samedi 26 août 2017

FEST'FOUILLOUX 2017 – Le Fouilloux (17) - 26/08/2017



Ne cherchez pas mention du Fest'Fouilloux dans vos magazines ! Il s'agit d'un festival privé qui se tient tous les ans en Aout dans un cadre on ne peut plus champêtre et convivial, au fin fond de la Charente-Maritime. J'ai la chance de pouvoir m'y rendre avec ma p'tite Fée pour la deuxième fois, après l'édition 2015 déjà très réussie.

L'évènement nous parait important à plus d'un titre.
. D'abord, il s'agit de soutenir et encourager nos amis tout en honorant leur invitation !
. Ensuite, bon nombre de coforomeurs du site H2ACDC se sont décidés à converger depuis toute la France vers ce point de rencontre estivale!
. Enfin, THE SOUNDROOTS ambitionne à plus ou moins court terme d'émigrer au Canada et il se pourrait bien qu'en conséquence nous ne puissions plus les revoir de sitôt …

. Et puis, a posteriori, les trois groupes invités pour étoffer les programmes se sont révélés très festifs et ont donc contribué à la réussite de la soirée !

Nous retrouvons de mémoire le sentier paumé qui mène au site où nos hôtes ont encore soigné leurs invités, notamment en aménageant le bar et la scène de manière très professionnelle. Consommations régulée par des tickets pré-payés à l'échoppe tenue par les dames de ces messieurs !


CHIEN D'TALUS : 19h40– 20h30 (heures de passage à confirmer). Voilà une première bonne surprise pour débuter la soirée ! Un groupe qui se qualifie par autodérision de "Rock Discount" et qui manifestement ne se prend pas au sérieux. Moi je les classerais plutôt dans le style punk-ska-rock-alternatif-et-déjanté !
Je ne suis personnellement pas particulièrement intéressé par le rock alternatif, mais ce soir en tous cas, je suis très enthousiasmé par cette prestation purement festive et jouissive !

Le chanteur, Pierre alias "Shih-Tzu", se présente affublé d'un déguisement de vache, et muni d'un pauvre lapin dépouillé qu'il balance dans un public médusé et surpris ! Mais derrière une attitude désinvolte il exprime des textes à la fois engagés, révoltés et désabusés.
Ses comparses, Lolo ("Basset-bassiste" encore que ce soir il avait plutôt l'air d'un poulet m'enfin…), Nico ("Saint-Bernard-batteur"), Tom ("Cocker-guitariste"), Ju ("Bichon-soliste") et Steff ("amstaff-à-vent") sont plus ou moins aussi farfelus.
L'apport de cuivres (trombone et saxo) me semble apporter un supplément d'intérêt qui n'est pas sans me rappeler MADNESS.

Le groupe avait annoncé son dernier concert pour le 21 juillet, mais ils ont accepté de jouer encore une toute dernière fois ce soir. Dommage, car l'ensemble me semble pourtant très prometteur.

PROGRAMME (à déterminer)




EXOPHENE : 21h05– 21h40 (heures de passage à confirmer). Olivier Lagarde (guitares), à l'origine du groupe depuis 1984, est après moult changements désormais entouré de David Lempereur (chant et basse) et de Dany Vallois (batterie). Ils viennent de Dordogne pour proposer un hard-rock traditionnel, qui semble inspiré par Deep Purple et Iron Maiden entre autres.

Le style étant plus proche de ce que la majorité du public est venu entendre, l'ambiance commence à monter avec la nuit qui tombe. J'observe particulièrement les quelques soli du guitariste mis en valeur par une bonne section rythmique ; j'ai toujours apprécié particulièrement les trio, celui-là ne faisant pas exception !
Je ne peux que souhaiter longue route à ce groupe et son persévérant meneur !


PROGRAMME (à déterminer)



THE GRASSNAKES : xxhxx – 22h50 (heure de début à déterminer). C'est avec plaisir que je retrouve Christophe Diet (chant & basse), Sylvain Manchez (chant & guitare et Nicolas Pigeon (batterie) ! The Grassnakes nous propose toujours ce bon rock bluesy et idéal pour passer une bonne soirée une bière à la main !

Comme d'habitude leur prestation bluesy colle le sourire aux lèvres ! Mais cette fois, c'est un cran au-dessus : ils ont eu l'excellente idée de s'entourer, pour quelques titres, d'une section de cuivres !! Heureuse surprise pour moi qui adore cet apport dans la musique ! D'ailleurs, j'ai eu nettement l'impression que l'ambiance est encore montée d'un cran dans le public !
The Grassnakes a souvent pour mission de chauffer les publics avant leurs potes The Soundroots ; ce soir j'affirme que c'est particulièrement réussi !

PROGRAMME (à déterminer)




THE SOUNDROOTS : 23h35 – 01h15. La soirée se termine bien sûr avec la tête d'affiche et nous retrouvons ainsi toujours avec le même bonheur Olivier GUILLON (guitare, chœur), Christophe BOURDAREAU (chant), Yohann RAUX (batterie), et Morgan PETIT (basse).
Le groupe se présente donc ce soir en quatuor, le départ du dernier guitariste soliste n'ayant pas été comblé. Mais il en faut davantage pour déstabiliser la volonté et la persévérance d'Oliver et de Christophe !
Et tant mieux pour le plaisir d'un public fidèle, amical et avide d'émotions métallique ! Olivier assume donc avec réussite toutes les parties guitares et ma foi le groupe n'en souffre pas trop (euphémisme) ! La sonorisation s'avère satisfaisante même si, de mon point d'écoute, j'aurais apprécié entendre davantage le chant. Mais qu'importe nous sommes tous là pour festoyer allègrement avec cette musique qui porte l'esprit à se libérer !
Après un opportun et énergique "We Are The Soundroots" introductif, le groupe nous suggère de découvrir les titres du prochain opus qui, à mon humble avis, auront suscité une vraie convoitise avant même l'enregistrement !
La seconde partie de programme alterne des titres des deux premiers opus avec des reprises savoureuses d'AC/DC et de Motörhead. Le concert se termine par "Proud Boys" et "Keep On Movin’" qui achève de secouer vigoureusement les nuques et jambes !
L'ambiance est d'autant plus agréable qu'une bonne frange des premiers rangs est composée d'enthousiastes coforumeurs du site H2ACDC !

C'est la fête dans la convivialité, encore un pari réussi notamment grâce à Isabelle, souriante et efficace impresario, et à ses soutiens !

PROGRAMME
We Are The Soundroots (Proud Boys)
The Truth
Puppet
Sect
Crossroad
The Long Road
Don’t Give It Up
The Wear
Like A Panther 
The Fighter
Fiancee  (Proud Boys)
Over The Top
Madness (Keep On Movin’)
Going To Brazil (reprise de Motörhead)
What’s Next To The Moon (reprise d'AC/DC)
Bastards (Proud Boys)
R.A.M.O.N.E.S  (reprise de Motörhead)
Proud Boys (Proud Boys)
Keep On Movin’ (Keep On Movin’)

Rappel :
Move On (Keep On Movin’)
We're the Road Crew (reprise de Motörhead).


Belle soirée, bien rock'n'roll à souhait car animée réciproquement par une bande de potes heureux d'être ainsi réuni au fin fond de la Charente-Maritime ! 

vendredi 18 août 2017

CRESCENDO FESTIVAL à Saint-Palais sur Mer (17) – 18 et 19/08/2017


La 19ème édition de ce festival, qui perdure depuis 1999, avait bien failli disparaître pour diverses raisons. Fort heureusement, grâce à la ténacité d'une poignée de bénévoles le festival a pu sauver le principe même de l'événement, en réduisant la voilure. Moins de jours, moins de groupes mais l'essentiel était bien de maintenir l'existence du rassemblement cette année pour mieux rebondir sur une  20ème édition.

Enthousiasmé par mon heureuse expérience l'année dernière, j'ai pu m'organiser avec ma petite famille (ma p'tite Fée et mes deux enfants) pour qu'elle m'accompagne et allier ainsi les plaisirs de la plage avec ceux d'un festival entre amis mélomanes venus de plusieurs régions !

VENDREDI 18 AOUT.

HARVEST
C'est en février 2008 que les trois membres originaux du groupe catalan (Monique van der Kolk, Jordi Amela et Jordi Prats) ont commencé à élaborer le projet HARVEST. Au fil des années, ils ont construit leur notoriété en participant notamment à la Convention 2013 de Marillion  aux Pays-Bas et à Prog en Beauce.
Leur participation au Crescendo permet à Harvest de prolonger la promotion de Northern Wind, leur troisième opus paru en 2014.
Monique van der Kolk (chant), Jordi Amela (claviers), Jordi Prats (guitare), Alex Ojea (batterie) et Toni Munné (basse) nous suggèrent un pop-rock progressif agréable à écouter. Mélodique et douce, la musique berce gentiment le public.
Cependant la chanteuse, aussi mignonne et sympathique soit-elle, m'a paru manquer à la fois d'amplitude sonore et de charisme, pire, parfois même à la limite de la justesse. C'est dommage.
Jordi Prats (dont le physique n'est pas sans rappeler Georges Cloney) balance quelques bons solos mais, là non plus, sans émotion ni virtuosité particulière.
A noter l'invitation faite à Oliver Rusing, chanteur de Karibow pour venir chanter avec le groupe.
Pas vraiment transcendé en ce qui me concerne mais toutefois suffisamment intéressé pour conserver un regard bienveillant sur la suite de leur parcours.

PROGRAMME
Post disaster
The horizon
It all becomes clearer
This day
Mara (avec Oliver Rüsing)
The spell
Stars
Northern winds
Beyond the desert
Tonight
Change life
Rush
Roundabout
Colours
The Machine.

RAPPEL

Colours.


PAT O'MAY
Neuf opus parus et je ne connaissais pas encore très bien le monsieur. Très injuste situation au regard des qualités musicales et humaines de cet artiste franco-irlandais.
Lacune d'autant plus coupable qu'il excelle dans un style rock-celtique que j'adore par ailleurs ! Le comble c'est que je le découvre vraiment aujourd'hui, à l'occasion d'un festival dont le thème progressif n'est pas vraiment en rapport avec sa musique. J'aurais pourtant pu le découvrir lors de son passage au Raismesfest mais manque de chance il est passé une année ou je n'y étais pas.
Bref, si ce concert a dû écorcher quelques oreilles délicates et peu enclins à sortir du modèle progressif, pour ma part j'ai pris un plaisir immense !
Il faut souligner que Pat O’May (guitare, chant) est bien entouré avec John Helffy (batterie), James Wood (clavier, guitare et chant) et Christophe Babin (basse).
Le summum de ma satisfaction fut atteint lorsqu'à ma grande surprise il reprit "Crazy Horses" des Osmonds Brothers ; en effet ce titre revêt pour moi une importance toute particulière car il fut le deuxième titre à m'avoir inoculé de virus de notre musique favorite : c'était un certain jour en fin de 1972, j'avais neuf ans !
Grand moment de bonheur aussi lorsqu'il a rendu hommage à Gary Moore avec "Oh Wild One" un de ses titres inédits !

Comble du plaisir, Pat m'a paru être un être exquis et abordable ; après le concert il s'est volontiers prêté à un petit bavardage avec nous, près de son échoppe. Séance portrait et dédicace, bien sûr !

PROGRAMME
On the Moor
No Religion
The Quest
Michaël's calling
My Mate
Black Mountains
It doesn't matter
And The River dance
Oh wild wine (reprise Gary Moore)
Whiskey in the Jar (trad version Thin Lizzy...)
The Days
Far from her Land
Break out
Eliz iza
Crazy Houses (reprise Merril Osmond)
Soldier of Fortune (Reprise Deep Purple)
Overlord.

RAPPEL

The Trolls.



Mais l'organisation ne pouvait pas finir la journée sans offrir un petit dessert au public gourmand de friandises. Quelques petites improvisations musicales collectives auxquelles se sont joints Franck Carducci et la Belle Mary Reynaud, ainsi que Jimmy Pallagrosi et Enrico Pinna de Karnataka, Jordi Amela de Harvest et Pascal Gutman. Un vrai régal auditif !


SAMEDI 19 AOUT.

KARIBOW
Oliver Rüsing forme son groupe en 1996 et parvient à créer un premier opus dès 1998. KARIBOW se présente comme un groupe de néo-prog mais personnellement je n'entends pas toujours le rapport avec les tenants du titre (Pendragon, Marillion, Saga) ; je les verrais le plus souvent plutôt dans un style pop-rock progressif.
Leur prestation aujourd'hui de produit dans le cadre de la promotion de leur neuvième opus "From Here to the Impossible" paru en 2017.
Oliver Rüsing (chant, guitare), est actuellement entouré de Thomas Wischt (basse depuis 2014), Gerald Nahrgang (batterie, depuis 2014) et Jörg Eschrig (guitare, chant depuis 2016).
A noter que c'est Marek Arnold, clavier de Seven Steps to the Green Door (autre groupe allemand présent ici l'an dernier) qui assure aujourd'hui le pupitre.
Bonne prestation dans l'ensemble, la musique est à la fois énergique et mélodique, laissant place à quelques interventions intéressantes à la basse et la guitare. Le chanteur a une bonne présence sur scène et chante avec conviction.
Echange de bons procédés, puisque la veille Oliver avait chanté un titre avec Harvest, aujourd'hui c'est Monique qui vient chanter un titre avec Karibow.
Le concert fut assez convaincant pour que je me procure le dernier opus à leur échoppe. Dédicace faite également. Encore un autre groupe à suivre, même si ce n'est pas encore la révélation absolue.

PROGRAMME
Here
The Cry
River
E.G.O.
Holophinium
Never Last
Mercury Hearts (avec Monique Van der Kolk )
Lost Peace
A Crescent Man
Inside You
Black Air
Ceremony
Home Of Cain
Quantum Leap.

RAPPEL

9-16.


KARNATAKA
Formé en 1997, ce groupe gallois semble stabiliser son effectif autour d'Ian Jones (basse, depuis 1997), seul cofondateur encore présent. Il est entouré d'Enrico Pinna (guitares, depuis 2006), Hayley Griffiths (chant, depuis 2011) et Jimmy Pallagrosi (batterie et percussions, depuis 2014). Cagri Tozluoglu (claviers, depuis 2011) est absent et remplacé par une piste pré-enregistrée.
Leur pop-rock progressif est très agréable pour plusieurs raisons. D'abord par la qualité des musiciens, en particulier le guitariste Enrico Pinna et surtout le batteur Jimmy Pallagrosi. Ensuite par la voix chaude et juste, le sourire et l'élégance de la ravissante chanteuse Hayley Griffiths ! Ian Jones est plutôt transparent, son jeu de basse est insignifiant mais c'est lui le patron ; il compose la plupart des chansons et il peut prétendre représenter légitiment l'origine du groupe.
Je les découvre avec bonheur ce soir, alors qu'ils assurent la promotion de "Secrets of Angels", leur cinquième opus paru en 2015.
Les compositions sont entrainantes et mélodiques, la frappe remarquable de Jimmy fait sautiller, frétiller la Belle Hayley qui n'oublie pas pour autant de chanter son texte avec conviction, énergie et justesse.
Dommage que le clavier (retenu pour une question de paternité) soit absent car il me semble que cela a probablement nui à une meilleure spontanéité, les musiciens étant contraints à se cadrer avec les pistes de clavier pré-enregistrées.

Rien de rédhibitoire cependant car l'ensemble m'a totalement séduit. Au point d'acheter leur opus à l'échoppe et solliciter un portrait avec la Belle.

PROGRAMME
Your World
Gathering Light
Moment In Time
Serpent And The Sea
Forsaken
Road To Cairo
Because Of You
Poison Ivy
Forbidden Dreams
(Drum solo)
Borderline
Fairytale Lies
Feels Like Home.

RAPPEL

Secrets of Angels.

A l'instar de la veille, l'organisation a souhaité clore le festival en offrant un nouveau petit dessert au public, toujours aussi gourmand. Des improvisations musicales collectives furent à nouveau un régal. Les enregistrements vidéos peuvent éventuellement évoquer une partie des émotions ressenties.
Puis le rassemblement de tous les bénévoles sur la scène ainsi surchargée a permis de montrer des personnes aux mines ravies d'avoir ainsi réussi leur pari !


Nouvelle étape estivale réussie, décidément cet été 2017 m'aura comblé de plaisirs auditifs ! … (et ce n'est pas fini !!!)

vendredi 11 août 2017

ALCATRAZ – LE 11 AOUT 2017 – (Campus sportif Lange Munte de Courtrai - Flandre - BELGIQUE)


Ce festival délibérément consacré au metal, hard rock a été créé 2006 en Belgique ; il s'est tenu jusqu'en 2012 à Deinze. Depuis 2013, il s'est déplacé à Courtrai. Il a déjà accueilli moult célébrités du genre mais cette année il y a quelques groupes qui sont susceptibles de me rajeunir ; je me décide au déplacement avec mon fils, profitant de notre présence dans les environs. Je serai tout de même raisonnable en me limitant qu'à vendredi, la première des trois journées du festival ! 
Munis de nos colliers d'accès (collection !) nous plaçons la voiture dans une aire de stationnement commerciale, moyennant une modique participation, en bordure duquel les cars-navettes nous attendent pour nous emmener sur le site.
Une file d'attente, toujours trop longue dans ces circonstances excitantes, est nécessaire pour pénétrer l'enclos. Cependant, ayant opté pour une seule des trois journées, nous bénéficions paradoxalement d'une file nettement moins longue …

Météo : temps ensoleillé et chaud.


DYSCORDIA [scène Prison : 17h30-18h10].
Ce sont des "locaux" qui ouvrent les festivités, sous un beau soleil, car ils sont de Courtrai (Flandre occidentale). Ce groupe belge fondé en 2010 est présenté comme produisant du metal progressif, ce qui a priori n'est pas pour me déplaire compte tenu de mon inclinaison à écouter ce style de plus en plus …
C'est donc avec bienveillance que j'applaudis l'arrivée du sextuor composé de Piet Overstijns (chant), Guy Commeene (guitare), Martijn Debonnet (guitare, chant), Stefan Segers (guitare), Wouter Debonnet (batterie) et Wouter Nottebaert (basse, chant).
Ils font la promotion de "Words in Ruin" leur deuxième opus paru en 2016, dont l'excellent "Bail Me Out" est tiré. Piet assure la majeure partie du chant en voix claire mais d'autres voix gutturales viennent durcir un peu le son, rappelant ainsi le domaine d'Opeth.
Les parties de guitares exaltantes et lyriques ainsi que les alternances d'atmosphères caractéristiques du metal progressif m'encouragent à applaudir ce groupe prometteur.

Programme :
(Unknown)
Bail Me Out
(Unknown)
A Perfect Day
From Sight to Black
Twin Symbiosis
The Masquerade.

EVIL INVADERS [scène Swamp : 18h10-18h50].
Ce quatuor belge de speed-metal semble avoir été créé en 2007 par (un mystérieux et anonyme) Joe (chant, guitare) et complété ensuite par Senne Jacobs (batterie, depuis 2011), Max (basse, depuis 2014, puis guitare depuis 2015) et Joeri (basse, depuis 2015). Un premier Ep est sorti en 2013, suivi en 2015 par un premier opus "Pulses of Pleasure" mais leur deuxième album, "Feed Me Violence" est paru cette année.
C'est carré, audible et proprement fait. Ca me rappelle ce que faisaient Exciter et Anvil dans les années 80. De quoi bien se chauffer la nuque pour le reste de la journée ! Servi par une bonne sonorisation, ils se sont montrés convaincants et prometteurs !

Programme :
As Life Slowly Fades
Pulses of Pleasure
Shot to Paradise
Stairway to Insanity
Mental Penitenciary
Raising Hell
Victim of Sacrifice

RAPPEL :
Fast, Loud 'n' Rude.


PRETTY MAIDS [scène Prison : 18h50-19h40].
Ce groupe danois s'est formé en 1981 pour ravir les tympans avec un hardock/glamrock très efficace. Pretty Maids assure cette fois la promotion de "Kingmaker" son 14ème album paru en 2016.
Pour ma part, j'ai eu la chance de les voir le 11 octobre 1985 (tournée "Red hot and heavy"), puis le 12 septembre 1987 (tournée "Future World"). Trente années ont passé et je retrouve donc une partie d'entre eux : les deux membres fondateurs Ronnie Atkins (alias Paul Christensen, chant depuis 1981), Ken Hammer (alias Kenneth Hansen, guitare depuis 1981), sont désormais accompagnés par Rene Shades (alias Rene Sehic, basse depuis 2004), Chris Laney claviers, guitare depuis 2016) et Allan Sørensen (batterie depuis 2017).
Côté historique, il convient de rappeler que ces sympathiques musiciens ont tout de même su attirer l'intérêt de quelques artistes de renom pour quelques albums ; Ian Paice, Ian Gillan, Roger Glover, Graham Bonnet et bien d'autres…
Ce qui m'est agréable avec ce groupe (et celui qui va suivre) c'est qu'il me permet de replonger dans mon passé de jeune hard-rockeur (on ne disait pas encore "metallos" à l'époque) ! De surcroit les vikings restent parfaitement crédibles encore maintenant, ce qui produit une ambiance festive à laquelle contribuent les nombreuses "tempes grises" et autres crânes dégarnis qui m'entourent mais aussi les plus jeunes (dont mon fils !).
Bien évidemment dans ces conditions, le concert se termine bien trop vite.

Programme :
Mother of All Lies
Kingmaker
Back to Back
Another One Bites the Dust (reprise de Queen)
Seven Nation Army (reprise de The White Stripes)
Red, Hot and Heavy
Rodeo
Another Brick in the Wall Part 2 (reprise de Pink Floyd)
I.N.V.U.
Little Drops of Heaven
Future World.
Bande-son finale : Sit on My Face (Monty Python song)


(HELL sur la scène Swamp : je n'y ai pas assisté, il fallait bien bouffer à un moment ! Désolé, c'est tombé sur eux)

KROKUS [scène Prison : 20h30-21h30].
Ce groupe suisse est l'un de mes principaux objectifs de la journée. Il a bercé une bonne partie mes années 80 car, étant à l'époque fervent admirateur d'AC/DC, je faisais comme tout le monde le rapprochement évident avec les australiens ! La France semble ne pas les avoir attirés particulièrement puisque c'est près de quarante années après que je les vois enfin sur scène !! Un vieux rêve est par conséquent exaucé aujourd'hui !
Victimes de quelques remous d'effectifs, KROKUS est aujourd'hui composé de Chris von Rohr (depuis 1975, alternant au fil des années la basse, les claviers, le chant, la percussion), Marc Storace (chant, depuis 1979 pour le mémorable opus "Metal Rendez-vous"), Mandy Meyer (guitare depuis 1981), Flavio Mezzodi (batterie et percussion depuis 2013) et de Dominique Favez (guitare depuis 2003).
"Big Rocks", leur dix-huitième opus, est un recueil de reprises de gros standards du rock. Rien de bien neuf donc, mais la tournée promotionnelle a au moins l'avantage de me donner l'occasion de vérifier notamment les qualités vocales de Marc. Rappelons qu'il fut pressenti pour remplacer le regretté Bon Scott. Cela ne s'était pas fait, hélas. Marc dispose pourtant de la gouaille et du timbre de Bon et ça fait plaisir à entendre !
Le reste du groupe assure parfaitement les chansons sur des rythmes qui rappellent toujours bigrement les kangourous mais néanmoins il faut leur reconnaitre une réelle identité. Au jeu des devinettes on parviendrait aisément à distinguer les deux cousins.
Sur de telles chansons, l'ambiance ne pouvait que s'emporter et les mines réjouies à la fin du concert le démontraient à l'évidence ! Je suis soulagé d'avoir enfin concrétisé un très vieil objectif et de confirmer par la même occasion tout l'intérêt que je leur porte !

Programme :
Long Stick Goes Boom
American Woman (reprise de The Guess Who)
Hellraiser
Screaming in the Night
Bedside Radio
Rockin' in the Free World (reprise de Neil Young)
Fire
Easy Rocker
Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn) (reprise de Bob Dylan)
Always Look on the Bright Side of Life (Monty Python song).



DENNER SHERMANN [scène Swamp : 21h30-22h30].
Formé depuis 2014, le groupe est actuellement composé de Sean Peck (chant), Michael Denner (guitare, ex-Mercyful Fate), Hank Shermann (guitare, ex-Mercyful Fate), Snowy Shaw (batterie, ex-chanteur de Therion !) et Marc Grabowski (basse). Il construit sa notoriété essentiellement sur les reprises des titres et du concept occulte développés par Mercyful Fate, autre groupe danois auquel ont contribué Michael et Hank.
Difficile de remplacer King Diamond au chant mais Sean s'en sort plutôt bien. L'ensemble tient la route musicalement, même si je ne peux pas m'empêcher d'établir une comparaison nostalgique avec le concert de Mercyful Fate auquel j'ai assisté ce 10 juin 1984 tout près d'ici à Poperinge.
Si sur le plan musical j'aime beaucoup les ruptures d'ambiances et les envolées de guitares, en revanche j'ai toujours gardé une distance sanitaire avec leur prosélytisme satanique assumé qui ne m'amuse pas particulièrement.
Ce soir, c'était en tous cas la première partie idéale d'une autre messe noire qui suivait sur la scène principale. Ghost n'attendra même pas la fin du concert pour lancer la bande son introductive de son spectacle ; nous quittons donc l'enclos Swamp pour retourner sur le site principal.

Programme :
War Witch
The Wolf Feeds at Night
Angel's Blood
Black Funeral (reprise de Mercyful Fate)
Curse of the Pharaohs (reprise de Mercyful Fate)
Into the Coven (reprise de Mercyful Fate)
Pentagram and the Cross
Satan's Tomb
Escape from Hell
New Gods
A Corpse Without Soul (reprise de Mercyful Fate)
Evil (reprise de Mercyful Fate).


GHOST [scène Prison : 22h30-00h00].
Longtemps réticent par principe à tomber dans le bénitier de ces satanistes revendiqués, j'ai pourtant fini par être séduit, à mon corps et mon esprit défendant, à l'occasion de leur prestation au Download-Festival, le 10 juin 2016.
Ils ont l'art de m'ensorceler en dépit de ma méfiance. Surtout en plein air, apparemment, puisque j'ai été moins emballé par leur prestation à l'Olympia. Mais cette fois encore l'empreinte maléfique va une nouvelle fois opérer complètement ! Il faut dire aussi que la nuit flamande est fraiche et que les flammes dégagées sur scène ainsi qu'en haut du décor font ressentir la chaleur de l'Enfer qui nous semble promis !
GHOST n'en finit pas de promouvoir "Meliora" paru en 2015 ; la tournée a cependant été relancée en 2016 par la parution de "Popestar", un maxi (ou Ep, "extended play" pour les partisans d'anglicismes). Les turpitudes internes du groupe (…) auront sans doute parasité le processus de création.
Mais fort heureusement tout cela ne nuit aucunement au plaisir de célébrer ces instants enivrants avec ce sextuor d'ignobles et anonymes mécréants. Papa Emeritus et ses cinq Ghouls (deux guitares, une basse, un clavier et une batterie) exécutent parfaitement les titres dans un décor à la fois sobre (scène dépouillée) et maléfique (tapisserie en fond de scène imitant les vitraux aux images inquiétantes).
Le public éclectique de fervents admirateurs est étonnant. Toute génération, tout style confondus, cette musique fédère et ensorcelle l'auditeur. Adorable, cette petite fille que la maman avait magnifiquement déguisée en Papa Emeritus III !
La fête se termine en apothéose par un réjouissant feu d'artifice.

Programme :
Introduction pré-enregistrée : Miserere mei, Deus (Gregorio Allegri song)

Masked Ball
Square Hammer
From the Pinnacle to the Pit
Con Clavi Con Dio
Per Aspera ad Inferi
Body and Blood
Devil Church
Cirice
Year Zero
Spöksonat
He Is
Absolution
Mummy Dust
Ghuleh/Zombie Queen
Ritual.

Rappel
Monstrance Clock.



DIRKSCHNEIDER [scène Swamp : après minuit].
Udo Dirkschneider est lassé de l'ambiance apparemment délétère au sein d'ACCEPT ; il a fini par renoncer à revenir une énième fois parmi eux. Cependant, il a tenu à faire plaisir à ses admirateurs en laissant de côté son propre projet (U.D.O.) pour organiser une ultime tournée consacrée exclusivement au répertoire d'anthologie d'Accept, ère Udo bien entendu. Me revoilà donc une troisième fois pour aujourd'hui replongé dans mes années 80 ; nostalgie, quand tu nous tiens !!!
Il est clair que le programme ne pouvait que me séduire, mais restait à vérifier qu'il fût bien exécuté dans les règles de l'art !
Andrey Smirnov (guitare), Bill Hudson (guitare), Sven Dirkschneider (tiens, tiens, à la batterie), et Fitty Wienhold (basse), ne tardent pas à démontrer qu'après tout, une fois créée, la musique d'Accept n'est pas si compliquée à interpréter ! Tout est carré, germanique, ficelé et en un mot efficace. Udo mène ses comparses de manière joviale mais ferme !
Superbe fin de soirée où les titres sont chantés à plein poumons ; manifestement la musique d'Accept a marqué les esprits !

Programme :
Starlight
Living for Tonite
Flash Rockin' Man
London Leatherboys
Midnight Mover
Breaker
Princess of the Dawn
Restless and Wild / Son of a Bitch
Up to the Limit
Midnight Highway
Screaming for a Love-Bite
Losers and Winners
Metal Heart
Fast as a Shark
Balls to the Wall.


Alcatraz 2017 aura été encore une belle fête, superbement organisée. Les navettes de cars sont au rendez-vous pour ramener les automobilistes à leur aire de stationnement, dont nous sortons sans encombre ! Another perfect day !

samedi 5 août 2017

ROCK AU CHATEAU FESTIVAL – LES 5 et 6 AOUT 2017 – CHATEAU DE VILLERSEXEL (70)


L'année dernière déjà je m'étais rendu coupable de ne pas faire le déplacement alors qu'au moins deux groupes (Pendragon et Special Providence) m'intéressaient vivement. L'affiche de cette année étant encore plus séduisante, je suis parvenu à mes fins. Malheureusement, ma p'tite Fée n'a pas pu m'accompagner. Il faut dire que cette année, le calendrier des festivals d'été est plus chargé que d'habitude.
Les organisateurs ont beaucoup de mérite et de pugnacité pour parvenir à faire venir des artistes et leur public dans un endroit relativement reculé (à quatre heures de Paris, par exemple). En conséquence, le public était peu nombreux mais motivé.
Mon hôtel est à moins d'une demi-heure du site (La Filature, Héricourt, 70) ; il est bien sympa et pas trop cher, la logistique de base est ainsi assurée.

SAMEDI 5 AOUT

Météo : éclaircies, avec un petit vent agréable venant modérer une température élevée (28°C).

De 18h à 19h : CHILDREN IN PARADISE. Dam Kat (chant, guitares), accompagnée de Gwalchmei (guitares), Frédéric Moreau (batterie) et de Loic Blejean (Cornemuse, flutes), continue la promotion de son 2ème album "Morrigan" paru le 29 Février 2016.

La bretonne est manifestement très inspirée par les très anciennes légendes celtiques. La musique et les paroles rendent hommage aux guerriers celtes et autres histoires apparentées.
Présenté par le festival comme "Fer de lance du néo prog français", CHILDREN IN PARADISE ne m'a cependant que partiellement convaincu. Les bandes sons de basse et de clavier pour combler les absences de musiciens auront sans doute contribué à ma perplexité.
Kat dispose d'une jolie voix et propose une vraie qualité d'écriture de de composition. Cette musique pourrait sans doute, à mon humble avis, produire une meilleure alchimie dans un cadre plus intime et entouré au moins d'un bassiste.
Son guitariste est remarquable, avec un jeu plus metal que prog à mon avis. Des gens bien informés m'indiquent que le précédent titulaire de ce poste n'était autre que Pat O'May. Comme le monde est petit ; c'est lui que j'aurai le plaisir de découvrir prochainement sur la scène du Crecendo !
En tout état de cause, cet apéritif breton fut de bon aloi !
Titres : Esyllt, …

De 19h30 à 20h30 : LIGHT DAMAGE. Ce groupe semble être basé au Luxembourg mais comprend également des musiciens belges et français. Nicholas-John Dewez (chant, guitare) est entouré de Stéphane Lecocq (Guitare), Frédérik Hardy (Basse), Sébastien Pérignon (Claviers) et Christophe Szczyrk (Batterie), mais aussi d'une mystérieuse et très jolie Astrid mentionnée nulle part et dont l'apport n'est pourtant pas négligeable. Cette place de strapontin mériterait mieux à mon sens …
Ils promeuvent un premier opus éponyme paru en 2014. Ils ne cachent pas leurs inspirations parmi lesquelles Marillion, mais sans plagiat excessif. Il faut dire que, depuis 2005 ce groupe s'est longtemps tenu à des reprises et que c'est avec leur premier album qu'ils commencent à se forger une personnalité. D'ailleurs, il sera suivi d'un deuxième dans quelques mois.
Ce groupe luxembourgeois me semble en tous cas très prometteur. Personnellement j'ai particulièrement apprécié le guitariste et le bassiste. Le chanteur un peu moins ; il chante plutôt juste mais il m'a semblé qu'il manque de coffre. Peut-être un effet de sonorisation (cette impression s'estompe à l'écoute du CD). En tout état de cause, outre leurs qualités de musiciens, ils sont très abordables, humbles et sympathiques encore dotés d'une fraicheur d'esprit très agréable à partager. La séance dédicace (de l'opus que j'ai acheté) fut l'occasion de s'en assurer !
Ce deuxième groupe est une bien belle révélation pour moi ; les anciens qui m'entourent m'assurent les avoir déjà vus au Crescendo et au ProgEnBeauce. Ils se forgent donc une solide expérience scénique avant, qui sait, de récolter une meilleure notoriété.
Titres : Empty – Touched - Shadow of the hierophant - …

De 21h à 22h : LAZULI. Depuis quelques années j'attendais ce moment de pouvoir assister à leur concert !!! La France se montrant trop peu réceptives à leur musique, ils jouissent en attendant d'un réel succès dans les autres pays qui ont la chance de les accueillir …
Dominique Leonetti (chant, guitare) et Claude Leonetti (Léode) tiennent la maison depuis 1998 mais ils sont entourés désormais de Gédéric Byar (guitare, depuis 2004), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et de Vincent Barnavol (batterie, marimba, percussions, depuis 2010). Les albums se succèdent avec une richesse musicale et littéraire jamais démentie. Depuis 2016, le groupe promeut le superbe opus "Nos âmes saoules".
En 1986 pourtant, un accident de moto aurait pu stopper le destin du groupe ; Claude fut ainsi privé de son bras gauche (et donc de sa précieuse guitare). Mais, à force de ténacité et d'ingéniosité, une alternative inédite fut trouvée avec la création de la Léode, avec laquelle il produit désormais un son si typique du groupe maintenant !

Le concert fut à la hauteur de mes espoirs ; de l'énergie communicative, des mélodies enivrantes, une communication enthousiaste et sincère avec le public, bref tous les ingrédients d'une fête réussie ! Dominique n'hésite pas à se rendre dans le public pour entretenir l'enthousiasme.
Une brève panne de sonorisation est venu brièvement troubler la messe, mais fort heureusement la leur n'aura pas duré davantage que quelques secondes. (Gens de la Lune subira bien pire le lendemain !)

Les échanges sont d'autant plus intenses que le public français peut ENFIN partager les émotions EN FRANÇAIS. Qui plus est sur des textes intelligents et engagés. Les thèmes de sociétés, écologie et politique, sont abordés avec sincérité et pertinence. Personnellement j'adhérerais encore davantage si les textes dénonçaient tous les excès (politiques et religieux en particulier) mais leur liberté artistique ne peut pas satisfaire toutes les sensibilités du public, c'est évident ! Depuis mes années '80, durant lesquelles je récitais inlassablement les textes de Bonvoisin et autres Aubert, je n'avais plus retrouvé pareil intérêt !
De surcroit, ces personnages sont des êtres sympathiques, abordables avant, pendant et après le concert ! Ils semblent encore dotés de cet état d'esprit ouvert et heureux de partager leur passion ! Autoportraits, poignées de main, sourires ne peuvent que m'inciter à les soutenir ; ce que je fais en achetant leur DVD, qu'ils me dédicacent volontiers bien évidemment !
Bref, je suis conquis par les hommes et par leur musique. Reste à obtenir de plus fréquentes visites en France. Pour l'instant de rares prestations provinciales ponctuent leur parcours ; Paris attend depuis bien trop longtemps …
Titres : Le miroir aux alouettes - Le temps est à la rage - …

De 22h 30 à 0h15 : MAGMA. Voici la cinquième fois qu'il m'est permis d'assister à leur concert. En cette fin de longue journée, j'ai tardé à trouver la fameuse "Porte" si chère à mon guide dans cet univers particulier. Mais avec le déclic finit le plus souvent par intervenir avec ces maîtres des sons !
Les nombreux adeptes arborant fièrement le sigle de Magma ont quant à eux rapidement manifesté une grande satisfaction ; l'éclairage fut bien trop sombre mais la sonorisation fut juste excellente. Les différents pupitres furent audibles laissant ainsi libre court aux évasions des esprits venus s'enivrer de ces atmosphères !
Les longues et très techniques pièces mélangeant rock, jazz d'avant-garde et chants peuvent paraitre rébarbatives et hermétiques aux non-initiés (j'ai observé le public maigrir durant la prestation) mais la persévérance finit par payer et le rappel "Zombies" fut pour moi un vrai bonheur !
Christian Vander, vissé derrière sa batterie, semble imperturbablement guider cette formation dans un univers qu'il a créé de toutes pièces : le Zeuhl. Ses sept fidèles complices brillent de mille feux par leur talent respectif mais, comme d'habitude c'est encore le jeu hallucinant de Philippe Bussonnet qui focalise mon attention. Cette observation me rappelle que son départ d'Electric Epic (Guillaume Perret) est bien regrettable ; certes il est désormais présent dans Wax'in, mais la musique d'Electric Epic me semblait plus accessible.
Quoiqu'il en soit, après le rappel, le sauvage (ou timide, comme on voudra) Christian et son groupe quittent la scène sans attendre les compliments sans doute sincères de l'organisateur.

La foule se disperse pour aller se reposer avant la seconde journée qui s'annonce très intéressante également !


DIMANCHE 6 AOUT

Météo : Le soleil est beaucoup plus présent que la vielle, mais sans couverture nuageuse la fraicheur s'installe dès la tombée de la nuit.
Un public est moins nombreux que la veille, pourtant je discute avec des festivaliers qui n'arrivent qu'aujourd'hui ; il y a eu un brassage de population, semble-t-il !
Je passe l'après-midi à assister aux répétitions de quelques groupes ; avantage de ce genre de p'tit festoche où beaucoup de préparations restent accessibles ! L'occasion aussi de bavarder avec d'autres passionnés à la terrasse des cafés des alentours ! Ce sont mes vacances avant l'heure …


De 18h à 19h : LA FABBRICA DELL' ASSOLUTO. Pour présenter mon contexte, je dois préciser que je ne connais que depuis peu le rock italien : seul No-Sound avait attiré mon attention depuis 2007. Ce n'est qu'en 2015 que j'ai creusé un peu plus le sujet en découvrant PFM, Le Orme puis RanesTrane. Toujours séduit par le chant dans la langue maternelle, ces trois derniers groupes ont logiquement attiré mon attention. Voilà pour mon état d'esprit avant de découvrir ce nouveau groupe transalpin.
Claudio Cassio (chant), Daniele Sopranzi (chitarra), Daniele Fuligni (claviers), Marco Piloni (basse) et Michele Ricciardi (batterie) viennent de Rome. A la différence de leur compatriote RanesTrane qui s'inspire du cinéma, La Fabrica a développé en 2015 un album concept inspiré du roman "1984" de George Orwell, d'Orson Wells.
Musicalement, la musique est plutôt musclée, me paraissant plus proche du progmetal. J'apprécie de nombreux passages mais mon attention est surtout attirée par la prestation du clavier doté d'un matériel impressionnant. En revanche, le chanteur, hormis le charisme inné chez les italiens, ne m'a pas paru doté de qualités extraordinaires ; pas de timbre particulier. Il chante juste, ce qui est déjà bien, mais sans profondeur. Autre écueil, lié sans doute à la jeunesse du groupe, les compositions manquent de fluidité ; les pupitres exécutent leurs partitions, avec talent souvent, mais elles ne s'enchainent pas suffisamment pour enthousiasmer complétement l'auditoire.
Mais je veux bien croire qu'avec un bon entourage, il y aurait de quoi faire un bon groupe.
Titres : La canzone del castagno - …

De 19h30 à 20h30 : TRISTAN DECAMPS. Clavier au sein du légendaire groupe français Ange, Tristan Decamps a la chance d'être doté d'un organe vocal exceptionnel. Il aurait bien tort de négliger ce talent. Cependant, seul avec son clavier sur la scène du festival, il ne m'aura que partiellement intéressé.
Bien que réceptif au chant en général, j'ai en effet eu un peu de mal à accrocher à la prestation. C'est parfait sur le plan vocal. Il chante avec beaucoup d'émotion et invite son auditoire à un grand voyage dans un monde de poésies, parfois issu du répertoire d'Ange. Même de Michel Polnareff.
J'ai pu observer des larmes sur certaines joues mais pour ma part je confesse avoir souvent ressenti de l'ennui ; il faut croire que je n'étais pas disposé à entrer dans cet univers aujourd'hui.


De 21h à 22h : GENS DE LA LUNE. Créé en 2005 par Francis Décamps (clavier), et Jean Philippe Suzan (chant), le groupe s'est stabilisé en 2009 avec Damien Chopard (guitare), Mathieu Desbarats (basse) et Cédric Mells (batterie). Deux opus précèdent l'album concept Épitaphe (en hommage à Léon Deubel un poète natif de Belfort).
Groupe local, il était logique qu'il soit présent et dans les meilleures conditions sur la scène de Villersexel. Pourtant, alors que la sonorisation n'a pratiquement pas failli durant le festival, les malheureux affronteront quatre pannes qui auront finalement le dernier mot.
Concert écourté, donc ; vraiment très dommage, car à l'instar du public conquis, j'étais ravi de découvrir ce groupe français qui me parait très prometteur… avant que ce souci technique ne vienne tout gâcher après le troisième titre. Il semble bien que les claviers de Francis soient à l'origine des pannes.

Les compositions sont séduisantes et les musiciens ont malgré les ennuis techniques eut le temps de montrer leur talent.
Compréhensif, le public a redoublé ses acclamations de soutien. A mon humble avis, Gens de la Lune a gagné son ticket de retour pour l'année prochaine…Ce ne serait que justice.


Mais alors qu'ils quittent la scène, dépités, le public et les organisateurs s'inquiètent déjà de la technique pour accueillir les prestigieux et tant attendus suivants de l'affiche. En fait, tout se passera très bien.


De 22h30 à 0h20 : CARAVAN. Pye Hastings (guitare et chant depuis 1968), Geoffrey Richardson (violon, guitare et flutes depuis 1972), Jan Schelhaas (claviers depuis 1975), Jim Leverton (basse depuis 1995) et le dynamique Mark Walker (batterie et percussion depuis 2010, il a définitivement remplacé de co-fondateur Richard Coughlan, mort d'une pneumonie en 2013).
D'autres cofondateurs, Richard Sinclair (basse et chant entre 1968 et 1992) et Dave Sinclair (clavier de 1968 à 2002) errent malheureusement, d'après ce que j'en sais, sous d'autres cieux. Par principe autant que pour leur talent, on serait en droit de regretter leur absence. Mais honnêtement, de mon modeste point de vue, se serait faire offense à leurs remplaçants qui assurent parfaitement leur rôle… et tant pis, donc, pour la légende … De toutes façons c'est bien connu ; "les absents ont toujours tort".

Ainsi donc, pour clôturer cette édition 2017, le festival nous suggère ce groupe mythique, prestigieux pilier du rock de Canterburry ! A l'instar de l'annonceur je peux confirmer que CARAVAN "c'est l'assurance de vivre un moment unique où qualité, émotion, virtuosité seront au rendez-vous !" Pour parfaire le contact avec le public conscient du privilège, Geoffrey Richardson ne se contente pas d'être le virtuose du violon ; il parle assez bien français et a ainsi constamment essayé d'expliquer les chansons et d'échanger avec le public.
"In the Land of Grey and Pink" puis "Golf Girl" chantés en rappel auraient pu être mes seules sources de satisfaction du concert, mais en fait, toute la prestation fut un enchainement de plaisirs sans pause ! Des titres de longues durées développent de délicieuses atmosphères alternant les rythmes aux limites du jazz, du rock et du blues, voire de la funk, bref, à l'essence même du rock progressif !
Contrairement à mes craintes, l'absence des Sinclair n'a pas altéré l'interprétation des titres car en gardien du temple, Pye (70 ans) veille au grain : tous ont un talent convaincant qu'ils mettent au service d'une légende encore vivante. Il suffisait de prendre connaissance du pedigree des musiciens pour se rassurer ! Jan Schelhaas (69 ans !) : ex-Thin Lizzy puis Camel ! Jim Leverton (70 ans !) : ex Jimi Hendrix et Rory Gallagher notamment !
La musique entendue ce soir est une évolution qui ne renie rien des origines du rock progressif que Caravan a largement contribué à promouvoir dans les années 70.

Voilà le festival se clôt donc sur une prestation historique.


Fatigué mais la tête pleine de bons souvenirs, je me lance vers les quatre heures de routes qui me séparent de Paris…

vendredi 30 juin 2017

BEPROG MY FRIEND – LES 30 JUIN & 01 JUILLET 2017 – POLBLE ESPANYOL - BARCELONE (ESP)



Grâce à son site remarquable et surtout à ses programmations très attractives dès la première année (2014), le festival Beprog My Friend est devenu un rendez-vous estival qui s'est imposé dans le calendrier des admirateurs de rock progressif. Un dosage parfois surprenant des différents courants du rock progressif provoque une addiction irrésistible chez le festivalier.

Plusieurs groupes sont à l'origine de ma décision de m'y rendre pour une troisième fois. Mais il est inopportun de les citer en particulier, car la configuration du festival (une scène, un groupe), propice aux découvertes, m'a une nouvelle fois permis de prendre beaucoup de plaisir tout au long de ces deux journées catalanes.

Contrairement à la plupart des autres festivals, celui-ci est situé au centre de la ville (à proximité de l'ancien site olympique, le lieu-dit Poble Espanyol. L'aéroport est à quelques minutes, en bus climatisé. Les hôtels peu onéreux sont nombreux, les transports en commun sont propres, climatisés et réguliers. De surcroit, Barcelone est une ville agréable par son architecture, sa propreté, par son ensoleillement rarement pris en défaut.
L'organisation du festival ne cesse de s'améliorer au fil des années : Fini la scène étriquée du kiosque sur laquelle les malheureux groupes intermédiaires devaient convaincre l'auditoire qui, au passage, était ainsi privé de quelques minutes de répit. Le kiosque est désormais opportunément réservé à la boutique des produits dérivés. Fini la sonorisation assourdissante entre les groupes qui empêchait les festivaliers d'échanger sereinement leurs impressions !
Le prix des consommations reste modéré (3€ la bière ordinaire, 3€ la portions de potatoes et 6€ le hotdog), le prix du tshirt également (20€).
Des consignes gratuites permettent de se délester du superflu durant les concerts.
La nouveauté cette année était le bracelet bagué (déjà en usage dans beaucoup d'autres spectacles) pour l'accès aux deux jours.

Le seul point qui demeure agaçant est la vente des tickets. Dans un premier temps, il est proposé un ticket numérique peu onéreux (en dessous des 100€) alors que l'affiche est méconnue. Ensuite, au fil des annonces, le prix grimpe de quelques dizaines d'euros ; tant pis pour les indécis ou les retardataires. Lorsque je récapitule l'évolution : 2015, 89,60€ ; 2016, 96,10€ ; 2017, 137,30€. Ce côté mercantile m'irrite d'autant plus que le ticket au format "collectionneur" est ensuite proposé dans un lot spécial, une fois que la plupart (dont moi bien évidemment) se sont procurés le précieux sésame.

Bref, vous l'aurez cependant compris, ce festival est tout simplement incontournable pour tout mélomane averti ; il justifie amplement quelques petits sacrifices, qui sont consentis d'autant plus aisément lorsque des groupes légendaires et espérés sont à l'affiche. Lorsque des amis sont en outre à vos côtés pour partager ces moments, c'est juste magique !

Mais trêve de bavardages, voici mon modeste récit des évènements.


VENDREDI 30 JUIN
Météo : temps ensoleillé et chaud, avec un petit vent bien agréable. Quelques nuages menaçants ne sont jamais restés bien longtemps.


17h15-18h : CALIGULA'S HORSE. Honneur aux premiers gladiateurs qui pénètrent dans l'arène ! Ces australiens m'étaient inconnus avant l'annonce de l'affiche, mais j'ai une circonstance atténuante : C'est en 2011 que Jim Grey (chant), Sam Vallen (guitare) ont formé leur groupe à Brisbane. Dave Couper (basse, choeurs) les a rejoints dès 2011. Josh Griffin (batterie depuis 2016) et Adrian Goleby (guitare depuis 2017) sont les derniers arrivés.
Ils sont venus promouvoir leur opus "Bloom" paru en 2015, et nous suggèrent un progmetal qui, s'il se distingue déjà par sa propre identité, nous fait néanmoins parfois penser à Haken (sans clavier) ou à Leprous (sans la voix exceptionnelle de son chanteur, sans vouloir offenser Jim qui n'est pas dans la même tessiture).
Avec beaucoup de fougue et de mélodies, pimentées de qualités techniques indéniables ils parviennent à attirer l'attention et les premières acclamations de festivaliers présents ; la cour se remplit peu à peu en cette fin de vendredi après-midi.

PROGRAMME
Marigold (Bloom)
The City Has No Empathy
Dark Hair Down (The Tide, The Thief & River’s End)
Water's Edge
Firelight (Bloom)
Daughter of the Mountain (Bloom)
Rust (Bloom).

Voilà en tous cas une belle entrée en matière, qui ne peut que donner envie de suivre ces nouveaux kangourous très prometteurs ! hop, hop, hop :


Au coin réservé pour les autographes, Mike Portnoy se soumet volontiers à l'exercice, mais la file des admirateurs est bien trop longue ! Je me retrouve à la limite du temps imparti, tant pis pour moi. Toutefois, ma p'tite fée aura tout de même obtenu une dédicace sur sa veste.
Mike s'excuse, de bonne foi semble-t-il, mais il doit nous quitter pour laisser sa place à d'autres !


18h30 : ANIMALS AS LEADERS. Intrigué par ce nom (qui m'était également inconnu) sur l'affiche, je m'étais arrêté sur quelques vidéos sur YouTube. J'avais été impressionné par leur technicité avec laquelle ils exprimaient des morceaux pas très éloignés de l'esprit de Liquid Tension Experiment. Une musique aux confins du progmetal et du jazz en fusion. Ils promeuvent leur quatrième opus, "The Madness of Many" paru en 2016.

C'est donc avec un grand intérêt que je me positionne à mi-foule pour les découvrir. Leur talent se confirme au fil de la prestation ; instruments, effets, tout est maitrisé.
Ils ne sont que trois : pas de chant, mais un guitariste Tosin Abasi (depuis 2007), un bassiste hallucinant Javier Reyes (depuis 2009), et un batteur Matt Garstka (depuis 2012).

Pourtant, au bout d'un moment je dois avouer une certaine lassitude. J'ai eu l'impression, peut-être injuste j'en conviens, d'une répétition et d'un manque de relief. L'absence de chant peut-être, la prédominance du son de la basse sans doute.

PROGRAMME
Arithmophobia
Ectogenesis
Cognitive Contortions
Wave of Babies
Do Not Go Gently
Tooth and Claw (The Joy of Motion)
Nephele (The Joy of Motion)
Tempting Time
Ka$cade (The Joy of Motion)
Physical Education
The Brain Dance
Inner Assassins
The Woven Web (The Joy of Motion)
CAFO.


Le coin des autographes prévoit d'accueillir Marillion, je vais donc me positionner dans la file adéquate, tout en continuant à prêter une oreille attentive à ce qui se passe sur la scène.

Comme prévu, Marillion au grand complet, (H. compris, ce qui est une bonne surprise pour moi), vient et s'assoit pour accueillir les demandes d'autographes. (En petits malins nous avons participé à la file d'attente pour le précédent groupe et laissé passer leurs admirateurs pour parvenir à nos fins : être les premiers de la file pour Marillion !).
Hélas, il était annoncé qu'il n'y aurait pas de portrait autorisé. Grosse déception pour moi car la présence de Hogarth à ce genre de cérémonie est plutôt rare. Durant la Convention je n'étais pas parvenu à le rencontrer, contrairement à tous les autres membres.
Loin d'être un caprice d'admirateur transi, je tenais simplement à échanger humainement. Il me faudra donc me contenter de lui serrer la main et de lui bredouiller quelques mots à défaut de pouvoir lui faire part de ma reconnaissance et mon admiration pour ce qu'il a apporté à Marillion et pour ce qu'il exprime dans ses chansons. Il n'en saura rien, mais j'imagine aisément qu'il n'attendait pas après moi de toute façon.
Lui et ses complices sont tous souriants, disponibles et détendus ; fidèles à leur réputation. Ce trop furtif échange aura cependant permis d'obtenir quelques dédicaces sur photos ainsi que sur la veste de ma p'tite fée ainsi ravie.

Tiens, à propos de photos, j'ai eu l'étonnement de constater qu'à Barcelone, pourtant en pointe dans beaucoup de domaines, ils ignorent manifestement ce qu'est un automate développeur de photos !... Très affligeant, car il aura fallu perdre du temps en s'adressant à plusieurs employés de la fnac locale qui ont contribués en chaine à nous extraire des photos de notre portable. A Paris, dans tous les centres commerciaux il existe pourtant ce type d'automate !


20h10-21h50 : MIKE PORTNOY'S SHATTERED FORTRESS. Alors là, autant l'avouer tout de suite, cette formation constitue l'une de mes principales motivations pour venir. Déjà la seule perspective de revoir Mike Portnoy m'aurait attiré, mais lorsque j'ai su qu'il est accompagné des membres de Haken … Il n'était plus question d'hésiter !
J'ai ensuite préféré négliger partiellement de connaitre le programme et bien m'en a pris !! Car j'avais bien une petite idée sur ce qui m'attendait, mais la surprise fut de taille tout de même !
En fait, ce que je savais en gros c'est que Mike se considère comme un alcoolique repenti. Il a donc décidé de regrouper une série de chansons de son ancien groupe Dream Theater pour créer ainsi une suite intitulée "Alcoholics Anonymous Suite". Tous les thèmes sont composés par Mike qui exprime ainsi son expérience avec l'alcoolisme. L'évocation tient en douze étapes (the Twelve Step Saga), sur une durée d'une heure environ.
Mais la sublime surprise fut d'entendre l'introduction, suivi du premier titre du monumental "Scenes from a Memory" !! Je me demandais alors si je rêvais les yeux ouverts, mais non ; Mike nous a gâtés ! Du pur bonheur !!!
Avant d'aborder les cinq chansons écrites pour la suite, c'est "The Mirror" tirée de "Awake" qui traite également des problèmes d'alcoolisme. A noter que, durant "Repentance", le visage des artistes ayant prêtés leur voix lors de l'enregistrement défilent en fond de scène : Steven Wilson, Mikael Åkerfeldt, Joe Satriani, Steve Hogarth, Neal Morse ...que du beau monde, quoi !
Pour clore en beauté, le rappel est un opportun retour à SFM "The Dance of Eternity" et "Finally Free".

Mais bien évidement au-delà des états d'âmes ainsi exposés par notre cher Mike, c'est surtout l'interprétation musicale qui en est produite qui m'intéresse ! A l'occasion d'une croisière musicale, les musiciens de Haken (sur lequel l'influence de Dream Theater est évidente) se sont entendus avec lui pour l'accompagner dans sa démarche et c'est ainsi que je suis ravi de revoir sur la scène Ross Jennings (chant), Richard Henshall (guitare), Diego Tejeida (claviers), Charlie Griffiths (guitare) et Conner Green (basse). Eric Gillette, guitariste du Neal Morse Band met ses talents de guitariste et de chanteur dans la balance accentuant ainsi l'impression d'assister là à un concert d'anthologie !
Le plus troublant était d'entendre le chant de Ross qui était juste parfait. Les mauvaises langues diront meilleur que James LaBrie, une limite que je ne franchirai pas unilatéralement même si de nombreux passages plaident en faveur d'un coup d'état ! Mais je suis un légitimiste donc que Ross continue avec ses potes de Haken, et que James arrête de bouffer des crevettes pourries dans les Antilles (les informés comprendront) et tout ira bien !
Je ne suis pas prêt d'oublier ce concert monstrueux. Le public non plus m'a-t-il semblé !

PROGRAMME
Overture 1928
Strange Déjà Vu
The Mirror.

Twelve-step Suite :
The Glass Prison
This Dying Soul
The Root of All Evil (Eric Gillette au chant)
Repentance (Mike Portnoy au chant)
The Shattered Fortress.

RAPPEL:
The Dance of Eternity
Finally Free.


22h35-00h20 : MARILLION. A peine remis de la claque énorme du précédent concert, ma p'tite fée et moi nous positionnons cependant rapidement pour prendre une piqûre de rappel, quelques mois après nos fortes émotions vécues à la Convention en ce début de ce printemps.
Notre addiction est désormais totale pour Marillion, nous les voyons là pour la cinquième fois en six mois, et pourtant notre envie de les accompagner dans leur univers est intacte !
Bien qu'admirateur transi, je m'efforce de capter un maximum de leurs ondes positives avec le plus d'objectivité possible… Je sens un sourire dubitatif dans votre regard mais je vous assure que c'est possible !... Enfin je crois.

Le programme, qui débute comme en décembre dernier par "The Invisible Man" est une nouvelle fois un pur régal auditif ! Seul "This Strange Engine" s'intercale entre deux des fabuleux titres tirés de leur dernier opus "FEAR". Tout est excellemment interprété. Hogarth toujours aussi comédien et chanteur à la fois.
Plantés dans les premiers rangs au pied de la scène pour observer le jeu de Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers) et de Hogarth, nous parvenons également à apercevoir Ian Mosley visible entre ses cymbales. Nous ne visionnions que partiellement les films en fond de scène mais ce n'est pas bien grave car nous les avions déjà vus en décembre et en mars. Voilà pour le confort visuel, mais sur le plan acoustique, c'est excellent même si j'imagine le son moins fort pour le public plus en retrait.
Steve Rothery (guitare) semble encore flatté par les ovations méritées du public. Je ne remarque aucune faiblesse dans son jeu, sauf peut-être (soyons exigeant) son solo un peu trop court à mon goût sur "This Strange Engine".

Si "El Dorado" et "The New Kings" sont bien des perles du dernier album, il n'en demeure pas moins que je me réjouis tout particulièrement de réécouter une deuxième fois sur scène (la première fut lors de la Convention) ce transcendant titre "The Leavers" avec ces multiples ruptures mélodiques et surtout cette montée finale en puissance que j'avais distinguée dès la première écoute de l'opus !
Nous aimerions bien écouter "Never Land" mais ce sera "Gaza" qui clôturera ce concert. Ce titre persiste à me laisser la même impression ; un début sans saveur exaltante, mais une fin délicieuse. Et ce sera sur cette fin trop vite arrivée que nous quittons ce groupe que nous retrouverons en octobre au Zénith (ce qui, au passage, portera à six représentations en moins d'une année, sur une même tournée, record battu – détenu précédemment par Monsieur Wilson).

PROGRAMME
The Invisible Man
El Dorado: I. Long-Shadowed Sun
El Dorado: II. The Gold
El Dorado: III. Demolished Lives
El Dorado: IV. F E A R
El Dorado: V. The Grandchildren of Apes
The New Kings: I. Fuck Everyone and Run
The New Kings: II. Russia's Locked Doors
The New Kings: III. A Scary Sky
The New Kings: IV. Why Is Nothing Ever True?
This Strange Engine
The Leavers: I. Wake Up in Music
The Leavers: II. The Remainers
The Leavers: III. Vapour Trails in the Sky
The Leavers: IV. The Jumble of Days
The Leavers: V. One Tonight.

RAPPEL:
Gaza.


00h50-02h00 : ULVER. Nous sommes tous bien fatigués en cette fin de première journée ; à cette heure-là on est d'ailleurs déjà au lendemain ! Harassés d'émotions par les deux derniers concerts, l'idée de rentrer nous effleure l'esprit. Mais la faim nous tenaille et nous restons quand-même ne fut-ce que pour prendre le temps de se ressourcer. En outre, ce que j'avais visionné sur YouTube m'avait suffisamment intrigué pour tenter l'aventure expérimentale-ambiante.
Voilà donc un groupe norvégien créé en 1993 par Kristoffer Rygg (chant, programmation additionnelle) qui, au fil des multiples changements est désormais entouré de Tore Ylwizaker (programmation, claviers depuis 1998), de Jørn H. Sværen (à divers pupitres depuis 2000) et de Daniel O'Sullivan (guitare, basse, claviers depuis 2009). Le groupe entretenant un mystère en restant dans la pénombre pendant le spectacle, difficile d'affirmer qui était là ou non (d'autant que pour apprécier la magie je m'étais maintenu en retrait de la scène). Il me semble avoir distingué cinq silhouettes en tout et pourtant sur la droite c'était probablement Lars Pedersen (percussions depuis 2009), et sur la gauche Anders Møller (batterie depuis 2014).

Quelque peu circonspect au début de la prestation, je me suis surpris dans un tourbillon sonore assez enivrant je dois bien l'avouer, en dépit d'un style qui ne m'est pas familier. Les minutes s'égrainent et, loin de penser à rentrer, nous resterons en fait jusqu'au bout. Le dernier titre "Coming Home" durant seize minutes était particulièrement hypnotisant …

Musicalement, on peut se demander ce que faisait ce groupe à un tel festival car il n'a pas grand-chose à voir avec les autres, leur musique m'évoquant plutôt alternativement Tiamat, Archive, Depeche Mode ou encore Jean-Michel Jarre. Mais il faut reconnaitre qu'ils nous ont gratifiés d'un concert inoubliable et mystique à bien des égards.

Ils ont ainsi promus leur dernier opus paru en 2017, "The Assassination of Julius Caesar"

PROGRAMME
Nemoralia
Southern Gothic
1969
So Falls the World
Rolling Stone
Transverberation
Angelus Novus
Coming Home (version de 18 minutes).

La suite est pénible car Ulver m'avait fait oublier que, contrairement au samedi soir, les métros s'arrêtent plus tôt ; trois quart d'heure de marche pour retrouver l'hôtel, ça calme l'enthousiasme, forcément. Mais bon, ce sera vite oublié !


SAMEDI 1er JUILLET
Météo : Alternance de belles éclaircies et de passages nuageux mais pas de quoi gâter la fête !

Un déjeuner allègrement arrosé d'Estrella dans un cabaret, entre amis, nous permet d'échanger nos impressions de la veille entre autre. Au moment de partir, nous rencontrons deux membres des australiens Caligula's Horse ! Très abordables ils acceptent un p'tit portrait collectif bien sympa !


17h15-18h : JARDIN DE LA CROIX. Ce groupe espagnol formé depuis 2006 comprend actuellement Ander Carballo (Guitare), Pablo Rodríguez (Guitare), Nacho Hernández (Basse) et Israel Arias (batterie). Ils sont originaires de Madrid et assurent la promotion de "Circadia" leur très bon quatrième album que j'ai écouté avec un réel plaisir.

Ils mélangent du rock progressif, (qui peut évoquer Rush sur Blacksnout Seasnail, Talking With Planets), avec du plus musclé (qui peut évoquer Satriani au son des guitares ciselées) et des alternances d'atmosphères différentes.
Ne connaissant pas du tout groupe avant ce jour, j'ai cependant pu remarquer une réelle efficacité sur scène, alliant de très bons riffs de guitares et de basse. J'estime que c'est assurément un groupe à suivre. L'absence de chant me gêne (un peu) à titre personnel, mais leur talent suffit à exprimer une musique qui me touche.

PROGRAMME (à determiner)
1. Seventeen Years to Hatch an Invasion
2. Man Made Lightning
3. Green Architect
4. Intermareals
5. Colorado Springs
6. Talking with Planets.


A partir de 18h, c'est au tour d'ANATHEMA de venir au complet à la table des autographes que nous obtenons sur des photos tirées au préalable. Tant pis pour ma pomme, je n'avais pas prévu ma propre photo en compagnie de la jolie LEE. Imprévoyance coupable, j'en conviens volontiers.


18H30-20h : DEVIN TOWNSEND PROJECT. Pour son malheur j'ai connu sa musique lorsqu'il jouait dans l'hurlantissime Strapping Young Lad. De là j'ai fait un blocage, je le reconnais volontiers. Je ne suis donc pas un grand admirateur du Monsieur.
Néanmoins, l'air de rien je lui donne ce jour une deuxième chance de séduction… Un multi-instrumentiste de 45 ans, ami et respecté d'une bonne part de la scène rock, le monsieur a certainement de bonne raison de séduire ….

Le malchanceux canadien est victime d'une panne matérielle qui empêche son groupe de débuter … Mais qu'à cela ne tienne, le bavard légendaire (je dis cela car c'était déjà une de ses caractéristiques il y a deux ans) se met à causer avec son public anglophone. Je ne cherche pas trop à comprendre mais apparemment cela semble très amusant.

Après de longues minutes perdues l'énergie revient sur scène, et quelle énergie ! Lorsque je lis son pedigree j'acquiesce sur son classement dans le metal-industriel, heavy-metal.
Mais je cherche encore l'aspect progressif qui justifierait sa présence à l'affiche d'un festival de rock progressif. Mystère …Il y a deux ans ici-même, il m'avait fait saigner les oreilles sans que je comprenne le motif de sa sélection… Cette fois je me pose toujours la même question, cependant je supporte mieux sa prestation. J'en retiens quelques passages relativement intéressants …
Je lui accorde donc le bénéfice du doute pour l'avenir, pas encore tout à fait convaincu ni enthousiaste.

PROGRAMME
Seventh Wave
Life
Night
Hide Nowhere
Sister
3 A.M.
Voices in the Fan
Greetings
Regulator
Funeral
Bastard
The Death of Music
Thing Beyond Things.


20H30-22h : ANATHEMA. Distant Satellite, leur avant-dernier opus, ne m'avait séduit que sur scène ; leur dernier "The Optimist" ne m'a pas davantage séduit. Je ne parviens pas à retrouver mon enthousiasme ressenti sur les précédents. Pourtant je sais que sur scène Anathema parvient toujours à m'enivrer les sens ; c'est donc relativement confiant que j'aborde ce treizième concert !
Ils débutent très fort avec deux des plus admirables titres qu'ils aient composés. La Belle Lee Douglas, toujours aussi séduisante et dotée d'une délicieuse voix, est juste en face de moi : tout va bien !
Les frères Cavanagh sont fidèles à eux-mêmes ; le bassiste en retrait, le beau Vincent introverti et explosif et Daniel le communiquant. Ce dernier nous inquiète toutefois par son aspect. Il nous semble tout bouffi, suant, blême et son avant-bras dans un bandage persistant depuis quelque temps. Espérons que son problème sera prochainement résolu.
John Douglas et Daniel Cardoso discrets mais efficaces assurent tempi et mélodies pour le plus grand avantage de la prestation comme d'habitude à la hauteur de nos espérances !

Leur programme du jour est un subtil et astucieux dosage entre neuf titres emblématiques et cinq titres du nouvel opus. "Endless Ways" est, parmi les nouveautés, celui qui me plait le plus. La prestation de Lee n'y est sans doute pas pour rien.
Même si j'apprécie toujours ces atmosphères (qui aime bien chatie bien !) je n'accroche décidément pas aux "prétendus" nouveaux titres ; "prétendus" dans le sens où ils me laissent une fâcheuse impression de déjà-entendus. De surcroit, je n'entends plus ces ruptures musicales tant appréciées ; un thème est lancé et c'est parti jusque la fin (Leaving It Behind, The Optimist) avec juste un crescendo, puis un decrescendo pour toute variante … J'attends juste autre chose d'un groupe qui m'a tant ému auparavant.

Cela étant dit, cette critique est exprimée avec le recul de quelques jours ; il est clair que dans la fosse j'ai pris du plaisir comme les autres autour de moi ! Le public est en effet quant à lui conquis intégralement, il chante et applaudit à tout rompre !

Le soin apporté aux images de fond de scène est remarquable : alternance d'images évocatrices tantôt des opus (Weather System), tantôt de titres (magnifique incandescence durant l'émouvant Dreaming Light).

Voilà un concert qui aura passé encore trop vite (90 mn).

PROGRAMME
Untouchable, Part 1 (Weather Systems)
Untouchable, Part 2 (Weather Systems)
Leaving It Behind (The Optimist)
Endless Ways (The Optimist)
The Optimist (The Optimist)
Thin Air (We’re Here Because We’re Here)
Dreaming Light (We’re Here Because We’re Here)
Can't Let Go (The Optimist)
The Beginning and the End (Weather Systems)
Universal (We’re Here Because We’re Here)
Closer (A Natural Disaster)
Springfield (The Optimist)
A Natural Disaster (A Natural Disaster)
Distant Satellites.

Nous étions bien placés et du coup nous nous accrochons au premier rang pour la suite très prometteuse !


22h30-00h15 : IAN ANDERSON'S JETHRO TULL. A bientôt soixante-dix ans, l'auteur-compositeur, chanteur, flûtiste, guitariste, (…) a toujours fière allure. L'insolence du britannique se lit dans son regard espiègle et dans ses gestes toujours alertes ! Avec une légèreté étonnante il bondit d'un bout à l'autre de la scène, le plus souvent avec sa légendaire flûte traversière. Il pause souvent dans sa position typique et identifiable (une jambe tendue et l'autre pliée sur le côté). Reconnaissable également par sa façon si particulière de jouer de sa flûte, d'un souffle si fort et accompagné de sons gutturaux !

Je ne connais pas parfaitement le registre du groupe d'anthologie et pourtant je déguste avec un pur bonheur ces titres qui me touchent ! Il est vrai que je suis accompagné d'un admirateur de longue date qui attire mon attention à points nommés !
Ian ANDERSON n'est évidemment pas seul ; il est notamment toujours entouré par deux de ses complices de Jethro Tull : John O’HARA (claviers, depuis 2007) et David GOODIER (basse, depuis 2007).
Cependant, le musicien qui éblouit l'audience de toute sa classe est le guitariste Florian OPAHLE, un allemand né en 1983 à Rosenheim, qui avait déjà joué avec lui ponctuellement dès 2004 mais qui a pris tout son rôle au départ du titulaire historique du poste, Martin Barre parti suite à désaccords en 2012. Les parties sont interprétées ainsi des plus fidèlement.
Quant à Scott HAMMOND (batterie, depuis 2012), sa frappe d'une efficacité redoutable fut mise en exergue lors d'un p'tit solo bien placé.

Ian est volontiers disert pour présenter ses titres et il laisse de belles marges d'expressions à ses musiciens ; chacun a eu droit à sa minute de gloire. On se demande dans ces moments-là pourquoi Barre s'est barré (excusez-moi, c'était trop tentant !)

Nos articulations endolories jusqu'alors par cette seconde journée festivalière, n'existent plus car nous sommes portés par de mystérieuses substances venues du fond de nos cerveaux enivrés par la musique.
Je m'en veux d'avoir manqué autant de ses concerts durant toutes ces années où je savais pourtant tout l'intérêt qu'il représente dans le monde progressif ! Mais voilà qui est fait ! A l'instar de Camel il y a deux ans, il aura fallu une affiche catalane pour me permettre enfin de gouter au plaisir d'un concert mémorable, pendant 1h45 !

PROGRAMME
Living in the Past (1972 Living in the Past)
Nothing Is Easy (1969 Stand Up)
Heavy Horses (1978 Heavy Horses)
Thick as a Brick (1972)
Banker Bets, Banker Wins (2012 Thick as a Brick 2)
Bourrée (reprise de Johann Sebastian Bach) (1969 Stand Up)
Farm on the Freeway (1987 Crest of a Knave)
Songs From the Wood (1977)
Pastime With Good Company (reprise du roi Henry VIII d'Angleterre)
Sweet Dream (1969)
Dharma for One (1968 This Was)
A New Day Yesterday (1969 Stand Up)
Toccata and Fugue in D Minor (reprise de Johann Sebastian Bach) (2014 Homo Erraticus)
My God (1977 Songs From the Wood)
Aqualung (1971).

RAPPEL:
Locomotive Breath (1971 Aqualung)




00h45-02h15 : LEPROUS. Formé en 2001 en Norvège par Einar SOLBERG (chant, claviers) toujours accompagné de Tor ODDMUND SUHRKE (chant, guitare, depuis 2001) mais aussi de Baard KOLSTAD (batterie, depuis 2014) et Robin OGNEDAL (guitare, chœurs, depuis 2017).
En effet Øystein, guitariste depuis treize ans vient de quitter le groupe pour des raisons familiales. Par ailleurs, Simen Daniel BØRVEN (basse, chœurs depuis 2015) est officiellement intégré au groupe.
Ils entament la promotion d'un nouvel opus "Malina" qui paraitra le 25 aout 2017. Dejà très prometteur si je m'en tiens au titre " From the Flame" dont la video est déjà sur YT !

Dans ce récit j'ai déjà usé de tant de superlatifs que j'hésite à en énoncer de nouveaux, et pourtant quel concert pour finir en apothéose ce magnifique festival ! Leprous était déjà venu ici en 2015 mais à l'époque existait encore cette mini-scène ridicule sur laquelle il avait été relégué.
Honneur lui est rendu ce soir : LEPROUS est sur la Grande Scène face un public encore très nombreux en dépit de cette heure tardive !
Pour la cinquième fois depuis 2010, ces norvégiens éclaboussent mes sens de tout leur talent, en particulier celui d'Einar, ce colosse viking, dont le chant est si reconnaissable et qu'il module avec aisance en toutes circonstances.
LEPROUS a recueilli sur internet les choix de titres émis par les internautes. Rien d'étonnant donc à assister un fort enthousiasme du public. Il est vrai que tous les ingrédients ayant fait le succès du groupe sont ainsi présents : Ruptures d'atmosphères, énergie et mélodies accrocheuses. Les nuques de l'auditoire ne résistent que difficilement à imiter les gesticulations fréquentes des musiciens sur scène !
Tout le monde est fatigué mais LEPROUS galvanise les dernières énergies pour communier ensemble une dernière fois dans l'antre barcelonais du rock progressif !

PROGRAMME
The Valley (Coal)
Forced Entry (Bilateral)
Restless (Bilateral)
The Cloak (Coal)
MB. Indifferentia (première fois 2013) (Bilateral)
The Flood (The Congregation)
From the Flame (Malina)
Rewind (The Congregation)
Echo (Coal)
Passing (Tall Poppy Syndrome)
Contaminate Me (Coal)

RAPPEL:
Slave (The Congregation).


Voilà, le moment le plus triste du festival est arrivé. C'est fini pour cette excellente célébration 2017 du rock progressif. Triste mais soulagé quand-même, je dois l'avouer, tant la fatigue accumulée ne m'aurait pas permis d'aller beaucoup au-delà (quoique…) ! A entendre les impressions et à voir les mines épuisées à cette heure tardive, je crois pouvoir affirmer que je ne suis pas le seul ! Epuisés mais heureux !


¡ ADIÓS, HASTA PRONTO, AMIGOS !