Voici donc la 19ème
édition de ce festival orienté sur le hardrock, un de mes préférés dans ce
genre. D'année en année, les affiches proposent toujours des artistes intéressants à
découvrir, redécouvrir ou à revoir avec plaisir. De surcroit, je peux souvent y
trouver un zeste de progmetal ou de rock sudiste (deux styles qui comptent
beaucoup pour moi). C'est la raison pour laquelle je me suis fidélisé autant
que faire se peut à cet événement de fin d'été ; ce sera ainsi la sixième participation
pour moi (2007, 2008, 2013, 2014, 2016 et 2017).
Cette année ma
motivation première est de revoir UFO et TYGERS OF PAN TANG, deux groupes des
années 80, des groupes qui figurent parmi les premiers concerts auxquels j'ai
pu me rendre à l'époque ! Mais au-delà de cet attrait "automatique"
j'ai été intrigué tout particulièrement par DEAD LORD et WOLVESPIRIT dont les
vidéos laissent imaginer un bon concert. Pour le reste je fais confiance à Phil
et toute son équipe qui auront sans doute su nous dégoter des belles surprises,
comme tous les ans !
Quel plaisir de
pénétrer dans le parc du château tous les ans, avec ma p'tite fée, tel un
rituel attendu !
Les marchands
sont là, entourant les quelques vrais passionnés arrivés en premiers. Premières
poignées de mains et accolades avec des amis déjà croisés lors d'autres évènements
musicaux cet été ! Puis direction l'échoppe officielle pour le t-shirt (15€) qui
cette fois encore est joli et évocateur, mais hélas pas de taille M pour la
couleur bleue que j'aurais préférée ; je me contente donc du noir. Et malheureusement
pas de taille "fille" pour ma fée. Ca nous fera des économies pour
boire plus de bières ! Ca tombe bien ; à la buvette, c'est toujours de la Cuvée
des Trolls à la pression ! Le système de paiement des consommations est
désormais basé sur des jetons estampillés, je m'en rempli les fouilles et hop !
Météo
relativement clémente au regard de ce qui était craint : pas mal de périodes
ensoleillées avec toutefois un passage pluvieux pendant les malheureux Gypsies.
Mais les nuits sont très fraiches, pour ne pas dire froides (11°C).
Samedi 09 septembre.
Pour des raisons familiale je ne
peux pas arriver l'ouverture et je manque ainsi le premier groupe Ev'Sane,
désolé pour eux. Mais j'arrive pile-poil avant le début du deuxième !
NIGHT [14h-14h30]. Ce groupe
suédois vient se produire pour la première fois en France dans le cadre de la
promotion de leur troisième opus "Raft of the World" qui vient juste
de paraitre. Dans la série "le malheur des uns fait toujours le bonheur
des autres", il faut souligner que NIGHT bénéficie d'un concours de
circonstances : il assure en ce moment les premières parties de la tournée de
Dead Lord ; lorsque Headblaster, initialement prévu, a dû être remplacé, les
regards se sont logiquement et opportunément tournés vers eux. Une vraie chance
pour eux comme pour nous car ces valeureux Vickings se révèlent comme une
première belle découverte de la journée !
Leur hard rock
est on ne peut plus traditionnel mais révèle une extraordinaire efficacité. La voix
suraiguë du chanteur/guitariste Oskar Andersson
peut surprendre de prime abord mais finalement leur musique accroche ! Il est
solidement entouré de Sammy Ouirra (guitare)
ainsi que de Joseph Max (basse) et Dennis
Skoglund (batterie).
Voilà qui aura
permis à nos nuques et nos jambes de chauffer les muscles en prévision du reste
de l'affiche !
Programme : (à
déterminer)
BLACK RIVER SONS [15h-15h30]. Ce
groupe Ch'ti nous propose un rock sudiste très efficace. Les duos de guitares
acérées délivrant des arpèges mélodiques et énergiques typiques du genre ne
pouvaient que me séduire.
A défaut de
chanter Ch'ti (et pourquoi pas ?!!) j'aurais préféré qu'ils suivent la lignée
tracée par leurs ainés Stocks en chantant français, mais bon c'est le choix de
l'artiste qu'il faut respecter quoiqu'on en pense.
Emeric Martel (guitare et chant), Baptiste Duquesnoy (guitare), Luke Debruyne (basse) et Vincent Bourree (batterie) exercent leur
passion dans divers autres groupes (Luke reviendra demain à la guitare au sein
d'Abbygail), mais cette formation-là semble soudée et destinée à écumer les
bars et autres scènes pendant de longues années. En tous cas c'est ce que je leur
souhaite !
Programme : (à
déterminer)
JESTER SMOKEBREAK [16h-16h30].
Ce groupe breton (Rennes) semble bien rodé et pourtant de l'aveu du chanteur,
il s'agit de leur première prestation sur une grande scène ! Du bon rock'n'roll
rappelant parfois les Gun's and Roses, parfois AC/DC, est parvenu à secouer
rudement les nuques des festivaliers présents !
Il faut dire que
le chanteur Hugo Trémorin s'est
particulièrement démené et n'a pas hésité à descendre en fosse durant tout un
morceau (en dépit d'un micro à fil !). Il faut dire aussi que ses petits
camarades Méd Stuff (guitare), Fred Mevel (guitare), Guillaume Le Moine (basse) et Axel Fayet (batterie) assurent également un
train d'enfer.
Ces p'tits
jeunes me semblent prometteurs, souhaitons leur bon vent et hissez haut !
Programme : (à
déterminer)
AYMERIC SILVERT [17h-17h45]. Bien
qu'ayant déjà participé aux deux premières éditions du festival (1998 et 1999),
je n'avais pas encore entendu parler de ce Ch'ti local.
Son rock est maîtrisé.
Trop peut-être, car il ne m'a toutefois pas bouleversé particulièrement.
Programme : (à
déterminer)
BAND OF GYPSIES [18h15-19h15]. Décidément
ANGE me poursuit et il va bien falloir que je m'intéresse de plus près à ce
groupe français qui hante mes univers musicaux progressifs. Notamment parce
Ange figure parmi les groupes favoris de Steven Wilson ! Ses membres étaient
assis juste devant moi en mezzanine lors du dernier concert de Porcupine Tree à
l'Olympia. Puis j'en ai vu une géniale émanation, Gens de la Lune, cet été au
festival Rock au Château.
Bref,
aujourd'hui c'est son guitariste (depuis 1995) Hassan Hadji accompagné de Benoit Cazzulini
(membres tous les deux de ANGE) et de Jean-Christophe Bauer à la basse qui nous proposent un hommage au Dieu Jimmy
Hendrix.
En dépit d'une
drache inopportunément passagère, ils nous ont démontré une excellente maitrise
du sujet lors de savoureuses et époustouflantes interprétations ! Un régal
auditif teinté de nostalgie …
Programme :
Fire
Foxy Lady
Manic Depression
Spanish Castle Magic
If 6 Was 9
Castles Made of Sand
Stone Free
Voodoo Child (Slight Return)
Izabella
Freedom
Purple Haze.
La pluie
ne reviendra plus ce samedi et quelques éclaircies nous rassurent sur le reste
de la journée !
DEAD LORD [19h45-20h45]. Les
suédois de Dead Lord ont confirmé ma bonne impression préalable.
Le groupe,
composé du très charismatique et fantasque Hakim Krim au chant et à la guitare, de Olle Hedenström à la guitare, de Martin Nordin à la basse (depuis 2013), et de Adam Lindmark à la batterie a secoué l'audience avec une redoutable
efficacité durant un concert sans aucun temps-mort.
Cette prestation
aurait pu plaire à certains absents malheureux, admirateurs de Thin Lizzy tant
les titres donnent l'impression de constituer des inédits du groupe et tant les
intonations de voix sont similaires à celles du très regretté Phil Lynnot.
Cette 19ème
édition du Raismes Fest a de nouveau apporté son lot de belles découvertes.
Programme :
Too Late
When History Repeats Itself
Kill Them All
Because of Spite
No Regrets
Onkalo
Hank
(titre à déterminer)
Reruns
No Prayers Can Help You Now
Ruins
Hammer to the Heart.
Achat du CD obligé (15€) mais pas
eu l'opportunité de le faire dédicacer … tant pis.
Le froid
tombe sur le site et nous commençons à peiner à maintenir notre esprit éveillé
…
VANDEN PLAS [21h15-22h30]. Ce
groupe allemand ayant déjà participé à l'édition de RF1998, est sensé emporter
mon enthousiasme puisqu'il est le seul à représenter mon style favori, le
metalprog. Cependant, il ne m'avait guère laissé de souvenir impérissable lors
de son concert en invité d'Angra (Aquaboulevard, le 15/11/1996).
Ils reviennent
ici pour promouvoir un live "The Seraphic Liveworks".
Andy Kuntz (chant), Stephan Lill (guitares), Andreas Lill (batterie), Günter Werno (claviers) et Torsten Reichert (basse) ne sont toujours pas
parvenus à me convertir à leur concept. Je ne sais pas ce qui cloche. Le manque
de charisme du chanteur peut-être. Des compositions pas très inspirées plus sûrement.
Il est vrai que la comparaison avec la scène prog et progmetal actuelle est
sévère ; il y règne une telle créativité, une telle énergie que la moindre
fadeur minore tout intérêt.
Heureusement, Vanden
Plas reste un groupe constitué de bons musiciens qui ont produit de bonnes
séquences et cela aura suffi à satisfaire mon appétit de progmetal que j'avais
mis en veilleuse pour ce festival dont ce n'est pas la spécialité…
Programme : (à
déterminer)
D.A.D. [23h-00h30]. Ayant déjà
assisté à la prestation de ces danois au RF 2014, je savais que cette journée
allait se clôturer de bonne manière.
Les postures
déjantées et extravagantes de son bassiste Stig Pedersen ont tendance à attirer
les regards ; ses deux modèles de basse à deux cordes sont surprenants. L'une
transparente et lumineuse et l'autre en forme de croix de fer. Mais il serait
bien réducteur de se limiter à cela, car Jesper Binzer (chant, guitare), Jacob Binzer
(guitare), Stig Pedersen (basse,
chant), Laust Sonne (batterie), maitrisent
vraiment leur art et savent créer une bonne ambiance en interprétant un
hardrock basique mais efficace.
Il fallait au
moins ca pour tenter (vainement) de réchauffer nos côtelettes car le soleil
aura été un peu trop timide cet après-midi et la petite pluie pendant Gypsies a
accentué de la fraicheur nocturne habituelle en cette saison.
Programme :
Riskin' It All
Evil Twin
Written in Water
Monster Philosophy
Girl Nation
Soulbender
A New Age Moving In
Grow or Pay
Riding With Sue
Everything Glows
Scare Yourself
Jihad
I Want What She's Got
RAPPEL :
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
It's After Dark.
Une première journée qui se
termine donc en beauté. Mais nous ne tardons pas à rentrer car d'une part il
fait froid désormais et puis demain s'annonce encore pleine d'émotions !
Dimanche 10 septembre.
A l'instar de la veille, nous ne
parvenons à revenir avant le début de l'après-midi. Lorsque nous arrivons les
dunkerquois Fool's Paradise et les arrageois Hycks sont déjà passés. Désolé
pour eux.
Les nuages vont nous épargner
jusqu'en fin de soirée ; une p'tite bruine bien Ch'ti est venue pour clore le
festival.
ABBYGAIL [15h-15h30]. Lorsque
ces Ch'tis arrivent sur scène je n'ai aucune idée du style qui va nous être
délivré, n'ayant pas pris le temps de fouiner sur Youtube à leur sujet. Et
c'est tant mieux ; la surprise est d'autant plus belle !
Bertrand Roussel (chant) a troqué son uniforme
de présentateur du festival pour une tenue de scène plus adéquate. Luke Debruyne (guitares, chœurs), Guillaume Rue (guitares, chœurs), et Pascal Roszyk (basse, chœurs) assurent
l'interprétation d'un bon hardrock bien bluesy !
Abbygail profite
de cette prestation pour promouvoir de son premier album, "Electric
lady", et pour montrer son
potentiel très convaincant ! La plupart des autres groupes français que je
soutiens subissent la même réserve de ma part et Abbygail n'y échappera pas :
je déplore que le chant ne soit pas français, à l'instar, par exemple, de leurs
illustres et honorables ainés nordistes Stocks. Mais bon je suis peut-être bien
le seul à le regretter alors je ferme ma grande gueule et ouvre mes petites
oreilles pour jouir pleinement des riffs acérés et du chant toujours juste et accrocheur
!
J'ai adoré,
carrément ! Achat du CD obligé et dédicaces accordées volontiers par des mecs
adorables ! A soutenir impérativement ! (note
a posteriori : le CD est juste excellent !)
Programme : (à
déterminer)
Yann ARMELLINO & EL BUTCHO [16h-16h50].
Ce duo français, aux longs pédigrées individuels, réunis depuis 2016, vient
promouvoir son opus "Better Way" et nous propose un hardrock
classique, tantôt blues, tantôt glam. En plus de leur musique, j'observe que je
partage aussi l'intérêt affiché du chanteur sur son tshirt pour le groupe
Dokken !
C'est très bien
fait, le chant est juste et la guitare affutée mais j'ai attendu vainement dans
les titres interprétés les preuves de virtuosité affichées dans l'annonce. La
prestation ne me donne aucune raison de douter de la "virtuosité" de
Yann mais disons que malheureusement la publicité laissait présager autre chose
du plus marquant …
Si je reste donc
sur ma faim, j'aurais cependant passé un moment agréable. Mais pas renversant.
Programme : (à
déterminer)
WOLVESPIRIT [17h20-18h20]. J'attendais
ce groupe allemand de pieds fermes car j'avais prospecté avec envie sur
Youtube. Il faut dire aussi que je suis frustré de ne pas avoir encore pu
assister à un concert de Blues Pills, autres fabuleux nostalgiques des 70's.
Debby Craft (chant), Oliver Eberlein (claviers, orgue), Richy Eberlein (guitare) et Daniel Scholz (batterie) font revivre, depuis
2010 semble-t-il, un style heavy/psychedelic qui ne laisse pas le public
indifférent. Il faut dire aussi qu'outre les sons typiques et revendiqués des
musiciens, Debby aguiche par des postures suggestives et des paroles très
portées sur le thème "love&peace" très prisé dans les 70's…
N'ayant pas
encore assisté à un concert de Blues Pills (mais ayant néanmoins visionné les
vidéos) je me réserve de comparer définitivement a priori mais il me semble que
Wolvespirit présente moins de talents individuels. En dépit d'avoir passé un
très bon moment il m'a semblé percevoir quelques lacunes ; des titres qui se
concluent mal, un chant parfois limité, des regards inquiets entre eux qui
trahissaient un manque d'assurance.
Cependant je
suis suffisemment convaincu pour me procurer leur CD (15€) et le faire
dédicacer dans la foulée par les musiciens accessibles et sympas. Séance de
portrait sympathiques aussi !
Programme : (à
déterminer)
TYGERS OF PAN-TANG [18h50-20h05].
Ah ! Alors là … on touche à ma nostalgie et donc mon objectivité s'en trouve
d'autant plus relative. Ce groupe britannique a accompagné quelques années de
mon adolescence. J'étais allé voir Gillan ce 3 février 1982 au Bataclan non pas
pour l'ex-chanteur de Deep Purple (que je
méprisais à l'époque pour avoir quitté le groupe) mais bien davantage pour
ses invités ; ces jeunes félins très prometteurs de la NWOBHM (New-Wave-Of-British-Heavy-Metal pour les
non-initiés !) ! A l'époque, le guitariste qui focalisait les regards et
les oreilles n'était autre que John Sykes, qui allait ensuite être recruté par
le légendaire Thin Lizzy. Voilà pour mon état d'esprit avant ce concert.
Evidemment les
années ont passé, le groupe s'est séparé mais à l'instar de Diamond Head (venu
au RF l'an passé aussi !), un des musiciens a eu la bonne idée de reformer le
concept une dizaine d'années après. Il ne reste plus que Rob Weir, mais bon,
leur dernier opus récemment paru montre que l'esprit est toujours vivace ! Robb
Weir (guitares) est désormais
entouré du très bon chanteur Jacopo Meille,
d'un excellent guitariste Micky Crystal,
du bassiste Gav Gray et du batteur
Craig Ellis.
Des titres comme
"Gangland", "Hellbound", "Take It" claquent
encore de bien belle manière et me renvoient à une trentaine d'année derrière …
Beaucoup
d'émotions donc durant cette prestation.
Programme : (à
déterminer)
U.F.O. [20h35-22h05]. …et là, le
centre d'intérêt numéro un du festival, pour moi ! Pour avoir assisté à leur
concert au Bataclan le 7 février 1983, même si la période glorieuse avec
Mickael Schenker était déjà finie, j'ai continué d'admirer la bande à Mogg. Les
formations ont changé mais la musique a conservé son charme, sa finesse. UFO
faisait partie dans les 80's (avec Thin Lizzy) de ces fleurons du hard rock
mélodique. Depuis je ne les ai vus qu'une fois par décennie. Et ce soir sera
donc la quatrième fois. Voilà pour le contexte.
Donc, fatalement,
je me place au second rang pour profiter pleinement du spectacle tant attendu.
C'était sans compter avec l'ingénieur du son qui aurait dû s'engager chez des bûcherons
canadien au lieu de venir nous assourdir les tympans. Ce son excessivement
puissant a bien failli me gâcher le plaisir, même si je m'étais doté de
protections auditives.
Mais mon
admiration m'a permis de prendre le dessus et d'apprécier la voix de Phil Mogg, entouré du batteur historique Andy Parker (déjà présent en 1969 !),
mais aussi de Paul Raymond (au
clavier, déjà présent en 1976), Vinnie Moore
(guitariste, depuis 2003), Rob De Luca (bassiste depuis 2008). Ce quintet
magique a su me transporter au pays du bonheur en dépit, encore une fois, du
son aurait dû être moins fort… Mais il semble d'après ceux qui étaient en
retrait, que j'aurais dû quitter la proximité de la scène. Difficile choix
entre entendre ou voir…
Beaucoup de
plaisir d'entendre une nouvelle fois en concert ces titres notamment ceux interprétés
dans le fameux enregistrement "Strangers in the Night", qui a tant
contribué au succès du groupe. "Too Hot to Handle", "Doctor, doctor",
"Shoot, shoot", …mais aussi l'inattendu "We belong to the
Night" extrait de "Mechanix" !
Programme : (à
déterminer)
Encore une belle édition réussie
! Merci à cette équipe de valeureux bénévoles passionnés et vivement la 20ème
édition !