vendredi 18 octobre 2024

Y&T - Le Forum Bd de l’Oise, 95490 Vauréal– le Vendredi 18 Octobre 2024.

CONTEXTE : Nous n'étions plus allés au Forum de Vauréal depuis huit ans déjà (Y&T en octobre 2016, puis MYRATH en novembre). Cette cinquième occasion d'y retourner nous permettra, avec ma P'tite Fée et mon fils, de visiter le nouvel équipement qui a été inauguré le mardi 19 septembre 2023, après plus de deux ans de travaux. La nouvelle salle peut aujourd’hui réunir plus de 800 spectateurs (contre 420 dans l’ancien), avec sa fosse de 600 places, ses balcons à l’italienne (164 places assises et 36 debout). Une deuxième salle plus petite, "le Club" d’une capacité de 150 personnes, a aussi été aménagée afin d’accueillir les groupes émergents et locaux, ainsi que trois studios de répétition.

Très excentré au Nord-Ouest de Paris, la situation géographique de ce site n'est pas idéale ; à une soixantaine de kilomètre de mon domicile, soit une bonne heure de trajet en voiture. Comme d'habitude, notre trajet dans cette banlieue parisienne nous semble donc long et tortueux. Mais nous arrivons devant le site transfiguré, méconnaissable. C'est désormais une très belle et grande salle ! Une longue file d'attente de mélomanes, à la moyenne d'âge probablement proche de la soixantaine, nous confirme qu'un grand évènement se prépare…

Nous sommes accompagnés d'Olivier, le guitariste de THE SOUNDROOTS, et de sa jolie femme Isabelle. Il avait déjà rencontré Dave, à Los Angeles ; il tenait à venir spécialement des Charentes pour le revoir ici, en France.

LE GROUPEhttps://yandtrocks.com/ Le groupe californien nous propose une date unique en FRANCE, dans le cadre de sa tournée intitulée "An Evening With", commémorant le cinquantième anniversaire de son existence.

Formé en 1974, à l'origine sous le nom de Yesterday and Today, à Oakland, en Californie, le quatuor initial était composé de Dave Meniketti (guitare principale/voix principale), Phil Kennemore (basse), Leonard Haze (batterie) et Joey Alves (guitare rythmique). Après deux albums dans les années 70 sur London Records, ils raccourcissent leur nom pour laisser Y&T et sortent huit albums avec le soutien du label A&M dans les années 80. Après les décès de Kennemore, Haze et Alves, c'est désormais Dave Meniketti qui perpétue seul l'héritage de Y&T. Et pourtant, il n'a pas été davantage épargné par le destin, puisqu'il survit à un cancer de la prostate.

Dans la continuité du double principe, pochette moche et superbe musique, le douzième et dernier album studio "Facemelter" est paru le 21 mai 2010, sous le label Frontiers Records. Curieusement, cet opus est actuellement introuvable en rayon, ainsi qu'à l'échoppe du concert ; une réédition serait la bienvenue ! Depuis 2018, Dave semble avoir renoncé à de nouvelles créations ; nous devons nous contenter de mini-albums acoustiques.

Néanmoins, je me déplace volontiers une sixième fois pour revoir Y&T, car chaque concert est un enchantement qui me permet de voyager dans le temps. L'album "Earthshaker" m'avait séduit peu après sa parution le 30 juin 1981. Puis, dans le cadre de la promotion de "Black Tiger" qui est paru le 24 aout 1982, j'ai eu le bonheur d'assister à leur concert le 4 décembre 1982 au Bourget (invité par AC/DC). Je les ai revus un an après, le 22 décembre 1983 (invités par Ozzy) à l'Espace Balard. Puis deux autres fois, grâce au Raismesfest (2008 et 2013). En dernier lieu, c'était ici même au Forum de Vauréal, le 22 octobre 2016.

Leur biographie mentionne à juste titre "qu'ils se produisent dans un festival devant une foule de cinquante mille personnes ou dans une boîte de nuit intime, leur set très énergique et leurs performances passionnées captivent toujours des légions de fans dans le monde entier, prouvant que la musique de Y&T est intemporelle." Pour avoir assisté à leurs prestations dans les deux configurations, je confirme cette présentation. Y&T constitue une figure emblématique d'un style de musique qu'il a largement contribué à promouvoir.

Actuellement, Dave Meniketti (guitare solo, chant, depuis 1974), demeure fidèlement accompagné de John Nymann (guitare rythmique, chœurs, depuis 2003), Mike Vanderhule (batterie, chœurs, depuis 2006), auxquels s'est ajouté Aaron Leigh (basse, chœurs, depuis 2016), qui était déjà présent ici le 22 octobre 2016.

A l'ouverture des portes, 20h00, les spectateurs sont orientés vers la "Grande Salle".


LE CONCERT [20h46-22h45] (début retardé d'un quart d'heure, pour un concert d'une durée de deux heures)


Cet auditorium s'avère être doté d'une excellente acoustique, qui nous permet de profiter d'une sonorisation bien équilibrée et d'un éclairage satisfaisant. La scène est sobre, une tenture au logo du groupe s'étend en son fond.

Dave Meniketti qui fêtera ses 71 ans ce 12 décembre, me touche particulièrement. Humainement et musicalement. Il parle à son public avec le cœur et joue avec ses tripes. Sa dextérité et sa sensibilité en font un excellent guitariste... et la prestation de ce soir conforte une fois de plus mon estime.

Une séquence introductive rappelle déjà le titre qui terminera le concert, mais c'est en fait avec un "Hurricane" très énergisant que débute la soirée.

Physiquement, il a un peu changé, forcément (quoique), mais en fermant les yeux j'ai le sentiment de me replonger quatre décennies en arrière ! La voix me semble intacte et les soli demeurent toujours aussi incisifs ou bluesy, et pleins de sensibilité.

Le reste du groupe contribue largement à soutenir la qualité de la prestation ; les trois complices assurent leur soutien avec talent et y mettent à la fois leurs chœurs et leur cœur.

Certains titres m'emportent plus que d'autres, car je confesse ne pas avoir suivi assidument leur parcours après 1985. Le thème anniversaire de la tournée autorise Dave à nous interpréter des titres de ses débuts (74/80), qui me semblent moins intéressant, mais joués ici avec un entrain et une efficacité salvatrice !

L'auditoire ne peut qu'être enthousiaste et participe activement à l'ambiance, dans laquelle se mêlent la nostalgie des mélancoliques et le bonheur des amnésiques délibérés. Le temps passe mais nous sommes toujours là à nous fondre dans ces harmonies émouvantes ! Les morceaux d'anthologie sont chantés et acclamées très bruyamment.

Le quatuor nous a délivré un programme de vingt titres, dont quatre issus de l'album emblématique "Earthshaker". Une bonne douzaine de titres m'ont particulièrement ravi car ils correspondent à la période de mes années 80, que je préfère. Le sommet aura été, à mon sens, la magistrale interprétation de "I Believe in You".

PROGRAMME

  1. Hurricane (Earthshaker, 1981)
  2. Rock & Roll's Gonna Save the World (In Rock We Trust, 1984)
  3. 25 Hours a Day (Yesterday and Today, 1976)
  4. Struck Down (Struck Down, 1978)
  5. Don't Stop Runnin' (In Rock We Trust, 1984)
  6. How Long (Facemelter, 2010)
  7. Mean Streak (Mean Streak, 1983)
  8. Long Way Down (Musically Incorrect, 1995)
  9. Midnight in Tokyo (Mean Streak, 1983)
  10. Contagious (Contagious, 1987)
  11. Winds of Change (Black Tiger, 1982)
  12. Gimme the Beat (Endangered Species, 1997)
  13. Summertime Girls (Down for the Count, 1985)
  14. Don't Be Afraid of the Dark (Ten, 1990)
  15. Black Tiger (Black Tiger, 1982)
  16. Dirty Girl (Earthshaker, 1981)
  17. I'm Coming Home (Facemelter, 2010)
  18. Rescue Me (Earthshaker, 1981).

RAPPEL :

  1. I Believe in You (Earthshaker, 1981)
  2. Forever (Black Tiger, 1982).

L'échoppe ne propose pas les albums réputés épuisés, cela me fera faire des économies...


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