samedi 13 septembre 2025

XXVème RAISMESFEST – samedi 13 et dimanche 14 septembre 2025. Château de la princesse d'Arenberg (Raismes (59).

 

Le vénérable festival RAISMESFEST, qui s'est tenu une première fois le 16 mai 1998, fête cette année sa vingt-cinquième édition ! Il perdure envers et contre divers vents et déluges ! Le décalage entre l'année fondatrice et l'anniversaire est dû à trois années blanches causées par des tensions financières (2011), ou par la Pandémie (2020 et 2021). Une autre menace plane désormais ; la location du parc du château de la princesse est au mieux suspendue, au pire purement et simplement terminée. Un déplacement dans le Parc du Hainaut à proximité sauverait l'existence de ce prestigieux festival… Affaire à suivre. https://raismesfest.fr/

La ténacité et l'abnégation des louables organisateurs doivent être encore une fois soulignées, et en particulier celles de Monsieur (oui, monsieur car il mérite un respect indéniable !) Philippe Delory, car tous ces aléas auraient pu (et pourraient encore) mettre un terme à cette belle aventure. Au contraire, cette expérience semble avoir renforcé l'endurance et la volonté de faire perdurer cet attachant et convivial Festival.

La proximité du site avec mes origines familiales, aurait dû m'inciter à y assister dès ses débuts. Au regard des affiches antérieures, ce coupable mépris m'a causé bien des frustrations a posteriori. Je n'ai daigné y prêter attention que pour sa dixième édition, les 8 et 9 septembre 2007. Après cette première participation, le virus a mis un temps de maturation pour modeler ma curiosité en addiction. Tant et si mal, qu'aujourd'hui ce n'est que ma onzième participation !

Chaque année, les affiches de ce rendez-vous nordiste sont attractives pour les metalophiles, en particulier pour les amateurs de hard rock qui entretiennent une nostalgie envers les sonorités les plus mélodiques et/ou bluesy du genre. Ici, les oreilles ne sont pas agressées outre mesure ; depuis plusieurs années maintenant, la programmation évite de prospecter vers les territoires de la WarZone du Hellfest.

Cette 25ème édition propose 17 groupes en deux jours, soit huit le samedi et neuf le dimanche. Sept nations sont représentées, dont la France avec sept groupes. La part internationale comprend des Anglais (trois), des Néerlandais (deux), des Suédois, (deux), des Canadiens (un), des Américains (un), et des Allemands (un).

Soulignons la louable démarche de l'Organisation qui promeut la région des Hauts-de-France en réservant tous les ans une scène aux artistes ch'tis. Le Ch'tirock festival, qui sert de tremplin pour accéder à la scène du Raismesfest, a permis après une session le samedi 3 mai, de sélectionner TT TWISTER (Allennes-les-Marais) et THE LADYBOYS (Lille). Notons également qu'ABBYGAIL (Orchies) revient au RF pour notre grand plaisir et que GOODGRIEF (Arras) a été réinvité après avoir été contraint à renoncer à sa sélection l'an dernier.

Dernière observation, VANDEN PLAS est réinvité pour la troisième fois ; il est censé représenter le rock progressif, dans sa frange progmetal. Je me souviens non sans émotion de la participation mémorable de dignes représentants de ladite mouvance ; ANATHEMA, PENDRAGON, LEPROUS, PAIN OF SALVATION, THRESHOLD, SONS OF APPOLO.

Comme tous les ans, le RAISMESFEST demeure une source de belles découvertes (en tous cas pour moi). Voire de réjouissantes surprises ! Par exemple, je ne me suis pas encore remis de la prodigieuse décharge électrique produite par ROBERT JON en 2023, ni de celle par CACHEMIRE l'année dernière !

Cette année, je vise particulièrement six groupes que j'ai hâte de découvrir sur scène et d'évaluer : RED BEANS & PEPPER SAUCE, FREAK KITCHEN, BLUES PILLS, THE KARMA EFFECT, CATS IN SPACE, et KOMODRAG & THE MOUNODOR.

Sept autres m'intéressent aussi mais sont déjà inscrits à mon répertoire des concerts auxquels j'ai assisté, sous une forme ou une autre (VANDERBERG, THE MERCURY RIOTS, VANDEN PLAS, DeWOLFF, WISHBONE ASH, ARMELLINO, et ABBYGAIL).

Finalement, seuls quatre me sont totalement inconnus (THE LADYBOYS, DARAN, TT TWISTER, GOODGRIEF).

Lorsque nous installons notre camp de base avec mon fils, et ma p'tite Fée, nous avons une pensée pour Véro et Xavier, nos deux habituels complices festivaliers pour ce rituel annuel, qui sont malheureusement empêchés temporairement. Toutefois, un autre couple Eric et Muriel, ainsi qu'une partie de notre microcosme de mélomanes, échangeront avec nous les mémorables émotions musicales... et climatiques.


SAMEDI 13 SEPTEMBRE 2024 : huit groupes
(ouverture des portes 11h30)

Bien évidemment, il n'aura échappé à personne, que nous sommes dans le Nord. Ses vastes étendues verdoyantes et agricoles, ses cours d'eau foisonnants, sa gastronomie, mais aussi… son climat. On espérait que Mère Nature nous accordât une édition ensoleillée, allant même jusque craindre une canicule. Vœu pieux. Notre insolente exigence nous privera des deux. En dépit de messages volontairement optimistes de l'Organisation, nous avions bien observé les redoutables prévisions de Météo-France qui annonçait depuis quelques jours une fin de semaine fraiche et surtout très mouillée. Ce dernier qualificatif s'est révélé être un doux euphémisme s'agissant de ce samedi !

En quatre décennies de festivals, j'ai rarement subi un tel déluge. Seule la qualité de l'organisation et la bienveillance générale (des artistes et festivaliers) a permis d'éviter le désastre d'une annulation. Annulation que j'ai subie le 10 septembre 1983, lorsque le bien nommé " Sunrise Festival '83 " de Mulhouse (avec sa très ambitieuse affiche) a été annulé à la dernière minute en raison d'un déluge catastrophique !

Bref, nous étions pourtant prévenus et équipés contre le froid et l'humidité… Mais de telles hallebardes ont eu raison de toutes les protections, et de notre bonne humeur (...). Mais pas de notre volonté de rester (quoique).


Nous sommes arrivés vers 14h30. Désolé pour les artistes concernés, deux groupes sont passés trop tôt, en tous cas avant notre arrivée ; les THE LADYBOYS [13h-13h30], et ABBYGAIL [13h45-14h30].

THE LADYBOYS [13h-13h30] FRANCE (HAUT-DE-FRANCE).

Sélectionnés en mai dernier, à l'issue "Ch’ti Rock", le tremplin du Raismesfest, ce quartet lillois semble avoir séduit son auditoire ; mon sondage recueille des avis plutôt satisfaits…Et ce que je visionne a posteriori en vidéo (merci Metal Addiction !) me plait bien aussi. Je leur souhaite de réussir.

ABBYGAIL [13h45-14h30] FRANCE (HAUT-DE-FRANCE).
http://www.youtube.com/channel/UCmkV6pcnWYJd_okVEDkXzBg
https://www.facebook.com/Abbygailtheband/

La prestation du 10 septembre 2017 au RAISMESFEST, de ce groupe français mais anglophone, nous avait franchement séduits. Formé en 2010 par Luke Debruyne (guitares) et Pascal Roszyk (basse). En 2017, Bertrand Roussel (chant), puis Anthony Deron (batterie) sont venus compléter le groupe. Le dernier intégré étant Maxence Thiery (guitares).

L'Organisation se réjouit d'autant plus que Bertrand est un proche collaborateur/orateur du Festival ; "Huit années après leur dernière venue et avec trois albums de plus sous le bras, les Nordistes d'ABBYGAIL reviennent fouler les planches du RAISMESFEST". Ils pourront ainsi promouvoir leur nouvel album autoproduit, "Escape from Reality" qui est paru le 16 mai 2025. Mon sondage confirme qu'ils ont confirmé tout le bien que je pense d'eux…Et les images de Metal Addiction m'a permis de vérifier leur efficacité ! Bravo !


ARMELLINO [14h45-15h45]. FRANCE.
https://yannarmellino.com/
http://www.youtube.com/@yannarmellino

La prestation de Yann Armellino & El Butcho, lors de la XIXème édition du Raismesfest, le dimanche 10 septembre 2017, ne m'avait laissé un souvenir impérissable, ni bon ni mauvais… J'avais passé un moment sympa, sans toutefois ressentir d'émotion particulière.

L'Organisateur nous avertit qu'il revient cette fois accompagné de Vincent Martinez (CAROUSEL VERTIGO passé au Raismesfest en 2014) au chant et à la guitare. Ils sont entourés de Jacques x? (bassiste, mais aussi le guitariste de Jesus Volt), et d’Alban Armellino, (batterie et frère de Yann). Un claviériste x?, pas prévu au programme, visiblement recruté récemment, se tient sur la gauche.

Un album, intitulé "Heritage Blend" est paru fin 2024.

Cette fois, nous accrochons bien davantage à cette formation. Soutenu par une très bonne sonorisation, le groupe nous fait entrer dans son univers très facilement. Des musiciens talentueux expriment avec conviction une musique accrocheuse. Yann et Vincent rivalisent de soli bien menés. L'ensemble étant soutenu par une base rythmique (basse/batterie) efficace. J'estime que la présence du clavier pourrait être pérennisée, car il me semble apporter une belle couleur à l'ensemble.

Cette prestation constitue donc pour nous un hors-d'œuvre appétissant pour débuter le copieux repas festivalier.

Une ardente ovation du public, à laquelle je me joins volontiers, salue leur prestation. Retour gagnant !

PROGRAMME
 (à déterminer)


RED BEANS & PEPPER SAUCE [16h-17h10] FRANCE (OCCITANIE, Hérault).
https://www.redbeansandpeppersauce.com/
http://www.youtube.com/@RBAPSTV

Mon absence de l'édition 2022 du festival, m'avait hélas fait manquer la prestation de LAZULI, à laquelle je tenais tout particulièrement. Mais il m'avait été rapporté que l'Occitanie fut bien représentée aussi par RED BEANS & PEPPER SAUCE. Le temps apaise les frustrations ; RB&PS est programmé une deuxième fois (et j'ai revu LAZULI plusieurs fois) !

Ce quintet, originaire de Montpellier/Béziers (département de l'Hérault), propose une musique mêlant ou alternant le blues rock, la soul, le funk rock et des formes débridées de rock. Jessica Aké (chant) est entourée de Laurent Galichon (guitare), Serge Auzier (claviers), Niko Sarran (batterie) et Pierre Cordier (basse).

Leur nouvel album studio, intitulé "Supernova" est paru le 31 janvier 2025.

La pluie menaçait depuis le début de l'après-midi ; Une première averse (qui sera loin d'être la dernière) vient doucher les ardeurs. Avec une poignée de mélomanes frondeurs et obstinés, nous demeurons en fosse, sans espoir de passer entre les gouttes…

Mais, je ne regrette pas mon obstination, car leur musique me semble correspondre aux annonces et répond aux espoirs. Ça balance, ça chaloupe, c'est dansant. La belle voix de Jessica Aké accentue encore les influences assumées, montrant de surcroit un charisme convaincant. Laurent Galichon et Serge Auzier se répondent par cordes et touches interposées lors de soli bien balancés. Les rythmes secouent les corps et maintiennent les muscles en action, ce qui aide bien pour supporter la fraicheur qui s'installe avec l'humidité. C'est typiquement le genre de groupe que j'irais volontiers revoir dans un club, le genre d'endroit clôt où ce genre de musique a vocation à s'épanouir en profondeur.

Quoi qu'il en en soit, RED BEANS & PEPPER SAUCE est ainsi ma deuxième belle découverte du Festival.

Cette bonne impression et largement partagée dans l'auditoire qui fait entendre sa satisfaction.

Avec cinq albums visités, nous avons entendu onze titres, dont cinq issus de "Supernova".

PROGRAMME
1.                  The Shadows (Supernova, 2025)
2.                  Gonna Dance (7, 2023)
3.                  Same Old Story (Supernova, 2025)
4.                  In the Sand (Supernova, 2025)
5.                  What Happens In Vegas (7, 2023)
6.                  My Holy Guest (Mechanic Marmalade, 2019)
7.                  Hel (Supernova, 2025)
8.                  I'm a Woman (Supernova, 2025)
9.                  No Cross (Mechanic Marmalade, 2019)
10.              Half World (Red, 2017)
11.              Lock You Down (Hot & Spicy, 2015).

DARAN [17h25-18h35]. FRANCE.
https://www.youtube.com/@DaranOfficiel

Je ne connaissais absolument pas ce musicien français. Sa bio indique pourtant qu'il a démarré sa carrière sous le nom de DARAN ET LES CHAISES en 1992, avant de s'installer au Québec en 2011. Il n'avait pas joué en France depuis huit années. Son talent de compositeur semble reconnu ; son cv montre des collaborations avec beaucoup d'autres artistes.

Son onzième album, intitulé "Grand Hôtel Apocalypse" est paru le 11 octobre 2024.

Indépendamment de toute appréciation sur le récital, il convient de saluer le courage nécessaire pour jouer devant un faible effectif de mélomanes obstinément accrochés à la barrière, en dépit d'une pluie battante, osons la qualifier de diluvienne ! Respect pour le professionnalisme…

Bravant les circonstances, DARAN se présente ici au sein d'un trio. L'intérêt semble porter davantage sur les textes en français, que sur une musique qui me touche peu. Je conçois que le style puisse plaire, je me permets juste de m'étonner de cette sélection dans un Festival (hard) rock ; d'ailleurs, il s'en est étonné lui-même entre deux chansons…

Bref, la pluie n'y est pour rien, même sous un soleil torride je me serais assoupi de la même manière.

Une frange d'irréductibles soutiens dans la piscine applaudit, bravant les éléments contrariants.

PROGRAMME
 (à déterminer) 


FREAK KITCHEN [18h55-20h10]. SUEDE.
https://www.freakkitchen.com/

La pluie se calme un tant soit peu. Mais l'atmosphère demeure menaçante et très humide avec des bruines passagères… Cependant, la prestation des Vikings va très vite gommer cette contrariété.

Depuis quelques années, j'entends et je lis des éloges au sujet de ces Suédois, qui reviennent ici pour troisième fois. Je n'étais pas présent lorsqu'ils sont passés à la IXème édition du Raismes Fest, le samedi 9 septembre 2006, et pas davantage à la XVIIème édition, le vendredi 11 septembre 2015. Depuis toutes ces années, je n'ai pas encore pris le temps de m'intéresser sérieusement à eux… Je suis donc en mode découverte !

FREAK KITCHEN est un trio suédois originaire de Göteborg, formé en 1992. Il revendique œuvrer dans style hybride qui mélangerait le heavy metal, avec du metal progressif, pop, rock latin, blues et du jazz. Il est composé de Mattias "IA" Eklundh (chant, guitare, depuis 1992), Christer Örtefors (basse, chant, depuis 2000), Björn Fryklund (batterie, depuis 2000).

Leur dixième album, "Everyone Gets Bloody" est paru le 24 mai 2024.

Soutenu par une excellente sonorisation à la fois puissante et audible, les Suédois ont rapidement emporté l'enthousiasme du public qui n'attendait que ce style débridé pour entrer dans une exubérance libératrice ! La fosse s'agite, comme pour braver ce temps automnal, aidé en cela par des cadences composites particulièrement exaltantes. Pendant que Björn martèle fougueusement les rythmes, Mattias et Christer ont le don de subjuguer leur auditoire, grâce à un talent indéniable mais aussi à un charisme qui force l'attention. Mattias, disons-le, n'est pas doté d'une voix extraordinaire, son timbre est faible et sa tessiture limitée, mais il est sincère et montre un vrai charisme. Son sourire, sa décontraction, l'autorisent à entrecouper ses chansons de commentaires relatifs au climat ou au contexte du groupe. Christer impose sa carrure et ses muscles, mais sans oublier d'assumer une base rythmique infaillible. A tout cela s'ajoute une qualité supplémentaire qui est de nature à me séduire encore un peu plus, une des chansons est chantée dans leur langue maternelle.

Par ailleurs, une loterie avait été organisée pour attribuer une guitare dédicacée. La remise du prix a donné lieu à un nouveau témoignage de bonne humeur de la part des artistes ; pourtant le lauréat n'était même pas dans la fosse pour les écouter !... Des appels répétés ont fini par le dévisser du comptoir de la buvette.

Bref, cette prestation revigorante aura contribué à remonter le moral des festivaliers ! Les applaudissements nourris accompagnent la sortie de valeureux Vikings !

Décidément peu conventionnel, FREAK KITCHEN ne présente qu'un seul titre issu de leur récent opus "Everyone Gets Bloody" ! Préférant présenter un vaste panel de sa discographie trentenaire, huit albums sont astucieusement choisis pour en extraire treize titres, dont quatre issus de "Confusion to the Enemy", trois de "Move", un de "Appetizer", un de "Cooking with Pagans", un de "Dead Soul Men", un de "Organic", et un de "Spanking Hour".

PROGRAMME
1.                  Everyone Gets Bloody (Everyone Gets Bloody, 2024)
2.                  Morons (Confusion to the Enemy, 2018)
3.                  Taste My Fist (Spanking Hour, 1996)
4.                  Push Through (Confusion to the Enemy, 2018)
5.                  Speak When Spoken To (Organic, 2005)
6.                  Porno Daddy (Move, 2002)
7.                  Professional Help (Cooking with Pagans, 2014)
8.                  Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På (Confusion to the Enemy, 2018)
9.                  Raw (Appetizer, 1994)
10.              Troll (Confusion to the Enemy, 2018)
11.              Silence! (Dead Soul Men, 2000)
12.              Razor Flowers (Move, 2002)
13.              Propaganda Pie (Move, 2002).


VANDERBERG [20h30-22h]. PAYS-BAS.
https://vandenbergband.com/

Lorsque j'écoutais le premier album "Vandenberg" qui est venait de paraitre en avril 1982, je n'imaginais pas que plus de quarante années plus tard, je reverrais son géniteur sur une scène, chez les Ch'tis ! Il faisait partie de ces précurseurs d'une vague de guitares-héros (Tony MacAlpine, Vinnie Moore, Yngwie Malmsteen, …) qui inonda les platines (dont la mienne !) des années 80. En 1987, il suspend cette course du manche pour s'essayer à d'autres occupations plus lucratives (Whitesnake).

A l'occasion de la XVIème édition du Raimesfest, le samedi 6 septembre 2014, j'ai assisté sans enthousiasme particulier à sa prestation au sein de son "VANDENBERG’S MOONKINGS". Il faut dire que son entourage scénique ne m'avait pas convaincu (…).

Finalement, en 2020, il remit son projet personnel sur les rails, mais avec d'autres collaborateurs.

Plus récemment, il a entrepris une tournée mondiale en mémoire de ses glorieuses années vécues au sein de WHITESNAKE. Durant dix années, de 1987 à 1997, il a participé à trois albums studio ; "Whitesnake, 1987" (en guitares additionnelles), "Slip of the Tongue, 1989", et "Restless Heart". Dans la foulée promotionnelle de ces albums, il avait donc eu l'occasion de reprendre sur scènes le répertoire du groupe.

Mais ce n'est pas ma période préférée du Serpent Blanc ; car selon moi, celle-ci s'est arrêtée en 1984 (départ de Jon Lord), voire même en 1982 (départs de Ian Paice, Micky Moody, et Bernie Mardsen) ! Je vais avoir du mal à apprécier objectivement cet hommage, aussi bienveillant soit-il, .car WHITESNAKE est tout simplement le tout-premier groupe que j'ai vu en concert le 30 novembre 1980, alors que la formation était à son zénith. Mais bon, je reste malgré tout très intéressé par ce concert, car Adrian programme délibérément des titres du répertoire qu'il avait été amené à jouer sur scène durant les tournées intermédiaires.

Adrian Vandenberg (guitare, depuis 1981), est actuellement entouré de Randy van der Elsen (basse, depuis 2020), Koen Herfst (batterie, depuis 2020), et Mats Levén (chant, depuis 2021).

A mon sens, l'autre attrait de cette prestation était donc la participation de du chanteur suédois Mats Levén (ex-Y. Malmsteen, ex-Therion, notamment…), que j'avais particulièrement apprécié lorsqu'il chantait au sein de THERION. Toutefois, je m’interroge a priori sur sa capacité vocale à exprimer la tessiture exceptionnelle de David Coverdale (de sa Grande époque, bien entendu) ...

La nuit tombe sur le parc, le dispositif d'éclairage commence à donner des couleurs à la scène. La sonorisation est correcte, même si la guitare éclipse souvent le chant. Si j'étais cynique (…) je pourrais soupçonner que cela est délibéré, pour masquer la limite vocale sur les aigus … Mais je n'insisterai pas trop, car d'une manière général, Mats s'en est plutôt bien sorti, en interprétant relativement fidèlement le registre. Y compris avec les lascives mimiques du David ! Quant à Adrian il démontre un talent indéniable et justifie pleinement la confiance que lui avait accordée le Grand David.

Sur un plan plus nostalgique, la reprise de deux titres de son premier album personnel m'a troublé. Je n'avais plus entendu ces très belles mélodies depuis … très longtemps (disons quelques décennies).

Globalement, j'ai bien apprécié la prestation qui m'a rappelé mes jeunes années. Mais certains titres viennent me rappeler que décidément il y a eu période moins intéressante. Impressions mitigées, donc…

Le public lui, est visiblement ravi de ce bel hommage pour une époque révolue, dont les protagonistes s'éteignent inéluctablement, les uns après les autres ; Bernie Marsden, Jon Lord. Je citerai aussi John Sykes (même s'il appartenait déjà l'ère suivante).

VANDENBERG a donc choisi d'interpréter onze titres, dont deux issus de son premier album solo, et neuf issus du répertoire de WHITESNAKE ciblé entre 1980 et 1989.

PROGRAMME
1.                  Fool for Your Loving (Ready an' Willing de Whitesnake, 1980)
2.                  Slide It In (Slide It In de Whitesnake, 1984)
3.                  Love Ain't No Stranger (Slide It In de Whitesnake, 1984)
4.                  Bad Boys (1987, de Whitesnake, 1987)
5.                  Burning Heart (Vandenberg, 1982)
6.                  Here I Go Again (Saints and Sinners de Whitesnake, 1982).
7.                  Wait (Vandenberg, 1982)
8.                  Judgement Day (Slip of the Tongue de Whitesnake, 1989)
9.                  Sailing Ships (Slip of the Tongue de Whitesnake, 1989)
10.              Crying in the Rain (Saints and Sinners de Whitesnake, 1982)
11.              Still of the Night (1987 de Whitesnake, 1987). 


BLUES PILLS [22h30-23h45] SUEDE.
https://bluespills.com/

Encore un groupe que j'attendais de voir depuis quelques années. Le Festival aussi, d'ailleurs ; ces Suédois avaient fait l'objet de plusieurs vaines tentatives.

Ce quatuor suédois a été fondé à Örebro en 2011, par Elin Larsson (chant depuis 2011). Influencée délibérément par les années 70 aux sonorités du rock psychédélique, du blues rock et du hard rock, elle chante avec un timbre qui peut parfois rappeler celui de Janis Joplin. Elle est actuellement entourée de Zack Anderson (basse de 2011 à 2019, puis guitares, depuis 2019) et Kristoffer Schander (basse, depuis 2019). Le batteur André Kvarnström (batterie, depuis 2014) s'est cassé une jambe il y a peu de temps et il est donc remplacé par une batteuse dont le nom a sans doute été présenté mais …

Dorian Sorriaux est parti depuis 2019, dommage parce que j'appréciais bien son jeu.

Le quatrième album studio "Birthday", est paru le 2 aout 2024.

Je n'ai pas été déçu par la prestation, qui s'est révélée conforme à mes espoirs. Même si le groupe ne brille pas par sa stabilité, et qu'il pourrait tout aussi bien s'appeler "Elin Larsson's", ce détail ne se ressent pas trop sur scène. C'est cependant bien sur elle que se focalisent les yeux et les oreilles. Et pas seulement pour sa beauté. Le timbre puissant de son chant est effectivement captivant ; il est rugueux (mais pas trop) et juste. Cela nous renvoie aux souvenirs des années hippies. Elle n'omet pas de lancer quelques mots en français (qu'elle avait dû apprendre grâce à Dorian, mais là je m'égare...).

Physiquement elle assure le spectacle, car évidemment très impliquée, elle court sans cesse d'un bout à l'autre de la scène. Et comme visiblement cela ne lui suffit pas, elle descend volontiers au contact de son public, à la barrière d'abord puis, n'y tenant plus, parmi nous. Elle est plus petite que je l'imaginais, pour l'avoir frôlée lorsqu'elle fendait la foule. Dotée d'une belle énergie, elle n'a pas hésité à pogoter et se laisser bousculer dans la bonne humeur générale. Fallait oser… Elle l'a fait et s'en est bien sortie. Les autres m'ont paru certes appliqués et efficaces, mais plus statiques, ne sortant pas de leur cercle de pupitre. L'essentiel dirons nous, c'est qu'ils ont tous assuré leur partition avec efficacité !

L'ensemble est convaincant, et bien mené. Les nuques ont été mises à l'épreuve d'une exaltante satisfaction !

Bien entendu elle recueille de belles ovations du public. Pourtant en fosse nous regardons, frustrés par un programme écourté d'un bon quart d'heure, sans explication. Serait-ce le remplacement inopiné du batteur ? Ou encore serait-ce la pluie qui se remet à tomber à la fin du concert ? Mystère.

PROGRAMME (à compléter)
Don't you love it (Birthday, 2024)
Top of the sky (Birthday, 2024)
Piggyback ride (Birthday, 2024)
….



DIMANCHE 14  SEPTEMBRE 2025 : Neuf groupes.

(Ouverture des portes 11h30)

Alors que Météo France nous prévoyait pour dimanche un temps encore pire que celui du samedi, c'est tout l'inverse qui s'est produit ! Quelques timides éclaircies ont permis d'entrevoir le ciel, et seules quelques bruines (certes agaçantes mais sans communes mesures avec la veille) sont venues perturber notre quiétude…


Un programme qui débute bien trop tôt pour nous. Nous n'avons pas pu arriver avant 13h. Désolé pour les artistes concernés, les TT TWISTER [12h-12h30], et GOODGRIEF [12h45-13h15].

TT TWISTER [12h-12h30] FRANCE (HAUT-DE-FRANCE, Allennes-les-Marais, (59251).

La démarche volontariste de promotion en faveur des artistes locaux continue avec l'ouverture de cette seconde journée qui est assumée par les autres lauréats du tremplin Ch’ti Rock 2025. Pascal (basse) et Fabien (guitare) ont fondé le groupe en 2017. Puis sont arrivés Laurent (chant, en 2018) et Tom (batterie, en 2020), formant ainsi le quatuor. Je remercie à Metal Addiction d'avoir conservé la mémoire visuelle de leur prestation, ce qui m'a permis de confirmer la légitimité de leur sélection. Je leur souhaite de réussir et percer !

GOODGRIEF [12h45-13h15]. FRANCE (HAUT-DE-FRANCE, Arras).
https://www.youtube.com/@goodgrief.official

Un problème de santé avait empêché ces Ch'ti de venir l'an dernier sur la scène du RF, bien que sélectionnés par le Templin. Le quatuor a semble-t-il su convaincre avec son rock rugueux. Instrumentalement, ça tient la route, au regard de la vidéo de Metal Addiction.


THE MERCURY RIOTS [13h30-14h10] ETATS-UNIS. Los Angeles, Californie.
https://www.youtube.com/@themercuryriots
https://www.facebook.com/themercuryriots

A l'occasion de la XXXIIIème édition, le 10 septembre 2023, comme la plupart des festivaliers, j'ai été favorablement impressionné par ces Californiens. Je suis donc ravi de les revoir ici.

Qui plus est, leur retour est motivé par leur premier album "In Solstice" qui est paru le 21 juin 2024 ! Ce que nous avions évalué comme un espoir solide, devient désormais une valeur sûre…

Originaire de Los Angeles (Californie), THE MERCURY RIOTS s'est formé avec des musiciens venus de divers horizons géographiques et musicaux, tels que The Dirty Streets et The London Souls.

Le quatuor se compose de Justin Paul Walker (chant, venu de Nouvelle-Orléans), Felipe Rodrigo (guitare, venu d'Uruguay) et le Fede Delfino (bassiste, venu d'Uruguay), à la Jonny Udell (batterie, venu de Philadelphie).

Les membres de THE MERCURY RIOTS confirment leur charisme et leur maitrise de la scène, ce qu'ils avaient déjà démontré ici, il y a deux ans. Les accords sont énergiques, les soli sont incisifs, la voix est nerveuse, puissante et teinte d'une âme blues-rock à souhait, le tout est garanti par une lourde base rythmique. Du gros son à l'américaine, quoi ! Ça balance ardemment et c'est très entrainant.

Felipe Rodrigo a le sang latin, c'est le plus exubérant de la bande. Il n'hésite pas à pénétrer la fosse pour une démonstration enthousiaste qui ravit bien sûr le public. Un compatriote mélomane le drape du drapeau national avec lequel il retourne sur scène.

Le public se déchaine et acclame bruyamment ces musiciens très prometteurs.

Dix titres dont sept sont issus de "In Solstice".

Je me suis procuré de CD de l'album.

PROGRAMME
1.                  Make It (In Solstice, 2024)
2.                  Be yours (In Solstice, 2024)
3.                  LA Girls (In Solstice, 2024)
4.                  Light It Up (In Solstice, 2024)
5.                  Sweet Melody (In Solstice, 2024)
6.                  Good Time Overload (Mirror Eclipse, 2022)
7.                  One Dose (2023)
8.                  Make Love (2025)
9.                  Take Me When You Go (In Solstice, 2024)
10.              Save Me A Drink (In Solstice, 2024).


THE KARMA EFFECT [14h25-15h05]. ANGLETERRE.
https://thekarmaeffect.co.uk/
https://www.youtube.com/@thekarmaeffect8872
https://www.facebook.com/thekarmaeffectuk

Groupe inconnu de mon répertoire, je lis en préalable que ces cinq camarades lycéens londoniens ont fondé THE KARMA EFFECT en 2020 ; oui, en pleine période de pandémie, en plein confinement. Il fallait bien s'occuper dirons-nous ! Le quintuor est composé d'Henry Gottelier (chant, guitare), Robbie Blake (guitare), Tom Pitt (claviers & chant), Nate Keevil (basse & chant), Alan Taylor (batterie).

Mes écoutes sur YouTube ont attisé ma curiosité. On peut percevoir des influences hard rock/blues rock, bercées d'un zeste de soul et de rock sudiste. Un cocktail qui évoque des précurseurs tels que notamment Free, Bad Company ou The Black Crowes…

Après un premier album éponyme, "The Karma Effect" paru le 18 mars 2022, un deuxième opus, intitulé "Promised Land" est paru le 3 mai 2024.

On nous dit que ce serait leur tout premier concert en France !

En fond de scène, s'étale le logo du groupe, à la calligraphie typique des 70's. La sonorisation s'avèrera plutôt bien équilibrée, sans excès, ce qui me permettra d'apprécier la musique.

Etonnamment, alors que la bande-son d'introduction laissait imaginer nous baigner dans un hard rock similaire aux "Dupond-Volants", leur univers est plus étendu, sans toutefois être totalement innovant. Les pupitres sont en harmonies rythmique et mélodique pour faire chavirer les esprits ; ça balance, c'est dansant, c'est chantant. Sur le plan vocal comme instrumental, j'entends une forte influence de Guns'n Roses, et ce qui se jouait sur la côte Ouest dans les années 90. C'est bien fait et convaincant.

Très belle découverte, dont j'aurais bien conservé un CD, mais en vain. C'est en tous cas un groupe à suivre, je pense qu'on en entendra parler…

Ils recueillent fort logiquement une franche ovation d'un public ravi. Moi idem.

PROGRAMME (à compléter)
Bande son introductive, Aerosmith
Livin' It Up (Promised Land, 2024)
All Night Long (Promised Land, 2024)
Wrong Again (The Karma Effect, 2022)
Doubt She's Coming Back (The Karma Effect, 2022)
Promised Land (Promised Land, 2024).


CATS IN SPACE [15h20-16h20]. ANGLETERRE.
https://www.catsinspace.co.uk/
https://catsinspacemusic.bandcamp.com/album/time-machine
https://www.youtube.com/@CATSinSPACETheBand

En curieux bienveillant, je me présente en fosse avec un préjugé plutôt favorable, après avoir visionné quelques vidéos sur YouTube…

CATS in SPACE a été fondé en 2015 dans à Horsham, West Sussex, par Greg Hart et Steevie Bacon. Ces anglais s'inscrivent délibérément dans la mouvance glam rock et power pop. Le septuor se compose de Greg Hart (guitares, chœurs, claviers), Steevi Bacon (batterie, percussion, chœurs), actuellement accompagnés de Dean Howard (guitares, chœurs), Jeff Brown (basse, chœurs), Andy Stewart (claviers), Mick Wilson (chant, chœurs and instruments additionnels), et Damien Edwards (chant, chœurs).

> Pour l'anecdote, il me semble intéressant de rappeler que Paul Manzi (émérite chanteur d'ARENA de 2010 à 2020) a participé à la genèse du groupe, de 2016 à 2019.

On nous dit que c'est (pour eux aussi) leur tout premier concert en France !

Leur septième album, "Time Machine" est paru le 25 octobre 2024.

Assez rapidement, mon esprit s'égare, au lieu d'être captivé par ce que j'entends. Disons que globalement c'est bien sympa, mais pas au point de me faire grimper aux rideaux. Mon chat, peut-être … et encore, faudrait voir (NB : il s'appelle Lemmy). Je cherche encore le rapport avec les références qui leur sont attribuées par certains commentaires. Je n'entends ni Queen et encore moins Marillion … Mais bon, chacun a sa respectable perception.

Puisque j'ai faim, je continue à écouter, mais placé dans une file d'attente de restauration. Autre avantage de ce merveilleux festival ; on peut faire les deux sans trop en perdre !

Heureusement pour eux, une bonne part du public apprécie et applaudit cette somme-toute sympathique prestation.

PROGRAMME (à compléter)
Too Many Gods (Too Many Gods, 20155)
Time Machine (Time Machine, 2024)
Immortal (Time Machine, 2024)
Kickstart the Sun (Kickstart the Sun, 2022).


KOMODRAG & THE MOUNODOR [16h40-17h50]. FRANCE.
https://www.youtube.com/@komodragandthemounodor
https://komodragantthemounodor.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/komodragandthemounodor/

Totalement inconnu de mon répertoire, je découvre ce groupe breton, dont on me dit le plus grand bien. Mais, ma longue expérience m'a appris à me méfier des engouements sortis de nulle part (ou presque).

Compte tenu de la formidable découverte que constitue ce groupe, je m'attarde sur sa genèse :

KOMODOR a pris forme en mars 2017. Il est composé d' Yves-Marie "Slyde Barnett" Cariou, Ronnie Calva, Elrik "Monroe" Morvan, et Melin Le Bigot, musiciens originaires de Douarnenez, ainsi que Gaëtan "Goudzou" Convert qui vient de Brest. C'est leur concitoyen Dorian Soriaux (ex-Blues Pills) qui les a mis en relation pour aller en Suède, en février 2018, où ils ont enregistré leur premier mini-album (quatre titres). Parmi plusieurs concerts, notons qu'ils ont joué au Supersonic de Paris le samedi 22 septembre 2018.

De leur côté, les deux frères de Paimpol (Côtes-d’Armor), Colin (né en 1999) et Camille Goellan-Duvivier (né en 1995) ont profité d’une pause de leur premier groupe, SMOOTH MOTION, pour fonder le duo MOUNDRAG en 2018, avant de réaliser un mini-album en 2019, qui mêle rock progressif, sonorités psychédéliques et hard rock. Pour l'anecdote le nom est constitué de l'anagramme de "organ" [orgue] et "drum" [batterie]).

Dénués de prétention, mais pas de saines ambitions, une passion commune pour la fin des années 60 va rassembler ces jeunes loups… Contraints au repos forcé durant la Pandémie causée par le Covid, les deux frères paimpolais de MOUNDRAG et les copains douarnenistes de KOMODOR racontent qu'un soir, à la fin d’un concert, les membres de MOUNDRAG rejoignent KOMODOR sur leur scène, pour interpréter quelques reprises. Une alchimie parait évidente aux deux groupes, le courant passe très bien et ils décident donc de fusionner leurs énergies pour créer un groupe, à l'image de nombreux autres ayant sévi durant les années septante. Ainsi, KOMODRAG & THE MOUNODOR est né en 2021, de la fusion de deux groupes de rock dits "progressif et psychédélique" déjà bien établis.

Slyde (Komodor) raconte : "En fait, avant la Pandémie, on tournait séparément avec nos groupes mais sur les mêmes concerts. Et on se retrouvait à la fin pour des jams. Pendant la pandémie, on a pas mal écrit et on a réalisé une session en mode concert d’un festival qui n’avait pas eu lieu, mais qui avait quand même fait une petite captation vidéo. On a envoyé cette vidéo à Jean-Louis Brossard des Transmusicales, qui nous a donné carte blanche. On pensait que ce serait pour l’édition de l’année suivante… et en fait, on devait jouer moins de quatre mois plus tard. On a dû composer un set entier alors qu’on avait à peine trois morceaux au départ. Bon, c’était un peu tendu mais on a mis les bouchées doubles mais on a réussi, alors on s’est dit qu’on pousserait l’aventure un peu plus loin. Notre première vraie date était aux Trans de 2021."

Avec deux batteurs, trois guitaristes et quatre chanteurs, leur réputation scénique précède leurs participations à de nombreux festivals et concerts ! Leur apparence vestimentaire et capillaire est concordante avec la calligraphie de leur logo, et leur musique ; le tout rappelle bigrement les années 70. Ils expriment des sonorités empruntées notamment au glam, blues, et heavy-rock psychédélique. Ils ont leur propre identité, mais on peut capter des influences de Slade, MC5, Status Quo, Jefferson Airplane et autres Grand Funk Railroad...

Leur premier album, "Green Fields of Armorica" est paru le 20 octobre 2023. Plus récemment, deux nouveaux monoplages "Stone In The Field " et "Ready For The Boogie " sont parus en 2024.

Aujourd'hui, le septuor est composé de Camille "Organ Fury" Goellaen-Duvivier (Orgue), Colin "Dr Mad Drum" Goellaen-Duvivier (batterie, chant), Gaëtan "Goudzou" Convert (basse, chant), Yves-Marie "Slyde Barnett" Cariou (guitare, chant), Ronnie Calva (guitare), et Elrik "Monroe" Morvan (batterie), et Melin Le Bigot (guitares, chant, percussions). Pour l'anecdote signalons que la réalisation de la plupart des vidéos a été confiée à Gaby Le Bigot, le frère de Melin…

La sonorisation est pour eux aussi absolument excellente, puissante mais pas excessive, audible et bien équilibrée pour un nombre de pupitres exceptionnel !

Je m'aperçois très vite que j'aurais dû fouiller le grenier pour retrouver mes beaux pantalons pattes d’éléphant (eh oui, moi aussi j'en ai portés, faits par ma môman de surcroit) ! Ce sont le genre d'artistes qui vous donne la sensation de peut-être voyager dans le temps, plus sûrement de baigner dans une forme euphorique de nostalgie.

Une bande son introductive berce faussement l'auditeur dans une atmosphère douce et détendue, aux sonorités exotiques (on va dire hawaïennes). Puis, seul sur scène, Camille "Organ Fury" Goellaen entame des accords à l'orgue qui laissent pressentir doucement un vent de folie. Ensuite, d'emblée avec l'entrée de Colin "Dr Mad Drum" Goellaen, Elrik Monroe et Goudzou, le festival entre irrésistiblement dans la transe d'un boogie incandescent ! Une ambiance exaltante que n'auraient pas boudée les Blues Brothers ! Le bolide fonce et ne s'arrêtera plus. Les autres musiciens entreront en scène, un a un, comme pour ajouter un effet crescendo à ce maelström breton !





Epoustouflant de bout en bout. Ce genre concert qui ne peut pas se raconter, car il se vit. Une vitalité communicative qui impose le sourire en miroir à celui des artistes. La charge émotionnelle que me procure cette délicieuse découverte, me rappelle à bien des égards celles vécues ici en 2023 avec Robert Jon, ou en 2024 avec Cachemire, même si le style diffère, bien entendu !

Une admirable complicité entre les sept musiciens nourrit une énergie imparable. La complémentarité se vérifie entre les deux batteurs, autant qu'entre les guitaristes. Le chant est partagé avec une complémentarité épatante, chacun apportant son timbre, sa personnalité, sa folie. Ils vampirisent irrésistiblement l'énergie du public en descendant dans la fosse dans laquelle tous les mélomanes se trémoussent, tels des Diables dans un bénitier. Ça chant, ça crie, ça hurle, ça danse, ça pogote, ça se bouscule dans l'allégresse générale.

Le guitariste douarneniste Slyde Barnett au détour d'une intrusion dans la foule, interpelle mon fils pour le porter sur ses épaules, à l'image d'Angus et Bon Scott ! Une balade démonstrative procure ainsi à tous bonheur inouï et accroit encore un peu plus (mais est-ce possible !?) le plaisir collectif !

Autre démonstration de liberté, certes anecdotique, mais ô combien symbolique dans notre période aseptisée, où le slogan "il est interdit d'interdire" semble rangé aux oubliettes de l'histoire ; les mecs fument, picolent et prennent un plaisir sain sur scène ! Sans frime, juste parce qu'ils en ont envie tout simplement. Personne ne leur demande pas de se défoncer, on veut juste qu'ils soient heureux en se préservant et qu'ils nous renvoient leur plaisir pendant longtemps, le plus longtemps possible !

Et cependant, la qualité de groupe ne se résume pas à leur immense charisme, ce sont aussi des musiciens qui maitrisent parfaitement leur élément. Ils exploitent brillamment leurs augustes influences ; aujourd'hui ils nous interprètent avec brio l'une d'elles, en reprenant un titre que MC5 avait adapté en 1970, à partir de celui qu'avait chanté Jerry Lee Lewis en 1962.

Cette prestation restera immanquablement gravée dans les mémoires tant elle fut époustouflante d'abnégation, de folie, bonne humeur et d'humour !

Bref, c'est bel et bien une décharge électrique phénoménale, qui lessive le cerveau et anéantit toute velléité de résistance mélancolique ! On adore, on en redemande ; Ces gentils fou-furieux seront samedi prochain à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis (mais où serai-je donc ?...)

Parmi les neuf titres choisis, sept figurent sur l'album qui a été réalisé en commun. Un est issu d'un monoplage, ce qui semble démontrer qu'ils ont encore d'autres idées pour un prochain album !

Le rappel accentue encore (si cela fut possible) le plaisir, avec un titre à peine plus ancien que moi puisqu'il fut chanté par Jerry Lee Lewis en 1962, avant d'être repris en 1970 en mode survitaminé par MC5 ; c'est bien sûr cette version que nos Bretons reprennent !

Mais, dans ces conditions extatiques, le temps défile bien trop vite ! Le concert nous laisse abasourdis, ébahis, éberlués ; à défaut de rendre le Monde plus heureux, ce genre d'évènement rendre Notre Monde plus heureux.

PROGRAMME
Bande son introductive hawaïenne
1.                  Ready to Boogie (monoplage, 2024)
2.                  Born in a Valley (Green Fields of Armorica, 2023)
3.                  Brown Sugar (Green Fields of Armorica, 2023)
4.                  Fleeing Soldier (Green Fields of Armorica, 2023)
5.                  It Could Be You (Green Fields of Armorica, 2023)
6.                  Green Fields of Armorica (Green Fields of Armorica, 2023)
7.                  Voodoo Love (Green Fields of Armorica, 2023)
8.                  Marie France (Green Fields of Armorica, 2023).
RAPPEL :
9.                  Ramblin'Rose (reprise de MC5 [1970], qui l'avait repris de Jerry Lee Lewis [1962]).

Je me suis bien évidemment procuré le CD de leur album à leur échoppe !!

Après une telle prestation, on ne peut que plaindre le groupe suivant, quel qu'il soit … Je suis encore sonné (et je ne suis pas le seul) lorsque le groupe suivant s'installe !! La succession sera rude !


VANDEN PLAS [18h10-19h20]. ALLEMAGNE.
https://www.vandenplas.de/
https://www.facebook.com/VandenPlasOfficial

Je devrais, de par mon statut de progueux revendiqué, me réjouir du retour de ce quintuor Allemands à l'affiche de ce festival. Ils cultivent un art du progmetal qui a été très efficacement promu par QUEENSRYCHE, ANGRA, et surtout leur contemporain DREAM THEATER dont l'influence me semble évidente. Si la discographie de VANDEN PLAS est séduisante, nonobstant j'ai un peu de mal à les apprécier sur scène …

Honnêtement, je n'avais guère été marqué par le concert de VANDEN PLAS en tant qu'invité d'Angra, à l'Aquaboulevard, le 15 novembre 1996. C'était à l'occasion de leur tournée pour promouvoir l'album "Accult" paru le 1er octobre 1996. Un peu plus tard, je n'étais pas présent pour la première édition du Raismesfest qui avait accueilli ce groupe en tête d'affiche, le 16 mai 1998.

Puis, à l'occasion de la XIXème édition du festival, le 9 septembre 2017, nous avions assisté à une deuxième prestation (tournée "The Seraphic Clockwork"). Manque charisme ? Manque d'inspiration ou de conviction ? En dépit de talents indéniables, étonnamment, je n'avais toujours pas trouvé la Porte ce jour-là…

Rappelons toutefois le parcours honorable des Teutons. Andy Kuntz, Stephan Lill et Andreas Lill forment le groupe en 1986 (tiens, l'année d'après la fondation de DREAM THEATER !…) qui aboutit rapidement à un premier monoplage qui contient " Going Round in Circles" et "Raining in My Heart". Ils ont ensuite été rejoints par Torsten Reichert et Günter Werno. Leur premier opus, "Colour Temple" (neuf titres) est paru le 18 janvier 1994 (tiens, cinq années après "When Dream and Day Unite" et deux années après "Images and Words", quelle coïncidence !). Pour l'anecdote, le groupe tire son nom d'un designer automobile néerlandais.

VANDEN PLAS fêtera donc ses (presque) quarante ans à l'occasion de 25ème édition du festival. A cet égard, il convient de souligner une inhabituelle et louable stabilité puisque nous retrouvons aujourd'hui le groupe composé d'Andy Kuntz chant (depuis 1986), Stephan Lill (guitare, depuis 1986), Andreas Lill (batterie, depuis 1986), et de Torsten Reichert (basse, depuis 1986). Depuis l'an dernier, le claviériste historique depuis 1986 Gunter Werno, est désormais remplacé par Alessandro del Vecchio.

"The Empyrean Equation of The Long Lost Things" est paru le 19 avril 2024.

Empreint de bonne volonté, tout ouïe, je m'installe en fosse, fermement décidé à trouver cette maudite Porte. A priori les conditions semblent propice ; la pluie a cessé de tomber, la sonorisation est correcte, les musiciens semblent investis. Oui mais voilà, je ne trouve pas de quoi m'émouvoir. Comparaison n'est pas raison, je le sais bien, mais pourtant la similitude des sonorités me pousse à une douloureuse comparaison, notamment avec le guitariste John Petrucci, le bassiste John Myung. Et même, avec les limites de tessiture et de justesse du chanteur James Labrie… Je n'aime pas médire et je respecte les artistes, je tente juste d'expliquer ma perplexité persistante, pour modérer ma légère frustration… Cependant, leur musique n'en demeure pas moins d'une qualité certes bien supérieure à la bouillie médiatique sur nos vénérables ondes…

Fort heureusement pour eux, l'auditoire comprend une bonne part d'admirateurs suffisamment convaincus pour ovationner fortement le groupe.

Avec sept albums visités, nous aurons neuf titres, dont deux sont issus du récent "The Empyrean Equation of The Long Lost Things", et deux du premier "Colour Temple".

PROGRAMME
Bande son introductive
1.                  Push (Colour Temple, 1994)
2.                  Holes in the Sky (The Seraphic Clockwork, 2010)
3.                  Sanctimonarium (The Empyrean Equation of The Long Lost Things, 2024)
4.                  Far Off Grace (Far Off Grace, 1999)
5.                  Cold December Night (The Ghost Xperiment: Awakening, 2019)
6.                  Soul Survives (Colour Temple, 1994)
7.                  My Icarian Flight (The Empyrean Equation of The Long Lost Things, 2024)
8.                  Vision 13teen - Stone Roses Edge (Chronicles of the Immortals: Netherworld (Path One), 2014)
9.                  Postcard to God (Christ 0, 2006). 


DeWOLFF [19h40-20h55]. PAYS-BAS.
https://dewolff.nu/#/home
https://www.youtube.com/@DeWolffMusic

Voilà encore un des groupes que nous sommes ravis de (re)voir ici ! Car en effet, nous avions découverts ces néerlandais ici même, le 14 septembre 2019, à l'occasion de la XXIème édition du Raismesfest. Nous avions été complètement subjugués par ce trio qui semblait catapulté depuis les 70's ! Depuis cette réjouissante découverte, nous étions retournés les voir au Trabendo pour assister à un concert époustouflant le 6 février 2025.

Rappelons que le trio influencé par le rock psychédélique, le rock 'n' soul des années 70, a été fondé en 2007, à Geleen dans le sud profond des Pays-Bas, dans la province du Limbourg. Alors qu'ils étaient adolescents, Pablo van de Poel et Luka van de Poel ainsi que Robin Piso, se sont fait une place en tant qu'aventuriers insouciants, prolifiques en studio et habitués à prendre la route. Pablo raconte : "Cela ressemble à une histoire fantastique ! Il y a 17 ans, mon esprit n'aurait jamais osé aller là-bas pour penser à toutes les choses que nous avons faites et à tous les endroits que nous avons vus."

Le dixième album "Muscle Shoals" est paru le 6 décembre 2024, enregistré dans les légendaires FAME Studios et Muscle Shoals Sound Studios, en Alabama, via Mascot Records. Pour l'anecdote soulignons que, leur inspiration aura été confortée en jouant dans les Studios F.A.M.E. (Florence Alabama Music Enterprises), où sont passés notamment Aretha Franklin et Wilson Pickett…

Le trio se présente parfois avec d'autres musiciens sur scène tels que des choristes et/ou des cuivres, mais ce soir nous retrouvons de Pablo van de Poel (34 ans, guitare/ chant), son frère Luka van de Poel (31ans, batterie/ chant), et Robin Piso (34 ans, Claviers, chant). Ils semblent intemporels, ils ont pourtant tous passé la trentaine en dépit de leur aspect juvénile.

Une sonorisation impeccable, parfaitement équilibrée a permis à l'auditoire de profiter de tout le talent de ces Bataves bien inspirés ! En fond de scène, une tenture est brossée sur le thème de leur dernier album. Le dispositif d'éclairage et lumineux et chaud à la fois. Bref tout est paré pour emporter les mélophiles !

DeWOLFF s'est montré à la hauteur de ce que nous attendions d'eux. Je ne regrette pas mon soutien. Ceux qui, comme nous les avait déjà vus, ne doutaient pas de la capacité de ces artistes à nous emporter ; mais je peux garantir que de nouveaux adeptes ont été conquis ce soir. Comment ne pas l'être d'ailleurs !? Leur prestation est empreinte de talent, d'émotion, de sincérité, et de modestie. Pablo remercie le public d'être resté en dépit d'un climat maussade, et d'une fraicheur qui commence à pénétrer les organismes après deux jours humides.

Le trio nous propose de visiter quatre de ses albums avec sept titres, dont trois issus de "Muscle Shoals". J'ai été heureusement étonné de l'hommage rendu à Ozzy, avec excellente reprise de Black Sabbath, ce qui les a portés encore plus haut dans mon estime ! Surprenante qualité d'interprétation, surtout en l'absence de guitare basse ; ces mecs ont vraiment la classe, épicétou.

PROGRAMME
Night Train (Love, Death & In Between, 2023)
In Love (Muscle Shoals, 2024)
Natural Woman (Muscle Shoals, 2024)
Treasure City Moonchild (Wolffpack, 2021)
Snowbird (Muscle Shoals, 2024)
War Pigs (reprise de Black Sabbath, Paranoid, 1970)
Nothing's Changing (Tascam Tapes; 2020)
Rosita (Love, Death & In Between, 2023).

 

WISHBONE ASH [21h25-25h55]. ANGLETERRE.
https://www.wishboneashofficial.com/
https://www.youtube.com/@WishboneAshAllSongs

Une nostalgie s'empare encore de moi en abordant cette tête d'affiche. Un peu comparable à celle ressentie pour VANDENBERG, hier soir. En effet, c'est aussi un groupe que j'avais découvert avec un pote dans les années 80, plus exactement à la parution de "Twin Barrels Burning" (1982). Je trouvais la musique sympa, mais sans pour autant m'inciter à creuser plus loin… Bien plus tard, j'ai réalisé que cet opus n'était pas démonstratif de leur parcours, qui avait débuté …dès 1969 ! Ensuite, il m'aura fallu attendre leur prestation au festival Night of the Prog du 15 juillet 2023 pour les voir enfin sur scène !!

WISHBONE ASH est originaire de Torquay, dans le Devon, en Angleterre. Il a pris son essor à Londres en 1969, à l'époque de la naissance effervescente de la scène rock progressive. Leur rock mélodique, est influencé par le folk britannique traditionnel, le jazz américain et le R&B.

Depuis de très nombreuses années, c'est devenu davantage le Andy Powell's WB, puisqu'il est le seul membre originel du groupe, resté depuis le tout premier album. Il est outre à l'origine de La particularité de WISHBONE ASH, qui résulte d'un concours de circonstances. Lorsque les deux membres fondateurs (Turner, et Upton) ont voulu sélectionner un bon guitariste, ils doivent résoudre un dilemme pénible ; deux très bons guitaristes sont intéressants, Andy Powell et David "Ted" Turner. Ne parvenant pas à n'en sélectionner qu'un, ils prennent les deux et la musique est repensée en conséquence. C'est ainsi que naquit le jeu harmonisé avec deux guitaristes ! Leur technique originale d'harmonisation a influencé des groupes de hard rock ; les plus représentatifs étant THIN LIZZY ou IRON MAIDEN. D'ailleurs, Steve Harris et ses complices ne s'en sont jamais cachés. En accentuant un peu la comparaison, on pourrait passer un 33T de Wishbone Ash en mode 45T pour capter des sonorités proches de celle d'Iron Maiden !

Leur vingt-troisième album studio "Coat Of Arms" est paru le 26 février 2020. Sa tournée promotionnelle, qui coïncidait avec le 50ème anniversaire du groupe, avait pu être achevée juste avant la pandémie !

Andy Powell (guitares, chant, depuis 1969), est désormais entouré de Bob Skeat (basse, depuis 1998), Mark Abrahams (guitares, depuis 2018), Mike Truscott (batterie, depuis 2022). Le seul rescapé de cette longue aventure n'en demeure pas moins un témoin d'une vraie légende musicale !

Par bonheur, WISHBONE ASH poursuit en Europe une tournée, le "Wishlist Tour", qui a été entamée fin 2024 aux Etats-Unis. Savourons donc cette chance...

La prestation va au-delà de mes espoirs, dans le sens où je m'attendais à un concert de fin de Festival, avec un public fatigué et dispersé, pour un groupe qui ne le serait pas moins… Que nenni ! Le quatuor est impliqué et efficace pour interpréter un programme réjouissant. Andy mène le bal des notes enivrantes avec une maîtrise qui emporte l'enthousiasme d'un public ravi et encore nombreux ! Ils font valoir leur expertise des duos de guitares durant des titres magnifiques. En ce qui me concerne le courant est encore mieux passé qu'au NOTP de Loreley qui fut pourtant déjà superbe ; la proximité de la scène aura probablement joué en cette faveur.

WISHBONE ASH a sélectionné huit albums, avec douze titres dont quatre sont issus de "Argus", deux de "New England", un de "Blue Horizon", un de "Just Testing", un de "Pilgrimage" un de "Strange Affair", un de "There's the Rub", un de "Wishbone Ash". Notons que cette large évocation de parcours englobe 1970 à 2014, mais qu'aucun titre n'est issu du dernier opus paru en 2024, "Coat of Arms".

A noter que la liste des titres, que j'ai recueillie juste après le concert et qui était au pied des pupitres, montre un ordre différent des titres que celui interprété, et ce au moins pour les trois premiers. Ci-dessous, la liste vraisemblablement interprétée (fiabilisée grâce au film de Metal Addiction, merci encore !).

PROGRAMME
1.                  Living Proof (Just Testing, 1980)
2.                  Runaway (New England, 1976)
3.                  Outward Bound (New England, 1976)
4.                  The King Will Come (Argus, 1972)
5.                  Warrior (Argus, 1972)
6.                  Throw Down the Sword (Argus, 1972)
7.                  F.U.B.B. (There's the Rub, 1974)
8.                  Deep Blues (Blue Horizon, 2014)
9.                  Standing in the Rain (Strange Affair, 1991)
10.              Jail Bait (Pilgrimage, 1971)
11.              Phoenix (Wishbone Ash, 1970).
RAPPEL :
12.              Blowin' Free (Argus, 1972).



Cette seconde journée se termine juste à temps avant que la pluie de se remette de nouveau à tomber. Déjà le bilan s'impose et il est globalement positif ; la programmation restera à mon avis parmi les meilleures de l'histoire du Festival, seule la météo est venue pourrir l'ambiance.

Sur les dix-sept groupes inscrits à l'affiche, quatre sont hélas passés trop tôt. Sur les treize autres, aucun n'a franchement démérité, mais forcément une petite hiérarchie en valeurs personnelles s'opère. Chacun aura sa sensibilité musicale mais personnellement sept groupes m'ont semblé se distinguer, très largement : KOMODRAG & THE MOUNODOR (F) restera assurément le moment le plus fort, mais nous avons ressenti de très grosses émotions aussi avec  WISHBONE ASH (GB), DEWOLFF (NL), FREAK KITCHEN (S), BLUES PILLS (S), THE MERCURY RIOTS (EUA). Ensuite, je délivre un satisfecit (une sorte de B+) aussi à RED BEANS & PEPPER SAUCE (F), THE KARMA EFFECT (GB), VANDENBERG (NL), VANDEN PLAS (D), et ARMELLINO (F).

On se précipite à notre base pour plier bagage… Mais nous réalisons qu'un salopard a volé un de nos sièges pliants. Voilà qui achève de me désespérer du genre humain…

Mais il nous en faudrait bien davantage pour ne plus avoir envie de revenir l'année prochaine !

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