vendredi 23 février 2024

THE PINEAPPLE THIEF – Elysée Montmartre (Paris 18) – vendredi 23 février 2024.

 

Ce n'est pas mon premier concert de rock progressif de l'année, après le déplacement au Midwinter festival au début de ce mois, mais c'est cependant le premier à Paris. Avec ma p'tite Fée et mon fils cadet, nous nous rendons ainsi à l'Elysée Montmartre. Une salle que j'affectionne beaucoup, que j'ai fréquentée trente fois depuis le 18 mai 1988 (concert de MAGNUM), et dans laquelle je n'avais plus eu l'occasion d'aller depuis… le 5 décembre 2021, pour le concert de LEPROUS !

Pour cet évènement, la soirée sera essentiellement constituée du concert de THE PINEAPPLE THIEF, puisqu'il sera précédé d'une courte prestation acoustique.

Bon, ce n'est pas la première fois que le concert d'un groupe est précédé d'un unique musicien(*) à qui est confiée la redoutable mission de "chauffer" la salle. Je respecte toujours la courageuse démarche de l'artiste qui accepte ce défi, même si elle peut surprendre l'auditoire. Mais c'est sans doute moins onéreux pour l'organisateur… Chacun se fera son opinion sur le principe, pour ma part je ressens le plus souvent une relative frustration, que je masque par mes applaudissements qui marquent mon encouragement sincère mais aussi mon envie de passer à l'étape suivante…

Nous optons ce soir pour un positionnement en retrait, juste devant la console de sonorisation. Choix qui s'avèrera judicieux pour un confort d'écoute optimal, mais aussi pour une liberté de mouvement à laquelle je n'étais plus habitué depuis longtemps !

RANDY McSTINE [19h45-20h15].
https://randymcstine.bandcamp.com/

Notre microcosme musical est décidément bien petit. Ce soir, c'est un complice de Gavin sur la récente tournée de PORCUPINE TREE, qui assume chauffer la salle. Randy McSTINE est un multi-instrumentiste, auteur-compositeur et producteur, guitariste et chanteur au sein LO-FI RESISTANCE. Parmi ses collaborations, depuis 2010, je retiens notablement celle avec "IN CONTINUUM", ou encore avec Marco MINNEMANN, mais aussi évidemment celle au sein de cette mémorable tournée de PORCUPINE TREE. J'ai ainsi pu assister à trois de ses prestations ; les mercredi 2 novembre 2022 au Zénith de Paris, le samedi 17 juin 2023 à Clisson lors du Hellfest, et le jeudi 29 juin 2023 à Manchester.

Après ses multiples collaborations sus-évoquées, "Unintentional" est paru le 1er décembre 2023. Le musicien y assure le chant, la guitare, et la basse ; il est soutenu par Marco Minnemann à la batterie. Le tout étant écrit et produit par lui-même. Enregistrement mixé et supervisé par Rich Mouser.

Pour cette prestation acoustique, la sonorisation est adaptée, audible, l'éclairage se réduit à un faisceau braqué sur lui, seul sur cette grande scène.

L'artiste est talentueux et a démontré, en tant que guitariste et en tant que chanteur, un réel potentiel que je connaissais déjà, après sa participation aux concerts de PORCUPINE TREE. Cependant, je ne peux cacher un certain ennui que j'ai peiné à combattre.

Le public se montra magnanime en lui accordant des applaudissements respectueux.

PROGRAMME
Intro instrumental avec pistes et bidouilles.
Before
Who to Avoid
Activate
Big Wave.

 

THE PINEAPPLE THIEF [20h33-22h05-22h18]
https://www.pineapplethief.com/

Les biographies nous expliquent : "Fondé en 1999 par Bruce Soord, le quatuor progressif a connu une renaissance en 2016/17 avec l'arrivée de Gavin Harrison (King Crimson, Porcupine Tree) à la batterie. Complété par le bassiste Jon Sykes et le claviériste Steve Kitch, ils ont peaufiné un son épuré mais luxuriant, tranquillement intemporel".

"Bruce Soord a fondé le groupe The Pineapple Thief en 1999, comme un exutoire pour sa musique. Au départ, le nom du groupe était simplement Pineapple Thief, d'après un dialogue dans le film "Eve's Bayou". Soord l'a ensuite changé en son nom actuel, en partie pour différencier les initiales PT de Porcupine Tree, un autre groupe anglais de la scène rock progressive".

Gavin Harrison apparait, en tant qu'invité, à la batterie le 12 août 2016, à l'occasion de la parution du onzième album "Your Wilderness". On pourrait s'étonner qu'après sa contribution au sein de KING CRIMSON, le batteur se soit tourné vers ces voleurs de fruits exotiques, mais on connait la suite, cette expérience semble avoir fondé une complicité durable.

The Pineapple Thief revient avec son quinzième album "It Leads To This" qui est paru ce 9 février 2024, sur le label Kscope. La tournée promotionnelle débute le 20 février ; Paris en est la troisième des vingt dates.

En ce qui me concerne, j'ai tardé à connaitre ce groupe puisque ce n'est que vers 2010 que j'ai commencé à m'intéresser à eux, en discutant avec des mélomanes admirateurs de PORCUPINE TREE, sur le forum "Chemical Harvest". Mais rapidement j'avais été séduit par les atmosphères éthérées douces mélancoliques et délicatement ciselées de leur musique. Accompagné de ma P'tit Fée, je me suis rendu à un premier concert le samedi 22 septembre 2012, à Londres au Pub Barfly, Camden Town (49 Chalk Farm Rd). Ce concert, inscrit dans leur tournée promotionnelle de "All the Wars", nous a durablement marqué. Au cours de la même tournée, deux mois plus tard, je suis retourné les voir à la Maroquinerie dès le jeudi 29 novembre 2012. Puis le samedi 16 mars 2013, sur la péniche "Batofar". Je n'ai pu les revoir que le vendredi 1er juillet 2016, au Poble Espagnol de Barcelone, lors du BeProg My Friend festival (Gavin n'était pas encore derrière les futs). Lors de la tournée "Your Wilderness", je les ai revus le 1er février 2017 au Divan du Monde. Enfin, le vendredi 22 juillet 2022, à St Goarshausen, lors du Night of the Prog.

J'ai manqué leurs deux derniers concerts parisiens (2018, tournée Dissolution et 2021, tournée Versions of the Truth). Je les revois ainsi pour la sixième fois ce soir.

Bruce Soord (guitares, voix depuis 1999) est entouré de Jon Sykes (basse, chœurs depuis 2002), Steve Kitch (claviers, depuis 2005), Gavin Harrison (batterie et percussions, depuis 2016) et Beren Matthews (guitares, chœurs, depuis 2021).


L'affluence est forte, c'est rassurant. Notre microcosme de mélomanes habitués s'étonne de la jeunesse du public ce soir. J'y ai contribué puisque mon fils cadet m'accompagne, mais au moins il doit se sentir moins seul !

Dès le début du concert, l'auditoire peut constater une sonorisation excellente, je ne ressens pas la nécessité de protéger mes oreilles. Un dispositif d'éclairage bien dosé contribuera également à maitriser les atmosphères si particulières. En fond de scène, une large tapisserie montre logiquement la couverture de l'album promu.

Je ne connaissais pas le très récent album. Je savais (après consultation des deux précédentes dates, en Angleterre) que le programme fut constitué principalement de l'opus promus. Paradoxalement, il me fallut ainsi souvent me placer en mode "découverte". Toujours bercé par leur délicieuse fusion de mélodies riches et enivrantes, brodées d’arrangements complexes, j'ai cependant peiné à vraiment trouver la Porte ce soir. Je n'ai pas réussi à comprendre la portée des nouveaux titres. (Objectif parfaitement atteint le lendemain à l'écoute dans mon salon !). C'est sur la seconde partie de soirée que leur talent artistique et leur capacité à créer une ambiance transcendante, m'ont finalement emporté.

Les deux fidèles lieutenants, Jon Sykes, toujours avec son casque fixé sur le crâne (atypique habitude chez un bassiste !), et Steve Kitch, brillent toujours par leurs interventions pertinentes. Les chœurs de Jon font partie des mélodies distinctives de la musique des voleurs d'ananas.

Même si je reste attaché à la version d'origine, le remaniement de "Give It Back" est intéressant, il me semble être marqué par l'expertise de Gavin. Les trois derniers titres (rappel compris) ont achevé de me confirmer tout l'attrait de la mélancolie onirique produite par ces anglais. Il faut dire que l'apport du propulseur polyrythmique Gavin et du très efficace guitariste Beren, consolide encore les harmonies envoutantes et puissantes à la fois.

L'auditoire est très enthousiaste et l'exprime très bruyamment, ce qui semble bouleverser Bruce. Pourtant peu charismatique d'une manière générale, il semble sincère dans sa reconnaissance pour son public démonstratif.

Nous avons pu ainsi écouter ce soir dix-sept titres, dont huit sont issus du "It Leads to This" (2024), trois de " Versions of the Truth " (2020), trois de " Your Wilderness " (2016), un de " All the Wars " (2012), un de " Little Man " (2006), et un de " Magnolia " (2014).

PROGRAMME

  1. The Frost (It Leads to This, 2024)
  2. Demons (Versions of the Truth, 2020)
  3. Put It Right (It Leads to This, 2024)
  4. Our Mire (Versions of the Truth, 2020)
  5. Versions of the Truth (Versions of the Truth, 2020)
  6. Every Trace of Us (It Leads to This, 2024)
  7. Dead in the Water (Version remaniée) (Little Man, 2006)
  8. All That's Left (It Leads to This, 2024)
  9. Now It's Yours (It Leads to This, 2024)
  10. Fend for Yourself (Your Wilderness, 2016)
  11. Rubicon (It Leads to This, 2024)
  12. To Forget (It Leads to This, 2024)
  13. It Leads to This (It Leads to This, 2024)
  14. Give It Back (Version remaniée, All the Wars, 2012)
  15. The Final Thing on My Mind (Your Wilderness, 2016).

RAPPEL :

  1. In Exile (Your Wilderness, 2016)
  2. Alone at Sea (Magnolia, 2014).

Les mines réjouies trahissent une satisfaction générale, même si les plus anciens complices de ces voleurs auraient apprécié une évocation de plus anciens larcins, telles que celles issues de la période de "Variations On A Dream" (2003) à "Tightly Unwound" (2008). Mais bon, le diptyque "Stories Down" va avoir vingt ans cette année ; qui sait, une p'tite tournée anniversaire serait la bien venue …

Je me procure le CD du nouvel album, moyennant 15 €. Je ne le regretterai pas ; le lendemain, dès sa première écoute je tombe sous son charme. Je retrouve ce subtil mélange de douceur mélancolique délicatement secouée par le percutant Gavin ; c'est tout bon !

 

 

* Parmi ces prestations solitaires, pour mémoire citons notamment Jacob MOON (en 2013, en ouverture de Marillion), Petter CARLSEN (en 2014 en ouverture de Blackfield) , Gary CHANDLER (en 2014 seul, sans Jadis, en ouverture de Pendragon), John YOUNG (en 2016 seul, sans Lifesigns, en ouverture de Pendragon), John WESLEY (en 2016 en ouverture de Marillion),  Paul MASVIDAL (en 2020, seul sans Cynic, en ouverture d'Anathema), Davey DODDS (en 2020 en ouverture de Pendragon), Glen MATLOCK (en 2018, seul ex-SexPistols, en ouverture de Dropkick Murphys), Tristan DECAMPS (en 2020, en ouverture d'Ange), Jesse AHERN (en 2020 en ouverture de Dropkick Murphys). Et plus récemment ZUN ALAK (en 2024, alias Benoît Cougoulat Guerroué, en ouverture de Patron).

“IT LEADS TO THIS” EUROPEAN TOUR 2024
20/2 Manchester (GB) – O2 The Ritz
21/2 Bristol (GB) – SWX
23/2 Paris (FR) – Elysee Montmartre
24/2 Amsterdam (NL) – Melkweg
26/2 Neunkirchen (DE) – Gebläsehalle
27/2 Aschaffenburg (DE) – Colos Saal
28/2 Zurich (CH) – Komplex 457
1/3 Barcelona (ES) – Apolo
2/3 Madrid (ES) – La Paqui
3/3 Lisbon (PT) – Lisboa Ao Vivo
5/3 Toulouse (FR) – Metronum
6/3 Lyon (FR) – La Rayonne
7/3 Milan (IT) – Alcatraz
8/3 Strasbourg (FR) – La Laiterie
9/3 Munich (DE) – Technikum
11/3 Warsaw (PL) – Palladium
13/3 Krakow (PL) – Klub Studio
14/3 Berlin (DE) – Kesselhaus
15/3 Cologne (DE) – Carlswerk Victoria
16/3 London (GB) – O2 Shepherd’s Bush Empire.

samedi 17 février 2024

PATRÓN – DANCERS IN RED - Supersonic (Paris 12) – samedi 17 février 2024.

Depuis notre découverte hallucinée de PATRÓN en première partie du concert de KLONE le samedi 11 février 2023 au Trabendo, nous guettions avec envie l'occasion de revoir ce phénomène musical ! De manière fortuite, je lis qu'un groupe appelé SOUTHALL a malheureusement dû annuler son concert au Supersonic… au bénéfice donc, de PATRÓN.

Cette bonne nouvelle se double du plaisir de retourner dans cette salle que nous avions beaucoup apprécié lors d'une soirée mémorable en février 2022. Pour rappel, le Supersonic, situé dans une ancienne fabrique, a ouvert en janvier 2016, mais en fait c'était déjà un lieu de soirées musicales depuis de nombreuses années sous le nom d'OPA-Bastille. Cet espace s'inscrit sur la cartographie de la vie nocturne parisienne, alternant ses fonctions pour répondre aux besoins des fêtards parisiens. Il se métamorphose en club électro après 23 heures, le vendredi et le samedi jusqu’à l’aube. Mais c'est dans sa version bar-concert que je le trouve très intéressant. Dans un cadre atypique, avec sa grande baie vitrée, ses murs en briques et sa mezzanine, son espace permet au public de profiter d'une bonne acoustique à tous les niveaux. Il s'est donné pour vocation de révéler les nouveaux talents de la scène pop indépendante et rock française avec des concerts gratuits. Les concerts sont généralement courts mais le principe est assumé et compris des auditeurs. Cette politique nous permettra encore ce soir de faire une découverte inattendue parmi les autres artistes prévus avant notre tête d'affiche.

Le prix des consommations compense sans doute en partie l'entrée gratuite pour assister à des concerts, ce qui me convient. Mais nous avons bénéficié du segment "Happy Hour de 19h à 20h" en payant notre bière (une excellente IPA), 6 €.

Ouverture des portes à 19h00, le temps donc de se détendre avant le début de soirée. Et même de discuter avec "Lo Patrón", qui confirme sa simplicité, son amabilité et sa modestie. Nous en profitons bien évidemment pour lui faire part de notre admiration non démentie depuis le Trabendo et pour lui soutirer quelques précieuses informations sur lui et ses projets. Il accepte volontiers le portrait avec ma P'tite Fée en pleine extase …Nous le laissons ensuite à sa conversation avec un photographe anglophone.

Au début de la soirée la foule était encore clairsemée. Sans doute un peu trop naïfs, nous avons laissé, au fil de minutes, quelques rangs s'installer devant nous. Mais sans nuire à notre perception, fort heureusement.

La sonorisation, s'est avérée excellente pendant toute la soirée. Le dispositif d'éclairage est proportionné à la taille de la scène qui est de taille modeste.

ZUN ALAK [20h30-21h15]
https://zunalak.bandcamp.com/music  et https://www.facebook.com/zunalak/

Je ne connaissais pas ce musicien. Il semble que ce garçon soit pourtant déjà reconnu dans le milieu musical, notamment outre atlantique. Son curriculum vitae nous indique ainsi qu' "Après une vingtaine d’années à tourner aux USA, à participer à la scène New-yorkaise, et 25 albums solo sous la ceinture, Zun Alak est de retour en France pour continuer à écrire son journal de bord pour notre plus grand plaisir. Zun Alak va de la chanson folk, à la musique ambiante contemporaine, en passant par le psychédélique, entre Neil Young et Grouper". J'ai peiné à trouver l'identité cachée derrière ce pseudonyme, avant de la découvrir : Benoît Cougoulat Guerroué.

Vingt-quatrième album depuis 2002, "Plein Soleil" est paru le 12 juillet 2023. Un album de neuf morceaux, qui dure 32 minutes. Après 23 albums, c'est son premier entièrement chanté en français.

Zun Alak qui a donc la redoutable mission de "chauffer la salle" nous suggère toutefois aujourd'hui une prestation "acoustique expérimentale". La démarche est audacieuse, d'autant que l'artiste semble d'humeur morose. Soutenu à ses pieds par de multiples outils (pédales d'effets sonores, notamment pour les boucles), le guitariste nous montre des mélodies sympathiques et de beaux accords. Mais, honnêtement, ce n'est pas ce que j'étais venu écouter et je n'ai pas été particulièrement emballé.

La partie de l'auditoire qui était plus respectueuse lui accorde les applaudissements convenus.

J'imagine qu'il a probablement promu des titres de son récent album.

PROGRAMME
(à determiner).


DANCERS IN RED [21h30-22h15].
https://www.youtube.com/@Dancersinred

J'aime ce genre de découverte inattendue : voilà un groupe, toulousain mais qui a choisi la langue anglaise, que je ne connaissais absolument pas et qui pourtant mériterait à mon sens, une bien plus ample notoriété ! Sa prestation nous a tous sidéré, par la musique bien sûr mais aussi par le charisme époustouflant de Mathieu Serres. Celui-ci, après avoir débuté sur scène avec "CARBONE 14" un groupe de reprises, a fondé, à l'âge de 18 ans en 2009 DANCERS IN RED. Puis entouré à l’époque de Marion Estivalelez (basse) et de Guillaume Soucasse (batterie) il a pu produire trois mini-albums : "Let’s stay awake" (2011), "I’d rather be Red" (2014), et " Move and Sting"  (2016) et assurer plusieurs concerts.

La biographie promotionnelle nous indique " Estampillé depuis toujours maximum rock n’roll, le trio débarque en ville avec un nouveau mini-album, "And they tore each other part", montrant une voix indémodable, un son qui sent toujours bon les 70’s, véritable marque de fabrique du groupe ".

Il semble que DANCERS IN RED réapparaisse sur scène après deux années qui ont abouti à un changement d'équipe. Le trio se compose désormais de Matthieu Ronfard (basse, depuis 2018), Vincent Fauvet (batterie, depuis 2020) et donc Mathieu Serres (guitare chant).

Nous percevons immédiatement les influences (Led zeppelin, The Who, Deep Purple, Black Sabbath, AC/DC) dans cette musique trépidante et énergique à souhait, plus souvent hard que blues ! Les nuques et les jambes ne cesseront de remuer aux rythmes endiablés. J'ai adoré l'abnégation, l'engagement total de Mathieu Serres qui n'a pas hésité à fendre la foule à deux reprises. Certes, cette démarche peut sembler stéréotypée, mais elle démontre à mes yeux un enthousiasme sincère et toujours entrainant ! Une voix rock mais juste, des accords puissants et harmoniques, un rock basique mais d'une redoutable efficacité. C'est clair je vais suivre et promouvoir cette bande d'énervés.

L'auditoire s'est considérablement étoffé au fil de la prestation. L'ovation finale fut particulièrement bruyante, ce qui démontrait un enthousiasme collectif garanti !

PROGRAMME

Onze titres ont laissé peu de répit :

  1. Combat
  2. Colorblind
  3. Dying Next To You
  4. Watch Me Burn
  5. Desperate Men
  6. Velours
  7. Clb
  8. Write a Song About Me
  9. Mandoline
  10. Why Are You Calling Me Love?
  11. Fantastic 5.

J'aurais volontiers apporté mon soutien en achetant un disque à l'échoppe en fin de soirée ; hélas le vendeur n'était pas à son poste. Les disques restant sont demeurés sur la table, tant pis…

 

PATRÓN [22h30-23h25]
https://patronofficial.bandcamp.com/album/patr-n
https://www.youtube.com/@PATRONBAND

PATRÓN est désormais davantage qu'un projet parallèle de Suave Chavez, alias "Lo Patrón", meneur, depuis 1999, du groupe de rock stoner LOADING DATA. Mais PATRÓN est un quatuor qui tient la route, même si le batteur est nouveau ce soir. Il se compose de Suave Chavez, alias Patrón (voix et guitare :), Aurélien Barbolosi (guitare), Guillaume Theoden (basse) et Sacha Viken Poulain (batterie).

L'album éponyme, intitulé "Patrón", contenant onze pistes, est paru le 29 mai 2020, sous le label Klonosphere. Il a été produit par ALAIN JOHANNES (Queens of the stone age, Them Crooked Vultures, Mark Lanegan, Chris Cornell Band) et se trouve aussi être le dernier disque jamais enregistré dans son mythique studio 11AD, à Los Angeles. "Sur cet album Lo fait appel à des amis, on trouve ainsi entre autres Barrett MARTIN (Mad Season, Screaming Trees) et Joey CASTILLO (Danzig, Queens of the Stone Age, The Bronx…) à la batterie, Nick OLIVERI (Queens of the Stone Age, Kyuss…) à la basse, Aurélien BARBOLOSI (Aston Villa, Elliott Murphy) à la guitare, ainsi qu’Alain Johannes à la guitare, la basse".

Cet opus lui a permis déjà une belle reconnaissance parmi les chroniqueurs mais aussi les auditeurs de ses trop rares concerts. Le prochain est en préparation ; il est prévu pour 2025. D'ici là, le PATRON nous promet une poignée de concerts ; il est permis d'en espérer un à Paris très prochainement….

Lo dispose d'un charisme énorme, surtout par le timbre de sa voix suave, chaude, et puissante mais aussi son allure, et son sourire dénonçant un réel plaisir de scène ! Sourire à peine crispé au début de concert par un souci technique au niveau de la batterie, heureusement de courte durée. Quoiqu'il en soit, il suffit de poser un regard sur le public pour observer ce charme indicible qui s'opère, entre lui et la partie féminine de l'auditoire, en particulier. Même si je ne m'interdis pas d'être troublé par ce chant envoutant.

Ses deux fidèles complices lui apportent le confort d'un soutien d'une redoutable efficacité ; leurs chœurs mais aussi les soli d'Aurélien et les accords et ostinati de Guillaume, le tout rythmé par Sacha qui assume parfaitement son rôle de remplacement. J'ai perçu par moment une fugace bande son synthé qui m'a semblé dispensable, mais je suppose que c'est agréable à d'autres oreilles. En tout état de cause, il me semble que Lo a su reconstruire avec PATRÓN une bonne cohésion de groupe. Je profite de cette période où nous pouvons encore l'approcher dans de si petites salles ; égoïste je redoute un succès qui nous éloignerait de cette délicieuse proximité…

Côté nostalgie, Lo nous rappelle qu'il n'était plus revenu au Supersonic depuis 2018, alors qu'il jouait avec LOADING DATA.

Le public est carrément en ébullition ! De l'avis de tous, ce fut bon mais trop court !!

Chacun des dix titres sont un régal auditif, source de bonheur constant et renouvelé. Tantôt plus rock, tantôt plus bluesy mais toujours entrainant, magnifiquement interprété, avec parfois une relative liberté avec la version studio ! Citons le moment d'émotion pour Lo lorsqu'il ne manquera pas de rappeler l'hommage à son amie Lorelei (qui fut chroniqueuse à Rock & Folk) que constitue "The Maker". Ce créneau horaire étroit n'a pas permis d'aller plus loin dans le répertoire, notamment avec ce "Seventeen" attendu de bon nombre d'entre nous, mais ce n'est que partie remise !

A la fin de "Vegas", Lo quitte la scène et laisser ses complices assumer les quelques dernières mesures.

Deux titres ne figurent pas sur l'album édité en Europe ; le très énergique "Next Stop" et "Vegas".

PROGRAMME

  1. Room with a View (Patrón, 2020)
  2. Jump in the Fire (Patrón, 2020)
  3. Hold Me Tight (Patrón, 2020)
  4. Who Do You Dance For? (Patrón, 2020)
  5. She Devil (Patrón, 2020)
  6. Very Bad Boy (Patrón, 2020)
  7. Leave It All Behind (Patrón, 2020)
  8. Next Stop
  9. The Maker (Patrón, 2020)
  10. Vegas.

Ayant déjà acquis et fait dédicacé le disque au Trabendo, nous avons tenu à acheter ici un t-shirt afin de promouvoir un peu plus le phénomène.

En sortant nous sommes éberlués de voir une file interminable de fêtards du samedi soir espérant pénétrer dans ce qui va se muer en discothèque. Les pauvres, ils ne peuvent même pas se rendre compte de ce qu'ils viennent de manquer ! Chacun sa notion de la fête…


samedi 3 février 2024

MIDWINTER festival 2024 – TivoliVredenburg Grote Zaal, Utrecht, Pays-Bas - 3 février 2024

 

L'imprévisible et l'inattendu pimente la plupart des aventures. Cette fois, c'est le conflit social mené par les agriculteurs européens qui aura bien failli nous empêcher d'assister à notre festival. Heureusement notre conductrice Véro fit preuve d'une maitrise salvatrice, soutenu il est vrai par Xavier, notre Bison Futé. Nous avons pu contourner un premier barrage à Senlis grâce à une ruse de Sioux. Le passage de la frontière franco-belge tant redouté n'a finalement causé aucun souci, mais c'était sans compter avec nos amis les Belges. Ou plus exactement les agriculteurs flamands qui ont bloqué la frontière belgo-néerlandaise, ce qui nous causa trois bons quarts d'heures de retard. Bref, dans la joie et bonne humeur, nous avons atteint notre premier objectif, en ce vendredi soir ; Utrecht et notre gîte dans sa banlieue.

Le stéréotype attribué aux cités bataves n'est pas usurpé. L'impression qui marque l'esprit du touriste français dès qu'il aborde la ville d'Utrecht, c'est la domination absolue du monde cycliste. L'ensemble des voies d'accès semble avoir été dessiné exclusivement pour les cyclistes. La ville semble agréable à vivre, à condition de prendre en considération les cyclistes, qui sont omniprésents et sûrs de leur droit. En tant qu'automobiliste, mais même en tant que piéton, le Français a tout intérêt à s'en souvenir constamment ! Le fameux ciel gris et humide, tant chanté par Brel, ne semble décourager aucun d'entre eux, sans doute habitués aux aléas climatiques régionaux.

Bref, le lendemain samedi c'est je Grand Jour ; nous retournons en ville et garons notre véhicule dans une aire de stationnement située au sous-sol d'un centre commercial. (En sortir nous coûtera quarante euros.)

Après une restauration à l'Olivier, une église désacralisée et transformée en brasserie belge, nous nous rendons dans la TivoliVredenburg Grote Zaal. A l'entrée, nous avons retrouvé une partie de notre microcosme de mélomanes internationaux. Notamment l'Ecossaise Fiona et son Hongrois Zölt, la Française Marie-Antoinette (elle aussi avec sa mascotte) et son Allemand Axel, l'Allemand Lily Müller (qui se confond avec son inséparable mascotte), le Belge Jean-François, le Français Christophe et sa néerlandaise Coby, entre autres…


Ouverture des portes à 13h00.

Nous découvrons un bel auditorium, configuré en en demi-cercle pour l'évènement. La salle est équipée avec les 1 717 places assises, disposées en gradin. Sa capacité d'accueil peut atteindre 2 000 personnes, avec la fosse. Elle s'avérera bien remplie, pour cette toute première édition ! L'organisateur Rob Palmen peut en effet se réjouir de son pari hivernal réussi ; il vante sur sa page Facebook "presque 1 600 personnes".

Nous prenons place dans le virage à droite (en regardant la scène). La relative proximité avec les enceintes ne s'avèrera pas pénalisant et la vue est excellente ; aucun obstacle visuel ne gêne la vue. Les fauteuils sont très confortables. La déclivité abrupte des gradins permet une hauteur entre chaque rangée qui est mesurée de manière à ce qu'aucun auditeur ne gêne celui qui est placé devant ou derrière. Petits et grands sont ainsi à la même enseigne. Dans un pays à la pointe de la lutte contre les discriminations, c'est un bon point supplémentaire…

Au sujet de l'acoustique, j'ai entendu des avis divergents, mais pour ma part, après avoir testé deux points d'écoute, les conditions d'audition me semblèrent très correctes. Toutefois, ma perception me parut meilleure en gradin qu'en fosse. En effet pour m'être rendu au bord de la scène pour LAZULI, je n'ai pu que constater l'excès sonore des basses et la (relative) faiblesse du son au micro.

Chaque groupe a pu bénéficier d'un vaste espace scénique. La procédure de transfert de matériel entre les artistes fut suffisamment astucieuse pour qu'aucun ne gêne l'autre. Le dispositif d'éclairage et de sonorisation m'a semblé globalement équitable durant toute la soirée.

Quant à la programmation, nous retrouvons le groupe norvégiens MEER, qui était déjà présent il y a huit mois lors du Midsummer, l'autre festival organisé par le Monsieur … Dans le même ordre d'observation, le groupe international (mais basé en Norvège) TEMIC, ici proposé, sera également présent dans quatre mois au prochain Midsummer… Comme par hasard, Rob Palmen, qui est l'organisateur des deux festivals, est aussi le manager de TEMIC … Toutefois, le haut de l'affiche est un sans-faute ; nous assisterons aux prestations de nos chers LAZULI (cocoricooooooo), puis des Américains SPOCK's BEARD et enfin des Suédois PAIN of SALVATION !!!

Avant le début je me précipite aux échoppes. Je me procure le t-shirt de cette première édition du festival (25€), mais je m'abstiens (à tort, a posteriori) d'acquérir quelques CD manquant à ma discothèque (j'étais tenté notamment par quelques Pain of Salvation).

MEER [13h45-14h45]. Le groupe ne me semble toujours pas proposer d'autre site officiel que son bandcamp que voici : https://meer.bandcamp.com/album/playing-house

Ce groupe norvégien qui définit sa musique comme un pop progressif alternatif, est constitué de huit musiciens. "MEER a débuté en 2008 en tant que duo à Hamar, en Norvège. Depuis, le duo s'est considérablement développé pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un collectif éclectique de huit musiciens dont la musique est un mélange de pop orchestrale, de musique classique et de rock progressif."

La formation actuelle comprend Johanne Kippersund au chant, Knut Kippersund au chant, Eivind Strømstad à la guitare, Åsa Ree au violon, Ingvild Nordstoga Eide à l'alto, Ole Gjøstøl au piano, et Morten Strypet à la basse. A la batterie, Mats Lillehaug, récent papa, est remplacé par Martin Utby, frère de Christopher Utby (actuel batteur de The Windmill et d'Infringement).

"Playing House" est paru le 29 janvier 2021.

MEER ne m'avait que modérément séduit le vendredi 23 juin 2023, à l'Openluchtheater de Valkenburg (PB), à l'occasion du Midsummer festival. Nonobstant, conscient de leur potentiel, je misais sur un concert ultérieur plus intimiste, dans un lieu clos, peut-être plus propice à leur musique… Les revoilà déjà, mais dans cette (petite) arène, ayant la redoutable responsabilité d'ouvrir ce nouveau festival…

Un fond de scène, un écran fixe le logo du groupe.

Aujourd'hui, je ressens peu ou prou des sensations similaires à celles ressenties en juin dernier. Oui, ce rock progressif symphonique, mélodique, est plein de charme. Les huit musiciens, y compris les cordes, semblent impliqués et enthousiastes, certes. Le duo de chant offre de belles harmonies, souvent élégamment soutenues par les chœurs des autres pupitres. Le guitariste nous a offert de jolis soli, mais il m'a paru trop effacé le reste du temps. Nonobstant, je ne parviens pas à accrocher, tout cela me parait convenu et sans aspérité ; sans doute une question de perception. Disons que je n'ai pas encore trouvé la Porte, ce qui ne fait pas d'eux de mauvais musiciens bien sûr ! Je veux croire que je finirai bien par La trouver …

Fort heureusement pour eux, une bonne partie du public leur accorde des belles ovations, sans doute méritées d'un certain point de vue (ou d'écoute, plus exactement).

Il m'a été rapporté que le clavier semble avoir dû surmonter un souci technique durant le troisième titre (Honey), mais honnêtement je ne l'ai pas remarqué. Le sixième titre (Child) fut dédicacé à Alfred le nouveau-né de Mats, le batteur excusé.

Parmi dix titres, six sont issus de "Playing House" (2021). Les autres titres sont sans doute issus de leur troisième album en préparation.

PROGRAMME

  1. Picking Up the Pieces (Playing House, 2021)
  2. Take Me to the River
  3. Honey (Playing House, 2021)
  4. Chains of Changes
  5. Across the Ocean (Playing House, 2021)
  6. Child (Playing House, 2021)
  7. Golden Circle
  8. Today Tonight Tomorrow
  9. Beehive (Playing House, 2021)
  10. Lay It Down (Playing House, 2021).

TEMIC [15h30-16h30] https://temicband.com/
https://temic.bandcamp.com/album/terror-management-theory

TEMIC est considéré comme un groupe de métal progressif norvégien, même si sa composition est multinationale, puisqu'il comprend le claviériste Diego Tejeida (né au Mexique, vivant au Royaume-Uni), précédemment dans Haken, le multi-instrumentiste américain Eric Gilette, le chanteur norvégien Fredrik Bergersen Klemp et le batteur norvégien Simen Sandness.

Leur biographie nous indique : "Les origines de TEMIC remontent à 2017, lorsque Tejeida et Gillette ont parcouru le monde en tant que membres du groupe Shattered Fortress de Mike Portnoy. Dès les premiers accords qu'ils ont échangés, leur alchimie musicale sur et en dehors de la scène était indéniable, ce qui les a amenés à discuter de la perspective de créer un nouveau groupe ensemble. Malheureusement, des engagements contradictoires en matière de tournées et d'enregistrements les ont obligés à se tourner vers d'autres horizons pendant des années, jusqu'à ce que le monde s'arrête en 2020 et que Tejeida appelle Gillette pour lui poser une question fatidique : "Tu te souviens de la fois où nous avons dit que nous devrions faire un groupe de musique ?

C'est ainsi que les premières démos de ce qui allait devenir le premier album de TEMIC en 2023, "Terror Management Theory", ont commencé à émerger. Désireux de s'entourer des meilleurs musiciens, Tejeida et Gillette ont d'abord fait appel à la puissance rythmique de leur ami et batteur Sandnes. (…) Sandnes recommande le chanteur Klemp. Enfin, pour compléter la section rythmique, le dynamique bassiste Jacob Umansky (Intervals) a été invité à jouer." Traduit avec www.DeepL.com/Translator

Aujourd'hui, TEMIC sur scène est constitué d'Eric Gillette (ex-The Neal Morse Band, ex-Mike Portnoy's Shattered Fortress, aux guitares et chœurs), Diego Tejeida (ex-Devin Townsend, ex-Mike Portnoy's Shattered Fortress, ex-Haken, aux claviers et pistes), entourés de Fredrik Bergersen Klemp (ex-Maraton, au chant), et Simen Sandnes (ex-Shining, ex-Arkentype, à la batterie / percussions). A la basse c'est l'italien Matteo Raccone qui a été désigné à ce poste depuis le 21 janvier, en vue de cette prestation.

Leur premier album, intitulé "Terror Management Theory" est paru le 17 novembre 2023.

TEMIC s'exprime pour la première fois sur la scène néerlandaise.

A priori c'est le genre de prestation qui a vocation à m'emballer assez facilement. Leurs références assumées à Pain of Salvation, Dream Theater, Leprous ne sont pas pour me déplaire. Cette puissance, cette énergie et ces harmonies expriment en effet une musique qui me touche. C'est efficace, propre et bien exprimé. Eric Gillette nous a sorti quelques soli étourdissants. Fredrik Klemp dispose d'une voix juste et puissante. Simen Sandnes tape comme un fou furieux sur ces pauvres toms. Mon esprit s'est souvent échappé, et ma nuque n'a pas résisté à quelques irrésistibles secousses. Oui mais, je ne parviens pas encore à m'enflammer totalement sur ce coup-là. La Porte était pourtant là, grande ouverte devant moi, mais il a manqué un p'tit courant d'air frais, quelques arpèges d'originalité pour m'emporter au-delà. Ça viendra peut-être… Sûrement on va dire, allez.

Nonobstant, au vu des réactions du public, TEMIC n'a pas trop de soucis à se faire ; acclamé bruyamment, le groupe est reparti avec le sourire des vainqueurs d'un premier combat.

Les huit titres sont issus de leur unique album, "Terror Management Theory" (2023). Notons que le cinquième titre (Acts of Violence) est ici introduit par une séquence planante guitare/clavier. "Mothalah", constitue assurément une épopée finale de sept minutes, idéale pour marquer les esprits.

PROGRAMME

  1. Through the Sands of Time (Terror Management Theory, 2023)
  2. Falling Away (Terror Management Theory, 2023)
  3. Skeletons (Terror Management Theory, 2023)
  4. Count Your Losses (Terror Management Theory, 2023)
  5. Acts of Violence (Terror Management Theory, 2023)
  6. Friendly Fire (Terror Management Theory, 2023)
  7. Once More (Terror Management Theory, 2023)
  8. Mothallah (Terror Management Theory, 2023). 


Pour la prestation à venir, nous descendons en fosse pour nous placer au premier rang…

LAZULI [17h15-18h30]. https://lazuli-music.com/

Même tendus par l'installation de leur dispositif de concert, les musiciens nous reconnaissent et nous saluent amicalement. L'exigence légitime de Dominique, la fragilité de la Léode de Claude, la contrainte horaire du cadre festivalier entretient la crainte du tracas de dernière minute… Mais finalement tout ira bien. Très bien même !

A l'intention de mélomanes qui ignoreraient encore l'existence de ce fabuleux groupe français, victime du cirque médiatique français, je me dois évidemment de reprendre ici un extrait de leur biographie officielle, qui résume bien leur univers : "Le milieu du Rock est peu propice à l’exportation de la langue de Molière, on le sait, mais Lazuli efface les frontières. En quelques années, le groupe est devenu l’ambassadeur de la France sur les plus grosses scènes internationales de Rock Progressif. Ses notes et ses mots sont devenus langage universel. Héritier des Peter Gabriel et autres Pink Floyd, le groupe Gardois se distingue par sa singularité, son instrumentation peu courante et l’invention d’un instrument unique: La Léode. Quelque part entre rock, chanson, électro et world, la musique atypique de Lazuli, onirique, exploratrice, nous mène hors des sentiers battus. Lazuli envisage ses chansons comme des toiles, mélange les couleurs, dépeint son monde ou le repeint. Quelque part entre Jacques Prévert et Tim Burton, les mots questionnent les maux du temps présent. La voix aérienne, funambulesque, tout en jeu de mots, nous chante l’homme sous toutes ses formes et ses “déformes”. Tour à tour on plane ou on est pris dans la tourmente, le temps se suspend ou s’accélère…"

L'annonce de la participation de LAZULI à ce festival a très largement contribué à notre décision d'y participer. Ce treizième concert ne démentira pas mes impressions antérieures. Je me réjouis de retrouver Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

L'opus "11" est paru le 14 Janvier 2023.

Ces Gardois continuent, au fil des albums, au fil des concerts, à assumer leur fonction de ménestrels des temps modernes. De la musique, de la poésie, dont les textes sagaces sur notre société, tentent inlassablement de nous convaincre, peut-être, ou de nous distraire plus surement. Les propos peuvent déranger, interpeller la conscience, mais tout est chanté avec une telle conviction et une telle élégance dans le langage, que l'esprit s'égare volontiers dans les mélodies aux teintes nostalgiques.


Je ne puis que répéter mes précédentes impressions ressenties lors de leurs concerts ; de surcroit, ces cinq artistes multi-instrumentistes démontrent constamment un réel investissement collectif, un réel plaisir de partager. Les sourires ne s'effacent que pour leur concentration nécessaire à certaines séquences. Romain est principalement titulaire du clavier, mais on ressent son attrait pour extraire des sons cuivrés mais bidouillés de son cor d'harmonie. Vincent lui cède volontiers sa batterie ("Le miroir aux alouettes"), lorsqu'il s'adonne à sa passion parallèle ; les percussions. Arnaud exprime énormément de sensibilité lors des accords et soli avec sa guitare, mais il sait également amplifier une rythmique puissante à la basse. Dominique n'est jamais aussi à son aise qu'avec une de ses guitares en bandoulière mais le timbre de son chant constitue indéniablement une des particularités du groupe, un peu à l'instar de Geddy Lee pour RUSH. Quant à Claude, sa Léode lui permet de combiner tant de sons différents qu'il semble pouvoir se substituer à tous les pupitres. Enfin, à l'image de la cohésion qui se dégage de ce quintet magique, tous participent peu ou prou aux chœurs.

Le déplacement du marimba par Vincent, préfigure toujours la fin du concert. Ce moment survient toujours trop vite, d'autant plus dans le cadre d'un festival où le créneau horaire est limité.

J'avais déjà assisté avec plaisir à l'engouement du public allemand (deux fois à Loreley), du public norvégien (Prog at Sea), du public belge (Spirit of 66), voici donc celui du public néerlandais. Ce soir encore LAZULI a démontré que la langue française est perceptible par un public étranger. Mes applaudissements se noient dans l'ovation enthousiaste et unanime, mais je souffre du mépris de la scène française. En rédigeant ce récit, je suis affligé par les "lauréats" des victoires de la musique française (ceux du 9 février 2024 restent aussi consternants que les précédents) … Tant pis ; avec ma P'tite Fée et mes amis, nous avons encore vécu des instants magiques grâce à nos troubadours gardois !

Quatre de leurs onze albums ont été évoqués ce soir. Parmi les dix titres, quatre sont issus de "Onze" (2023) trois de "Le Fantastique Envol de Dieter Böhm" (2020) un de "4603 Battements" (2011) un de "Tant que l’herbe est grasse" (2014). Les neufs mains jouent leur air traditionnel, puis une évocation des Beatles, en deux séquences.

PROGRAMME

  1. Sillonner des océans de vinyle (Onze, 2023)
  2. Triste carnaval (Onze, 2023)
  3. Qui d'autre que l'autre (Onze, 2023)
  4. Dieter Böhm (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
  5. Les chansons sont des bouteilles à la mer (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
  6. L'homme volant (Le Fantastique Envol de Dieter Böhm, 2020)
  7. Égoïne (Onze, 2023)
  8. Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
  9. Les courants ascendants (Tant que l’herbe est grasse, 2014)
  10. 9 Hands Around the Marimba (Eleanor Rigby / Here Comes The Sun).


Habituellement nous parvenons toujours relativement facilement à discuter avec les musiciens. Mais en terre étrangère, ils étaient tous assaillis de sollicitations bienveillantes. Nous n'avons pas estimé opportun de perturber ce moment important pour eux. J'ai juste pu les saluer plus ou moins rapidement…

En revanche, un auditeur néerlandais m'interpelle semblant me confondre avec Domi (je n'en ai pourtant que la crinière). Je m'empresse de rectifier rapidement la situation mais il insiste alors pour transmettre à Lazuli toute son admiration, en tant que professionnel du son, pour la qualité acoustique de ce concert (manifestement il est doté d'une meilleure oreille que d'une bonne vue !). Voilà donc qui est dit et répété !

 

SPOCK’S BEARD [19h15-20h45]. https://www.spocksbeard.com/

Leur présence ici a également accentué mon envie de participer à cette première édition du festival ! J'ai eu la chance de les découvrir lors de leur tournée promotionnelle de "V", le vendredi 7 avril 2000, au Zénith de Paris, alors qu'ils étaient invités par DREAM THEATER à ouvrir leur soirée. Je me souviens avoir été suffisamment séduit pour acheter leur album quelques jours après ! Mais ils se font rares dans nos contrées…

Leur biographie nous indique : "Spock's Beard est un groupe américain de rock progressif formé en 1992 à Los Angeles, par les frères Neal (chant, claviers, guitare) et Alan Morse (guitares), John Ballard (basse) et Nick D'Virgilio (batterie). Neal Morse a quitté le groupe après la sortie de leur sixième album, Snow (2002). Le groupe, en particulier l'ère de Neal Morse, est considéré comme étant à l'avant-garde de la musique rock progressive moderne. Quatre de leurs six premiers albums figurent dans le "Top 50 Prog Albums 1990-2015" du Prog Report, The Light and Snow figurant parmi les dix premiers." Traduit avec www.DeepL.com/Translator

A ce jour, SPOCK'S BEARD est constitué d'Alan Morse (guitares, chœurs et occasionnellement voix principale, depuis 1992), Dave Meros (basse, chœurs et occasionnellement voix principale, depuis 1993 et occasionnellement claviers, depuis 2002), Ryo Okumoto (claviers, chœurs, depuis 1995), Ted Leonard (chant principal, guitare, claviers, depuis 2011) et Nick Potters (batterie, sur cette tournée).

Spock's Beard est en tournée en Grande-Bretagne, mais a accepté de traverser la Manche pour cette unique date européenne. Il n'est pas venu ici depuis plusieurs années !

Le treizième studio, "Noise Floor" est paru le 25 mai 2018.


Vingt-quatre années après les avoir vus une première fois, je ne savais plus trop à quoi m'attendre car après le départ de Neal j'avoue avoir un peu mis de côté leur parcours, dans le flot incessant des autres nouveautés. Ainsi, j'ai passé les premières minutes du concert à les observer mais sans vraiment retrouver la Porte. Mais dès le troisième titre ("The Good Don't Last") j'ai failli grimper aux rideaux, sur ces ruptures endiablées ces interventions déjantées ! Puis mon plaisir est encore monté d'un cran lors de l'enchainement de "On a Perfect Day" avec "Harm's Way" ; un moment de très haute intensité tel que le rock progressif peut en procurer à ses auditeurs !

Durant "The Light" qui conclut brillamment le concert, Ryo Okumoto se porte au-devant de la scène pour un solo avec son synthétiseur porté en guitare.

Une prestation de très, très haute qualité ; nous sentions dans la salle une atmosphère de bonheur partagé, entre le public totalement sous le charme des mélodies et les musiciens manifestement heureux d'être présent parmi nous ! Je craignais que ces Américains nous concèdent les miettes d'énergie de leur tournée britannique, mais en fait nous eûmes droit à une démonstration intense de talent indéniable. Des voix justes, chaudes et harmonisées avec des soli étourdissants, des rythmes renversants par ses ruptures parfaitement assumées … Des séquences trahissent de prestigieuses influences, telles que THE BEATLES, GENTLE GIANT, KANSAS… bref le bonheur total, d'un rock progressif exprimé dans l'excellence !

Le public ne pouvait qu'exprimer bruyamment sa satisfaction. Gageons que cette marque de grande estime leur rappelle de venir plus souvent en Europe !……..

Six de leurs treize albums sont évoqués. Parmi les huit titres, deux sont issus de "The Kindness of Strangers" (1998), deux de "The Light" (1995), un de "Spock's Beard" (2006), un de "Brief Nocturnes and Dreamless Sleep" (2013), un de "Noise Floor" (2018) et un de "The Oblivion Particle" (2015).

PROGRAMME

  1. Go the Way You Go (The Light, 1995)
  2. Tides of Time (The Oblivion Particle, 2015)
  3. The Good Don't Last (The Kindness of Strangers, 1998)
  4. Hiding Out (Brief Nocturnes and Dreamless Sleep, 2013)
  5. On a Perfect Day (Spock's Beard, 2006)                               ….
  6. Harm's Way (The Kindness of Strangers, 1998)
  7. One So Wise (Noise Floor, 2018)
  8. The Light (The Light, 1995).

 

PAIN OF SALVATION [21h30-23:00]. https://painofsalvation.com/

Par leurs performances scéniques, et par leur originalité musicale entretenue au fil de leur discographie, ces Vikings constituent un de mes groupes préférés depuis plus de vingt ans. Mes sensations ressenties durant ce concert se sont avérées nuancées, et je me dois donc d'étoffer mon récit afin d'éviter tout malentendu. Pour contextualiser le concert de ce soir, il me semble particulièrement opportun de rappeler ici un extrait de leur biographie officielle: "Pain of Salvation est en évolution permanente. "Je voulais un nom qui signifie quelque chose, un nom qui soit plus qu'une expression cool. Pour moi, Pain of Salvation est synonyme d'équilibre". Les paroles de Daniel Gildenlöw ne se limitent pas au nom de ce groupe de metal progressif renommé. Pain of Salvation a toujours été plus qu'une simple musique, plus que le plaisir du rythme et du groove. Leur musique a toujours été plus axée sur les expériences humaines brutes, les histoires tumultueuses passionnantes et les nuances de bien et de mal. Ces choses sont enveloppées dans des polyrythmies sombres et progressives, des syncopes stimulantes, des touches brillamment assombries, des percussions musclées et des structures d'album conceptuelles. Le groupe a un son qui lui est totalement propre ; une recette reconnaissable dès la première note : une grosse portion de métal énigmatique, un côté alternatif, une ou deux pincées de rock progressif, et des paroles qui vous arracheront le cœur de la poitrine.

Fondé en 1984 par le seul membre original restant, Daniel Gildenlöw (chant et guitare), Pain of Salvation est connu dans le monde entier comme l'un des groupes les plus importants de la résurgence de la musique progressive. Avec une incroyable musicalité, une grande variété d'influences et une approche sombre et poétique, Pain of Salvation a la réputation d'être imprévisible, de sortir des sentiers battus et de vouloir expérimenter avec les styles et peut-être même avec les cœurs des fans." Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Le premier opus "Entropia" est paru en 1997, mais Daniel Gildenlöw (chant, guitares, multi-instrumentiste) a débuté les fondations du groupe dès 1984. Il s'est entouré peu à peu de ce qui allait devenir PAIN OF SALVATION ; Johan Hallgren (guitare, chœurs, de 1997 à 2011, puis depuis 2017), Léo Margarit (batterie, percussions, chœurs, depuis 2007), Daniel "D2" Karlsson (claviers, percussions, chœurs, depuis 2011 et basse depuis 2020).

Lors de l'enregistrement de "Panther", Gustaf Hielm (basse, chœurs, 1992-2020) a quitté le drakkar, réduisant ainsi de fait le quintet, en quartet.

Le groupe présente ici pour la première fois aux Pays-Bas son onzième album "Panther", paru le 28 aout 2020), sorti sur le label leader Inside Out. Je vous invite à consulter l'évaluation assez pertinente sur ce site : http://metal.nightfall.fr/index_15682_pain-of-salvation-panther.html

J'ai eu la chance de découvrir ce groupe atypique lors de sa tournée "Ramedy Lane" le jeudi 7 février 2002, au Zénith de Paris, alors qu'il était invité par DREAM THEATER. Ce concert m'avait sidéré et convaincu d'un talent pour exprimer une musique surprenante. Lorsque je l'ai revu lors de sa tournée "Scarsick" le samedi 8 septembre 2007 à l'occasion du Raismesfest, j'avais été un peu déçu. Mais, mon estime était remontée grâce à une fabuleuse prestation lors de sa tournée "Road Salt" le mercredi 16 novembre 2011 au Bataclan, alors qu'il était invité par OPETH. Considération confirmée, lors de sa tournée "In the Passing Light of Day" le vendredi 29 juin 2018, à l'occasion du BeProg festival de Barcelone.

Même si je n'ai pas pris le temps d'écouter leur dernier album, c'est donc avec envie que je les revois ici pour la cinquième fois ! Ce groupe suédois délivre un metal progressif d'autant plus original que Daniel Gildenlöw, qui est le principal auteur-compositeur, parolier, guitariste et chanteur du groupe, entretient les atmosphères oscillant entre des séquences lourdes puissantes et calmes. Les harmonies vocales, complexes mais toujours mélodiques, sont valorisées par d'astucieuses polyrythmies particulièrement syncopées, telles que celles si bien valorisées par les Norvégiens LEPROUS. Ajoutons à cela que l'aspect lyrique n'est pas négligeable ; le groupe aborde souvent des questions contemporaines, et existentielles.

Voilà pour le préambule qui me parait s'imposer.

L'éclairage m'a souvent semblé un peu sombre. En fond de scène, pas d'autres images sur l'écran que le nom du groupe.

Je suis passé par plusieurs phases d'émotions sur cette prestation qui m'a semblé d'intensité inégale. Le début fut énergique et mélodique à souhait, conforme à ce que j'attendais de ce groupe que j'adore depuis vingt-deux ans. "Reasons" et "Meaningless" ont eu tôt fait de m'emporter par leur puissance et leurs harmonies.

Puis le titre "Wait", issus du dernier album, laissait un peu retomber la mayonnaise, lorsque de surcroit j'ai ressenti une gêne sur scène. Nous comprendrons par la suite que le pauvre Daniel Karlsson essayait désespérément de régler son clavier. Le batteur est invité à se lancer dans un solo incongru qui ne tarda pas à m'agacer par sa longueur inopportune… Le solo s'interrompt brutalement dans la perplexité des musiciens, ce qui ne manqua pas de rompre un peu plus la magie. Ce flottement a été ressenti par Daniel lui-même puisqu'il a recensé à mains levées le nombre de primo-auditeurs du groupe parmi le public, avant de leur demander une mansuétude et d'assister à leur prochain concert. J'ai peiné ensuite à rétablir le contact, d'autant plus que les titres "Panther" et "Restless Boy", également issus de "Panther", m'ont semblé particulièrement audacieux (doux euphémisme) musicalement.

Fort heureusement, le retour à un univers plus énergique avec "On a Tuesday" m'a permis de retrouver l'enthousiasme. Puis, le magnifique "In the Passing Light of Day", dont l'intro faussement calme précède une montée en puissance, emporte encore une fois l'auditoire dans une spirale enivrante.

Le rappel me permet même d'accroitre mon intérêt pour le dernier album, avec "Icon".

Avec un peu de recul, ce concert, qui m'a semblé d'abord décevant, est en fait globalement réussi tout de même. Je confesse me montrer parfois un peu trop exigeant avec nos artistes favoris. J'aimerais que tout soit parfait, au point de convaincre toujours plus d'adeptes. En ce qui me concerne en tous cas, je leur accorde volontiers un ticket pour un hypothétique prochain concert, que j'attends à Paris.

L'auditoire quant à lui est manifestement conquis puisque les acclamations n'ont jamais cessé. Mon positionnement m'a permis de constater que les nuques ont été mises à rudes épreuves, en fosse comme en rangées supérieures.

Trois de leurs onze albums ont été évoqués. Parmi les treize titres, cinq sont issus de "Panther" (2020), quatre de "In the Passing Light of Day" (2017) et quatre de "The Perfect Element, Part I" (2000).

PROGRAMME

  1. Accelerator (Panther, 2020)
  2. Reasons (In the Passing Light of Day, 2017)
  3. Meaningless (In the Passing Light of Day, 2017)
  4. Wait (Panther, 2020)
  5. Used (The Perfect Element, Part I, 2000)
  6. Ashes (The Perfect Element, Part I, 2000)
  7. Panther (Panther, 2020)
  8. Restless Boy (Panther, 2020)
  9. On a Tuesday (In the Passing Light of Day, 2017)
  10. Falling (The Perfect Element, Part I, 2000)
  11. The Perfect Element (The Perfect Element, Part I, 2000)
  12. The Passing Light of Day (In the Passing Light of Day, 2017)

RAPPEL :

  1. Icon (Panther, 2020)

La deuxième édition est d'ores et déjà prévue le 25 janvier 2025.

Pour l'instant, Rob et son équipe se concentre sur le prochain Midsummer Prog Festival en juin pour lequel il ne reste plus que 130 billets !! L'édition la plus vendue jusqu'à présent…