CONTEXTES
POUR NOTRE MICROCOSME DE MELOMANES :
Ce festival était l'occasion de réunir
toute notre communauté de passionnés du rock progressif. Mais c'était sans
compter sur le Crabe qui nous a ôté notre amie Marie-Antoinette, alias "Montague
Miel", qui a brutalement disparu à la surprise générale, en ce mois de
septembre, deux ans après Thierry…
Le 11 avril dernier encore, authentiquement
passionnée, elle nous distribuait des bougies à brandir pendant le concert de
Lazuli, ici même au Casino de Paris. Marie-Antoinette
et sa peluche habillée des t-shirts des concerts consciencieusement élaborés,
vont nous manquer avant, pendant et après nos concerts ; à commencer par ce
festival qu'elle avait pourtant coché sur son calendrier…
Nonobstant, cet évènement aura permis de faire
converger nos amis venus d'Aveyron, de Picardie, de Suisse, de Belgique et de partout
en France ! Tous autant que nous sommes, tenterons d'oublier nos tracas
quotidiens le temps du Festival…
Ces dernières années, des festivals français et
européens spécialisés dans le rock progressifs se sont arrêtés (tels que le
NOTP et le PeB en 2024). D'autres ont vu le jour (tel que le MidWinter). Cependant,
avec un courage animé par la passion, Cédric
Segal et son équipe ont organisé ce premier
festival de rock progressif dans Paris. Je rends hommage à cette heureuse
initiative qui a nécessité sans doute beaucoup d'efforts et d'abnégation pour
parvenir à maintenir cet honorable objectif.
CONTEXTE POUR
IQ : Après une vingtaine d'années
sans être revenus à Paris, IQ avait
ravi l'auditoire du Café de la Danse, le 21 septembre 2024. Cette satisfaction
semble avoir été réciproque puisque peu de temps après, courait la rumeur
d'un "IQ WEEKEND" à
Paris. Cette rumeur a finalement pris la forme d'un festival, sous la houlette
de Cédric …
Un concept qui pouvait a priori paraître plus
raisonnable, compte tenu de la fiabilité d'un public français trop peu nombreux,
il faut bien le reconnaitre... L'idée de réunir une palette de rock progressif autour
d'IQ avait de quoi attirer et aurait
dû/pu remplir cette salle qui revendique une capacité de deux mille spectateurs.
Nonobstant, en dépit de toute la bonne volonté et de
la louable énergie déployée par l'Organisation, il y avait beaucoup d'espaces
vides le premier soir. Un peu moins de second.
Ce regrettable constat pourrait mettre en péril la
pérennité de l'initiative, car en ce bas monde tout a un coût et le défaut de
rentabilité entravera toujours toute utopie. La quête d'équilibre financier est
un enjeu majeur.
Parmi les causes probables du peu d'affluence, on ne
peut pas ignorer cette part de mélomanes qui ont déclaré être réticents à payer
un ticket, dont le montant est estimé d'autant plus onéreux au regard de quatre
groupes inscrits à l'affiche, pour cinq concerts sur deux soirées…
Alors, comparaison n'est pas raison, certes, et les
conseilleurs ne sont pas les payeurs… Les arbitrages pour préserver à la fois
la sécurité financière et l'intérêt de l'évènement, sont évidemment compliqués.
Mais j'observe que le MARILLION WEEKEND parisien, qui s'était tenu dans cette
même salle, le 11 avril dernier, était lui aussi onéreux. Certes, le
Casino de Paris est un auditorium splendide, dont l'acoustique est excellente. Mais
est-il est permis de se demander si la location de ce prestigieux écrin ne fut
pas trop audacieux…
Les pistes de réflexion pour organiser la prochaine
édition, pourraient-elles conduire à changer de site ? à réduire la voilure à
une journée ?? Après tout, mieux vaut un petit festival en banlieue, que pas de
festival du tout…
Quoi qu'il en soit, j'ai acquis nos tickets dès le
12 février 2025, surtout motivé pour revoir non pas un mais deux concerts
d'IQ ! Même si, parmi les artistes invités, seul THE
WATCH, un groupe hommage, constituait une découverte pour moi et ma P'tite Fée.
Nous étions néanmoins ravis de revoir RPWL. S'il est difficile de satisfaire
toutes les sensibilités, disons qu'avec le recul, c'était déjà bien, pour une première édition d'un festival de rock
progressif dans Paris !
Et puis, l'autre paramètre agréable, c'est le plan de passage des artistes qui ne
débute pas trop tôt dans l'après-midi ! Cela laisse le temps aux festivaliers
de se restaurer et d'arriver détendu sur le site. En outre, rester réceptif et
debout de midi à minuit devient une gageüre pour beaucoup d'entre nous (…)
Le
vendredi 26 septembre
A l'ouverture des portes, la désinvolture du personnel
du Casino constatée au printemps dernier, se renouvelle ; il avait laissé
délibérément les files d'attente se former, avant de les redéfinir malicieusement
à la dernière minute. Ce manque d'égard pour les plus passionnés peut agacer. Malheur
aux premiers arrivés…
Cet agacement à peine surmonté, lorsque nous
présentons nos tickets aux contrôleurs du Casino, leurs lecteurs ne parviennent
pas à valider le QR code ! Nous sommes quelques dizaines de victimes dans le
même embarras, a devoir s'agglutiner dans une cohue devant le guichet pour la
délivrance d'un Sésame en bonne et due forme…
De surcroît, l'accueil chaotique (pour ne pas dire irrespectueux) des PMR n'aura pas contribué à
grandir l'image de la France pour les festivaliers venus de l'étranger. Les
urinoirs tous bouchés en seconde soirée, viendront ensuite sublimer
l'impression.
A ce stade, on pouvait donc s'inquiéter de la suite du
Festival … Mais, le produit des efforts conjoints de l'Organisateur du Festival
et des équipes techniques (Les
changements de plateaux, la sonorisation, le respect des horaires et les
échoppes …) fut à la hauteur des attentes ! Bravo encore une fois !!
KARNATAKA [19h05-20h20]. (ANGLETERRE)
http://www.youtube.com/channel/UCgejaVIWDijAax6kjqXakuQ
KARNATAKA a été fondé
au Pays de Galles, en 1997, par
Ian Jones (basse/guitare
acoustique), Jonathan Edwards (claviers) et Rachel Jones (chant). La biographie
est segmentée en plusieurs ères, car dans les faits, le concept est devenu
avant tout le groupe de Môssieur Ian Jones…
J'avais été séduit par KARNATAKA, ère Hayley Griffiths
en 2017, après avoir assisté aux festivals Crescendo le 19 aout 2017, puis
Prog en Beauce le 29 octobre 2017. Ces deux concerts se cadraient dans la
tournée "Secrets of Angels".
La vitalité et l'harmonie, que j'avais perçu lors de la remarquable (euphémisme) prestation de la chanteuse
Hayley Griffiths, du guitariste Enrico Pinna et du batteur Jimmy Pallagrosi,
était de nature à prévoir un beau parcours à venir. Il paraissait évident que
ces musiciens s'étaient pleinement investis dans l'aventure. … Pourtant,
quelques semaines plus tard, ils étaient tous congédiés, par le Patron. Le
Créateur décide de virer systématiquement son entourage dès qu'il estime
vouloir passer à autre chose… Ce qui peut certes paraitre artistiquement
respectable, mais humainement beaucoup moins.
En tout état de cause, on observe que le " KARNATAKA's
IAN JONES BAND " peine décidément à se stabiliser, puisque s'il demeure
composé (pour combien de temps encore ?)
de la (quatrième) chanteuse
mystérieusement nommée "Sertari" (chant, aaah mais !… depuis 2018, quand même !), et de Luke Machin (guitares, depuis 2018, membre
de CYAN), en revanche les deux autres strapontins (ou sièges éjectables) sont désormais occupés par Rob Wilsher (claviers, depuis 2023), et Jack Summerfield (batterie, depuis 2023).
Leur sixième
album "Requiem for a Dream",
est paru le 28 juillet 2023.
Nous avons découvert cette nouvelle mouture lors du
Festival Night of the Prog le 20 juillet
2024. Avec l'objectivité requise, je dois reconnaitre que j'ai de nouveau
été séduit. Car, une nouvelle fois, le bougre est parvenu à s'entourer de
talents. En particulier celui du guitariste Luke Machin, dont j'ai déjà admiré toute l'adresse et la sensibilité en
le voyant officier au sein de CYAN. Mais aussi celui de la chanteuse Sertari dont le timbre, la tessiture et le charisme sont remarquables.
Ce soir encore, la prestation est agréable en tous
points. La sonorisation extériorise le chant pendant quelques minutes. Cela
tarde un peu à s'équilibrer, mais peu à peu, on pourrait se laisser bercer par
les mélodies entrainantes, souvent ponctuées d'admirables soli du Grand Luke.
Cependant, l'ensemble lissé à l'extrême finit par me lasser quelque peu. Les
limites du genre néo-prog sont poussées aux confins d'une pop gentillette.
C'est certes mignon, cela semble plaire à une bonne partie de l'auditoire, mais
nous sommes quelques-uns à attendre en vain les caractéristiques du rock progressif,
avec ses ruptures et ses digressions rythmiques.
La part conquise du public ovationne chaleureusement
les musiciens qui n'ont pas démérité dans leur genre.
Même si je suis sensible aux qualités vocales (mais
aussi esthétiques ; au Diable l'hypocrisie)
de Sertari, mes applaudissements s'adressent plus particulièrement à Luke Machin, qui décidément confirme encore
ici sa finesse de jeu.
Plus tard dans la soirée, j'aurai le plaisir de rencontrer
Luke dans le hall ; il est modeste et très accessible. Il m'apprend qu'un
nouvel opus de CYAN est en cours. Et puisqu'il est proche de Peter Jones, il me
confirme hélas que CAMEL demeure moribond.
Sur cinq titres,
la période la plus récente est privilégiée, avec trois issus de "Requiem for a Dream", mais fait
notable, "Secrets of Angels"
est boudé, pour laisser place à deux opus plus anciens "Delicate Flame of Desire" et "The Gathering Light".
PROGRAMME
1.
The Serpent and the Sea (The Gathering Light, 2010)
IQ [20h40-22h30] (ANGLETERRE)
http://www.youtube.com/@TheWatchband
POUR RAPPEL
: Ce quintet britannique, cofondé en
1981 par Mike Holmes et Martin
Orford, s'inscrit dans la mouvance du rock néo-progressif, à l'instar de ses
contemporains MARILLION et PENDRAGON. Ses musiciens sont parfois partis pour revenir,
parfois non. Le groupe a surmonté ses instabilités ; Actuellement, le pilier
Mike Holmes (guitares, claviers,
chœur depuis 1981) est entouré de Tim Esau
(basse, chœur de 1981 à 1989, et
depuis 2011), Peter Nicholls (chant
de 1982 à 1985, et depuis 1989),
Paul Cook (de batterie 1982 à 2005, et depuis 2009), Neil Durant (claviers depuis 2011).
Le treizième
album, "Dominion" est
paru le 28 mars 2025.
Personnellement, j'ai hélas tardé à voir sur scène ce
groupe pourtant majeur de l'univers néo-progressif. Je les écoute depuis 1988 (peu après la parution de "Nomzamo"), mais je n'ai assisté à
un premier concert que le 22 juin 2019, à l'occasion du festival
Midsummer. Puis le 19 juillet 2019 lors du Night of the Prog festival, et
enfin le 21 septembre 2024 au Café de la Danse à Paris ! Nonobstant, avec le
recul, je m'accorde une circonstance atténuante ; il me semble que le groupe n'a
valorisé réellement ses longs morceaux aux arrangements et aux harmonies
complexes, qu'à l'occasion du retour de Peter Nicholls et de l'enregistrement
de "Ever", qui est paru le
1er juin 1993.
Le concert débute avec un titre issu de "The Road of Bones" qui nous séduit
immédiatement grâce à une sonorisation qui me semble parfaitement équilibrée,
comme le dispositif d'éclairage. En fond de scène, trois écrans diffuseront les
illustrations. Les trois pupitres alignés de Peter, Mike et Tim me paraissent un
peu trop éloigné du public.
Je retrouve avec bonheur les sensations inhérentes aux
atmosphères à la fois mélancoliques et oniriques qui sont développées avec une
grande sensibilité par ces musiciens.
Sans s'embourber dans des préjugés stupides, force est
d'admettre que Mike Holmes semble
insignifiant physiquement, et pourtant ses soli s'imposent avec une élégance et
une émotion à faire pleurer le plus féroce des prédateurs ! A mon sens, il
n'aurait pas à rougir de la comparaison avec les plus grands.
L'autre personnage qui focalise l'attention, c'est
bien sûr Peter Nicholls, dont la
sobriété gestuelle ne nuit absolument pas à un charisme maitrisé. Son allure
triste, voire désespérée, est assortie à une voix dotée d'un timbre qui exprime
davantage la détresse que la joie de vivre. Et cependant, la beauté des
mélodies invite davantage à l'extase qu'à la neurasthénie. J'admire particulièrement
sa constante maitrise des tonalités mineures, car elle requiert un vrai talent
pour maintenir la justesse des harmonies produites avec les claviers et
guitare.
Pour accentuer ces atmosphères enivrantes, il fallait
encore pouvoir compter sur un accompagnement à la fois harmonieux, éloquent et
puissant ; toutes choses que maitrisent Neil Durant, avec ses accords et nappes splendides, ainsi que Paul Cook et Tim Esau, avec leur interventions relativement discrètes mais
indispensables.
Alors que j'applaudis vivement à chaque session, je mesure
la chance de pouvoir apprécier cette Musique qui m'enivre et me réconforte ; j'ai
une pensée émue pour les malheureuses oreilles hermétiques.
Pendant les chansons, les auditeurs semblent comme engourdis,
mais la satisfaction est suffisamment stimulante pour acclamer les pilotes du
vaisseau IQ. Le rappel s'impose à
tous, bien évidemment.
Près de deux heures (1h50) ont ainsi passé à l'insu
général. Avec douze titres, IQ a
évoqué neuf albums parus sur quatre décennies. Deux titres
sont issus de "Dominion" (2025), un de "Resistance" (2019), trois de "The
Road of Bones" (2014), un
de "Frequency" (2009), un de "Dark Matter" (2008), un de "The
Seventh House" (2001), un
de "Subterranea" (1997), un de "Ever" (1993), et un de "The
Wake" (1985).
PROGRAMME
1.
From the Outside In (The Road of Bones, 2014)
Je ne peux
pas quitter la salle sans me procurer à l'échoppe le t-shirt de la tournée
d'IQ. Compte tenu du relatif éloignement du site (une petite heure de transports en commun), nous sommes contraints
de ne pas nous attarder, et de couper court aux conversations passionnées.
Le samedi 27 septembre
RPWL [17h-18h10]. (ALLEMAGNE)
http://www.youtube.com/@RPWLtv
RPWL (initiales des quatre membres fondateurs du groupe, à savoir Risettion-Postl-Wallner-Lang, dont les deux premiers sont
partis) est un groupe de rock progressif allemand fondé à Freising
(Bavière), en 1997. Le groupe se
donnait alors pour vocation de reprendre du Pink Floyd. Après trois années à
jouer la musique des autres, ils ont créé peu à peu leur propre musique, basée
sur leurs influences de l'époque, du rock progressif psychédélique. Un parcours
similaire avec celui de MOSTLY AUTUMN, même si les Anglais ont davantage
incliné sur le versant folk.
J'ai eu plaisir à assister à leur concert à l'occasion
du festival Midsummer le 25 juin 2022,
puis à celui du festival The Night of the Prog le 24 juillet 2022. J'ai davantage apprécié leur deuxième prestation ;
peut-être en raison de l'ajout de deux choristes, Caro von Brünken et Carmen
Tannich Wallner, qui avaient singulièrement valorisé les chansons.
Leur huitième album studio, "Crime
Scene" est paru le 17 mars 2023.
Jürgen "Yogi" LANG (chant, claviers, depuis 1997) et Karlheinz "Kalle" WALLNER (guitare, depuis 1997), sont maintenant entourés de Marc TURIAUX (batterie, depuis 2008), Markus GRÜTZNER (basse, depuis 2022) et "Butsch Keys"(?) (claviers, depuis 2022). Je suis soulagé de la présence des deux choristes déjà participantes en 2022 à Sank-Goarshausen, Caro von Brünken et Carmen Tannich-Wallner.
En fond de scène, un vaste écran diffusera des
mini-films et images d'illustrations.
D'emblée, la présence des deux choristes apporte
indéniablement une profondeur aux émotions, elles brillent par leur timbre
puissant et par leur éloquence. Leur tessiture se limite à une portée
intermédiaire, mais avec la sensibilité et la justesse requises pour émouvoir.
Parmi les séquences intenses de la prestation, cet ancien groupe d'hommage à Pink Floyd, nous accorde une excellente reprise de "Welcome to the Machine".
La similitude du timbre de Yogi avec celui de la voix de David Gilmour est troublante. Il n'en trahit aucunement la sensibilité mélancolique. Quant à Kalle, il excelle dans des soli magnifiquement délicats et émouvants. Le bassiste, à la stature imposante, semble s'être bien intégré au groupe, et contribue avec le batteur et le clavier à soutenir efficacement toute la force émotionnelle des compositions.
L'ensemble de la prestation de ce soir vient me
rappeler combien ces Allemands devraient pouvoir compter sur un succès mérité.
L'ovation ardente de l'auditoire entretient une satisfaction générale.
Outre l'émouvante reprise de PINK FLOYD, RPWL puise
dans cinq albums pour exprimer neuf titres, dont trois issus de
"World Through My Eyes" (2005), deux de "Beyond man and time" (2012), un de "Tales from outer Space" (2019), un de "Crime Scene" (2023), et un de "God
Has Failed" (2000).
PROGRAMME
1.
Victim of Desire (Crime
Scene, 2023)
J'ai trop hésité à me procurer leur t-shirt à
l'échoppe. J'ai sans doute trop hésité également à me rapprocher de Yogi et
Kalle notamment, qui semblaient pourtant abordables et souriants. Bah, on se reverra
!
THE WATCH [19h-20h]. (ITALIE)
http://www.youtube.com/@TheWatchband
Je ne connaissais que de réputation ce groupe italien,
qui est composé d'authentiques passionnés et garants de l'héritage de Genesis, et
qui est surtout focalisé sur l'ère des années septante.
Je constate qu'il a été initialement formé en 1997 sous le nom de THE NIGHT
WATCH. Par ailleurs, le groupe a publié son premier album original, "Twilight" avant de se séparer en
2000. Seul, le chanteur Simone Rossetti
a décidé pourtant de continuer l'aventure sous le nom de THE WATCH. Puis, ses
éphémères complices le laissent de nouveau seul dès 2008.
Mais il est toujours là envers et contre tout. Simone Rossetti (chant, flûte traversière,
depuis 1997) est actuellement entouré de Valerio de Vittorio (claviers, depuis 2009), Mattia Rossetti (fils de Simone Rossetti, à la basse, depuis 2014), et Francesco Vaccarezza
(batterie, depuis 2022). Giorgio Gabriel
(guitare, depuis 2008) remplace Andrea Giustiniani, qui est cependant toujours
cité à ce jour sur le site officiel...
Un neuvième
album studio original, "The Art of Bleeding" est paru le 24 septembre
2021.
Nonobstant, ce soir THE WATCH annonce uniquement recréer
l’univers musical de Genesis.
La sonorisation est bien équilibrée et permet à
l'auditeur de très vite s'immerger dans l'atmosphère grâce un respect total de
l'âme de Genesis. Chaque musicien est totalement investi dans ses fonctions ;
Simone exprime religieusement les partitions vocales et à la flute traversière,
Giorgio va jusqu'à mimer l'attitude de Hackett en restant assis le plus souvent…
Ils appliquent consciencieusement les subtilités harmoniques entre les différents
pupitres.
Les plus fins connaisseurs du groupe légendaires sont
séduits, ce qui n'est pas une mince appréciation quand on connait l'exigence que
requiert l'exécution de cette musique à la fois complexe et onirique ! Même ma
P'tite Fée, pourtant réticente a priori, a été emportée par ce vent nostalgique
! Pour ma part d'appréciation, il m'a semblé que sur certains segment le
chanteur manqua un peu de tessiture, mais mettons cela sur le compte de
l'émotion. Car visiblement, sur scène on les ressent tous très investis dans
leur mission.
Bref, pari réussi pour les Italiens. Autant la
prestation des Canadiens de Musical Box au NOTP ne m'avait pas ému, autant
celle-ci est parvenue à me séduire, et à m'imaginer en présence de l'Original !
De la liste de dix chansons prévues, quatre titres ont
été abandonnés. Simone Rossetti s'en
est excusé (sans que j'en comprenne l'explication). Dommage car les six titres
en appelaient volontiers d'autres !
PROGRAMME
1.
The Knife (de Genesis, Trespass, 1970)
IQ [20h35-22h35]
http://www.youtube.com/@IQUK
Lorsque Peter Nicholls annonce que l'intégralité de leur dixième opus, "Frequency", qui est paru le 26 mai 2009, sera interprétée, je suis absolument ravi car il s'agit de l'un de mes albums préférés de leur discographie.
Cependant, avec le recul, je m'étonne que "Closer", titre magnifique au
demeurant, fut joué une deuxième fois… D'autant plus que, "Never Land" et "Far From Here", issus de l'album
"Dominion", furent
également joués une deuxième fois ce soir, alors qu'il m'aurait semblé plus
opportun de promouvoir le récent album paru cette année, avec des titres tels
que "No Dominion" par
exemple.
Dans le même ordre d'idée, IQ persiste à jouer "No Love Lost", certes un joli
titre, mais déjà joué aussi l'an dernier au Café de la Danse…
Mais bon, notre exigence d'auditeur peinerait à satisfaire toutes sensibilités dans la salle, de toutes façons, et j'imagine que ces choix artistiques sont sans doute justifiés d'une manière ou d'une autre. Et puis honnêtement, je n'ai même pas eu le sentiment de redondance au cours de la soirée !
Bref, la sélection n'en fut pas moins réjouissante, et comme la veille, elle a évoqué les quatre dernières décennies.Seul incident notable, cette maudite corde qui lâche
la guitare de Mike Holmes sur le
solo final de "Headlong" !
L'auditoire ne manque pas d'ovationner la prestation,
une réaction qui semble toucher les musiciens.
Durant ces deux heures somptueuses, IQ a privilégié cinq albums, avec treize titres, dont sept
issus de "Frequency", deux
de "Dominion", deux
de "Ever", un de
"Nomzamo" et un
"The Wake".
PROGRAMME
1.
Frequency (Frequency, 2009)
Ce festival en appelle un autre bien entendu ; on se demande déjà qui sera à l'affiche en 2026 !
Merci pour ce magnifique compte-rendu. Sertari est le nom de famille de la chanteuse (Nikola Sertari) de Karnataka. Ce festival a réussi à rendre des genres différents (Pink Floyd, Genesis, de la pop celtique, et... IQ) abordables à tous et l'émotion était palpable. On a vu des filles se déchaîner sur du IQ... c'est pas tous les jours ! Vivement la prochaine édition.
RépondreSupprimermerci pour ce commentaire, et pour la précision sur Karnataka !
RépondreSupprimerIl semble toutefois que Nicola Knight soit son vrai nom... :/
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