mercredi 7 novembre 2018

RIVERSIDE – La Machine – 07/11/2018



Divers motifs (…) m'ont éloigné pendant sept semaines des salles de concerts. Ce sevrage ne pouvait plus durer dès l'annonce du concert de Riverside, qui s'est lancé  dans une tournée promotionnelle de leur septième opus "Wasteland". Comble de symboles, c'est la septième fois que j'assiste à leur concert ! Message reçu sept sur sept !
De surcroît, c'est à la Machine (qui s'appelait La Locomotive, à l'époque) une salle agréable où je les ai découverts il y a déjà …(ah mince, ca fait déjà) neuf années ! Cet auditorium propose une bonne acoustique et le public peut se positionner sur divers niveaux astucieusement répartis, permettant ainsi aux petits comme aux grands  de profiter de tous les effets de scène.

MECHANISM : […] Honorable réflexe, Riverside renouvelle son soutien au rock polonais en emmenant un groupe de compatriotes polonais. La tournée de mai 2011 fut soutenue par Tide From Nebula, de Varsovie.
Cette fois c'est MECHANISM, qui a été fondé à GDANSK il y a une dizaine d'année. Ils comptent à leur actif "Between The Words" paru en 2015, puis "Entering The Invisible Light" paru en 2018 qu'ils promeuvent sur la présente tournée.
C'est un géant qui tient le micro : Rafał Stefanowski. Il est entouré de Michał Cywiński (guitares), Artur Olkowicz (basse) et Adrian Łukaszewski (batterie).
Leur musique, sans être d'une originalité renversante (en fermant les yeux on pourrait parfois se croire en compagnie de Riverside, ou de Tool), demeure toutefois bien faite et agréable à écouter.
La sonorisation fut relativement audible mais l'éclairage insuffisant.
Pas franchement enthousiaste, on me dit qu'il faut cependant écouter leur dernier opus. Bon je prêterai volontiers une oreille, si je peux…

PROGRAMME: (à déterminer)
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RIVERSIDE : [20h35-22h35]. Depuis le décès soudain de leur guitariste Piotr Grudziński, j'étais resté deux années sans revoir ce groupe qui m'était paru pourtant si prometteur. Cet été, leur prestation à Loreley m'avait rassuré, même si je les avais trouvés un peu empruntés, manquant d'aisance dans une mélancolie semblant empêcher le deuil de leur camarade.
Suffisamment confiant pour les revoir ici quelques semaines après, je retrouve donc avec plaisir Mariusz Duda au chant/basse, à la guitare, Michał Łapaj aux claviers, et Piotr Kozieradzki à la batterie. Ils sont accompagnés désormais par le courageux Maciej Meller chargé de la lourde tâche de succéder à un absent dont le fantôme n'en finit pas de hanter la scène, à l'invitation appuyée, il faut bien le dire, de Mariusz qui manifestement ne parvient pas à tourner la page… Néanmoins, durant le concert j'observerai des signes de complicités rassurantes, notamment envers ce brave Maciej.
Dès les premières notes, les instruments, la voix, tous les sons sont émis dans une limpidité stupéfiante ! Pas besoin de protection auditive ; l'acoustique somptueuse, puissante (mais sans excès) et audible, permet au public de pénétrer rapidement dans le nouvel univers de Riverside.
Univers davantage mélancolique, moins agité que lors de mon concert du 14/11/2009 (tournée "Anno Domini") qui demeure ma référence absolue. Finis, les rythmes et les sons débridés ; d'ailleurs si Michał a utilisé son thérémine, je ne l'ai même pas remarqué ! Cependant, ce soir tout est beau, magnifique, profond et enivrant. La tessiture de Mariusz s'est étendue vers les graves, ce qui accentue encore le sentiment d'une infinie tristesse.
Les éclairages sont absolument superbes et contribuent largement à faire voyager les esprits.
Le dernier opus, avec huit de ses neuf titres, est légitiment majoritaire dans le programme ; déjà convaincus par leur qualité en studio, ils sont ici magnifiés et confirmés !
L'ensemble de la discographie est heureusement visitée. Je ressens toutefois une petite frustration car mon opus préféré ("Anno Domini") est juste évoqué avec un seul titre, alors que trois titres de "Out of Myself" sont interprétés. C'est un public très enthousiaste qui applaudit à tout rompre. Nous resterions bien quelques demies-heures de plus en leur compagnie.
Cet engouement nous a permis de vivre un rappel magnifique, se terminant en beauté avec "River Down Below" du dernier opus, durant lequel Mariusz jouant d'une guitare acoustique se fait remplacer  à la basse par son roadie.
Il parait que Mariusz était souffrant ce soir ; personnellement je n'ai rien perçu, preuve que leur spectacle est bien rodé. Lui et ses compagnons semblaient ravis de l'accueil parisien.




PROGRAMME: [20h35-22h15]
Acid Rain (Wasteland, 2018)
Vale of Tears (Wasteland, 2018)
Reality Dream I (Out of Myself, 2003)
Lament (Wasteland, 2018)
Out of Myself (Out of Myself, 2003)
Second Life Syndrome (first part only) (Second Life Syndrome, 2005)
Left Out (Anno Domini High Definition, 2009)
Guardian Angel (Wasteland, 2018)
Lost (Why Should I Be Frightened By a Hat ?) (Love, Fear and the Time Machine, 2015)
The Struggle for Survival (Wasteland, 2018)
Forgotten Land (Memories in My Head, 2011)
Loose Heart (Out of Myself, 2003)
Wasteland (Wasteland, 2018).

Rappel : [22h15-22h35]
The Night Before (Wasteland, 2018)
02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)
River Down Below (Wasteland, 2018).