je respecte la démarche et le résultat. Convaincu d'avoir
passé un bon moment !
Neuf titres, dont un
seul issu de "The Great Heathen
Army" leur opus récent.
PROGRAMME
- Guardians of Asgaard (Twilight of the Thunder God, 2008).
- Raven's Flight (Berserker, 2019).
- Heidrun (The Great Heathen Army, 2022).
- Death in Fire (Versus the World, 2002).
- Put Your Back Into the Oar (2022).
- The Way of Vikings (Jomsviking, 2016).
- First Kill (Jomsviking, 2016).
- Raise Your Horns (Jomsviking, 2016).
- Twilight of the Thunder God (Twilight of the Thunder God, 2008).
Pendant ce concert, le ciel gris a commencé à se déchirer au profit du retour de trouées bleues ...
Un
des membres d'INCUBUS est malade, provoquant ainsi le forfait du groupe. Il
était programmé à 18 h 40 sur la scène principale numéro 2 et a été remplacé,
au pied levé par CRISIX.
CRISIX [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 18h40-19h40] https://www.crisixband.com/ Groupe
espagnol, catalan, créé en février 2008
à Igualada par Marc Torras et Javi Carrión qui avaient déjà joué ensemble dans
le groupe SHADON. Ils complètent leur formation avec d'autres membres de
groupes locaux : Marc Busqué du groupe Helltears, Albert Requena du groupe Face
et Julián Baz de Bourbon Society. Ils s'étaient d'abord intitulés
"Crysys", mais Sony a contraint le groupe à se renommer en CRISIX à
cause de la proximité avec le nom de leur jeu-vidéo Crysis.
CRISIX comprend à ce jour Juli Baz "Bazooka" Sánchez (chant, depuis 2008), Marc "Busi" Busqué Plaza (guitare,
depuis 2008), Albert Requena Mateu (guitare,
depuis 2008), Javi "Carry" Carrión López (batterie, depuis 2008)
et Pla Vinseiro (basse, depuis 2019).
Le sixième album,
"Full HD", est paru le 15 avril 2022.
Ayant assisté avec satisfaction à leur prestation du dimanche
24 juin 2018 ici même pour leur
promotion de "Against the Odds",
leur présence inattendue est plutôt une bonne surprise. Leur musique trash est
exécutée avec talent et conviction, mais aussi avec humour et décontraction.
Leur bonheur d'avoir été rappelé inopinément pour soixante minutes de musique
sur cette grande scène, était évident et faisait plaisir à voir.
Le concert, qui a évoqué leur discographie à raison
d'un titre par album, fut logiquement festif et réussi.
PROGRAMME
- Leech Breeder (Against
the odds, 2018)
- Bring 'em to the Pit (Rise…Then Rest, 2013)
- Hit the Lights / Walk / Antisocial (reprises)
- W.N.M. United (Full
HD, 2022)
- G.M.M. (The Great Metal Motherfucker) (From blue to black, 2016)
- Ultra Thrash (The menace, 2011).
TENACIOUS
D [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 19h45-20h55]
https://tenaciousd.com/ Phénomène de
mode, curiosité cinéphile, simple désir de divertissement, ou encore intérêt
musical qui m'échapperait … Je m'interroge sur la raison de leur présence à un
tel niveau de programmation, ainsi que la raison l'affluence devant cette scène
…Toujours est-il que ma curiosité prudente me pousse à m'installer ni trop loin
ni trop près, pour tenter de partager cet engouement.
Tenacious D est un duo de rock comique américain formé en
1994, à Los Angeles, en Californie, par les acteurs Jack Black et Kyle
Gass, alors membres de la compagnie théâtrale The Actors' Gang. Le nom du duo
est dérivé de "tenacious defense", une expression utilisée en
basket-ball de la NBA.
Autour de Jack Black
(chant, guitare rythmique, depuis 1994) et Kyle Gass (guitare soliste, chœurs, depuis 1994) il semble que les
membres additionnels soient John Konesky
(guitares, chœurs, depuis 2005), John Spiker
(basse, claviers, depuis 2005) et Scott Seiver
(batterie, depuis 2013).
Le quatrième
album studio "Post-Apocalypto"
est paru en Amérique du Nord le 2
novembre 2018, chez Columbia Records.
Certes ces comédiens sont de bons musiciens. Sympathique
prestation, un peu, beaucoup décalée mais bon… pas non plus de quoi grimper aux
rideaux, quoi. A moins de comprendre leurs blagues anglophones... Et encore.
Bref, je n'ai pas trouvé la Porte, on va dire.
1. Kickapoo (The Pick of Destiny, 2006)
2. Low Hangin' Fruit (Rize of the Fenix, 2012)
3. Rize of the Fenix (Rize of the Fenix, 2012)
4. Wonderboy (Tenacious D, 2001)
5. Tribute (Tenacious D, 2001)
6. Video Games
7. The Metal (The Pick of Destiny, 2006)
8. Sax-a-Boom / Baker Street (reprise de Gerry Rafferty, solo de Kyle sur un instrument d'enfant Max-a-Boom) (2003)
9. Roadie (Rize of the Fenix, 2012)
10. Dude (I Totally Miss You) (The Pick of Destiny, 2006)
11. Wicked Game (reprise de Chris Isaak)
12. Beelzeboss (The Final Showdown) (The Pick of Destiny, 2006)
13. Master Exploder (The Pick of Destiny, 2006)
14. The Spicy Meatball Song
15. Fuck Her Gently (Tenacious D, 2001).
PANTERA [SCÈNE PRINCIPALE 2 : 21h00-22h25] https://pantera.com/ Groupe américain
originaire d'Arlington, au Texas, formé
en 1981. Du quintet d'origine, il ne reste plus personne. Actuellement
composé de Rex Brown (basse, chœurs de
1982 à 2003, depuis 2022), Phil Anselmo
("chant" ?, de 1986 à 2003, depuis 2022) ainsi que de Zakk Wylde (guitares, chœurs, depuis 2022),
et Charlie Benante (batterie, depuis
2022).
Le neuvième
album studio "Reinventing the Steel"
est paru le 21 mars 2000 chez
Elektra Records et East West Records. Il s'agit du dernier album studio que
Pantera a sorti avant sa rupture de dix-neuf ans, de novembre 2003 à juillet
2022, et c'est le dernier album du groupe où figurent les frères Abbott,
Dimebag-Darrell et Vinnie-Paul, cofondateurs de Pantera, avant leurs morts
respectives en 2004 et 2018.
Personnellement, l'arrêt de ce groupe ne m'avait pas
ému. J'avais assisté à leurs concerts du dimanche 17 mars 1991 au Zénith de
Paris (tournée Cowboys from Hell),
invités de Judas Priest et du samedi 4 juin 1994 au Castle Donington Park,
Monsters of Rock (tournée Far Beyond Driven)
; dans les deux cas j'ai subi cela comme un supplice. Je n'ai jamais compris
leur succès, beaucoup de bruit pour pas grand intérêt à mon sens … Mais bon,
les coups et les douleurs hein …
Ce concert ne me fait pas changer d'avis. Honnêtement,
je peine à rester plus de quelques titres. Juste par curiosité épicétou. Abruti
par tant de fureur gratuite, je n'ai même pas remarqué sur l'instant la
présence de Zakk Wylde que j'ai par ailleurs beaucoup apprécié dans différentes
formations (vus au sein d'Ozzy en 1989, avec Pride & Glory en 1994, Ozzy en
2018, Black Label Society en 2022) ni celle de Charlie Benante (vu au sein de
Anthrax en 1987, 1988, en 1990, en 2012 et 2016) !! Ce n'est qu'en faisant le
bilan de la journée avec mon pote que j'ai réalisé ce pedigree.
PROGRAMME
- A New Level (Vulgar
Display of Power, 1992)
- Mouth for War (Vulgar
Display of Power, 1992)
- Strength Beyond Strength (Far Beyond Driven, 1994)
- Becoming (Far
Beyond Driven, 1994)
- I'm Broken
(Far Beyond Driven, 1994)
- Suicide Note Pt. II (The Great Southern Trendkill, 1996)
- 5 Minutes Alone (Far Beyond Driven, 1994)
- This Love (Vulgar
Display of Power, 1992)
- Yesterday Don't Mean Shit (Reinventing the Steel, 2000)
- Intro et début
de Cemetery Gates ; Fucking Hostile (Vulgar Display of Power, 1992)
- Walk (Vulgar
Display of Power, 1992)
- Domination / Hollow
- Cowboys From Hell (Cowboys from Hell, 1990).
Je
ne tarde donc pas à me rendre au Temple, sachant qu'un groupe ayant beaucoup
compté pour moi dans les années 90, y est prévu !! Je parviens largement à
temps pour me placer dans les premiers rangs.
PARADISE
LOST [TEMPLE : 21h55-22h55] https://paradiselost.co.uk/ Groupe
anglais formé en 1988 à Halifax (West
Yorkshire), considéré comme l'un des pionniers du genre death-doom et comme la
principale influence du mouvement gothic metal ultérieur. En 2005, Paradise
Lost a vendu plus de deux millions d'albums dans le monde.
Leur formation est restée stable pour un groupe de
heavy metal aussi ancien : Nick Holmes
(chant, depuis 1988), Gregor Mackintosh
(guitare soliste, claviers, depuis 1988), Aaron Aedy (guitare rythmique, depuis 1988), Stephen Edmondson (basse, depuis 1988) et Guido Montanarini (batterie, depuis 2022). Au fil des ans, le groupe n'a
changé que de batteur.
Le seizième
album studio, "Obsidian"
est paru le 15 mai 2020 via Nuclear
Blast. "Obsidian" est le
dernier album du groupe sur lequel figure Waltteri Väyrynen à la batterie, avant
qu'il rejoigne Opeth en 2022.
Je connaissais le groupe lorsque j'ai assisté à leur
concert du samedi 8 juillet 1995 (tournée Draconian
Times) au Dour Festival en Belgique. Leur prestation m'avait confirmé tout
leur talent. Je suis retourné les voir le mercredi 8 novembre 1995 à l'Elysée
Montmartre de Paris. Et puis, leur direction artistique avait fini par me dérouter
et je les ai perdus de vue … C'est ainsi la troisième fois que j'assiste à un
de leurs concerts.
De mon premier emplacement avant de bouger, je
subissais bien trop de basse ! Je me suis ainsi trop longtemps gâché l'audition
par obstination à demeurer à une place sensée me permettre de les voir … ce qui
n'a jamais pu être possible, ces messieurs ayant opté pour un éclairage
tellement sombre qu'on ne distinguait que des ombres enfumées … J'ai tout de
même délicieusement frémis lorsqu'ils ont repris dès le début des titres
emblématiques de l'époque où j'adorais les écouter !
Par pragmatisme, je me suis mis ensuite en retrait
vers la console pour constater (une fois de plus et de toute évidence) que leur
son est de nature à faire dresser les poils sur les avant-bras. Enorme
sensation en cette fin de Festival. Tout simplement une des très grosses
claques ! Une puissance mélancolique à faire pleurer, une sombre beauté
soutenue par des atmosphères savamment dosées, des mélodies étourdissantes
chantées et jouées avec des soli de guitares émouvants.
Je ne suis pas sûr de vouloir acheter la part de leur
discographie qui me manque mais en tous cas je viens de passer un excellent
moment. Quoi d'autre !?
Pendant soixante minutes, je me suis régalé à entendre
douze titres, dont trois issus de "Draconian Times" mon album préféré
! Seuls deux titres sont issus de leur plus récent opus "Obsidian".
PROGRAMME
- The Enemy (In Requiem (2007)
- Hallowed Land (Draconian
Times, 1995)
- Forever Failure (Draconian Times, 1995)
- Faith Divides Us - Death Unites Us (Faith Divides Us – Death Unites Us, 2009)
- As I Die (Shades
of God, 1992)
- True Belief (Icon,
1993)
- The Last Time (Draconian
Times, 1995)
- Say Just Words (One Second, 1997)
- The Devil Embraced (Obsidian, 2020)
- No Hope in Sight (The Plague Within, 2015)
- Embers Fire (Icon,
1993)
- Ghosts (Obsidian,
2020).
J'ai tenu à assister au concert de PARADISE LOST avant
de jeter un coup d'œil à la scène principale sur laquelle s'exprimait un groupe
que beaucoup attendait…
SLIPKNOT [SCÈNE PRINCIPALE 1 : 22h30-00h] https://slipknot1.com/ Groupe américain de
heavy metal (certains avancent la
mystérieuse étiquette " nu metal ") formé en 1995 à Des Moines, dans l'Iowa, par le percussionniste
Shawn Crahan, le batteur Joey
Jordison et le bassiste Paul Gray. Après plusieurs changements de formation au
cours des premières années, le groupe s'est stabilisé à neuf membres pendant
plus d'une décennie : Crahan,
Jordison, Gray, Craig Jones, Mick Thomson, Corey Taylor, Sid Wilson, Chris Fehn
et Jim Root. Ensuite, une vie de groupe ponctuée de chamailleries, de décès, le
seul membre fondateur de la formation actuelle est le percussionniste Crahan.
Le septième
album du groupe "The End, So Far"
est paru le 30 septembre 2022 sous
le label Roadrunner Records.
Toute cette histoire me parait bien confuse, et
honnêtement ce n'est pas ce que j'ai vu pendant une dizaine de minutes de leur
production musicale et visuelle qui m'aura donné envie d'en connaitre
davantage… J'avais déjà subi l'expérience le 23 juin 2004 au Parc des Princes
(tournée Vol. 3: The Subliminal Verses),
alors qu'ils étaient invités de Metallica.
Encore un succès que je ne m'explique pas. Là aussi,
des coups et des douleurs me dira-t-on !
Après une brève incursion dans ce monde étrange, je
suis revenu vers un univers qui m'est bien plus familier.
TESTAMENT [ALTAR : 23h-00h] https://www.testamentlegions.com/ Groupe
américain de thrash metal originaire de Berkeley, en Californie, formé en 1983 sous le nom de Legacy. Le groupe
est actuellement composé du Eric Peterson (guitares, chœurs, depuis
1983), Alex Skolnick (guitare
soliste, chœurs, de 1983 à1992, et depuis 2005), Chuck Billy (chant, depuis 1986), Steve Di Giorgio (basse, chœurs de
1998 à 2005, et depuis 2014), Chris Dovas
(batterie (depuis 2022, 2023). Eric Peterson
et Chuck Billy sont les seuls
membres à avoir participé à tous les albums studio de TESTAMENT.
Le treizième
album studio "Titans of Creation"
est paru le 3 avril 2020.
Si la composition du groupe s'avère particulièrement instable
au regard de leur biographie, en revanche la cohésion sur scène produit une
musique convaincante. Ce dernier concert du Festival est une nouvelle claque en
ce qui me concerne !! Positionné au niveau de la console, j'ai assisté à un
concert parfaitement maitrisé. Quel son, quelle puissance et quelle efficacité
! Aidé d'effets pyrotechniques l'atmosphère fut d'autant plus chaud bouillante
que chacun sous la tente savait que c'était les dernières minutes du Festival !
En soixante minutes, douze titres, dont un seul issu de leur album le plus
récent.
PROGRAMME
- Rise Up (Dark
Roots of Earth, 2012)
- The New Order (The
New Order, 1988)
- The Preacher (The
New Order, 1988)
- Children of the Next Level (Titans of Creation, 2020)
- The Pale King (Brotherhood
of the Snake, 2016)
- Practice What You Preach (Practice What You Preach, 1989)
- D.N.R. (Do Not Resuscitate) (The Gathering, 1999)
- 3 Days in Darkness (The Gathering, 1999)
- Electric Crown (The Ritual, 1992)
- The Formation of Damnation (The Formation of Damnation, 2008)
- Over the Wall (The
Legacy, 1987)
- Into the Pit (The
New Order, 1988).
En dépit de la fatigue, en dépit de la mélancolie
d'une fin annoncée, le plaisir était bien là. La fête du metal battait son
plein lorsque nous apercevons derrière nous les feux d'artifices annonçant la
fin du Festival.
Mauvaise chronologie à mon avis. Dommage d'avoir lancé
ces feux alors que TESTAMENT n'avait pas encore fini… Il y avait le feu dans le
ciel et le feu sur scène…
Je n'assiste ainsi qu'au bouquet final en sortant de
la tente.
BILAN
Au final, j'ai assisté à trente-huit concerts (même si
quelques-uns ont été délibérément écourtés de gré ou de force) ; en tous
cas, ceux relatés ici reflètent au minimum un quart d'heure de présence.
Contraint et forcé de faire des choix plus ou moins
frustrants, je me suis résigné à rester la plupart du temps sur les sites
principaux ; fallait bien arbitrer dans un sens. J'ai erré ainsi avec plus ou
moins de réussite ; deux concerts à
ALTAR, deux concerts à WARZONE, deux concerts à VALLEY, un concert à TEMPLE, onze concerts à la scène principale 2
et vingt concerts à la scène
principale 1.
JE N'AI PAS AIMÉ. Ce dispositif de six scènes m'a effectivement fait manquer beaucoup
de bons groupes que je connaissais déjà, mais aussi d'autres à découvrir... J'estime
ainsi avoir manqué au moins CANDLEMASS (Altar) et KATATONIA (Altar), le jeudi.
ELEGANT WEAPON (SP1), le vendredi. COBRA THE IMPALER (SP1), KALANDRA (Temple),
MYRATH (Temple), FINNTROLL (Temple), CLUTCH (Valley), et THE HU (Temple), le
samedi (qui décidément était surchargé !). THE OLD DEAD TREE (Temple), mais
aussi DOZER (Valley) me dit-on, le dimanche.
A l'inverse, afin de me garantir de bonnes places sur
les sites principaux, j'ai souvent dû subir des atrocités sonores et/ou
visuelles innommables et/ou insupportables que j'évite de rappeler ici, par
compassion…
J'AI AIMÉ. Mais
soyons positif(s), j'ai été ravi de revoir
des groupes pour lesquels j'entretiens un vif intérêt (doux euphémisme) et
qui ne m'ont pas déçu, tels qu'IRON
MAIDEN, PORCUPINE TREE, RIVERSIDE. Mais aussi, dans une moindre
mesure, KISS, MOTLEY CRUE, ARCH ENNEMY,
POWERWOLF, BEAST in BLACK, EVIL INVADER,
et PARADISE LOST.
Ravi aussi d'avoir pu voir enfin sur scène des groupes dont je voulais vérifier le talent
en concert, tels que HOLLYWOOD VAMPIRE,
FISHBONE, ENFORCER, THUNDER MOTHER,
AMON AMARTH, et TESTAMENT. Autant de groupes qui ne m'ont pas déçu !
Ravi aussi d'avoir été heureusement surpris par de
belles découvertes, tels que HALESTORM
(énorme claque !), et dans une moindre mesure GENERATION SEX, BRITISH LION,
EVERGREY.
Je ne regrette donc pas cette folle aventure, même si je
n'envisage cependant pas de la renouveler. Nonobstant, j'ai appris à éviter de
dire "plus jamais" ! Quatre
jours en Enfer, c'est une expérience à vivre. Je l'ai vécue.
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