Cet évènement n'était pas inscrit à notre calendrier
2023, celui-ci était d'ailleurs déjà bien chargé à cette époque de l'année ! Mais
l'annonce d'une série de concerts organisée du 28 juin au 8 juillet par Sounds
of the City, à Manchester, a immédiatement enflammé notre esprit, avec une date
qui a particulièrement retenu notre attention, le 29.
Dès le 17 avril, nous avons acquis le précieux sésame.
Il me semble opportun de préciser que cette fantaisie imprévue ampute certes
notre budget, mais tout est relatif. Le ticket du concert est de 73 € chacun. Le voyage s'est avéré de surcroit peu onéreux ; l'aller et
retour avec Ryanair Beauvais/Manchester/Beauvais a coûté 28,22 € chacun, ce à
quoi il convient toutefois d'ajouter 29,90
€ chacun pour la navette
Paris/Beauvais/Paris et deux nuits avec Easy-Hotel ont couté 150 €.
Nous en profitons donc pour visiter la cité. Moins
laide que je pouvais l'imaginer, et même plutôt agréable pour flâner.
Impatients comme des gamins, ma p'tite Fée et moi
avons bien tenté d'errer de manière aléatoire dans les rues mancuniennes mais
une force d'attraction mystérieuse nous a rapprochés du Castlefield Bowl, où
nous arrivons vers 11h. Nous prenons une bière à la terrasse de l'hôtel des
artistes, ce qui nous permet de surplomber l'arrière du site et d'assister
ainsi aux balances de PORCUPINE TREE. Franchement, il y a pire situation, hein
!? L'excitation grandit encore lorsque parmi les essais on entend "Index" ; le répertoire de Steven
serait ainsi repris avec Porcupine Tree ?!! hmm… nous verrons bien.
Le temps passe, la météo est sympa, le soleil brille,
l'air est frais. Les mélomanes arrivent peu à peu.
Tiens, Hervé Aknin
vient nous saluer amicalement. Puis c'est Christian Vander qui frôle notre
table, ce qui me permet de lui souhaiter un bon concert, histoire de lui
signaler la présence de français bienveillants. Il a l'air détendu, ça tombe
bien, nous aussi !
On aurait pu s'accrocher dès notre arrivée à la
barrière d'accès, mais nous sommes magnanimes et laissons une poignée d'anglais
se placer devant nous dans la file. Les portes s'ouvrent à 17h30. C'est la ruée
dans les escaliers qui descendent dans l'arène en plein air. Nous parvenons à
nous placer à la barrière, au premier rang centre droit, pile-poil devant la
batterie de Gavin ! Il sera vain de tenter de nous en déloger. Bon, on n'est
pas au Hellfest, mais quand même ; une pression discrète, mais continue, a
persisté (vainement) à nous pousser
vers notre droite de la scène.
L'attente des concerts s'avèrera pénible avec une
première partie de soirée, qu'un hurluberlu pas très inspiré a cru opportun de
confier à un bruyant personnage, qu'il est convenu d'appeler "DJ",
qui nous a saoulés et abrutis dès 17h30. Un calvaire d'autant moins évitable
que nous étions à ses pieds. Il avait l'air content de lui, le bougre. Mais
bon, nous savions que la délivrance serait puissante.
MAGMA [18h30 >après 19h15]. https://www.magmamusic.org/fr/biographie/Christian Vander est né le 21 février 1948 (il a donc désormais 75 ans), il a fondé MAGMA en 1969. Même si j'ai suivi de (très loin) la carrière du groupe je ne
peux absolument pas me prétendre faire partie de la Zeuhl. D'ailleurs, j'ai
attendu le samedi 15 novembre 2014
pour assister à un premier concert dans leur Antre du Triton. Cette expérience
m'a donné l'envie de continuer de les suivre de plus près. J'ai encore du mal à
écouter leurs disques, mais pourtant j'assiste aujourd'hui avec appétit à un huitième concert, car je peux raisonnablement
espérer passer un bon moment.
Christian Vander
demeure actuellement entouré des voix de Stella Vander, Isabelle Feuillebois,
et Hervé Aknin (depuis 2008), avec
le renfort si justement apprécié de Sylvie Fisichella
(depuis 2019), Laura Guarrato
(depuis 2019) et Caroline Indjein
(depuis 2021). Aux instruments nous retrouvons Rudy Blas (guitare, depuis 2016), Jimmy Top (basse, depuis 2020), Thierry Eliez (claviers, voix, depuis 2020) et l'éternel Simon Goubert (claviers, complice de longue date de Christian notamment au sein d'Offering
en1983 et 2014 et de Magma en 1982, de retour pour le concert à la Philharmonie
le 26 juin 2019 puis à nouveau dans Magma depuis 2020). Cette valse des
contributeurs peut paraitre déstabilisante a priori (je déplore le départ de Bubu (basse)), mais elle s'inscrit dans la
longue histoire de MAGMA ; c'est comme ça épicétou.
Le quatorzième album studio, "Zëss" (sous-titré "Le jour du néant") est paru le 14
juin 2019 (sur le label Seventh Records). "Kãrtëhl" le quinzième
est paru le 7 octobre 2022.
Nous étions donc particulièrement bien placés pour regarder
et entendre le groupe français. Face au trio de choristes placés notre droite
de Christian. La sonorisation s'est avérée excellente, laissant entendre tous
les pupitres pourtant nombreux. Le chasseur d'image est habituellement gêné par
un éclairage plutôt sombre, mais ce concert de Magma est atypique puisque la
lumière du jour nous a permis de mieux observer chaque musicien dans ses
œuvres. La scène est spacieuse et permet de placer les musiciens de manière parfaitement
symétrique avec trois choristes et un clavier de chaque côté de la batterie, la
basse et la guitare entourent Christian.
On peut préférer le placement à la console pour
garantir l'audition, mais de là où nous étions, le son était pourtant parfait
et nous pouvions en outre distinguer les regards, les gestes, les implications.
Les choristes à cet égard nous ont paru particulièrement investies dans leur
partition, de même que Hervé. Je voyais un peu moins bien le nouveau bassiste,
mais fort est de constater que la fusion s'opère entre eux. Complicité,
énergie, engagement collectif au bénéfice d'un univers inclassable, aux confins
du jazz-rock.
Cette énième composition de MAGMA permet une évolution
dans l'interprétation des titres. Le dernier concert auquel nous avions
assisté, au Folies Bergères le samedi 8 octobre 2022, m'avait un peu déçu. Mais
cette fois, avec ma p'tite Fée nous avons trouvé la Porte immédiatement. Le
groupe s'est montré d'une efficacité redoutable emmenant l'assemblée de
mélomanes dans leur tourbillon incessant.
Le public conquis ovationne intensément nos p'tits
Français, et c'est franchement mérité !
PROGRAMME
Hhaï
KA part 1
Mekanïk Destruktïẁ Kommandöh.
PORCUPINE
TREE [20h00-22h00] https://porcupinetree.com/Steven Wilson a conçu PORCUPINE TREE depuis 1987, mais il ne s'est entouré
d'un vrai groupe qu'à la fin de l'année
1993 en faisant appel au claviériste Richard Barbieri, au bassiste Colin Edwin et au batteur Chris Maitland. Le
groupe s'est d'abord ancré dans le sillage d'influences rock plutôt
psychédélique, spatial et expérimental. Puis il a évolué vers une direction
davantage rock progressif, tout en se défendant farouchement de toute
allégeance à ce mouvement.
Je dois confesser avoir tardé aussi à découvrir ce
groupe puisque j'ai attendu lesamedi 30 avril 2005 pour assister à un premier concert, après avoir commencé mon
initiation en 2003. Ma frustration est d'autant plus vive que, dès le début des
années 2000, PT était passé dans de petites salles notamment très proches de
chez moi. Mea maxima culpa. Dans le cadre de leur actuelle tournée
promotionnelle j'ai assisté à leur inoubliable concert du mercredi 2 novembre
2022 au Zénith de Paris. J'étais également présent le samedi 29 juin 2023 au
Hellfest, lorsque PT a démontré sa maitrise musicale aux métallos captivés. C'est
ainsi mon douzième concert aujourd'hui.
Le onzième
album studio "Closure/Continuation"
est paru le 24 juin 2022.
A ce jour Steven Wilson
(chant, guitare, de 1987 à 2010, et depuis 2021) est entouré de Richard Barbieri (claviers, de 1993 à 2010, et
depuis 2021), et de Gavin Harrison (batterie,
percussions, de 2002 à 2010, et depuis 2021). Mais aussi de Randy Mcstine (guitare, pour la tournée
actuelle). Nate Navarro (bassiste, pour la tournée actuelle) est absent
aujourd'hui pour des impératifs familiaux. Steven a décidé de maintenir sa
tournée d'été en activant une bande son de remplacement. Ce point me tracassait
a priori, car je suis allergique à tout ce qui porte atteinte à l'authenticité
de l'interprétation musicale sur une scène. Mais cette réticence s'est vite
dissipée, au gré d'une interprétation convaincante.
Avec Steven aux commandes, on est rarement déçu par le
son ! Seul son concert à l'Olympia du mardi 13 octobre 2009 m'avait paru
excessivement puissant. Ici, point d'excès, tout est dans la finesse, dans la
subtilité, même pour les titres les plus durs ! Bien que placé à proximité de
Gavin, tous les pupitres sont perceptibles.
L'éclairage prendra tout son intérêt au fil de la
soirée en cette longue journée de fin juin. En fond de scène, on retrouve le
classique grand écran, sur lequel sont diffusées les images déjà vues au Zénith
de Paris en novembre dernier. La scène est d'autant plus large et spacieuse que
l'emplacement du bassiste est marqué d'un pied de micro vacant.
A l'instar du reste de la tournée, la bande son
introductive, diffusant la tonalité continue du thème d' "Even Less", annonce la proximité de
l'entrée en scène. L'effet recherché reste efficace et l'excitation est ainsi à
son comble lorsque les artistes arrivent et abordent le concert sur le très
puissant "Blackest Eyes" ! Le
programme diffère peu du reste de la tournée ; nous bénéficions toutefois de "Mellotron Scratch", "I Drive the Hearse", qui n'avaient
pas été joué l'automne dernier et d' "Open
Car" qui venait d'être ressorti, pour la première fois depuis 2010,
lors du Hellfest.
Je retrouve mes émotions intactes, telles que je les
vis à chaque concert de Steven Wilson en général et de Porcupine Tree en
particulier. Cette maitrise instrumentale et sonore est de nature à sidérer son
auditoire. A cet égard, le titre "Anesthetize"
transcende systématiquement mon émotion par sa structure musicale composée en
mouvements distincts et complémentaires à la fois, une véritable expérience immersive.
Une des chansons les plus longues du répertoire, une des plus enthousiasmantes.
Cette fois encore, ma nuque fut mise à rude épreuve ! Elle n'eût d'ailleurs
qu'un titre pour un relatif repos avant d'enchainer avec "Sleep Together" qui constitue un
autre exercice redoutable !!
Steven est un créateur innovant et exigent, ses musiciens
doivent être en capacité de transcrire ses concepts dans toutes leurs
technicités mais aussi dans leurs harmonies. La compétence de Richard et de
Gavin ne sont plus à démontrer, mais le p'tit jeune Randy montre des qualités
d'adaptation remarquables ; il remplace John Wesley avec talent, tant au niveau
des soli et accords complexes de guitares que des chœurs.
L'impact de l'absence du bassiste m'a paru peu préjudiciable,
sauf sur le principe. Je craignais surtout que tout fut programmé, chronométré,
aboutissant à interdire toute fantaisie en restant assujetti à une vulgaire
bande pré-enregistrée. Mais, au risque de paraitre naïf et bon public, j'ai
d'autant moins ressenti de gêne qu'à l'occasion du final, Steven a démontré une
relative liberté d'action…
Pour comprendre l'émotion qui s'est encore intensifiée
en fin de soirée, il faut savoir que le présent espace en plein air jouxte une
voie ferrée, pour des trains de banlieue. Ô, rien de pénalisant pour
l'acoustique, lesdits trains, à proximité d'une station, passaient au ralenti
et en ligne droite, et nous n'avons aucunement été gêné par leurs passages.
Connaissant le titre final habituellement interprété, nous étions nombreux sans
doute à espérer une convergence des faits. Cela n'a pas échappé à l'adulescent
Steven, qui a fait part de son vœu de voir passer un train pour le début de son
"Trains". Aucun train ne
daignant passer pour le début du titre, il se résigne à débuter sa chanson,
après avoir vainement attendu. Je le sens à cet instant libre de toute contrainte
de programmation et cela me soulage énormément. En tant que français, mon
premier moment d'émotion sur ce titre est d'entendre le public anglais chanter
les paroles ! Hallelujah, au bout de trois minutes, un train passe enfin, puis
un autre en sens inverse ! L'auditoire exulte, l'ivresse du bonheur collectif
se ressent à tel point qu'encore aujourd'hui mes poils se dressent sur
l'avant-bras en visionnant la vidéo, que j'ai eu la bonne et insolente idée de
filmer ! Trois minutes plus tard, un autre train passe, nouvelle ovation
spontanée, le groupe ralenti le rythme pour le saluer. Une intensité pareille
n'est pas commune. Je crois que chacun s'en souviendra, Steven y compris. Voilà
c'est sans doute ingénu et puéril, mais cela contribue à mon bonheur et à ma
fierté d'y avoir participé, avec ma p'tite Fée, qui fut d'ailleurs aux limites
d'une rupture de ses cordes vocales (en
atteste ladite vidéo !).
Ce concert magique a duré moins longtemps qu'au Zénith
en octobre dernier (2h25 hors entracte,
pour25 titres en deux actes),
mais davantage qu'au Hellfest ce mois-ci, (1h10,
pour9 titres), nous avons eu
droit ici à 2h pour seize titres
mais dont trois n'avaient pas été joués durant la tournée d'automne.
PROGRAMME
Bande-son introductive la tonalité continue du thème
d'Even Less
Blackest Eyes (In Absentia,
2002)
Harridan (Closure /
Continuation, 2022)
Of the New Day (Closure /
Continuation, 2022)
Mellotron Scratch (Deadwing,
2005)
Open Car (Deadwing,
2005)
Dignity (Closure /
Continuation, 2022)
The Sound of Muzak (In
Absentia, 2002)
Chimera's Wreck (Closure /
Continuation, 2022).
Last Chance to Evacuate Planet Earth Before It Is Recycled (Lightbulb Sun, 2000)
Herd Culling (Closure /
Continuation, 2022)
Anesthetize (Fear of a Blank
Planet, 2007)
I Drive the Hearse (Deadwing,
2005)
Sleep Together (Fear of a
Blank Planet, 2007).
RAPPEL :
Collapse the Light Into Earth (In
Absentia, 2002)
Halo (Deadwing, 2005)
Trains (In Absentia,
2002).
Je
n'avais pas prévu l'achat d'un énième t-shirt. Mais, tellement ému par
l'événement, et compte tenu de la particularité du t-shirt de la tournée d'été
(avec deux dates de participation ; Clisson et Manchester) je ne pouvais que m'exécuter. Pour 30 £ (soit 35 €
environ).
Nous
rentrons à pied dans la nuit mancunienne, non sans faire une halte au pub
"Old Monkey" pour se
désaltérer d'une IPA bien méritée après tant de belles émotions !
En dépit de louables
scrupules modérateurs, le festival MIDSUMMER de Valkenburg est inscrit à notre
calendrier des pèlerinages annuels incontournables. Nous l'avions découvert pour
sa troisième édition, le 22 juin 2019,
avec l'amer regret d'avoir manqué les précédentes (2017 et 2018). Après la
Pandémie, nous y étions retournés le 25
juin 2022, ce n'est ainsi que notre troisième participation cette année. Les
409 km de bitume, soit environ quatre heures de trajet qui séparent Valkenburg
de notre domicile ne sont qu'une formalité au regard des affiches.
L'affiche est composée de
dix groupes ; trois norvégiens, deux anglais, un polonais, un finlandais, un
italien, un belge et un américain. Cette année encore, 60% des artistes invités
m'ont tout particulièrement motivé ; surtout HAKEN, RIVERSISDE, THE WINDMILL, et THE DEAR HUNTER, mais aussi FROST,
et AIRBAG. Si j'ajoute à cette dose
déjà forte les 20% qui me sont chaudement recommandés ; MEER et VON HERTZEN
BROTHERS, alors on dissipe toute hésitation et tout scrupule ! Reste 20% à
découvrir ; KING CROW et COBRA THE IMPALER. Ce festival assume ainsi ce qui
est, à mon sens, sa fonction ; l'attractivité des têtes d'affiche permet aussi de
découvrir d'autres talents !
Et puis, argument
supplémentaire, cette bourgade néerlandaise est un lieu très agréable, elle
baigne dans l'atmosphère à la fois douce et festive de ses rues piétonnes. Le piéton
et le cycliste sont protégés. En revanche, pour atteindre cette relative
quiétude, la voiture n'est clairement pas la bienvenue ; s'y garer est onéreux,
ce qui pénalise les vacanciers… et en l'occurrence les festivaliers.
Pour accéder à
l'Openluchttheater, il faut grimper une butte au sommet de laquelle le
festivalier émerveillé pénètre ce magnifique amphithéâtre dans son écrin de
verdure et de roches, le tout surplombant l'unique scène ! Nous y retrouvons
les échoppes qui offrent les services essentiels ; restauration (aaah le "Fries
"Zuurvlees" !), boissons (aaah, la délicieuse Tongerlo servie
dans son calice !!), et bien sûr les marchandises des artistes.
Avec ma p'tite
Fée, nous arrivons dans l'enceinte un peu plus tard que prévu, ce qui nous
contraint à prendre place un peu plus haut qu'à notre habitude, mais du coup nous
sommes plus proches de la console de son. Ce qui n'est pas une mauvaise
expérience, d'autant que le point de vue reste excellent dans cette arène.
L'acoustique est excellente et de surcroît la surdité des festivaliers n'est
manifestement pas l'objectif de l'organisation. Tous les artistes participants
ont pu se faire entendre distinctement, sans puissance dévastatrice. Je n'ai
pas ressenti le besoin de me protéger les oreilles. (Ma p'tite Fée a dû me
répéter trois fois que j'avais tort avant que je comprenne, mais bon…)
VENDREDI
23 JUIN 2023(ciel bleu, chaleur intense)
Un temps de pause de trois quart d'heure entre chaque
concert, permet aux artistes d'équilibrer leur équipement sonore, et permet aux
festivaliers de partager leurs émotions, de se restaurer, de se déshydrater ou
de faire des emplettes à l'échoppe. Les artistes sont la plupart du temps
présentés brièvement par Rob Palmen l'organisateur.
COBRA THE IMPALER(16h00-16h45)
https://listenable-records.bandcamp.com/album/colossal-godsCe groupe belge, formé en 2020 à
Gand (Flandre), est initialement le projet de Thijs De Cloedt (alias Tace DC), ancien guitariste d'ABORTED et de HORSES
ON FIRE et du batteur Dirk Verbeuren,
également musicien d'ABORTED sur l'album "Goremageddon". Ce
dernier, est aussi ancien membre de SOILWORK et vit actuellement aux USA où il
officie comme batteur pour MEGADETH. Outre ces deux cofondateurs, la formation actuelle
comprend Manuel Remmerie (chant
(Majestic Sun, Von Detta), Michélé De
Feudis (basse/chant, The Almighty Mighty), et James Falck (guitare (BEAR). Ce pédigrée montre ainsi à l'évidence un
attrait davantage orienté vers le métal que pour le progressif.
"Colossal
Gods" est paru le 25 février
2022.
J'avais prévu
d'écrire ici que je venais d'assister à leur concert au Hellfest, mais leur
prestation fut trop matinale pour que j'y parvienne à l'heure. C'est donc
aujourd'hui que je les vois pour la première fois.
Disposant d'une très bonne sonorisation, les belges
nous surprennent par leur musique très puissante, qui confirme leur inclinaison
délibérément heavy metal. Ce choix de programmation est un peu dans la tonalité
de celui de Klone, l'an dernier. C'est du lourd, gros son de basse et de
batterie, une voix agressive mais pas hurlée, de belles ruptures mélodiques et
des soli incisifs. Etonnante programmation, quand même, au regard de la prétendue
thématique du festival. Bah, ce n'est pas ce que je suis venu écouter aujourd'hui,
m'enfin ce n'est pas non plus pour me déplaire ; cette prestation constitue ainsi
un trait d'union avec le Hellfest que je venais de quitter quelques jours
auparavant !
Et puis, le public est suffisamment ouvert d'esprit
pour leur accorder de belles ovations.
Sur les huit titres de l'album, sept sont interprétés ici. Seul "Tempest Rising" en a été écarté.
PROGRAMME
Colossal Gods (Colossal Gods, 2022)
Mountains (Colossal Gods, 2022)
Demigods (Colossal Gods, 2022)
Spawn of the Forgotten (Colossal Gods, 2022)
Scorched Earth (Colossal Gods, 2022)
Spirit of Lyssa (Colossal Gods, 2022)
Blood Eye (Colossal Gods, 2022).
MEER(17h30–18h45) https://meer.bandcamp.com/musicA la base, MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est
considérablement développé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif
éclectique de huit musiciens dont la musique est un mélange de pop orchestrale,
de musique classique et de rock progressif.
La formation
actuelle comprend Johanne Kippersund
(chant), Knut Kippersund (chant,
claviers), Eivind Strømstad
(guitare), Åsa Ree au violon,
Ingvild Nordstoga Eide (alto), Ole Gjøstøl (piano), Morten Strypet (basse) et Mats Lillehaug (batterie).
"Playing
House" est paru le 29 janvier
2021.
Au sein de
notre microcosme, le nom de ce groupe revenait souvent avec instance dans les
discussions. Je suis toujours réceptif à ce genre d'alerte venant de mélomanes
dotés de préférences équivalentes aux miennes. Je m'attendais donc à décoller
rapidement … mais je confesse ne pas avoir trouvé la Porte. Leur musique est agréable
à écouter ; son usage mélodique d'instruments traditionnels (deux violons) et
de claviers, sa voix féminine douce et légère en duo sa une voix masculine toute
aussi douce. Sympathique, cependant tout cela n'est toutefois pas parvenu à me
faire frémir. Néanmoins, cette prestation m'a paru assez intéressante pour leur
accorder une prochaine chance de me séduire. Un autre festival ou une première
partie de soirée dans un local plus intimiste peut-être. D'autant plus qu'a
posteriori, en écriant ces lignes, ce que j'écoute ne me déplait pas.
La sonorisation m'a semblé équilibrée, pour laisser
les huit artistes audibles.
Une bonne partie du public semble davantage convaincu
que moi. Une belle ovation appuyée accompagne leur départ de scène.
Parmi les douze chansons programmées, neuf des onze titres Playing House sont ici interprétés. MEER
a choisi de clore leur concert audacieusement avec un nouveau titre inédit sur
scène. Ils reviennent en rappel pour interpréter un titre issu de "Playing House".
PROGRAMME
Valentina in the Sky (Meer, 2016)
Beehive (Playing
House, 2021)
Honey (Playing
House, 2021)
Across the Ocean (Playing House, 2021)
Child (Playing
House, 2021)
Grains of Sand (Meer, 2016)
Songs of Us (Playing
House, 2021)
Lay It Down (Playing
House, 2021)
You Were a Drum (Playing House, 2021)
She Goes (Playing
House, 2021)
Today, Tonight, Tomorrow (2023) (première interprétation scénique de cette nouvelle
chanson).
RAPPEL :
Picking Up the Pieces (Playing House, 2021).
FROST*(19h30–20h45) https://frost.life/Jem Godfrey s'est rapproché de John Mitchell en septembre 2004 qui, à son tour, lui a présenté John
Jowitt, bassiste à l'époque d'IQ et de JADIS. Après le recrutement d'un batteur
et d'un guitariste, les enregistrements ont été terminés pendant l'hiver 2005 pour
ce qui allait devenir "Milliontown", le premier album de
Frost*.
La formation anglaise
est donc à ce jour un quatuor qui comprend Jem Godfrey (chant, claviers de 2004 à 2006, de 2008 à 2011, et depuis
2011), John Mitchell (guitare, chant
de 2004 à 2006, de 2008 à 2011, et depuis 2011), Nathan King (basse, de 2009 à 2011, et depuis 2011), Craig Blundell (de 2009 à 2011, de 2011 à 2019,
et depuis 2022).
Le quatrième album studio "Day and
Age" est paru le 14 mai 2021
chez InsideOutMusic. Fait notable, trois batteurs y sont invités : Kaz
Rodriguez (Chaka Khan, Josh Groban), Darby Todd (The Darkness, Martin Barre) et
Pat Mastelotto (King Crimson, Mister Mister).
Depuis quelques
années déjà, FROST* constituait un de mes objectifs de scène. Objectif enfin
atteint, grâce à cette belle programmation du Midsummer !
Leur musique subtile exige une excellente
sonorisation, ce dont ils bénéficient pour le plus grand bonheur des mélomanes
dans l'arène. Les soixante-quinze minutes qui leur sont accordées, permettent
de voyager avec sept titres dont
trois issus de "Day and Age".
Toujours un plaisir de revoir pour la cinquième fois John Mitchell (vu avec Arena de
2015 à 2022) ; son jeu de guitare m'a autant séduit que sa voix, alors que Jem
Godfrey m'a semblé plus efficace aux
claviers qu'au micro. Ravi d'avoir revu pour la dixième fois Craig Blundell (vu avec Pendragon en 2014, Steven Wilson de 2015 à 2018, et Steve
Hackett de 2021 à 2022). Je le trouve toujours aussi efficace dans ses
frappes savamment distillées et savamment dosées.
Cette prestation m'a semblé très convaincante au point
de me rendre à l'échoppe pour me procurer en CD "Day and Age" (je ne disposais que d'un téléchargement).
L'ensemble du public est manifestement conquis,
l'ovation finale est très bruyante !
PROGRAMME
Day and Age (Day and Age, 2021)
Terrestrial (Day and Age, 2021)
Black Light Machine (Milliontown, 2006)
Hyperventilate (Milliontown, 2006)
Milliontown (Milliontown,
2006)
Heartstrings (Falling
Satellites, 2016)
Repeat to Fade (Day and Age, 2021).
HAKEN(21h30–23h00)
https://hakenmusic.com/ & https://hakenarchive.co.uk/the_band/La genèse de ce groupe anglais mérite de s'y attarder.Richard Henshall, Matthew Marshall et Ross Jennings
ont grandi en tant qu'amis pendant toute leur adolescence et ont eu l'idée de jouer
ensemble lors de "jams de chambre détendus" (sic). Henshall,
Jennings et Marshall étaient camarades de classe en 2004, lorsqu'ils décident
de nommer leur concept par HAKEN. Le nom provient d'un personnage fictif que
Henshall avait imaginé sous l'emprise de l'alcool, un Viking nommé "Haakon
the Magnificent". Selon Henshall, Haakon était un aventurier viking
qui tentait de trouver le légendaire "Élixir céleste", qui
n'était en fait que de l'eau en bouteille. Lors de la création du groupe, ils
ont choisi de changer le nom de "Haakon" en "Haken" pour
qu'il sonne mieux en anglais. Le nom du groupe se prononce "Hay-ken"
(comme dans "Taken").
Au
départ, ils étaient tous les trois guitaristes, Jennings assurant également le
chant. Mais Jennings s'était un moment séparé de Henshall et Marshall, car
leurs talents de guitaristes dépassaient largement les siens. Plus tard, on lui
demandera de se joindre à nouveau au groupe, mais en tant que simple chanteur.
Le trio a choisi de se consacrer d'abord à ses instruments et à l'écriture de
chansons. Ils complètent leur formation en
2007 avec un claviériste rencontré sur un forum en ligne, Pete Jones, ainsi qu'avec l'ami proche de ce
dernier, Raymond Hearne. Thomas
MacLean, devient le bassiste du groupe. (… j'écourte la bio) Un album
démo parait dès le 1er janvier 2008, intitulé "Enter the 5th
Dimension".
Matthew
Marshall quitte alors le groupe pour se concentrer sur ses études à
l'université. Peter Jones aussi, mais lui il reviendra en 2022 !
Le
premier opus a été enregistré avec un budget très serré, seules la batterie et
la guitare de Charlie Griffiths ayant été enregistrées en studio. Tout le reste
a été enregistré chez les membres du groupe. L'album, un conte fantastique de
science-fiction apocalyptique sur une sirène, "Aquarius"
parait le 30 mars 2010.
Immédiatement après la sortie d'Aquarius, le groupe a commencé à travailler sur
son deuxième album, "Visions" qui est paru le 25 octobre 2011,
également un album conceptuel, basé sur une prémonition que Jennings a eut de
sa propre mort.
(…)
Bref, c'est ainsi que débute ce groupe exceptionnel. Je vous invite à lire le
site (lien ci-dessus) car le parcours est parfaitement détaillé. Notons juste
que le bassiste Thomas MacLean quitte le groupe en 2013 et que la discographie
est constellée de chefs d'œuvres (en tous cas à mon humble avis). Le
clavier claviers Diego Tejeida annonce officiellement sa démission le 22
novembre 2021 (2009-2021), mais il permet ainsi au groupe d'inclure de nouveau Peter
Jones en tant que membre principal
alors qu'il en était parti depuis "Enter the 5th Dimension" en
2008. Bien qu'il ait quitté Haken en 2008, Jones est resté proche du groupe,
fournissant une programmation de batterie supplémentaire sur "Vector"
et des claviers sur le titre "Only Stars" sur "Virus".
La formation
actuelle comprend Richard Henshall
(guitares, claviers, chœurs, depuis 2007), Ross Jennings (chant, depuis 2007), Raymond Hearne (batterie, chœurs, tuba, depuis 2007), Peter Jones (claviers, chœurs, (2007-2008, et
depuis 2022), Charles Griffiths
(guitares, chœurs, depuis 2008) et Conner Green
(basse, chœurs, depuis 2014).
Désolé pour la longueur de
ce préambule mais il trahit mon admiration totale pour ces anglais.
Le septième album studio "Fauna"
parait le 3 mars 2023. L'album "Fauna",
contrairement à ses prédécesseurs, n'a pas d'histoire. Au lieu de cela, l'album
est une collection de chansons sans lien entre elles qui suivent toutes le
thème du comportement animal et de ses parallèles avec le comportement humain.
Leur prestation
lors du Crescendo festival le 16 Août 2012 (en mon absence, hélas) a
créé un écho d'éloges tels que mon écoute puis ma séduction ne tardèrent pas.
Il m'a cependant fallu attendre leur tournée "The Mountain" pour assister à leur
concert de la Boule Noire (Paris 18e)
le mardi 8 avril 2014 ; je suis
ainsi passé de la séduction à la sidération totale. Je suis particulièrement
ravi de les revoir une septième fois aujourd'hui. D'autant plus que je n'avais
pas pu assister à leur concert parisien ce printemps, car nous étions à la
convention Marillion.
Je ne résiste pas à l'envie de me faufiler plus en
aval de l'arène pour m'approcher et saisir leurs attitudes sur quelques
clichés. Mais je réalise alors que la qualité sonore à côté de la console est
bien supérieure. J'y retourne donc assez vite. Quel régal !
Le public chavire de bonheur. Les musiciens semblent
également ravis ; ils ne semblent pas encore blasés de leur succès qui est tellement
mérité. De surcroît, ce sont des êtres charmants, accessibles, souriants et
humbles. Nous avons toujours pu les approcher avant ou après leurs concerts.
Discuter autour d'un verre avec Ross
sur la terrasse de la Maroquinerie, ça ne s'oublie pas ! Ce soir, nous nous
sommes de nouveau approchés d'eux pour leur rappeler combien nous sommes
admiratifs de leur talent. Un autoportrait avec Richard et un autre avec Charles
s'imposaient dans la foulée. Au revoir, messieurs les Anglais et merci !
Leur dernier opus "Fauna"
fut logiquement favorisé avec quatre titres, mais ils n'ont pas oublié "The Mountain" avec deux titres et surtout l'excellent et
inattendu "Celestial Elixir"
issu de l'album "Aquarius".
PROGRAMME
Taurus (Fauna,
2023)
In Memoriam (The
Mountain, 2013)
Sempiternal Beings (Fauna, 2023)
The Architect (Affinity, 2016)
Lovebite (Fauna,
2023)
Atlas Stone (The
Mountain, 2013)
Elephants Never Forget (Fauna, 2023)
Celestial Elixir (Aquarius, 2010)
Messiah Complex I: Ivory Tower (Virus, 2020)
Messiah Complex II: A Glutton for Punishment
Messiah Complex III: Marigold
Messiah Complex IV: The Sect
Messiah Complex V: Ectobius Rex.
SAMEDI
24 JUIN 2023(temps beau et chaud, très chaud)
Cette fois, nous intégrons la file d'attente
suffisamment en avance pour prétendre choisir notre emplacement ! Nous prenons
place ainsi plus près de la scène tout en demeurant centré et donc éloigné des
enceintes latérales.
THE WINDMILL(12h30-13h30). https://www.thewindmill.no/Ce groupe norvégien a été
créé à l'automne 2001. L'initiateur
Jean Robert Viita avait déjà
travaillé avec Morten Clason et
Arnfinn Isaksen, lorsque plus tard,
Bent Jensen, Vidar Kleivane et Erik Borgen
l'ont rejoint. Un premier album a été conçu à l'automne 2005. Les cinq années
suivantes constituent un parcours compliqué. Entre départs de musiciens et
concerts enthousiasmants, le groupe semble se stabiliser pour le concert du 31
juillet 2010 au cours duquel ils ont été rejoints par Stig Andrè Clason qui a remplacé Bent Jensen à la
guitare.
La formation
actuelle comprend Jean Robert Viita
(claviers, chœurs depuis 2001), Morten L. Clason
(flûtes, saxophones, guitares, claviers, chant depuis 2001), Arnfinn Isaksen (basse depuis 2001), Erik Borgen (chant, guitare, depuis 2003),
Stig André Clason (guitare, depuis
2010) et Kristoffer Utby (batterie, chœurs,
depuis 2018).
J'ai découvert
THE WINDMILL lorsqu'ils ont été annoncés pour une prestation lors du Night ofthe Prog Festival, le dimanche 21 juillet
2019. En préalable à cette date, j'avais été complétement séduit dès mes
premières écoutes durant le printemps.
Avec ma p'tite Fée, nous sommes allés les voir en concert auCosmopolite Scene d'Oslo,
le samedi15 octobre 2022 ; à cette occasion nous avons pu entendre une
première interprétation de "Fear", un titre (très prometteur) de leur quatrième opus à paraitre.
Pour l'anecdote
nous avons revu physiquement cinq des membres du groupe, lors de la Croisière
Prog at Sea, dans laquelle ils étaient impliqués à différents niveau. Jean-Robert en tant que clavier
titulaire au sein du fabuleux groupe norvégien SALUKI. Morten en tant qu'organisateur.
Notre
impatience n'a pas été déçue. Une courte bande-son introductive pose un cadre
joyeux. Ils ont choisi de ne jouer que trois longs morceaux, mais d'une
magnifique densité instrumentale. Nous sommes ravi de découvrir que pour
débuter ils interprètent "The Gamer" ; un long titre issu de "The Continuation" paru en 2013. Jean-Robert, vit et mime sa musique en patron ; il gère
les partitions du groupe qu'il agrémente de ses riches accords et nappes de
claviers. De sa belle, rauque et juste voix, il apporte son chant
intermédiaire. Morten est un
musicien complet, multiinstrumentiste qui fait valoir ses talents avec justesse
et précision. Saxophones, flûte traversière, guitare, claviers tout est
prétexte à ajouter ses richesses harmoniques. Son fils Stig Andrè pose ses
soli avec délicatesse requise pour une musique qui ne l'est pas moins. Erik chante d'une voix posée, douce et
mélodique, accompagné de sa guitare. Arnfinn
est toujours aussi impliqué, appliqué et perspicace dans ses interventions de
basses, soutenu en rythmes puissamment efficaces par la batterie de Kristoffer. Ce titre aux multiples
ambiances alternées, jazzy, rock, baladeuses, était de nature à emporter
l'enthousiasme du public qui n'a pas manqué d'ovationner comme il se doit.
Puis ce fut la phase découverte. En effet,
les audacieux Vikings ont décidé de proposer deux chansons qui ne paraitront
que sur un prochain album prévu d'ici la fin de l'année. Ces titres ont démontré
une nouvelle fois la capacité de ces artistes à nous emmener dans un tourbillon
de notes aux charmes enivrants, chaque pupitre contribuant alternativement à
accentuer ces douces sensations ! Leur interprétation de "Fear" s'est encore améliorée depuis
notre audition à Oslo.
Bref, cette prestation ne pouvait que nous ravir et entretenir
notre impatience de les revoir plus souvent sur une scène. Ce qui est d'ores et
déjà prévu puisque nous les reverrons à
l'occasion du prochain festival Prog
en Beauce qui se tiendra à Pierres le samedi
21 octobre 2023 !
Le public est également conquis, bien entendu.
Beaucoup de mélomanes se sont rendus à l'échoppe pour se procurer CD et t-shirt.
PROGRAMME The
Gamer (The Continuation, 2013) Fear
(nouveau titre de l'album à venir fin 2023) Nothing
in Return (nouveau titre de l'album à venir fin 2023).
KINGCROW(14h00–15h00) https://www.kingcrow.it/Le groupe a été fondé en 1996 à Rome, en Italie, par Diego Cafolla (guitares) et Manuel Thundra
Cafolla (batterie), sous le nom de EARTH SHAKER, nom inspiré par le poème
Raven d'Edgar Allan Poe. Puis, le nom du groupe a rapidement été modifié pour
devenir KINGCROW. Avec Stefano Tissi (chant), le premier CD promo "Eyes
Of Memories" est publié en 1997.
Le deuxième CD promo, "Hurricane's Eye", est sorti en 2000, il
a engagé l'évolution de KINGCROW vers des atmosphères progressives interprétées
avec une approche subtile de hard rock et de métal.
Présenté au
programme comme un sextet, aujourd'hui c'est un quintet qui comprend Thundra Cafolla (batterie), Diego Cafolla (guitares), Ivan Nastasi (guitares), Diego Marchesi (chant), Riccardo Nifosì (basse). Le titulaire des
claviers (Cristian Della Polla) est absent ; je n'ai pas perçu d'explication (j'en
suis preneur, à l'occasion !).
Le septième album, "The
Persistence" est paru le 9 août
2018.
Sans se vautrer dans des stéréotypes, j'apprécie
souvent le talent de mélodiste des italiens. KINGCROW est dans cette veine-là ;
leur musique m'a semblé chantante et inspirée. Parfois, la présence de claviers
dans la musique italienne est entêtante voire excessive ; ce n'est pas le cas
ici. Au contraire, une (fâcheuse) bande-son venait combler l'absence du
pupitre. Cette désagréable sensation (en tout cas mes oreilles) était toutefois
en sourdine et a permis de laisser la part belle aux guitares, puissantes, ou
planantes et aux rythmes puissamment exprimés à la basse et la batterie.
Leur prestation m'a vraiment plu. Je me suis abstenu
de leur acheter un CD, mais j'espère bien les revoir sur scène.
L'auditoire a été séduit aussi, à en croire les applaudissements
nourris à la fin du concert.
Manifestement venu promouvoir "The Persistence" leur album paru en
2018, ils en interprètent ici six titres.
Un nouveau titre "Kintsugi"
inédit sur scène, et trois issus de "Eidos".
https://www.allmusic.com/artist/the-dear-hunter-mn0000639116/biography THE DEAR HUNTERest un groupe de rock
progressif américain originaire de Providence, Rhode Island. Cela a débuté en
tant que projet solo parallèle du chanteur et claviériste Casey Crescenzo, évoluant en l'espace d'une
décennie pour devenir un projet indie prog expansif. La plupart des albums du
groupe, sont des albums conceptuels. Le premier volet de cette histoire est
arrivé en 2006 sous le titre
"Act I : The Lake South, the River North". (…)
Après avoir
fait ses débuts en solo avec le mini-album "Honorary Astronaut"
en 2020, Crescenzo a repris le
travail avec THE DEAR HUNTER pour la bande originale d'un mini-album, "The
Indigo Child" en 2021.
Le neuvième opus, "Antimai"
est paru le 1er juillet 2022.
Il présente un nouveau concept qui permet à Crescenzo et à sa troupe de plonger dans des éléments de
fantaisie/science-fiction, en utilisant la ville fictive éponyme comme toile de
fond pour aborder les thèmes de la lutte des classes, des structures de pouvoir
et de la religion. Un dixième album,
déjà intitulé "Sunya" est attendu en 2023".
La formation
actuelle comprend Casey Crescenzo (chant,
guitare, depuis 2004), Nick Crescenzo
(batterie, percussions, chœurs, depuis 2006), Maxwell Tousseau (guitare, chœurs, depuis 2010), Robert Parr (guitare, chœurs, depuis 2011) et
Nick Sollecito (basse, depuis 2011)
et Aiden Earley (claviers, sur la
tournée depuis 2021).
Pour ma part,
j'ai connu ce groupe par les réseaux sociaux, lors de la promotion de "Act
III: Life and Death" qui est paru le 23 juin 2009. J'avais bien accroché à l'époque, mais dans le flot des
nouveautés et faute de pouvoir assister à leurs concerts dans nos contrées (si
tant est qu'il y en eût !?) je les avais quelque peu oubliés. Je suis donc
ravi de m'en faire une idée un peu plus précise ici, car je pense que leur
musique à la fois sophistiquée et mélodique est de nature à me faire passer un bon
moment !
…et de fait ces
ricains ne m'ont pas déçu !! Quel talent, quelle maitrise !! Un pur régal
auditif, mis en valeur par une excellente sonorisation et bien sûr par ce cadre
merveilleux.
Leur musique me parait à la fois très mélodique, douce,
chantante, rythmées et influencée par le funk, le rock et le jazz. La voix me
rappelle parfois, par ses intonations, notamment celle(s) de Toto. Pas
d'extravagance individuelle dans leur musique, chacun est au service d'un
collectif cohérent, et pourtant chaque pupitre est indispensable à l'ensemble.
Les compositions sont tout simplement belles et réussies. Cette prestation
restera indubitablement dans ma mémoire. La concurrence est pourtant rude sur
ces deux jours, mais je peux dire qu'à eux seuls le déplacement valait la peine
!
Le public est logiquement emporté par l'enthousiasme
irrésistible. Un tonnerre d'applaudissement trahi une énorme émotion
collective. Dommage que le sextet soit venu "les mains vides" ; il
n'y a rien à acheter à l'échoppe. Dommage aussi qu'ils ne furent pas
accessibles en dehors du concert ; je les aurais volontiers félicités pour leur
rappeler que l'Europe serait ravie de les voir plus souvent …
Parmi neuf plages de plaisirs intenses, trois titres
sont issus de leur récent opus "Antimai". Leur discographie de 2007 à 2015 est également évoquée.
PROGRAMME
Ring 7 – Industry
(Antimai, 2022)
The Most Cursed of Hands (Act V: Hymns with the Devil in Confessional, 2016)
Mustard Gas (Act
III: Life and Death, 2009)
The Lake and the River (Act II: The Meaning of, & All Things Regarding Ms. Leading, 2007)
Shame (Migrant,
2013)
Ring 5 - Middle Class (Antimai, 2022)
Is There Anybody Here? (Act IV: Rebirth in Reprise, 2015)
The Old Haunt (Act IV: Rebirth in Reprise, 2015)
Ring 3 - Luxury (Antimai, 2022).
La journée est loin d'être terminée et pourtant j'ai
déjà la tête dans les étoiles, comblé de bonheur ! Quel beau Festival, sacré
bon sang !!
Tiens, d'ailleurs, Rob nous avaient avertis que trois
cents tickets anticipés (early-birds)
seraient mis en vente sur une courte période, à compter de 18 heures…
C’est-à-dire en plein concert de Von Hertzen Brothers. Un peu perturbante, la
démarche. D'autant qu'a postériori, on apprendra que tout a été immédiatement
vendu !
VON HERTZEN BROTHERS (17h45–19h00) https://www.vonhertzenbrothers.com/Von Hertzen Brothers est un groupe de rock finlandais formé en 2000 par trois frères. VON HERTZEN BROTHERS fait partie de ces
groupes difficiles à classer dans un genre. Leur musique est nuancée,
expansive, épique, magique dynamique, provoquant la réflexion. Issus d'une
famille de musiciens s'étant illustrés en Scandinavie ces dernières décennies,
il est compréhensible qu'un fort tempérament artistique ait été inculqué à cette
fratrie.
À la fin des
années 90, les trois fils de la famille von HERTZEN menaient une carrière
fructueuse au sein du monde rock finlandais ; Kie von HERTZEN était le guitariste de DON HUONOT, l'un des groupes
de rock les plus populaires de l'époque ; Jonne
von HERTZEN jouait de la basse dans Jonna TERVOMAA ; Mikko von HERTZEN était le batteur d'EGOTRIPPI et de LEMONATOR,
mais ce dernier allait bientôt quitter les deux groupes pour partir en Inde et
vivre une vie plus simple. VON HERTZEN BROTHERS a débuté vers l'an 2000 comme
un moyen de réaliser les chansons que Mikko
avait écrites en Inde, épicées par les apports des deux autres frères. Leur premier
album, "Experience" (2001),
a ainsi vu le jour. Kie et Jonne ont gardé leurs instruments d'origine, mais
Mikko est passé au premier plan en prenant les fonctions de chanteur et de
guitariste rythmique, tout en continuant à jouer de la batterie. Ils montent un
groupe live, jouent quelques concerts en soutien à l'album et retournent à
leurs propres groupes et vies. L'album ne s'est pas vendu à beaucoup
d'exemplaires.
Quelques années
plus tard, DON HUONOT s'est séparé et les frères ont décidé de retravailler
ensemble. Le groupe a enregistré et sorti "Approach" (2006), qui a reçu un accueil bien plus
chaleureux que son premier album.
Mikko explique
parfaitement sa démarche : " "von Hertzen" est un mot
allemand qui signifie "du cœur". C'est ce que nous essayons de garder
à l'esprit lorsque nous écrivons ou jouons. Nous pensons que la musique est plutôt
inutile si elle ne vient pas de nos cœurs. Le but de la musique, quelle qu'elle
soit, est de créer des expériences merveilleuses qui sont d'une certaine
manière élévatrices et encourageantes. Telle est notre mission. La musique est
notre instrument".
"Red
Alert in the Blue Forest" est le premier album indépendant des VON
HERTZEN BROTHERS sur leur propre label "DoingBeingMusic", paru le 18 mars 2022.
La formation
actuelle est un quintet qui comprend Mikko Von
Hertzen (chant, guitare), Kie Von
Hertzen (guitar, chœurs, percussions), Jonne Von Hertzen (basse, chœurs, claviers), Sami Kuoppamäki (batterie), et Robert Engstrand (claviers).
Je n'avais que
vaguement entendu parler de ce groupe. En préalable à l'évènement, j'avais
apprécié regarder quelques vidéos sur You Tube, mais sans toutefois grimper aux
rideaux… Plus grande fut la Claque ! Ce concert fut une nouvelle séquence
étourdissante, dont l'intensité m'a rappelé celle produite par Pure Reason
Révolution, ici-même en 2019 !
Enorme sensation partagée par tout l'auditoire qui a
fini debout en applaudissant à tout rompre !! En écoutant leur concert on
comprend mieux les propos des instigateurs ; oui cette musique pleine de
subtilités vient du cœur, parle au cœur ; von Hertzen, zum Hertzen. Une chanson
illustre leur conception musicale de manière particulièrement émouvant : "All Of a Sudden, You're Gone", elle
emporte son auditeur dans un flot d'émotions avec un crescendo irrésistible
jusqu'à la fin. C'est celle que j'avais repéré en préalable mais en concert
elle est encore transcendée !
Je peux le dire sans vaine pudeur, déjà très ému par
la prestation précédente, je ressors totalement bouleversé par celle de ces
Finlandais. Si le reste de l'affiche du jour est de cet acabit, je risque une
attaque !!
Sur dix titres,
six sont issus de "Red Alert
in the Blue Forest" leur opus le plus récent.
PROGRAMME
Disciple of the Sun (Approach, 2006)
Day Of Reckoning (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
Blue Forest (Red
Alert in the Blue Forest, 2022)
The Promise (Red
Alert in the Blue Forest, 2022)
Northern Lights (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
Jerusalem (War
Is Over, 2017)
New Day Rising (New Day Rising, 2015)
All Of a Sudden, You're Gone (Red Alert in the Blue Forest, 2022)
Sunday Child (New
Day Rising, 2015)
Peace Patrol (Red
Alert in the Blue Forest, 2022).
AIRBAG(19h45–21h00) https://www.airbagsound.com/airbag-biographyIl est considéré que AIRBAG
a été fondé à Oslo, en Norvège, en 2004,
année de parution de leur premier mini album, "Sounds That I Hear",
même si ces amis de lycée ont joué ensemble sous ce
nom avant cela –ils se sont réunis dès
1994, et la composition actuelle est en place depuis 1999–. Sous influence évidente,
oscillante entre PORCUPINE TREE et PINK FLOYD, le rock d'AIRBAG a été décrit
comme épique, scénique et néo-prog.
Son premier
album complet, Intitulé "Identity", est sorti le 27 avril 2009. Il contient des versions remixées
des chansons de leurs précédents mini-albums. La notoriété d'AIRBAG s'est
accrue à l'issue de son statut d'invité lors la tournée scandinave de Marillion
en 2012.
Leur quatrième opus,
"Disconnected", est sorti en juin 2016, après quoi Hagen et
Hovdan ont quitté le groupe. Les membres restants ont cependant décidé de continuer en tant que trio et ont sorti
leur cinquième album, "A Day
at the Beach", le 19 juin 2020.
C'est pourtant bien un quintet qui se présente sur
scène. Asle Tostrup (chant,
guitare), Bjørn Riis (guitares,
chant) sont soutenus aujourd'hui par Henrik Fossum (batterie, depuis 2009), Kristian Karl Hultgren
(basse de THE WOBBLER), et un chanteur qu'il me reste à identifier (si quelqu'un le connait, je suis preneur !).
Là encore la programmation du Festival me permet enfin
d'assister à un concert de ce groupe que j'apprécie depuis quelques années…
J'étais pourtant a priori méfiant, car je craignais entendre trop de sonorités
calquées sur les influences avouées. Mais en fait, cette expérience vécue me
démontre une nouvelle fois qu'il faut toujours se préserver de préjugés. Non
seulement cette musique m'a paru originale et somptueuse, mais de surcroit
Björn n'en est pas le centre exclusif ; Asle ajoute sa part de talent
indéniable. Je confesse volontiers avoir posé mon attention sur le jeu Kristian
Karl Hultgren, bassiste que je
venais d'admirer au sein de The Wobbler lors du Prog at Sea en mai dernier!
Après les deux concerts successifs qui ont précédé
celui-ci, il m'était difficile de revenir sur Terre. Mais était-ce bien
nécessaire pour se laisser emporter par la musique d'AIRBAG ? Enivrante à souhait, celle-ci a su capter encore mes
émotions. Ce que j'appréciais déjà en enregistrements, est ici magnifié avec
talent.
Là encore l'auditoire est comblé de bonheur et acclame
les Norvégiens !
Sur huit titres,
trois sont issus de leur album le plus récent "A Day at the Beach". ……….
PROGRAMME
Machines and Men (A Day at the Beach, 2020)
Redemption (The
Greatest Show On Earth, 2013)
Killer (Disconnected, 2016)
Broken (Disconnected, 2016)
Sunsets (A Day at the Beach, 2020)
Megalomaniac (A Day at the Beach, 2020)
Colours (Identity,
2009)
Homesick I-III (All Rights Removed, 2011).
RIVERSIDE(21h45–23h15)
https://riversideband.pl/en/L'histoire de Riverside a commencé dans la voiture de Piotr Kozieradzki alors qu'il voyageait avec
Piotr Grudziñski. À cette époque,
Grudziñski jouait de la guitare dans un groupe de métal (sans nom), tandis que
Kozieradzki jouait de la batterie dans des groupes de death metal. Mais
pourtant, Grudziñski, a tendu
l'oreille en écoutant une chanson de MARILLION, "Clutching at straws",
diffusée sur les haut-parleurs de la voiture. Une idée est ainsi née dans leur
tête de jouer de la musique néoprogressive. Une suggestion de se rencontrer
lors d'une répétition a été avancée pour aboutir quelques mois plus tard, fin 2001.
Jacek Melnicki a participé à cette répétition
; ce claviériste avait en outre l'avantage de posséder son propre studio
d'enregistrement. Cette première session n'était apparemment pas très
inspirante, mais la seconde a tout changé. Jacek a fait venir un nouveau
musicien ; le bassiste Mariusz Duda.
A partir de ce moment, le projet nouvellement fondé devenait un quatuor. Mais
encore plus important, lors d'une des répétitions qui a suivi Mariusz a révélé
ses talents vocaux. Les autres musiciens ont aimé ses improvisations vocales et
Mariusz est ainsi devenu à la fois chanteur et bassiste.
En 2002, Kozieradzki, Grudziñski, Duda et
Melnicki, déjà sous le nom de Riverside, ont fait leurs premiers pas sérieux. "Out
of Myself" est le premier album
complet, sorti le 21 septembre 2004.
Cependant, le
studio d'enregistrement DBX ouvert en 1999, et son bon fonctionnement, reste
une priorité pour Jacek. Malgré de bonnes perspectives pour le groupe, c'est le
studio qui prime. Le groupe demandait de plus en plus de temps et d'implication
; il n'était plus possible de partager le temps entre le studio et le groupe de
manière à ce que tout le monde soit heureux. Il fallait trouver un remplaçant.
Le poste est rapidement occupé par le jeune et talentueux Michał Łapaj.
(… j'abrège
la bio) Les perspectives pour 2016 étaient très prometteuses, avec des
plans de tournée très ambitieux ; des concerts en Pologne en avril, suivis
d'une grande tournée américaine et européenne. Le trio travaille avec beaucoup
d'enthousiasme, créant de nouveaux sons très éloignés du rock traditionnel.
Malheureusement, une tragédie survient à quelques jours de la fin de la session
"Eye of the Soundscape". Le 21 février 2016, Piotr Grudziński
décède des suites d'une embolie pulmonaire. Tous les plans ont dû être
modifiés, le travail sur l'album a été reporté et tous les concerts ont été
annulés. Les funérailles ont lieu le 29 février. Le groupe a annoncé qu'il n'y
aurait pas de concerts tout au long de l'année 2016, mais que le nouvel album
sortirait tout de même comme prévu. Le travail sur "Eye of the
Soundscape" s'est achevé sans Grudziński.
Heureusement, il a enregistré presque toutes les parties prévues, de sorte que
les nouveaux morceaux - en particulier "Where the River Flows"
et "Eye of the Soundscape" - sont les derniers à présenter son
son de guitare unique.
RIVERSIDE
mettra du temps à se remettre de ce terrible coup du sort. Ils finiront par
inviter le guitariste Maciej Meller,
d'abord sur un strapontin, avant de ne l'intégrer officiellement au groupe
qu'en 2020.
Le huitième album studio, "ID.Entity"
est paru le 20 janvier 2023 sur
Inside Out Music et Mystic Production, il a été produit par le bassiste Mariusz
Duda. Un album qui, à mon sens, figurera certainement parmi les meilleurs
albums de l'année 2023.
La formation
actuelle comprendMariusz Duda (chant, guitare
basse, guitare acoustique, depuis 2001), Piotr Kozieradzki (batterie, percussions, depuis 2001), Michał Łapaj (claviers, chœurs, depuis 2003)
et Maciej Meller (guitare solo,
depuis 2017).
Par le biais de réseaux sociaux, je me suis intéressé
à eux vers la fin des années 2000, avant de pouvoir assister à un premier
concert, à la Locomotive le samedi 14 novembre 2009, à l'occasion de leur tournée "Anno Domini High Definition" ; un événement dont je ne me suis
toujours pas remis.
Je viens d'assister à leur audacieux concert lors du
Hellfest samedi dernier ; ce fut un succès, ils ont démontré leur talent et ont
séduit la part des festivaliers métallos qui avaient daigné tenter l'expérience
!
Ils m'accordent ce jour un neuvième concert.
Mon lecteur me trouvera sans doute excessivement
émotif et pourtant… Je ne pense pas être dans l'excès en relatant ce que nous avons
vécu ce soir, avec RIVERSIDE. Tout le public est au comble du plaisir auditif
et sensoriel. L'éclairage s'imposant avec la tombée de la nuit, a achevé de
magnifier cette grand'messe du rock progressif. Je suis ravi que le programme
reprenne deux chansons de "Anno
Domini High Definition", album que j'affectionne particulièrement !
Pour clore ce mémorable concert, Mariusz qui avait
enfilé sa capuche pour se donner une allure inquiétante, suspend
l'interprétation académique de " Conceiving
You " pour engager un jeu avec le public. Il l'invite à répéter longuement
ses propos en chuchotant, puis en crescendo avant une déflagration sonore
infernale. L'effet est garanti, le public a définitivement chaviré ; j'en ai
encore des frissons en y repensant. Ce concert restera assurément gravé dans la
mémoire de chaque auditeur présent ce soir.
Sur dix titres,
cinq sont issus de leur opus paru cette année, "ID.Entity".
PROGRAMME
#Addicted (Love,
Fear And The Time Machine, 2015)
02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)
Landmine Blast (ID.Entity, 2023)
Big Tech Brother (ID.Entity, 2023)
Left Out (Anno
Domini High Definition, 2009)
Post-Truth (ID.Entity, 2023)
Egoist Hedonist (Anno Domini High Definition, 2009)
Friend or Foe? (ID.Entity, 2023).
RAPPEL :
Self-Aware (ID.Entity, 2023)
Conceiving You (Second Life Syndrome, 2005).
Le Midsummer Festival confirme donc encore cette fois
son statut d'étape essentielle de l'été. Les tickets anticipés sont réservés
pour l'année prochaine !