Groupe
de métal allemand, Helloween est considéré comme le fondateur du genre
"speed mélodique". Ils ont débuté en 1984, puis évolué vers le succès
sans une ombre jusqu'en 1989, pour la tournée du diptyque "Keeper of the Seven Keys". Puis les
tensions naissent au sujet du contrôle du groupe qui se scinde alors en deux,
Helloween et Gamma Ray. 
Passons
sur ces détails malheureux, ils ont décidé après trop d'années de brouilles
stupides de se réunir, le temps d'une tournée, sous la bannière Pumpkins United.
Nous
retrouvons ainsi un septuor magique : Michael Weikath (guitare, chœur, depuis 1984), Markus Grosskopf (basse, chœur, depuis 1984), Kai Hansen (guitare, chœur, de 1984 à 1989), Michael Kiske (chant de 1986 à 1993, puis
depuis 2016), Andi Deris (chant
depuis 1994), Sascha Gerstner (guitare,
chœur, depuis 2002) et Daniel Löble (batterie,
depuis 2005).
Pour
ma part, je les avais découverts le 20 aout 1988 à l'occasion de leur
prestation lors du festival de Donington (entre Derby et Nottingham dans l’Est
des Midlands en Angleterre) avec quelques cent mille personnes. J'ai pu
confirmer rapidement un certain intérêt puisque le Monsters of Rock les a
amenés le 24 septembre 88, au POP de Bercy. 
Toutefois,
de manière assez surprenante, les cinq fois où j'ai eu l'occasion de les voir
sur scène (deux en 1988/tournée Keeper of the Seven Keys Part 2, 1998/tournée Better Than Raw, 2003/tournée
Rabbit Don't Come Easy et 2008/tournée
Gambling With The Devil), ce furent dans l'ombre d'un certain IRON MAIDEN
pour lesquels ils ouvraient ; et j'ai toujours ainsi sous-estimé leur valeur en
comparaison avec la Dame de Fer.
Ils
ont fait ainsi partie de ces nombreux groupes que j'ai relativement méprisés, à
tort. Je leur ai toujours porté une estime suffisante pour apprécier leurs
prestations scéniques mais insuffisante pour acheter leurs CD (lacune comblée
ces derniers jours). Question de circonstances, sans doute.
En
tous cas, cette réunion des "frères ennemis" justifiait que j'achète
pour la toute première fois un ticket pour me rendre leur concert, accompagné
de mon fils et de ma p'tite Fée.
Le
Zénith est quasi plein pour cette soirée exclusivement consacrée à la
célébration des retrouvailles des pastèques teutonnes réunies, pendant près de
trois heures (pause dessins animés
comprises, il est vrai !). 
La
discographie (16 opus) est largement visitée
(à l'exclusion étonnante de Gambling With the Devil) avec pas moins de vingt-quatre titres (dont 5 titres de Keeper of the Seven Keys-Part I-1987, 4
titres de Keeper of the Seven Keys-Part
II-1988, 3 titres de Master of the
Rings-1994, 2 titres de The Time of
the Oath-1996, 2 titres de Walls of
Jericho-1985, 1 titre de 7 Sinners-2010,
1 titre de Better Than Raw-1998, 1
titre de Straight out of Hell-2013, 1
titre de Pink Bubbles Go Ape-1991).
Je confesse ne pas connaître assez bien leur répertoire pour juger du choix des
titres ou de leur interprétation par rapport à l'origine, mais le fait que le
tout est efficace et rudement agréable aux tympans !
La
scène très ample se déploie avec une avancée centrale dans le public. Un vaste
écran diffuse les images illustrant les différentes étapes du groupe. Les
intermèdes de dessins animés m'ont souvent laissé perplexe ; je n'ai sans doute
pas tout compris de leur humour, mais c'est pas grave, c'était globalement
marrant. La sonorisation est puissante mais audible. Bref, tout est réuni pour
faire la fête, fête entretenue par à un public enthousiaste pourtant de tous
âges. 
Ce
que j'apprécie tout particulièrement chez Helloween, c'est la qualité des deux chanteurs
Michael Kiske et Andi Deris dont le timbre me rappelle parfois André Matos
(Angra) ou parfois Geoff Tate (Queensrÿche). Ils démontrent avec la même
aisance sur scène qu'en studio une grande amplitude vocale, aussi juste dans
les aigus que dans les graves. Et, leur charisme fait le reste ; ils chantent
avec conviction et savent emporter l'enthousiasme de leur public.
Mais
les envolées lyriques et duos de guitares sont également magnifiques, on a
autant envie de chanter avec les chanteurs qu'avec les guitares, preuve que les
compositions sont de grande qualité !
Inutile
de préciser qu'avec de tels ingrédients, la fosse dans laquelle j'ai survécu
avec mon fils (et ma p'tite Fée en retrait prudent), était en ébullition ! Des
bousculades bienveillantes et festives mêlant des tempes grises et de jeunes
crinières hérissées ont contribué maintenir une très bonne ambiance pendant
tout le concert !
Les
allemands ont le bon gout de clore la soirée par une pluie de confettis et de
ballons oranges avec lesquels le public échange de longues passes durant un
"I Want Out" qui accentue encore un peu plus l'intensité de la fête. 
Vraiment
une bien belle soirée metal qui aura replongé les plus anciens dans nos chères
80's !
PROGRAMME
Introduction
  sonore : Let Me Entertain You (Robbie Williams) 
 | 
 
Halloween
  (chanté par Michael Kiske & Andi Deris) (Keeper of the Seven Keys, Part I) 
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Dr.
  Stein (chanté par Michael Kiske & Andi Deris) (Keeper of the Seven Keys, Part II) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
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I'm
  Alive (chanté par Michael Kiske)
  (Keeper of the Seven Keys, Part I) 
 | 
 
If
  I Could Fly (chanté par Andi Deris) (The
  Dark Ride) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Are
  You Metal? (chanté par Andi Deris) (7
  Sinners) 
 | 
 
Kids
  of the Century (chanté par Michael Kiske, Michael) (Pink Bubbles Go Ape) 
 | 
 
Waiting
  for the Thunder (chanté par Andi Deris & Kai Hansen) (Straight out of Hell) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Perfect
  Gentleman (chanté par Andi Deris) (Master
  of the Rings) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Starlight
  / Ride the Sky / Judas (chanté par  Kai
  Hansen) (Walls of Jericho) 
 | 
 
Heavy
  Metal (Is the Law) (chanté par Kai Hansen)
  (Walls of Jericho) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Forever
  and One (Neverland) (chanté par Michael Kiske & Andi Deris) (The Time of the Oath) 
 | 
 
A
  Tale That Wasn't Right (chanté par M. Kiske & A. Deris) (Keeper of the Seven Keys, Part I) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
I
  Can (chanté par  Andi Deris) (Better Than Raw) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Solo de
  batterie (duo par images interposées, Dani Löble & Ingo 'battle') Hommage
  à Ingo 
 | 
 
Livin'
  Ain't No Crime (The Best, The Rest, The
  Rare) 
 | 
 
A
  Little Time (chanté par  Michael Kiske) (Keeper of the Seven Keys, Part I) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Why?
  (chanté par  Michael Kiske & Andi
  Deris) (Master of the Rings) 
 | 
 
Sole
  Survivor (chanté par  Andi Deris) (Master of the Rings) 
 | 
 
Pause dessin animé (Seth & Doc) 
 | 
 
Power
  (chanté par  Andi Deris) ) (The Time of the Oath) 
 | 
 
How
  Many Tears (chanté par  Andi Deris, Kai
  Hansen & Michael Kiske) (Walls of Jericho) 
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RAPPEL : 
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Eagle
  Fly Free (chanté par  Michael Kiske) (Keeper of the Seven Keys, Part II) 
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Keeper
  of the Seven Keys (chanté par  M. Kiske
  & A. Deris) (Keeper of the Seven
  Keys, Part II) 
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RAPPEL 2 : 
 | 
 
Kai
  Hansen Solo / In the Hall of the Mountain King 
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Blue Suede Shoes (reprise de Carl
  Perkins) (extrait, chanté par Michael
  Kiske) 
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Future
  World (chanté par  Michael Kiske) (Keeper of the Seven Keys, Part I) 
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I
  Want Out (chanté par  Michael Kiske
  & Andi Deris) (Keeper of the Seven
  Keys, Part II) 
 | 
 
Bande son
  finale : A Tale That Wasn't Right 
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