Depuis notre découverte hallucinée de PATRÓN en
première partie du concert de KLONE lesamedi
11 février 2023 au Trabendo, nous guettions avec envie
l'occasion de revoir ce phénomène musical ! De manière fortuite, je lis qu'un
groupe appelé SOUTHALL a malheureusement dû annuler son concert au Supersonic…
au bénéfice donc, de PATRÓN.
Cette bonne nouvelle se double du plaisir de retourner
dans cette salle que nous avions beaucoup apprécié lors d'une soirée mémorable
en février 2022. Pour rappel, le Supersonic, situé dans une ancienne fabrique, a
ouvert en janvier 2016, mais en fait c'était déjà un lieu de soirées musicales
depuis de nombreuses années sous le nom d'OPA-Bastille. Cet espace s'inscrit
sur la cartographie de la vie nocturne parisienne, alternant ses fonctions pour
répondre aux besoins des fêtards parisiens. Il se métamorphose en club électro
après 23 heures, le vendredi et le samedi jusqu’à l’aube. Mais c'est dans
sa version bar-concert que je le trouve très intéressant. Dans un cadre
atypique, avec sa grande baie vitrée, ses murs en briques et sa mezzanine, son
espace permet au public de profiter d'une bonne acoustique à tous les niveaux. Il
s'est donné pour vocation de révéler les
nouveaux talents de la scène pop indépendante et rock française avec des concerts gratuits. Les concerts sont
généralement courts mais le principe est assumé et compris des auditeurs. Cette
politique nous permettra encore ce soir de faire une découverte inattendue parmi
les autres artistes prévus avant notre tête d'affiche.
Le prix des consommations compense sans doute en
partie l'entrée gratuite pour assister à des concerts, ce qui me convient. Mais
nous avons bénéficié du segment "Happy Hour de 19h à 20h" en payant
notre bière (une excellente IPA), 6 €.
Ouverture des portes à 19h00, le temps donc de se
détendre avant le début de soirée. Et même de discuter avec "Lo Patrón",
qui confirme sa simplicité, son amabilité et sa modestie. Nous en profitons
bien évidemment pour lui faire part de notre admiration non démentie depuis le
Trabendo et pour lui soutirer quelques précieuses informations sur lui et ses
projets. Il accepte volontiers le portrait avec ma P'tite Fée en pleine extase …Nous
le laissons ensuite à sa conversation avec un photographe anglophone.
Au début de la soirée la foule était encore clairsemée.
Sans doute un peu trop naïfs, nous avons laissé, au fil de minutes, quelques
rangs s'installer devant nous. Mais sans nuire à notre perception, fort heureusement.
La sonorisation, s'est avérée excellente pendant toute
la soirée. Le dispositif d'éclairage est proportionné à la taille de la scène
qui est de taille modeste.
Je ne connaissais pas ce musicien. Il semble que ce garçon
soit pourtant déjà reconnu dans le milieu musical, notamment outre atlantique.
Son curriculum vitae nous indique ainsi qu' "Après une vingtaine d’années à tourner aux USA, à participer à la scène
New-yorkaise, et 25 albums solo sous la ceinture, Zun Alak est de retour en
France pour continuer à écrire son journal de bord pour notre plus grand
plaisir. Zun Alak va de la chanson folk, à la musique ambiante contemporaine,
en passant par le psychédélique, entre Neil Young et Grouper". J'ai
peiné à trouver l'identité cachée derrière ce pseudonyme, avant de la découvrir
: Benoît Cougoulat Guerroué.
Vingt-quatrième album depuis 2002, "Plein Soleil" estparu
le 12 juillet 2023. Un album de neuf
morceaux, qui dure 32 minutes. Après 23 albums, c'est son premier entièrement
chanté en français.
Zun Alak qui a donc la redoutable mission de
"chauffer la salle" nous suggère toutefois aujourd'hui une prestation
"acoustique expérimentale". La démarche est audacieuse, d'autant que
l'artiste semble d'humeur morose. Soutenu à ses pieds par de multiples outils (pédales
d'effets sonores, notamment pour les boucles), le guitariste nous montre des
mélodies sympathiques et de beaux accords. Mais, honnêtement, ce n'est pas ce
que j'étais venu écouter et je n'ai pas été particulièrement emballé.
La partie de l'auditoire qui était plus respectueuse
lui accorde les applaudissements convenus.
J'imagine qu'il a probablement promu des titres de son
récent album.
J'aime ce genre de découverte inattendue : voilà un
groupe, toulousain mais qui a choisi la langue anglaise, que je ne connaissais absolument
pas et qui pourtant mériterait à mon sens, une bien plus ample notoriété ! Sa
prestation nous a tous sidéré, par la musique bien sûr mais aussi par le
charisme époustouflant de Mathieu Serres.
Celui-ci, après avoir débuté sur scène avec "CARBONE 14" un
groupe de reprises, a fondé, à l'âge
de 18 ans en 2009 DANCERS IN RED. Puis
entouré à l’époque de Marion Estivalelez (basse) et de Guillaume Soucasse (batterie)
il a pu produire trois mini-albums : "Let’s
stay awake" (2011), "I’d
rather be Red" (2014), et " Move
and Sting"(2016) et assurer
plusieurs concerts.
La biographie promotionnelle nous indique "Estampillé
depuis toujours maximum rock n’roll, le trio débarque en ville avec un nouveau
mini-album, "And they tore each other part", montrant une voix
indémodable, un son qui sent toujours bon les 70’s, véritable marque de
fabrique du groupe ".
Il semble que DANCERS IN RED réapparaisse sur scène après
deux années qui ont abouti à un changement d'équipe. Le trio se compose
désormais de Matthieu Ronfard (basse,
depuis 2018), Vincent Fauvet (batterie,
depuis 2020) et donc Mathieu Serres (guitare
chant).
Nous percevons immédiatement les influences (Led zeppelin,
The Who, Deep Purple, Black Sabbath, AC/DC) dans cette musique trépidante et énergique à souhait, plus souvent
hard que blues ! Les nuques et les jambes ne cesseront de remuer aux rythmes
endiablés. J'ai adoré l'abnégation, l'engagement total de Mathieu Serres qui n'a
pas hésité à fendre la foule à deux reprises. Certes, cette démarche peut
sembler stéréotypée, mais elle démontre à mes yeux un enthousiasme sincère et
toujours entrainant ! Une voix rock mais juste, des accords puissants et
harmoniques, un rock basique mais d'une redoutable efficacité. C'est clair je
vais suivre et promouvoir cette bande d'énervés.
L'auditoire s'est considérablement étoffé au fil de la
prestation. L'ovation finale fut particulièrement bruyante, ce qui démontrait
un enthousiasme collectif garanti !
PROGRAMME
Onze titres ont laissé peu de répit :
Combat
Colorblind
Dying Next To You
Watch Me Burn
Desperate Men
Velours
Clb
Write a Song About Me
Mandoline
Why Are You Calling Me Love?
Fantastic 5.
J'aurais volontiers apporté mon soutien en achetant un
disque à l'échoppe en fin de soirée ; hélas le vendeur n'était pas à son poste.
Les disques restant sont demeurés sur la table, tant pis…
PATRÓN est désormais davantage qu'un projet parallèle
de Suave Chavez, alias "Lo Patrón", meneur, depuis 1999, du groupe de
rock stoner LOADING DATA. Mais PATRÓN est un quatuor qui tient la route, même si
le batteur est nouveau ce soir. Il se compose de Suave Chavez, alias Patrón (voix et guitare :), Aurélien Barbolosi (guitare), Guillaume Theoden (basse) et Sacha Viken Poulain (batterie).
L'album éponyme, intitulé "Patrón", contenant onze pistes, est paru le 29 mai 2020, sous le label Klonosphere.
Il a été produit par ALAIN JOHANNES (Queens of the stone age, Them Crooked
Vultures, Mark Lanegan, Chris Cornell Band) et se trouve aussi être le dernier
disque jamais enregistré dans son mythique studio 11AD, à Los Angeles. "Sur cet album Lo fait appel à des amis, on
trouve ainsi entre autres Barrett MARTIN (Mad Season, Screaming Trees) et Joey CASTILLO
(Danzig, Queens of the Stone Age, The Bronx…) à la batterie, Nick OLIVERI
(Queens of the Stone Age, Kyuss…) à la basse, Aurélien BARBOLOSI (Aston Villa,
Elliott Murphy) à la guitare, ainsi qu’Alain Johannes à la guitare, la basse".
Cet opus lui a permis déjà une belle reconnaissance
parmi les chroniqueurs mais aussi les auditeurs de ses trop rares concerts. Le
prochain est en préparation ; il est prévu pour 2025. D'ici là, le PATRON nous
promet une poignée de concerts ; il est permis d'en espérer un à Paris très
prochainement….
Lo dispose d'un charisme énorme, surtout par le timbre
de sa voixsuave, chaude, et puissante mais
aussi son allure, et son sourire dénonçant un réel plaisir de scène ! Sourire à
peine crispé au début de concert par un souci technique au niveau de la
batterie, heureusement de courte durée. Quoiqu'il en soit, il suffit de poser
un regard sur le public pour observer ce charme indicible qui s'opère, entre
lui et la partie féminine de l'auditoire, en particulier. Même si je ne
m'interdis pas d'être troublé par ce chant envoutant.
Ses deux fidèles complices lui apportent le confort d'un
soutien d'une redoutable efficacité ; leurs chœurs mais aussi les soli d'Aurélien
et les accords et ostinati de Guillaume, le tout rythmé par Sacha qui assume parfaitement
son rôle de remplacement. J'ai perçu par moment une fugace bande son synthé qui
m'a semblé dispensable, mais je suppose que c'est agréable à d'autres oreilles.
En tout état de cause, il me semble que Lo a su reconstruire avec PATRÓN une bonne
cohésion de groupe. Je profite de cette période où nous pouvons encore
l'approcher dans de si petites salles ; égoïste je redoute un succès qui nous
éloignerait de cette délicieuse proximité…
Côté nostalgie, Lo nous rappelle qu'il n'était plus revenu
au Supersonic depuis 2018, alors qu'il jouait avec LOADING DATA.
Le public est carrément en ébullition ! De l'avis de
tous, ce fut bon mais trop court !!
Chacun des dix titres sont un régal auditif, source de
bonheur constant et renouvelé. Tantôt plus rock, tantôt plus bluesy mais
toujours entrainant, magnifiquement interprété, avec parfois une relative liberté
avec la version studio ! Citons le moment d'émotion pour Lo lorsqu'il ne
manquera pas de rappeler l'hommage à son amie Lorelei (qui fut chroniqueuse à
Rock & Folk) que constitue "The
Maker". Ce créneau horaire étroit n'a pas permis d'aller plus loin
dans le répertoire, notamment avec ce "Seventeen"
attendu de bon nombre d'entre nous, mais ce n'est que partie remise !
A la fin de "Vegas",
Lo quitte la scène et laisser ses complices assumer les quelques dernières
mesures.
Deux titres ne figurent pas sur l'album édité en
Europe ; le très énergique "Next Stop"
et "Vegas".
PROGRAMME
Room with a View (Patrón, 2020)
Jump in the Fire (Patrón,
2020)
Hold Me Tight (Patrón, 2020)
Who Do You Dance For? (Patrón,
2020)
She Devil (Patrón, 2020)
Very Bad Boy (Patrón, 2020)
Leave It All Behind (Patrón,
2020)
Next Stop
The Maker (Patrón, 2020)
Vegas.
Ayant
déjà acquis et fait dédicacé le disque au Trabendo, nous avons tenu à acheter
ici un t-shirt afin de promouvoir un peu plus le phénomène.
En
sortant nous sommes éberlués de voir une file interminable de fêtards du samedi
soir espérant pénétrer dans ce qui va se muer en discothèque. Les pauvres, ils
ne peuvent même pas se rendre compte de ce qu'ils viennent de manquer ! Chacun
sa notion de la fête…
L'imprévisible et l'inattendu pimente la plupart des
aventures. Cette fois, c'est le conflit social mené par les agriculteurs
européens qui aura bien failli nous empêcher d'assister à notre festival.
Heureusement notre conductrice Véro fit preuve d'une maitrise salvatrice,
soutenu il est vrai par Xavier, notre Bison Futé. Nous avons pu contourner un
premier barrage à Senlis grâce à une ruse de Sioux. Le passage de la frontière
franco-belge tant redouté n'a finalement causé aucun souci, mais c'était sans
compter avec nos amis les Belges. Ou plus exactement les agriculteurs flamands
qui ont bloqué la frontière belgo-néerlandaise, ce qui nous causa trois bons
quarts d'heures de retard. Bref, dans la joie et bonne humeur, nous avons
atteint notre premier objectif, en ce vendredi soir ; Utrecht et notre gîte
dans sa banlieue.
Le stéréotype attribué aux cités bataves n'est pas
usurpé. L'impression qui marque l'esprit du touriste français dès qu'il aborde
la ville d'Utrecht, c'est la domination absolue du monde cycliste. L'ensemble
des voies d'accès semble avoir été dessiné exclusivement pour les cyclistes. La
ville semble agréable à vivre, à condition de prendre en considération les
cyclistes, qui sont omniprésents et sûrs de leur droit. En tant
qu'automobiliste, mais même en tant que piéton, le Français a tout intérêt à
s'en souvenir constamment ! Le fameux ciel gris et humide, tant chanté par
Brel, ne semble décourager aucun d'entre eux, sans doute habitués aux aléas
climatiques régionaux.
Bref, le lendemain samedi c'est je Grand Jour ; nous
retournons en ville et garons notre véhicule dans une aire de stationnement située
au sous-sol d'un centre commercial. (En sortir nous coûtera quarante euros.)
Après une restauration à l'Olivier, une église
désacralisée et transformée en brasserie belge, nous nous rendons dans la TivoliVredenburg
Grote Zaal. A l'entrée, nous avons retrouvé une partie de notre microcosme de
mélomanes internationaux. Notamment l'Ecossaise Fiona et son Hongrois Zölt,
la Française Marie-Antoinette (elle aussi avec sa mascotte) et son
Allemand Axel, l'Allemand Lily Müller (qui se confond avec son inséparable mascotte), le Belge Jean-François, le Français Christophe et sa néerlandaise Coby, entre autres…
Ouverture des portes à 13h00.
Nous découvrons un bel auditorium, configuré en en
demi-cercle pour l'évènement. La salle est équipée avec les 1 717 places
assises, disposées en gradin. Sa capacité d'accueil peut atteindre 2 000 personnes, avec la fosse. Elle
s'avérera bien remplie, pour cette toute première édition ! L'organisateur Rob
Palmen peut en effet se réjouir de son pari hivernal réussi ; il vante sur sa
page Facebook "presque 1 600
personnes".
Nous prenons place dans le virage à droite (en regardant la scène). La relative
proximité avec les enceintes ne s'avèrera pas pénalisant et la vue est
excellente ; aucun obstacle visuel ne gêne la vue. Les fauteuils sont très confortables.
La déclivité abrupte des gradins permet une hauteur entre chaque rangée qui est
mesurée de manière à ce qu'aucun auditeur ne gêne celui qui est placé devant ou
derrière. Petits et grands sont ainsi à la même enseigne. Dans un pays à la
pointe de la lutte contre les discriminations, c'est un bon point
supplémentaire…
Au sujet de l'acoustique, j'ai entendu des avis
divergents, mais pour ma part, après avoir testé deux points d'écoute, les conditions
d'audition me semblèrent très correctes. Toutefois, ma perception me parut meilleure
en gradin qu'en fosse. En effet pour m'être rendu au bord de la scène pour
LAZULI, je n'ai pu que constater l'excès sonore des basses et la (relative) faiblesse du son au micro.
Chaque groupe a pu bénéficier d'un vaste espace
scénique. La procédure de transfert de matériel entre les artistes fut
suffisamment astucieuse pour qu'aucun ne gêne l'autre. Le dispositif
d'éclairage et de sonorisation m'a semblé globalement équitable durant toute la
soirée.
Quant à la programmation, nous retrouvons le groupe norvégiens
MEER, qui était déjà présent il y a
huit mois lors du Midsummer, l'autre festival organisé par le Monsieur … Dans
le même ordre d'observation, le groupe international (mais basé en Norvège) TEMIC, ici proposé, sera également
présent dans quatre mois au prochain Midsummer… Comme par hasard, Rob Palmen,
qui est l'organisateur des deux festivals, est aussi le manager de TEMIC … Toutefois,
le haut de l'affiche est un sans-faute ; nous assisterons aux prestations de
nos chers LAZULI (cocoricooooooo),
puis des Américains SPOCK's BEARD et
enfin des Suédois PAIN of SALVATION
!!!
Avant le début je me précipite aux échoppes. Je me
procure le t-shirt de cette première édition du festival (25€), mais je
m'abstiens (à tort, a posteriori)
d'acquérir quelques CD manquant à ma discothèque (j'étais tenté notamment par quelques Pain of Salvation).
Ce groupe norvégien
qui définit sa musique comme un pop progressif alternatif, est constitué de
huit musiciens. "MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est
considérablement développé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif
éclectique de huit musiciens dont la musique est un mélange de pop orchestrale,
de musique classique et de rock progressif."
La formation actuelle comprend Johanne Kippersund au chant, Knut Kippersund au chant, Eivind Strømstad à la guitare, Åsa Ree au violon, Ingvild Nordstoga Eide à l'alto, Ole Gjøstøl au piano, et Morten Strypet à la basse. A la batterie, Mats
Lillehaug, récent papa, est remplacé par Martin Utby, frère de Christopher Utby (actuel batteur de The Windmill et d'Infringement).
"Playing
House" est paru le 29 janvier
2021.
MEER ne m'avait que modérément séduit le vendredi 23 juin 2023, à l'Openluchtheater de
Valkenburg (PB), à l'occasion du Midsummer festival. Nonobstant, conscient de
leur potentiel, je misais sur un concert ultérieur plus intimiste, dans un lieu
clos, peut-être plus propice à leur musique… Les revoilà déjà, mais dans cette
(petite) arène, ayant la redoutable responsabilité d'ouvrir ce nouveau festival…
Un fond de scène, un écran fixe le logo du groupe.
Aujourd'hui, je ressens peu ou prou des sensations
similaires à celles ressenties en juin dernier. Oui, ce rock progressif
symphonique, mélodique, est plein de charme. Les huit musiciens, y compris les
cordes, semblent impliqués et enthousiastes, certes. Le duo de chant offre de
belles harmonies, souvent élégamment soutenues par les chœurs des autres
pupitres. Le guitariste nous a offert de jolis soli, mais il m'a paru trop
effacé le reste du temps. Nonobstant, je ne parviens pas à accrocher, tout cela
me parait convenu et sans aspérité ; sans doute une question de perception. Disons
que je n'ai pas encore trouvé la Porte, ce qui ne fait pas d'eux de mauvais
musiciens bien sûr ! Je veux croire que je finirai bien par La trouver …
Fort heureusement pour eux, une bonne partie du public
leur accorde des belles ovations, sans doute méritées d'un certain point de vue
(ou d'écoute, plus exactement).
Il m'a été rapporté que le clavier semble avoir dû
surmonter un souci technique durant le troisième titre (Honey), mais honnêtement je ne l'ai pas remarqué. Le sixième titre
(Child) fut dédicacé à Alfred le
nouveau-né de Mats, le batteur excusé.
Parmi dix titres,
six sont issus de "Playing House"
(2021). Les autres titres sont sans doute issus de leur troisième album en
préparation.
TEMIC est considéré comme un groupe de métal
progressif norvégien, même si sa
composition est multinationale, puisqu'il comprend le claviériste Diego Tejeida
(né au Mexique, vivant au Royaume-Uni), précédemment dans Haken, le
multi-instrumentiste américain Eric Gilette, le chanteur norvégien Fredrik
Bergersen Klemp et le batteur norvégien Simen Sandness.
Leur biographie nous indique : "Les origines de TEMIC remontent à 2017,
lorsque Tejeida et Gillette ont parcouru le monde en tant que membres du groupe
Shattered Fortress de Mike Portnoy. Dès les premiers accords qu'ils ont
échangés, leur alchimie musicale sur et en dehors de la scène était indéniable,
ce qui les a amenés à discuter de la perspective de créer un nouveau groupe
ensemble. Malheureusement, des engagements contradictoires en matière de
tournées et d'enregistrements les ont obligés à se tourner vers d'autres
horizons pendant des années, jusqu'à ce que le monde s'arrête en 2020 et que
Tejeida appelle Gillette pour lui poser une question fatidique : "Tu te
souviens de la fois où nous avons dit que nous devrions faire un groupe de
musique ?
C'est ainsi
que les premières démos de ce qui allait devenir le premier album de TEMIC en
2023, "Terror Management Theory", ont commencé à émerger. Désireux de
s'entourer des meilleurs musiciens, Tejeida
et Gillette ont d'abord fait appel à
la puissance rythmique de leur ami et batteur Sandnes. (…) Sandnes recommande le chanteur Klemp. Enfin, pour compléter la section rythmique, le dynamique
bassiste Jacob Umansky (Intervals) a
été invité à jouer." Traduit
avec www.DeepL.com/Translator
Aujourd'hui, TEMIC sur scène est constitué d'Eric Gillette (ex-The Neal Morse Band, ex-Mike
Portnoy's Shattered Fortress, aux guitares et chœurs), Diego Tejeida (ex-Devin Townsend, ex-Mike
Portnoy's Shattered Fortress, ex-Haken, aux claviers et pistes), entourés de Fredrik
Bergersen Klemp (ex-Maraton, au chant),
et Simen Sandnes (ex-Shining, ex-Arkentype,
à la batterie / percussions). A la basse c'est l'italien Matteo Raccone qui a été désigné à ce poste
depuis le 21 janvier, en vue de cette prestation.
Leur premier album, intitulé "Terror Management Theory" est paru
le 17 novembre 2023.
TEMIC s'exprime pour la première fois sur la scène
néerlandaise.
A priori c'est le genre de prestation qui a vocation à
m'emballer assez facilement. Leurs références assumées à Pain of Salvation,
Dream Theater, Leprous ne sont pas pour me déplaire. Cette puissance, cette
énergie et ces harmonies expriment en effet une musique qui me touche. C'est
efficace, propre et bien exprimé. Eric Gillette nous a sorti quelques soli
étourdissants. Fredrik Klemp dispose d'une voix juste et puissante. Simen
Sandnes tape comme un fou furieux sur ces pauvres toms. Mon esprit s'est
souvent échappé, et ma nuque n'a pas résisté à quelques irrésistibles
secousses. Oui mais, je ne parviens pas encore à m'enflammer totalement sur ce
coup-là. La Porte était pourtant là, grande ouverte devant moi, mais il a
manqué un p'tit courant d'air frais, quelques arpèges d'originalité pour
m'emporter au-delà. Ça viendra peut-être… Sûrement on va dire, allez.
Nonobstant, au vu des réactions du public, TEMIC n'a
pas trop de soucis à se faire ; acclamé bruyamment, le groupe est reparti avec
le sourire des vainqueurs d'un premier combat.
Les huit titres
sont issus de leur unique album, "Terror
Management Theory" (2023). Notons que le cinquième titre (Acts of Violence) est ici introduit par
une séquence planante guitare/clavier. "Mothalah", constitue assurément une épopée finale de sept
minutes, idéale pour marquer les esprits.
PROGRAMME
Through the Sands of Time (Terror
Management Theory, 2023)
Falling Away (Terror
Management Theory, 2023)
Skeletons (Terror Management
Theory, 2023)
Count Your Losses (Terror
Management Theory, 2023)
Acts of Violence (Terror Management
Theory, 2023)
Friendly Fire (Terror Management Theory, 2023)
Once More (Terror Management
Theory, 2023)
Mothallah (Terror Management
Theory, 2023).
Pour la prestation à venir,
nous descendons en fosse pour nous placer au premier rang…
Même tendus par l'installation de leur dispositif de
concert, les musiciens nous reconnaissent et nous saluent amicalement. L'exigence
légitime de Dominique, la fragilité de la Léode de Claude, la contrainte
horaire du cadre festivalier entretient la crainte du tracas de dernière
minute… Mais finalement tout ira bien. Très bien même !
A l'intention de mélomanes qui ignoreraient encore
l'existence de ce fabuleux groupe français, victime du cirque médiatique
français, je me dois évidemment de reprendre ici un extrait de leur biographie
officielle, qui résume bien leur univers : "Le milieu du Rock est peu propice à l’exportation de la langue de
Molière, on le sait, mais Lazuli efface les frontières. En quelques années, le
groupe est devenu l’ambassadeur de la France sur les plus grosses scènes
internationales de Rock Progressif. Ses notes et ses mots sont devenus langage
universel. Héritier des Peter Gabriel et autres Pink Floyd, le groupe Gardois
se distingue par sa singularité, son instrumentation peu courante et
l’invention d’un instrument unique: La
Léode. Quelque part entre rock, chanson, électro et world, la musique
atypique de Lazuli, onirique, exploratrice, nous mène hors des sentiers battus.
Lazuli envisage ses chansons comme des toiles, mélange les couleurs, dépeint
son monde ou le repeint. Quelque part entre Jacques Prévert et Tim Burton, les
mots questionnent les maux du temps présent. La voix aérienne, funambulesque, tout
en jeu de mots, nous chante l’homme sous toutes ses formes et ses “déformes”.
Tour à tour on plane ou on est pris dans la tourmente, le temps se suspend ou
s’accélère…"
L'annonce de la participation de LAZULI à ce festival a
très largement contribué à notre décision d'y participer. Ce treizième concert
ne démentira pas mes impressions antérieures. Je me réjouis de retrouver Dominique
Leonetti (chant, guitare, depuis
1998), et Claude Leonetti (léode,
depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol
(batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).
L'opus "11"
est paru le 14 Janvier 2023.
Ces Gardois continuent, au fil des albums, au fil des
concerts, à assumer leur fonction de ménestrels des temps modernes. De la musique,
de la poésie, dont les textes sagaces sur notre société, tentent inlassablement
de nous convaincre, peut-être, ou de nous distraire plus surement. Les propos
peuvent déranger, interpeller la conscience, mais tout est chanté avec une
telle conviction et une telle élégance dans le langage, que l'esprit s'égare
volontiers dans les mélodies aux teintes nostalgiques.
Je ne puis que répéter mes précédentes impressions ressenties
lors de leurs concerts ; de surcroit, ces cinq artistes multi-instrumentistes
démontrent constamment un réel investissement collectif, un réel plaisir de
partager. Les sourires ne s'effacent que pour leur concentration nécessaire à
certaines séquences. Romain est
principalement titulaire du clavier, mais on ressent son attrait pour extraire
des sons cuivrés mais bidouillés de son cor d'harmonie. Vincent lui cède volontiers sa batterie ("Le miroir aux alouettes"), lorsqu'il s'adonne à sa passion
parallèle ; les percussions. Arnaud
exprime énormément de sensibilité lors des accords et soli avec sa guitare,
mais il sait également amplifier une rythmique puissante à la basse. Dominique n'est jamais aussi à son aise
qu'avec une de ses guitares en bandoulière mais le timbre de son chant
constitue indéniablement une des particularités du groupe, un peu à l'instar de
Geddy Lee pour RUSH. Quant à Claude,
sa Léode lui permet de combiner tant de sons différents qu'il semble pouvoir se
substituer à tous les pupitres. Enfin, à l'image de la cohésion qui se dégage
de ce quintet magique, tous participent peu ou prou aux chœurs.
Le déplacement du marimba par Vincent, préfigure
toujours la fin du concert. Ce moment survient toujours trop vite, d'autant
plus dans le cadre d'un festival où le créneau horaire est limité.
J'avais déjà assisté avec plaisir à l'engouement du
public allemand (deux fois à Loreley), du public norvégien (Prog at Sea), du
public belge (Spirit of 66), voici donc celui du public néerlandais. Ce soir
encore LAZULI a démontré que la langue française est perceptible par un public
étranger. Mes applaudissements se noient dans l'ovation enthousiaste et unanime,
mais je souffre du mépris de la scène française. En rédigeant ce récit, je suis
affligé par les "lauréats"
des victoires de la musique française (ceux
du 9 février 2024 restent aussi consternants que les précédents) … Tant pis
; avec ma P'tite Fée et mes amis, nous avons encore vécu des instants magiques
grâce à nos troubadours gardois !
Quatre de leurs onze albums ont été évoqués ce soir.
Parmi les dixtitres, quatre sont issus de "Onze" (2023) trois de "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm" (2020) un de "4603 Battements" (2011) un de "Tant que l’herbe est grasse" (2014).
Les neufs mains jouent leur air traditionnel, puis une évocation des Beatles,
en deux séquences.
PROGRAMME
Sillonner des océans de vinyle (Onze, 2023)
Triste carnaval (Onze, 2023)
Qui d'autre que l'autre (Onze,
2023)
Dieter Böhm (Le Fantastique
Envol de Dieter Böhm, 2020)
Les chansons sont des bouteilles à la mer (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
L'homme volant (Le
Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Égoïne (Onze, 2023)
Le miroir aux alouettes (4603
Battements, 2011)
Les courants ascendants (Tant
que l’herbe est grasse, 2014)
9 Hands Around the Marimba (Eleanor Rigby / Here Comes The Sun).
Habituellement nous parvenons toujours relativement
facilement à discuter avec les musiciens. Mais en terre étrangère, ils étaient
tous assaillis de sollicitations bienveillantes. Nous n'avons pas estimé
opportun de perturber ce moment important pour eux. J'ai juste pu les saluer
plus ou moins rapidement…
En revanche, un auditeur néerlandais m'interpelle
semblant me confondre avec Domi (je n'en
ai pourtant que la crinière). Je m'empresse de rectifier rapidement la
situation mais il insiste alors pour transmettre à Lazuli toute son admiration,
en tant que professionnel du son, pour la qualité acoustique de ce
concert (manifestement il est doté d'une
meilleure oreille que d'une bonne vue !). Voilà donc qui est dit et répété
!
Leur présence ici a également accentué mon envie de
participer à cette première édition du festival ! J'ai eu la chance de les
découvrir lors de leur tournée promotionnelle de "V", le vendredi 7 avril
2000, au Zénith de Paris, alors qu'ils étaient invités par DREAM THEATER à
ouvrir leur soirée. Je me souviens avoir été suffisamment séduit pour acheter
leur album quelques jours après ! Mais ils se font rares dans nos contrées…
Leur biographie nous indique : "Spock's Beard est un groupe américain de rock progressif forméen 1992 à Los Angeles, par les frères Neal (chant, claviers,
guitare) et Alan Morse (guitares),
John Ballard (basse) et Nick D'Virgilio (batterie). Neal Morse a quitté le
groupe après la sortie de leur sixième album, Snow (2002). Le groupe, en
particulier l'ère de Neal Morse, est considéré comme étant à l'avant-garde de
la musique rock progressive moderne. Quatre de leurs six premiers albums
figurent dans le "Top 50 Prog Albums 1990-2015" du Prog Report, The
Light and Snow figurant parmi les dix premiers." Traduit avec
www.DeepL.com/Translator
A ce jour, SPOCK'S BEARD est constitué d'Alan Morse (guitares, chœurs et
occasionnellement voix principale, depuis 1992), Dave Meros (basse, chœurs et occasionnellement voix principale, depuis
1993 et occasionnellement claviers, depuis 2002), Ryo Okumoto (claviers, chœurs, depuis 1995), Ted Leonard (chant principal, guitare, claviers, depuis 2011)et Nick Potters
(batterie, sur cette tournée).
Spock's Beard est en tournée en Grande-Bretagne, mais
a accepté de traverser la Manche pour cette unique date européenne. Il n'est
pas venu ici depuis plusieurs années !
Le treizième
studio, "Noise Floor" est
paru le 25 mai 2018.
Vingt-quatre années après les avoir vus une première
fois, je ne savais plus trop à quoi m'attendre car après le départ de Neal
j'avoue avoir un peu mis de côté leur parcours, dans le flot incessant des
autres nouveautés. Ainsi, j'ai passé les premières minutes du concert à les
observer mais sans vraiment retrouver la Porte. Mais dès le troisième titre
("The Good Don't Last")
j'ai failli grimper aux rideaux, sur ces ruptures endiablées ces interventions déjantées
! Puis mon plaisir est encore monté d'un cran lors de l'enchainement de "On a Perfect Day" avec "Harm's Way" ; un moment de très
haute intensité tel que le rock progressif peut en procurer à ses auditeurs !
Durant "The
Light" qui conclut brillamment le concert, Ryo Okumoto se porte
au-devant de la scène pour un solo avec son synthétiseur porté en guitare.
Une prestation de très, très haute qualité ; nous
sentions dans la salle une atmosphère de bonheur partagé, entre le public totalement
sous le charme des mélodies et les musiciens manifestement heureux d'être
présent parmi nous ! Je craignais que ces Américains nous concèdent les miettes
d'énergie de leur tournée britannique, mais en fait nous eûmes droit à une démonstration
intense de talent indéniable. Des voix justes, chaudes et harmonisées avec des
soli étourdissants, des rythmes renversants par ses ruptures parfaitement
assumées … Des séquences trahissent de prestigieuses influences, telles que THE
BEATLES, GENTLE GIANT, KANSAS… bref le bonheur total, d'un rock progressif exprimé
dans l'excellence !
Le public ne pouvait qu'exprimer bruyamment sa
satisfaction. Gageons que cette marque de grande estime leur rappelle de venir
plus souvent en Europe !……..
Six de leurs treize albums sont évoqués. Parmi les huit titres, deux sont issus de "The Kindness of Strangers" (1998),
deux de "The Light" (1995),
un de "Spock's Beard"
(2006), un de "Brief Nocturnes and
Dreamless Sleep" (2013), un de "Noise Floor" (2018) et un de "The Oblivion Particle" (2015).
PROGRAMME
Go the Way You Go (The Light,
1995)
Tides of Time (The Oblivion
Particle, 2015)
The Good Don't Last (The
Kindness of Strangers, 1998)
Hiding Out (Brief Nocturnes
and Dreamless Sleep, 2013)
Par leurs performances scéniques, et par leur originalité
musicale entretenue au fil de leur discographie, ces Vikings constituent un de
mes groupes préférés depuis plus de vingt ans. Mes sensations ressenties durant
ce concert se sont avérées nuancées, et je me dois donc d'étoffer mon récit
afin d'éviter tout malentendu. Pour contextualiser le concert de ce soir, il me
semble particulièrement opportun de rappeler ici un extrait de leur biographie
officielle: "Pain of Salvation est en
évolution permanente. "Je voulais un nom qui signifie quelque chose, un
nom qui soit plus qu'une expression cool. Pour moi, Pain of Salvation est
synonyme d'équilibre". Les paroles de Daniel Gildenlöw ne se limitent pas
au nom de ce groupe de metal progressif renommé. Pain of Salvation a toujours
été plus qu'une simple musique, plus que le plaisir du rythme et du groove.
Leur musique a toujours été plus axée sur les expériences humaines brutes, les
histoires tumultueuses passionnantes et les nuances de bien et de mal. Ces
choses sont enveloppées dans des polyrythmies sombres et progressives, des
syncopes stimulantes, des touches brillamment assombries, des percussions
musclées et des structures d'album conceptuelles. Le groupe a un son qui lui
est totalement propre ; une recette reconnaissable dès la première note : une
grosse portion de métal énigmatique, un côté alternatif, une ou deux pincées de
rock progressif, et des paroles qui vous arracheront le cœur de la poitrine.
Fondé en 1984 par le seul membre original restant,
Daniel Gildenlöw (chant et guitare), Pain of Salvation est connu dans le monde
entier comme l'un des groupes les plus importants de la résurgence de la
musique progressive. Avec une incroyable musicalité, une grande variété
d'influences et une approche sombre et poétique, Pain of Salvation a la
réputation d'être imprévisible, de sortir des sentiers battus et de vouloir
expérimenter avec les styles et peut-être même avec les cœurs des fans."Traduit
avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Le premier opus "Entropia" est paru en 1997,
mais Daniel Gildenlöw (chant,
guitares, multi-instrumentiste) a débuté les fondations du groupe dès 1984. Il s'est entouré peu à peu de
ce qui allait devenir PAIN OF SALVATION ; Johan Hallgren (guitare, chœurs, de 1997 à 2011, puis depuis 2017), Léo Margarit (batterie, percussions,
chœurs, depuis 2007), Daniel "D2" Karlsson (claviers, percussions, chœurs, depuis 2011 et basse
depuis 2020).
Lors de l'enregistrement de "Panther", Gustaf Hielm (basse, chœurs, 1992-2020) a quitté le
drakkar, réduisant ainsi de fait le quintet, en quartet.
Le groupe présente ici pour la première fois aux
Pays-Bas son onzième album "Panther", paru le
28 aout 2020), sorti sur le label leader Inside Out. Je vous invite à consulter l'évaluation
assez pertinente sur ce site : http://metal.nightfall.fr/index_15682_pain-of-salvation-panther.html
J'ai eu la chance de découvrir ce groupe atypique lors
de sa tournée "Ramedy Lane"
le jeudi 7 février2002, au Zénith de Paris, alors qu'il
était invité par DREAM THEATER. Ce concert m'avait sidéré et convaincu d'un
talent pour exprimer une musique surprenante. Lorsque je l'ai revu lors de sa
tournée "Scarsick" le samedi
8 septembre2007 à l'occasion du Raismesfest,
j'avais été un peu déçu. Mais, mon estime était remontée grâce à une fabuleuse
prestation lors de sa tournée "Road
Salt" le mercredi 16 novembre2011 au Bataclan, alors qu'il était
invité par OPETH. Considération confirmée, lors de sa tournée "In the Passing Light of Day" le vendredi
29 juin2018, à l'occasion du BeProg festival
de Barcelone.
Même si je n'ai pas pris le temps d'écouter leur
dernier album, c'est donc avec envie que je les revois ici pour la cinquième
fois ! Ce groupe suédois délivre un metal progressif d'autant plus original que
Daniel Gildenlöw, qui est le principal auteur-compositeur, parolier, guitariste
et chanteur du groupe, entretient les atmosphères oscillant entre des séquences
lourdes puissantes et calmes. Les harmonies vocales, complexes mais toujours
mélodiques, sont valorisées par d'astucieuses polyrythmies particulièrement syncopées,
telles que celles si bien valorisées par les Norvégiens LEPROUS. Ajoutons à
cela que l'aspect lyrique n'est pas négligeable ; le groupe aborde souvent des
questions contemporaines, et existentielles.
Voilà pour le préambule qui me parait s'imposer.
L'éclairage m'a souvent semblé un peu sombre. En fond
de scène, pas d'autres images sur l'écran que le nom du groupe.
Je suis passé par plusieurs phases d'émotions sur
cette prestation qui m'a semblé d'intensité inégale. Le début fut énergique et
mélodique à souhait, conforme à ce que j'attendais de ce groupe que j'adore
depuis vingt-deux ans. "Reasons"
et "Meaningless" ont eu tôt
fait de m'emporter par leur puissance et leurs harmonies.
Puis le titre "Wait", issus du dernier album, laissait un peu retomber la
mayonnaise, lorsque de surcroit j'ai ressenti une gêne sur scène. Nous
comprendrons par la suite que le pauvre Daniel Karlsson essayait désespérément
de régler son clavier. Le batteur est invité à se lancer dans un solo incongru
qui ne tarda pas à m'agacer par sa longueur inopportune… Le solo s'interrompt
brutalement dans la perplexité des musiciens, ce qui ne manqua pas de rompre un
peu plus la magie. Ce flottement a été ressenti par Daniel lui-même puisqu'il a
recensé à mains levées le nombre de primo-auditeurs du groupe parmi le public,
avant de leur demander une mansuétude et d'assister à leur prochain concert. J'ai
peiné ensuite à rétablir le contact, d'autant plus que les titres "Panther" et "Restless Boy", également issus de
"Panther", m'ont semblé
particulièrement audacieux (doux euphémisme) musicalement.
Fort heureusement, le retour à un univers plus
énergique avec "On a Tuesday"
m'a permis de retrouver l'enthousiasme. Puis, le magnifique "In the Passing Light of Day", dont
l'intro faussement calme précède une montée en puissance, emporte encore une
fois l'auditoire dans une spirale enivrante.
Le rappel me permet même d'accroitre mon intérêt pour
le dernier album, avec "Icon".
Avec un peu de recul, ce concert, qui m'a semblé d'abord
décevant, est en fait globalement réussi tout de même. Je confesse me montrer
parfois un peu trop exigeant avec nos artistes favoris. J'aimerais que tout
soit parfait, au point de convaincre toujours plus d'adeptes. En ce qui me
concerne en tous cas, je leur accorde volontiers un ticket pour un hypothétique
prochain concert, que j'attends à Paris.
L'auditoire quant à lui est manifestement conquis
puisque les acclamations n'ont jamais cessé. Mon positionnement m'a permis de
constater que les nuques ont été mises à rudes épreuves, en fosse comme en
rangées supérieures.
Trois de leurs onze albums ont été évoqués. Parmi les treize titres, cinq sont issus de "Panther" (2020), quatre de "In the Passing Light of Day" (2017)
et quatre de "The Perfect Element,
Part I" (2000).
PROGRAMME
Accelerator (Panther, 2020)
Reasons (In the
Passing Light of Day, 2017)
Meaningless (In the
Passing Light of Day, 2017)
Wait (Panther, 2020)
Used (The Perfect Element,
Part I, 2000)
Ashes (The Perfect Element,
Part I, 2000)
Panther (Panther, 2020)
Restless Boy (Panther, 2020)
On a Tuesday (In the
Passing Light of Day, 2017)
Falling (The Perfect
Element, Part I, 2000)
The Perfect Element (The
Perfect Element, Part I, 2000)
The Passing Light of Day (In the
Passing Light of Day, 2017)
RAPPEL :
Icon (Panther, 2020)
La deuxième édition est
d'ores et déjà prévue le 25 janvier 2025.
Pour l'instant, Rob et son
équipe se concentre sur le prochain Midsummer
Prog Festival en juin pour lequel il ne reste plus que 130 billets !!
L'édition la plus vendue jusqu'à présent…
Ma
chute dans la marmite RAMMSTEIN remonte vers 2010, avant d'assister à un
premier concert le mercredi 7 mars 2012, ici même à Bercy. Cette première
expérience demeure, à ce jour, la meilleure pour moi. Les quatre qui ont suivi
furent plus ou moins convaincantes ; la pire était Lyon avec une sonorisation
épouvantable. Quoiqu'il en soit l'univers RAMMSTEIN demeure indéniablement un
des groupes incontournables du métal festif !
Toutefois,
à mon humble avis, Till est fondamentalement lié
à RAMMSTEIN et doit le rester, afin de contribuer à maintenir l'unité d'un des
rares groupes à demeurer soudé depuis le début de leur succès.Et donc, l'idée de soutenir le projet parallèle d'un
de ses membres, susceptible de créer ainsi une faille dans cette unité, ne
m'enchante guère à priori. J'ai donc suivi son émancipation de loin et écouté
furtivement un titre par-ci et un autre par-là ; suffisamment pour constater que
sa création musicale ne me semblait pas se démarquer vraiment de son univers
indus'… Quant à ses vidéos, bien réalisées au demeurant, n'étaient pas de
nature à me convertir.
Cependant, son projet semble recueillir un écho
favorable puisque le voilà à Bercy, dans le cadre d'une tournée dont de
nombreuses étapes se sont déroulées à guichets fermés ! Tournée européenne qui
se termine ici à Bercy.
Till aurait ainsi pu continuer longtemps son parcours
à mon mépris ; seulement voilà, mon fils nous propose de l'accompagner à ce
concert. Reconnaissant et curieux de nature, j'ai eu le pressentiment de devoir
accepter, avec ma P'tite Fée, elle aussi intriguée. Pourtant nous avions encore
l'esprit imprégné de notre précédent concert en Belgique d'un groupe nettement
plus romantique ; THE MOSTLY AUTUMN !
Pour une fois, nous bénéficions de sièges numérotés en
carré or ; nous sommes plutôt bien placés, même si une pile d'amplis suspendus
me pollue partiellement la vue. Ce détail réanime mon agacement de ce découpage
en zones de cette salle devenue mythique… Je me souviens avec nostalgie de mes
années 80 où les premiers venus étaient les premiers servis … mais ça c'était
avant. Mon fils, lui (à tout S(a)eigneur, tout honneur) est au deuxième rang,
au pied de l'Ogre.
Bercy ouvre ses portes à 18h30. De nombreux sièges
resteront vacants dans les deux virages de gradins. De nombreux provinciaux
sont pourtant montés à Paris pour cette seule date française. Et j'ai entendu
beaucoup de germanophones présents dans l'auditoire…
Une fois n'est pas coutume, voilà un groupe portugais fondé en 2000 à Lisbonne. Totalement
méconnu de mes répertoires, je lis en préalable qu'il revendique des influences
de THE SISTERS OF MERCY et BAUHAUS, dans un style "gothic/darkwave".
PHANTOM VISION est actuellement composé de Pedro Morcego Santos (chant), Pedro Barradas (guitare), Tiago Barbosa (clavier) et Carlão N-Hancer (batterie). Son sixième album, intitulé "Guilty", est paru 23 Septembre 2019.
Le quatuor lusitanien dispose d'un espace restreint
mais d'une sonorisation et d'un éclairage correct. De surcroit, ils ont pu
arborer le logo du groupe étendu en grand en fond de scène.
Pas désagréable à entendre, mais pas non plus de
nature à transcender nos esprits peut-être devenus trop exigeants.
Effectivement, je rejoins la définition de leur musique sur leur bio ; on est
dans une sorte de "dark-wave", un univers hybride ou l'électro se
mêlent gentiment à de lointaines évocations punkies, selon les chansons.
La prestation ne nous a pas davantage convaincu que le
reste du public, qui leur a accordé quelques applaudissements convenus.
Deuxième prestation, encore des inconnus pour moi.
J'apprends qu'ils sont Austro-américains ; c'est un projet "électro"
fondé par Daniel Graves en 2000, Los
Angeles (Californie) avant qu'il émigre vers Linz (Autriche).
La composition d'AESTHETIC PERFECTION actuelle me
laisse perplexe. Sur le site officiel on peut lire que Daniel Graves (chant, claviers,
programmations, depuis 2000), est entouré de Joe Letz (batterie, depuis 2018 et membre de TILL LINDEMANN), mais
aussi de Constance Antoinette Day (claviers,
guitares, basse, depuis 2021, et membre de TILL LINDEMANN). Or, nous avons
une brunette bien agitée mais qui ne ressemblait pas vraiment à la blonde
officiant au sein de groupe de Till… Si quelqu'un a une info, je suis preneur… Il semblerait qu'à la guitare/clavier ce fut Lore Jarocinski et à la batterie ce fut (si j'ose dire) Mike Schopf.
Un huitième
album studio"MMXXI" est
paru le 3 juin 2022.
On le pressentait déjà à l'équilibrage de la
sonorisation, la batterie est puissante. La voix souvent rauque du chanteur accompagnée
par deux des membres de Till Lindemann, confirme que l'auditeur se rapproche de
la thématique musicale de la soirée. Servi par un éclairage et un espace de
scène équivalent au groupe précédent, le groupe semble soulever une plus grande
part du public.
Certaines séquences ont pu me séduire, mon pied a
battu le rythme de satisfaction. Mais, je demeure allergique aux bandes préenregistrées
; or le clavier pourtant installé sur la scène, est rarement occupé au profit
de celles-ci. Fatalement, au bout d'un moment on ressent ainsi une certaine
lassitude. Dommage car on sent un potentiel, d'autant que les protagonistes ne
manquent pas d'énergie.
Leur prestation aura eu au moins le mérite de chauffer
le public.
Titres à
déterminer
A ce stade, je demeure inquiet pour le reste de la
soirée…
TILL LINDEMANN [21h20-22h55] https://www.lindemannworld.com/
Au départ, en
2013, Till s'intégrait dans un projet avec Peter Tägtgren (PAIN, HYPOCRISY).
Mais cette collaboration n'a pas survécu à la Pandémie, ce dernier quitte le
navire en 2020.
Sa discographie présente huit monoplages, un
mini-album (2015), un enregistrement en concert (à Moscou) et deux albums studio.
"Skills in Pills" est paru
le 22 juin 2015. "F & M"
(Frau und Mann) est paru le 22 novembre 2019.
"Zunge" est le troisièmealbum de la carrière solo de Till Lindemann, et le premier sorti en
son nom propre (les deux précédents étaient
sous le projet Lindemann). Jusqu'à présent "Zunge" n'est disponible qu'en format digital, depuis le 3
novembre 2023. La sortie physique avait été repoussée, mais il était en vente à
l'échoppe ce soir. Cet album est dans la continuité de ceux composés avec Peter
Tägtgren pour Lindemann, cependant les sons électro semblent plus poussés.
Cette parution est l'occasion d'une tournée de
vingt-sept concerts dans quatorze pays durant l'année 2023.
Désormais, Till Lindemann
s'entoure sur scène de Danny Lohner (basse,
depuis 2022 américain –Texas- et collaborateur de NINE INCH NAILS et A PERFECT
CIRCLE), Constance Antoinette Day (claviers,
depuis 2022, Américaine –Californie- et membre de AESTHETIC PERFECTION), Emily Ruvidich (guitares, depuis 2022,
Américaine -Caroline du Nord), Jes Paige (guitares, depuis 2022,
Américaine -New York-), et Joe Letz (batterie,
depuis 2022, Américain -New York-, et membre de AESTHETIC PERFECTION).
Dès le début de son concert, on comprend que
l'efficacité et l'expérience allemande sont à l'œuvre. Une sonorisation
puissante mais audible, et un éclairage davantage porté sur les rouges, mais
cependant lumineux ainsi qu'un vaste écran en fond de scène, ont permis
d'exprimer toute la puissance des chansons. L'espace dévolu aux claviers est
sur la droite, la batterie plutôt sur la gauche, les trois guitaristes (dont
une basse) sont très mobiles et engagés. Till quant à lui, harangue son public
sur tout l'espace, y compris dans la fosse où il n'hésitera pas à baigner.
Alors que je ne connais pas vraiment le répertoire du
Monsieur, je parviens immédiatement à m'imprégner de son univers pourtant
brutal et malsain que, reconnaissons-le, nous sommes tous venus chercher ici,
plus ou moins volontairement. Mais TILL LINDEMANN est un musicien suffisamment talentueux
pour nous faire partager ses fantasmes orgiaques et licencieux, voire obscènes.
Musicalement, sa voix au timbre ténébreux et profond,
est captivante même pour un non germanophone. C'est un véritable phénomène de
scène. Pourtant dans une démarche cynique, son charisme et son sens artistique
ont produit un concert éruptif et exaltant ! Ses musiciens assurent
efficacement leurs fonctions ; je n'ai pas perçu de bande préenregistrée sauf
durant "Allesfresser" (mais
là c'était justifié). J'ai été impressionné par la frappe fougueuse et
redoutable du batteur, qui est aussi déjanté que Till. Le bassiste s'est montré
d'une grande efficacité pour assurer le lien entre les rythmes infernaux du
bûcheron de service avec les harmonies des guitares et claviers. Ces derniers
pupitres étant tenus par trois Américaines très impliquées, même si le style
musical ne leur confère pas une subtilité extraordinaire. Nous sommes loin des
fantaisies délicates et ciselées du rock progressif que j'admire tant par
ailleurs. Assumons ; a priori, nous sommes là pour festoyer avec exubérance et
désinhibition…
Une certaine forme de délicatesse avait toutefois sa
place ; notamment l'intro (2'30) de "Knebel",
durant laquelle Till est en duo avec la guitare sèche. Mais la débauche d'énergie
n'est jamais contenue longtemps avec Till, et l'explosion qui suit est d'autant
plus jouissive !
En dehors de l'aspect musical, on retrouve les
attitudes inhérentes au style indus'. Les musiciens ont clairement leurs corps
constamment électrocutés, la tête dans le sac à poussières !
Le batteur, au-delà de son énergie exubérante, n'a pas
quitté son accoutrement sadomaso ; bâillon, faux seins, et collant résilles
laissant voir ses fesses, et une immonde fausse vulve. Allant jusqu'à balancer
au public des accessoires sexuels retirés de son string. La claviériste, entre deux accords, ne perdait pas une
occasion de prendre des postures lubriques, notamment autour sa barre verticale
…
Toutefois, s'agissant de la mise en scène, alors que RAMMSTEIN
base son spectacle davantage sur la pyrotechnie, Till accentue le sien sur les
atmosphères torrides illustrées notamment par les vidéos sur l'écran. Elles
défilent, débridées de toute censure (au contraire de YouTube). D'emblée, avec
celle de "Zunge" on comprend
qu'il va y avoir de l'émotion !
Les images sont délibérément insolentes, extrêmement
libres à l'égard des mœurs, provocatrices, portées sur le sexe, le sang, la
démesure, l'outrance, et l'abus. Ad Nauseum. Les textes étant souvent à double
sens, les films ont le mérite de montrer le fond d'une pensée extraite d'un
cerveau qui semble malade. Où qui feint de l'être en tout cas. Détailler les
illustrations prendrait le risque d'heurter les âmes sensibles. On est loin de
la poésie romantique, c'est gras, c'est cru, c'est violent… Outre, les
anatomies exhibées, nous en avons appris beaucoup sur les mœurs dissolues de
certains …
Je reconnais volontiers avoir été souvent mal à l'aise
et pourtant je ne suis pas né de la dernière pluie ! Je m'interroge sur la démarche,
est-il dans la provocation ou dans la dénonciation ? Peut-être les deux …
Bravant sa prétendue timidité (vantée dans sa
biographie), le pape de l'électro-metal est descendu dans la fosse, accompagné
par sa sulfureuse claviériste, et transporté sur une chaise à porteurs. Une
caméra "Gopro", fixée sur son chapeau, montre sa déambulation. Il en
fait le tour avant de remonter sur scène. Nous pouvons ainsi mieux distinguer
son costume dans la même teinte rouge que tous ses complices et son maquillage
rouge sang. En parlant des porteurs, vêtus de noir, je les ai plains toute la
soirée, car ils étaient aussi chargés de rétablir constamment les pieds de
micro et les éléments au sol que Till se donnait un malin plaisir à bousculer
dans la fosse ! ou de ramasser les débris d'une guitare cassée par une des
guitaristes qui devait sur croire sur un ring de catch…
On peut apprécier ce cirque. Ou pas. Disons que je
m'autorise à apprécier cette parenthèse festive.
En tous cas, le public est ravi et l'a montré, même quand
les musiciens leur ont balancé des (faux) gâteaux (durant une longue séquence
intermédiaire "Allesfresser"
[omnivore]), ou des (faux) poissons (durant "Fish on" jets de poissons). Ou encore des oreillers, alors que
personne n'avait prévu de dormir ! Sans omettre les jets d'eau, visant sans
doute à refroidir les esprits échauffés !!
Bref, à la base nous étions dubitatifs, le concert
nous a finalement convaincu d'un talent musical et théâtral.
Parmi les dix-huit
titres interprétés ce soir, six sont
issus de Zunge (2023), sept sont issus de F & M (2019), cinq
sont issus de Skills in Pills (2015).
PROGRAMME
Zunge (Zunge, 2023)
Schweiss (Zunge, 2023)
Fat (Skills in Pills/Lindemann, 2015)
Altes Fleisch (Zunge, 2023)
Allesfresser (F & M /Lindemann, 2019)
Golden Shower (Skills in Pills/Lindemann, 2015)
Tanzlehrerin (Zunge, 2023)
Ich weiß es nicht (F & M /Lindemann, 2019)
Sport frei (Zunge, 2023)
Blut (F & M /Lindemann, 2019)
Praise Abort (Skills in Pills/Lindemann, 2015)
Platz Eins (F & M /Lindemann, 2019)
Fish On (Skills in Pills/Lindemann, 2015)
Gummi (F & M /Lindemann, 2019)
Steh auf (F & M /Lindemann, 2019).
RAPPEL :
Knebel (F & M /Lindemann, 2019)
Ich hasse Kinder (Zunge, 2023)
Skills in Pills (Skills in Pills/Lindemann, 2015).
Bande son finale : Home Sweet
Home.
Je m'abstiens d'acquérir le t-shirt pourtant plutôt
joli qui coutait 35€. Mon fils et ma p'tite Fée sont absolument conquis ; moi
je me définirais plutôt comme sidéré. Nous avons cependant tous convenu que
nous ne sommes jamais sortis aussi perturbés d'un concert de RAMMSTEIN. L'audace
de Till est d'autant plus surprenante à l'issue d'une année où sa réputation
fut judiciairement mise en cause. Mais aucun de nous n'a regretté d'être venu à
ce qui sera notre dernier concert de l'année 2023, car c'est assurément un
spectacle à voir et, qui sait, à revoir !