Les deux concerts auxquels nous avions assisté, nous
avaient subjugués. Un goût persistant de "reviens-y" maintenait notre
soif de les revoir au plus vite.
Heureusement, le dévouement de l'association Arpégia, a incité AMAROK à inclure une
étape Chez Paulette dans sa tournée automnale.
Hélas, on déplore encore une fois la faible affluence,
surtout pour un samedi. Surtout pour une unique date en France de ces polonais,
qui mériteraient une bien plus forte notoriété (tout au plusune centaine de
mélomanes éclairés ont fait le déplacement, il en eut fallu le double pour la
rentabilité de l'opération). Quelques bienheureux demeurent dans les
environs, mais le site est, pour beaucoup d'entre nous, trop éloigné. En ce qui
nous concerne, nous avons parcouru trois heures quarante sous une
pluie constante durant les 290 km par la N4, bravant pas moins de vingt-un radars, très souvent vicieux.
Mais l'effort en valait la peine. Notre démarche est à la fois passionnée,
militante et affective. Car si la musique d'AMAROK est addictive, ses musiciens
n'en sont pas moins humainement attachants. De surcroit, c'était une belle
occasion de soutenir l'Organisation et de retrouver une bonne part des plus
valeureux de notre microcosme. Et puis on pourra toujours nous opposer que le
trajet des Polonais était bien supérieur au nôtre.
Au final, cela nous aura permis de saisir sans
difficulté une belle place au premier rang juste en face du pupitre de Marta.
PLUS 33 [20:30-21:20] https://plus33.bandcamp.com/album/i-want
La redoutable fonction de chauffer la salle incombe au
groupe strasbourgeois, mené par le claviériste Didier Grillot. Le quintuor rassemble sur cette scèneCoralie Vuillemin
(claviers, chœur), Didier Strub (batterie),
Stéphane Bonacci (basse, ex-Cock
Robin) et Philippe Rau (guitare).
Leur album "Open
Window" est paru le 21 juin
2020. Un autre album "I Want"
est paru ce 17 novembre 2023. Ce
soir, nous avons pu entendre notamment "To Have", "To Be".
La sonorisation m'a semblé correcte même si notre emplacement
nous imposait fatalement le son de la grosse caisse. Il n'y a guère que le pupitre
de la guitare qui m'a semblé difficilement perceptible. Mais de mauvaises
langues m'ont dit que je n'avais rien perdu…
Leur musique essentiellement instrumentale, ponctuée
de quelques interventions vocales cristallines, exprimées par Coralie
(notamment sur "To Be"), cherche
un équilibre entre des atmosphères rock ou jazzy.
Personnellement, j'ai bien perçu quelques séquences
intéressantes, surtout de la part de Didier Grillot. Mais, l'ensemble ne m'a
pas semblé suffisamment harmonieux et cohérent pour emporter vraiment mon
enthousiasme. Peut-être le symptôme d'un manque d'expérience scénique ? Le
public progueux légendairement poli leur accorde volontiers des
applaudissements. Nonobstant, après échanges d'impressions, quelques errances
ont pu laisser perplexes quelques-uns d'entre nous.
Même si je n'ai donc pas adhéré pleinement, je pense
que cette formation mérite d'être écoutée…D'ailleurs, ce que j'écoute a
posteriori sur leur site "bandcamp"
me séduit bien davantage !
Ce concept dit "art-rock" a été fondé en 1999 par le guitariste,
multi-instrumentiste et chanteur Michał Wojtas
et le guitariste Bartosz Jackowski, mais le premier album éponyme paraitra
en 2001.
A l'occasion de la parution du quatrième album, "Hunt", le 23 juin 2017, les conversations sur le forum Chemical
Harvest avait attiré mon attention, et j'ai été immédiatement séduit. Il faut
savoir que cet opus marquait la sortie d'une pause de douze années (2005-17) durant
lesquelles Michał Wojtas avait perdu ses repères. Cette réussite fut acquise
notamment grâce au soutien de sa femme Marta
Wojtas, qui a écrit les paroles, et qui a également rejoint la composition
du groupe de façon permanente. Grâce aussi à la participation d'invités
spéciaux Colin Bass (CAMEL) et Mariusz Duda (RIVERSIDE).
Le sixième
album d'AMAROK, "Hero", est
paru le 15 octobre 2021. C'est dans
le cadre de sa promotion que nous avons enfin pu voir le groupe une première
fois, le lundi 22 aout 2022, lors du
festival Crescendo de Saint-Palais-sur Mer (17). Puis une deuxième fois, lejeudi 19 janvier 2023, au Spirit of 66 de Verviers (Belgique). Ils reviennent dans
le cadre d'une tournée d'une quinzaine de dates. Elle a débuté par un premier
volet de quelques concerts en Pologne, puis ponctuée par une prestation au
festival Crescendo en Guyane, avant de revenir pour quatre prestations en
Allemagne et deux aux Pays-Bas… Estimons-nous heureux de les choper ainsi au
passage !
LE
CONCERT [22:00-23:20].
Nous retrouvons ce soir le quatuor polonais toujours
composé de Michał Wojtas (guitares,
harmonium, claviers, thérémine), Marta Wojtas
(chœur, percussions), Kornel Popławski
(basse, claviers, violon), et Konrad Zieliński
(batterie, depuis 2021).
La sonorisation m'a paru souvent mal équilibrée, ce
qui peut être préjudiciable pour une musique aux harmonies si subtiles. Hélas,
la guitare de Michał et la voix de Marta furent parfois difficilement
perceptibles. En ce qui me concerne, rien de grave car mon oreille se chargeait
de remplacer le son défaillant.Mais j'imagine
que cet écueil n'était pas de nature à séduire le non-initié. Cela dit, il faut
reconnaitre que notre obstination à occuper les premiers rangs aboutit assez
fatalement à nous prendre la batterie de plein fouet (cela m'a rappelé le bienfait d'entourer la batterie d'un isolant
phonique, comme le fait Marillion). Heureusement, cela semble ne pas avoir
altéré le plaisir de l'auditoire, dont les ovations n'ont jamais faibli !
La similitude du programme de ce soir avec celui de
janvier dernier m'autorise à reprendre quelques termes de mon récit précédent. Cette
succession d'atmosphères, tantôt subtiles et éthérées, tantôt dansantes, nous a
entrainés irrésistiblement vers les méandres mélancoliques du Créateur. Michał et Kornel sont de remarquables multi-instrumentistes qui maitrisent
toutes les harmonies avec virtuosité. Pas de bande-son, seulement la pleine
exploitation de leurs instruments. Les deux musiciens échangent leur pupitre
avec aisance… Kornel, investi et
expressif, alterne les bidouillages sur son pupitre électro, avec ses accords
de basse mais aussi de violon sans omettre sa participation aux chœurs. Michał nous enivre aux sonorités de l'harmonium
indien, effleure avec délicatesse et expressivité le thérémine, soutient les
mélodies aux claviers, ou fait vibrer sa guitare avec sensibilité, sans oublier
bien sûr sa voix douce et mélancolique. Marta
est aussi une composante essentielle avec quelques interventions vocales mais
surtout son usage enthousiaste des éléments de percussions tel que son gong, son
bâton de pluie, son triangle, son djembé (et
pourtant ce dernier outil a habituellement le don de m'agacer ; mais pas là,
car Marta l'exploite avec subtilité)… Les frappes de Konrad, délicates ou fracassantes, accentuent les cadences requises
avec une grande efficience.
L'esprit de l'auditeur chancelle et voyage au gré de
lointaines évocations que l'oreille avisée peut assimiler à Dire Strait, Jean-Michel
Jarre, Mike Oldfield ou Camel. … Michał est parvenu à fusionner ses influences
musicales avec éclectisme et élégance. On se balance doucement, on médite sur
des airs tels que "The Orb",
ou encore "What You Sow" durant
lequel Marta exprime une élégante chorégraphie avec un ruban, histoire
d'accentuer encore l'impression onirique de l'instant. … D'autres morceaux tels
que "The Dark Parade" et "Hail ! Hail ! Al", nous invitent crescendo
dans un irrésistible maelström sur une rythmique tribale, avec laquel on
trépigne jusqu'à l'exaltation puis l'euphorie.
Les sourires des spectateurs se conjuguent avec ceux
des artistes qui sont manifestement heureux de partager cette soirée avec nous.
L'ovation finale perdure, les applaudissements sont réciproques ; le bonheur
est là.
A l'instar du concert du début d'année, Michał a
choisi d'interpréter presqu'uniquement des titres des trois derniers albums
parus. Parmi les quatorze titres, on
aura écouté l'intégrale (les sept) de
"Hero", cinq issus de "Hunt", un de "The Storm".
Pour terminer en beauté, un inédit, "Hope is", laisse présager de belles
émotions à venir avec le prochain album à paraitre l'année prochaine !
S'il manque des auditeurs, il manque aussi des
photographes… Michał fait appel à un volontaire pour immortaliser ce moment,
avant qu'il ne se dissipe dans la mémoire collective. Je regarde autour de moi,
personne ne se lance. Je me propose donc, et monte avec une certaine fébrilité
sur scène pour me positionner derrière la batterie. Je mesure le poids de ma
responsabilité pour bien cadrer l'objet, sans manquer l'essentiel. Bref, mon
cliché amateur semble avoir suffi à leur bonheur puisqu'il fut posté le soir
même sur leur mur Facebook ! ouf !
PROGRAMME
Anonymous (Hunt, 2017)
Distorted Soul
(Hunt, 2017)
Idyll (Hunt, 2017)
Winding Stairs
(Hunt, 2017)
Nuke (Hunt, 2017)
The Storm (The Storm, 2019)
It's Not the
End (Hero, 2021)
Surreal (Hero, 2021)
Hail! Hail! AI
(Hero, 2021)
The Orb (Hero, 2021)
Hero (Hero, 2021)
The Dark
Parade (Hero, 2021)
What You Sow (Hero, 2021).
RAPPEL :
Hope is (à
paraitre en 2024).
On retrouve le quatuor à l'échoppe pour les remercier.
Les portraits s'imposaient pour se souvenir de cette si belle soirée ! Michał semble
confiant sur son retour en France en 2024… On verra bien. D'ici là, nous serons
tout ouïe pour leur prestation lors de l'ultime Night of the Prog Festival, au
pied de la Loreley en juillet 2024 !
Dès le
lendemain matin de ce concert, nous apprenions une bien triste nouvelle.
Alors que nos
musiciens favoris disparaissent inexorablement, les uns après les autres, notre
microcosme de mélomanes passionnés n'imagine même pas que la Faucheuse puisse
également s'attaquer à nous...
Dans mon
précédent récit (PeB) j'évoquais le combat de Thierry de Haro contre ce redoutable prédateur, que nous connaissons
tous plus ou moins intimement. Mes doigts peinent à inscrire mon chagrin
d'avoir perdu un membre de notre chère communauté.
Repose en
paix, l'ami ; nous n'en sommes plus à une futilité près ; feignons d'être
convaincu que tu continueras d'assister avec nous aux concerts à venir, en plus
de ceux que pourraient accorder les artistes partis avant toi.
Quant à
nous, plus que jamais, la locution latine carpe
diem s'impose …
L'année 2023 aura été riche en émotions musicales.
MARILLION y avait déjà fortement contribué avec sa convention biennale de
Port-Zeland (Pays-Bas). Et pourtant, leur annonce d'une tournée intitulée
"A Tour before it's Christmas" ne pouvait qu'enthousiasmer
les admirateurs. Il est des plaisirs dont on ne se lasse pas… Leur étape
parisienne leur permet de revenir, plus de dix années après le vendredi 18
janvier 2013, au Trianon de Paris. Ma p'tite Fée, elle aussi enrôlée dans notre
communauté depuis 2013, nous avait procuré nos tickets d'entrée depuis le 9 aout
dernier. Depuis, de nombreuses autres émotions ont détourné notre attention,
mais ces derniers jours l'impatience grandit ! Le concert est annoncé complet, mon
fils a pu in extremis obtenir son ticket et beaucoup de nos amis viennent ; la
fête se présente bien !
Nous sommes toujours émerveillés par ce petit théâtre
parisien bâti en 1894, au 80 boulevard Rochechouart dans le 18ème arrondissement
de Paris, au pied de la butte Montmartre. Complètement restauré en 2009, et
rouvert au public en 2010, il est doté d'une capacité théorique de 1 091 spectateurs,
qui peuvent se répartir entre la fosse et les deux étages de balcons. Son
espace salon est particulièrement apprécié pour les après-concerts.
Avec ma p'tite Fée nous parvenons à nous placer à
proximité de la scène, face au pied de micro du chanteur.
Je suis ravi de retrouver ce duo, russe mais
anglophone, qui tente depuis 2010 d'emmener son auditeur dans ses volutes
harmoniques de ce que certains osent nommer "prog de chambre". Leur musique douce, voire éthérée, m'a
séduit une première fois le vendredi 1er juillet 2016, lors du Be Prog, My Friend Festival à Barcelone.
Les deux fois suivantes (Convention
Marillion de 2017) m'ont confirmé leur talent, impressionné par les accords
virevoltant du pianiste virtuose Gleb Kolyadin,
mais aussi par la voix fluette et enivrante de la chanteuse Marjana Semkina.
Un quatrième album "The Bell" est paru le 2 août 2019. Bien que sincèrement séduit
par leurs concerts, je n'ai acheté aucun de leurs quatre albums, excepté celui
en solo de son clavier, paru le 1er septembre 2018 et que j'écoute
occasionnellement avec plaisir.
Le décor pour le duo est sobre ; à gauche pour le
public, le piano électrique de Gleb Kolyadin fait face à Marjana Semkina dont
le pied de micro est garni de torsades de feuilles de fougères et de fleurs.
Toute la superficie du fond de scène montre une illustration évocatrice du
groupe ; un piano enveloppé de vagues sous une voute étoilée. La sonorisation
fut parfaitement équilibrée pour percevoir le frêle timbre de la chanteuse
accompagné des sonorités classiques du piano.
Comme pour rassurer son auditoire et coller à
l'actualité, Marjana ponctue la fin du premier titre par un message visant à
préciser que leur identité russe ne les assimile pas à leur gouvernement. Je ne
suis pas sûr d'avoir tout compris, mais il semble qu'elle soit soulagée de
demeurer en Angleterre ce qui leur évite la prison (sous réserve de ma traduction).
Je retrouve avec bonheur mes sensations antérieures en
assistant à leur prestation. Certes, l'attitude très juvénile de Marjana peut
agacer les plus endurcis. Mais c'est son personnage, et elle joue cette carte à
fond avec conviction et légèreté. Pieds nus, et drapée de noir, elle confesse
elle-même abuser de sujets morbides. Mais cet aspect gothique n'est pas pour me
déplaire. Toutefois, pour le seul titre un peu plus guilleret du répertoire, elle
parvient avec charisme à se faire accompagner du public, qui est invité à
battre des mains à son rythme. Et puis, elle n'est pas laide ce qui ne gâche
rien. Cependant, comme d'habitude en ce qui me concerne, c'est le pupitre de
Gleb qui me sidère toujours autant. Modeste, il laisse Marjana s'exprimer et
pourtant son seul talent pourrait me suffire.
Le public leur accorde de belles ovations admiratives,
sans excès mais suffisamment sincères pour satisfaire le couple qui quitte la
scène avec le sourire.
Les disciples de MARILLION contribuent tout
particulièrement aux ambiances réussies de leurs concerts. Ce soir encore
personne ne ressort insensible de cette messe émouvante en tous points.
Il convient de préciser que les fidèles se trouvent autant
sur la scène que dans son auditoire. MARILLION, qui a débuté à Aylesbury,
Royaume-Uni, brille en effet par sa stabilité ; Steve Rothery (guitares depuis 1979),
Pete Trewavas (basse, depuis 1981),
Mark Kelly (claviers, depuis 1981),
Ian Mosley (batterie, depuis 1984)
et Steve Hogarth (chant, depuis 1989).
Notons que le percussionniste Luis Jardim
semble s'installer durablement au sein du groupe sur scène. Quant aux
auditeurs, il suffit de les entendre chanter les paroles pour comprendre leur
ardeur à suivre ce groupe britannique si attachant.
Leur vingtième album "An Hour Before It's Dark" est paru le 4 mars 2022 ; il avait déjà justifié une tournée l'an dernier, dont
un concert au Zénith le dimanche 23 octobre 2022.
Comme pour leur concert du samedi 10 décembre 2016 à
l'Elysée Montmartre, celui-ci débute par la diffusion sur l'écran du visage
tourmenté de Steve H, prélude à l'interprétation de "The Invisible Man". L'enchainement avec "Easter" nous a convaincu d'un
excellent concert en cours !... Le public participe, chante à gorge déployée, …
l'émotion est là !
La sonorisation s'avère rapidement parfaitement
équilibrée, dans ce théâtre dont l'acoustique est excellente. A cet effet,
notons que la batterie d'Ian Mosley placée au fond mais sur la gauche pour le
public, demeure protégée d'une cage transparente, ce qui atténue l'impact de
ses frappes sur les auditeurs des premiers rangs ! J'ai tout particulièrement apprécié
de pouvoir ainsi distinguer clairement les accords de basse de Pete durant
toute la prestation ! Cette notion d'équilibre est également entretenue par un
éclairage bien étudié pour soutenir les atmosphères des chansons. Des tubes
fluorescents et multicolores sont plantés à plusieurs endroits de la scène,
délivrant ainsi des lumières indirectes du plus bel effet. Le large écran de
fond de scène contribue aussi par ses illustrations à entretenir un sentiment
d'immersion.
Ce soir constitue leur deuxième date de la
mini-tournée. Les musiciens nous semblent heureux, détendus et au meilleur de
leur forme artistique.
A l'instar de la voix de Steve Hogarth qui n'a jamais
fait défaut. Il s'investit corps et âme dans chacune des chansons avec
l'éloquence des meilleurs comédiens, accoutré de plusieurs costumes au cours de
la soirée. Son charisme puissant accapare souvent l'attention de l'auditoire. Sa
sensibilité habituelle fut encore davantage ressentie et partagée lorsqu'il rendit
hommage à ce huitième triste anniversaire de l'attaque terroriste du Bataclan que
constitue malheureusement ce 13 novembre ; j'ai nettement distingué les larmes
dans ses yeux lors de cette évocation.
La guitare de Steve Rothery demeure une source
d'émerveillement pour tous les mélomanes. Là aussi, on peut parler de grande délicatesse
exprimée dans les accords si subtilement posés dans un tourbillon d'harmonies
enivrantes. Son faciès "so british",
laisse toutefois transparaitre ses émotions notamment comme pour accentuer
l'intensité de ses notes, ou encore pour esquisser un sourire complice et amusé
lorsque Mark Kelly derrière lui se trompe sur sa partition (une fois ce soir).
J'ignore si la modestie de Pete Trewavas qu'il affiche
est réelle, mais son talent n'en est que plus admirable. Ses interventions, au
sein de MARILLION mais aussi au sein de TRANSATLANTIC sont empreintes d'un
subtil mélange de finesse et de puissance à la basse, et de justesse aux chœurs.
Cette fois un peu éloigné de son pupitre, je n'ai cependant pas manqué de poser
mon regard sur son jeu.
De son socle surélevé, Mark Kelly délivre discrètement
mais efficacement toute l'étoffe mélodique requise. Juste un petit bémol
d'admiration ; à mon humble avis, compte tenu du matériel dont il dispose, j'estime
qu'il s'honorerait de remplacer quelques-unes des bandes sons préenregistrées par
ses propres interventions. Souvent souriant, et réceptif, il m'a parfois semblé
qu'il recherchait dans nos regards admiratifs de quoi entretenir son entrain.
Placé en bordure de scène et entouré de ses plaques
transparentes, Ian Mosley se distingue davantage qu'il ne se voit. Son style de
frappe est raffiné et nuancé ; juste ce qui est requis pour MARILLION. Il est
désormais soutenu par les nombreuses interventions de Lewis Jardine, placé au
centre du fond de scène, dont les percussions contribuent à enrichir encore la
rythmique déjà puissamment exprimée par Pete et Ian.
L'ensemble de ses talents réunis aura procuré à
l'auditoire sa dose de bonheur qu'il était venu chercher en ces
temps agités. Les
deux Steve furent éblouissants dans leurs interprétations, et plus globalement le
groupe retransmet avec précision et efficacité toutes les émotions intrinsèques
aux compositions.
L'opus "An
Hour Before It’s Dark" rend décidément aussi bien sur disque qu'en
concert. Pourtant, les bandes sons préenregistrées m'agacent toujours, malgré
tout ce qui pourrait en justifier l'usage. Lorsque je regarde le taux
d'occupation de Mark Kelly, sur ce passage (ainsi que sur le magnifique "The Crow and the Nightingale"), je
me dis qu'une nappe aux sonorités "chœur" serait la bienvenue. Mais
bon, je peux paraitre sans doute trop vieille école ; un musicien pour un
instrument, tout ça… Mais, j'estime que mon opinion ne vaut pas moins qu'une
autre, alors j'assume.
L'interprétation de titres rarement joués à Paris
ne pouvait que nous satisfaire ; "Lucky
Man" (depuis 2013 ?) "Beyond
You" (depuis 2019 ?) et "Quartz"
(depuis 2011 ?) ou encore le magnifique "Splintering Heart" (depuis2007 ?). Tous les titres m'ont ravi, mais "Neverland" en rappel fut un sommet !
Le public, exalté par ce programme magnifique n'aura
pas été parfaitement récompensé puisque le concert est hélas écouté de trois titres,
par rapport à la veille. Nous aurons été privés de "Living in F E
A R" "Hotel
Hobbies" et "Slàinte Mhath",
exclus soit disant pour ne pas déranger le voisinage … Mais sacré bon sang, sachant qu'il y aurait une heure butoir, pourquoi
ne pas avoir débuté la soirée plus tôt ? Je ne prétends pas avoir de
grandes compétences en matière d'organisation de concerts, m'enfin faut pas
être un grand stratège pour prévoir cela !! Très frustrant en tous cas, même si
le surlendemain (15) à Utrecht (PB) ce fut la même pénalité.
Disposant d'une discographie aussi fabuleuse, le choix
d'une programmation peut être frustrant pour une partie de l'auditoire. Sur
leurs vingt opus, sept ont donc été sélectionnés. Parmi douze titres, trois sont issus de An Hour Before It’s Dark, 2022, deux de Afraid of Sunlight, 1995, deux de Marbles, 2004, deux de Sounds
that Can't Be Made, 2012, un de Anoraknophobia,
2001, un de Holidays in Eden, 1991, et
un de Seasons End, 1989.
PROGRAMME 1.The Invisible Man (Marbles, 2004) 2.Easter (Seasons End, 1989) 3.Reprogram the Gene (I) Invincible (An Hour Before It’s Dark, 2022) Reprogram the Gene (II) Trouble-Free Life Reprogram the Gene (III) A Cure for Us? 4.Lucky Man (Sounds that Can't Be Made, 2012) 5.Beyond You (Afraid of Sunlight, 1995) 6.Sounds That Can't Be Made (Sounds that Can't Be Made, 2012) 7.Quartz (Anoraknophobia, 2001) 8.The Crow and the Nightingale (An Hour Before It’s Dark, 2022) 9.Care (I) Maintenance Drugs (An Hour Before It’s Dark, 2022) Care (II) An Hour Before It's Dark Care (III) Every Cell Care (IV) Angels on Earth. RAPPEL : 10.Splintering Heart (Holidays in Eden, 1991) 11.Neverland (Marbles, 2004). RAPPEL 2 : 12.King (Afraid of Sunlight, 1995).
Mon dix-neuvième concert de MARILLION entretient ainsi mon admiration et mon impatience d'assister à d'autres prestations. On pense déjà à la prochaine Convention en 2025. Gageons que d'ici là il y aura d'autres occasion de les revoir… Et pourquoi pas le prochain et ultime Loreley !? A ce jour, le programme laisse encore des options, même si le Steve Rothery Band y figure déjà…
ADDITIF SUPERFLU RESERVE AUX
NOSTALGIQUES
En marge de ce récit fraichement vécu,
je ne résiste pas à l'envie de me lamenter une nouvelle fois sur mes remords, au
risque de lasser mon lecteur qui pourra ainsi s'en exempter. Car mon parcours
d'admirateur de MARILLION aurait pu/dû débuter dès 1984.
Un émérite philosophe a dit : "Il est deux choses contre lesquelles on ne
peut trop se tenir en garde : l'obstination, si l'on se renferme dans sa sphère
; l'insuffisance, si l'on en sort". Cette citation me parait
parfaitement illustrer mon sentiment à l'égard de Marillion…
Au moins deux de mes amis proches de
l'époque me parlaient avec insistance de ces anglais prometteurs. Mais il y
avait deux approches possibles ; il y avait celle d'un vrai mélomane curieux (que j'étais déjà, mais manifestement pas
suffisamment consciencieux), et celle du gourmand insatiable qui, à
l'époque était surexcité par les nouveaux sons qui foisonnaient avec la NWOBHM. A l'issue d'écoutes sans doute
trop distraites, MARILLION m'avait semblé dispensable…
A cette époque, j'ai ainsi méprisé leurs
prestations. Ma consultation (un peu sado
j'en conviens) de l'historique de leurs tournées, rien que sur l'ère Fish,
a de quoi entretenir une certaine amertume. Je m'accorde des circonstances
atténuantes pendant ma période sous le drapeau (même si j'étais parvenu à assister à douze autres concerts) ; le 7
avril 1984 au printemps de Bourges, le 11 mai 1984 à l'Eldorado, et le 15
novembre 1984 à l'Espace Balard. En revanche, durant la période suivante, où je
n'hésitais pourtant pas à sortir, j'aurais pu certainement aller le 8 novembre
1985 au Zénith de Paris, le 14 juin 1986 à l'hippodrome de Vincennes, le 9 juillet
1987 au Zénith de Paris, le 14 décembre 1987 au Palais Omnisport de Bercy et
enfin le 4 avril 1988 au printemps de Bourges…
Bref, cette désinvolture aura au moins
eu le mérite de m'épargner ces luttes fratricides survenues après le départ de
Fish et l'arrivée de Steve Hogarth. J'avais déjà vécu cela avec le décès de Bon
Scott et l'arrivée de Brian Johnson, cela m'avait bien suffit ! Ensuite, je
confesse avoir délibérément ignoré le parcours du groupe jusqu'en … 2007 ! Eh
ouai… Il aura fallu mon engouement pour un certain Steven Wilson, et ma
participation à un Forum de discussions (Chemical Harvest, administré par
Christophe Demagny que je remercie au passage) pour m'apercevoir que j'avais dû
rater quelque chose… J'assistais d'abord en spectateur aux débats passionnés
qui ont suivi la parution de "Somewhere
Else" en 2007. Puis, l'enregistrement pirate d'un concert de cette
tournée a contribué à m'intriguer sans cesse davantage. Ainsi, mon premier mp3
sur mon portable ne fut pas un album, mais le pirate enregistré le 13 décembre
2007 à l'Elysée Montmartre !
Enfin, le divin Saint-Esprit m'a éclairé
jusqu'à la parution salvatrice, le 20 octobre 2008, de "Happiness Is The Road", composé de
deux volets ; "Essence" et
"The Hard Shoulder".
Hallelujah, j'avais enfin trouvé la Porte qui allait me permettre une remontée
dans le Temps ! Je sais bien que les avis diffèrent sur ce diptyque, pourtant
il a pour moi une importance capitale. D'abord musicalement je l'adore, bourré
de mélodies entêtantes ("This Train
Is My Life", "Wrapped Up In
Time", "Whatever Is Wrong
With You", "Real Tears For
Sale", entre autres..), mais aussi d'accords sublimes de Monsieur Steve et
de ses complices.
Ces qualités m'ont permis de renouer
avec ce groupe que j'avais tellement injustement dénigré depuis le début des
années 80, pour des prétextes spécieux que je regrette amèrement encore
aujourd'hui ... Mon obstination légendaire, encore elle... Bon sang, plus de
vingt années.
Compte tenu des chutes de ventes de disques, les
musiciens tentent désormais d'être mieux rémunérés par davantage de prestations
en concerts ou en festivals. Cette tendance se ressent sur mon calendrier qui
devient de plus en plus compliqué à gérer. A fortiori parce que mes goûts
éclectiques redoublent le risque de conflits de dates. En l'occurrence, ce
samedi était encombré de trois choix ; Steve "H" HOGARTH était au
Café de la Danse, LEPROUS était au forum de Vauréal (95), et ce festival qui avait
lieu à Pierre (28). Je peux comprendre que certains puissent choisir sans
scrupule, mais pour ma part, les deux rejets sont empreints d'une certaine amertume…
Même s'il est clair que mon choix final s'imposait, à la fois pour des raisons
musicales (en particulier pour THE WINDMILL et GAZPACHO, trop rares dans
nos contrées), militantes (mon soutien à l'Organisation du festival) et
humaines (l'Amitié, cela s'entretient !).
Et puis de surcroit, nous le savions déjà en venant ;
cette édition sera l'avant-dernière, un écran nous le confirmera au cours de la
soirée. La violence de cette annonce est à peine tempérée par l'affiche très
excitante prévue pour le bouquet final d'une belle aventure débutée en 2013.
La Xième édition se
tiendra en deux jours, les 26 et 27
octobre 2024. Le samedi 26 il y aura WEEND'Ô, CHANDELIER, MONNAIE DE SINGE,
et MOSTLY AUTUMN. Le dimanche 27 il y aura JPL, ANUBIS, et LAZULI.
Cet évènement s'arrêtera comme d'autres avant lui. Ceux
auxquels j'ai eu la chance de participer tels que leBeProg my
Friend de Barcelone (2014-2018), le Rock au Château de Villersexel (2015-2018),
le NOTP-Loreley de St-Goarshausen (2006-2024). Le Prog at Sea d'Oslo est sans doute déjà mort après seulement deux
éditions. Mais aussi bien d'autres tels le Prog
Sud aux Pennes-Mirabeau (2000-2019), la Convention Prog Résiste de Verviers (2001-2011). Sans compter le Ready For Prog Festival de Toulouse (2018-2022?)
qui bat de l'aile à force de subir les coups du sort.
Certes, demeure le festival de rock progressif Crescendo de St-Palais sur Mer qui
perdure contre vents et marées depuis 1999. Le Midsummer Prog Festival de Valkenburg semble tenir la route depuis
2017, et il ajoute même un nouveau rendez-vous en prévoyant un MidWinter Prog Festival en février 2024
! Il y a aussi le We Låve Rock à
Oslo qui semble s'installer pour mai 2024…Citons aussi le 2Days Prog + 1 Festival à Veruno. A part ceux-là, il nous faudra peut-être
aller en Grande-Bretagne ou en Pologne…
Mais, carpe diem ; Cette IXème édition du festival Prog en Beauce, avec cinq groupes programmés, présente une
nouvelle fois une affiche internationale et attractive.
Internationale, car trois pays sont représentés ; la
France (CONTROVERSE, etESTHESIS), l'Italie
(LA MASCHERA DI CERA), et la Norvège (THE WINDMILL, et GAZPACHO).
Attractive, au moins de mon point de vue, et pour deux
raisons. D'abord un bon équilibre entre les artistes que je me réjouis de
revoir, et ceux que je vais découvrir. Attractive aussi, parce que cette
affiche relativement fédératrice est de nature à rassembler de nombreux amis
parfois venus de loin.
Il convient à cet égard de rendre hommage aux quatre Mousquetaires
de la Beauce ; Thomas, Monique, Jean-Michel et Agnès. Sans leur abnégation,
leur engagement passionné, nous ne serions pas réunis ici. Ils demeurent
capables d'organiser un évènement pourtant compliqué en termes logistiques,
financiers et humains. De tels efforts mériteraient une meilleure affluence,
mais la France étant ce qu'elle est (…), la part de notre microcosme de
progueux qui s'est déplacée, parvient à peine à maintenir le navire à flot… Pourtant,
comme le prétend l'adage, les absents ont toujours tort, et cela se vérifiera
une nouvelle fois. L'actualité de notre Monde n'est guère réjouissante ; se soigner
par la musicothérapie s'impose plus que jamais. Certains ont cependant de
bonnes excuses, nous pensons avec compassion à notre ami Thierry qui lutte à
son tour contre un redoutable crabe.
Bref, mon option étant validée depuis longtemps, nous
arrivons avant midi dans les environs.
Pour la première fois, cette année nous avons décidé
d'éviter un retour nocturne fatiguant après la soirée. Avec nos amis Suisses,
nous avons réservé des chambres d'hôtes situées à une vingtaine de minutes du
site. Mais, avec ma P'tit Fée, nous ignorions qu'un infâme complot fut fomenté
à notre insu. En effet, ce gîte rural était également occupé par certaines de
nos "idoles scandinaves" du jour ; quatre (Jean-Robert, Morten, Erik et Arnfinn) des six membres de THE WINDMILL accompagné de leurs Dames
! Longtemps en état de sidération, j'ai peiné à réaliser notre chance, notre
privilège ! Les messieurs étant en répétitions, celles-ci avaient besoin d'un taxi pour les rejoindre. Bien évidemment nous avons proposé nos services. C'est
ainsi qu'avec ma P'tite Fée nous avons emmené "Madame" Arnfinn et "Madame"
Morten. Une fois arrivés, nous rencontrons les musiciens, ravis
de retrouver leur compagne grâce à notre soutien logistique ! Nous les
reverrons ultérieurement, bien entendu !...
Une fois cette Œuvre de bienfaisance accomplie, nos
ventres crièrent famines. En bons Gaulois (même si un couple d'Helvètes est
exceptionnellement toléré), nous avons donc choisi de nous retrouver autour
d'une bonne table, avec Xavier, Véro, Pascal et Valérie. Pour la troisième fois
consécutive en ce qui nous concerne, nous prenons places réservées dans un
restaurant du coin (non, je ne dirai pas
lequel ! la carte est toujours un pur régal, mais l'endroit dispose de peu de
places !) pour un déjeuner exquis (…et
je pèse mes mots) arrosé notamment de bières locales ! Beaucoup de
candidats convives à l'entrée sont refusés, faute d'avoir préalablement réservé
;parmi les recalés, j'ai vu ces Dames
de THE WINDMILL qui durent renoncer après un regard sur l'occupation des
tables…
Pas trop le temps de s'y attarder cependant, car les
portes ouvrent vers 14 heures…
Une petite marche digestive bienvenue nous dirige
vers la salle Maurice Leblond. Une fois rentrés, nous rachetons les jetons cartonnés
pour déguster les bières artisanales proposées au comptoir. Puis, dans l'Antre
se trouve le dispositif technique adéquat ; on le sait déjà, l'acoustique de
cette salle des fêtes municipale n'est pas franchement idéale, mais elle reste
à mon sens correcte et susceptible d'accorder une bonne écoute pourvu que
l'ingénieur du son se montre compétent. La scène surplombée d'un écran
diffusera, pour tous les groupes, tantôt des images en direct tantôt les images
choisies par les artistes.
En périmètre, sont alignées les échoppes du festival
et des artistes qui finiront par tarir mon modeste budget, à cause de leurs CD
ou de leur t-shirt (je me procure celui
du festival). L'Organisation a d'ailleurs eu la générosité d'accueillir
l'échoppe de Claude Mignon, un musicien breton non présent sur scène, mais dont
le talent mérite d'être soutenu. Après avoir été séduite par quelques écoutes
préalables, ma p'tite Fée achète le dernier opus de Seven Reizh présenté dans
un somptueux livre de recueil.
Trouver des informations sur le pedigree du groupe, est
une gageure! Facebook et YouTube témoignent bien de leur existence, mais pour
connaitre l'identité des membres du sextuor français qui se présente sur scène,
il m'aura fallu enquêter auprès de leurs amis… Gageons que mon modeste récit
pourrait tenter d'améliorer leur promotion, un tant soit peu !
Un nouvel album, "Le Roi Ridicule" est paru le 22 mars 2023.
Déjà participant au festival PeB III à
Villemeux-sur-Eure le 24 octobre 2015, CONTROVERSE a cette fois le redoutable
devoir de débuter les festivités. Nous découvrons un sextuor (que je n'étais pas encore parvenu à
identifier, à ce stade) composé de deux claviers de chaque côté de la scène,
une basse, une guitare, une batterie et une chanteuse qui accentue les mélodies
avec son violon. A posteriori, j'apprends qu'il s'agit de Didier "Messire Mortou" Leveau (guitares), Marie Laurent (chant et violon), Milos Rousseau et Yoann Bénichou (claviers), Sylvain Penloup
(basse) et Gérard Mauger (batterie).
Un éclairage tamisé et une sonorisation correcte leur
permet d'exprimer une musique mélodieuse, et intéressante par bien des aspects.
Outre la nouvelle preuve apportée que le rock progressif se chante aussi en
français, (tout comme Lazuli, Ange, JPL ou
Gens de la Lune…), j'ai apprécié les quelques jolies interventions de guitare. Néanmoins,
j'ai peiné à maintenir mon attention ; le chant pourtant juste m'a semblé
manquer de charisme et les claviers ne m'ont pas paru suffisamment mis en
valeur. Je ne peux donc pas prétendre avoir trouvé la Porte susceptible
d'emporter un enthousiasme prépondérant. Mais, ce n'est pas forcément leur
faute ; j'avoue mon impatience mal contenue d'assister à la prestation suivante
...
Fort heureusement pour eux, un public applaudit ces
musiciens qui auront eu la lourde tâche de chauffer la salle.
Ce groupe
norvégien a été créé à l'automne 2001.
L'initiateur, Jean Robert Viita
avait déjà travaillé avec Morten Clason
et Arnfinn Isaksen, lorsque plus
tard, Bent Jensen, Vidar Kleivane et Erik Borgen
l'ont rejoint. Un premier album a été conçu à l'automne 2005. Les cinq années
suivantes constituent un parcours compliqué. Entre départs de musiciens et
concerts enthousiasmants, le groupe se stabilise pour le concert du 31 juillet 2010
au cours duquel ils ont été rejoints par Stig Andrè Clason (oui, monsieur le fils de), qui a remplacé Bent
Jensen à la guitare.
La formation
actuelle comprend ainsi Jean-Robert Viita
(claviers, chant, depuis 2001), le multiinstrumentiste Morten L. Clason (flûtes, saxophones, guitares,
claviers, chant, depuis 2001), Arnfinn Isaksen
(basse, depuis 2001), Erik Borgen
(chant, guitare, depuis 2003), Stig André Clason
(guitare, depuis 2010) et Kristoffer Utby
(batterie, chœurs, depuis 2018).
J'ai découvert
THE WINDMILL lorsqu'ils ont été programmés officiellement au Night of the ProgFestival, le dimanche 21 juillet 2019.
En préalable à cette date, durant le printemps, j'avais été complétement séduit,
dès mes premières écoutes de leurs trois albums. Cette première prestation nous
a définitivement convaincu du talent de ces Vikings romantiques !
Piaffant d'impatience de les revoir et ne regardant pas la distance, avec ma
p'tite Fée, nous sommes allés assister à leur concert auCosmopolite
Scene d'Oslo, le samedi15 octobre 2022. Puis leur prestation
au Midsummer ce samedi 24 juin 2023 nous a ravis bien évidemment ! C'est ainsi
la quatrième fois que nous assistons
à leur concert.
Leur actualité musicale prévoit la préparation d'un
nouvel album, dont seuls deux titres ont été proposés sur scènes, et qui
devrait sortir probablement avant l'été prochain. De surcroit, ils sont programmés
une seconde fois à l'affiche du prestigieux Night of the Prog Festival qui se
tiendra du 19 au 21 au juillet 2024.
La sonorisation me parait équilibrée et l'éclairage
adéquat pour une mise en valeur des musiciens, ce qui garantit de belles images.
Sur l'écran, le logo du groupe se confond parfois avec des images en direct du
sextuor.
La Musique de THE WINDMILL se déploie dans la Grande
tradition du rock progressif ; un foisonnement de sonorités, de mélodies, de
ruptures rythmiques, de titres étendus… Leurs multiples influences ressortent
de ce ballet de notes ; on peut y distinguer des allusions aux univers de Camel
et de Led Zeppelin. Mais les séquences jazzy et/ou bluesy (notamment dans
"The Gamer" ce soir) sont
fréquentes aussi. Lorsque nous discutons avec eux, ils se définissent
modestement comme de simples amateurs mais pourtant leurs compositions sont
séduisantes, et sont interprétées avec aisances et talent. Morten alterne les pupitres avec une aisance remarquable ; la
flûte traversière, le saxophone, le clavier, le chant. Son fils, Stig, excellent guitariste, est lui aussi très doué pour accompagner les harmonies de magnifiques accords qui accentuent encore la beauté des compositions. Arnfinn et Kristoffer
garantissent avec régularité une rythmique efficace et entrainante. Erik envoute son auditoire de sa voix
chaude et douce, tout en accompagnant de sa guitare sèche les mélodies.
Jean-Robert supervise avec ses accords de claviers et ses interventions rauques
au chant.
Not Alone & The Masque
Certains de mes amis peuvent me soupçonner d'un manque
d'objectivité, mais honnêtement je crois bien pouvoir dire que THE WINDMILL a
conquis quelques nouveaux adeptes ce soir. En témoigne l'ovation finale,
l'affluence à leur échoppe et leurs ventes de CD. Arborant le t-shirt du groupe,
nous avons été sollicités pour renseigner quelques mélomanes fraichement
convertis.
Sur cinq titres,
deux anticipent la parution d'un opus en préparation pour l'été prochain et trois
sont issus de "The Continuation"(2013)
; étonnement l'excellent album "Tribus" est (2018) est ignoré.
PROGRAMME 1.The Gamer (The
Continuation, 2013) 2.Not Alone (The
Continuation, 2013) 3.The Masque (The
Continuation, 2013) 4.Fear (nouveau
titre de l'album à venir fin 2023) 5.Nothing in Return
(nouveau titre de l'album à venir fin 2023).
Ce quintuor anglophone français de rock
progressif a été fondé par le multi-instrumentiste français Aurélien Goude (chant, claviers, harmonica).
Aurélien exploite ses nombreuses influences (rock britannique, musique de
film, jazz, ambient, métal, musique électronique …) pour exprimer des
ambiances empreintes d'émotions et de mélancolie.
Un mini album "Raising Hands" est paru le 1er février 2019, suivi
d'un premier album "The Awakening"
paru le 14 novembre 2020. Un monoplage "Still Far To Go" est paru le 5 mars 2021, puis le deuxième
album "Watching Worlds Collide"
est paru le 19 aout 2022. Un nouvel album est déjà en cours
d'ébullition/élaboration dans le cerveau d'Aurélien.
Aujourd'hui, Aurélien se présente sur
scène entouré de Marc Anguill
(basse), d'Arnaud Nicolau
(batterie), de Mathilde Collet
(chœurs) et, (suite au départ de Baptiste
Desmares) de Rémi Geyer (guitare). Ce dernier, dont ce sera le
premier concert avec Esthesis, est l'heureux élu, issu d'une sélection parmi
plus de 45 candidats !
C'est la quatrième fois que j'assiste à
une de ses prestations, depuis celles du 20 aout 2022 sur l'Esplanade
du Concié de St-Palais sur Mer, du 3 juin 2023, Chez Paulette de
Pagney-Derriere-Barine (54), et du 16 juillet 2023 à la Loreley de St
Goarshausen. De concerts en concerts, j'ai pu constater une évolution très
favorable de leur maitrise de la scène. Chaque musicien prend confiance en lui
et au potentiel du groupe qui commence à se faire connaitre à l'étranger,
notamment en Angleterre et en Allemagne.
Un souci technique de sonorisation sera vite réglé en
préalable au concert durant lequel un bel équilibre des sons permit aux
auditeurs de savourer les moments de grâce proposés par ESTHESIS. Un éclairage au
sombre dominant participa à l'invitation au voyage. Les jeux de lumière et de
faisceaux laser ont accentué les atmosphères magiques de la soirée. En fond de
scène, l'écran alterne le logo du groupe avec des images filmées en direct de
proximité par un technicien intrusif.
Ceux qui ne connaissaient pas encore ESTHESIS ont pu être
séduits par les ambiances à la fois doucement feutrées et puissamment emmenées.
Quant à ceux qui avaient déjà vu le groupe, ils auront pu confirmer la maîtrise
de chacun des musicien pour reproduire les compostions tellement convaincantes.
Ils auront eu une attention un peu plus appuyée sur la prestation du nouveau
venu, Rémi Geyer. Celui-ci peut être
fier de ses interventions qui, d'un avis unanime, a pleinement justifié son
recrutement et démontré son potentiel sur l'avenir des créations du groupe. On
ne le comparera pas avec tel ou tel précédent, chacun apportant sa personnalité
et ses compétences propres. Bravo à lui, examen de passage en public réussi !
Ovationné chaleureusement par le public, Aurélien peut
être satisfait de cette nouvelle preuve de crédibilité de son groupe, avant
d'envisager une suite qui est désormais attendue par un public bien élargi
depuis l'an dernier !
Sur huit titres,
quatre sont issus de "The Awakening"
(2020), dont le délicieusement porcupinien
"Still Far to Go" qui
n'avait plus été joué depuis le 5 février 2022. Ainsi que deux titres issus de
"Watching Worlds Collide" (2022), et un de "Raising Hands" (2019).
PROGRAMME 1.Raising Hands (Pt
2) (Raising Hands, 2019) 2.Amber (Watching Worlds Collide, 2022) 3.The Awakening (The Awakening, 2020) 4.Still Far to Go (The Awakening, 2020) () 5.Stratus (reprise
de Billy Cobham) (1973) 6.Place Your Bets (Watching Worlds Collide, 2022) 7.No Soul to Sell (The Awakening, 2020). RAPPEL : 8.Downstream (The Awakening, 2020).
Ancien bassiste du groupe FINISTERRE, Fabio Zuffanti a fondé en2001 La Maschera Di
Cera à Gênes (Italie), avec deux autres ex-Finisterre, Agostino Macor claviériste et Marco Cavani
batteur, ainsi que Alessandro Corvaglia
(chanteur) et le flûtiste Andrea Monetti.
Actuellement, les cofondateurs Fabio Zuffanti (basse) Agostino Macor (claviers) et Alessandro Corvaglia (chant, guitare) sont
désormais entourés de Martin Grice (flûte, sax depuis 2020) ainsi que de Paolo
"Paolo" Tixi (batterie,
depuis 2020).
Le sixième
album, intitulé "S.E.I."
(acronyme de "Separazione/Egolatria/Inganno") est paru le 18 septembre 2020, après une pause de
…sept années.
Pour moi, ce sera une découverte. J'ai certes procédé
en préalable à quelques écoutes sur YouTube, avec un intérêt bienveillant, mais
j'ai hâte de vérifier cela sur scène.
Dès les premières mesures, je perçois le chant en
italien, ce qui ne pouvait que me séduire immédiatement, quand on connait mon
attachement à la langue maternelle des artistes. La musique, quant à elle, achève
de me convaincre que je vais passer un bon moment ! Moi qui avais envisagé une
possibilité d'aller me reposer et papoter, avec une bonne bière à la main, bah
c'est encore raté.
Chaque pupitre est perceptible grâce à une
sonorisation équilibrée. L'éclairage est calibré pour les différentes facettes
de leur musique qui nous replonge délibérément dans les belles pages des années
70 !
J'apprécie beaucoup le rock progressif italien des
années 70 pour son sens des mélodies, des harmonies vocales et de claviers.
Nous sommes là en plein dedans ! Martin Grice
alternant flûte traversière et saxophone ajoute à ces sensations empreintes de
nostalgie. Alessandro Corvaglia
chante avec éloquence, il semble investi dans son propos, dans la plus pure
tradition italienne ! Certains titres m'ont semblé plus accrocheurs que
d'autres mais globalement, j'ai beaucoup aimé cette prestation que j'applaudis
ardemment. Affaire à suivre, donc.
Le reste du public est également enthousiaste à
entendre l'ovation vrombissante ! Le sentiment d'humanité dégagé par ce groupe
est encore accentué lorsqu' Alessandro scande au micro que ce merveilleux
festival n'a pas le droit de s'arrêter.
Sur huit titres,
trois sont issus de "Le Porte Del
Domani" (2013), deux de
"S.E.I." (2020), un de "La Maschera di Cera" (2002)
un de "LuxAde" (2006) et un de "Petali Di Fuoco" (2009).
PROGRAMME 1.Fino all'aurora (Petali Di Fuoco, 2009) 2.Orpheus (LuxAde, 2006) 3.La maschera di
cera (La Maschera di Cera, 2002) 4.Il cerchio del
comando (S.E.I., 2020) 5.La guerra dei
mille anni (Le Porte Del Domani, 2013) 6.Ritratto di lui (Le Porte Del Domani, 2013) 7.L’enorme abisso (Le Porte Del Domani, 2013) 8.Vacuo senso (S.E.I., 2020).
Je suis suffisamment séduit pour me procurer, à leur
échoppe, le CD "Le Porte Del Domani"
(2013), que je m'empresse de faire
dédicacer par des gens charmants, abordables et modestes. Morten L. Clason fait
partie des admirateurs et pose pour un portrait avec Martin, son homologue.
Parrainé par MARILLION à ses débuts, GAZPACHO ne
pouvait pas me laisser durablement insensible, à l'écoute de leurs mélodies pas
si éloignées, et pourtant je confesse volontiers avoir tardé à trouver la
fameuse Porte ! …
A la parution de "Tick Tock" en 2009,
j'avais bien trouvé leur univers intéressant mais pas au point de m'investir
davantage… Je suis bien placé pour comprendre les récalcitrants actuels au sein
de notre microcosme de mélomanes ; comme eux, je trouvais cela relativement
"monotone, languissant". Même leur prestation sous le soleil accablant de
Barcelone (BeProg My Friend festival, le 30 juin 2018) ne m'avait pas encore
vraiment convaincu ! Je me suis ainsi contenté de suivre les parutions
suivantes, sans jamais réellement prendre le temps de percevoir toute la
richesse harmonique de leur Musique. … Et pourtant… sans doute conscient que je
manquais quelque chose, j'ai continué à écouter, et même à promouvoir (tout aussi vainement) auprès de ma
P'tite Fée leur concert parisien du 16 avril 2022
(Péniche Petit-Bain, dans le 13e). Et là,… Hallelujah ! La Révélation
(entendez le chant des Anges et
l'orchestre wagnérien en arrière-plan pour imaginer ma sensation à l'ouverture
de la Porte !). Allez savoir, est-ce le cadre tanguant de ce concert intime
(je ne suis pas sûr qu'il eût plus de
cent personnes) ? Est-ce un alignement de planètes ? Toujours est-il que,
si mon corps avait suivi mon esprit ce soir-là, il aurait accompli un salto
arrière ! Bon sang mais c'est bien sûr !! Comment n'avais-je point saisi toute
la subtilité de cette musique enivrante, empreinte de délicatesse, de douceur, de
fragilité, toute la complexité harmonique du chant (essayez donc de chanter sa partition et vous comprendrez) ?!! Cette
voix qui me semblait jusqu'alors atone et monotone, m'a soudainement paru bouleversante.
L'ensemble exprime des mélodies qui caressent les tympans et apaisent l'âme. Depuis
cette claque monumentale, perçue également par ma P'tite Fée (oui, nous aimons ce genre de violence, c'est
notre côté sado-maso !), la discographie intégrale s'est vite imposée dans
notre collection.
Autant avouer que l'annonce de leur présence à ce
festival a pesé (aussi) dans notre détermination à venir ici !
La biographie du sextuor norvégien présente un aspect
positif non négligeable ; sa stabilité. Il est composé d'un trio fondateur ;
Autour de Jan-Henrik Ohme (chant,
depuis 1996), Jon-arne Vilbo
(guitares, depuis 1996), et Thomas Andersen
(claviers, depuis 1996), se sont fidélisés Mikael Krømer (violon, guitares, mandoline, depuis 2001), Kristian Torp (basse, depuis 2005), ainsi que
Robert Johansen (batterie, de 2004 à
2009, et depuis 2017).
La promotion de "Fireworker", paru le 18 septembre 2020, avait
souffert de la Pandémie, en dépit d'un bon accueil dans la presse spécialisée.
Ce ne fut que partie remise ; la tournée "Fireworking Europe tour 2022" leur a permis de défendre leur
création dignement. Au-delà de celle-ci, les scandinaves ont ajouté trois
dates. Le 29 avril 2023 au St-Croix-Huset de Fredrikstad en Norvège. Puis
le 20 octobre au Boerderij de Zoetermeer aux Pays-Bas, soit la veille du
présent concert ! Leur légitime besoin de sommeil, ne nous a pas permis de les
rencontrer dans la journée, mais j'ai quand même pu bavarder en fin de journée
avec Mikael Krømer pour lui exprimer notre reconnaissance pour leur venue ! Il
est aussi aimable qu'il parait.
Pour cette prestation la sonorisation nous a paru hélas
mal équilibrée ; le son de la basse s'est constamment imposé au-dessus du reste
des pupitres. Ce désagrément, perceptible même avec des protections auditives,
n'a fort heureusement pas nui à mon plaisir. Je retrouve ici la plupart des
émotions ressenties sur la Péniche. Avantage du style, je retrouve aussi celles
perçues dans mon salon. L'envoutement est similaire ; le timbre délicat de la
voix de Jan-Henrickexprime ses textes avec des
vibrati émouvants, des faussets délicats, ainsi qu'une gestuelle à la fois
sobre, sensible et évocatrice. Ses caractéristiques, alliées à son sourire fréquent,
lui confère un charisme sincère et touchant. Claviers, guitares et violon
contribuent à entretenir les atmosphères planantes sans aucune extravagance,
juste au service d'une ambiance. Même la frappe du batteur est d'un raffinement
exquis, alternant les périodes avec délicatesse et grande efficacité.
Un éclairage le plus souvent tamisé a savamment
entretenu l'auditoire dans une ambiance douillette. L'écran du fond de scène diffusait
alternativement les illustrations correspondantes aux couvertures d'albums
évoqués.
Très chaleureusement ovationné par le reste du public
resté à cette heure tardive, ces Vikings (eux aussi) romantiques (décidément…) semblent
émus par notre accueil. La reconnaissance est mutuelle, quelque chose de bon
plane dans la salle…
Voilà un programme renouvelé ; sur quatorze titres, seuls sept titres
joués sur la péniche l'an dernier.
PROGRAMME 1.Fireworker (Fireworker, 2020) 2.The Walk, Part 1
(Tick Tock, 2009) 3.The Walk, Part 2
(Tick Tock, 2009) 4.Hell Freezes Over
I (March of Ghosts, 2012) 5.Sapien (Fireworker, 2020) 6.Dream of Stone (Night, 2007) 7.Chequered Light
Buildings (Night, 2007) 8.Upside Down (Night, 2007) 9.Defense Mechanism
(Missa Atropos, 2010) 10.Tick Tock, Part 1 (Tick
Tock, 2009) 11.Tick Tock, Part 2 (Tick
Tock, 2009) 12.Tick Tock, Part 3 (Tick
Tock, 2009). RAPPEL : 13.Black Lily (March
of Ghosts, 2012) 14.Winter Is Never (Tick
Tock, 2009).
Au risque de paraitre adulateurs (ce qui n'est pas le cas, je précise ! admirateurs sincère oui), avec
ma p'tite Fée nous nous approchons timidement de Jan qui, à notre grand
étonnement, nous reconnait tous les deux et nous ouvre ses bras pour une chaleureuse
accolade ! Ma Dame d'abord, bien sûr ! J'avais bien cru remarquer qu'il me
pointait du doigt, accentué d'un clin d'œil complice, pendant le concert, mais
il me le confirme ; j'en déduis que notre admiration exprimée sincèrement en
fin de soirée sur la péniche avait dû le marquer… Il nous confirme que la
soirée sur la péniche lui a laissé un excellent souvenir et qu'il compte
fermement revenir à Paris dès que possible. Amen. Nous lui taisons notre
ambition d'assister à un de ses concert, là-haut dans ses contrées scandinaves.
Après salutations et portraits, nous le laissons aux autres admirateurs qui se
bousculent à l'échoppe.
Nous ne sommes pas au bout de nos émotions… Notre
fonction logistique débutée à la mi-journée est prolongée ce soir, toujours au
profit de THE WINDMILL ! Cette fois, nous emmenons Monsieur et Madame (Arnfinn)
Isaksen vers notre gîte commun. Le trajet nous parait au-delà du réel ; nous
diffusons dans la voiture "The Gamer"
dont les airs sont chantés en chorale improvisée, à quatre voix ! Nos cinq
couples continueront à discuter jusque trois heures du matin… Puis le lendemain
matin, nous ne quittons pas immédiatement cette histoire hallucinante car, après un petit déjeuner pris tous ensemble, nous emmenons Monsieur et Madame (Morten) Clason à leur hôtel, dans Paris (…).
Encore une fin de semaine qui sort vraiment de notre
ordinaire…Quoi d'autre ? (non, pas un
nescafé ; juste de la Musique, tout simplement…).