REFLEXIONS…
Encore un de ces concerts gigantesques, démesurés, qui
serait de nature à nous faire regretter égoïstement le temps où ces artistes
étaient plus confidentiels… En effet, on pourrait se lamenter ; on aimerait bien
remonter le temps ; par exemple à la toute première prestation française du
mercredi 13 Octobre 1976, lorsque AC/DC chauffa le Pavillon de Paris (sis dans le XIXème arrondissement
de Paris, près du métro de la Porte de Pantin, aujourd'hui disparue) pour
le concert de RAINBOW !... ou encore le mardi 24 octobre 1978, lorsque AC/DC joua
son premier concert en tant que tête d'affiche en France, avec Trust en invités
(!) au modeste Stadium de Paris (sis à deux
pas de chez moi maintenant, au 66 avenue d'Ivry dans le XIIIème
arrondissement de Paris, mais aujourd'hui disparu). Oui mais voilà, il se trouve qu'à l'instar des
Rolling Stones et bien d'autres, la notoriété d'AC/DC n'a cessé de croitre.
Autant s'en convaincre, nous ne verrons plus jamais ce groupe dans une petite
salle, à moins d'une situation exceptionnelle à laquelle il vaut mieux ne pas
rêver. Ce succès est sans doute mérité, mais depuis bien longtemps déjà, les
admirateurs doivent choisir entre renoncer à assister à leurs concerts ou
accepter les contraintes inhérentes aux impératifs de la collectivité ! C'est
un dilemme certes, mais en ce qui me concerne, mon choix est fait et voilà
pourquoi…
Honnêtement, je n'osais plus espérer revoir ce groupe.
Ou du moins, ce qui reste de la formation qui a baigné mon adolescence. Car les
années passent, avec leur cortège funèbre qui nous rappellent amèrement combien
il est important du profiter du présent qui s'échappe avec une fugacité
effrayante. Carpe Diem. Pourtant, l'annonce de la tournée, puis celle de la
date parisienne m'a d'abord laissé perplexe. L'Hippodrome Paris-Longchamp ne me
faisait pas franchement rêver ; c'est encore un de ces sites où la scène est
loin pour les trois-quarts des spectateurs et qui, de surcroit, ne propose pas
une accessibilité idéale. Mais bon, quoi qu'il en soit, je ne pouvais pas me
résoudre à ignorer ce qui ressemble à un adieu de mes idoles d'antan.
Je me méfie de la nostalgie, car elle survient le plus
souvent quand le présent ne nous semble pas à la hauteur des promesses du passé
(référence à une scène dans le film de Ridley Scott "Legend" : "The
dreams of youth are the regrets of maturity"). Or, en l'occurrence, ce
n'est pas tout à fait le cas. AC/DC a perduré et a surmonté les aléas artistiques
et humains d'un groupe. Leurs choix m'ont parfois agacé, voire déçu. Mais
décidément, mes premières émotions musicales d'adolescent reviennent à la
surface lors de chaque écoute d'un "High
Voltage" survolté. Cette prestation me permettra de clore un parcours
qui accompagna ma vie durant quarante-quatre années. La notion d'accompagnement est un doux euphémisme ;
en fait, je peux même affirmer sans excès que leur écoute a marqué ma vie.
Après les germes d'une révolte ensemencés dès 1972 avec SLADE, ALICE COOPER et CACTUS,
AC/DC fut le catalyseur de toutes mes énergies adolescentes ! De surcroit,
c'est en discutant sur un forum spécialisé que j'ai connu La Femme qui partage désormais
ma vie … Enfin, le virus fut assez virulent pour contaminer mon fils ainé qui
ne s'est pas remis de son premier concert à l'âge de neuf ans !
Alors que ma mémoire s'étiole avec les années, il y a
bien une date qui restera inscrite à tout jamais dans mon crane de piaf, c'est
celle de ce premier concert d'AC/DC auquel j'ai assisté le samedi 29 novembre 1980 dans un hall
d'exposition, situé au Bourget (93). Je perçois encore aujourd'hui ce tout
premier contact avec une dense foule d'admirateurs, je me rappelle de l'émotion
intense liée à la conscience d'assister à un énorme et très attendu évènement. Ô
je sais bien, cette sensation quelque peu puérile, mais persistante, n'est pas
de nature à justifier une quelconque fierté. Pas de quoi me vanter
particulièrement ; j'en conviens volontiers avec d'autant plus d'humilité que
l'idéal eût été de m'éveiller bien plus tôt. C'est-à-dire, au plus tard un an auparavant,
ce qui m'aurait permis de voir, au moins une fois, le très regretté chanteur
Bon Scott, avant qu'il décède stupidement le 19 février 1980, à l'âge de 33 ans.
Hélas, je n'avais contracté le virus qu'en écho à l'agitation qui entoura la
dernière prestation du groupe avec lui, le 9 décembre 1979 au Pavillon de
Paris (deux concerts, l'un à 16 heures,
l'autre à 21 heures, une autre époque !).
Ce concert sera peut-être excellent, peut-être pas. Ce
n'est pas bien grave, l'essentiel sera ailleurs. Il s'agira de réunir le clan
de tympans fêlés, plus ou moins anciens, mais tous authentiquement passionnés
par cette musique qui nous a rendus dingues, si souvent ! 'Cré boudiou, avec ce
qui nous reste d'effet capillaire et d'énergie dans nos corps d'adulescents
plus ou moins assumés, nous avons prévu de mettre (h)ardemment la tête dans notre
sac à poussière, quoi qu'il en coûte à nos nuques et à nos neurones fatigués !
Mon récit n'a donc rien d'une chronique musicale ni
artistique ; il ne s'adresse pas à une âme dénuée de passion musicale. Il
relate juste mes sensations issues de mon indispensable présence à cet
événement.
ACTION !
Tous ces arguments étant dûment pesés, il me restait à
me procurer le précieux Sésame ! Ce qui n'est pas une mince affaire, lorsque je
me souviens des années 80 durant lesquelles il nous suffisait de patienter
devant le disquaire (ou RTL) pour acquérir les tickets !! La première foire
d'empoigne (sans doute en prémices à une
redoutable agitation de la fosse) s'est déroulée numériquement ce vendredi
16 février à compter de 10h ; en quelques minutes la totalité des milliers de
tickets furent réputés vendus. Ma P'tite Fée fut opportunément l'une des heureuse
élues, moyennant (symbole surprenant)
666 € pour quatre tickets, soit
166,50 € l'unité, tout frais compris. Et oui, ce n'est pas donné ; on est loin
des 8 € payés en 1980 !
Ce regrettable aspect mercantile se rappellera encore
à nous, une fois sur place… AC/DC est "victime" consentante de son succès
; les marchands du Temple n'ont aucun scrupule à profiter de la passion sincère
des adeptes venus à la Grand'messe.
La météo s'annonce favorable ; j'entends sans canicule,
ni pluie. Nous avions décidé d'y aller calmement après le déjeuner, sans excitation
superflue. Le métro nous emmène sans encombre à la Porte d'Auteuil. Là, ce que
je redoutais c'est vite confirmé ; avant même de dépenser son énergie pendant
le concert, il fallait rejoindre le site sans les navettes qui avaient pourtant
été mises en place pour le Download Festival de 2016. Pas de bus à la sortie de
Paris, et c'est donc une marche à pied, d'une quarantaine de minutes, qui s'impose
à travers le Bois de Boulogne. Fort heureusement, ce temps de parcours fut
divisé par deux, grâce à notre choix judicieux d'arriver durant les balances de
sonorisation ; comme aimantés par les sons du metal, nous nous sommes autorisés
un parfum d'aventure en quittant les sentiers battus. Nous intégrons ainsi une
file d'attente qui se réduit très rapidement.
Notre accès se passe bien, nous enfilons nos jolis
bracelets. L'un d'entre eux est doté d'une puce, qui sera le moyen de paiement sans
monnaie ; en english on dit "cashless".
Le cout de la prétendue facilité est de 1,50 €
par engagement ; multiplié par les quelques dizaines de milliers d'acquéreurs
on imagine le niveau du profit, et on comprend pourquoi il fut fortement
conseillé en préalable pour tout achat sur place … Nonobstant, sans doute afin
de garantir un maximum de ventes, si certaines échoppes imposent bien le "cashless", d'autres acceptent le
liquide, d'autres échoppes affichent accepter les cartes bancaires ! Même si
les reliquats de la plateforme seront facilement remboursés dès le lendemain,
cette indélicatesse est un peu raide à avaler… Tiens, d'ailleurs à ce propos ; la
bière, une simple Carlsberg, était facturée 11 €, montant accru de 2 €
imposés pour des gobelets, certes de collection, mais non remboursables !
Mais les sujets d'agacement s'accumulent ; les
t-shirts spécifiques pour la date parisienne étaient facturés à cinquante euros, cout aggravés par les
frais bancaires inhérents au rattachement britannique du centre de paiement !
Heureusement que nous avions emmené les cornes lumineuses avec nous ; la vente de
cette petite fantaisie avait doublé en dix ans, pour être vendues à 20 € !!
Autant l'avouer, avec ma P'tite Fée nous nous sommes
abstenus de tomber dans le système. Après tout, mon t-shirt de la tournée 1982
continuera à me suffire.
AC/DC aura au moins eu la décence de ne pas
interpréter "Moneytalks",
ce soir !
Loin de la liberté de placement des années 80, le
bétail était donc prié de se parquer dans un des trois enclos prévus selon les
moyens investis ; OR, ARGENT, ou BRONZE. Chaque secteur pourra bénéficier
d'écrans géants, histoire de voir quelque chose de la scène, et de procurer
sans doute un sentiment confus d'être à la fois dans son salon et dans un
concert… Faisant fi de mes états d'âme, et fidèle à un de mes principes, je ne
tarde pas à aller droit au but (non, je ne suis pas Marseillais !) ; la zone OR,
celle qui est réputée privilégiée. En fait, le cupide GDP a jugé opportun d'en
vendre un maximum d'accès ! Ce qui aurait dû demeurer une zone de confort (même
relatif), s'est vite transformée en boite à sardines. Dans ce genre de
situation, fatalement c'est "malheur aux petits". Après une observation
rapide de la situation à l'arrière, il m'a semblé judicieux de rester à une
distance respectable de la scène (entendez ni proche, ni éloignée). Nous
n'avions donc aucun intérêt à boire, au risque de devoir fendre une foule compacte,
sans espoir de retour.
Nous sommes positionnés sur la gauche de l'avancée
scénique ; ma tête surplombe les autres pour voir la scène, mais ma P'tite Fée
devra se contenter des écrans géants, lorsque je ne la porterai pas…
C'est-à-dire la plupart du temps. Fort heureusement, nous pourrons toutefois danser,
vibrer, communier, sans subir aucune
bousculade ; rien à voir donc avec nos souvenirs chaotiques du Stade de
France en 2015 (…) ! Le public autour de nous se révélera enthousiaste mais
respectueux. Si, si ; c'est possible !
THE
PRETTY RECKLESS [19h].
Les préjugés sont certes toujours à proscrire, mais à
l'aune du pedigree de la jolie dame (mannequin et actrice) j'ai tendance à la percevoir
comme un produit de consommation musical(e), tel que les américains peuvent en
créer. A priori, ce que j'ai écouté en préalable à l'évènement, ne m'a pas
traumatisé au point de prendre parti. Ces sonorités me rappellent celles émises
par d'autres femmes énervées avant elle ; L7 ou Lita FORD. C'est juste avec
perplexité et méfiance que j'aborde le concert…
La biographie indique que Taylor Momsen a 15 ans lorsqu'elle forme THE PRETTY RECKLESS en 2009.
Elle compose elle-même les chansons qu'elle défend avec obstination dans les
clubs, avant de finir par percer sur les scènes de rock alternatif. À
l’origine, le groupe devait s’appeler The Reckless mais le nom étant déjà pris,
il a dû opter pour THE PRETTY RECKLESS. Son premier concert se tient le 5 mai
2009, à New York... Le premier album
studio "Light Me Up" du
groupe paraît le 10 septembre 2010.
Le quatrième
album studio, intitulé "Death by
Rock and Roll" est paru le 21
février 2021.
Le quatuor me semble plutôt stable puisqu'après
l'agitation de la période de construction, Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), demeure entourée
par Ben Phillips (guitare, chant,
depuis 2010), Mark Damon (basse,
depuis 2010), et Jamie Perkins
(batterie, depuis 2010).
La sonorisation s'avère très bonne après quelques
minutes de réglages des basses ; puissante, mais audible !
La prestation est relativement conforme à ce que j'attendais.
La dame joue beaucoup de sa plastique (très) avantageuse ; positions lascives
et provocantes. Et "regarde mes
beaux cheveux", et "suis
mon déhanchement" ; "tu me
désires, mais tu ne m'auras, na !" ; bon, je suis un peu sévère quand
même, j'avoue. C'est du bon rock, bien exécuté qui chaufferait bien un bar de
quartier. Mais nous ne sommes pas dans un bar. Nous sommes en plein air et nous
nous impatientons de revoir nos héros ! C'est propre et bien fait… peut-être un
peu trop.
Un bon succès d'estime permet au groupe de débarrasser
le plancher, sans trop avoir à rougir… mais sans même que je m'en aperçoive
!... car nous étions déjà en train d'évoquer la suite, avec une impatience non
dissimulée !
Parmi les neuf
titres, trois sont issus de "Death
by Rock and Roll" (2021).
PROGRAMME
Death by Rock and Roll (Death by
Rock and Roll, 2021)
Since You're Gone (Light Me Up,
2010)
Follow Me Down (Going to Hell,
2014)
Only Love Can Save Me Now (Death
by Rock and Roll, 2021)
Make Me Wanna Die (Light Me Up,
2010)
Witches Burn (Death by Rock and
Roll, 2021)
Going to Hell (Going to Hell, 2014)
Heaven Knows (Going to Hell, 2014)
Take Me Down (Who You Selling For,
2016).
AC/DC [20h15-22h30]
Compte tenu de la charge émotionnelle et symbolique que
ce groupe représente pour moi (…), il pourrait me sembler superflu de présenter
ces Australiens. Nonobstant, je me plie volontiers à mon canevas habituel de
récit, au moins pour susciter quelque peu de nostalgie, rafraichir les mémoires
empoussiérées, ou peut-être pour certains, afin de mieux identifier le
phénomène.
La biographie explique qu'à l'origine, il est fort probable
que rien ne serait survenu sans que la famille Young n'ait émigré d'Ecosse vers l'Australie, en 1963. Les deux
frangins sont nés à Glasgow, Malcolm le 6 janvier 1953, Angus le 31 mars 1955.
Lorsqu'AC/DC
voit le jour en 1973, à Sydney (Australie),
personne n'imagine que, dès la décennie suivante, le monde entier a au moins
entendu parler d'eux ! Ils sont vite parvenus à créer leur son identifiable, qui
est pourtant dans la plus pure lignée du blues et du rock 'n' roll. A la base,
c'est Malcolm qui fomente un groupe. Il s'en déclare le guitariste rythmique ; son allure sur scène se révèlera idiosyncrasique. Tout comme celle de son p'tit
frère, d'ailleurs ! Malcolm sera d'abord rejoint par Dave Evans (chant), Larry
Van Kried (basse), et Colin Burgess (batterie). L'intégration d'Angus en tant
que guitariste soliste sera d'abord raillée par les ainés incrédules : "Angus ? le petit con ? Tu plaisantes ??".
On connait la suite... Le jeu des chaises musicales ne retiendra que la
fratrie.
AC/DC donne son premier concert à Sydney le 31 décembre 73. Le premier monoplage,
"Can I Sit Next To You Girl",
est paru en 1974. En septembre 1974, Ronald Belford "Bon" Scott, un
chanteur expérimenté et ami de George Young, remplace Dave Evans qui est jugé
trop "glam". Comme les frères Young, Bon Scott est né aussi en
Écosse, et a émigré en Australie pendant son enfance (à l'âge de six ans). Il contribuera largement au succès du groupe
jusqu'à son décès le 19 février 1980. Brian le remplacera pour proroger
l'autoroute infernale. La maladie (puis
le décès) de Malcolm appellera Stevie, son neveu pour le remplacer. Deux
autres membres historiques seront absent aujourd'hui ; Cliff Williams, bassiste
de 1978 à 2023 et Phillip "Rudd" Witschke Rudzevecuis, le batteur
entre 1975 et 1983 et de 1994 à 2014.
Le groupe est actuellement formé par Angus YOUNG (guitare solo, depuis novembre 1973),
Brian JOHNSON (chant, depuis avril
1980), Stevie YOUNG (guitare
rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt LAUG (batterie, depuis octobre 2023) et
Chris CHANEY (basse, 2024).
Si on veut déterminer la discographie du groupe, il
convient de considérer que les deux premiers albums parus en Australie ont été partiellement
fusionnés dans un premier album international "High Voltage" paru le 14 mai 1976. L'album "Power Up" paru le 13 novembre 2020 est ainsi
considéré comme le seizième. Il
succède à l'album "Rock or Bust"
paru six ans plus tôt, le 28 novembre 2014.
La tournée européenne de 24 dates a débuté le 17 mai à Gelsenkirchen ; elle comprend onze dates en Allemagne, deux en Autriche, deux en Grande-Bretagne, deux
en Espagne, une en Suisse, une en
Belgique, une en Italie une aux Pays-Bas, une en Slovaquie et se termine par une en France et une en
Irlande, ce 17 aout. Il parait que l'on peut s'estimer heureux dans notre
contexte olympique…
Un court-métrage introduit le concert. Un peu le même
graphisme que les précédents mais sur un thème différent car cette fois c'est
un bolide (une Ford) qui fonce à toute allure vers Paris. La mise en scène est
plus sobre que sur les deux dernières tournées. Outre les deux écrans de chaque
côté, les trois écrans géants qui occupent tout le fond de scène diffusent
alternativement les gros plans des musiciens et les images d'illustrations.
L'enchainement avec le premier titre est l'occasion
pour l'auditoire de libérer enfin son exaltation trop longtemps retenue ! Le
son nous semble parfait, chaque pupitre est audible. Angus apparait toujours vêtu
de son emblématique costume d'écolier, couleur sombre cette fois (il sera vert
à Dublin). Sur les écrans nous distinguons les traits tirés de nos héros ; le
temps est bel et bien passé, sur eux comme sur nous. Mais on danse, on chante,
on exulte sans retenue, c'est du pur bonheur ! La charge émotionnelle est à son
comble, j'ai même des larmes qui sont montées à mes yeux ! Mon sang bout d'autant
plus que "If You Want Blood"
est un de mes titres préférés, depuis que j'en avais vu subrepticement la vidéo
en 1982, sur un écran chez Nuggets Records aux Champs Elysées ! (J'ai attendu des décennies avant de la
revoir enfin en DVD !).
La liste des titres nous semble comme une sélection de succès musicaux qui ont marqué nos vies. Quelques-uns
plus récents sont certes intercalés, mais ils prennent légitimement leur place.
Même si je n'ai jamais vraiment apprécié l'interprétation des chansons de Bon
par Brian, toutes ont emporté notre enthousiasme. Certaines plus que d'autres ;
"Shoot to Thrill", "You Shook Me All Night Long"
notamment.
Et "Thunderstruck"
me diriez-vous ? Bah oui mais, à ce stade de mes impressions, je dois évoquer
un ressenti, a posteriori (car dans le feu de l'action, c'est bien passé). Nous
sommes nombreux à être d'accord pour admirer la longévité d'Angus, sa vivacité
honorable pour son âge (il vient d'avoir 69 ans). Mais les courses frénétiques
d'un côté à l'autre de la scène, les crises d'épilepsie sur le dos, c'est
terminé. Le traditionnel strip-tease appartient au passé ; c'est vrai que cela
devenait indécent à son âge, mais pas beaucoup moins que son costume d'écolier
pourtant... C'est un fait incontestable, l'agilité d'Angus n'est plus ce qu'elle
fut. Je l'observe d'autant plus volontiers que je serai bien mal placé pour
m'en moquer (…). C'est juste que sur certains passages, ça coince un peu,
notamment au niveau du doigté ; l'intro de "Thunderstruck", mais aussi le solo traditionnel de "Let There Be Rock". Ô rien de
grave, juste de quoi égratigner le mémoire auditive... Et tant qu'on est sur
les bémols, je ne peux pas éluder les faiblesses vocales de Brian (76 ans), qui
ne pouvait pas reproduire les prouesses exprimées en studio, notamment sur le
prestigieux album "Back In Black".
Cependant, les trois autres complices assument très
bien leurs fonctions ; Stevie Young
(67 ans, le neveu d’Angus) remplace honorablement Malcolm à la guitare
rythmique. Les deux p'tits nouveaux, le bassiste Chris Chaney (54 ans, ex-Jane’s Addiction) et le batteur Matt Laug (56 ans) peinent à me faire
oublier Cliff et Phil, tant par le jeu que l'apparence, mais bon ils font le
boulot de pilier rythmique, relativement binaire il est vrai, avec l'énergie et
la conviction adéquate.
Même dans cette configuration, le morceau d'anthologie
que constitue LTBR reste un moment fort du concert, par sa durée et par son
énergie dépensée. Angus monte sur une coursive en fond de scène pour exprimer
son traditionnel solo, mais la plupart des spectateurs le regarde sur les
écrans. Il finit par venir haranguer son public sur l'avancée de scène, dont
une partie circulaire s'élève comme pour mieux le célébrer. Tout fini par une
tempête de confettis (ma P'tite Fée en a
récupéré quelques-uns, estampillés de divers symboles), qui accentue l'atmosphère
festive.
Le groupe se retire brièvement avant de revenir pour
nous asséner un "T.N.T."
fatal. Nous sommes cramés, épuisés, nos jambes ne suivent plus, mais l'attention
demeure vive tant le bonheur est total ! Comme un rituel, les canons apparaissent
en fond de scène ; cela annonce la fin du concert, qui sera précédée du coutumier
mais indispensable "For Those About
to Rock".
Les deux heures
quinze de fête se terminent par un beau p'tit feu d'artifice qui s'imposait,
en effet…
Le groupe est réputé pour offrir des concerts
relativement courts, selon les tournées, plus souvent autour de la petite
quinzaine de titres que de la vingtaine, mais pour leur tournée d'adieu il nous
offre une prestation large. Notons que Paris a eu droit à un traitement d'exception "Hell Ain't a Bad Place to Be" a
remplacé "Shot Down in Flames"
qui avait été interprété sur toutes les autres dates (y compris la dernière à
Dublin quatre jour plus tard) !!
Parmi vingt-et-un
titres, cinq sont issus de Back in
Black (1980), deux de Highway
to Hell (1979), trois de Let
There Be Rock (1977), deux de Power
Up (2020), deux de Powerage
(1978), deux de High Voltage (1976),
un de Dirty Deeds Done Dirt Cheap
(1976), un de For Those About to
Rock (1981), un de The Razors
Edge (1990), un de Stiff Upper
Lip (2000), et un de Black Ice
(2008).
PROGRAMME
- If You Want Blood (You've
Got It) (Highway to Hell, 1979)
- Back in Black (Back in Black, 1980)
- Demon Fire (Power Up, 2020)
- Hell Ain't a Bad Place to
Be (Let There Be Rock, 1977)
- Thunderstruck (The Razors
Edge, 1990)
- Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
- Hells Bells (Back in Black, 1980)
- Shot in the Dark (Power Up, 2020)
- Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
- Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
- Sin City (Powerage, 1978)
- Rock 'n' Roll Train (Black Ice, 2008)
- Dirty Deeds Done Dirt
Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap,
1976)
- High Voltage (High Voltage,
1976)
- Riff Raff (Powerage, 1978)
- You Shook Me All Night
Long (Back in Black, 1980)
- Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
- Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
- Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).
RAPPEL :
- T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
- For Those About to Rock
(We Salute You) (For Those About to
Rock, 1981).
Voilà c'est fini, nous avons négligé notre potentiel
physique dans l'euphorie ambiante ; nous sommes totalement exténués, harassés
mais… ravis. Il nous reste assez de jus pour nous rassembler avec les membres
du forum H2ACDC et immortaliser l'instant par une photo souvenir au pied de la
scène ! Mon fils me retrouve malgré la nuit et la foule qui s'éparpille. Le
bonheur, quoi.
Le retour s'annonce compliqué pour les raisons déjà évoquées.
Mais de surcroit, ceux d'entre nous qui avait dû laisser des effets en consigne
ont vécu un ultime calvaire, tant les responsables étaient des jean-foutre… Nous
profitons d'un couple d'Anges-gardiens pour retrouver une voiture garée sur les
hauteurs de Saint-Cloud. Mais, malgré tout, pour s'extraire de ce chaos
général, nous ne sommes arrivés chez nous qu'à 1 heure du matin…
AC/DC POWER UP EUROPEAN TOUR
2024
MAY 17, 2024 : GELSENKIRCHEN,
GERMANY VELTINS ARENA
MAY 21, 2024 : GELSENKIRCHEN,
GERMANYVELTINS ARENA
MAY 25, 2024 : REGGIO EMILIA,
ITALYRCF ARENA
MAY 29, 2024 : SEVILLE,
SPAINLA CARTUJA STADIUM
JUNE 1, 2024 : SEVILLE,
SPAINLA CARTUJA STADIUM
JUNE 5, 2024 : AMSTERDAM, THE
NETHERLANDSJOHAN CRUYFF ARENA
JUNE 9, 2024 : MUNICH,
GERMANYOLYMPIC STADIUM
JUNE 12, 2024 : MUNICH,
GERMANYOLYMPIC STADIUM
JUNE 16, 2024 : DRESDEN,
GERMANYRINNE
JUNE 19, 2024 : DRESDEN,
GERMANYRINNE
JUNE 23, 2024 : VIENNA,
AUSTRIAERNST HAPPEL STADIUM
JUNE 26, 2024 : VIENNA,
AUSTRIAERNST HAPPEL STADIUM
JUNE 29, 2024 : ZURICH,
SWITZERLANDLETZIGRUND STADIUM
JULY 3, 2024 : LONDON,
ENGLANDWEMBLEY STADIUM
JULY 7, 2024 : LONDON,
ENGLANDWEMBLEY STADIUM
JULY 13, 2024 : HOCKENHEIM,
GERMANYRING
JULY 17, 2024 : STUTTGART,
GERMANYWASEN
JULY 21, 2024 : BRATISLAVA,
SLOVAKIAOLD AIRPORT
JULY 27, 2024 : NUREMBERG,
GERMANYZEPPELINFELD
JULY 31, 2024 : HANNOVER,
GERMANYMESSE
AUGUST 4, 2024 : HANNOVER,
GERMANYMESSE
AUGUST 9, 2024 : DESSEL,
BELGIUMFESTIVALPARK STENEHEI
AUGUST 13, 2024 : PARIS, FRANCE HIPPODROME PARIS-LONGCHAMP
AUGUST 17, 2024 : DUBLIN,
IRELANDCROKE PARK.