Quelques
jours avant le concert, alors que nous désespérions d'obtenir un ticket
d'entrée, la billetterie a eu la bonne idée de vendre à prix "normal"
ses places VIP invendues. Heureuse surprise car la vente des billets avait une
nouvelle fois eu lieu un jour de semaine à 10h sur le temps de mon travail.
Par
cet heureux concours de circonstances, nous avons ainsi pu bénéficier d'une
place idéale, dans les gradins mais à hauteur et à proximité de la scène qui
est placée au centre de la fosse !
J'aurais
été vraiment très/trop frustré de ne pas revoir une dix-septième fois ce groupe
que je suis parvenu à suivre depuis leur tout premier passage sur une scène
parisienne (09/02/1984).
KVELERTAK
Ce
sextuor norvégien existe depuis 2007, et a édité un premier album en 2010. Le
groupe se compose actuellement de Erlend Hjelvik
(chant), Vidar Landa (guitare),
Bjarte Lund Rolland (guitare),
Maciek Ofstad (guitare, chant),
Marvin Nygaard (basse), et de Kjetil
Gjermundrød (batterie).
Leur
tournée promeut "Nattesferd",
leur troisième opus paru le 13 mai 2016. Leur style oscille entre le heavy
metal traditionnel et le hardcore et séduit surtout les contrées nordiques
apparemment.
Malgré
une entrée en scène que j'ai trouvé plutôt ridicule (le chanteur arrive coiffé
d'un animal empaillé), le metal très énergique de ces vikings parviendra à
chauffer la salle assez efficacement. Cependant, la voix du chanteur (encore
lui) m'irrite beaucoup, n'étant pas trop enclin à écouter de telles éructations.
Les parties de guitares sont plutôt basiques et sans relief particulier. C'est
gras et agressif à souhait mais l'ensemble reste assez banal, finalement.
Je
ne suis pas certain que leur passage laissera un souvenir indélébile (euphémisme)…
Programme :
Åpenbaring
Bruane
Brenn
Mjød
1985
Berserkr
Evig
Vandrar
Ulvetid
Blodtørst
Månelyst
Kvelertak.
METALLICA :
James
Hetfield (54 ans, chant, guitare
rythmique depuis 1981), Lars Ulrich
(53 ans, batterie, percussion, depuis 1981), Kirk Hammett (54 ans, guitare), depuis 1983) et Robert Trujillo (53 ans, basse, chœur, depuis
2003) auront accompagné ma passion musicale depuis 1983 avec une belle
régularité, si on écarte le faux pas que constitue à mes oreilles
"St-Anger".
Des
déboires liés à des abus de jeunesse, à des susceptibilités internes ou à la
tragédie (la mort accidentelle du bassiste Cliff Burton) n'ont jamais altéré
leur volonté de persévérer pour procurer du plaisir à la grande famille des
admirateurs qui ne cesse de s'agrandir …
Seul
aspect un peu gênant, le groupe a délaissé la stratégie commerciale à une
organisation peu scrupuleuse et en décalage avec un public de vrai mélomane en
Europe, ce qui aboutit notamment à proposer une palettes de prix de tickets
d'entrées faramineux, véritables attrape-nigauds destinés à approcher quelque
peu les musiciens ou à se doter d'objets plus ou moins de collection.
Mais
fort heureusement, à mon sens le principal demeure, les musiciens restent
intègres et poursuivent leur parcours musical qui avait pourtant démarré dans
un garage californien.
Lorsque
les lumières s'éteignent et que les premières notes de l'introduction
traditionnelle de leurs concerts (The Ecstasy of Gold" d'Ennio Morricone) résonnent,
des frissons s'emparent de moi. Et de toute évidence du public également ! Je
pressens l'émotion des grands soirs, tels que les quatre californiens savent
nous procurer !
Une
sonorisation relativement puissante mais audible et une mise en scène
astucieuse contribuent à entretenir une ambiance fabuleuse ! Le public
constitué de beaucoup de quinquagénaires accompagnés de leur progéniture
assiste médusé à une de ces grandes messes du metal dont je raffole !
Kirk
Hammett aligne toujours les soli
avec virtuosité. Il offre même au public français un sympathique clin d'œil en se
hasardant sur les riffs d'"Antisocial" le morceau culte de Trust. Il
lui faudra toutefois le soutien amical de Robert Trujillo, le formidable bassiste francophile (marié à Chloé
Barthélémy, une artiste française originaire de Paris) qui avait quitté le
fabuleux "Infectious Groove" pour rejoindre le groupe. Les deux
membres fondateurs, James Hetfield
et Lars Ulrich, me semblent avoir
retrouvé sérénité, complicité et par conséquent efficacité.
Alors
que les titres d'anthologie alternent avec les titres plus récents mais tout
aussi efficaces, la scène d'apparence d'abord dépouillée, révèle des trésors de
décors ! Des trappes au sol s'ouvrent pour laisser apparaitre ses surprises,
telles que ces lucioles, qui se révèlent en fait être des drones savamment
guidés, qui montent pour effectuer une dance féerique. Ressortent de la scène
aussi quatre cubes pour une surprenante et réussie séance de percussions !
D'autres espaces au sol laissent cracher ses flammes impressionnantes ou des
jeux de lumières. Au-dessus de la scène dansent une cinquantaine de cubes
multicolores et dotés d'écrans sur lesquelles on distingue tantôt des images
fixes, des dessins ou des films.
Bref,
le spectacle est professionnel, réalisé avec une très grande et efficace rigueur
!
Les
pisse-vinaigre, les défaitistes et autres rabat-joie avaient à mon humble avis
bien tort de ne pas tenter l'expérience ce soir ; Metallica a mis les pendules
à l'heure. Metallica a une fois de plus prouver son talent, sa maitrise du
genre et son professionnalisme. Metallica domine de la tête et des épaules
l'ensemble de la scène metal actuelle ! Ce n'est certes que mon avis mais je n'ai
aucun scrupule à l'assumer !
Oï
!
Programme :
Intro traditionnelle sur "The Ecstasy of
Gold" (Ennio Morricone)
Hardwired
Atlas, Rise!
Seek & Destroy
Leper Messiah
The Day That Never Comes
Now That We're Dead
Dream No More
For Whom the Bell Tolls
Halo on Fire
Last Caress (reprise des Misfit, interprétée pour la
première fois depuis le 19 juillet, 2013 !)
Creeping Death
Moth Into Flame
Sad but True
One
Master of Puppets.
Rappel
Blackened
Nothing Else Matters ('Black Hole Sun' snippet intro by Kirk)
Enter Sandman (avec 'The Frayed Ends of Sanity' outro).
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