dimanche 19 octobre 2008

PORCUPINE TREE - IndigO² de Londres - le dimanche 19 octobre 2008

 

L’accès au site O² : Situé à North Greenwich. Les travaux engagés en vue d’accueillir les jeux olympiques ont particulièrement compliqué la donne. Pas d’accès par le métro, donc ; une ligne de bus est sensée remplacer cette défaillance. Je dis sensée car elle ne remplit que partiellement cette fonction. En fait il fallait prendre deux lignes de bus. A l’aller, déjà, le voyage était risqué mais alors au retour ce fut le chaos. Les londoniens, évidemment, avaient en majorité pris leur voiture d’où un engorgement à la sortie. Les bus (n°188), une fois sortis de ce sac de nœuds, ont mis tellement de temps pour rejoindre la capitale, qu’une fois arrivé je n’ai pu que constater que tous les métros étaient fermés ! Il m’a fallu alterner entre deux autres bus nocturnes (n° 76 et 214). Deux heures trente de galères après le concert pour rejoindre mon hôtel !



Le site O² : Impressionnante par sa taille, cette structure récente fait penser un peu au CNIT de La Défense à l’entrée. Mais avec l’Arena O² (un Bercy) au milieu entouré de petits commerces de restauration et d’espace divers, dont ce fameux IndigO². Cette annexe de l’Arena O² est une sorte d’amphithéâtre qui peut accueillir à mon avis environ 3000 personnes, guère davantage qu’à la Cigale. Cette salle, à l’acoustique excellente, n’offre pas à tous les spectateurs le même confort visuel. En balcon, ceux assis sur les côtés devaient se contenter d’écrans mis à leur disposition, et ceux assis trop haut étaient au dessus des projecteurs… Personnellement, j’étais assis juste au niveau de ces projecteurs, placé légèrement excentré, mais avec un surplomb de Richard Barbieri et Gavin Harrisson qui m’a permis de me régaler de leur dextérité pendant tout le concert. Je n’ai pas toujours pu observer John Wesley, mais bon, d’habitude je suis dans la fosse, souvent de son côté…

Le concert : L’attente étant bercée par les bandes de Bass Communion, à 8h55 on change de ton ; les lumières s’éteignent au soulagement du public impatient. Connaissant les titres interprétés lors des dates précédentes, je n’ai eu ni de bonne ni de mauvaise surprise ; en l’occurrence c’était, à quelques nuances près, le programme du concert de Esch du 17 octobre. Ce sont ainsi succédés avec bonheur : Normal, Drown with Me, Stars Die, What happens now, Anesthetize, Open Car, Dark Matter, Wedding Nails, Prodigal, Strip the Soul / .3, Half Light, Way out of here, Sleep together. Rappel ; Fear of a blank Planet et Halo. Pas de pépins pour ce concert magnifique et somptueux de près de deux heures. A la fois prévisible et pourtant authentique, avec des tempi variant au gré des humeurs de son Altesse SW. Ah si, un petit problème technique avec la pédale de SW mais vite réglé.

Pour le dernier concert de la longue tournée FOAB/NR j’aurais toutefois apprécié un petit extra, un côté festif, avec des titres inédits ou anciens, avec des invités. Mais non, rien de tout ça. Juste un rappel (minimum syndical, quoi). Les londoniens furent contents de se retrouver, tout simplement. Ils se sont séparés en montrant leur satisfaction mutuelle (longue standing ovation) puis se quittèrent ainsi. So british. Rien à voir avec la chaleur de La Cigale ou de l’Olympia ! L’atmosphère telle que je l’ai ressentie était toutefois biaisée par le fait que je ne maîtrise pas complètement la langue et que de ce fait je n’ai pas pu participer aux nombreuses parenthèses de SW provoquant l’hilarité générale.

En dépit de l’excellence de ce concert, un brin d’amertume m’a envahit durant le retour. D’abord parce que cette belle soirée appartient désormais au passé. Ensuite, il m’a manqué ce petit + qui me semblait s’imposer. Et puis enfin ces problèmes de transport qui viennent gâcher la soirée.

Pour ceux que cela intéresse un petit bilan sur le coût de cette déraisonnable escapade : Une entrée à 34,67 € un aller/R en TGV à 82,20 € et une nuit d’hôtel à 61,77 € soit un total de 178,64 € (1172FF). Je ne compte pas la bouffe et la bière (ça gonflerait encore !)

Voilà. Ah ! Et la première partie ? Ben … Vous ne devinerez jamais ! C’était OCEANSIZE, si, si ! Vachement original, hein ! Là-dessus il me semble que SW pourrait faire un effort. Il pourrait penser à d’autres copains, comme NO SOUND, ou EPHRAT ou tant d’autres encore … Bon, vous l’aurez deviné OCEANSIZE (19h45/20h25) ne m’a pas emballé, pas d’avantage que la dernière fois au Bataclan. Ca manque d’harmonie, de cohérence mais ce n’est que mon avis bien sûr. Pourtant ils y mettent de l’énergie, ils y croient mais je ne les trouve pas convaincants. Il faut dire que la dernière fois qu’une première partie m’a envoûté c’était PURE REASON REVOLUTION avec BLACKFIELD (avec PT ce n’était plus la même émotion).

PROGRAMME :
Normal (Nil Recurring, 2008)
Drown With Me (In Absentia, 2002)
Stars Die (The Sky Moves Sideways, 1995)
What Happens Now? (Nil Recurring, 2008)
Anesthetize (Fear of a Blank Planet, 2007)
Open Car (Deadwing, 2005)
Dark Matter (Signify, 1996)
Wedding Nails (In Absentia, 2002)
Prodigal (In Absentia, 2002)
Strip the Soul (enchainé avec ".3") (In Absentia, 2002)
.3 (deuxième partie seulement) (In Absentia, 2002)
Half-Light (Deadwing, 2005)
Way Out of Here (Fear of a Blank Planet, 2007)
Sleep Together (Fear of a Blank Planet, 2007).
RAPPEL :
Fear of a Blank Planet (Fear of a Blank Planet, 2007)
Halo (Deadwing, 2005).

POST SCRIPTUM : J’ai commencé mon petit séjour par une visite de curiosité. Je suis allé à Charring Cross pour boire un verre au Porcupine Pub. En fait, j’ai dû m’adosser à l’arbre du porc-épic puisque ces messieurs dames n’ont pas daigné ouvrir avant midi. Bon, en fait rien d’extraordinaire. Juste un pub comme tant d’autres en Grande-Bretagne. Evidemment, rien n’évoque mon groupe favori. Les serveurs n’ont même pas sourcillé à la vue du mon t-shirt (ni de celui des trois personnes arborant les mêmes évocations), il pouvait montrer un loup avec un paysage d’Alaska (très prisé chez les beauf’) c’était kif-kif ! Bon, j’ai quand même mangé un morceau et bu une bière et je suis parti visiter le Chinatown juste en face. Plus original avec notamment ses plaques de rue en chinois (on ne voit pas ça à Paris!)

 

 

samedi 13 septembre 2008

RAISMESFEST 13 ET 14 SEPTEMBRE 2008



Festival toujours aussi convivial par sa taille, par les prix modérés (entrée et produits vendus) et par l’accueil chaleureux. Artistes souvent accessibles.
Malchanceux avec la météo le samedi (bruine continue jusqu’en fin d’après midi), celle dimanche allait se révéler réparatrice puisque ensoleillée, ciel bleu.
A déplorer, les retards accumulés au cours des deux journées ; ce qui a nuit à la durée des concerts de SAXON et de Uli Jon ROTH. Pas sympa pour ces groupes, en particulier pour Uli qui aurait démontré bien mieux sur la longueur du concert.
J’ai mis un point d’honneur à assister à tous les concerts (chose impossible au Hellfest, avec trois scènes). Pour moi c’est une question de respect pour ces musiciens qui abordent cet événement avec toute leur passion et tous leurs espoirs, surtout pour la scène découverte et même lorsque je n’apprécie guère leur orientation musicale. En conséquence, je n’ai pas pu profiter de la disponibilité des artistes après leur concert, sauf pour Glyder dont j’ai obtenu des dédicaces.
Finalement, c’est le samedi que j’ai apprécié le plus grand nombre de groupes ... Et davantage sur la scène découverte, de surcroit !

SAMEDI 13 SEPTEMBRE
ACE OUT : Première bonne surprise du WE. Leur sélection au tremplin du RF n’a pas été usurpée. On ne peut que souhaiter une longue carrière !
SAMMSARA : a sans doute des qualités mais je ne les pas perçues. Bof, pas convaincu.
HERRSCHAFT : Metal indus parisien, j’ai pas aimé. La voix sans doute …
E-FORCE : trash français, a sans doute des qualités mais elles m’ont échappées ; j’ai pas aimé non plus.
DREAMLOST : ah ! Alors là c’est aussi une excellente surprise !! Superbe groupe françillien, très inspiré. Les musiciens heureux d’être là manifestement, et particulièrement la ravissante et très souriante fille aux claviers.
GLYDER : Je les attendais et je n’ai pas été déçu ! Magnifique concert au cours duquel j’ai pu vérifier le lien de parenté indéniable avec le grand THIN LIZZY. Que de belles mélodies incisives aux duos de guitares superbes ! Notons qu’ils ont admirablement repris un titre de Rory GALLAGHER "Shadow play" ; Je suis persuadé que la plupart du public ne connaît même pas le Monsieur mais j'étais content que Rory soit ainsi honoré au fin fond d'un petit festival chtimi. Vraiment je ne pouvais pas faire autrement que d’aller leur faire part de ma satisfaction à leur séance dédicace. Le cd acheté, avec l’ep en prime.
EXCALIBUR : Pas mal ! Groupe chti reconstitué après une longue pause. Francophone et donc attirant toute ma sympathie. Sympa.
INACTIVE MESSIAH : J’ai pas aimé ces grecs. La voix sans doute, les bandes sons de voix n’ont pas permis de masquer les lacunes à ce niveau.
VIRUS IV : groupe belge de Namur mené par une chanteuse pleine d’énergie ! Pas mal du tout. Leur album « Dark Sun » est sans doute à découvrir aussi. Notons que la belle Magali a participé au dernier album d’Ayreon. http://www.myspace.com/virusiv
MASS HYSTERIA : Alors là dilemme ; j’apprécie modérément le genre musical (metal electro) et pourtant les paroles du breton m’ont séduites. Voilà un brave gars qui prêche enfin des choses positives et qui te donnent envie d’y croire et d’adhérer. Ca me rappelle Suicidal Tendancies ou Trust à la grande époque. Engagement pour l’écologie, encouragement à la fête sans atteindre l’excès, méfiance des politiques (de gauche comme de droite), … bref que du bon. Après ça, que la musique entraîne le public dans une hystérie bienfaisante c’est plutôt sympathique. http://www.myspace.com/masshysteriaofficial
NIFLHEIM : Originaux et plutôt inspirés. Ce groupe françillien de metal-folk composé de huit musiciens (dont un violon et un violoncelle). J’ai apprécié l’audace musicale et les costumes particulièrement soignés. Les filles ne sont pas laides et ca ne gâche rien.
Y&T : Toujours au top avec de belles mélodies et une démonstration de technicité ! Je suis rassuré car ils n’étaient pas revenus en France depuis leur première partie d’Ozzy en 1983 et c’est bien là que je les avais vu la dernière fois. Dave et son groupe furent excellents.
SAXON : Eux, je ne les avais pas vu depuis 1985 (tournée Crusader !). Biff ne semble pas vieillir et comme d’hab’ un concert de Saxon ne déçoit pas sur la capacité à faire la fête. Mais il faut bien reconnaître que les rares titres récents n’ont pas relevé le débat tant les anciens titres étaient demandés. Déplorons un concert un peu court sans doute dû aux retards accumulés dans la programmation.
DIMANCHE 14 SEPTEMBRE
SWAMP : groupe chti qui reprend des titres de Lynird Skineard. Très bien interprété. Agréable.
INTERRIA : bof. Pas convaincant du tout. La chanteuse avait beau arranguer le public ; ses maigres talents n’ont pas permis d’enthousiasmer ce début d’après midi. Affligeant.
NEDRA : bof. Français sympathiques mais pas renversants.
DIE APOKALYPTISCHEN REITER : Je n’écouterais pas la musique en boucles, mais je dois admettre qu’ils méritent la palme de la teuf ! D’abord l’apparition du clavier, en sado-maso, ne peut que faire sourire, tant que le ridicule ne tue pas ! Puis passé quelque titres inégaux, le chanteur entame ce qui allait être le clou de la journée … Il invite une, puis un autre spectateur sur scène à faire la fête à ses côtés avant de les menotter aux côtés du malsain clavier : hilarant ! Puis des bateaux gonflables sur lesquels des spectateurs sont invités à prendre place pour se faire porter par le public … le tout sous de la neige carbonique aspergée. L’un des plaisanciers se prend alors au jeu et se ramène sur scène, à poil !
WURM : Plein de bonne volonté, sans doute mais bof, pas aimé.
SOUL DOCTOR : plutôt déçu. Bien, mais sans plus. Ces allemands me rappellent vaguement Gotthard, mais en moins bien. Manque un grain de folie, peut-être.
AMARTIA : Ces chti jouent un rock progressif accrocheur. La chanteuse Britta a du coffre, les musiciens talentueux, et leur album « Délicately » est sans doute à découvrir. A suivre. http://www.myspace.com/amartia
MACHIAVEL : Relativement déçu aussi. Ces belges ne m’ont pas vraiment convaincu. Un brin prétentieux pour une musique qui manque de densité pour emporter le public. Il manquait là aussi cette étincelle de folie que les gesticulations du chanteur ne sont pas parvenues à remplacer. Mais au regard de leur carrière je leur accorderai d'autres occasions de me séduire.
WIZARDKIND : Plein de bonne volonté, sans doute mais bof, pas aimé.
KORPIKLAANI : La teuf, une fois de plus avec ces finlandais et leur metal folk. On ne comprend rien à ce qu’ils jactent, mais ce n’est pas grave, ça semble joyeux et c’est le principal.
WINTERLAND : bien. Français anglophone. Heavy puissant, nappé de claviers http://www.myspace.com/winterlandmetal
ULI JON ROTH : J’ai crains le pire pendant les deux premiers titres, pas convaincant du tout. En plus, les titres ne furent jamais enchaînés laissant deviner un manque de cohésion du groupe qui semblait se réunir pour la première fois. Mais bon, le troisième morceau allait mettre tout le monde d’accord en enchaînant des reprises du vieux Scorpions ! Le chanteur et la chanteuse alternant avec bonheur les parties de Klaus. Jouissif !! Quel bonheur, quelle maîtrise du manche et des cordes ! Uli n’a rien perdu de ses qualités de musiciens, peut-être un peu de son inspiration, à l’écoute de son intro ce soir … Déplorons un concert écourté par les retards accumulés dans la journée.
GAMMA RAY : Les teutons ont assuré bien mieux qu’au Hellfest. La tête d’affiche leur sied à ravir. Vraiment, c’est carré, propre et enthousiasmant ! Un bien beau point final à ce WE métallique !