En dépit de louables
scrupules modérateurs, le festival MIDSUMMER de Valkenburg est inscrit à notre
calendrier des pèlerinages annuels incontournables. Nous l'avions découvert pour
sa troisième édition, le 22 juin 2019,
avec l'amer regret d'avoir manqué les précédentes (2017 et 2018). Après la
Pandémie, nous y étions retournés le 25
juin 2022, ce n'est ainsi que notre troisième participation cette année. Les
409 km de bitume, soit environ quatre heures de trajet qui séparent Valkenburg
de notre domicile ne sont qu'une formalité au regard des affiches.
L'affiche est composée de
dix groupes ; trois norvégiens, deux anglais, un polonais, un finlandais, un
italien, un belge et un américain. Cette année encore, 60% des artistes invités
m'ont tout particulièrement motivé ; surtout HAKEN, RIVERSISDE, THE WINDMILL, et THE DEAR HUNTER, mais aussi FROST,
et AIRBAG. Si j'ajoute à cette dose
déjà forte les 20% qui me sont chaudement recommandés ; MEER et VON HERTZEN
BROTHERS, alors on dissipe toute hésitation et tout scrupule ! Reste 20% à
découvrir ; KING CROW et COBRA THE IMPALER. Ce festival assume ainsi ce qui
est, à mon sens, sa fonction ; l'attractivité des têtes d'affiche permet aussi de
découvrir d'autres talents !
Et puis, argument
supplémentaire, cette bourgade néerlandaise est un lieu très agréable, elle
baigne dans l'atmosphère à la fois douce et festive de ses rues piétonnes. Le piéton
et le cycliste sont protégés. En revanche, pour atteindre cette relative
quiétude, la voiture n'est clairement pas la bienvenue ; s'y garer est onéreux,
ce qui pénalise les vacanciers… et en l'occurrence les festivaliers.
Pour accéder à l'Openluchttheater, il faut grimper une butte au sommet de laquelle le festivalier émerveillé pénètre ce magnifique amphithéâtre dans son écrin de verdure et de roches, le tout surplombant l'unique scène ! Nous y retrouvons les échoppes qui offrent les services essentiels ; restauration (aaah le "Fries "Zuurvlees" !), boissons (aaah, la délicieuse Tongerlo servie dans son calice !!), et bien sûr les marchandises des artistes.
Avec ma p'tite Fée, nous arrivons dans l'enceinte un peu plus tard que prévu, ce qui nous contraint à prendre place un peu plus haut qu'à notre habitude, mais du coup nous sommes plus proches de la console de son. Ce qui n'est pas une mauvaise expérience, d'autant que le point de vue reste excellent dans cette arène. L'acoustique est excellente et de surcroît la surdité des festivaliers n'est manifestement pas l'objectif de l'organisation. Tous les artistes participants ont pu se faire entendre distinctement, sans puissance dévastatrice. Je n'ai pas ressenti le besoin de me protéger les oreilles. (Ma p'tite Fée a dû me répéter trois fois que j'avais tort avant que je comprenne, mais bon…)
VENDREDI
23 JUIN 2023 (ciel bleu, chaleur intense)
Un temps de pause de trois quart d'heure entre chaque
concert, permet aux artistes d'équilibrer leur équipement sonore, et permet aux
festivaliers de partager leurs émotions, de se restaurer, de se déshydrater ou
de faire des emplettes à l'échoppe. Les artistes sont la plupart du temps
présentés brièvement par Rob Palmen l'organisateur.
COBRA THE IMPALER (16h00-16h45)
https://listenable-records.bandcamp.com/album/colossal-gods
Ce groupe belge, formé en 2020 à
Gand (Flandre), est initialement le projet de Thijs De Cloedt (alias Tace DC), ancien guitariste d'ABORTED et de HORSES
ON FIRE et du batteur Dirk Verbeuren,
également musicien d'ABORTED sur l'album "Goremageddon". Ce
dernier, est aussi ancien membre de SOILWORK et vit actuellement aux USA où il
officie comme batteur pour MEGADETH. Outre ces deux cofondateurs, la formation actuelle
comprend Manuel Remmerie (chant
(Majestic Sun, Von Detta), Michélé De
Feudis (basse/chant, The Almighty Mighty), et James Falck (guitare (BEAR). Ce pédigrée montre ainsi à l'évidence un
attrait davantage orienté vers le métal que pour le progressif.
"Colossal
Gods" est paru le 25 février
2022.
J'avais prévu
d'écrire ici que je venais d'assister à leur concert au Hellfest, mais leur
prestation fut trop matinale pour que j'y parvienne à l'heure. C'est donc
aujourd'hui que je les vois pour la première fois.
Disposant d'une très bonne sonorisation, les belges
nous surprennent par leur musique très puissante, qui confirme leur inclinaison
délibérément heavy metal. Ce choix de programmation est un peu dans la tonalité
de celui de Klone, l'an dernier. C'est du lourd, gros son de basse et de
batterie, une voix agressive mais pas hurlée, de belles ruptures mélodiques et
des soli incisifs. Etonnante programmation, quand même, au regard de la prétendue
thématique du festival. Bah, ce n'est pas ce que je suis venu écouter aujourd'hui,
m'enfin ce n'est pas non plus pour me déplaire ; cette prestation constitue ainsi
un trait d'union avec le Hellfest que je venais de quitter quelques jours
auparavant !
Et puis, le public est suffisamment ouvert d'esprit
pour leur accorder de belles ovations.
Sur les huit titres de l'album, sept sont interprétés ici. Seul "Tempest Rising" en a été écarté.
PROGRAMME
- Colossal Gods (Colossal Gods, 2022)
- Mountains (Colossal Gods, 2022)
- Demigods (Colossal Gods, 2022)
- Spawn of the Forgotten (Colossal Gods, 2022)
- Scorched Earth (Colossal Gods, 2022)
- Spirit of Lyssa (Colossal Gods, 2022)
- Blood Eye (Colossal Gods, 2022).
MEER (17h30–18h45) https://meer.bandcamp.com/music A la base, MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est
considérablement développé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif
éclectique de huit musiciens dont la musique est un mélange de pop orchestrale,
de musique classique et de rock progressif.
La formation
actuelle comprend Johanne Kippersund
(chant), Knut Kippersund (chant,
claviers), Eivind Strømstad
(guitare), Åsa Ree au violon,
Ingvild Nordstoga Eide (alto), Ole Gjøstøl (piano), Morten Strypet (basse) et Mats Lillehaug (batterie).
"Playing
House" est paru le 29 janvier
2021.
Au sein de
notre microcosme, le nom de ce groupe revenait souvent avec instance dans les
discussions. Je suis toujours réceptif à ce genre d'alerte venant de mélomanes
dotés de préférences équivalentes aux miennes. Je m'attendais donc à décoller
rapidement … mais je confesse ne pas avoir trouvé la Porte. Leur musique est agréable
à écouter ; son usage mélodique d'instruments traditionnels (deux violons) et
de claviers, sa voix féminine douce et légère en duo sa une voix masculine toute
aussi douce. Sympathique, cependant tout cela n'est toutefois pas parvenu à me
faire frémir. Néanmoins, cette prestation m'a paru assez intéressante pour leur
accorder une prochaine chance de me séduire. Un autre festival ou une première
partie de soirée dans un local plus intimiste peut-être. D'autant plus qu'a
posteriori, en écriant ces lignes, ce que j'écoute ne me déplait pas.
La sonorisation m'a semblé équilibrée, pour laisser
les huit artistes audibles.
Une bonne partie du public semble davantage convaincu
que moi. Une belle ovation appuyée accompagne leur départ de scène.
Parmi les douze chansons programmées, neuf des onze titres Playing House sont ici interprétés. MEER
a choisi de clore leur concert audacieusement avec un nouveau titre inédit sur
scène. Ils reviennent en rappel pour interpréter un titre issu de "Playing House".
PROGRAMME
- Valentina in the Sky (Meer, 2016)
- Beehive (Playing
House, 2021)
- Honey (Playing
House, 2021)
- Across the Ocean (Playing House, 2021)
- Child (Playing
House, 2021)
- Grains of Sand (Meer, 2016)
- Songs of Us (Playing
House, 2021)
- Lay It Down (Playing
House, 2021)
- You Were a Drum (Playing House, 2021)
- She Goes (Playing
House, 2021)
- Today, Tonight, Tomorrow (2023) (première interprétation scénique de cette nouvelle
chanson).
RAPPEL :
- Picking Up the Pieces (Playing House, 2021).
FROST* (19h30–20h45) https://frost.life/ Jem Godfrey s'est rapproché de John Mitchell en septembre 2004 qui, à son tour, lui a présenté John
Jowitt, bassiste à l'époque d'IQ et de JADIS. Après le recrutement d'un batteur
et d'un guitariste, les enregistrements ont été terminés pendant l'hiver 2005 pour
ce qui allait devenir "Milliontown", le premier album de
Frost*.
La formation anglaise
est donc à ce jour un quatuor qui comprend Jem Godfrey (chant, claviers de 2004 à 2006, de 2008 à 2011, et depuis
2011), John Mitchell (guitare, chant
de 2004 à 2006, de 2008 à 2011, et depuis 2011), Nathan King (basse, de 2009 à 2011, et depuis 2011), Craig Blundell (de 2009 à 2011, de 2011 à 2019,
et depuis 2022).
Le quatrième album studio "Day and
Age" est paru le 14 mai 2021
chez InsideOutMusic. Fait notable, trois batteurs y sont invités : Kaz
Rodriguez (Chaka Khan, Josh Groban), Darby Todd (The Darkness, Martin Barre) et
Pat Mastelotto (King Crimson, Mister Mister).
Depuis quelques
années déjà, FROST* constituait un de mes objectifs de scène. Objectif enfin
atteint, grâce à cette belle programmation du Midsummer !
Leur musique subtile exige une excellente
sonorisation, ce dont ils bénéficient pour le plus grand bonheur des mélomanes
dans l'arène. Les soixante-quinze minutes qui leur sont accordées, permettent
de voyager avec sept titres dont
trois issus de "Day and Age".
Toujours un plaisir de revoir pour la cinquième fois John Mitchell (vu avec Arena de
2015 à 2022) ; son jeu de guitare m'a autant séduit que sa voix, alors que Jem
Godfrey m'a semblé plus efficace aux
claviers qu'au micro. Ravi d'avoir revu pour la dixième fois Craig Blundell (vu avec Pendragon en 2014, Steven Wilson de 2015 à 2018, et Steve
Hackett de 2021 à 2022). Je le trouve toujours aussi efficace dans ses
frappes savamment distillées et savamment dosées.
Cette prestation m'a semblé très convaincante au point
de me rendre à l'échoppe pour me procurer en CD "Day and Age" (je ne disposais que d'un téléchargement).
L'ensemble du public est manifestement conquis,
l'ovation finale est très bruyante !
PROGRAMME
- Day and Age (Day and Age, 2021)
- Terrestrial (Day and Age, 2021)
- Black Light Machine (Milliontown, 2006)
- Hyperventilate (Milliontown, 2006)
- Milliontown (Milliontown,
2006)
- Heartstrings (Falling
Satellites, 2016)
- Repeat to Fade (Day and Age, 2021).
HAKEN (21h30–23h00)
https://hakenmusic.com/ & https://hakenarchive.co.uk/the_band/ La genèse de ce groupe anglais mérite de s'y attarder. Richard Henshall, Matthew Marshall et Ross Jennings
ont grandi en tant qu'amis pendant toute leur adolescence et ont eu l'idée de jouer
ensemble lors de "jams de chambre détendus" (sic). Henshall,
Jennings et Marshall étaient camarades de classe en 2004, lorsqu'ils décident
de nommer leur concept par HAKEN. Le nom provient d'un personnage fictif que
Henshall avait imaginé sous l'emprise de l'alcool, un Viking nommé "Haakon
the Magnificent". Selon Henshall, Haakon était un aventurier viking
qui tentait de trouver le légendaire "Élixir céleste", qui
n'était en fait que de l'eau en bouteille. Lors de la création du groupe, ils
ont choisi de changer le nom de "Haakon" en "Haken" pour
qu'il sonne mieux en anglais. Le nom du groupe se prononce "Hay-ken"
(comme dans "Taken").
Au
départ, ils étaient tous les trois guitaristes, Jennings assurant également le
chant. Mais Jennings s'était un moment séparé de Henshall et Marshall, car
leurs talents de guitaristes dépassaient largement les siens. Plus tard, on lui
demandera de se joindre à nouveau au groupe, mais en tant que simple chanteur.
Le trio a choisi de se consacrer d'abord à ses instruments et à l'écriture de
chansons. Ils complètent leur formation en
2007 avec un claviériste rencontré sur un forum en ligne, Pete Jones, ainsi qu'avec l'ami proche de ce
dernier, Raymond Hearne. Thomas
MacLean, devient le bassiste du groupe. (… j'écourte la bio) Un album
démo parait dès le 1er janvier 2008, intitulé "Enter the 5th
Dimension".
Matthew
Marshall quitte alors le groupe pour se concentrer sur ses études à
l'université. Peter Jones aussi, mais lui il reviendra en 2022 !
Le
premier opus a été enregistré avec un budget très serré, seules la batterie et
la guitare de Charlie Griffiths ayant été enregistrées en studio. Tout le reste
a été enregistré chez les membres du groupe. L'album, un conte fantastique de
science-fiction apocalyptique sur une sirène, "Aquarius"
parait le 30 mars 2010.
Immédiatement après la sortie d'Aquarius, le groupe a commencé à travailler sur
son deuxième album, "Visions" qui est paru le 25 octobre 2011,
également un album conceptuel, basé sur une prémonition que Jennings a eut de
sa propre mort.
(…)
Bref, c'est ainsi que débute ce groupe exceptionnel. Je vous invite à lire le
site (lien ci-dessus) car le parcours est parfaitement détaillé. Notons juste
que le bassiste Thomas MacLean quitte le groupe en 2013 et que la discographie
est constellée de chefs d'œuvres (en tous cas à mon humble avis). Le
clavier claviers Diego Tejeida annonce officiellement sa démission le 22
novembre 2021 (2009-2021), mais il permet ainsi au groupe d'inclure de nouveau Peter
Jones en tant que membre principal
alors qu'il en était parti depuis "Enter the 5th Dimension" en
2008. Bien qu'il ait quitté Haken en 2008, Jones est resté proche du groupe,
fournissant une programmation de batterie supplémentaire sur "Vector"
et des claviers sur le titre "Only Stars" sur "Virus".
La formation
actuelle comprend Richard Henshall
(guitares, claviers, chœurs, depuis 2007), Ross Jennings (chant, depuis 2007), Raymond Hearne (batterie, chœurs, tuba, depuis 2007), Peter Jones (claviers, chœurs, (2007-2008, et
depuis 2022), Charles Griffiths
(guitares, chœurs, depuis 2008) et Conner Green
(basse, chœurs, depuis 2014).
Désolé pour la longueur de
ce préambule mais il trahit mon admiration totale pour ces anglais.
Le septième album studio "Fauna"
parait le 3 mars 2023. L'album "Fauna",
contrairement à ses prédécesseurs, n'a pas d'histoire. Au lieu de cela, l'album
est une collection de chansons sans lien entre elles qui suivent toutes le
thème du comportement animal et de ses parallèles avec le comportement humain.
Leur prestation
lors du Crescendo festival le 16 Août 2012 (en mon absence, hélas) a
créé un écho d'éloges tels que mon écoute puis ma séduction ne tardèrent pas.
Il m'a cependant fallu attendre leur tournée "The Mountain" pour assister à leur
concert de la Boule Noire (Paris 18e)
le mardi 8 avril 2014 ; je suis
ainsi passé de la séduction à la sidération totale. Je suis particulièrement
ravi de les revoir une septième fois aujourd'hui. D'autant plus que je n'avais
pas pu assister à leur concert parisien ce printemps, car nous étions à la
convention Marillion.
Je ne résiste pas à l'envie de me faufiler plus en aval de l'arène pour m'approcher et saisir leurs attitudes sur quelques clichés. Mais je réalise alors que la qualité sonore à côté de la console est bien supérieure. J'y retourne donc assez vite. Quel régal !
Le public chavire de bonheur. Les musiciens semblent
également ravis ; ils ne semblent pas encore blasés de leur succès qui est tellement
mérité. De surcroît, ce sont des êtres charmants, accessibles, souriants et
humbles. Nous avons toujours pu les approcher avant ou après leurs concerts.
Discuter autour d'un verre avec Ross
sur la terrasse de la Maroquinerie, ça ne s'oublie pas ! Ce soir, nous nous
sommes de nouveau approchés d'eux pour leur rappeler combien nous sommes
admiratifs de leur talent. Un autoportrait avec Richard et un autre avec Charles
s'imposaient dans la foulée. Au revoir, messieurs les Anglais et merci !
PROGRAMME
- Taurus (Fauna,
2023)
- In Memoriam (The
Mountain, 2013)
- Sempiternal Beings (Fauna, 2023)
- The Architect (Affinity, 2016)
- Lovebite (Fauna,
2023)
- Atlas Stone (The
Mountain, 2013)
- Elephants Never Forget (Fauna, 2023)
- Celestial Elixir (Aquarius, 2010)
- Messiah Complex I: Ivory Tower (Virus, 2020)
- Messiah Complex II: A Glutton for Punishment
- Messiah Complex III: Marigold
- Messiah Complex IV: The Sect
- Messiah Complex V: Ectobius Rex.
SAMEDI
24 JUIN 2023 (temps beau et chaud, très chaud)
Cette fois, nous intégrons la file d'attente
suffisamment en avance pour prétendre choisir notre emplacement ! Nous prenons
place ainsi plus près de la scène tout en demeurant centré et donc éloigné des
enceintes latérales.
THE WINDMILL (12h30-13h30). https://www.thewindmill.no/ Ce groupe norvégien a été
créé à l'automne 2001. L'initiateur
Jean Robert Viita avait déjà
travaillé avec Morten Clason et
Arnfinn Isaksen, lorsque plus tard,
Bent Jensen, Vidar Kleivane et Erik Borgen
l'ont rejoint. Un premier album a été conçu à l'automne 2005. Les cinq années
suivantes constituent un parcours compliqué. Entre départs de musiciens et
concerts enthousiasmants, le groupe semble se stabiliser pour le concert du 31
juillet 2010 au cours duquel ils ont été rejoints par Stig Andrè Clason qui a remplacé Bent Jensen à la
guitare.
La formation
actuelle comprend Jean Robert Viita
(claviers, chœurs depuis 2001), Morten L. Clason
(flûtes, saxophones, guitares, claviers, chant depuis 2001), Arnfinn Isaksen (basse depuis 2001), Erik Borgen (chant, guitare, depuis 2003),
Stig André Clason (guitare, depuis
2010) et Kristoffer Utby (batterie, chœurs,
depuis 2018).
J'ai découvert
THE WINDMILL lorsqu'ils ont été annoncés pour une prestation lors du Night ofthe Prog Festival, le dimanche 21 juillet
2019. En préalable à cette date, j'avais été complétement séduit dès mes
premières écoutes durant le printemps.
Avec ma p'tite Fée, nous sommes allés les voir en concert au Cosmopolite Scene d'Oslo,
le samedi 15 octobre 2022 ; à cette occasion nous avons pu entendre une
première interprétation de "Fear", un titre (très prometteur) de leur quatrième opus à paraitre.
Pour l'anecdote
nous avons revu physiquement cinq des membres du groupe, lors de la Croisière
Prog at Sea, dans laquelle ils étaient impliqués à différents niveau. Jean-Robert en tant que clavier
titulaire au sein du fabuleux groupe norvégien SALUKI. Morten en tant qu'organisateur.
Notre
impatience n'a pas été déçue. Une courte bande-son introductive pose un cadre
joyeux. Ils ont choisi de ne jouer que trois longs morceaux, mais d'une
magnifique densité instrumentale. Nous sommes ravi de découvrir que pour
débuter ils interprètent "The Gamer" ; un long titre issu de "The Continuation" paru en 2013. Jean-Robert, vit et mime sa musique en patron ; il gère
les partitions du groupe qu'il agrémente de ses riches accords et nappes de
claviers. De sa belle, rauque et juste voix, il apporte son chant
intermédiaire. Morten est un
musicien complet, multiinstrumentiste qui fait valoir ses talents avec justesse
et précision. Saxophones, flûte traversière, guitare, claviers tout est
prétexte à ajouter ses richesses harmoniques. Son fils Stig Andrè pose ses
soli avec délicatesse requise pour une musique qui ne l'est pas moins. Erik chante d'une voix posée, douce et
mélodique, accompagné de sa guitare. Arnfinn
est toujours aussi impliqué, appliqué et perspicace dans ses interventions de
basses, soutenu en rythmes puissamment efficaces par la batterie de Kristoffer. Ce titre aux multiples
ambiances alternées, jazzy, rock, baladeuses, était de nature à emporter
l'enthousiasme du public qui n'a pas manqué d'ovationner comme il se doit.
Puis ce fut la phase découverte. En effet,
les audacieux Vikings ont décidé de proposer deux chansons qui ne paraitront
que sur un prochain album prévu d'ici la fin de l'année. Ces titres ont démontré
une nouvelle fois la capacité de ces artistes à nous emmener dans un tourbillon
de notes aux charmes enivrants, chaque pupitre contribuant alternativement à
accentuer ces douces sensations ! Leur interprétation de "Fear" s'est encore améliorée depuis
notre audition à Oslo.
Bref, cette prestation ne pouvait que nous ravir et entretenir
notre impatience de les revoir plus souvent sur une scène. Ce qui est d'ores et
déjà prévu puisque nous les reverrons à
l'occasion du prochain festival Prog
en Beauce qui se tiendra à Pierres le samedi
21 octobre 2023 !
Le public est également conquis, bien entendu.
Beaucoup de mélomanes se sont rendus à l'échoppe pour se procurer CD et t-shirt.
PROGRAMME
The
Gamer (The Continuation, 2013)
Fear
(nouveau titre de l'album à venir fin 2023)
Nothing
in Return (nouveau titre de l'album à venir fin 2023).
KINGCROW (14h00–15h00) https://www.kingcrow.it/ Le groupe a été fondé en 1996 à Rome, en Italie, par Diego Cafolla (guitares) et Manuel Thundra
Cafolla (batterie), sous le nom de EARTH SHAKER, nom inspiré par le poème
Raven d'Edgar Allan Poe. Puis, le nom du groupe a rapidement été modifié pour
devenir KINGCROW. Avec Stefano Tissi (chant), le premier CD promo "Eyes
Of Memories" est publié en 1997.
Le deuxième CD promo, "Hurricane's Eye", est sorti en 2000, il
a engagé l'évolution de KINGCROW vers des atmosphères progressives interprétées
avec une approche subtile de hard rock et de métal.
Présenté au
programme comme un sextet, aujourd'hui c'est un quintet qui comprend Thundra Cafolla (batterie), Diego Cafolla (guitares), Ivan Nastasi (guitares), Diego Marchesi (chant), Riccardo Nifosì (basse). Le titulaire des
claviers (Cristian Della Polla) est absent ; je n'ai pas perçu d'explication (j'en
suis preneur, à l'occasion !).
Le septième album, "The
Persistence" est paru le 9 août
2018.
Sans se vautrer dans des stéréotypes, j'apprécie
souvent le talent de mélodiste des italiens. KINGCROW est dans cette veine-là ;
leur musique m'a semblé chantante et inspirée. Parfois, la présence de claviers
dans la musique italienne est entêtante voire excessive ; ce n'est pas le cas
ici. Au contraire, une (fâcheuse) bande-son venait combler l'absence du
pupitre. Cette désagréable sensation (en tout cas mes oreilles) était toutefois
en sourdine et a permis de laisser la part belle aux guitares, puissantes, ou
planantes et aux rythmes puissamment exprimés à la basse et la batterie.
Leur prestation m'a vraiment plu. Je me suis abstenu
de leur acheter un CD, mais j'espère bien les revoir sur scène.
L'auditoire a été séduit aussi, à en croire les applaudissements
nourris à la fin du concert.
Manifestement venu promouvoir "The Persistence" leur album paru en
2018, ils en interprètent ici six titres.
Un nouveau titre "Kintsugi"
inédit sur scène, et trois issus de "Eidos".
PROGRAMME
- Drenched (The
Persistence, 2018)
- Devil's Got a Picture (The Persistence, 2018)
- Closer (The
Persistence, 2018)
- The Persistence (The Persistence, 2018)
- Kintsugi (2023)
- Folding Paper Dreams (The Persistence, 2018)
- Father (The
Persistence, 2018)
- At the Same Pace (Eidos, 2015)
- The Moth (Eidos,
2015)
- If Only (Eidos,
2015).
THE DEAR HUNTER (15h45–17h00)
https://www.thedearhunter.com/
https://www.allmusic.com/artist/the-dear-hunter-mn0000639116/biography
THE DEAR HUNTER est un groupe de rock
progressif américain originaire de Providence, Rhode Island. Cela a débuté en
tant que projet solo parallèle du chanteur et claviériste Casey Crescenzo, évoluant en l'espace d'une
décennie pour devenir un projet indie prog expansif. La plupart des albums du
groupe, sont des albums conceptuels. Le premier volet de cette histoire est
arrivé en 2006 sous le titre
"Act I : The Lake South, the River North". (…)
Après avoir
fait ses débuts en solo avec le mini-album "Honorary Astronaut"
en 2020, Crescenzo a repris le
travail avec THE DEAR HUNTER pour la bande originale d'un mini-album, "The
Indigo Child" en 2021.
Le neuvième opus, "Antimai"
est paru le 1er juillet 2022.
Il présente un nouveau concept qui permet à Crescenzo et à sa troupe de plonger dans des éléments de
fantaisie/science-fiction, en utilisant la ville fictive éponyme comme toile de
fond pour aborder les thèmes de la lutte des classes, des structures de pouvoir
et de la religion. Un dixième album,
déjà intitulé "Sunya" est attendu en 2023".
La formation
actuelle comprend Casey Crescenzo (chant,
guitare, depuis 2004), Nick Crescenzo
(batterie, percussions, chœurs, depuis 2006), Maxwell Tousseau (guitare, chœurs, depuis 2010), Robert Parr (guitare, chœurs, depuis 2011) et
Nick Sollecito (basse, depuis 2011)
et Aiden Earley (claviers, sur la
tournée depuis 2021).
Pour ma part,
j'ai connu ce groupe par les réseaux sociaux, lors de la promotion de "Act
III: Life and Death" qui est paru le 23 juin 2009. J'avais bien accroché à l'époque, mais dans le flot des
nouveautés et faute de pouvoir assister à leurs concerts dans nos contrées (si
tant est qu'il y en eût !?) je les avais quelque peu oubliés. Je suis donc
ravi de m'en faire une idée un peu plus précise ici, car je pense que leur
musique à la fois sophistiquée et mélodique est de nature à me faire passer un bon
moment !
…et de fait ces
ricains ne m'ont pas déçu !! Quel talent, quelle maitrise !! Un pur régal
auditif, mis en valeur par une excellente sonorisation et bien sûr par ce cadre
merveilleux.
Leur musique me parait à la fois très mélodique, douce,
chantante, rythmées et influencée par le funk, le rock et le jazz. La voix me
rappelle parfois, par ses intonations, notamment celle(s) de Toto. Pas
d'extravagance individuelle dans leur musique, chacun est au service d'un
collectif cohérent, et pourtant chaque pupitre est indispensable à l'ensemble.
Les compositions sont tout simplement belles et réussies. Cette prestation
restera indubitablement dans ma mémoire. La concurrence est pourtant rude sur
ces deux jours, mais je peux dire qu'à eux seuls le déplacement valait la peine
!
Le public est logiquement emporté par l'enthousiasme
irrésistible. Un tonnerre d'applaudissement trahi une énorme émotion
collective. Dommage que le sextet soit venu "les mains vides" ; il
n'y a rien à acheter à l'échoppe. Dommage aussi qu'ils ne furent pas
accessibles en dehors du concert ; je les aurais volontiers félicités pour leur
rappeler que l'Europe serait ravie de les voir plus souvent …
Parmi neuf plages de plaisirs intenses, trois titres
sont issus de leur récent opus "Antimai". Leur discographie de 2007 à 2015 est également évoquée.
PROGRAMME
- Ring 7 – Industry
(Antimai, 2022)
- The Most Cursed of Hands (Act V: Hymns with the Devil in Confessional, 2016)
- Mustard Gas (Act
III: Life and Death, 2009)
- The Lake and the River (Act II: The Meaning of, & All Things Regarding Ms. Leading, 2007)
- Shame (Migrant,
2013)
- Ring 5 - Middle Class (Antimai, 2022)
- Is There Anybody Here? (Act IV: Rebirth in Reprise, 2015)
- The Old Haunt (Act IV: Rebirth in Reprise, 2015)
- Ring 3 - Luxury (Antimai, 2022).
La journée est loin d'être terminée et pourtant j'ai
déjà la tête dans les étoiles, comblé de bonheur ! Quel beau Festival, sacré
bon sang !!
Tiens, d'ailleurs, Rob nous avaient avertis que trois
cents tickets anticipés (early-birds)
seraient mis en vente sur une courte période, à compter de 18 heures…
C’est-à-dire en plein concert de Von Hertzen Brothers. Un peu perturbante, la
démarche. D'autant qu'a postériori, on apprendra que tout a été immédiatement
vendu !
VON HERTZEN BROTHERS (17h45–19h00) https://www.vonhertzenbrothers.com/ Von Hertzen Brothers est un groupe de rock finlandais formé en 2000 par trois frères. VON HERTZEN BROTHERS fait partie de ces
groupes difficiles à classer dans un genre. Leur musique est nuancée,
expansive, épique, magique dynamique, provoquant la réflexion. Issus d'une
famille de musiciens s'étant illustrés en Scandinavie ces dernières décennies,
il est compréhensible qu'un fort tempérament artistique ait été inculqué à cette
fratrie.
À la fin des
années 90, les trois fils de la famille von HERTZEN menaient une carrière
fructueuse au sein du monde rock finlandais ; Kie von HERTZEN était le guitariste de DON HUONOT, l'un des groupes
de rock les plus populaires de l'époque ; Jonne
von HERTZEN jouait de la basse dans Jonna TERVOMAA ; Mikko von HERTZEN était le batteur d'EGOTRIPPI et de LEMONATOR,
mais ce dernier allait bientôt quitter les deux groupes pour partir en Inde et
vivre une vie plus simple. VON HERTZEN BROTHERS a débuté vers l'an 2000 comme
un moyen de réaliser les chansons que Mikko
avait écrites en Inde, épicées par les apports des deux autres frères. Leur premier
album, "Experience" (2001),
a ainsi vu le jour. Kie et Jonne ont gardé leurs instruments d'origine, mais
Mikko est passé au premier plan en prenant les fonctions de chanteur et de
guitariste rythmique, tout en continuant à jouer de la batterie. Ils montent un
groupe live, jouent quelques concerts en soutien à l'album et retournent à
leurs propres groupes et vies. L'album ne s'est pas vendu à beaucoup
d'exemplaires.
Quelques années
plus tard, DON HUONOT s'est séparé et les frères ont décidé de retravailler
ensemble. Le groupe a enregistré et sorti "Approach" (2006), qui a reçu un accueil bien plus
chaleureux que son premier album.
Mikko explique
parfaitement sa démarche : " "von Hertzen" est un mot
allemand qui signifie "du cœur". C'est ce que nous essayons de garder
à l'esprit lorsque nous écrivons ou jouons. Nous pensons que la musique est plutôt
inutile si elle ne vient pas de nos cœurs. Le but de la musique, quelle qu'elle
soit, est de créer des expériences merveilleuses qui sont d'une certaine
manière élévatrices et encourageantes. Telle est notre mission. La musique est
notre instrument".
"Red
Alert in the Blue Forest" est le premier album indépendant des VON
HERTZEN BROTHERS sur leur propre label "DoingBeingMusic", paru le 18 mars 2022.
La formation
actuelle est un quintet qui comprend Mikko Von
Hertzen (chant, guitare), Kie Von
Hertzen (guitar, chœurs, percussions), Jonne Von Hertzen (basse, chœurs, claviers), Sami Kuoppamäki (batterie), et Robert Engstrand (claviers).
Je n'avais que
vaguement entendu parler de ce groupe. En préalable à l'évènement, j'avais
apprécié regarder quelques vidéos sur You Tube, mais sans toutefois grimper aux
rideaux… Plus grande fut la Claque ! Ce concert fut une nouvelle séquence
étourdissante, dont l'intensité m'a rappelé celle produite par Pure Reason
Révolution, ici-même en 2019 !
Enorme sensation partagée par tout l'auditoire qui a fini debout en applaudissant à tout rompre !! En écoutant leur concert on comprend mieux les propos des instigateurs ; oui cette musique pleine de subtilités vient du cœur, parle au cœur ; von Hertzen, zum Hertzen. Une chanson illustre leur conception musicale de manière particulièrement émouvant : "All Of a Sudden, You're Gone", elle emporte son auditeur dans un flot d'émotions avec un crescendo irrésistible jusqu'à la fin. C'est celle que j'avais repéré en préalable mais en concert elle est encore transcendée !
Je peux le dire sans vaine pudeur, déjà très ému par
la prestation précédente, je ressors totalement bouleversé par celle de ces
Finlandais. Si le reste de l'affiche du jour est de cet acabit, je risque une
attaque !!
Sur dix titres,
six sont issus de "Red Alert
in the Blue Forest" leur opus le plus récent.
PROGRAMME
- Disciple of the Sun (Approach, 2006)
- Day Of Reckoning (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
- Blue Forest (Red
Alert in the Blue Forest, 2022)
- The Promise (Red
Alert in the Blue Forest, 2022)
- Northern Lights (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
- Jerusalem (War
Is Over, 2017)
- New Day Rising (New Day Rising, 2015)
- All Of a Sudden, You're Gone (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
- Sunday Child (New
Day Rising, 2015)
- Peace Patrol (Red
Alert in the Blue Forest, 2022).
AIRBAG (19h45–21h00) https://www.airbagsound.com/airbag-biography Il est considéré que AIRBAG
a été fondé à Oslo, en Norvège, en 2004,
année de parution de leur premier mini album, "Sounds That I Hear",
même si ces amis de lycée ont joué ensemble sous ce
nom avant cela –ils se sont réunis dès
1994, et la composition actuelle est en place depuis 1999–. Sous influence évidente,
oscillante entre PORCUPINE TREE et PINK FLOYD, le rock d'AIRBAG a été décrit
comme épique, scénique et néo-prog.
Son premier
album complet, Intitulé "Identity", est sorti le 27 avril 2009. Il contient des versions remixées
des chansons de leurs précédents mini-albums. La notoriété d'AIRBAG s'est
accrue à l'issue de son statut d'invité lors la tournée scandinave de Marillion
en 2012.
Leur quatrième opus,
"Disconnected", est sorti en juin 2016, après quoi Hagen et
Hovdan ont quitté le groupe. Les membres restants ont cependant décidé de continuer en tant que trio et ont sorti
leur cinquième album, "A Day
at the Beach", le 19 juin 2020.
C'est pourtant bien un quintet qui se présente sur
scène. Asle Tostrup (chant,
guitare), Bjørn Riis (guitares,
chant) sont soutenus aujourd'hui par Henrik Fossum (batterie, depuis 2009), Kristian Karl Hultgren
(basse de THE WOBBLER), et un chanteur qu'il me reste à identifier (si quelqu'un le connait, je suis preneur !).
Là encore la programmation du Festival me permet enfin
d'assister à un concert de ce groupe que j'apprécie depuis quelques années…
J'étais pourtant a priori méfiant, car je craignais entendre trop de sonorités
calquées sur les influences avouées. Mais en fait, cette expérience vécue me
démontre une nouvelle fois qu'il faut toujours se préserver de préjugés. Non
seulement cette musique m'a paru originale et somptueuse, mais de surcroit
Björn n'en est pas le centre exclusif ; Asle ajoute sa part de talent
indéniable. Je confesse volontiers avoir posé mon attention sur le jeu Kristian
Karl Hultgren, bassiste que je
venais d'admirer au sein de The Wobbler lors du Prog at Sea en mai dernier!
Après les deux concerts successifs qui ont précédé
celui-ci, il m'était difficile de revenir sur Terre. Mais était-ce bien
nécessaire pour se laisser emporter par la musique d'AIRBAG ? Enivrante à souhait, celle-ci a su capter encore mes
émotions. Ce que j'appréciais déjà en enregistrements, est ici magnifié avec
talent.
Là encore l'auditoire est comblé de bonheur et acclame
les Norvégiens !
Sur huit titres,
trois sont issus de leur album le plus récent "A Day at the Beach". ……….
PROGRAMME
- Machines and Men (A Day at the Beach, 2020)
- Redemption (The
Greatest Show On Earth, 2013)
- Killer (Disconnected, 2016)
- Broken (Disconnected, 2016)
- Sunsets (A Day at the Beach, 2020)
- Megalomaniac (A Day at the Beach, 2020)
- Colours (Identity,
2009)
- Homesick I-III (All Rights Removed, 2011).
RIVERSIDE (21h45–23h15)
https://riversideband.pl/en/ L'histoire de Riverside a commencé dans la voiture de Piotr Kozieradzki alors qu'il voyageait avec
Piotr Grudziñski. À cette époque,
Grudziñski jouait de la guitare dans un groupe de métal (sans nom), tandis que
Kozieradzki jouait de la batterie dans des groupes de death metal. Mais
pourtant, Grudziñski, a tendu
l'oreille en écoutant une chanson de MARILLION, "Clutching at straws",
diffusée sur les haut-parleurs de la voiture. Une idée est ainsi née dans leur
tête de jouer de la musique néoprogressive. Une suggestion de se rencontrer
lors d'une répétition a été avancée pour aboutir quelques mois plus tard, fin 2001.
Jacek Melnicki a participé à cette répétition
; ce claviériste avait en outre l'avantage de posséder son propre studio
d'enregistrement. Cette première session n'était apparemment pas très
inspirante, mais la seconde a tout changé. Jacek a fait venir un nouveau
musicien ; le bassiste Mariusz Duda.
A partir de ce moment, le projet nouvellement fondé devenait un quatuor. Mais
encore plus important, lors d'une des répétitions qui a suivi Mariusz a révélé
ses talents vocaux. Les autres musiciens ont aimé ses improvisations vocales et
Mariusz est ainsi devenu à la fois chanteur et bassiste.
En 2002, Kozieradzki, Grudziñski, Duda et
Melnicki, déjà sous le nom de Riverside, ont fait leurs premiers pas sérieux. "Out
of Myself" est le premier album
complet, sorti le 21 septembre 2004.
Cependant, le
studio d'enregistrement DBX ouvert en 1999, et son bon fonctionnement, reste
une priorité pour Jacek. Malgré de bonnes perspectives pour le groupe, c'est le
studio qui prime. Le groupe demandait de plus en plus de temps et d'implication
; il n'était plus possible de partager le temps entre le studio et le groupe de
manière à ce que tout le monde soit heureux. Il fallait trouver un remplaçant.
Le poste est rapidement occupé par le jeune et talentueux Michał Łapaj.
(… j'abrège
la bio) Les perspectives pour 2016 étaient très prometteuses, avec des
plans de tournée très ambitieux ; des concerts en Pologne en avril, suivis
d'une grande tournée américaine et européenne. Le trio travaille avec beaucoup
d'enthousiasme, créant de nouveaux sons très éloignés du rock traditionnel.
Malheureusement, une tragédie survient à quelques jours de la fin de la session
"Eye of the Soundscape". Le 21 février 2016, Piotr Grudziński
décède des suites d'une embolie pulmonaire. Tous les plans ont dû être
modifiés, le travail sur l'album a été reporté et tous les concerts ont été
annulés. Les funérailles ont lieu le 29 février. Le groupe a annoncé qu'il n'y
aurait pas de concerts tout au long de l'année 2016, mais que le nouvel album
sortirait tout de même comme prévu. Le travail sur "Eye of the
Soundscape" s'est achevé sans Grudziński.
Heureusement, il a enregistré presque toutes les parties prévues, de sorte que
les nouveaux morceaux - en particulier "Where the River Flows"
et "Eye of the Soundscape" - sont les derniers à présenter son
son de guitare unique.
RIVERSIDE
mettra du temps à se remettre de ce terrible coup du sort. Ils finiront par
inviter le guitariste Maciej Meller,
d'abord sur un strapontin, avant de ne l'intégrer officiellement au groupe
qu'en 2020.
Le huitième album studio, "ID.Entity"
est paru le 20 janvier 2023 sur
Inside Out Music et Mystic Production, il a été produit par le bassiste Mariusz
Duda. Un album qui, à mon sens, figurera certainement parmi les meilleurs
albums de l'année 2023.
La formation
actuelle comprend Mariusz Duda (chant, guitare
basse, guitare acoustique, depuis 2001), Piotr Kozieradzki (batterie, percussions, depuis 2001), Michał Łapaj (claviers, chœurs, depuis 2003)
et Maciej Meller (guitare solo,
depuis 2017).
Par le biais de réseaux sociaux, je me suis intéressé
à eux vers la fin des années 2000, avant de pouvoir assister à un premier
concert, à la Locomotive le samedi 14 novembre 2009, à l'occasion de leur tournée "Anno Domini High Definition" ; un événement dont je ne me suis
toujours pas remis.
Je viens d'assister à leur audacieux concert lors du
Hellfest samedi dernier ; ce fut un succès, ils ont démontré leur talent et ont
séduit la part des festivaliers métallos qui avaient daigné tenter l'expérience
!
Ils m'accordent ce jour un neuvième concert.
Mon lecteur me trouvera sans doute excessivement
émotif et pourtant… Je ne pense pas être dans l'excès en relatant ce que nous avons
vécu ce soir, avec RIVERSIDE. Tout le public est au comble du plaisir auditif
et sensoriel. L'éclairage s'imposant avec la tombée de la nuit, a achevé de
magnifier cette grand'messe du rock progressif. Je suis ravi que le programme
reprenne deux chansons de "Anno
Domini High Definition", album que j'affectionne particulièrement !
Pour clore ce mémorable concert, Mariusz qui avait enfilé sa capuche pour se donner une allure inquiétante, suspend l'interprétation académique de " Conceiving You " pour engager un jeu avec le public. Il l'invite à répéter longuement ses propos en chuchotant, puis en crescendo avant une déflagration sonore infernale. L'effet est garanti, le public a définitivement chaviré ; j'en ai encore des frissons en y repensant. Ce concert restera assurément gravé dans la mémoire de chaque auditeur présent ce soir.
Sur dix titres,
cinq sont issus de leur opus paru cette année, "ID.Entity".
PROGRAMME
- #Addicted (Love,
Fear And The Time Machine, 2015)
- 02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)
- Landmine Blast (ID.Entity, 2023)
- Big Tech Brother (ID.Entity, 2023)
- Left Out (Anno
Domini High Definition, 2009)
- Post-Truth (ID.Entity, 2023)
- Egoist Hedonist (Anno Domini High Definition, 2009)
- Friend or Foe? (ID.Entity, 2023).
RAPPEL :
- Self-Aware (ID.Entity, 2023)
- Conceiving You (Second Life Syndrome, 2005).
Le Midsummer Festival confirme donc encore cette fois
son statut d'étape essentielle de l'été. Les tickets anticipés sont réservés
pour l'année prochaine !
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