lundi 13 avril 2015

ANATHEMA - TRIANON - 13 AVRIL 2015


ANATHEMA
– Trianon – 13/04/2015

Le 30 avril 2005 alors que le groupe était en première partie pour Porcupine Tree, en assurant la promotion de leur opus "A Natural Disaster", je n'avais été que partiellement convaincu par leur talent. Mais suffisamment intrigué pour entamer la découverte de leur discographie récente. Cependant, je ne suis jamais remonté à leurs débuts, une époque où ils jouaient du doom/death, de peur d'altérer mon admiration naissante pour leur talent exprimé dans le metal progressif.

Cette tournée 2015 intitulée "Resonance" ayant vocation à célébrer la totalité de leur carrière depuis 1993, elle constitue donc pour moi l'occasion pour moi d'aller plus loin dans l'exploration.

Le Trianon étant une des meilleures salles de Paris en termes d'espace et d'acoustique, il suffisait à l'ingénieur du son de nous optimiser la sonorisation  pour garantir le bonheur du public. Le fait est que, dès le début, je suis rassuré ; inutile de chausser des protections auditives, je vais me régaler ! De surcroît, je suis parvenu à me glisser au troisième rang entre Danny et Vincent ; je suis ravi, même si je regrette d'être si loin de Lee. C'est parti pour mon neuvième concert de ce groupe fabuleux !

Le groupe ayant très astucieusement choisi de nous proposer un déroulé chronologique de sa carrière, il débute logiquement par "Distant Satellite", qui n'est pas mon titre préféré loin s'en faut mais sur scène ca passe plutôt bien.

Au moment d’enchaîner sur la suite, une panne de matériel impose une variation ; Danny vire tout le groupe de la scène et s'empare de la guitare de son frère pour nous délivrer seul un "are you there" magnifique. Le technicien ayant promptement rétabli le matériel, le concert reprend son cours prévu.

Ce concert étant tout simplement une suite des meilleurs titres de leur carrière, je ne vais pas m'attarder à tous les commenter car tout a été interprété magnifiquement ! Aucune déception sur la partie reflétant les années 1998 à nos jours. Chaque titre est sublimé sur scène, nous vivons tous un moment magique, transcendé par les interventions somptueuses de Lee qui n'en finit pas de s'épanouir… Je le disais déjà dans mes récits précédents mais c'est encore flagrant cette fois, Lee chante de mieux en mieux et, ce qui ne gâche rien, s'embellit sans cesse ; plus rien avoir avec la femme boudinée, timide et en retrait entrevue lors de un ou deux titres sur scène en 2005 !

Danny est quant à lui toujours le meneur du public pendant que Vincent semble toujours davantage réservé, concentré.

Il me serait bien difficile de distinguer un moment plus fort qu'un autre durant cette première partie de soirée que je ferais courir jusque "Angelica". Les atmosphères tantôt nostalgiques tantôt festives entretiennent l'attention émerveillée du public conquis. Je souligne des moments particulièrement enthousiasmants que furent "Closer" et "Fragile Dreams" ; chaud dans la fosse !!! Le po-go enchanté s'imposa y compris pour le quinqua de service, 'créboudiou ! Les actes furent séparés de quelques minutes de répit pour le public, mais pas suffisant pour briser l'ambiance.

La reprise de la période antérieure à l'opus "Alternative4" (1998) fut donc pour moi une découverte quasi totale. Je dois dire que j'ai apprécié modérément, selon les titres. Les titres les plus "doom" m'ont davantage séduit. Certains passages me rappelant ce que produisait Tiamat (que j'écoutais beaucoup dans les années 90), je n'étais pas complément dépaysé mais ce n'est définitivement pas la période que je préfère dans Anathema. Toutefois, une bonne partie du public sembla manifestement d'un avis différent, quelques agités du bocal venant bousculer un peu nos rangs jusque-là relativement tranquilles. Tant mieux pour le groupe qui, pour l'occasion, avait repris sa formation d'époque avec l'apparition d'abord du bassiste puis du chanteur (plus proche du hurleur) d'origine. Détail étonnant, ils n'ont même pas été décemment présentés à leur arrivée sur scène, ce qui a dû surprendre/décevoir bon nombre de spectateur comme moi qui ne connaissions pas les personnages.

Cela dit cette dernière partie de soirée n'a pas altéré mon impression enthousiaste de cette superbe soirée, c'est surtout la fatigue qui commençait à se faire sentir après ce long hommage après une journée de travail. Sitôt le concert fini, je file au comptoir me rincer le gosier d'une pinte méritée et je m'éclipse pour mon long retour, la tête encore dans les étoiles …

 

PROGRAMME : [19h20-22h30 environ]

acte 1 : 1999-2014; groupe actuel (Vincent Cavanagh : chant, guitare, Daniel Cavanagh : guitare, chant, clavier, Jamie Cavanagh : basse, Lee Douglas au chant, ainsi que John Douglas et Daniel Cardoso alternant la batterie, et le clavier)

Anathema (Distant Satellites, 2014)

Distant Satellites (Distant Satellites, 2014)

Are You There? (solo imprévu de Danny) (A Natural Disaster, 2003)

Untouchable, Part 1 (Weather Systems, 2012)

Untouchable, Part 2 (Weather Systems, 2012)

A Simple Mistake (Distant Satellites, 2014)

A Natural Disaster (A Natural Disaster, 2003)

Closer (A Natural Disaster, 2003)

Pressure (A Fine Day to Exit, 2001)

One Last Goodbye (Judgement, 1999).

 

acte 2 : 1995-1998. - Duncan Patterson à la basse.

Shroud of False (Alternative 4, 1998)

Fragile Dreams (Alternative 4, 1998)

Empty (Alternative 4, 1998)

Lost Control (Alternative 4, 1998)

Angelica (Eternity, 1996)

Eternity Part I (Eternity, 1996)

Eternity Part II (Eternity, 1996)

Eternity Part III (Eternity, 1996)

Sunset of Age (The Silent Enigma, 1995)

A Dying Wish. (The Silent Enigma, 1995).

 

acte 3: 1993-1995. - Darren White au chant and Duncan Patterson à la basse

Kingdom (Pentecost III, 1993)

Mine Is Yours to Drown In (Ours Is the New Tribe) (Pentecost III, 1993)

Under a Veil (of Black Lace) (Pentecost III, 1993)

Lovelorn Rhapsody (Serenades, 1993)

They (WillAlways) Die (Serenades, 1993).

 

Rappel :

Sleepless (Serenades, 1993)



mercredi 25 mars 2015

STEVEN WILSON & Band à l'Olympia le 25/03/2015 et à Anvers le 26 !



[20h00-xxhxx/xxhxx] horaire indéterminé, hors du temps …

Ce concert est maintenant passé depuis plus d'une semaine et je commence seulement à envisager la rédaction de mon relevé d'impressions très personnelles ; impossible jusqu'alors de mettre de l'ordre dans mon esprit tant les émotions se sont entrechoquées pendant deux jours pleins. Le récit risque encore de paraître désordonné et je doute que mon ressenti transparaisse à la lecture des regards extérieurs mais tant pis, je rédige avant tout pour moi, pour garantir la mémoire et attester de ce vécu exaltant.

Alors voilà. Il fallait que je me fasse à l'idée, ce fut dur, mais je dois désormais l'admettre, Steven Wilson semble avoir fait un bon choix en s'investissant durablement dans sa carrière en solo. Avec cet opus somptueux et cette tournée, c'est une évidence ; son immense talent n'en finit pas d'exploser à la figure de son public médusé.

Nous sommes nombreux du forum à nous être donnés rendez-vous pour ce qui sera pour moi sans aucun doute l'évènement musical majeur de l'année 2015. Nous avons tous le sentiment d'avoir le privilège d'assister à l'apothéose d'un artiste contemporain ; c'est une occasion unique dans la vie d'un mélomane !

La séance dédicace à 13h a alimenté encore un peu plus l'excitation générale pour les privilégiés présents. Un déjeuner très convivial à la brasserie Balzar, près de la Sorbonne, a ensuite contribué à entretenir la bonne humeur générale.
Au soir, les places numérotées nous permettant d'envisager sereinement notre positionnement pour la grand'messe, nous avons envahi le café des Capucines pour le plus grand plaisir des serveurs.
La bière a coulé à flots modérés ; il ne fallait surtout pas altérer nos capacités de captation de l'Evènement !

Une fois à l'intérieur, assis au premier rang, comme à la maison, les jambes en éventails, je goûte le privilège d'être assis au premier rang, en face de Nick Beggs, et non loin de Steven.

On ne change pas une équipe qui gagne ; Steven est toujours accompagné de Marco Minnemann à la batterie, de Nick Beggs à la basse, d'Adam Holzman aux claviers, et de Guthrie Govan à la guitare.
Compte tenu de la nature de "Hand Cannot Erase", Theo Travis à la flûte ne participe pas à la tournée. Absente également la remarquable choriste israélienne Ninet Tayeb pour cause de maternité.

Lorsque le grand moment attendu depuis des mois débute, je sais que le temps va filer et je tente cependant de capter chaque instant de bonheur auditif et visuel. Les sensations n'ont pas cessé de croître tout au long de ce concert inoubliable. Les cinq Artistes étant servis par une sonorisation impeccable de mon point d'écoute, le seul regret fut de ne pas pouvoir admirer l'ensemble de la scène avec suffisamment de recul, notamment pour visionner les belles images en fond de scène sur écran géant. Mais j'assume mon choix de place, aucune n'est idéale de toutes façon en ce sens qu'à toutes places il y a des avantages et des inconvénients … et puis de toutes manières j'ai prévu le lendemain de revoir le tout sous un angle différent !!!

Le programme était déjà connu grâce aux récits issus des précédentes soirées de la tournée débutée en Angleterre. Je savais qu'il me fallait accepter les bandes-sons insérées pour remplacer la divine voix de Ninet ; finalement cela ne m'a absolument pas gâché le plaisir. Quant aux parties du flûtiste absent, elles ont été soit ignorées soit remplacées par le clavier et, là aussi, aucune altération à l'interprétation.
Chaque musicien est à mon avis source d'admiration, tant leurs talents respectifs se conjuguent merveilleusement bien sous l'autorité de Steven en maître de cérémonie impeccable ! L'élégante efficacité de Nick à la basse et aux chœurs étaient évidement au premier plan pour moi mais Marco ne pouvait pas passer inaperçu avec ses facéties qui ne retire rien à son immense et très énergique talent. Guthrie, très appliqué et d'une sensibilité musicale inouïe, m'aura bouleversé sur tant de solos somptueux et étourdissants. Adam a quant à lui harmonisé le tout en réussissant à merveille la mise en valeur de l'ensemble par des sonorités délicates.

Tous les titres de l'opus HCE, à l'exception de l'intéressant mais dispensable "Transience", ont été magnifiquement interprétés, en intercalant astucieusement quelques perles de son déjà long répertoire. Il me semble inutile de tenter de détailler la qualité d'interprétation de chaque titre tant elle fut irréprochable avec ici et là quelques variations délicieuses.
L'entracte aurait pu briser la magie mais en fait il a permis à l'auditoire éberlué de respirer quelque peu et de partager les premières émotions. "Ancestral" a tôt fait de nous replonger dans l'univers merveilleux. "Happy Returns" accentue encore un peu plus notre sentiment si cela était encore possible ! Les musiciens sont heureux et fiers ; ça tombe bien, nous aussi !
Porcupine Tree n'a pas été omis avec ses deux atmosphères si admirables ; la nostalgie, la douceur avec "Lazarus" avant l'entracte, et la folie envoutante avec "Sleep Together" avant le rappel.

A l'instar des précédentes tournées, un rideau transparent a séparé le public de la scène, cette fois uniquement durant "Watchmaker" ; cependant, en ce qui me concerne, avec mon nez dessus, l'effet est relatif. Mais j'ai au moins l'avantage de rester suffisamment près pour continuer à voir les musiciens ce qui ne doit pas être le cas de tout le monde dans la salle !
Lorsque vient le rappel, au comble de notre bonheur, nous constatons que Steven avait décidé de gratifier Paris d'un somptueux titre supplémentaire par rapport aux dates antérieures : " Sectarian" ! … Le rappel se clôt avec le superbe "The Raven" et son film mélancolique diffusé en fond de scène.

Que du bonheur, quoi ! Que dis-je, de l'extase !!

Mais c'est déjà la fin et le réveil n'est pas immédiat.
Beaucoup de forumeurs éprouvent alors le besoin de partager le bilan à chaud du concert, autour d'une bonne mousse au café Capucine. Nous sommes tous sous le choc, l'émotion est unanimement partagée. L'expression qui revenait dans les bouches et les esprits était la rupture spatio temporelle ; le concert est passé tellement vite et nous nous sommes tous sentis en telle apesanteur !
Cette journée fut un pur bonheur, et le concert son point culminant.

Programme :
First Regret
3 Years Older
Hand Cannot Erase
Perfect Life
Routine
Index
Home Invasion
Regret #9
Lazarus
Harmony Korine

Entracte / Seconde partie
Ancestral
Happy Returns
Ascendant Here On...

Rappel :
Temporal (theme de Bass Communion)
The Watchmaker  (Intro Video)
Sleep Together

Rappel :
Sectarian
The Raven That Refused to Sing



STEVEN WILSON & Band – Muziekcentrum TRIX d'Anvers (Belgique) – 26/03/2015
[20h10-22h07]
Je lie le récit du concert à Anvers à celui de l'Olympia. Les émotions étant identiques à ceci près que j'ai eu le privilège et la chance d'assister à un deuxième concert de Steven dès le lendemain.
Fatigué de la veille mais déterminé, la route aurait pu être plus agréable sans cette maudite pluie continue. Arrivés sur place largement en avance, nous sommes les premiers avec ma fée ce qui nous donne le temps de siroter une première Maes Pils au comptoir du bar qui allait nous voir évidemment revenir. Nous sympathisons ensuite avec un néérlandais tant qu'il n'est pas rejoint ensuite par les premiers flamands ; on les laisse "flaminguer" comme dirait Brel et nous commençons à nous agacer de l'attente dans le froid et la pluie (fine mais chiante). Mais bon, le guichet ouvre finalement à 19h15 et c'est dans un désordre regrettable que nous fonçons vers l'entrée munis de nos bracelets d'accès.
Cependant, ce soir nous étions toujours au premier rang et debout et face à Guthrie et Steven avant Adam en perspective et un meilleur regard sur l'écran de fond de scène.
Situation idéale pour synthétiser au mieux mon appréciation sur les talents de ses immenses musiciens.
Que dire de plus que sur le récit de la veille, si ce n'est que manifestement le groupe respecte tous ses publics et qu'hormis l'absence de "Sectarian" du programme et l'absence d'entracte, le concert fut aussi parfait.
Pourtant le concert a failli mal commencer ; les pieds nus de Steven se sont emmêlés dans les fils d'ampli ! Ce qui généra un début de panique dans son regard et celui de son technicien tant les larsens ont fait craindre le pire. Souci vite réglé.
Le concert est passé vite aussi évidemment, top vite.
Contrairement à Paris, nous avons rencontré un seul Ch'ti forumeur après le concert avec qui nous avons terminé la soirée autour d'une (euh non deux !) Duvel ! 'faut dire qu'à 3,30€ le calice on pourrait en déguster jusqu'à la fin de la nuit !! Nos discussions auraient pu perdurer au bout de la nuit en effet mais il fallait ensuite assumer quatre vingt dix minutes de route pour rejoindre un havre de repos ; nous sommes parti vers minuit les yeux pleins d'étoiles et les oreilles pleines d'enchantement, conscients de ces deux journées exceptionnelles chargées de sens et de symboles.

Programme :
First Regret
3 Years Older
Hand Cannot Erase
Perfect Life
Routine
Index
Home Invasion
Regret #9
Lazarus
Harmony Korine
Ancestral
Happy Returns
Ascendant Here On...

Temporal (theme de Bass Communion)
The Watchmaker  (Intro Video)
Sleep Together

Rappel :
The Raven That Refused to Sing.

mercredi 5 novembre 2014

OPETH – Bataclan - 05/11/2014



ALCEST [19h15-20h]. Voilà un groupe français bien mystérieux. Une musique mélancolique, limite plaintive jouée par des inconnus qui d'ailleurs ne semblent chercher pas à se faire connaitre. Son membre fondateur se fait appeler "Neige" et son batteur "Winterhalter". C'est proprement joué, les mélodies sont enivrantes pour qui veut bien se laisser aller à leur atmosphère. Personnellement j'ai préféré la première "Opale" et la dernière "Délivrance" (dont j'ignorais jusque ce matin qu'elles étaient issues du même opus, "Shelter"), entre les deux je n'ai pas été emporté.
Mais leur talent semble apprécié par une bonne partie de public.
Programme :  
Opale [Shelter]
Là où naissent les couleurs nouvelles [Les Voyages de l'âme]
Autre temps [Les Voyages de l'âme]
L'eveil des muses [Shelter]
Percées de lumière [Ecailles de Lune]
Délivrance [Shelter]

OPETH [20h25-22h30] : Je commence souvent mes relevés d'impressions par l'état de la sonorisation. De fait, notre style musical favori est particulièrement dépendant de la qualité du son prodigué par le travail des ingénieurs du son et par l'acoustique de la salle.
A ce titre, OPETH ne m'avait jamais déçu lors des quatre précédents concerts auxquels j'ai eu le plaisir d'assister. C'était pourtant inquiet que je me rendais le 27 novembre 2008 à l'Elysée Montmartre, lors de la tournée Watershed car je n'étais pas enclin à écouter du "deathmetal" et j'apprécie modérément les grognements de Mickael. Mais dés cette date, puis les suivantes j'ai toujours été épaté par la qualité du son caractérisé par la puissance et la netteté. Je les ai revus au Zénith le 4 octobre 2009 dans le cadre du Prognation, puis au Bataclan le 3avril 2010 ainsi que le 16 novembre 2011. Je précise que pour ces deux dernières soirées j'étais déjà au balcon.
Ce préambule s'impose car cette fois je n'ai pratiquement rien capté de la soirée. Assis au premier rang du balcon, dans le virage gauche j'étais donc en face du bassiste et du batteur. Est-ce dû à l'orientation des amplificateurs, ou au mauvais équilibre des sons ? Toujours est il que de là où je me trouvais, la basse surpuissante, aggravée par la batterie qui ne l'était pas moins, a masqué les autres pupitres : impossible de distinguer les guitares et encore moins le chanteur !!! Une véritable bouillie sonore, avec ou sans protection auditive une vraie catastrophe !
Dans ce cas me direz vous, on change de place rapidement. Oui seulement voilà, le Bataclan était bondé ; des admirateurs étaient assis partout y compris dans les escaliers. Je me voyais mal jouer les équilibristes dans le noir (surtout dans ma forme actuelle…). J'ai donc attendu le rappel pour descendre en fosse et m'apercevoir ainsi que l'ingénieur du son n'y était pas pour grand-chose (quoique) car ce fut évident comme le jour et la nuit, une vraie "Délivrance" pour le coup : le son de chaque pupitre était parfaitement audible !!!
Votre dévoué rédacteur aurait donc bien du mal à vous donner un reflet objectif de cette soirée. Après un "Eternal Rains" juste inaudible j'ai cru espérer une amélioration avec l'interprétation du magnifique "Cusp of Eternety" un peu plus perceptible. Hélas, le reste fut tellement confus que je ne distinguais pas les titres … J'ai attendu ce matin pour connaitre le programme via internet. Tout juste ai-je pu apprécier le somptueux "Elysian Woes" mais c'est logique puisque la basse y est en retrait ! J'ai difficilement reconnu "The Lotus Eater" que j'adore pourtant !
Bref, las de cette situation j'ai fini par descendre en fosse avant le rappel, où j'ai un mal fou à me frayer un chemin dans la foule compacte. Là, j'avais une très mauvaise visibilité mais en revanche le son était parfait, à la fois puissant et distinct ! "Delivrance" proposant un panel représentatif de ce j'aime dans le répertoire d'Opeth ; ce subtil équilibre de violence, de mélodie, de grognements et de voix claires.

Nota bene : Mickael Akerfeld, toujours aussi drôle et loquace avec son public et par ailleurs précisé que l'un de ses groupes préférés est MAGMA ; ca tombe bien ce sera mon prochain concert !!!

Une soirée à oublier donc en ce qui me concerne, ce qui ne m'a pas empêché en toute objectivité d'acheter [18€] le CD du dernier opus "Pale Communion" dans son édition de luxe/2CD, dédicacé par les membres du groupe.

Programme :
Eternal Rains Will Come [Pale Communion]
Cusp of Eternity [Pale Communion]
Bleak [Black Water Park]
The Moor [Still Life]
Advent [Morning Rise]
Elysian Woes [Pale Communion]
Windowpane [Damnation]
The Devil's Orchard [Heritage]
April Ethereal [My Arms, your Hearse]
The Lotus Eater [Watershed]
The Grand Conjuration [Ghost Reveries]

Rappel:
Deliverance [Deliverance]

lundi 3 novembre 2014

ULI JON ROTH – La Flèche d'Or – 03/11/2014


Je considère qu'il convient de distinguer deux périodes dans l'existence de Scorpions ; il y a avant et après le départ d'Uli Jon Roth.
Après ; j'estime que Scorpions a produit du bon hardrock efficace et populaire (en particulier aux Etats-Unis, ce qui était le but recherché).
Avant, je considère que c'était l'âge d'or du groupe, l'époque purement 70's privilégiant la virtuosité des musiciens (particulièrement celle d'Uli) alliée aux mélodies magnifiques.
La carrière solo d'Uli débuta avec une trilogie indispensable sous le couvert d'Electric Sun, puis sous son propre nom ce fut à mon avis un peu moins indispensable. Mais chacun de ses concerts reste un évènement et je n'ai pas eu à regretter d'assister aux trois concerts du Monsieur depuis 1985.
C'est donc triplement enthousiaste que je me rends ce soir à la Flèche d'Or ; primo je ne connais pas cette salle, secundo je suis heureux de revoir Uli, et tertio il annonce reprendre uniquement du Scorpions de la grande époque dans le cadre du 40ème anniversaire !
La salle est petite, la scène minuscule mais j'aime beaucoup ce côté intime.

19h45-20h30 : Un groupe venu de Bordeaux pour assurer la première partie, Side Winder. Il joue un hard rock traditionnel (style Maiden/Helloween on dira). Correct, on sent du potentiel notamment le chanteur mais il manque de l'articulation, de la maîtrise. Ce je ne sais quoi qui transforme un titre banal en titre accrocheur. Mais après un début incertain, les derniers titres étaient plus cohérents. Bref une bonne première partie de soirée pour chauffer la salle.

Le groupe "Crystal Breed" pressenti comme invité ne s'est pas présenté. Deux de ses membres Niklas Turmann (guitares, chant) et Corvin Bahn (clavier, chant) étaient toutefois présents sur scène pour accompagner Uli.

20h50-20h45. Cinq musiciens, les deux précités ainsi que Jamie Little (batterie), Ule W. Ritgen (basse, ex-Electric Sun) et David Klosinski (guitares) occupent la scène dans la pénombre. La sixième ombre apparaît ; c'est bien Uli qui arrive enfin sous une belle ovation.
La sonorisation s'avère vite puissante mais claire. Les micro pour les voix furent trop en retrait ; ce n'était pas gênant en ce qui concerne celui qui était sensé remplacer l'irremplaçable Klaus Meine mais ca l'était davantage lorsque qu'Uli chantait sa partie. Le son de la batterie n'était pas amplifié et c'était parfait ainsi, laissant ainsi l'ampli d'Uli nous délivrer toute sa puissance !
Etant placé au troisième rang, j'en ai pris plein des oreilles (j'avais oublié mes protections) et les yeux. Un émerveillement continu pendant près de deux heures ! Tous ces titres de Scorpions (époque 1) furent un pur moment de régal nostalgique ! Les doigts d'Uli sont à la fois d'une souplesse et d'une rigueur hallucinante. Il exprime des émotions renversantes avec une aisance incroyable. Les mimiques de Gary Moore sont légendaires mais celles d'Uli sont empreintes de sobriété et son sourire est d'une douceur étonnante. Je ne le connais pas personnellement mais il me donne l'impression d'être d'une douceur et d'une gentillesse sans borne !
Je souligne son interprétation de " Little Wing" particulièrement hallucinante d'émotion et de virtuosité ; si j'osais (et j'ose) je dirais que sur la partie finale je ne me souviens pas avoir vu/écouté une telle version de Jimi Hendrix !!!
Si on oublie la voix qui m'a paru relativement limitée de son chanteur Niklas Turmann (par ailleurs très bon guitariste), on peut ajouter que tous ses musiciens accompagnateurs ont un très bon niveau ; Uli les laisse s'exprimer à tour de rôle, n'omettant pas de les présenter dignement.
J'ai crains un moment subir des acouphènes ce matin mais non rien tout va bien. Un son puissant mais clair de bout en bout.
Bref une excellente soirée donc ! Je ne peux pas faire l'économie de l'achat du très joli t-shirt à seulement 20€ !

PROGRAMME :
All Night Long
Longing for Fire
Crying Days
Sun in My Hand
We'll Burn the Sky
Fly to the Rainbow
The Sails of Charon
In Trance
Top of the Bill
I've Got to Be Free
Polar Nights
Dark Lady

Rappel
Pictured Life
Catch Your Train
All Along the Watchtower (reprise de Bob Dylan)
If 6 Was 9 (reprise de The Jimi Hendrix Experience)
Little Wing (reprise de The Jimi Hendrix Experience)


Uli Jon Roth, guitares, chant
Niklas Turmann – guitares, chant
Corvin Bahn – claviers, chant
Jamie Little– batterie
Ule W. Ritgen, basse
David Klosinski, guitares (le public lui a fêté son anniversaire sur scène, à l'invitation d'Uli)

vendredi 5 septembre 2014

RAISMESFEST XVI – Raismes – 05-06/09/2014




Nous sommes trois à avoir rejoint le petit millier de metallos pour cette seizième édition de ce festival à l'atmosphère décidément bien sympathique, sur le site du Château de la Princesse d'Arenberg à Raismes. Il s'agit de ma quatrième participation (2007, 2008 et 2013). L'espace pourrait contenir le double voire le triple mais manifestement cette date (week end de rentrée) semble ne pas avoir convenu à certains …
Nous avons décidé d'emblée de ne pas nous stresser ; nous ne nous obstinerons pas à assister à toutes les prestations. C'est sans doute injuste pour ceux qui se sont tant préparés et investis mais il en allait de notre résistance jusqu'au lendemain. Il en ira de même pour les prochains festivals. Choix nouveau en ce qui me concerne (je me suis toujours évertué à honorer tous les artistes de mon attention) mais choix assumé ; place aux jeunes donc !

Vendredi 05 septembre. Nous avions choisi d'arriver après l'horaire d'ouverture (18h00) mais finalement le festival a débuté avec du retard, si bien que nous arrivâmes vers 19h15, à la fin de la prestation du premier groupe français KALIFORNIA qui reprenait le répertoire de Lenny Kravitz.

LINECRUSHER [XXhXX- XXhXX]. Des Ch'tis de Béthune (Franck Brognard au chant et guitare, Nicolas Bachelet à la batterie, Erwan Orhon à la basse, Ludovic Owczarek à la guitare) devant leur public donc. Nous venions d'arriver et le temps de nous mettre dans l'ambiance, nous n'avons pas ressenti d'émotion particulière à leur écoute. Mais bien sympa pour commencer.
Nous sommes rassurés au moins sur un point : la sonorisation semble être correcte pour le festival.
Programme : (à déterminer)

HEADCHARGER [XXhXX- XXhXX]. Ces caennais (Sébastien Pierre au chant, Romain Neveu à la basse, David Rocha à la guitare, Antony Josse à la guitare et Rudy Lecocq à la batterie) étaient le premier groupe du festival que j'attendais avec impatience, au regard des liens consultés sur le site du RF. J'avais placé leur opus dans mes favoris sur Deezer. Je ne suis pas déçu ! Le premier titre a souffert d'une sonorisation qui a heureusement très vite été mise à niveau. Tellement convaincu que j'ai acheté le disque à leur stand (12€), je l'ai fait dédicacer bien entendu.
Programme : (à déterminer)

SIDEBURN [XXhXX- XXhXX]. Groupe suisse (Roland Pierrehumbert au chant, Lawrence Lina aux guitares, Mikael Riffart aux guitares, Nick Thornton à la basse, Lionel Blanc à la batterie) mais en fait composé de membres de plusieurs pays, il joue dans le style hard rock traditionnel avec une efficacité redoutable pour les nuques. Six opus ont précédé la parution du dernier "Electrify" et pourtant nous n'avions jamais entendu parler d'eux auparavant … L'inspiration AC/DC, Rose Tattoo est évidente mais la prestation de ces gaillards a encore fait monter l'ambiance d'un cran !

Programme :
Devil May Care
Voodoo Girl
(? Spirit of the Devil...)
Rock 'n' Roll Outlaw (reprise de Rose Tattoo)
Six Feet Under
Never Get Down
Knockin' at the Wrong Door
Crocodile
Frontline
(?)
(Harmonica solo) Never Kill the Chicken
Giov in L.A.
Gimme The Way
Lazy Daisy
Black Powder
Gangster Lover
Live to Rock
Get That Way
Rappel :
Hell on Wheels
Thunderstruck (reprise d'AC/DC)
Bite The Bullet
Rappel 2 :
T.N.T (reprise d'AC/DC)

La fin de cette première journée était prévue à 22h35 mais le retard à l'ouverture aboutit à quitter les lieux vers 1 heure du matin …


Samedi 06 septembre. Sommes arrivés vers 14H00 et n'avons donc pas vus la prestation de TYSON BOOGIE, ni celle de ABBYGAIL. Les prévisions horaires ont été à peu près respectées pour cette seconde journée.

CAROUSEL VERTIGO [14h05-14h45]. Groupe français (Vincent Martinez au chant, et à la guitare, Jansen Press à la guitare et voix, Olivier Brossard à la basse et voix, et Jimmy Montout à la batterie et voix) que j'ai connu également grâce au site du RF et qui confirme sur scène la bonne impression. Si leur hardrock est classique, il n'en demeure pas moins efficace et donne une envie de battre du rythme avec eux. J'aurais bien acheté leur opus "Mighty" et leur faire dédicacer car ils étaient disponibles après le concert, mais c'est la crise ; je devais faire des choix.
Programme : (à déterminer)

SPIRIT [14h45-15h15]. Groupe français (et francophone) au heavy metal puissant. Pas désagréable à écouter mais je n'ai pas été complètement accroché, occupé à d'autres activités sur le site. Désolé pour eux.
Programme : (à déterminer)

ZODIAC [15h15-16h00]. Groupe allemand (Nick van Delft au chant et guitare, Stefan Gall à la guitare, Ruben Claro à la basse et au clavier, et Janosch Rathmer) que j'ai connu également grâce au site du RF et qui fait bien plus que confirmer sur scène l'excellente impression que j'avais ressenti de prime abord.
Leur heavy bluesy, qui rappelle les sons des ZZ-top ou Deep Purple des 70's, vous prend aux tripes. Servis par une sonorisation irréprochable, l'atmosphère des opus est fidèlement rendue sans omettre les petites impro délicieuses inhérentes au genre. Nick présente de surcroît un personnage troublant, au regard profond et captivant.
En l'absence de leur nouvel opus ("Sonic Child" qui paraîtra le 19 septembre) j'ai acheté "A Hiding Place" (15€) et je l'ai fait dédicacer par Nick et Stefen très accessibles après le concert.

Programme :
Free
Diamond Shoes
A Penny and a Dead Horse
Cortez The Killer (reprise de Neil Young)
Moonshine
Coming Home

HOLYCROSS [16h00-16h30]. Groupe français de heavy metal bien agréable à écouter.
Mais l'enchainement des groupes leur a nui ; après Zodiac j'avais besoin de me remettre de mes émotions. Désolé pour eux.
Programme : (à déterminer)

VULCAIN [16h30-17h20]. Voilà que je retrouve ces vieilles canailles pour la cinquième fois depuis 1983. Daniel Puzio à la guitare et au chant, Vincent Puzio à la basse et Marc Varez à la batterie ont toujours la pêche transmissible. Servi par une sonorisation irréprochable, leur plaisir d'être toujours présent après tant d'années est audible et visible ; il contribue à provoquer immanquablement le hochement des têtes et le battement des pieds. Alors certes, ils sont à juste titre surnommés "Motörhead français" car la plupart des mélodies en sont manifestement inspirées, mais c'est proprement exécuté, carré efficace et … francophone, ce qui n'est pas la moindre des qualités.
Une petite chanson paillarde pour clore traditionnellement leur prestation achève de laisser une excellente impression de leur concert !
S'il fallait encore leur ajouté une qualité c'est l'accessibilité ; séance dédicace très sympa.

Programme :
Rock'n'Roll secours
Pile ou Face
Les Damnés
Le King
Le Fils de Lucifer
Overdose
Avec Vous
Vulcain
L'Enfer
Bosser
Ebony
La Digue du Cul

DRAKKAR [17h20-17h50]. Seul groupe belge du festival pourtant frontalier, il nous assène une speed metal très bien produit.
Mais à l'instar des autres groupes de la scène "découvertes" ils auront souffert de la succession trop rapprochée des groupes sur l'autre scène ; après le choc Vulcain, nous avions besoin de souffler. Désolé pour eux, aussi.
Programme : (à déterminer)

THE TREATMENT [17h50-18h50]. Groupe anglais de hardrock, que j'ai découvert également sur le site du RF. A peine âgés de 20 ans, (Matt Jones au chant, Dee Dammers à la guitare, Tagore Grey à la guitare, Dhani Mansworth à la batterie, Rick 'Swoggle' Newman à la basse) ils ont manifestement été nourris par leur parents aux biberons AC/DC, The Angels et autres Rose Tattoo !
Dés le premier titre, nos pieds battent les rythmes, nos nuques se raidissent et on plonge la tête dans le sac à poussières ! Ces jeunes loups maîtrisent étonnement leur sujet mais, quelque part, leur attitude de vainqueur finit par m'agacer. Etait-ce mon coup de barre de la journée (?), au bout d'un moment je me suis un peu lassé du tempo qui m'a paru un peu routinier. Mais bon, je continue à écouter sur Deezer, signe que j'ai tout de même été conquis … à suivre. Je leur souhaite de conserver leur énergie et de diversifier un peu leurs compositions.

Programme :
I Bleed Rock+Roll
The Doctor
Don't Look Down
Emergency
Drink, F**k, Fight
The Outlaw
Running With The Dogs
Get the Party On
Departed
Shake the Mountain

EXISTANCE [18h50-19H20]. Groupe français très efficace dans le registre heavy metal.
Je n'ai pu assister qu'à une partie de leur prestation, (toujours pour les même raisons évoquées ci-haut) mais j'ai été séduit par leur efficacité. J'aimerais vraiment les revoir car ils me semblent prometteurs. Désolé pour eux, aussi.
Programme : (à déterminer)

VANDENBERG'S MOONKINGS [19H20-20h35]. Groupe des Pays-Bas, mené par Adrian Vandenberg que j'avais déjà repéré dans les 80's avec son opus éponyme. Ce soir son groupe nous assène un hardrock très classique, certes efficace mais qui ne m'a cependant pas transcendé. Pas de prouesses techniques, pas de réelle envolée lyrique.
Les œillades du chanteur Jan Hoving à sa dulcinée en backstage, au départ attendrissantes, ont fini par nous donner l'impression que nous étions de trop. De surcroît, ses limites vocales se sont fait cruellement entendre à la reprise de " Here I Go Again" de Whitesnake. Comme me le susurrait mon pote ; "n'est pas Coverdale qui veut !" (sic).
Disons que j'ai apprécié cette prestation sympatoche mais elle ne m'a pas renversé …

Programme :
Line of Fire
Steal Away
Leave This Town
Feel It
Close to You
Solo batterie
(?)
Good Thing
Lust and Lies
Here I Go Again (reprise de Whitesnake)
Nothing Touches
Rappel :
All Right Now (reprise de Free)

MYLIDIAN [20h35-21H05]. Groupe français de metal gothique, nous dit-on. J'ai bien tenté de tendre l'oreille pour capter le côté "gothique" que j'aime tant par ailleurs (Therion, Paradise Lost, Tiamat, Theater of Tragedy, …) mais là je n'ai pas su accrocher ; trop violent et trop de hurlements.
A leur décharge, je dois souligner, une fois de plus, que la proximité de passage des groupes entre les deux scènes n'était pas propice à leur accorder toute l'attention requise …mais je me répète.
Programme : (à déterminer)

D-A-D [21H05-22H20]. Groupe danois de hardrock qui draine ses admirateurs depuis une trentaine d'années. Pour ma part, je ne les découvre sur scène que maintenant. Jesper Binzer au chant et la guitare, Jacob Binzer à la guitare, Stig Pedersen à la basse et aux voix, Laust Sonne à la batterie et aux voix, assènent un style efficace qui n'est pas sans rappeler Helloween et autre Gamma Ray.
Le chanteur a un charisme indéniable n'hésitant pas à descendre en fosse pour haranguer le public. J'ai particulièrement apprécié le batteur surplombant son outil pour une frappe bien balancée et efficace. Le guitariste assure son pupitre avec brio mais reste assez discret sur son côté de scène. Sans doute pour faire le pendant de son bouffon de bassiste, insupportable pantin qui rappelle Janick Jercks de Maiden dans son attitude "m'as-tu-vu ?".
En résumé un très bon concert qui a bien remué le public déjà conquis d'avance en grande partie, semble t il. Mais j'aurais dû me décaler sur la gauche pour éviter le spectacle affligeant de ce môssieur à la basse à deux cordes (ca lui suffisait amplement).

Programme :
Jihad
Evil Twin
Overmuch
Girl Nation
A New Age Moving In
Riding With Sue
Grow or Pay
Reconstrucdead
Monster Philosophy
I Want What She's Got
Everything Glows
Rappel :
Sleeping My Day Away

ANATHEMA [22H20-00H20]. Le moment que nous attendions le plus de ce samedi festivalier ! Je les vois ce soir pour la septième fois depuis 2005 et mon impatience de les revoir grandit à chaque fois, tant ils progressent dans leur maîtrise des sons. Rhââââ (soupir d'extase), Lee Douglas apparaît sur scène avec ses compères (Vincent Cavanagh : chant, guitare, Daniel Cavanagh : guitare, chant, clavier, Jamie Cavanagh : basse, John Douglas : batterie, et Daniel Cardoso : clavier), la musique enrobe la soirée dans une ambiance purement sublime. La sonorisation toujours aussi superbe (quoique parfois un tantinet trop forte) a permis de confirmer tout le bien que l'on pense de ce groupe britannique. Leur dernier opus m'a déçu (un peu trop convenu) mais ses titres ont été ici savamment répartis sur le programme. Si bien que tout fut absolument parfait.
Je souligne les progrès de Lee, tant sur le plan vocal que physique, elle s'épanouit dans le groupe de manière évidente et force est de constater qu'elle occupe désormais une place prépondérante dans le groupe.
Je souligne aussi la judicieuse intervention de Vincent pour faire sortir les trop nombreux photographes de la fosse au bout de quelques minutes, afin de  préserver notre intimité avec le groupe.

Programme :
The Lost Song, Part 1
The Lost Song, Part 2
Untouchable, Part 1
Untouchable, Part 2
Thin Air
Ariel
The Lost Song, Part 3
Anathema
Deep
Closer
A Natural Disaster
Distant Satellites
Fragile Dreams

lundi 2 décembre 2013

BLACK SABBATH – POP BERCY - 02/12/2013

UNCLE ACID AND THE DEADBEATS : 20h00– 20h39. Ce groupe britannique (Cambridge) jouant dans le doom metal m'était absolument inconnu, mais il faut reconnaitre qu'il était parfaitement adapté à la situation. Sans être particulièrement innovants, ces gaillards ont su chauffer la salle avec des titres qui m'ont entrainé à hocher de la tête avec toujours plus de conviction. Dean Millar (basse), Yotam Rubinger (guitares, choeur) et KR Starrs, alias acide oncle, (guitares, voix), cachés derrière une crinière type "Pollux" maîtrisent leur style dans le pur respect de la tradition ; un peu de folie et de fantaisie n'auraient pas été de trop, mais j'ai pour ma part bien apprécié leur prestation.

PROGRAMME :

  1. Mt. Abraxas
  2. Mind Crawler
  3. I'll Cut You Down
  4. Death's Door
  5. Valley of the Dolls
  6. Over and Over Again
  7. Desert Ceremony.

 

BLACK SABBATH 21h00 - 23h00. Black Sabbath ayant déjà fait faux-bond en juin 2012 en raison des soucis de santé de Tony, il était hors de question de manquer ce nouveau rendez-vous. Le ticket était à prendre sans hésitation. Toutefois, ce concert était précédé d'un fâcheux préjugé sur les capacités vocales d'Ozzy OSBOURNE qui avait montré ses limites lors de certaines dates de la tournée. Quelques vidéos vues sur youtube trahissaient cruellement les dissonances vocales. C'est donc très inquiet, perplexe mais obstiné que je maintenais ma réservation pour cette soirée. J'ai assisté à quatre concerts de Black Sabbath, avec trois chanteurs différents (Ian Gillan en 1983, Tony Martin en 1995, et RJ Dio en 2009) ; je tenais logiquement à voir le groupe avec Ozzy.

En dépit des craintes partagées, Bercy était toutefois quasi plein pour assister à ce qui allait se révéler une grand'messe du Sabbath qui restera à n'en pas douter dans les mémoires !

En effet, la légende vivante, Black Sabbath a été à la hauteur de son prestigieux passé. Deux heures de concert sublimes, mis en valeur par une sonorisation parfaite (je me suis même abstenu de protections auditives une bonne partie de la soirée !). Une scène sobre quoique surmontée de trois grands écrans bordés d'un cadre gothique du meilleur goût !

Qu'on se le dise Ozzy a respecté son public parisien ! Montrant déjà sa bonne humeur en interpellant le public avant même le début du concert !! J'ai pourtant commencé le concert très vigilant et critique a priori, mais très rapidement j'ai dû me rendre à l'évidence, cette soirée allait bel et bien s'avérer excellente !

Oh certes, Ozzy a bien eu quelques petites faiblesses (sur Snowblind et Age of Reason), mais rien de rédhibitoire croyez moi ! Ozzy semblait heureux sur scène, en cette veille de son anniversaire, n'hésitant pas à haranguer le public ravi (j'ai toutefois connu des Bercy plus chaud) ou à lancer des "koukou" étonnants ; sacré Ozzy !

Quant aux deux fidèles comparses Geezer BUTLER et Tony IOMMY ils se sont montrés d'une efficacité réjouissante ! Tony, c'est vraiment la classe ; un jeu relativement sobre mais d'une grande virtuosité pleine d'émotion. Quant on sait que de surcroit il se bat toujours contre son crabe, ben moi je dis "respect, Monsieur !" Geezer assure un mur de basse puissant avec une grande virtuosité également.

Je souligne le talent de la nouvelle recrue Tommy CLUFETOS, époustouflant de puissance et d'efficacité.

Le programme était quasi parfait, même si un titre de l'opus "Sabbath Bloody Sabbath" aurait été le bienvenu. Je n'avais pas consulté volontairement le programme des précédents concerts, voulant ainsi découvrir leur choix, et je n'ai pas été déçu. J'ai été heureusement surpris d'entendre "Into the Void", "Snowblind", "Fairies Wear Boots" et "Dirty Women". Et comment exprimer mon émotion lors de "Children of the Grave" ? Quel bonheur mes amis, wouahou ! "War Pigs", "Black Sabbath", et "Iron Man" bien que prévisibles furent particulièrement réjouissants également, bien sûr ! Enfin, les titres les plus récents extrait de "13" ont confirmé que le Sab  encore de quoi nous ensorceler quelques années !

Bref, les absents ont eu tort. Bill Ward aussi.

BLACK SABBATH nous a évoqué six albums des dix-neuf de leur discographie studio, avec seize titres, dont trois de "13", cinq issus de "Paranoid", trois de "Black Sabbath", deux de "Master of Reality", deux de "Volume 4" et un de "Technical Ecstasy".

PROGRAMME :

  1. War Pigs (Paranoid, 1970)
  2. Into the Void (Master of Reality, 1971)
  3. Under the Sun/Every Day Comes and Goes (Volume 4, 1972)
  4. Snowblind (Volume 4, 1972)
  5. Age of Reason (13, 2013)
  6. Black Sabbath (Black Sabbath, 1970)
  7. Behind the Wall of Sleep (Black Sabbath, 1970)
  8. N.I.B. (Précedé de "Bassically", solo de Geeze Butler (Black Sabbath, 1970)
  9. End of the Beginning (13, 2013)
  10. Fairies Wear Boots (Paranoid, 1970)
  11. Rat Salad (Paranoid, 1970) suivi du solo de batterie par Tommy CLUFETOS
  12. Iron Man (Paranoid, 1970)
  13. God Is Dead ? (13, 2013)
  14. Dirty Women (Technical Ecstasy, 1976)
  15. Children of the Grave (Master of Reality, 1971)

RAPPEL:

  1. Paranoid (Sabbath Bloody Sabbath Intro) (Paranoid, 1970)

Bande son finale : Zeitgeist.



jeudi 7 novembre 2013

ORPHANED LAND – Divan du Monde – 07/11/2013.


MARS CHRONICLES : 18h50-19h15. Dévy DIADEMA, chanteur guitariste, a fondé ce groupe récemment formé (2012) et classé dans le style "rock alternatif/post metal ". Perplexe à la découverte de ces étranges énergumènes vêtus de blanc, les yeux et le visage maquillés, au teint blafard, j'ai été assez vite séduit par cette musique hargneuse qui, à défaut d'être vraiment novatrice, a le mérite d'être accrocheuse.
Le guitariste d'Orphaned Land est venu partager un titre sur scène avec eux.
Efficace ; à suivre, donc. Notons qu'à la batterie on peut "retrouver" Morgan BERTHET qui avait officié notamment au sein de Myrath sur leur dernière tournée. Mais aussi Yann MORVANT guitariste, et Sébastien OLLIVE bassiste.

PROGRAMME :
Constant Show
Abyss
Transcending the Stone
Scars of Age
Hell is Born (invité Chen Balbus d'Orphaned Land).

KHALAS ARABIC ROCK ORCHESTRA: 19h33-20h06. Ce groupe vient de Palestine ; il mise beaucoup (trop) sur leur exotisme et hormis quelques interventions de guitare intéressantes on ne peut pas franchement s'extasier de leur ingéniosité. C'est du rock oriental sans prétention et en tous cas à mon avis loin du talent délivré par leurs cousins Orphaned Land ou Myrath.

PROGRAMME :
Amoona
Ala Remshe
1001 nights
(Unknown)
Bdek Za'afe
(? titre non reconnu, avec Kobi Farhi).

KLONE : 20h16-20h58. Groupe "rock-psyché" français (de Poitiers) dont le chanteur (ou plutôt hurleur) Yann LIGNER est accompagné de Guillaume BERNARD (guitare), de Aldrick GUADAGNINO, (guitare), de Florent MARCADET (batterie) et de Jean-Etienne MAILLARD (basse, c'était son dernier concert avec le groupe, ce soir). Ils viennent d'éditer un opus en 2012 ; "The Dreamer's Hideaway". J'ai beau souhaiter me montrer cocardier, je ne parviens pas à apprécier leur musique ; trop brutale à mes oreilles. Je suppose qu'ils peuvent séduire les amateurs de Pantera ou Gojira. Pourtant il faut leur reconnaître une certaine abnégation, tant les musiciens s'agitent sans cesse (s'en est saoulant de les regarder !). Mais ce n'est pas ce qui me plaît, voilà tout.

PROGRAMME :
The Eye of Needle, Part 2 (The Eye Of Needle, monoplage 2011)
Give Up the Rest (Black Days, 2010)
All Seeing Eye (All Seeing Eye, 2008)
Immaculate Desire (Black Days, 2010)
Rocket Smoke (The Dreamer's Hideaway, 2012)
The Dreamer's Hideaway (The Dreamer's Hideaway, 2012)
Army of Me (Black Days, 2010 / reprise de Björk).

ORPHANED LAND : 21h15-22h52. En cet automne fatalement déprimant, je comptais sur ce concert pour faire la fête et je n'ai pas été déçu. C'est la deuxième fois que j'assiste à une prestation de ce groupe israélien et j'ai toujours su apprécier leur concept ; ils délivrent un metal progressif oriental de qualité assaisonné d'un message politique délibérément positif, prônant la paix et la fraternité entre les peuples. Ce qui n'est pas une mince affaire dans leur région. Moment fort lorsque le chanteur palestinien est venu offrir son keffieh à Kobi pour chanter une chanson évocatrice.
Le dernier opus "All is One" m'avait semblé bon mais cependant plus mou que les précédents et cette impression se confirme avec les titres saupoudrés dans le programme ce soir. Pourtant dés le titre d'intro extrait de cet opus je constate que le public est venu pour les même raisons que moi. Une belle communion festive s'installe.
Le chanteur Kobi Farhi se présente toujours vêtu d'une djellaba et pied nu, tel le messie, accompagné de Uri Zelcha (basse, alias Sébastien Chabal), Yossi Saharon (guitare), Matan Shmuely (batterie), et le petit dernier arrivé dans le groupe Chen Balbus (guitare).
Je suis excellemment placé au premier rang, au pied de Uri et de Chen.
Je m'étonne ainsi du regard surprenant d'Uri ; un regard que l'on peut interpréter comme compassionnel, ou pommé selon les points de vue. En voyant un début de bagarre (entre un photographe et un admirateur zélé) son regard m'a rappelé celui de Jésus dans un film, semblant penser "mon Dieu pardonner leur ils ne savent pas ce qu'ils font !" Oui je sais je me fais des films mais enfin c'est ce qui m'est venu à l'esprit !

Pour en revenir à l'essentiel, j'émets la même réserve que pour le précédent concert. Le 14 mai 2010 je déplorais déjà : "(…) ces bandes préenregistrées que je persiste à trouver superflues. (Beaucoup de groupes y ont maintenant recours mais je trouve cela dommage ; on peut se demander parfois si l'on entend la bande ou le musicien, ce qui est plutôt gênant.) Qu'ils n'aient pas les moyens de s'offrir une choriste, soit. Pas davantage de clavier, bon. Mais pourquoi cette bande-son parfaitement dispensable, qui entretient un malaise. En tout cas pour moi." Je maintiens ce regret. Je considère s'ils estiment que l'accompagnement de musiciens est trop onéreuse, les compositions dans la plupart des cas se passeraient parfaitement des harmonies, certes nécessaires et agréables en studio mais, relativement dispensable dans une configuration publique. Argument que j'évoquais déjà pour les prestations de Therion.

Mais bon, cette réserve n'engage que moi, et manifestement ne semble pas tracasser le reste de l'audience et c'est tant mieux. Kobi n'a pas de mal à inciter le public à taper des mains et à manifester sa satisfaction.
La fête est à son comble lorsque "Sapari" est interprété. Devy Diadema est invité à interpréter "Our Own Messiah" et ensuite c'est Sébastien Ollive qui est invité à interpréter "Children". La soirée se termine en beauté lorsque Kobi prévient l'audience qu'il va falloir se plier à la tradition consistant à pogoter sur "Norra el Norra" ; la grande majorité s'y plie volontiers. Une belle fête comme celle-là aurait pu/dû durer bien au-delà de 1h35 ; il a été préféré de faire précéder trois groupes. C'est choix. Regrettable, mais au moins cela aura le mérite de me permettre de choper un bus de banlieue pour rentrer pas trop tard.

PROGRAMME :
Through Fire And Water
All Is One
Barakah
The Kiss of Babylon (The Sins)
The Simple Man
Brother
Birth of the Three (The Unification)
Olat Ha'tamid
Let the Truce Be Known
Sapari
Ocean Land (The Revelation)
Solo de batterie
Our Own Messiah (invité : Devy Diadema from the Mars Chronicles on vocals)
Children (invité : Sébastien Ollive - Bass from the Mars Chronicles on guitar)
El Meod Na'Ala
In Thy Never Ending Way

RAPPEL :
The Beloved's Cry (Kobi and Yossi, seuls sur scène)
Norra el Norra (Entering the Ark) / Ornaments of Gold.