samedi 23 octobre 2021

SOIREE ROCK PROG FRANÇAIS (Évènement de Prog en Beauce) – 23/10/2021.

Le festival Prog en Beauce est devenu au fil des années un traditionnel rendez-vous d'automne, motivé par des affiches attrayantes. Sa 7ème édition remonte au 26 octobre 2019 et attend toujours la fin de la Pandémie avant d'en proposer une huitième. Mais plutôt que de risquer un nouveau report après celui de 2020, l'Organisation a préféré proposer aux mélomanes impatients une soirée spécialement réservée à des artistes de l'Hexagone.

Ce choix m'a séduit immédiatement au regard de la tête de cette affiche. LAZULI m'aurait même suffit à me déplacer ! Toutefois, découvrir JPL et OUT5IDE constituent des raisons supplémentaires. A l'origine, je me réjouissais aussi de voir enfin Weend'Ô, mais les circonstances n'étaient pas propices, ce sera pour une autre fois.

A une centaine de kilomètres de mon domicile, soit quatre-vingt-dix minutes de trajet, il serait bien dommage de ne pas faire le déplacement. Belle occasion de soutenir les valeureux et tenaces organisateurs mais aussi de retrouver une bonne partie de notre communauté de progueux, avides de mélodies et d'atmosphères si particulières à notre style favori. 

La salle municipale Maurice LEBLOND fait correctement office d'auditorium ; la sonorisation est le plus souvent bien adaptée, en fonction de l'intensité des prestations des artistes. Une fosse sépare la scène du pôle technique et, sur les côtés, des sièges permettent aux spectateurs qui le souhaitent d'apprécier les concerts en étant assis. 

 OUT5IDE (16h55-18h00)

Ce quintet alsacien est originaire de Schaeffersheim (67) au sud de Strasbourg. OUT5IDE se définit comme un  groupe de rock "à fleur de peau" ou "Skin-Deep" (!? style dont j'avoue ignorer l'existence jusqu'à ce jour…) et a choisi de chanter des textes en anglais. Il est composé de Philippe RAU (Guitares, chœur), Matthieu HEISE (Basse), Olivier SAPTE (Batterie), Olivier SCHAAL (claviers chœur), et Laurent HANTZ (chant, guitare rythmique).
(à consulter : https://managementout5ide.wixsite.com/out5ide)

Depuis 1998, le groupe bas-rhinois a publié cinq albums, dont le dernier, "Tumbleweeds" est paru, contre vents et pandémie, le 25 septembre 2020.
(à lire : https://rockmetalmag.fr/out5ide-tumbleweeds-mo-music/)

Les cinq musiciens disposent de toute la scène (elle n'est encombrée d'aucun autre objet que leur propre dispositif), d'une sonorisation correcte et d'un éclairage tendant le plus souvent vers sur le rouge sombre. En fond de scène s'étend le logo de leur dernier opus.

La prestation me semble relativement éloignée des atmosphères du rock progressif habituellement entendues dans ces lieux. Mais l'auditoire par nature curieux se montre respectueux et honore les titres par des acclamations, plus ou moins enthousiastes selon les titres. Pour ma part, je soulignerai tout particulièrement le talent du bassiste Matthieu HEISE, qui m'a semblé disposer d'une remarquable technicité.

Onze titres, dont sept du dernier album, ont été interprétés durant un peu plus d'une heure. 

PROGRAMME
Underground Railroad (Tumbleweed, 2020)
Kids of the Pack (Tumbleweed, 2020)
Immigrant Throng (Tumbleweed, 2020)
Ghosts in the Night
Ogre in the Desert
My Rage of Glory
The Limit
The Kitchen (Tumbleweed, 2020)
Tumbleweed (Tumbleweed, 2020)
Fair and Square (Tumbleweed, 2020)
9 AM  (Tumbleweed, 2020).


 

JPL (18h35-20h05)

JPL est le sigle des différentes formations réunies par le guitariste Jean-Pierre LOUVETON, originaire du Puy-en-Velay (43). Aujourd'hui, il a décidé de former un quartet en s'entourant de Guillaume FONTAINE (claviers, chœurs, flûte) déjà présent dans plusieurs albums, accompagné cette fois par Florent VILLE (batterie) et Didier VERNET (Basse).

Je dois reconnaitre humblement que j'ignorais totalement l'existence de ce musicien pourtant remarquable, en dépit de sept opus (hormis les récapitulatifs) inscrits à son actif, mais aussi en dépit de son parcours antérieur. Le premier album, " Bienvenue sur la terre ", est paru en 2002. Depuis 2020, il a entrepris de composer une trilogie intitulée " Sapiens " ; deux volets, " Exordium " et " Deus Ex Machina " sont déjà parus, un troisième est en cours.

Sur une scène relativement spacieuse pour chacun des pupitres, JPL dispose d'une sonorisation audible ainsi que d'un éclairage focalisé sur Jean-Pierre et relativement tamisé sur le reste du groupe, mais suffisamment lumineux pour les objectifs de chasseurs d'images. Pas de fond de scène particulier.

Je n'avais pas pris la précaution d'écouter la musique de JPL auparavant. C'est donc sans a priori que j'ai pu découvrir cet artiste français sur scène. J'aime être surpris et séduit à l'occasion d'une première partie de spectacle ou lors d'un festival. Même si, comme à cette occasion, cela dénonce les limites de mes connaissances, et même si cela aboutit à aggraver le poids de ma discothèque…

Première qualité immédiatement identifiée, ce groupe auvergnat est francophone. De surcroît les textes sont sagaces. Je suis toujours sensible à cette vertu, dans un univers médiatico-artistique où il est de bon ton de prétendre à une notoriété internationale au détriment de notre belle langue. Je sais, je radote, mais c'est une conviction qu'il me plait de réitérer tant qu'elle ne sera pas communément admise.

Deuxième qualité, Jean-Pierre démontre une belle maitrise de son instrument, sa sensibilité et sa technique attirent souvent l'attention du mélomane exigeant. Il a su en outre s'accompagner de musiciens compétents et impliqués, notamment de Guillaume, son fidèle clavier et flutiste dont les interventions m'ont semblé séduisantes, sensiblement exécutées. Etant placé juste en face de Didier, j'ai pu mesurer l'implication et l'efficacité de la section rythmique. Quant à la voix de Jean-Pierre, elle me rappelle le phrasé, les intonations entendues dans d'autres groupes français des années 70. Je pense notamment à Ange, mais aussi Atoll. Cela ne fait pas de lui un grand chanteur, mais la justesse du timbre et des textes rendent la partition intéressante.

Troisième qualité, les compositions me paraissent dignes de figurer aux références typiques du rock progressif français. De belles lignes mélodiques, des atmosphères contrastées et enivrantes, des pupitres soignés font de la musique de JPL un univers envoûtant dont je ne suis pas sorti indemne. 

La réaction du public démontre (si besoin était) que je ne suis pas seul à ressentir ces impressions. A l'issue d'une prestation probante, les acclamations méritées récompensent JPL qui semble ému et soulagé par ce chaleureux retour. L'échoppe est assaillie, les disques compacts se vendent bien. Pour ma part, je choisis d'acquérir quatre albums (sur les conseils avisés de Jean-Michel et de Thomas) ; les deux derniers (parus en 2020 et 2021), ainsi que ceux parus en 2014 et 2017.

Et ces emplettes m'amènent à souligner une quatrième qualité, l'accessibilité, la simplicité de Jean-Pierre auprès de son public. Discussion et dédicaces ont été un moment de convivialité agréable.

Durant une heure et demie, le programme choisi a permis de présenter dix titres dont cinq tirés du triptyque en cours. Choix qui s'est avéré astucieusement équilibré au regard de la réaction de l'auditoire. On aurait apprécié que, sur le " Le Dernier Souffle de Vent " Dominique Leonetti viennent chanter le duo avec Jean-Pierre, à l'instar de la version studio ; dommage, je suis friand des partages de scènes entre artistes complices… 

PROGRAMME

Intro / Homo sapiens (Sapiens chapitre 1/3 : Exordium, 2020)
Jehanne (le Livre Blanc, 2017)
A condition (Sapiens chapitre 1/3 : Exordium, 2020)
St Petrole (Cannibales, 2005)
Le dernier souffle de vent (MMXIV, 2014)
La Machine (Sapiens Chapitre 2/3 : Deus Ex Machina, 2021)
Une pièce pour les gouverner tous (Sapiens Chapitre 2 / 3: Deus ex Machina, 2021)
La peste et le choléra (le Livre Blanc, 2017)
Encore humains (Sapiens Chapitre 2/3 : Deus Ex Machina, 2021)
MMXIV (MMXIV, 2014).


LAZULI (20h45-22h55). https://lazuli-music.com/

Frustré par le nouveau report du Raismesfest en septembre dernier, auquel devait participer nos valeureux occitans, c'est avec une excitation mal contenue que j'aborde cette cinquième occasion de les revoir. Pâle impatience en comparaison de celle ressentie par ma p'tite Fée qui les avait vus pour la première fois ici-même, au PEB, le 29 octobre 2017 !

Le présent récit ne s'attardera pas à rappeler l'historique du groupe, je considère que les récits de mes émotions antérieures l'ont déjà fait. Mais mon exaspération reste hélas toujours vivace à l'encontre de la sphère artistique française qui entretient un vulgum pecus dans l'absence d'une curiosité minimum, qui aboutit à la scandaleuse faible notoriété de Lazuli dans notre douce France … L'éclectisme de nos cousins anglo-saxons, teutons et bataves me laisse rêveur.

En revanche, "à tout Seigneur, tout honneur", je ne ferai pas l'économie de les présenter à nouveau : Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), demeurent entourés de Vincent Barnavol (batterie, depuis 2010) Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

A l'instar de leur prestation au Crescendo, il y a deux mois, Domi annonce que le concert se composera de l'intégralité de l'album "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm", suivi d'une sélection de titres emblématiques.

La sonorisation s'avère un peu trop puissante à mes oreilles, mais de bonnes protections auditives, me permettront de jauger une excellente balance sonore. Chacun des pupitres est audible, y compris la voix cristalline de Dominique. Seul incident notable, l'enceinte à droite de la scène (là où je suis positionné, pas le bol !) s'est éteinte à deux reprises, suspendant ainsi le rayonnement acoustique requis pour atteindre le nirvana. Mais rien d'irrémédiable fort heureusement, tout est vite rentré dans l'Ordre.

Le dispositif d'éclairages me semble parfait, toutes les palettes possibles sont exploitées pour mettre en valeur les tableaux si bien évoqués par le groupe gardois. Les photographes ont pu en tirer les plus belles images !

Le fond de scène s'est nettement amélioré. Un écran géant diffuse les images et les textes à taille lisible/visible. 

L'éventail des pupitres (La léode, les guitares, le clavier, le cor d'harmonie et ses accessoires, la batterie, les percussions,…)  est conséquent et occupe toute la scène dont l'espace permet cependant à chacun de se déplacer à volonté. Cette disponibilité est particulièrement utile à Dominique qui, comme doté de ressorts sous les pieds, ne cessera de sautiller comme un cabri une bonne partie du concert ! Quelle santé !!

La prestation du groupe est similaire à celle du Crescendo que j'ai décrit il y a deux mois. Je ne puis que réitérer mon admiration absolue pour ces sonorités atypiques ; bien sûr celles de la Léode de Claude, mais aussi celles de la voix si particulière de Dominique, ou encore celles du cor bidouillé et du clavier torturé par Romain. Sans oublier la frappe implacable de Vincent. Leur talent s'exprime toujours avec la sensibilité, la générosité, la fougue, l'enthousiasme et le talent qui provoque immanquablement l'exaltation d'un public conquis.

Il me semble toutefois opportun de souligner particulièrement l'aisance croissante d'Arnaud au sein du groupe ; au Crescendo, c'était son deuxième concert. Depuis, il a acquis une belle assurance, perceptible dans ces pitreries, ses sourires et ses soli bouleversants de sensibilité et de technicité ! Une belle nouvelle complicité semble s'instaurer, pour le plus grand plaisir de notre microcosme !

Pour sa part, l'auditoire a pris son Envol, exulte et exprime son bonheur à pleins poumons en chaque titre ! Quelques temps (plus) forts peuvent cependant être relevés. Le rituel chant final après "Les courants ascendants", ce que les talentueux et inspirés Romain et Vincent ne manquent pas d'accompagner par une séquence improvisée de haut niveau ! Ce titre avait été dédié à la mère des frangins et à Eliott le fils de Domi, tous deux présents dans la salle, dont ce 23 octobre est leur anniversaire ! Même Mireille, le chat d'Arnaud était motif à chanter un joyeux anniversaire par le public bon-enfant ! Emotion également lorsque Dominique salue la présence au premier rang du cadet de l'assemblée, âgé de 7 ans ! Autre moment fort de communion, "Le Miroir aux Alouettes" avec ses sonorités comme sorties du quartier Barbès, qui secouent irrésistiblement nuques et jambes, même au terme d'une longue soirée pleine d'émotions ! J'observe d'ailleurs que certains voudraient, avec ce titre, caser le groupe dans un style dit "world-music" ; Je ne suis pas d'accord. Les évocations orientales ou exotiques pimentent le rock, en particulier le rock progressif, depuis bien longtemps. Lazuli, comme d'autres, opère un emprunt musical ponctuel, et reste à mon sens dans le cadre progressif avec sa touche d'originalité qui entretient notre passion.

A l'instar de leur prestation au Crescendo, nous avons pu réentendre dix-neuf invitations au voyage. Même programme, mais on ne  saurait s'en lasser ! Outre les neuf titres issus de "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm" paru en 2020, la sélection a permis d'entendre notamment trois titres issus de "Tant que l’herbe est grasse" paru en 2014, trois titres issus de "Nos âmes saoules" paru en 2016, deux titres issus de "4603 battements" paru en 2011 et un seul titre issu du pourtant excellent "Saison 8" paru en 2018. A cette nuance près que l'interprétation de 15h40 est en version acoustique, tirée de leur dernière parution en date, "Dénudé".

Traditionnelle clôture de soirée, les cinq musiciens déplacent un marimba au centre de la scène et l'entourent avec une gourmandise évidente. Leurs pitreries démontrent une nouvelle fois leur complicité et leur joie de jouer ensemble. Après leur air favori "Neuf mains autour d'un marimba", ils exécutent un hommage à Police, "Every Little Thing She Does Is Magic".

Le concert est fini, les acclamations méritées remercient les artistes pour le bienfait qu'ils viennent d'apporter à des progueux ravis et émerveillés ! Les lumières rallumées montrent les visages radieux de gens heureux. Les cinq artistes toujours aussi souriants, disponibles et accessibles ne tardent pas à revenir parmi leurs admirateurs pour échanger les impressions ressenties, poser volontiers pour des portraits, signer des dédicaces. Paradoxalement, on en viendrait presque à souhaiter égoïstement qu'ils ne restent connus que de nous seuls, de notre microcosme. Epicétou. Mais ce serait injuste.

PROGRAMME

Sol (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Les Chansons Sont Des Bouteilles À La Mer (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Mers Lacrymales (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Dieter Böhm (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Baume (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Un Visage Lunaire (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
L'envol (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
L'homme Volant (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Dans Les Mains De Dieter (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020).
Déraille (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
Le Lierre (Nos âmes saoules, 2016)
Le Miroir aux Alouettes (4603 battements, 2011)
15h40 (4603 battements, 2011, version Dénudé, 2021)
Les Sutures (Nos âmes saoules, 2016)
Homo Sapiens (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
Les Courants Ascendants (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
J'attends un Printemps (Saison 8, 2018).

RAPPEL :
Nos Ames saoules (Nos Ames saoules, 2016)
Neuf mains autour d'un marimba + variation sur "Every Little Thing She Does Is Magic" de Police

Le prochain rendez-vous est déjà fixé : Chez Paulette ce 31 octobre à Pagney-Derrière-Barine (54). Quatre heures de routes, parce que LAZULI les vaut bien !

 


dimanche 22 août 2021

LAZULI DE RETOUR SUR LES ROUTES (22/8/21) !

Esplanade du Concié à Saint-Palais-sur-Mer – 22/08/2021.

Quelles sont les principales vertus et bienfaits du Lapis Lazuli ? Je lis qu'il aide à réduire le stress, atténue les migraines, allège les problèmes d’insomnie, contribue à débloquer la parole en cas de colère ou frustration, apaise les symptômes d’allergies, notamment respiratoires. Il me plait à croire qu'en choisissant ce nom les frères Leonetti avaient pour vocation de nous soulager des tourments du quotidien.

En cette période de disette musicale, l'annonce de ce concert en bord d'Océan nous a paru comme une véritable thérapie à appliquer sans hésiter, en dépit de la distance à parcourir (depuis Ivry) ! Une pré-inscription préalable pouvait nourrir une relative inquiétude quant au maintien de l'événement, alors que les annulations continuent de se succéder. Nous avions affronté le sort en réservant une chambre dans un centre hippique, à une douzaine de kilomètres, à Les Mathes. Jusqu'à la dernière semaine nous contenions notre enthousiasme, de peur d'être de nouveau déçu. Je fanfaronnais dans mon entourage sur l'objectif, mais dans le fond j'angoissais gravement.

L'obstination des organisateurs du Crescendo fut récompensée par l'engagement à venir, exprimé par quelque trois cents mélomanes. Et davantage furent finalement présent dans l'enclos du Concié. Le concert fut finalement maintenu. La fête s'annonce belle et pleine de sourires échangés entre les artistes et leurs admirateurs.

En préalable à cette soirée, avec une quinzaine d'autres amis nous nous sommes attablés pour déjeuner dans un resto de L'Éguille, un village au confluent de la Seudre et du Liman, suffisamment proche de l'Océan pour percevoir la montée de la marée dans son charmant petit port. Nous avons ainsi pu déguster notamment une éclade, préparation de moules caractéristique de la cuisine charentaise. Bières et vins accentuèrent notre ivresse des retrouvailles, la plupart des convives ne s'étant pas vus depuis de nombreux mois. Pour ma part, j'ai eu le plaisir de m'asseoir aux côtés de Jean-Max Delva qui m'a parlé de son parcours musical et de son groupe (trop méconnu) Anaïd, que j'avais pu apprécier lors de l'édition 2016 du Crescendo.

Après notre longue route et ces premières émotions, un p'tit répit s'est imposé avant d'atteindre la soirée que nous débutions par un apéro abreuvé notamment de vins cuits faits-maison.

C'est donc bien guillerets que nous présentons volontiers notre passe sanitaire pour pénétrer dans l'enceinte dans laquelle j'étais déjà venu en 2016 et 2017.

Un film rétrospectif du festival Crescendo créé en 1999, est montré au public. Le documentaire montre l'organisation, les émotions, les efforts, et les visages souvent connus des artistes, des protagonistes, simples mélomanes, programmateurs ou animateurs. Difficile de résumer tant d'années de labeur et de passion mais ce film a retenu l'attention et réveillé bien des souvenirs !

EUX ET MOI

Mes précédents récits de leurs prestations l'ont déjà exprimé, mais il me plait de le répéter ; ce groupe FRANÇAIS et FRANCOPHONE est scandaleusement ignoré par la bulle médiatique et pseudo-artistique française, incapable de curiosité musicale. Où sont les journalistes d'investigation, où sont les promoteurs audacieux, où sont les mélomanes curieux ? Heureusement quelques trop rares illuminés les ont reconnus à leur juste valeur. On trouve ces étonnants spécimens le plus souvent en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ; ils démontrent dans les faits que la langue de Molière n'est absolument pas un obstacle à la notoriété internationale. En France, quelques organisateurs sagaces et passionnés ont permis à Lazuli de se produire au Crescendo (2007), au Prog en Beauce (2013, 2014, 2017), Rock au Château (2017) mais aussi à Prog'Sud (2011 et 2018).

Pour ma part, ce n'est que par la grâce des réseaux sociaux que j'ai découvert le groupe gardois, petit à petit au début des années 2010 ; la parution de "Tant que l’herbe est grasse" (2014) motiva mon premier achat. Les occasions de les découvrir sur scènes étant inexistantes à Paris, ce n'est que lors de leur tournée " Nos âmes saoules" que j'ai pu enfin tomber dans la Marmite. Une première fois, le 05 aout 2017 à VILLERSEXEL (70), lors du festival Rock au Château. Puis une deuxième fois, le 29 octobre 2017 à PIERRES (28), lors du Prog en Beauce et enfin une troisième fois le 20 juillet 2019, à St GOARSHAUSEN lors du Loreley, Night of the Prog.

J'avais coché cinq dates dans les prochaines semaines. Ce 22 aout à St-Palais (17), le 11 septembre au Raismesfest (59), le 18 septembre à La-Ferté-Sous-Jouarre (77), le 23 octobre à Pierres (28) et le 31 octobre à Pagney-Derrière-Barine (54). Mais la pandémie continue de sévir, le Raismesfest est contraint de lâcher l'affaire… Je vais me contenter des deux dates d'octobre.

Si ces véritables artistes se distinguent par la qualité des textes, leurs talents de musiciens et leur innovation (Rappelons que la léode est leur invention), il faut aussi voir LAZULI sur scène pour comprendre toute l'essence de leur âme. Dans mon salon, je cultivais une admiration croissante. Devant leur scène, celle-ci fut transcendée en passion. Je frémis encore aujourd'hui en me souvenant de leur prestation étourdissante en Allemagne, devant un public international debout et enthousiaste !

LE CONCERT [21h55-00h05].

La pandémie, le départ de Ged et l'arrive d'Arnaud furent autant de motivation pour retourner au studio et concevoir un album atypique, astucieusement intitulé "Dénudé" qui est paru le 16 mars 2021. Lazuli a choisi de réviser certains titres de son répertoire, dans une version acoustique. L'album me semble magnifier encore les mélodies et les sons, même si je préfère quand même leur version plus électrique.

Aujourd'hui, les deux frangins Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), restent entourés de Vincent Barnavol (batterie, depuis 2010) et Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010). Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020) s'est produit une première fois avec Lazuli sur scène ce 20 aout à Reichenbach (Allemagne) ; ce soir sera ainsi son deuxième concert.

L'auditoire se réjouit d'entendre Domi qui annonce que le concert se composera de l'intégralité de l'album "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm", suivi d'une sélection de titres emblématiques. Le tout étant prévu sur une durée de deux heures. Il s'agira ainsi de mon premier vrai concert et non d'un passage (toujours trop bref) en festival. C'est aussi ma première occasion d'entendre les titres de ce formidable album qui est déjà passé plus souvent qu'à son tour entre mes oreilles.

Rapidement, je constate une très bonne sonorisation, tout avait bien été préparé dans l'après-midi. L'éclairage, sans artifice superflu, s'est avéré adéquat, notamment pour les chasseurs d'images. En fond de scène, un écran a valeureusement diffusé quelques images, avant de rendre l'âme, une demi-heure avant la fin.

Positionné face à Claude, j'étais idéalement placé pour voir et entendre ses nombreux soli de léode, dont les sons si singuliers constituent la principale originalité du groupe. Sa place prépondérante sur la plupart des titres est rapidement montrées avec "Les Chansons Sont Des Bouteilles À La Mer". Je continue à admirer ce troublant instrument novateur et celui qui est capable de le maîtriser. Il est ainsi capable d'imiter des sonorités aussi diverses que la guitare, le clavier, ou la voix. Pendant le concert, il enivre mes sens et je n'y pense pas, mais avec le recul comment ne pas se réjouir du chemin parcouru depuis ce malheureux accident de moto qui aurait pu priver Claude de sa passion musicale ! Sa ténacité et la solidarité de son entourage aboutissent maintenant à produire un groupe atypique dans le paysage musical.

La voix si limpide et si juste de Domi fait partie aussi des éléments qui rendent la musique de Lazuli si singulière et émouvante. Sa tessiture élevée se marie à merveille pour exprimer les émotions. Quel plaisir que de pouvoir comprendre enfin des chansons lorsqu'elles racontent avec sincérité des rencontres (Dieter), et davantage encore la désillusion, la tristesse, la révolte. Je n'avais plus ressenti une telle conviction, une telle pertinence, alliée à une musique qui me convient, depuis les quatre premier opus de Trust ou les trois premiers de Téléphone. Il suffit de regarder Domi chanter, jouer de sa guitare, taper sur une caisse claire, un marimba, ou danser comme un lutin endiablé pour se convaincre de son authenticité, sa bonté d'âme.

Etant moi-même cornettiste de formation, je ne puis qu'être sensible aux apports cuivrés dans le rock. C'est notamment ce qu'apporte le multi-instrumentiste Romain. Si son pupitre principal reste le clavier qu'il maitrise parfaitement (soli improvisés notables), il prend souvent son cor d'harmonie avec lequel il contribue encore davantage aux sonorités Lazulienne. A cet égard, on aura notamment remarqué son solo durant "Les Sutures". Ce touche-à-tout participe aux percussions ou à la batterie, par exemple "Le Miroir aux Alouettes".

Autre particularité (décidément…), Lazuli ne comprend pas de guitare basse. Donc la rythmique repose fortement sur la batterie et donc sur la frappe à la fois chaloupée et puissante de Vincent. Sa technique irréprochable, les nuances qu'il sait porter sur les toms, caisses, et cymbales font de lui une pièce maitresse pour amplifier les rythmes si dansant de Lazuli. Tout cela ne l'empêche pas d'ajouter ses chœurs ou d'inter-changer son pupitre avec Romain dont il prend les percussions ("Le Miroir aux Alouettes").

Cette quatrième occasion qui m'est donnée d'assister à un concert de Lazuli présente la particularité de découvrir le nouveau guitariste depuis le départ de Gédéric Byar. On n'oubliera jamais Ged ; le remplacer n'est probablement pas une mince affaire, ni musicalement ni humainement, mais Arnaud semble bien intégré. Il assume son pupitre avec fougue et conviction, en démontrant sa propre sensibilité, notamment sur des soli qui m'ont paru plus bluesy.

Bref, chacune de ces pierres constituent un bien bel édifice ! D'ailleurs le public ne s'y est pas trompé ; il a logiquement chaviré de bonheur devant tant de générosité et de bonne humeur, il chante, danse et applaudit avec exaltation ! C'est comme un rituel désormais, une vraie complicité est une nouvelle fois démontrée à l'occasion de "Les courants ascendants" dont l'air est repris longuement à gorges déployées par des voix volontaires, les musiciens ne peuvent qu'accompagner l'ensemble vocal.

Le mélomane exigeant et passionné par le répertoire de l'artiste s'est encore (fatalement) senti frustré par l'absence de certains titres. Mais si j'étais raisonnable je serais ravi de souligner que nous avons eu la chance d'entendre dix-neuf invitations au voyage. Outre les neuf titres issus de "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm" paru en 2020, la sélection a permis d'entendre notamment trois titres issus de "Tant que l’herbe est grasse" paru en 2014, trois titres issus de "Nos âmes saoules" paru en 2016, deux titres issus de "4603 battements" paru en 2011 et un seul titre issu du pourtant remarquable "Saison 8"  paru en 2018. A cette nuance près que l'interprétation de 15h40 est tirée de leur dernière parution en date "Dénudé".

Pour clore cette superbe prestation, Lazuli accorde au public averti un autre rituel très attendu, les cinq musiciens entourent un marimba sur lequel ils interprètent leur air favori "Neuf mains autour d'un marimba" suivi cette fois d'une allusion à Police (au dernier Loreley ce fut un hommage à Nick Mason qui les écoutait en coulisse !).


PROGRAMME

Sol (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Les Chansons Sont Des Bouteilles À La Mer (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Mers Lacrymales (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Dieter Böhm (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Baume (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Un Visage Lunaire (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
L'envol (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
L'homme Volant (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
Dans Les Mains De Dieter (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020).
Déraille (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
Le Lierre (Nos âmes saoules, 2016)
Le Miroir aux Alouettes (4603 battements, 2011)
15h40 (4603 battements, 2011, version Dénudé, 2021)
Les Sutures (Nos âmes saoules, 2016)
Homo Sapiens (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
Les Courants Ascendants (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
J'attends un Printemps (Saison 8, 2018).
RAPPEL :
Nos Ames saoules (Nos Ames saoules, 2016)
Neuf mains autour d'un marimba + variation sur "Every Little Thing She Does Is Magic" de Police
A peine sortis de scène, les cinq membres de Lazuli viennent se mettre à la disposition de leurs admirateurs au kiosque qui leur est dévolu. Signatures, autoportraits, dialogues ; tout démontre une nouvelle fois leur disponibilité, leur gentillesse, leur simplicité, leur modestie. Il me plait d'imaginer qu'ils resteront dans cet état d'esprit  avec davantage de notoriété.

Il est tard, nous sommes passés largement au lendemain, il est temps de se quitter, plein d'étoiles dans la tête. On se quitte en se donnant rendez-vous à la prochaine occasion prévue ; le Raismesfest !

LE JOUR D'APRES (eh oui…)

Le lever du corps à une heure raisonnable, aussi regrettable fut-il, était nécessaire pour se mettre sur la longue route prévue vers l'Aveyron. D'autant plus qu'un détour dans les vignobles charentais s'imposait pour dégoter le meilleur Pineau. Pourquoi relater ce parcours d'une banalité affligeante ; quel rapport avec Lazuli ?

Bah justement, le Destin a prévu une autre surprise de taille. Inattendue, extraordinaire, incroyable. Pourquoi nous sommes-nous arrêtés aux alentours de midi justement sur cette aire de repos d'autoroute, quelque part après Bordeaux ? Il y a des moments dans la vie où on se demande si un ange gardien nous aide quelque part…

Toujours est-il qu'abrutis par la route une pose s'imposait à ce moment-là. Nous suspendons l'écoute des albums de Lazuli qui était en boucles depuis notre départ. Garé en épi au magasin de la station de carburants, nous commencions à nous détendre et à discuter encore et toujours de nos émotions vécues la veille. De notre passion pour Lazuli. Mais très rapidement ma p'tite Fée ouvre de grands yeux incrédules en direction de ce qui se passait derrière moi au niveau des pompes à essences …

Non ce n'était pas un hologramme, c'était bel et bien Claude qui venait de sortir de leur bahut. Puis Romain, puis Vincent… Domi en train de se charger de la logistique du véhicule utilitaire. Est-il utile de préciser l'état du palpitant à cet instant ? Nous les saluons à distance, chaleureusement mais assez respectueusement pour leur foutre la paix après les heures agitées qu'ils viennent aussi de vivre. Mais sans doute avions nous sous-estimé leur simplicité ; Claude s'approche volontiers et entame la conversation suspendue la veille. Vincent, puis Romain, puis Domi font de même. Nous nous trouvons ainsi en compagnie de nos idoles, à partager nos émotions plus calmement qu'hier soir sous le kiosque.

Une bonne demi-heure durant, nous pouvons leur dire toute notre admiration, régurgiter des questions que nous nous posions, sur eux, leur goûts, leur musique. Mais c'est bien mieux qu'un entretien à sens unique ; ils s'intéressent à nous, à nos impressions. Bref, ce fut un véritable échange qui accentue encore notre respect. Nous aurions bien prolongé ces instants magiques, presque irréels, mais nous avions notre route et eux la leur. Je précise que j'ai passé l'âge de jouer les "groupies", il s'agissait juste d'un immense plaisir de pouvoir échanger simplement aves des artistes. J'estime que ce genre de rencontre est de nature à nous rassurer sur l'état de notre humanité par les temps qui courent…

Confiant dans l'avenir, nous nous saluons et nous donnons rendez-vous pour le 11 septembre à l'occasion du Raismesfest. (Nous ne savions pas encore que cet événement, aussi, devait être malheureusement annulé…)

Je reprends le volant, encore abasourdi par l'événement extraordinaire que nous venions de vivre. Avec ma p'tite Fée nous peinions à réaliser la chance inouïe que nous avons eu ! Sur tout le reste de notre parcours, nous n'avons pas même songé à remettre la musique dans la voiture, tellement nous étions totalement bouleversés. Il a bien fallu reprendre nos esprits une fois arrivés à notre destination où il aurait été vain de vouloir faire partager l'intensité de notre joie d'adulescents.

vendredi 2 juillet 2021

WELCOME-X – Le Triton (Les Lilas 93) – 02/07/2021.

La Pandémie prive les mélomanes de concert depuis … trop longtemps. Personnellement, si le calendrier perpétuel avait été suspendu le 8 mars 2020 après le concert d'Anathema au Trianon, en revanche j'ai ponctué la période de privation par le concert (très agité) de Pogo Car Crash Control le 16 septembre 2020 au Trabendo. Moins d'un an s'est donc écoulé avant de retrouver une salle de concert. Certes, ce n'est pas un retour à la norme ; les spectateurs sont assis et masqués. Pour vivre un concert de metal alternatif cela s'annonce donc relativement frustrant…

Mais le mangeur de notes a faim. Et puis, revoir le bassiste Philippe Bussonnet dit "Bubu", en outre entouré de nouveaux complices sur la scène du Triton, cela ne se refuse pas.

Bubu m'a toujours séduit par son jeu hypnotique, au sein de formations aux univers musicaux divers et variés tels que Magma, de Guillaume Perret, ou de Wax'in. Plus proche du jazz que du rock. Cette fois, il s'est entouré de nouveaux partenaires pour exprimer son talent au sein de WELCOME –X, dans un registre davantage metal, quoique suffisamment atypique pour ne pouvoir subir un quelconque étiquetage définitif.

Le Triton est un site indépendant et légendaire situé dans le 9-3 où se produisent des artistes le plus souvent marginaux, qui proposent des atmosphères musicales atypiques et improvisées. La structure s'est dotée en outre d'un restaurant dans un cadre sympathique qui nous ferait presque oublier que nous sommes au cœur de l'Ile-de-France. Nous précédons donc les festivités d'un repas servi avec sourires et convivialité pour un tarif raisonnable. Une bière artisanale normande s'ajoute à la sensation de bonheur. Quatre amis heureux de se retrouver après tant de mois de privations autour d'une bonne table, entourés de mélomanes passionnés. Et de surcroit mon fils me fait la surprise de se joindre à nous ! Quoi d'autre ? The Best is yet to come, dirait Klaus.

LE CONCERT [20h40-22h25]. L'affiche ne présente pas d'invité. Fidèle à son habitude, le patron du lieu présente la soirée et souligne son attachement aux artistes qu'il aime recevoir et soutenir.

Depuis fin 2017, alors qu'il était encore au sein de Magma depuis 1996, Bubu a monté ce projet qui mijotait déjà depuis un certain temps. Il a écrit les musiques puis Sam Kün (ex chanteur du groupe rock Flesh & Dust) a brodé ses textes. Cette alchimie a produit une musique metal alternatif qui pourrait être comparée, selon les sensibilités de l'auditeur, à Black Sabbath, Soundgarden, Rage Against The Machine, Tool ou plus récemment Klone.

Aujourd'hui on trouve sur la scène Sam Kün (chants), Philippe Bussonnet (basse), Thomas Cœuriot (guitare), Joe Champ (guitare) et Julien Charlet (batterie).

Son premier album, éponyme, est paru le 1er décembre 2018 et avait déjà été réalisé au Triton (Paris) Leur second opus, sobrement intitulé "volume 2", vient de paraitre ce 25 juin 2021.

Le concert se déroule en salle 1. Elle offre une bonne acoustique. C'est d'ailleurs dans ces locaux que sont enregistrés des albums. Mais ce soir, le mixage du micro m'a semblé parfois défaillant. La voix devenait quasi inaudible sur les parties calmes. En revanche, les autres pupitres ont pu s'exprimer clairement.

L'affluence est satisfaisante pour cet auditorium modeste, qui peut accueillir 180 auditeurs. Avec mes quatre autres amis auditeurs, nous sommes sagement assis au premier rang, ce qui compte tenu des conditions fut une position idéale, notamment pour prendre quelques photos.

Pas d'artifice particulier, ni fond de scène, ni d'écran, qui de toute façon, auraient eu du mal à tenir sur cette petite scène. Un éclairage correct soutenu sur la scène par des tubes lumineux multicolores. Le quintet n'a pas de mal à trouver ses marques, seul le chanteur s'aventure hors de son cercle.

Etant dans une phase découverte (en dépit d'écoutes préalables), j'ai cependant apprécié cette alternance d'ambiances parfois planantes, lentes ou atmosphériques, parfois chaloupées, parfois agressives. Même si je suis davantage sensible aux voix claires, les passages plus rugueux m'ont semblé adaptés aux humeurs instrumentales. Bubu est hors concours, heureux visiblement d'être là, aussi à l'aise (davantage ?) qu'avec ses anciens prestigieux partenaires. Les deux guitaristes sont complémentaires, l'un assurant davantage les soli et l'autre la rythmique, mais toujours dans une dialogue constructif.

Impression très favorable dans l'ensemble, donc. Mon enthousiasme aurait été complet si les titres comprenaient davantage de mélodies entrainantes, évitant de se complaire dans un univers expérimental, car l'énergie m'a semblé souvent trop contenue. Cela étant, honnêtement, dans le cas contraire j'aurais eu du mal à tenir sur ma chaise ! En l'occurrence, j'ai eu bien du mal à tenir assis ; les pieds et les nuques n'ont cessé de battre le rythme toute la soirée ! Le seul temps faible de la soirée, à mon sens, fut peut-être ce titre prétendument évocateur du Japon, mais bon c'est un détail…

Le public est satisfait et le fait savoir dans la bonne humeur. Un rappel est obtenu.

Le dernier titre confirme l'impression générale de ce concert. Tout cela nous a donné soif, nous retournons donc bar terminer la soirée. Toujours ca de pris avant un prochain concert très hypothétique à ce stade de la pandémie …

PROGRAMME :

32Ge (Volume 2, 2021)
Ombromanie (Volume 2, 2021)
Finders Keepers  (Welcome-X, 2018)
Behold Your Karma (Welcome-X, 2018)
Lovesick Leech Pills (Welcome-X, 2018)
Inevitable Collapse (Volume 2, 2021)
Meltdown (Welcome-X, 2018)
Bullseye (Volume 2, 2021)
Scent of Sakura  (Volume 2, 2021)
Thylacine Blues (Volume 2, 2021)
Corrupted Suits (à paraitre)
Still Smile (Welcome-X, 2018).

vendredi 19 mars 2021

WITH FRIENDS AT OUR MARILLION-WEEK-END, LA CELLE (Allier), du 19 au 21/03/2021


WITH FRIENDS AT OUR MARILLION-WEEK-END, LA CELLE (Allier), du 19 au 21/03/2021.

Cette satanée pandémie a réduit à néant les espoirs nourris depuis le dernier jour de la 7ème Convention qui en appelait évidemment une 8ème, en 2021. Mais il en faudrait désormais davantage pour anéantir totalement la volonté de réunir des admirateurs de Marillion. Deux fées bienfaitrices, et honorables protectrices des Béliers, ont organisé, avec une volonté admirable, une Réunion digne des autres, toute proportion gardée bien sûr mais avec un objectif similaire ; le bonheur de partager notre passion et nos émotions, dans un cadre atypique. Fêter les anniversaires de trois Béliers, était aussi un bon prétexte !

Les 3 Beliers

En préambule, je me permets de plagier l'introduction de mon récit de la Convention 2019 qui débutait ainsi : "La lecture de mon récit peut ne pas séduire celui qui n'aura pas vécu l'événement et pas davantage celui qui l'aura vécu. Dans le premier cas, je n'aurai probablement pas su exprimer toutes les émotions que j'ai ressenties pendant ces quatre jours. Dans le second cas, je n'aurai sans doute pas su faire la synthèse de toutes les impressions ressenties par mes colocataires, (…)"

Lorsque ma p'tite Fée m'a prévenu qu'elle souhaitait marquer mon anniversaire en m'emmenant en villégiature cette fin de semaine, je n'osais donc pas imaginer autre chose qu'une promenade entre amoureux. Le confinement décidé par les Autorités a bien failli tout faire capoter et j'imagine aisément le stress des organisatrices et de leurs complices !  

Invité à ne pas me mêler de ce qu'elle tramait, ce n'est qu'en embarquant dans la voiture que j'ai su que nous allions rouler trois heures et quart (350 km), afin de passer ce séjour tranquille en tête à tête, histoire de se ressourcer. Au fil du parcours, et davantage encore en arrivant dans le bled, je grommelais intérieurement contre un si long trajet qui me semblait logiquement injustifié. Toutefois, quelques gestes inhabituels de ma Fée trahissaient un complot ourdi avec je ne sais quel complicité. Je me refusais pourtant à imaginer tout scenario de peur de me fabriquer le genre de film imbécile trop courant dans ma cervelle de gros malade. Alors, puisqu'elle cache nerveusement l'écran de ses discussions sur le portable pendant que je me concentre sur la route, c'est qu'elle a un amant. Forcément, cela devait arriver. Je me dis qu'elle aurait pu attendre un autre jour que celui de mon anniversaire pour me faire ce coup-là, mais ce doit être mon destin… Le trajet nous élève toujours davantage dans la campagne auvergnate jusqu'à 550 mètre d'altitude, dans une température glaciale (+2°C), vers une destination improbable et contrariée par des tracteurs fidèles au rendez-vous pour m'emmerder (c'est ma spécialité !).

Bref, comme dans un film de comédie romantique, c'est une vision incroyablement émouvante qui apparait au-delà du pare-brise lorsque j'engage ma voiture dans les derniers mètres qui me séparent du gîte rural auvergnat que l'Equipe a loué pour ces prochains jours.

Je découvre d'abord quatre voitures garées devant le site ; mon esprit s'égare dans une avalanche de questions embarrassées. Quoi, ce gite est donc partagé ??! Puis, incrédule je distingue mes sept amis qui m'attendent avec le sourire de comploteurs ayant réussi leur coup !!! Depuis la Suisse (Valérie et Pascal), depuis l'Aveyron (Isabelle, Jean-Luc et Philippe), ou la Picardie (Véronique et Xavier) ; tous ont convergé ici pour cette réunion de cinq Mari-lions et quatre Mari-lionnes.

Un court instant, des scrupules me questionnent sur l'opportunité de céder à l'émotion, en pleine pandémie. Mais les derniers tests s'étend avérés négatifs (couteux en Suisse : 110 € !), au Diable les gestes barrières, la relative déraison de quinquas est assumée, le bonheur des retrouvailles est irrésistible ; les accolades sont sincères et émues, les paroles manquent pour exprimer les sentiments mais ils sont visibles.

Les bagages rangés dans les chambres de cette magnifique demeure récemment restaurée, nous attaquons très vite les choses sérieuses. Jean-Luc distribue à chacun un outil nécessaire pour nos apéro ; des sous-verre en bois, gravés du logo de notre groupe favori. Xavier distribue des porte-clés estampillés Marillion qu'il a généreusement commandé sur le site officiel. Chacun a contribué à garantir une rassurante réserve de boissons et d'amuse-gueules variés. Les Helvètes ont apporté leurs chocolats et fromages, les Aveyronnais leur aligot et saucisses ; de quoi se confiner en autarcie confortable !

Et surtout, nous sommes entre mélomanes organisés ; la sono et les images sont à la hauteur de notre exigence. Les films des conventions et des concerts de Marillion sont l'occasion de se remémorer nos vécus respectifs ; huit des neufs fêtards ont déjà participé à au moins une Convention ! Mon petit doigt me dit que le neuvième serait bien tenté pour intégrer le Cercle !!

Le séjour débuta opportunément par un petit diaporama rétrospectif de notre dernier voyage au pays des Bataves, concocté par Xavier, qui nous a soumis en outre à un redoutable quizz !  Un karaoké permis à chacun de mesurer son niveau d'anglais, les plus prudents s'abstenant d'entretenir un brouhaha inaudible, voire cacophonique. Le tout dans la joie et la bonne humeur ; même le ciel ne s'en est pas assombri !

Le reste du temps enchaina apéros dinatoires, balade champêtre, discussions passionnées et le plus souvent consensuelles, … tant que le périmètre ne sortait pas de la sphère Marillion. En effet, la transmission du pupitre des programmations musicales entre les protagonistes ne manqua pas de montrer les limites de notre unanimité ! Notre microcosme comprenant des metallos, certaines sonorités auront fait grincer des dents ! Par ailleurs, la dernière parution de Steven Wilson n'a pas manqué d'entretenir un vif débat contradictoire. Fort heureusement, nous sommes tous des quinqua à la sagesse validée ; MARATHON, le projet parallèle de Mark Kelly eu le mérite de nous mettre tous d'accord.

Finalement, le seul moment où le groupe se scinda en deux formations distinctes fut samedi soir, à l'occasion de la seconde mi-temps du match de rugby "FRANCE-GALLES" comptant pour le Tournoi des Six Nations ! Les filles restaient à table à papoter. Mais compte tenu du score et de l'enjeu excitant, les gars (qui avaient fait volontiers un petit sacrifice pour la première mi-temps), se sont émus (doux euphémismes) jusqu'aux dernières secondes du match. L'héroïque victoire française fut un prétexte supplémentaire aux réjouissances !

Mais tout a une fin et le dernier jour il fut bien difficile de percer notre bulle pour chacun repartir vers sa routine. La mélancolie finale fut un autre point commun avec les Conventions de nos idoles.

Les Mari-lions


mercredi 16 septembre 2020

POGO CAR CRASH CONTROL –Trabendo de Paris - 16/09/2020

Six mois !... Six mois sans concert !! De surcroît, la pandémie m'avait imposé un dernier concert le 8 mars qui s'était révélé insipide, et le dernier concert musclé (j'entends "metal") datait du 9 février ! Pour le fervent adepte de musicothérapie que je suis, cette attente fut une torture psychologique à laquelle il me tardait de mettre fin d'une manière ou d'une autre. Les vaines tentatives d'organisateurs valeureux, mais bridés par les circonstances, furent autant de déceptions douloureuses.

Résigné, j'avais fini par ne plus consulter des calendriers, aussi hypothétiques que risqués. Mais c'est mon fiston qui a fini par me convaincre de l'existence d'un petit concert qui sembla miraculeusement se maintenir en dépit des restrictions. Il s'agit pour P3C de faire la promotion en avant-première de "Tête Blême", leur nouvel album sensé sortir le 18 septembre.

Je me rends donc à ce rendez vous, impatient de vivre de nouveau des émotions collectives, entendre, voir, ressentir, voire sentir (l’enivrant trio cuir, bière, sueur). L’entrée est gratuite dans la limite des places disponibles sur la terrasse.

Leur style stoner, grunge et garage-rock saturé n'est pas celui que j'écoute le plus, loin de là (je supporte désormais difficilement qu'on me gueule aux oreilles), mais je me souviens cependant que P3C était parvenu à me séduire sur la scène de la Warzone lors du Hellfest 2018. Ces jeunots ont la pêche ; leur énergie ne pourra que me paraitre positive dans le marasme actuel ! A défaut de prog, à défaut de metalprog, je me contenterai donc volontiers de metal…

La salle du Trabendo n'est pas accessible, un bar mobile en interdit l'accès ; je me retrouve donc sur la terrasse du Trabendo, un peu paumé parmi une horde de jeunes, fringants et tatoués… Encore marqué par ce semestre de privations, je me sens mal à l’aise ; hormis mon fils, pas de visage connu dans le public, j'ai le sentiment amer de vivre une scène dans "le monde d'après". Heureusement, cette mélancolie se dissipe quelque peu par la grâce d'une mousse bien fraîche, d'autant plus facilement que ledit nouvel opus, diffusé en primeur au public présent, me semble ma foi convaincant !

Le gel hydroalcoolique est à disposition, le port du masque est obligatoire et à ce stade de la soirée, on peut dire que les gestes barrières sont relativement respectés… Mais je n'ai pas la naïveté d'imaginer que cela va perdurer !

MSS FRNCE [20h00-20h40]. Les hostilités débutent avec un quatuor d'enragés originaires de Paris. Leur punk-hardcore pur et (très) dur, sur fond de larsens, de batterie frénétique et d'accords bruts et acérés, prétend accompagner des textes francophones engagés. Mais je parie que peu d'auditeur auront eu le loisir de comprendre ce qui est vociféré ; d'ailleurs, tout le monde s'en fout. Le but est clairement d'entretenir le chaos dans la fosse. J'ai juste pu capter que le brave garçon au micro en voulait à la police, ce qui est probablement politiquement correct ici … quoique…

Fondé en 2015, Mss Frnce en est déjà à avoir promu quatre mini-albums lors de concerts en France, en Espagne et même au Canada. Ces franciliens revendiquent une filiation punk davantage dans leur musique que leur apparence ; je me rappelle avec une certaine nostalgie des coupes "iroquois" multicolores, des clous sur les perfectos et dans le nez ! Mes recherches pour les identifier ont été compliquées. Doté sans doute d'un état d’esprit nihiliste par nature, ils se présentent anonymement sous des pseudonymes ; Miss Cambodge, Miss Moselle, Miss Troyes, Miss Vesoul. Mais, merci Discogs, j'y suis parvenu : Martin Sek (micro), Jérémie Maire (batterie), Jérôme Barberot (basse) et Thibault Dautrevaux (guitare), ce dernier étant par ailleurs connu pour sa collaboration à l'émission "Quotidien" avec Yann Barthès sur TMC. 

La sonorisation est plutôt bonne, quelques larsens assumés ne nuisent pas à la perception des rythmes et des cris furieux. L'éclairage de cette petite scène est basique mais suffisant pour l'événement alors que la nuit tombe lentement. En fond de scène, une petite pancarte accrochée à une tringle mentionne discrètement le nom du groupe.

Délibérément, leur prestation s'exprime dans la violence sonore et dans l'urgence ! Mss Frnce est manifestement spécialisé dans l'expédition de huit morceaux en moins de 12 minutes (chiffres à titre indicatifs, je n'ai pas su compter !). "Punk's not dead", quoi ! Curieux de nature, j'ai cru comprendre qu'ils se révoltent contre les "conditions de vie, sur le rêve amoureux, constamment pourri par les affres sexistes et criminels de la construction sociale". Bref, une rébellion de vingtenaires qui me rappelle de lointains souvenirs. Les chiens aboient la caravane passe, dit le dicton…

Quoiqu'il en soit, la réaction du public se révèle à la hauteur des frustrations provoquées par la pandémie et les mesures de confinement. La fosse s'agite frénétiquement. Personnellement, en observateur bienveillant, mon flegme l'a emporté, même si l'énergie de ce rock débridé fait du bien à réentendre en concert ! Oï !

PROGRAMME
Titres à déterminer

POGO CAR CRASH CONTROL [21h3x-22h25]. Fondé en juillet 2011, originaire de Lezigny (Seine-et-Marne), le quatuor se compose d’Olivier Pernot (chant, 28 ans), de Louis (batterie) et Simon (guitare) Péchinot, et de Lola Frichet (basse), tous âgés d'une vingtaine d'années. Après avoir vaillamment promu un mini-album (2016), puis leur premier opus, "Déprime hostile" en 2018 (165 dates, dont des passages au Hellfest, Download Festival et Zénith de Paris), les revoilà pour une nouvelle campagne, bien décidés à braver les éléments. Comme je l’indiquais ci-haut, leur nouvel album "Tête Blême" parait ce 18 septembre ; sa promotion s'annonce contrariée par des restrictions sanitaires qui n'en finissent pas.

La petite scène demeure bien sûr dans ses dimensions, avec des éclairages principalement rouges, cette fois mis en valeur par la nuit qui est désormais tombée. En guise de fond de scène, un rideau affiche le logo du groupe.

La sonorisation reste d'assez bonne qualité, puissante mais relativement audible ; je ne parviens toutefois pas à percevoir ce que braille le titulaire du micro. Mais sur ce point, je ne suis pas sûr que ce soit une grosse perte ; les textes francophones scandent et hurlent avec un humour dérangeant une révolte irrévérencieuse, mais sans génie particulier, me semble-t-il (mais je peux me tromper, n'ayant pas encore pris le temps d'étudier les paroles). Il est vrai que manifestement le public n'est pas venu pour philosopher, mais plutôt pour se défouler collectivement.

Les sonorités de P3C me rappellent des groupes metal issus de la frange la plus dure, tels que Slayer ou Vulcain mais parfois aussi Nirvana ou Noir Désir. Dans leur style, je leur reconnais une vraie efficience.

Très vite les sons et rythmes endiablés emportent l'auditoire, la fosse bascule dans la folie furieuse. Je dois dire que mon corps n'est pas resté inerte non plus ; les coups redoutables du batteur et les accords sensuels de la belle bassiste font leur effet ! A l'instar de mon impression ressentie en juin 2018, je m'étonne toujours du contraste issu du physique si attendrissant de Lola avec sa fougue dés que sa basse accompagne ses complices. Je dois confesser que ce paradoxe vivant focalise mon attention plus que de raison, même si je remarque ici et là quelques accords sympa du côté du guitariste.

Dense, et efficace, ce concert peut paraitre court sur la durée, mais cependant avec dix-sept titres expédiés, il faut souligner que la plupart des titres ne dépasse guère les trois minutes. Comme je l'avais prévu, l'auditoire en a perdu sa sagesse à bien des égards. Quelques masques n'ont pas résisté et la promiscuité fut un doux euphémisme. Moi-même j'ai tenu à m'approcher de la scène pour capter quelques images et vous les montrer.

Pour cette soirée spéciale, nous aurons eu droit à la quasi intégralité du nouvel album avec onze des douze titres, seul "Ce monde humiliant" (2:22) aura été écarté. Pour compléter dignement le programme, trois titres issus de "Déprime hostile" et trois autres issus de leur mini album éponyme, sont intercalés.

PROGRAMME
Intro : Thème d'Halloween (reprise de John Carpenter)
L'odeur de la mort (Tête Blême, 2020)
Déprime hostile, 2018 (Déprime hostile, 2018)
Seul à tomber (Tête Blême, 2020)
Pourquoi tu pleures (Tête Blême, 2020)
Le ciel est couvert (Tête Blême, 2020)
L'histoire se répète (Tête Blême, 2020)
Mirroir (Tête Blême, 2020)
Paroles/M'assomment (P3C, 2016)
Comment lui en vouloir (Déprime hostile, 2018)
Rancunier (Déprime hostile, 2018)
L'intérieur de ton corps (Tête Blême, 2020)
Qu'est-ce qui va pas ? (Tête Blême, 2020)
Tête Blême, 2020 (Tête Blême, 2020)
Trop défoncé (Tête Blême, 2020)
Crève (P3C, 2016).

RAPPEL:
L'ego dans les chiottes (Tête Blême, 2020)
Conseil (P3C, 2016).

Finalement, je ne regrette pas le déplacement. Comme l'a observé Olivier, il valait mieux être ici que dans son canapé ! Si ces p'tits jeunes arrivent à équilibrer leur vie personnelle avec la musique, ils pourraient aller loin.