UNE LONGUE HISTOIRE. Ce merveilleux festival mérite le respect pour sa longévité et la
qualité de ses programmations. Le RAISMESFEST fut fondé il y a vingt-cinq années, le 16 mai 1998. Semé
d'embuches financières, techniques, humaines, et météorologiques, le parcours de
l'Organisation demeure soutenu avec abnégation, dévouement et efficacité. L'affiche
proposée cette année, encore éclectique et internationale, est encore une fois
de nature à motiver ma participation. Mes racines familiales sont à une
trentaine de kilomètre de là, et pourtant je dois confesser volontiers avoir
tardé à m'y rendre, puis trop souvent manqué ses éditions. Je n'ai ainsi assisté
qu'à huit d'entre elles (2007, 2008, 2013, 2014, 2016, 2017, 2018 et 2019). ( https://www.raismesfest.fr/fr/history.html ).
Seul le Deuil m'a démotivé l'an dernier, alors que beaucoup d'artistes
m'intéressaient.
UN CONTEXTE.
Cette pause estivale de quelques semaines fut la bienvenue. Je ne m'en plains
pas (ce serait inconvenant), je ne
m'en vante pas non plus (ce serait idiot)
; mais c'est un fait, durant ce premier semestre j'ai assisté à cinq festivals
et seize soirées de concerts ; ce qui m'a permis de jouir de cent-treize
concerts... J'ai eu l'occasion de réaliser, à mes dépends (…), que j'ai
peut-être franchi les frontières de l'abus. Néanmoins, le calendrier des
concerts du second semestre est également très chargé et je peine à faire les
arbitrages que la sagesse m'impose. J'ai dû ainsi faire passer à la trappe, à contrecœur, deux beaux festivals
(Crescendo
fin aout, en Charente-Maritime et 2 Days Prog début septembre, en
Italie). Mais voici donc mon avant-dernier festival d'une année très agitée.
C'est même le dernier de l'été, d'après le calendrier ! Le festival Prog en Beauce se tiendra le samedi 21 octobre 2023.
MESSE POUR UN TEMPS PRESENT. Cette 23ème
édition année propose dix-sept
groupes dont onze formations
étrangères. Sept nations sont
ainsi représentées : France, Suède, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Espagne,
Australie et Danemark. La louable préoccupation de soutenir la scène régionale
permet aussi de donner une chance à trois groupes des Hauts-de-France. Il
convient de souligner également que sept groupes ont fait le détour pour leur unique
date en France cette année ! Enfin, le RAISMESFEST demeure cette année une belle source de découvertes puisque je n'ai déjà vus que neuf des groupes inscrits à cette affiche !
Un des préalables à la réussite d'un festival en plein
air, a fortiori chez les Ch'tis, c'est la météorologie ! Elle ne m'a jamais
influencé sur mes présences, ni mes appréciations (aaaah ce concert dantesque d'Audrey Horne sous la bruine !... juste
inoubliable), mais le fait est que le ciel bleu promis pour cette fin de
semaine s'est bel et bien concrétisé ! Nonobstant, c'est bien connu, l'excès
nuit en toute chose, et nous dûmes supporter une canicule, accablante pour le
public comme pour les musiciens et leur matériel,… et donc pour l'Organisation aussi
! La température a (h)ardemment dépassé les 32°C. Par bonheur le parc du château
de la princesse d'Arenberg, est constellé de grands arbres sous lesquels les
festivaliers pouvaient aller se réfugier. Au zénith du soleil, les malheureux
artistes jouèrent ainsi le plus souvent devant quelques rangées de mélomanes
affrontant courageusement les rayons, alors que beaucoup se tenaient légitiment
en retrait, mais attentifs.
Autant avouer que la pompe à bière était la bienvenue,
d'autant que la Cuvée des Troll à la pression est un pur régal ! Cependant, la
fontaine d'eau s'est révélée impérative également ; ses robinets ont permis de
rafraichir les gosiers et les cous ! Là encore, c'est l'occasion de souligner
l'extrême efficacité et le bon sens de l'Organisation qui a autorisé l'introduction
de bouteilles d'eau et de sièges pliants. Ce qui devrait être évident pour tous
les festivals ! Aucune bouteille, aucun tube de siège n'a atterri sur la scène
; on n'est pas des sauvages, le saviez-vous ?
Dès notre arrivée, nous commençons par passer à
l'échoppe officielle du Festival, pour nous procurer le t-shirt (25€), fort
bien dessiné, comme d'habitude. Puis à la caisse, nous achetons les jetons qui
constituent la monnaie interne pour la restauration et accessoirement la bière.
Avec nos amis nous installons confortablement notre base, au pied de la console
de mixage.
SAMEDI 9
SEPTEMBRE 2023 : neuf groupes
(ouverture des portes 11h30)
CLEYTONE [12h30-13h] FRANCE,
HAUTS-DE-FRANCE / ROCK
https://cleytone.com/biographie/
Le quatuor avait la redoutable mission d'ouvrir le
festival, dès 12h30 sous un soleil de plomb et en présence d'une poignée de mélomanes ponctuels, dont moi, ma p'tite Fée, mon fils, Xavier et Véro.
La consultation de leur biographie nous apprend qu'à l’aube des années 2000, un duo de lycéens lillois, Guillaume Kuchta (Guitare) et Maxime Lahousse (basse) a très vite été
rejoint par Pierre Stefanski
(batteur). Après plusieurs années à enchaîner divers chanteurs et divers
projets, ce trio rencontre Thibaut Le
Guein qui vient cristalliser la formation autour de sa voix et ses textes
en anglais, le son de CLEYTONE est né, un son rock et rugueux. Ils se positionnent dans la lignée de leurs influences "rock
indépendant américain", à l'instar notamment de RIVAL SONS. Après un premier
mini-album ("Cleytone", 2016) autoproduit et fort de plusieurs
dizaines de concerts dans le Nord de la France, le groupe décide de faire appel
à ses admirateurs pour financer l’enregistrement de son premier album, là
encore un succès. "Outatime"
est enregistré fin 2017.
Leur album "Outattime"
est paru le 8 décembre 2018. Un mini
album intitulé "What A Time To Be
Alive" est paru en mai 2023.
D'emblée, la sonorisation me semble très bonne. Les
musiciens disposent de la vaste scène, dont le rideau noir du fond est
agrémenté du logo du groupe.
Première belle surprise, la prestation m'a
immédiatement mis dans l'ambiance du festival avec des titres redoutablement
efficaces tels "Earthquake",
qui est issu de leur récente parution. Sélectionné par le tremplin du Ch'ti
Rock, ce groupe accroche l'auditeur avec une voix rugueuse mais puissante et
juste (qui me fait parfois penser à celle d'Angry Anderson), des accords
puissants, mélodiques et dynamiques, rythmés par une base batterie/basse très
énergique !
Le public ovationne ces valeureux gladiateurs descendu
en premier dans l'arène !
PROGRAMME
- The Day you loose (Outattime, 2023)
- Riot from your Room
- Good News (Outattime,
2023)
- Summer Night (Outattime,
2023)
- Earthquake (Outattime,
2023)
- Nothing Beats an Ace (Outattime, 2023).
ZOË [13h15-13h55] FRANCE,
HAUTS-DE-FRANCE / HARD ROCK STONER
https://zoestonerrock.bandcamp.com/music
Zoë est un groupe créé
en 1997 entre Calais et Dunkerque.
Il est composé (anonymement !) de Fred (fondateur et chanteur-guitariste), Aldo
(guitariste), Oli (batteur) et Clément (bassiste, depuis 2021). Avec son style
hard rock’n’roll/stoner, le quatuor a enchaîné les tournées à travers les pays
européens. Il a d’ailleurs partagé la scène avec Status Quo, Ted Nugent, Dio,
Alice Cooper au Scwhung Festival à Roselaere (Belgique), The Bellrays, Lords Of
Altamont, les Fleshtones, etc.
Leur quatrième
album intitulé "Back Into The Light"
est paru le 29 septembre 2020.
Selon mes humeurs, je peux apprécier le rock dit
"stoner" ; récemment
encore, j'ai aimé GREEN LUNG (que je
classerais davantage dans le "doom") ou CLUTCH (que je classerais davantage dans le
"blues rock alternatif"). Mais je ne prétends pas être un adepte régulier
de ce style musical, qui me semble relativement monotone et donc lassant à la
longue. Zoë assume avec conviction son style. Leur fougue soutenue par une
sonorisation toujours correcte, m'a permis d'assister assidûment à une bonne partie du concert, mais sans toutefois
m'enthousiasmer.
Fort heureusement pour eux, le public s'était étoffé
en ce début d'après-midi et une bonne part leur a accordé une ovation méritée.
Sur sept titres,
quatre sont issus de "Back
into the light" (2020), deux de "Dirty Little Sister" (2013) et un du mini album "Raise The Veil" (2013).
PROGRAMME
1. Back into the Light (Back into the light, 2020)
2. Blue Devils (Dirty Little Sister, 2013)
3. The Wolf (Raise The Veil, 2013)
4. Down in a Hole (Back into the light, 2020)
5. White Trash (Back into the light, 2020)
6. Let’s get this Show on the Road (Dirty Little Sister, 2013)
7. Voices (Back into the light, 2020).
THE
ELECTRIC ALLEY [14h10-15h00] ESPAGNE / HARDROCK
https://theelectricalley.es/en/home/
Un bref regard sur leur historique montre que THE
ELECTRIC ALLEY s'est formé à Cadix
(Espagne) fin 2012 abreuvé de
l'essence de la musique des années 70, ils ont commencé à composer des chansons
pour leur premier album, "Backward
States of Society". En 2015, ils se plongent dans la composition de
leur 2ème album, "Get
Electrified", ce qui leur permet de franchir un nouveau cap, grâce à
la qualité supérieure des chansons et à la maturité du groupe. La tournée
"Get Electrified" a donné
au groupe l'opportunité de donner plus de 50 concerts en Espagne, mais aussi à
travers l'Europe (France, Hollande, Belgique, Allemagne, Suisse, Royaume-Uni et
Slovaquie) au cours du mois de décembre 2017. En 2018, le groupe sort "Turning Wheels" , qui constitue un
nouveau tournant dans leur carrière et montre leur essence de la manière la
plus classique, ajoutant des touches de Soul, Blues, Rock n Roll et Dance à
certaines de leurs compositions.
J'ai beaucoup apprécié leur prestation lors du 18e
Raismesfest, le 10 septembre 2016. A
leur échoppe, j'avais acheté et fait dédicacer leur album "Get Electrified !" qui était paru
le 30 septembre 2015 et que j'écoute encore plus souvent qu'à son tour ! Je
suis donc ravi de les revoir dans le cadre de leur promotion de "Apache" paru le 14 octobre 2022.
Le quatuor se compose de Nando Perfumo (guitares et chœur), Jaime Moreno (chant et guitar), Sergio Reyes-Gamaza (basse et chœur), et Rafa Gonzalez-Benitez
(batterie).
Les bougres se déclarent satisfaits d'avoir emmené
avec eux le soleil andalou ! Là, ils sont gâtés en effet, et ils ne semblent
pas souffrir autant que nous ! Tant mieux, car ils peuvent ainsi nous livrer un
hardrock bigrement efficace, conforme à mon impression en 2016 ! Certes, ils
n'ont pas inventé leur style, mais ils le magnifient avec brio. Ces cinquante
minutes sont passées trop vite !
Outre leurs titres, ils eurent l'excellentissime idée
de reprendre brillement "Cowboy Song",
un titre du légendaire groupe irlandais THIN LIZZY ! Ils ne pouvaient pas me
faire davantage plaisir !!!
La sonorisation a su mettre en valeur leur talent. Notons
que leurs instruments leur ont été prêtés pour leur éviter les frais de transport
et pourtant rien ne laisse paraitre ce détail technique !
Le public ravi ovationne ces valeureux toréadors !
Alors, ne dit-on pas "jamais deux
sans trois" !?
Sur huit titres,
trois sont issus de "Apache"
(2022), un de "Turning Wheels"
(2018), deux de "Get
Electrified !" (2015), un de "Backward States of Society" (2013) et une reprise de
THIN LIZZY.
PROGRAMME
1. No Control (Backward States of Society, 2013)
2. Hurricane (Apache, 2022)
3. One Lasting Light (Apache, 2022)
4. Last Letter (Get Electrified !, 2015)
5. Make It Through The Night (Apache, 2022)
6. Thunderbird or Vulture (Turning Wheel, 2018)
7. Cowboy Song (reprise de Thin Lizzy, 1976)
8. Get Electrified ! (Get Electrified !, 2015).
Satisfait de leur concert, je me suis rendu à
l'échoppe pour acquérir un CD de leur opus "Apache" … mais la réserve était déjà épuisée.
LITTLE
ODETTA [15h00-16h05] FRANCE, ILE
DE FRANCE / ROCK
https://littleodetta.bandcamp.com/album/little-odetta
Le pedigree de ses membres fondateurs, montre des
collaborations depuis un certain nombre d'années avec d'autres artistes Laurent Cokelaere, Amaury Blanchard, Eric
Sauviat, Claude Engel... pour Audrey Lurie
ou encore le projet solo de Henri Herbert aux côtés Nick Jones (anciens membres
du combo rock anglais "THE JIM JONES REVUE") pour Lucas Itié.
LITTLE ODETTA est une jeune formation puisque fondée en 2019. Après avoir façonné
leur son au gré des concerts, ils sont entrés en studio pour enregistrer leur 1er
album dont ils ont confié la réalisation à Frédéric Jaillard (Feu! Chatterton,
Thomas Dutronc, Kimberose...) et le mastering à Steve Prestage (Peter Gabriel,
Gary Moore, Manu Lanvin...). Le résultat : un album éponyme de 11 titres à la
rythmique explosive et aux mélodies groovy, portés par le timbre de voix soul
et puissant d'Audrey. LITTLE ODETTA puise ses racines aussi bien du côté des
géants du rock des années 60/70 que des figures du rhythm & blues
afro-américain.
Le quintet se compose actuellement d'Audrey Lurie (chant), Lucas Itié (guitare), Fabien Rault (batterie), Aurélien Herson-Macarel (basse), et Florian Chignon
(claviers).
Un premier
album paru le 26 novembre 2021.
Pour en savoir plus : (https://lust4live.fr/little-odetta-rockn-roll-dechaine-interview#:~:text=Nous%20sommes%2C%20Lucas%20et%20moi,batterie%20et%20Florian%20aux%20claviers).
Le quintet joue un rock pêchu où l’assise rythmique
est mise en avant sans pour autant délaisser l’aspect mélodique, en intégrant
des passages plus ambiants où nappes d’orgues et guitares réverbérées
s’entrecroisent pour faire la part belle au chant.
Une excellente sonorisation permet au quintet
d'exprimer son rock "rhythm & blues" énergique et mélodique, mené
par Audrey, dont la chevelure léonine accentue encore la gestuelle désarticulée.
Celle-ci, particulièrement sensuelle, nerveuse et investie, se permet même de
descendre en fosse haranguer le public ravi !
L'auditoire est chaud bouillant, comme des diables
dans un bénitier. Bref, il faut croire que la canicule ne suffisait pas !
Sur huit titres,
un est à paraitre, et un est une reprise de James Brown.
PROGRAMME
- Make Up Your Mind (Little
Odetta, 2021)
- Struck (titre à paraitre)
- No Denying (Little Odetta,
2021)
- You Will Find Someone (Little
Odetta, 2021)
- Roller Coaster (Little
Odetta, 2021)
- It’s Man’s Man’s World (reprise de James Brown, 1966)
- Rhythm (Little Odetta, 2021)
- Shake (Little Odetta, 2021).
Très enthousiasmé pour ce concert, je me suis rendu à
leur échoppe pour me procurer le CD de leur opus éponyme (16€), avant de le leur faire dédicacer en les remerciant du plaisir procuré.
GANAFOUL [16h20-17h20]
https://www.facebook.com/groups/338036602993046
Voilà un de ces groupes dont j'ai souvent entendu
parler dans les années 80, sans jamais avoir creusé la question. J'avais juste
capté que c'était un groupe souvent soutenu par l'équipe de l'émission
télévisée "Les Enfants du Rock"
animé notamment par Antoine de Caunes. Mais, ma méfiance des matraquages
médiatiques, et l'absence de convergence de nos calendriers de concerts, bah je
n'ai jamais pu me faire une idée personnelle. J'en suis réduit, plus de
quarante années après à consulter leur bio ; "Ganafoul est un groupe formé à Givors dans le Rhône en 1974. À l’origine
composé de trois membres, Edouard "Doudou" Gonzalez (guitare), Yves Rothacher
(batterie) et Philippe "Fourmi" Veau (basse). Dès 1975, il passe en quintet.
On y trouve alors Jean-Yves Astier
(basse et chant), et Jack Bon
(guitares et chant). Puis c'est une série de portes qui claques et de ruptures.
Leur premier album "Saturday night" leur permet toutefois d'atteindre
un succès national." GANAFOUL apparaissait régulièrement dans les
classements de l'époque, parmi les TELEPHONE, ANGE, TRUST HIGELIN, … ! Mais, des
désaccords malheureux gâchent leur succès ; Le groupe s'arrête en 1982. Edouard Gonzalez fonde Les DooD's en
1995. Puis GANAFOUL se reformera brièvement et vainement, en avril 1998, puis
en juillet 2013...
Leur discographie débute en 1977 avec "Saturday Night", suivi de "Full Speed Ahead" en 1978,
"Side 3" en 1979 et "T'as
bien failli crever !" en 1981. En 2020, ils rééditent un album "Sider-Rock" originellement
enregistré en 1975).
Aujourd'hui, GANAFOUL remonte sur scène, mais en
quartet cette fois. Il semble qu'il se compose de Jack Bon (guitare et
chant), Yves Rotacher (batterie),
Edouard Gonzalez (guitare), tous
trois issus de la formation d’origine, et Luc Blackstone (basse transfuge des Buzzmen).
Momentanément parti me désaltérer, je me suis rapproché
de la scène pour partager la transe du public.
PROGRAMME
Titres à
déterminer.…
RAY
WILSON [17h40-18h50] GB / ROCK
PROGRESSIF / POP
https://raywilson.net/
Ray Wilson raconte volontiers à propos de Genesis :
"C'était comme être emmené au sommet
de l'Everest et rejeté". Le chanteur écossais Ray Wilson avait 27 ans,
en 1996 lorsqu'il a été confronté à
un vrai défi alors que Genesis cherchait un successeur à Phil Collins, qui
avait lui-même remplacé Peter Gabriel deux décennies plus tôt. L'ère Ray Wilson
de Genesis n'a abouti à la parution que d'un seul album, "Calling All Stations", et les
critiques n'ont pas été très aimables. On peut dire qu'il en a pris plein la
gueule. Il n'a pourtant pas à rougir de sa prestation. Il semble juste avoir
été victime du contexte, victime de la comparaison avec des légendes encore
vivantes…
Etonnamment, sans rancune, cela ne l'empêche pas de
reprendre les chansons de Genesis lors de ses concerts, même celles d'époques
auxquelles il n'a pas participé. C'est un choix, c'est le sien.
Sa prestation du 13 mai 2023 (festival Rock'N) m'a
modérément séduit. Je respecte l'artiste ; son parcours, son talent. Ainsi que
ses complices de scène. Il parvient à fidéliser son public par une bonne et
sincère interprétation, mais il manque quelque chose pour emporter mon
enthousiasme. Je ne peux m'empêcher de considérer que le répertoire de
feu-Genesis me semble bien mieux mis en valeur par le Steve Hacket Band.
Ray Wilson
(chant / guitare), est entouré de son frère Steve Wilson (choeur/guitare), Kool Lyczek
(claviers), Mario Koszel (batterie),
Marcin Kajper (basse, saxophone,
flute, clarinette), Alicja Chrząszcz
(Violon).
Malgré tout, son réel talent, son professionnaliste et
sa sincérité, tout cela me touche et je passe un bon moment à écouter ses
reprises de Genesis, de Phil Collins et de Peter Gabriel. Mais peu
d'interprétation de ses œuvres personnelles ; "Take It Slow" et "Inside"
(de son groupe STILTSKIN). C'est propre et bien interprété, mais je ne parviens
toujours pas à m'élever avec lui…
Cette fois encore, sa prestation parvient toutefois à
fédérer une large part du public, qui se laisse volontiers bercer avec
nostalgie aux sonorités de nos années 80.
PROGRAMME
Titres
à déterminer.…
The
Carpet Crawlers (Genesis)
No
Son Of Mine (Genesis)
Follow
You, Follow Me (Genesis)
Calling
All Stations (Genesis)
Take
It Slow
Inside
That's
All (Genesis)
Sledgehammer
(P. Gabriel)
In
The Air Tonight (P. Collins).
ECLIPSE [19h10-20h20] / SUEDE / HARD ROCK
https://www.eclipsemerch.com/
Le groupe suédois
a été formé en 1999 à Stockholm par
le chanteur/guitariste/bassiste Erik Mårtensson et le batteur/claviériste Anders
Berlin. Avec le guitariste Magnus Henriksson, ils ont signé un contrat
d'enregistrement avec le label anglais Z Records. Le premier album du groupe, "The Truth and a Little More", est paru
en 2001.
Le quatuor se compose de Erik Mårtensson (chant, guitare, basse, depuis 1999), Magnus Henriksson (guitare, depuis 1999), Philip
Crusner (batterie, depuis 2015), Victor
Crusner (basse, depuis 2019).
Leur dixième
album "Megalomanium" est
paru le 1 septembre 2023.
Leur concert du samedi 15 septembre 2018 à l'occasion
du 20ème Raismesfest ne m'avait pas franchement laissé un souvenir
impérissable (doux euphémisme). J'entendais trop de bandes préenregistrées et les
musiciens ne m'avaient pas semblé convaincants. A leur décharge, le reste de
l'affiche était ce jour-là d'un niveau très élevé !
L'énergie délivrée par ces Vikings relativement agités
aurait pu me sortir de l'assoupissement en cette fin d'après-midi torride, mais
ils n'y sont pas vraiment parvenus. Les sons préenregistrés m'ont semblé moins
évident qu'en 2018, et pourtant leur prestation ne m'a toujours pas convaincu. Ce
n'est pas mauvais, c'est même souvent agréable et mélodique. Mais il manque une
étincelle, une particularité qui les ferait sortir du lot des groupes dans le
même style. Leurs compatriotes prévus plus tard dans la soirée me semblent à ce
titre d'un niveau supérieur.
Une grande partie du public a semblé bien davantage
enthousiaste que moi. J'en suis ravi pour eux.
PROGRAMME
Titres à
déterminer.…
DIZZY
MIZZ LIZZY [20h40-22h] DANEMARK /
HARDROCK
https://dizzymizzlizzy.bandcamp.com/music
Philippe me parlait depuis quelque temps de sa
découverte d'un groupe venu du pays des Vikings… Alors vu sa présence à
l'affiche, j'ai préalablement consulté leur biographie. Dizzy Mizz Lizzy (on
peut aussi les appeler Dizzy ou DML) se présente comme un groupe danois de rock alternatif, formé en 1988. Lorsque la famille de
Tim Christensen (chant, guitare) a
déménagé d'Espergærde à Valby, un quartier de Copenhague. Il a commencé à
fréquenter la Hanssted Skole, où il s'est lié d'amitié avec son camarade de
classe Martin Nielsen (basse). Dès
le premier jour d'école, ils se souciaient déjà davantage de musique que de
leur travail scolaire, et ont décidé de créer un groupe. Nielsen a choisi la
basse parce que Christensen jouait déjà de la guitare et un ami leur a
recommandé Søren Frijs (batterie).
Leur quatrième
album "Alter Echo" est paru
le 20 mars 2020.
Je ne les connaissais pas. Et leurs rares concerts
hors de leurs contrées n'étaient pas de nature à parvenir à mes oreilles. Mais
leur configuration trio et leur parcours m'a positivement intrigué, suffisamment
en tous cas pour que je m'installe dans les premier rangs.
Leur démonstration prouve une fois encore qu'il
convient toujours de rester ouvert à toutes découvertes, même atypiques ! Nous
en avons tous pris plein nos capteurs ; leur maitrise des sons et des harmonies
est tout simplement étourdissante. Un curieux assemblage de sonorités
"metal alternatif", pop, certains osent parler de prog… Peu importe les
étiquettes, le fait est que leur musique surprend et enivre l'auditoire !
J'adore ces ruptures musicales, ces passages où le calme relatif est bousculé
par une tempête irrésistible.
Mon seul bémol sur cette séquence concerne l'éclairage,
c'est sans doute délibéré et assumé, mais pour ma part j'ai trouvé la scène un
peu trop sombre. Chasseur d'images à mes heures, j'ai souvent été frustré par
le manque de lumière pour capter l'expression de ces artistes.
Avec un public manifestement conquis par leur audace,
nous leur accordons une ovation très amplement méritée ; gageons qu'ils se
souviendront du public français…
Sur douze titres, cinq sont issus de "Alter Echo", cinq de "Dizzy Mizz Lizzy", deux de "Forward in Reverse" et un de "Rotator".
PROGRAMME
1. The Ricochet (Alter Echo, 2020)
2. In The Blood (Alter Echo, 2020)
3. I Would If I Could But I Can’t (Forward in Reverse, 2016)
4. Glory (Dizzy Mizz Lizzy, 1994)
5. Made To Believe (Forward in Reverse, 2016)
6. The Middle (Alter Echo, 2020)
7. Amelia, part I, II, III, & IV. (Alter Echo, 2020)
8. Love Is A Loser’s Game (Dizzy Mizz Lizzy, 1994)
9. 11:07 PM (Rotator, 1996)
10. 67 Seas In Your Eyes (Dizzy Mizz Lizzy, 1994)
11. Waterline (Dizzy Mizz Lizzy, 1994).
RAPPEL
12. Silverflame (Dizzy Mizz Lizzy, 1994).
Tim m'a confié : "Nous avons peut-être joué "Rotator". Nous le faisons parfois, mais j'ai oublié s'il faisait partie du set à Raismes."
H.E.A.T [22h30 -00h] SUEDE / HARDROCK
https://www.heatsweden.com/
Ce quintet suédois
a été fondé en 2007 à Upplands Väsby. Le groupe a fait ses débuts en 2008 avec
l'album éponyme "H.E.A.T", paru sur le label StormVox. La solide
performance du groupe au Melodifestivalen a stimulé H.E.A.T dans le classement
des albums, jusqu'au Top Ten avec "1000
Miles" dans le Top Five. En 2010, "Freedom Rock" a été classé par Classic Rock Magazine UK comme
l'un des 50 meilleurs albums de l'année. Ce fut également le dernier pour
Leckremo, qui fut bientôt remplacé par Erik Grönwall au chant.
Grönwall a débuté sa participation avec "Address the Nation" paru le 23 mars
2012. C'est durant son ère que j'ai découvert H.E.A.T, à l'occasion de leur prestation au Raismesfest le 14
septembre 2019. Le chanteur nous avait tous sidéré par son engagement vocal
et physique ! Renseignement pris, nous découvrions que son talent avait été
décelé lors d'une émission télévisée ; en 2009, il a remporté la télé-réalité
Swedish Idol. Les vidéos visionnées nous avaient convaincu de son talent
extraordinaire. Hélas, fin 2020, Grönwall a quitté H.E.A.T après quatre albums
avec le groupe. Je l'ai revu cette année à l'occasion du Hellfest, il a rejoint
SKID ROW ; mais il m'y a semblé plus ordinaire, moins charismatique à ce poste…
Le 12 décembre 2020, le groupe a sorti une version
alternative de la chanson "Rise"
issue de leur précédent album "H.E.A.T II", mais cette fois avec
Leckremo revenu au chant.
Finalement, il faut reconnaitre que le quintet
présente depuis 2007 une relative stabilité qui les honore ; Jimmy Jay (guitare basse, chœurs, depuis 2007),
Jona Tee (claviers, chœurs (depuis 2007),
Don Crash (batterie, depuis 2007), Dave
Dalone (guitare, chœurs, de 2007 à 2013,
et depuis 2016) et Kenny Leckremo (chant,
de 2007 à 2010, et depuis 2020).
Le sixième
album studio du groupe "Force
Majeure" est paru le 5 août 2022. Il s'agit du premier album du groupe
depuis "Freedom Rock" en
2010 avec le chanteur original Kenny Leckremo.
Le premier single de l'album, "Nationwide",
est paru le 25 mars 2022. "Back to
the Rhythm" a été choisi comme deuxième single et est sorti le 8 avril
2022.
Nous avons revu H.E.A.T le 17 mai 2022 au Nouveau Casino, pour constater que le chanteur
d'origine a, lui aussi, une voix au timbre puissant et clair, un certain
charisme… mais différent, moins flamboyant, avec une belle voix … mais à la
tessiture moins étendue, au timbre qui me parait moins brillant. Etonnamment,
l'apparence de Kenny Leckremo peut rappeler vaguement celle de Sebastian Bach,
que Grönwall remplace maintenant au sein de Skid Row. Mais H.E.A.T n'en demeure
pas moins enthousiasmant par son énergie et ses mélodies.
Nous revoyons donc cette formation, pour ressentir les
mêmes sensations paradoxales. Beaucoup de plaisir à écouter ces mélodies
énergiques, endiablées par des accords incisifs de guitares et par un
enthousiasme sincère et communicatif de tous les musiciens, y compris le valeureux
chanteur. Mais plaisir un peu terni par cette nostalgie persistante de l'époque
Grönwall. Je sais, ce n'est pas objectif de s'obstiner ainsi, mais je n'y peux
pas grand'chose, c'est juste mon ressenti de ce concert.
Sur quinze
titres, trois sont issus de "Force Majeure", quatre de "H.E.A.T II", trois de "Address the Nation", deux de "H.E.A.T", deux de "Tearing Down the Walls", un de "Freedom Rock".
PROGRAMME
- Demon Eyes (Force Majeure, 2022)
- Rock Your Body (H.E.A.T II, 2020)
- Hollywood (Force Majeure, 2022)
- Downtown (Address the
Nation, 2012)
- One by One (H.E.A.T II, 2020)
- Keep On Dreaming (H.E.A.T, 2008)
- Come Clean (H.E.A.T II, 2020)
- Breaking the Silence (Address
the Nation, 2012)
- Cry (H.E.A.T, 2008)
- Point of no Return (Tearing
Down the Walls, 2014)
- Beg Beg Beg (Freedom Rock, 2010)
- Back to the Rhythm (Force
Majeure, 2022)
- Dangerous Ground (H.E.A.T
II, 2020)
- Living on the Run (Address
the Nation, 2012)
- A Shot at Redemption (Tearing
Down the Walls, 2014).
Cette première journée nous aura apporté à tous déjà
beaucoup de plaisir ; au-delà des préférences légitimes, aucun groupe ne m'a
paru indigeste. Personnellement, je retiendrai surtout les prestations de
LITTLE ODETTA et de DIZZY MIZZ LIZZY.
DIMANCHE
10 SEPTEMBRE 2023 : huit groupes.
(Ouverture
des portes 11h30)
Nous accédons au site un peu en retard. Toutefois, le
malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Cet épisode de
chaleur intense nuit au matériel. La console de mixage en a souffert, ce qui a
causé un gros quart d'heure de retard, qui se répercutera fatalement sur le
reste de l'après-midi. Mais bon, ça nous permet d'assister à la prestation du
premier groupe !
BLACK
HAZARD [horaire prévu, mais
décalé : 12h30-13h00]
https://www.facebook.com/BLACKHAZARDBAND/?locale=fr_FR
Leur biographie nous apprend que ces ch'tis de Cambrai
sont parvenu à concrétiser leur projet après le premier confinement. Ce quatuor
anglophone se compose de Ludo Loire
au chant, Antoine Mercier à la
basse, Julien Desseint à la batterie
et Thomas Décaillon à la guitare.
Leur premier album "Burning Paradise" est paru ce 3 septembre 2023.
Leur style de musique s’oriente à mon sens
délibérément sur un metal rugueux, agressif, avec une voix rauque, le tout puissamment
rythmé par une base basse/batterie redoutablement présente.
L'auditoire est encore peu nombreux mais les
applaudissements sont là.
Les six titres
du programme sont issus de leur opus "Burning
Paradise".
PROGRAMME
- Loud Earth (Burning
Paradise, 2023)
- Wild Reasons (Burning
Paradise, 2023)
- On the Left Side (Burning Paradise, 2023)
- Burning Paradise (Burning Paradise, 2023)
- Hide in Hell (Burning
Paradise, 2023)
- Fearless ! (Burning
Paradise, 2023).
Mais si je n'écouterai pas cela tous les jours, je
m'estime assez séduit par la prestation pour me rendre à leur échoppe pour me
procurer le CD de leur premier opus (12€).
THE
MERCURY RIOTS [horaire prévu,
mais décalé : 13h15-13h45] EUA /ROCK
https://www.facebook.com/themercuryriots?_rdc=1&_rdr
Ce quatuor hard rock basé à Los Angeles s'est
constitué récemment, rassemblant des membres des groupes californiens WARNER
DRIVE, THE BRAVE ONES et BULLETS AND OCTANE. D'abord un trio, le groupe a
ensuite évolué. Jonny Udell
(batterie), m'informe par courriel qu'il est entouré de Felipe Rodrigo (guitare), Justin Walker (chant) et Federico Delfino (basse).
Pour l’instant, un seul mini album a été autoproduit,
paru en 2022. THE MERCURY RIOTS est actuellement en tournée européenne avec ELECTRIC
MARY, ce qui explique sans doute leur présence.
Grosse sensation en ce qui me concerne ! J'ai apprécié leur fougue, et leur style qui
me semble relativement proche des atmosphères binaires, et redoutablement
efficaces, déjà développées par d'autres tels qu'AC/DC, KROKUS ou autres
KORITNI. D'ailleurs le timbre du chanteur m'a fait bigrement penser à celui de
Bon Scott. Une petite fantaisie du guitariste, il s'est autorisé une descente
dans la fosse, très appréciée du public. Une spectatrice se rappellera
longtemps avoir tenu la guitare remise par son titulaire, alors que celui-ci
était parti déposer sa veste sur la scène !
Bref, voilà des musiciens qui ne se prennent pas au
sérieux, joue à fond la carte de l'attitude rock'n'roll, et ça fait du bien !
Le public est conquis et leur accorde l'ovation dûment
méritée !
PROGRAMME
1. Make It
2. Be Yours
3. LA Girls
4. Sweet Melody (Mirror Eclipse)
5. Make Love
6. Take Me When You Go (Mirror Eclipse)
7. Save Me A Drink.
MOHO VIVI [horaire prévu, mais décalé : 14h00-14h50] / FRANCE
https://www.ftf-music.com/de/mohovivi/mohovivi.htm
La bio nous indique qu'ils avaient dix-huit ans,
lorsque les deux musiciens deviennent amis avant d'intégrer le groupe TRUST,
lors de son époque dorée.
Pour ma part, je recense avoir vu Yves "Vivi" Brusco deux fois en tant que bassiste de Trust ; le 21 novembre
1981 à Blois (41) et le 14 janvier 1984 à Paris (15e) puis
trois fois en tant que guitariste rythmique de Trust ; le 24 septembre 1988, le
1er avril 1989, et le 25 novembre 1989. En effet, il
fut à la basse de 1980 à 1985, puis à la guitare de 2006 à 2011.
Quant à Mohamed "Moho" Chemlakh, je
recense l'avoir vu deux fois en tant que guitariste rythmique ; le 21 novembre
1981 et probablement le 14 janvier 1984. "Moho", né en 1957, fut à la
guitare de Trust de 1981 à 1983 (ou début 1984?).
La période de 1979 à 1984 est pour moi la meilleure de
TRUST, avant que les textes et leurs musiques se perdent en contradiction et en
confusions. Cela peut ne pas plaire à tout le monde, mais c'est mon avis. Donc,
autant dire que la simple évocation de cette époque, semble-t-il révolue, ne
peut que me séduire.
Bien sûr les deux loulous revendiquent aussi
légitimement leur existence, et leur réunion a abouti à un premier album,
intitulé "Komando" qui est
paru le 15 novembre 2022.
Ils sont ici entourés efficacement du guitariste
Sylvain Laforge et du batteur
Camille Sullet.
On sent que les musiciens ont de l'expérience, la maitrise
des sons et de la scène ne fait aucun doute. Bien sûr, je ne peux pas taire mon
plaisir de réentendre ici des titres du Grand Trust, fidèlement interprétés (contrairement à ces réinterprétations
inadéquates parues en 2020 dans RE‐CI‐DIV). Ces titres n'ont absolument pas
vieillis, ni la musique, ni les textes ! Seul bémol, le refrain d' "Antisocial" est chanté en anglais ;
il faudra m'en expliquer l'intérêt, surtout ici en France… On ne devrait pas
toucher à ce qui appartient à notre patrimoine commun, ce qui est le cas de ce
refrain.
Mais il faut bien prendre garde de distinguer notre
émotion, ressentie à l'évocation d'une glorieuses période, de notre
appréciation sur leurs propres titres qui tiennent la route eux aussi. Les malheureux
(?) risquent malgré eux de pâtir de leur passé… Fait notable, ils interprètent
une chanson en hommage à Malcolm Young, qui nous manque à tous bien sûr.
L'auditoire est ravi tant par leur évocation du passé
que par leur présentation du présent. Ces p'tits jeunes ont de l'avenir !
Sur dix titres,
trois sont issus de leur album paru en 2022, et deux sont à
paraitre. Cinq titres reprenaient l'époque Trust.
PROGRAMME
- Un deux, un deux trois (à
paraitre)
- Au nom de la race (Reprise de Trust, 1980)
- Les seigneurs de la nuit (Komando,
2022)
- Les templiers (Reprise de Trust, 1981)
- Bang Bang Bang (Komando,
2022)
- Passe le temps (Komando,
2022)
- Malcolm (à paraitre)
- Préfabriqué (Reprise de Trust, 1979)
- Toujours pas une tune (Reprise de Trust, 1979)
- Antisocial (Reprise de Trust, 1980).
THRESHOLD [horaire prévu, mais décalé : 15h05-16h05] GB / PROGMETAL
https://www.thresh.net/
Formé dans le quartier verdoyant du Surrey à la fin
des années 80, THRESHOLD s'est véritablement épanoui au cours de la décennie
suivante et s'est rapidement imposé comme le principal porte-étendard du metal
progressif au Royaume-Uni. À partir des débuts de "Wounded Land" en 1993, le noyau créatif, composé du guitariste
Karl Groom et du clavier Richard West, a construit une musique lourde et
progressive, combinant des mélodies incisives, des paroles stimulantes (?) et
des arrangements complexes mais tonitruants.
Un chanteur d'exception a participé par intermittence
à cette aventure ; Damian Wilson (AYREON,
ARENA) a assumé ce poste avec un brio particulièrement remarqué de 1992 à 1993,
de 1996 à 1998, et de 2007 à 2017. Andrew "Mac" McDermott également
(1998-2007). Mais c'est finalement le chanteur d'origine Glynn Morgan qui revient en 2017. THRESHOLD a
progressé à travers trois décennies, atteignant sans doute un nouveau seuil de
puissance "Legends Of The Shires"
de 2017.
Leur douzième
album "Dividing Lines" est
paru le 18 novembre 2022.
Le groupe se compose actuellement de Karl Groom (guitare, depuis 1988), Richard West (claviers, depuis 1992), Glynn Morgan (chant, de 1993 à 1996, et depuis
2017), Johanne James (batterie,
depuis 2000) et Steve Anderson (basse,
depuis 2003).
THRESHOLD a déjà joué sur la scène du Raismesfest ;
c'était lors de la 4e édition le 21 septembre 2001. En ce qui me
concerne, je les ai vus le 13 juillet
2018 (Night of the Prog Festival) et, plus récemment, le 6 mai 2023 (Prog at Sea
Festival).
Les choses paraissaient bien engagées pour ce groupe
de rock progressif invité dans un festival de hardrock ; un public intéressé et
bienveillant s'était massé avec moi devant les grilles, en dépit de la chaleur
accablante, et la musique enivrait déjà les esprits. Mais la malchance a vite
ralenti les ardeurs des musiciens dépités ; j'ai vite distingué, après deux
minutes de jeux, des grimaces sur le visage de Richard, puis à percevoir une
diminution puis une disparition de sons venus de son clavier… Pénible séquence
pour les musiciens à commencer par le chanteur, vite déstabilisé par cette
lacune ! La chaleur (encore elle !!) a causé une panne informatique sur
l'ordinateur qui était en effet en plein soleil, même protégé d'un rabat. De
très longues et angoissantes minutes ont cassé l'ambiance, et stressé les
malheureux techniciens, ainsi que l'Organisation du festival (qui avait déjà à gérer le précédent retard,
cqfd). Un ventilateur est installé, et après quelques bidouillages, la
Musique peut enfin reprendre ses droits. Les musiciens s'excusent poliment du
désagrément mais qui pourrait leur en vouloir, franchement ? Notre
bienveillance n'en est qu'encore accrue !
J'apprécie beaucoup leurs harmonies savamment dosées, mises en valeur de soli de guitare sur fond de nappes de claviers, et soutenues par la frappe redoutable Johanne. Ce dernier est saisissant à regarder jouer, sa gestuelle est particulièrement impressionnante. On ne voudrait pas être à la place de sa caisse claire. Glynn semble ravi et épanoui de son retour
dans le groupe ; son chant est juste et son charisme lui permet d'exprimer ses
chansons avec conviction. Cependant, (syndrome H.E.A.T ?) je ne peux pas
m'empêcher de le comparer à son prédécesseur Damian Wilson, dont le timbre et
la tessiture était d'un niveau qui me parait supérieur. Mais l'essentiel est
que ce remplacement ne nuit pas à l'ensemble, au contraire il a sans doute
resserré les liens entre les anciens partenaires !
C'est ainsi que le ressent le public qui acclame
(h)ardemment les musiciens qui quittent la scène manifestement soulagés, après
un début angoissant !
Parmi sept titres,
quatre sont issus de "Dividing
Lines", deux de "Legends
of the Shires" et un de "Subsurface".
PROGRAMME
- Haunted (Dividing Lines,
2022)
- The Domino Effect (Dividing
Lines, 2022)
- Mission Profile (Subsurface,
2004)
- Silenced (Dividing Lines,
2022)
- Snowblind (Legends of the
Shires, 2017)
- King of Nothing (Dividing
Lines, 2022)
- Small Dark Lines (Legends of
the Shires, 2017).
Bien décidé à me procurer au moins les CD des deux
derniers opus "Dividing Lines"
et "Legends of the Shires",
je me rends à l'échoppe pour constater la maigreur de l'offre. Aucun CD récent
n'est ici proposé. Je ne peux que déplorer cette mauvaise appréciation
commerciale ; je suppose qu'ils n'imaginaient pas attirer d'acquéreur dans ce
festival a priori éloigné du prog.
ROBERT
JON & THE WRECK [horaire
prévu, mais décalé : 16h20-17h30] EUA / SUDISTE
https://robertjonandthewreck.com/
Venant de Californie du Sud, Robert Jon & The
Wreck s'approprie le son rock sudiste de la côte Est. Depuis leur création en 2011, ces Californiens
d'origine ; Robert Jon Burrison
(chant, guitare), Andrew Espantman
(batterie, chant), Henry James Schneekluth
(guitare, chant), Warren Murrel
(basse) et Jake Abernathie
(claviers) ont électrisé le public du monde entier avec leurs envolées de guitares, leurs riches harmonies vocales et leurs airs mémorables. Le quintet a
déjà partagé l'affiche avec des talents tels que Joe Bonamassa, Blackberry
Smoke, Peter Frampton, Buddy Guy et Rival Sons.
Leur septième album " Ride into the Light " est paru ce 04 août 2023.
Ils avaient déjà été programmés pour une édition qui
avait été annulée pour cause de pandémie. Je mesure ma chance qu'ils n'aient
pas été reprogrammés l'an dernier (que
j'avais été hélas contraint de manquer), car j'aurais alors manqué une
extraordinaire occasion de les découvrir !!!
Inutile de tergiverser ; Cette prestation aura été la
meilleure de tout le festival ! Nous avons tous encaissé une claque monumentale
!! Dès leur balance préalable j'ai ressenti que ces Américains n'étaient pas
venus nous servir la soupe ! D'une conscience absolue, ils maitrisent
absolument leur son et leur pupitre de bout en bout.
Chaque musicien s'éclate pour le bonheur commun, mais
comment ne pas souligner le talent étourdissant du guitariste Henry James
Schneekluth qui n'a cessé de montrer sa virtuosité. Parmi moult soli, il nous a
éblouis d'un duo avec le clavier de Jake Abernathie lui aussi d'une maitrise
terrible ! Quant à la voix de Robert Jon Burrison, elle nous ramène aux plus
belles heures des grands du rock sudiste. Les sourires épanouis du bassiste Warren
Murrel et du batteur Andrew Espantman étaient parfaitement légitimés par la
garantie de leur apport essentiel à l'ensemble, assurant une cohérence d'une
redoutable efficacité !
Je suis amateur de longue date de ce style, mais je le
croyais disparu depuis l'extinction progressive de mes héros de jeunesse
(LYNYRD SKYNYRD, MOLLY HATCHET, BLACKFOOT,…). Mon état était ici proche de
l'extase. Ô et puis mince, disons-le simplement ; j'ai vécu soixante-dix
minutes dans un océan de bonheur. Epicétou !
Cet immense plaisir était encore amplifié par le
partage avec tout l'auditoire, qui d'un avis unanime aura été durablement
marqué par cette prestation mémorable !!! Je vous laisse imaginer la puissance
de l'ovation qui' a accompagné la sortie de ces valeureux 'ricains !
Parmi les dix
titres interprétés, trois sont issus de "Ride into the Light", trois de "Last Light on the Highway", un
de "Wreckage, Vol. 2", un
de " Shine A Light On Me Brother",
un de " Good Life Pie",
et un de "Glory Bound".
PROGRAMME
- She’s A Fighter (Wreckage, Vol. 2 (Live), 2022)
- Do You Remember (Last Light on the Highway, 2020)
- Hey Hey Mama (Good Life Pie, 2016)
- Don’t Look Down (Ride into the Light, 2023)
- Pain No More (Ride into the Light, 2023)
- Don’t Let Me Go (Last Light on the Highway, 2020)
- Bring Me Back Home (Ride into the Light, 2023)
- Shine A Light On Me
Brother (Shine A Light On Me Brother
, 2021)
- Oh Miss Carolina (Last Light on the Highway, 2020)
- Cold Night (Glory Bound, 2015).
Subjugué par cette prestation hallucinante, je me suis
précipité à leur échoppe pour me procurer deux CD (2x15€) des albums "Last Light on the Highway"+"Shine a Light on Me Brother" et un
t-shirt (25€) qui de surcroit indiquait opportunément leur passage à Raismes
parmi les dates de tournée.
Je confesse avoir peiné à me remettre de ces émotions,
avant de me recadrer pour la prestation suivante…
ELECTRIC
MARY [horaire prévu, mais décalé
: 17h50-19h] : AUSTRALIE / rock
https://www.electricmary.com/
Ce quintet s'est formé
en 2003 à Melbourne. Sa biographie expose : "Après avoir passé du temps aux Electric Lady Studios de Jimi Hendrix à
New York en 2003, l'étincelle s'est allumée à l'intérieur de Rusty pour
remonter le temps et créer quelque chose de nouveau à partir des cendres du
rock'n'roll encore brulantes en lui, et trouver les bonnes personnes qui
ressentent la même chose à propos de l'influence des années 70 sur la musique
rock."
Le cinquième
album "Mother" est paru le
vendredi 15 février 2019 via
Listenable Records. Etonnamment, le groupe s'avère peut prolifique… Ce n'est
pas une critique, mais un constat. Mieux vaut s'exprimer peu mais mieux, sauf
que ce dernier ne semble pas faire l'unanimité au regard des chroniques. A
suivre, donc …
ELECTRIC MARY se compose actuellement de Rusty Brown (Chant), Pete Robinson (Guitare et chant), Alex Raunjak (basse, Harmonica et chœur),
Brett Wood (guitare et chœur), Paul
(Spyda) Marrett (batterie).
Eux aussi ont été reprogrammés à cause de la pandémie.
Je suis content d'assister à leur concert car ces australiens envoient du lourd
également, dans un hardrock ébouriffant, qui n'est pas sans rappeler d'autres
compatriotes des kangourous.
Ce concert continue de maintenir le public sous
pression, qui acclame ces fous furieux comme il se doit !
Parmi treize titres,
six sont issus de "Down to
the Bone", un de "Mother",
un de "The Last Great Hope",
un de "Four Hands High",
un de " Electric Mary III
", un de "From the Vault"
et deux sont des monoplages récents.
PROGRAMME
- Let me out (Down to the Bone,
2008)
- Gasoline & guns (Down to
the Bone, 2008)
- 3 days gone (monoplage, 2022)
- Luv me (Down to the Bone,
2008)
- Gimme love (Mother, 2019)
- No one does it better than me (Down
to the Bone, 2008)
- The Dealer (monoplage, 2023)
- Sweet mary c (The Last Great
Hope, 2014)
- One foot in the grave (Down
to the Bone, 2008)
- Hey now (Four Hands High,
2004)
- MBF (From the Vault, 2012)
- OIC (Electric Mary III, 2011)
- One in a million… (Down to
the Bone, 2008).
Là encore leur politique commerciale me mais laisse
perplexe ; seul le dernier opus "Mother"
(2019) est disponible… Puisqu'il n'est pas réputé le meilleur, je m'abstiens de
son acquisition.
MIKE
TRAMP [19h20-20h30] DANEMARK / HARD ROCK FM
https://trampthology.com/
WHITE LION était un groupe de glam metal
dano-américain formé en 1983 à New
York par le chanteur/guitariste danois Mike Tramp et le guitariste américain Vito Bratta. Principalement actifs
dans les années 1980 et au début des années 1990.
Son quatrième album "Mane Attraction" est paru le 2 avril 1991. A une époque où
j'étais très branché "heavy-metal", je me l'étais pourtant procuré dès le 20 avril, avant de me rendre le 28
mai suivant, à leur concert au Palais des Sport de Paris (avec Mr. BIG en
invité). Et figurez-vous que j'avais bien aimé ; c'était ma parenthèse
"fm". Hélas, White Lion s'est dissous en 1992 submergé par la vague
grunge. Mike Tramp a tenté en vain de reformer White Lion avec de nouveaux
musiciens en 1999, puis en octobre 2003, alors qu'il avait annoncé un peu
précipitamment une réunion du White Lion avec les membres originaux. Cette
affirmation a été rapidement démentie par les autres anciens membres. Plus
tard, Tramp a déclaré que Vito Bratta ne voulait rien avoir à faire avec des
retrouvailles. Nouvelle vaine tentative en 2004. Finalement, il se contente
désormais d'évoquer cette époque en son nom propre… dommage. Mais bon de toutes
façons, mieux vaut ne pas trop s'attarder sur le personnage qui relaie
volontiers des thèses conspirationnistes quelque peu fantaisistes …
Reste à évaluer avec quels musiciens il parviendra à
nous remémorer ce passé révolu. "Songs
of White Lion" est un album de Mike Tramp contenant de nouvelles
versions réenregistrées des chansons de White Lion, paru via Frontiers Music
le 14 avril 2023. Mike Tramp (chant), s'est accompagner pour cet album de Marcus Nand
(guitares), Claus Langeskov (basse),
Alan Tschicaja (batterie) et
Sebastian Groset (claviers) et Christoffer Stjerne (?). Seront-ce les mêmes sur
scène ?
Eh bien je ne suis pas autant déçu que j'aurais pu
l'imaginer. Certes, on est loin de la formation de l'époque et de surcroit
les morceaux sont joués avec une mollesse affligeante, à l'instar de la
prestation de Def Leppard au Hellfest cet été. Mais en surmontant cette
lenteur, on peut apprécier la voix intacte de Mike et le talent de son
guitariste qui parvient très bien à interpréter les soli requis.
Bon, le Mike est très bavard et baigne lourdement en
pleine nostalgie, ce qui a pu agacer certains mélomanes. Il rappelle plusieurs
fois que nos cheveux ont blanchi, que notre barbe a poussé, que sa crinière est
fatiguée, blablabla… C'est certes un peu
déprimant, mais bon, le fait est que le temps est passé, il faut bien s'en
accommoder. Il ferait bien de se ressaisir avant de sombrer plus bas. Et
musicalement, son aîné Ian Paice va lui
montrer dans quelques minutes que le tempo des œuvres sacrées, cela se respecte !
Les douze titres
évoquent comme prévu la période glorieuse (1987-91) de WHITE LION. Manifestement,
le début du groupe l'a profondément marqué puisqu'il a choisi d'appuyer son
évocation sur six titres parus en 1987, puis trois titres parus
en 1989, et trois titres parus en 1991.
PROGRAMME
1. Hungry (White Lion, Pride, 1987)
2. Lonely Nights (White Lion, Pride, 1987)
3. Tell Me (White Lion, Pride, 1987)
4. Living on the Edge (White Lion Big Game, 1989)
5. Cry for Freedom (White Lion Big Game, 1989)
6. Little Fighter (White Lion Big Game, 1989)
7. Love Don't Come Easy (White Lion, Mane Attraction, 1991)
8. Wait (White Lion, Pride, 1987)
9. When the Children Cry (White Lion, Pride, 1987)
10. Broken Heart (White Lion, Mane Attraction, 1991)
11. Lady of the Valley (White Lion, Pride, 1987)
12. Farewell to You (White Lion, Mane Attraction, 1991).
IAN PAICE
PURPENDICULAR [21h-22h30]
https://purpendicular.eu/
Bien évidemment, le seul nom du batteur mythique d'un
groupe légendaire suffit a attisé le feu de la curiosité du mélomane que je
suis. Paradoxalement, si j'ai pu le voir officier à neuf reprises, ce fut
d'abord lorsqu'il jouait avec WHITESNAKE (le 29 novembre 1980), puis avec
Gary MOORE (les 21 mai 1983 et 29 mars 1984), avant de le
voir six fois dans son milieu naturel, au sein de DEEP PURPLE, à compter du
8 juillet 1985 !
J'ignore ce qu'il peut produire en dehors de son
groupe, mais je gage volontiers que ce sera de la qualité. Après tout bien
d'autres batteurs ont opté pour une démarche similaire (citons notamment Nick
Mason bien sûr, mais aussi Brian Downey, Mike Portnoy, Chris Slade, -tiens, ces trois-là sont venus ici au
Raismesfest !-).
Toutefois, PURPENDICULARE, a été formé en octobre 2007 par le chanteur irlandais Robby Thomas Walsh. Sa bio nous explique : " [il] est né à Dublin et a appris son métier
auprès de chanteurs tels que Ian Gillan, Robert Plant, David Coverdale, avec
amour pour le Blues, le Rock N Roll, le Hard Rock, le Classique et la Soul. Avec
plus de 25 ans d'expérience, il a joué dans plusieurs groupes semi-pro avant de
devenir pleinement professionnel avec PURPENDICULARE. L'histoire à succès de PURPENDICULARE
est tout simplement incroyable, puisque lors dès la première année de tournée,
le groupe en a effectué une partie européenne avec …le batteur original de DEEP
PURPLE, Ian Paice ! Celui-ci
paru séduit puisqu'il commenta, un peu plus tard en 2012 : "Ce groupe est l'un des meilleurs groupes avec lesquels je
travaille, vous allez les adorer, ces gars-là sont tellement bons que je n'ai
qu'à me soucier de moi-même". Une amitié s'est ainsi nouée avec le
chanteur Robby Thomas Walsh.
Depuis 2011, la formation a évolué, attirant des
joueurs plus expérimentés. D'après son site, le groupe se composerait ainsi actuellement
de Frank Pane (guitares, depuis
2012), Malte Frederik Burkert
(basse, depuis 2013) ; il énonce un bassiste (Corrado Solarino, claviers, depuis 2013), que je n'ai pas reconnu
sur scène alors que je me souviens avoir entendu la présentation d'un
"Alessandro…". Bref, les musiciens devant nous sont talentueux mais
leur identité reste à confirmer …
Afin de revoir au plus près ce héros de mes années
antérieures (vade retro Mike !…) je
me positionne au deuxième rang, excentré face au clavier. Observations
essentielle, la sonorisation me semble excellente. La batterie n'est pas
surmixée ; le père Ian a sans doute bien des défauts, mais n'est pas
égocentrique ! Sans doute a-t-il su tirer des enseignements en observant les
humeurs de Richie ! Mais là je m'égare…
L'éclairage n'est pas terrible. Certes je distingue
bien notre batteur, et le chanteur, mais pour le reste c'est compliqué de voir
leur minois et les sentiments s'y exprimer. La chasse aux images s'avère
compliquée.
D'entrée de jeu, je suis agréablement surpris par le
choix du titre ; "Highway Star"
comme pour l'intro sur la récente tournée avec ses copains ! La suite me ravit
tout autant, car il évoque aussi sa participation au Serpent Blanc ; à ce stade
on aurait apprécié une évocation de Gary Moore, mais bon …
On le sait, DP a souvent puisé des accords ou des
inspirations dans d'autres répertoires antérieurs. "Hush" en fait partie, mais dans notre mémoire collective des
metallos, c'est DP épicétou ! Du coup, la présente version part en vrille avec
une courte évocation de la comédie musicale "Jesus Christ Superstar" (1970) de Lloyd Webber et Rice, qui,
soit dit en passant, avait été chantée aussi par Ian Gillan. "Lazy" est précédé de la très belle
intro au clavier. Fantaisie encore, durant "Black Night" avec un extrait de "Sweet Home Chicago" de Robert Johnson. La mémoire du regretté
Jon Lord est de nouveau honorée par une courte interprétation au piano de
"Pictured Within". S'en
suit "Perfect Strangers"
que je n'osais pas espérer ! En effet, c'est sur cette tournée là que j'ai vu
DP pour la première fois, séquence émotion.
Ian ne pouvait pas décemment ignorer l'œuvre de Robby
; deux titres de PURPENDICULAR ont parfaitement leur place dans de registre.
Robby qui, disons-le, n'a pas démérité, loin de là. Il a su interpréter le
répertoire de Gillan avec respect et talent. Sa tessiture et son timbre s'en
rapproche assez fidèlement. Je me suis même demandé s'il oserait un audacieux
mais très risqué "Child in Time"
! Il s'en est abstenu et je peux le comprendre.
C'est un auditoire aux anges qui ovationne le Monsieur
et ses complices !
PROGRAMME
- Highway Star (reprise de Deep
Purple)
- Walking in the Shadow of the Blues (reprise de Whitesnake)
- Hush (reprise de Joe South,
puis DP)
- Human Mechanic (Purpendicular,
Human Mechanic, 2022)
- Lazy (reprise de Deep
Purple)
- Ready an' Willing (reprise de Whitesnake)
- No One's Getting Out Alive (Purpendicular,
Human Mechanic, 2022)
- Black Night (reprise de Deep
Purple)
- Pictured Within (reprise de Jon
Lord, 1998)
- Perfect Strangers (reprise de Deep
Purple)
- Space Truckin' (reprise de Deep
Purple)
- Smoke on the Water (reprise de Deep Purple).
RAPPEL :
- Stormbringer (reprise de Deep
Purple).
C'est ainsi en toute beauté que se termine cette
édition anniversaire. Certains prétendront que c'était la plus belle de toutes.
Je ne me hasarderai pas à ce genre de comparaison aussi fastidieuse qu'inutile.
Nous attendons juste la vingt-quatrième avec l'impatience de mélomanes jamais
rassasiés ! Je compte pour cela sur cette Armée de bénévoles toujours aussi cordiaux, sur Bertrand dont les interventions introdutives pour les groupes sont toujours aussi hilarantes, et sur Philippe bien sûr, le Sage qui mène ce Festival pour qu'il dure !
Le public s'évapore dans la nuit, mais les étoiles ne sont pas
seulement dans le ciel, elles sont aussi dans nos yeux ! Oï !