Ce festival a un
gros problème récurrent : son manque de notoriété.
Ce n'est encore
une fois qu'un petit millier (?... Trop
peu de toutes façons !) de metallos qui se rassemble sur le site du Château
de la Princesse d'Arenberg à Raismes (près de Valenciennes) pour cette dix-huitième édition du festival dont
l'atmosphère est pourtant si sympathique, et la programmation jamais décevante
!
Les artistes,
quel que soit leur notoriété, sont bien accueillis, disposent le plus souvent
d'une bonne sonorisation et, délicate attention, leur pédigrée est présenté
systématiquement en préalable à chaque prestation. En ce qui me concerne, je ne
me prive donc pas d'une cinquième participation (2007, 2008 2013 et 2014).
Je suis bien accompagné,
c'est le principal ! Tant pis pour les absents. De surcroît, le soleil radieux
est de la partie pour les deux jours, donc c'est tout bon !!!
Vendredi 09
septembre.
Aaaah les
délicieux imprévus de la circulation francilienne ! Quel bonheur que de partir
à 17h30 de Vitry pour arriver à Raismes à 21h45, soit plus de deux heures
d'embouteillages !
Au fil des minutes passées
vainement à attendre que le trafic se fluidifie (je vous laisse imaginer mon état et vous fait grâce des noms d'oiseaux
qui ont fusé sous le cockpit) nous avons fait notre deuil des groupes qui
débutaient ce festival …
Il s'en est fallu de peu pour que
je n'assiste même pas à Zodiac ! Quelques menus excès de vitesse (euphémisme)
nous ont permis d'arriver avant l'heure fatidique !
Bien évidemment les groupes ne nous ont pas attendu et
j'ai une toute particulière amertume d'avoir raté la prestation de Birth Of Joy
; j'aurais souhaité vérifier le bon pressentiment que m'inspiraient les vidéos.
Les échos semblent finalement mitigés …
ZODIAC [22h15-23h50]. Je
retrouve donc ce fabuleux groupe allemand (Nick van Delft au chant et guitare,
Stefan Gall à la guitare, Ruben Claro à la basse et au clavier, et Janosch
Rathmer à la batterie) que j'avais découvert il y a deux ans lors de ce même
Raismesfest ! Cette fois ils viennent présenter leur nouvel opus "Grain of Soul" !
Leur heavy blues
70's est toujours d'une redoutable efficacité et je ne regrette pas mon vif
intérêt pour eux ; ils le valent bien ! (à
l'image de la longue et soyeuse crinière de Nick qui pourrait promouvoir les
produits L'Oréal, mais là je vous le concède je m'égare).
Aidés il est
vrai par une sonorisation parfaite, ils ont soulevé l'enthousiasme du public,
déjà conquise d'avance car Zodiac est déjà revenu dans le valenciennois après
leur dernier passage au RF. Cette fidélité est ce soir récompensée !
Etonnamment, ils
n'interprètent que deux titres (dont une
reprise de N. Young!) de "A Hiding Place" (2013) et rien de
"Sonic Child" (2014). En revanche, ils réalisent un grand écart entre
leurs tout-débuts, (un titre de leur premier Ep, quatre de "A Bit of
Devil" -2012-) et leur actualité en interprétant cinq nouveaux titres !
Ce choix me
permet de découvrir en concert une partie de "Grain of Soul", (eh non
je ne l'ai pas encore acquis !). Il me semble moins bluesy, davantage
énergique, ce qui n'est pas pour me déplaire ! Cette légère évolution n'a pas
nui à l'ensemble du programme qui est resté cohérent, si bien que les 90
minutes passent beaucoup trop vite ! "Coming Home" vient clore cette
superbe prestation ! Encore un achat en vue …
Programme :
Rebirth by Fire (Grain of Soul)
Animal (Grain of Soul)
Free (A Hiding Place)
Sinner (Grain of Soul)
Ain’t Coming Back (Grain of Soul)
A Bit of Devil (A Bit of Devil)
Down (Grain of Soul)
Faithless (Grain of Soul)
Follow You (Grain of Soul)
Failure (Zodiac)
Diamond Shoes (A Bit of Devil)
Cortez The Killer (reprise de Neil Young & Crazy Horse,
issue de A Hiding Place)
Horror Vision (A Bit of Devil)
Grain of Soul (Grain of Soul)
RAPPEL :
Coming Home (A Bit of Devil)
Samedi 10 septembre.
Lorsque nous sommes arrivons,
vers 14h15, The Electric Alley est déjà sur scène depuis peu. Deux groupes sont
donc déjà passés (les strasbourgeois Iron Bastards et les ch'tis Radical
Suckers).
THE ELECTRIC ALLEY [14h05- 14h50].
Fondé en 2012 à Cadix (Espagne) le groupe est composé de Nando Perfumo
(guitares), Jaime Moreno (chant), Sergio Reyes Gamaza (basse), Rafa Gonzales-Benitez
(batterie).
Outre le style
musical tout à fait séduisant, c'est surtout le chanteur Jaime Moreno qui
attire mon attention ; il dispose d'une étendue vocale remarquable ! La
sonorisation impeccable a permis au public d'apprécier pleinement ce groupe
prometteur ! S'il fallait émettre une critique, je considère qu'en chantant en
espagnol il gagnerait en originalité (écueil qu'a su gommer son compatriote d'El
Dorado), mais bon je sais que mon avis n'est pas partagé, alors je grogne dans
mon coin ...scrongneugneu…
Ils sont venus
promouvoir "Get Electrified" que je n'ai pas hésité à acheter ! Hélas,
ils étaient absents de leur échoppe lorsque je m'y suis rendu, donc pas de
dédicace.
Programme : (à déterminer)
OVERDRIVERS [14h50- 15h20]. Ces
Ch'tis de Béthune, sont survoltés, dans un registre délibérément AC/DC !
Impossible pour le public (auquel je m'associe évidemment) de ne pas battre du
pied et de la nuque en écoutant ce hardrock diablement efficace ! Adrien
Desquirez au chant et guitare rythmique, Anthony Clay guitare/chœur, Sebastien
Lorquet basse/ chœur et Florian Morgano à la batterie délivrent un dose
impressionnante d'énergie ! Anthony Clay est le plus turbulent de tous
puisqu'il n'hésite pas à faire quelques allers et retours dans le public ravi
de partager ainsi cette folie !
Pour eux comme
pour d'autre, j'estime qu'ils se singulariseraient en chantant en français,
faute de quoi ils ne peuvent que souffrir de la comparaison avec AC/DC,
Airbourne et une multitude d'autres groupes assimilés. Mais nous avons passé un
bon moment avec eux, c'est le principal ; pour ce qui est de leur avenir, ca
les regarde…
Programme : (à déterminer)
THE NEW ROSES [15h20-16h10]. Venus
d'Allemagne, Timmy Rough au chant/guitare, Norman Bites à la guitare, Hardy à
la basse et Urban Berz à la batterie, ils proposent, comme leur nom le suggère,
un registre proche des Gun's and Roses. Mais ils parviennent cependant à sortir
de l'ornière du plagiat. Aber warum nicht auf deutsch singen ?
Leur musique est
efficace et entrainante. Plutôt sympas, le chanteur insistant sur le talent du
groupe précédent (Electric Alley) et sur la convivialité des organisateurs du
festival. Encore un bon moment de rock'n'roll servi bien chaud !
Programme :
Thirsty
Gimme Your Love
Whiskey Nightmare
My Hate Survives
For a While
It's a Long Way
I Believe
Ride With Me
Devil's Toys
Without a Trace.
A ce moment de la
journée nous ressentons le besoin d'une pause, (tant pis pour Drenalize) car avec le rythme des passages incessant,
au bout d'un moment faut bien s'arrêter, hein ! Nous en profitons pour faire de
menues (euphémisme) dépenses dans les échoppes bien achalandées de l'enclos (mention
spéciale pour le londonien Bob Moon).
INGLORIOUS [16h40-17h30]. Encore
une belle découverte, venue d'Angleterre cette fois !
Le chanteur
Nathan James est juste fabuleux ; quel coffre ! Je n'hésite pas à le comparer à
Ian Gillan ! Entouré de Wil Taylor et Andreas Eriksson à la guitare, de Colin
Parkinson à la basse et de Phil Beaver à la batterie. L'atmosphère inspire
principalement Deep Purple, Whitesnake, Rainbow (mais sans les claviers),
d'ailleurs ils ne se privent pas de deux belles reprises, ou encore Led Zep. Servi
par une excellente sonorisation, ils ont conquis le public sans difficulté !
Très
enthousiasmé à l'issue du concert, je n'ai pas résisté à acheter leur opus
éponyme et à le faire dédicacer dans la foulée ! Les gars sont abordables et manifestement
ravis de notre accueil. Photos de groupe, et hop !
Programme :
Until I Die
Breakaway
I Surrender (reprise de Rainbow)
High Flying Gypsy
New Song
Girl Got A Gun
Warning
Lay Down, Stay Down (reprise de Deep Purple)
Holy Water
Unaware.
INEPSYS [17h40-18h05]. Pour
cette édition, le RF a réorienté sa programmation sur le hardrock et, du coup,
l'étendard du progmetal n'est porté que par ce groupe établi à Albi. Autant
dire que cette prestation figurait donc parmi mes objectifs prioritaires !
D'autant plus que par la magie Facebook j'avais pu sympathiser virtuellement
avec son batteur Romain Castel.
Après avoir réalisé
un premier opus "Time For Redemption",
INEPSYS vient chez les Ch'tis défendre son deuxième, "The Chaos Engine", que ma p'tite Fée avait eu la bonne idée de
leur acheter à distance. Compte tenu de la qualité de leur musique, c'est fort
motivé que je peux enfin les découvrir sur cette scène "découvertes"
du RF ! Ma motivation n'est hélas pas assez partagée car une large partie de
public n'a pas daigné s'approcher de ce côté du site pour leur prestation. Une
prière à Thor s'impose : "pardonnez-leur ils ne savent pas ce qu'ils font
!".
Pour avoir
visionné quelques vidéos sur youtube et notamment leur prestation au Crescendo
Festival en aout 2015, je savais ce dont ils sont capables. Mon a priori n'a
pas eu à souffrir de la réalité, car voilà de très bons musiciens qui, à mon
humble avis, mériteraient davantage de médiatisation.
D'amblée, impossible
de ne pas remarquer le talent de Ludovic Mercier
à la guitare ! Ses soli sont juste époustouflants. Pendant que Romain Castel martèle implacablement ses fûts,
son frère Benoît Castel assure ses
nappes au clavier. Ce dernier a connu des soucis avec la sonorisation mais ils
se sont heureusement estompés au fil du concert. En dehors de ce petit
incident, les différents pupitres étaient audibles ; Jérôme Rollat au chant, Sylvain Peyrissous à la guitare et Guillaume Besson, remarquable également à la
basse.
Cette vague de
prog' dans un océan de metal fut un réel plaisir à écouter, avec des mélodies
obsédantes et de beaux espaces d'expressions pour les différents pupitres. Ma
seule légère frustration, que j'ai adressée de la même manière à Mathieu d'Anasazi, à Jeff de Mother & Pearl et à Olivier de the Soundroots, c'est que les paroles gagneraient en originalité à être
chantées en français. Je sais bien que mon avis peut paraître un tantinet
franchouillard, mais je l'assume ! Toutefois, à l'instar d'Overdrivers cités
ci-haut, cela ne nous a pas empêché de passer un sacré bon moment avec INEPSYS
et je veux croire que leur persévérance finira par payer !
Tiens, en
parlant de payer, un passage à leur échoppe s'imposait ; un t-shirt et leur
premier opus qui manquait à notre discothèque ! Quelques échanges d'impressions
et une dédicace nous aurons permis de soutenir modestement cette bande de potes
bien sympas !
Programme :
Prelude to Chaos
King of the Hill
Beyond Illusion
Wake up and shine
A Void between us.
DIAMOND HEAD [18h05-19h15].
Alors là, attention, on aborde une des légendes de la NWOBHM ! ahahaaaaa…
j'imagine déjà parmi, les plus jeunes, me lisant avec des yeux exorbités et
interrogatifs ! héhé … Je vous parle de la "New Wave Of British Heavy
Metal", dans laquelle j'ai baigné une bonne partie de mon adolescence et
qui a permis l'émergence de nombreux groupes tels que Diamond Head ! Ça me procure un grand plaisir de le voir encore
représenté, même si le charismatique Brain Tatler est seul rescapé du groupe !
Imaginez ; la seule et unique fois où je les ai vus, c'était pour la tournée
"Canterbury" le 30 septembre 1983 au défunt (mais mythique) Espace
Balard, en première partie du concert de Black Sabbath ! 'cré boudiou ca n'vous
rajeunit pô ! ...
Mais, trêve de
nostalgie, contre vents et marées Brian tente de réanimer son groupe après
quelques périodes de sommeil ; 7 opus en 36 années. A l'écoute de la prestation
je n'ai pas complétement retrouvé mes émotions d'antan … Sans doute à cause du
chanteur qui me faisait cruellement regretter Sean Harris.
Les cinq titres
de la période "Lightning to the Nations" (1980) m'ont le plus
accroché, en particulier "am I Evil ?" sans doute le plus connu car
repris par Metallica ! Dommage que "Canterbury" (1983) soit oublié ;
j'avais pourtant bien aimé à l'époque. Le groupe n'interprète que trois titres
de son nouvel ouvrage paru cette année.
Brian a encore
de beaux restes, et ses soli magnifiques en attestent. Je suis donc plutôt
satisfait d'avoir assisté à ce concert qui m'a rappelé de bien bons souvenirs
et de manière honorable. Bonne sonorisation également !
Programme :
Borrowed Time / Lightning to the
Nations
Diamonds (Diamond Head)
Helpless (Lightning to the Nations)
Bones (Diamond Head)
To Heaven From Hell (Borrowed Time)
In the Heat of the Night (Borrowed Time)
The Prince (Lightning to the Nations)
Shoot Out the Lights (Lightning to the Nations)
It's Electric (Lightning to the Nations)
Shout at the Devil (Diamond Head)
Am I Evil? (Lightning to the Nations).
MALEMORT [19h20-19h50]. On
pourrait d'office me faire malicieusement observer : "tiens, en voilà, un
groupe français ET francophone ! il va donc te plaire !" Fort de l'écoute
préalable de leur musique je me positionne donc avec bienveillance dans la
fosse. Sans difficulté, puisqu'à cette occasion une grosse partie du public est
une nouvelle fois ailleurs … décidément cette scène découverte n'attire pas les
foules, en dépit des présentations faites au micro.
Est-ce la
sonorisation (je n'ai rien perçu des paroles), ou est-ce mon humeur du moment,
toujours est-il que je ne suis pas parvenu à trouver la porte d'accès à leur
univers. Je suis déçu, car je les trouve a priori sympathique mais musicalement
c'est trop bruyant à mes oreilles (il est vrai qu'avec le temps je suis devenu
plus sensible aux sonorités progressives, mais quand même…). Je leur conserve
mon estime eu égard à ce que j'avais écouté, mais ce n'est pas cette prestation
qui m'aura convaincue…
Maigre
assistance, une fois de plus, à l'instar d'Inepsys, le public était ailleurs, …
Programme : (à déterminer)
MYRATH [19h50-20h55]. Une de mes
principales motivations du jour, ce groupe tunisien n'en finit pas de me
séduire toujours davantage. Quatrième fois que leur concert m'enivre les sens !
A l'instar des danseuses orientales qui animent le plus souvent leurs
spectacles, c'est un tourbillon d'émotions musicales qui nous envoutent
systématiquement.
Leur dernier
concert au Divan du Monde avait frustré un peu tout le monde, car le batteur
ayant subi un malaise, la durée avait dû être écourtée.
Belle entame de
prestation ; une des quatre danseuses du Divan du Monde exécute de majestueuses
arabesques pendant que les membres du groupe arrivent successivement, alors que
le public s'est massivement regroupé devant la scène. L'ambiance monte très nettement
d'un cran si bien que le groupe pourra se vanter d'avoir emporté la meilleure
de cette édition du festival !
Malek Ben Arbia
(guitare), Zaher Zorgati (chant), Elyes Bouchoucha (clavier), Anis Jouini (basse)
et Morgan Berthet (batterie) ont acquis désormais une véritable maturité. Ils persistent
judicieusement dans leur particularité, jouant sur une identité musicale qui
les distingue nettement dans la sphère metal. Les paroles alternent l'anglais
et l'arabe, ce qui de mon point de vue est un atout supplémentaire !
Je
suis content d'avoir échangé quelques mots avec le clavier, le guitariste, et
le bassiste pour les soutenir dans leur démarche artistique qu'ils ont le
courage d'assumer dans un pays en proie à de funestes démons. Le courage de
jouer ce metal métissé, le courage de faire danser des danseuses orientales
somptueusement vêtues, le courage de revendiquer leur liberté face aux dogmes
religieux imposés. D'ailleurs, c'est bien la première fois que je vois le
chanteur brandir une bouteille (de vin blanc il me semble, mais à vérifier)
face au public !
Petit
scoop confié au détour de nos échanges post-concert, Myrath ajoute une date
Forum de Vauréal en décembre. Croyez-vous que j'irai ?
.
Programme : (à confirmer)
Believer
Get Your Freedom Back
Madness
The Needle
The Unburnt
Endure the Silence
Duat
Merciless Times
Beyond the Stars
THE ANSWER [21h25-22h40]. Ce
groupe irlandais m'avait juste intéressé en première partie d'AC/DC en 2009,
mais pas au point de les suivre par la suite. Lorsqu'ils sont passés au RF en
2012, il semble qu'ils aient marqué les esprits. Je me positionne donc en bonne
place de fosse pour leur donner une nouvelle chance de séduire mes
cages-à-miel.
Cormac Neeson (alias
Pollux) au chant, Paul Mahon à la guitare, Michael Waters à la basse et James
Heatley à la batterie reviennent donc pour fêter le dixième anniversaire de
leur premier opus "Rise".
Après une intro
aux sons celtes, très vite je me rends compte que nous allons passer encore un
bon moment ! La sonorisation est très bonne et les musiciens nous proposent un
bon gros hardrock des 70's avec des influences qui caressent mes sens ! Rien à
jeter dans cette prestation qui passe trop vite. Cela m'a donné envie de
m'intéresser d'un peu plus près à leur discographie, alors qu'ils vont sortir
bientôt un sixième opus.
Programme : (à déterminer)
MOTHER'S FINEST [23h15-00h30].
La tête d'affiche du RF2016 a de quoi surprendre a priori, car ce groupe qui
vient d'Atlanta (Georgie) a été créé en 1970 par la rencontre du duo Joyce
"Baby Jean" Kennedy et
Glenn "Doc" Murdock avec
le guitariste Gary "Moses Mo" Moore
et le bassiste Jerry "Wyzard" Seay,
(qui sont encore là à ce jour) pour s'éclater sur des rythmes funky,
soul/R&B mais agrémentés de guitares très lourdes… Ce qui fait d'eux une
sorte de précurseur du metal fusion ! Pour ma part, étant grand admirateur de
Infectious Groove, je me délectais par avance de ce concert !!
Par bonheur,
nous avons pu nous installer au premier rang et nous appuyer fort opportunément
sur la barrière, après une longue journée à crapahuter dans l'enclos de long en
large !
Je pense que
l'ingénieur du son a dû psychoter à l'idée de passer dans un festival de hard,
car du coup la sonorisation était poussée à son maximum. Pas vraiment du
bonheur, la basse et la batterie m'ont comprimé la cage thoracique pendant tout
le concert ! Les protections auditives étaient juste indispensables sur ce
coup-là !
Néanmoins, cela
ne m'a pas gâché le plaisir. Bien protégé, et bien placé, j'ai pu admirer le
talent de ces musiciens qui sont toutefois restés dans un registre assez
éloigné du metal. Bien loin du plaisir que peuvent me procurer les membres d'Infectious
Groove qui sont capables de me faire déjanter complétement. Mother's Finest
reste avant tout un groupe de funk-rythm'n'blues, les décibels amplifiés ce
soir ne changent rien à l'affaire.
Mais respect
pour Joyce qui, à 68 ans quand même assure vraiment bien, de la voix et du
geste ! Idem pour ses fidèles partenaires ! Pour leur dernier passage en
France, il y a trente ans quand même, ils étaient déjà là exceptés Dion Derek Murdock (le fils de son père ?) à la
batterie et John "Red Devil" Hayes
à la seconde guitare. Alors certes, on pourra toujours râler en imaginant une
autre tête d'affiche autrement plus metal (voire prog metal) mais franchement
je ne regrette pas d'avoir fini ce festival ensoleillé par cette touche de
fantaisie bien venue !
Programme :
Funk A While
Burning Love
Truth'll Set You Free
Can't Fight The Feeling
I Don't Wanna Come Back
Mickey's Monkey
Climb To The Cross
Take Control
Breaking Down The Wall
Give It Up
Baby Love
Piece Of Rock
Boom Boom
RAPPEL
My Badd
Somebody To Love.