samedi 9 août 2025

AC/DC – Stade de France, à St-Denis (93) – le samedi 9, puis le mercredi 13 août 2025.

GENESE D'UNE FIN ANNONCEE. Il était une fois, en cette fin d'été 1979, il y a donc quarante-six années, un ami bien inspiré, appelé Didier F. (ce même ami qui, un peu plus tard, récidivera en me faisant connaitre IRON MAIDEN) qui, avec la conviction d'un prédicateur, entama un processus irréversible… Il posa fébrilement sur la platine de sa chaine hi-fi, un 33T dont la pochette entretenait déjà une inquiétude attirante. Il s'agissait du cultissime "If you want Blood, you've got It". Dès les premiers accords de "Riff Raff", je venais de mettre les doigts dans la prise avec la curiosité d'un aventurier…

Le phénomène cataclysmique fut imparable. J'avais seize ans et demi. Mes yeux s'ouvrirent. Mes oreilles se déployèrent. Mon esprit s'évada. C'en fut fini du sage et studieux collégien, pourtant déjà musicien et mélophile dans un classicisme programmé, qui se mua alors en un monstre passionné et exalté, au grand désespoir de son entourage. Les conséquences de ce séisme sont encore perceptibles près d'un demi-siècle plus tard. Car fatalement, l'hideuse métamorphose a continué ; le vecteur AC/DC fut à l'origine de mon ouverture vers le monde insondable du rock'n'roll et de ses déclinaisons ; principalement le blues, le hardrock, le rock progressif.

Cette genèse irrémédiable ainsi entamée n'a pourtant pas abouti à un processus suffisamment rapide. Car encore aujourd'hui, je regrette amèrement d'avoir manqué (au moins) l'un des deux concerts du 9 décembre 1979. Il faut souligner que ce fut la toute dernière des cinq apparitions parisiennes d'AC/DC avec son chanteur d'exception Bon Scott. Un concert qui, de surcroit fut enregistré pour un film de pure anthologie … Hélas, je ne verrai jamais le groupe dans sa formation historique. Certaines fautes sont impardonnables car irréparables. Pis, cette part d'immaturité a perduré… J'étais présent à New-York le 1er aout 1980, alors qu'AC/DC jouait au Palladium de New-York …Puis AC/DC jouait à Saint-Paul/Minneapolis, Le 11 septembre 1980 … que je venais de quitter dix jours auparavant.

Nonobstant, il me faudra attendre le samedi 29 novembre 1980 au Bourget (93), pour assister à mon premier concert d'AC/DC, dans un immense hangar désaffecté, qui avait été rebaptisé "hall d'exposition", pour faire plus élégant.

Ce fut le premier d'une longue série…


LA DER DES DER ? Bien que réticent à retourner dans une arène sportive pour écouter de la musique, je n'ai pas hésité à saisir cette nouvelle occasion de célébrer l'œuvre des frères Young, qui aura marqué une époque, celle de mon adolescence. Les non-initiés de mon entourage ordinaire pourront toujours persifler de mon engagement pour cet évènement répété, une année après le précédent à l'Hippodrome Paris-Longchamp le 13 août 2024, qui était pourtant censé mettre en terme à un déjà honorable parcours de cinq décennies. Pour ma part, noyé dans une masse d'admirateurs qui n'a cessé d'enfler au cours des décennies, j'aurais le sentiment d'être bien ingrat en méprisant ce passage supplémentaire dans la Capitale. Certes, la poussière est retombée, beaucoup de crinières sont blanchies, voire dégarnies. Nous n'allons pas encore au concert en déambulateurs, mais on n'en est pas loin, en lorgnant sur les places assises…

Cependant, à l'approche de l'évènement, je me surprends désormais à m'inquiéter de l'état de santé, du potentiel de nos idoles d'antan. Demeureront-ils à la hauteur de l'enjeu ?… Angus Young, dont la fougue autant que le talent sont à l'origine de la ferveur du public, vient de fêter ses soixante-dix ans ce 31 mars. Brian Johnson qui continue de martyriser ses cordes vocales, alors qu'il va vers ses soixante-dix-huit ans le 5 octobre. Les autres membres historiques ont disparu, rattrapés pas la Faucheuse ou par les aléas du temps qui passe inexorablement avec son lot de tristesses mais aussi de belles émotions qui sont toujours bonnes à prendre. Surtout par les temps qui courent…

Lorsque Malcolm suggéra aux autres membres, hilares et incrédules d'un AC/DC balbutiant, d'intégrer son p'tit Frère Angus, personne n'aurait imaginé qu'un demi-siècle plus tard, il serait désormais le dernier membre issu de la formation d'origine !

La mort de Bon Scott (19/02/1980), puis celle de Malcolm Young (18/11/2017), et la défection de Phil Rudd (de 1975 à 1983 et de 1994 à 2014) puis celle de Cliff Williams (de 1977 à 2016 et de 2018 à 2024), aurait pu mettre un terme (prématuré ?) à l'existence du groupe  légendaire. Chacun des admirateurs aura son opinion sur la pertinence de continuer, malgré tout… Moi-même je suis partagé entre la frustration inconsolable de ne pas avoir assisté à l'ère Bon Scott, et la relative compensation d'avoir assisté à l'avènement de l'ère Brian. La poursuite de l'aventure après le retrait puis le décès de Malcolm pourrait être considérée comme une hérésie et pourtant leur concert de l'an dernier m'a ému à un point inattendu.

Mais la discographie du groupe en atteste, il fallait que le rock soit exprimé par ces Australiens. Il convient de considérer que les deux premiers albums parus en Australie ont été partiellement fusionnés dans un premier album international "High Voltage" paru le 14 mai 1976. L'album "Power Up" paru le 13 novembre 2020 est ainsi considéré comme le seizième. Sans doute le dernier (?).


Dans la vie d'un mélomane passionné, il est des offres qui ne se refusent pas. Telles que l'opportunité de rencontrer les membres du groupe à leur hôtel, lors de l'enregistrement de "For Those About to Rock", en juin 1982, alors que nous étions quelques heureux privilégiés à l'époque. Seulement trois dans la confidence, le premier jour !

Autre opportunité, grâce à Daniel, avec mon fils et ma P'tite Fée, ainsi que Rémi et Amy (REDCLOUD) nous avons modestement participé à un p'tit reportage que France 2 a brièvement diffusé au JT du 13h le vendredi précédent le concert. Quelques secondes qui seront archivées dans les mémoires de France-Télévision.


LE CONCERT.

Après treize étapes américaines, du 10 avril à Minneapolis au 28 mai 2025 à Cleveland, ils ont débarqué dans nos contrées pour quinze étapes européennes du 26 juin à Prague au 21 aout à Edinburgh.

La présente tournée européenne fut annoncée le 3 février 2025. Mon pote Daniel s'est chargé du pénible processus d'acquisition du ticket sur internet, pour ce qui était réputé l'unique concert prévu le 9 août. Les quatre-vingt-mille tickets ont été rapidement vendus. Puis il a fallu attendre le 29 juillet pour enfin le télécharger … Nous serons ainsi debout, en pelouse or (secteur Est, Porte G).

Allons-y pour la Joie et la bonne humeur, d'autant plus qu'avec ma P'tite Fée et mon fils, nous sommes accompagnés d'un couple d'amis chers, Daniel et Vivianne. Et bien d'autres rencontres émailleront cette après-midi festive !

Un bémol à cet enthousiasme ; la première partie de soirée demeurera assurée, comme l'an dernier, par THE PRETTY RECKLESS. Cette annonce déçoit davantage par son manque d'originalité que par les musiciens choisis. Elle illustre simplement une nouvelle fois le désintérêt habituel des Australiens pour tout ce qui entoure leur promotion. Angus assume ainsi son côté rock'n'roll ; le cirque qui l'entoure est délégué à des agents, dont la considération pour les admirateurs du groupe ne semble hélas pas une préoccupation majeure (doux euphémisme). Dommage, bon nombres d'autres artistes méritants auraient sans doute apprécié disposer de ce tremplin exceptionnel … Je me souviens d'autres invités d'AC/DC ; citons juste WHITESNAKE, Y&T, DOKKEN, THE ANSWER, … pour les plus mémorables (stop ! celui qui me rappelle avoir manqué Judas Priest en 1979, je lui mords férocement le mollet !!).

Bref, nous rejoignons d'autres fervents admirateurs aux abords dudit Stade de France en début d'après-midi, au mépris d'une fatigue qui ne manquera pas de décliner des longues heures d'attentes sous un soleil particulièrement accablant en cette période de canicule. Mais cette joyeuse assemblée d'admirateurs venus des quatre coins de la France et d'au-delà, est un réel plaisir à voir et entendre. Les t-shirts et les tatouages rivalisent d'originalité pour vanter notre passion commune. Les cornes lumineuses achèvent de démontrer la bonhomie de bon nombre des mélomanes de tous âges.

Certes on pourra toujours se lamenter légitimement du prix des marchandises, autant que celui des places ; cinquante euros le t-shirt, vingt euros la paire de cornes, et cette onéreuse "pelouse or" qui est tout sauf un carré réellement privilégié, la quête de rentabilité a rendu l'espace démesuré. Sans parler de cette infâme pisse d'âne servie en guise de bière, juste pour obtenir un joli gobelet de collection du groupe. Mais je confesse avoir toutefois cédé pour un jeu de protection auditive au nom du groupe, pour vingt euros.

Vient l'heure de l'ouverture de portes qui nous permet de courir vers le meilleur emplacement possible. Nous parvenons à nous caser non loin de la scène (tout est relatif dans cet espace bien sûr!). Nous stationnons dans le creux entre le prolongement de scène et le côté droit en la regardant. Le confort s'y avèrera ma foi correcte, l'entourage se montrant bienveillant et raisonnable, sans doute dû à la proportion féminine non négligeable. Reste à supporter l'attente interminable sous le soleil. Les jambes sont lourdes et les gosiers déjà secs lorsque débutent les turbulences rock'n'roll assumées.

THE PRETTY RECKLESS [19h00-19h50]
https://theprettyreckless.com/#music

L'an dernier, ma méfiance à l'égard de cet ancien mannequin s'était estompée quelque peu à l'issue de sa prestation. Loin de m'exalter, le concert m'avait toutefois permis de patienter dans une ambiance relativement appropriée.

Il faut admettre qu'elle commence à accumuler une certaine expérience ; Taylor Momsen a 15 ans lorsqu'elle forme THE PRETTY RECKLESS en 2009. Son premier concert s'est tenu le 5 mai 2009, à New York. Je n'ai pas trop envie de répéter la biographie de la dame, que j'avais déjà évoquée dans mon précédent récit et dont la présence réitérée n'est même pas justifiée par une nouveauté quelconque ! Le quatrième album studio, intitulé "Death by Rock and Roll" paru le 21 février 2021, justifiait déjà sa prestation de l'an dernier.

Le quatuor me semble plutôt stable puisqu'après l'agitation de la période de construction, Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), demeure entourée par Ben Phillips (guitare, chant, depuis 2010), Mark Damon (basse, depuis 2010), et Jamie Perkins (batterie, depuis 2010).

La sonorisation nous semble bien équilibrée ; puissante mais pas assourdissante ; les pupitres sont audibles.

Quant à la prestation, rien à reprocher objectivement. C'est juste une affaire de perception d'un style et d'une attitude.  Disons que je ne suis pas davantage convaincu que l'an dernier ; la Belle est poliment provocante dans sa nuisette, sa voix est soutenue d'un ton rock mais loin d'être rauque. Tout cela me parait un peu savamment préfabriqué à vrai dire. Pourtant les musiciens assurent leur partie avec un certain talent, les soli de Ben Phillips sont bien interprétés, la chanteuse chante juste et est relativement charismatique… Mais dans ce style j'avais mieux apprécié Lita Ford que j'avais trouvé plus … authentique. Mais je concède exprimer un avis sans doute sévère et subjectif…

Je me joins de bonne grâce au public qui leur accorde un bel accueil et salue la prestation d'ovations respectueuses.

TPR ne s'est pas embarrassé de scrupules, le groupe nous interprète exactement le même programme que l'an dernier. Soit neuf titres, issus de ses quatre albums, dont trois de "Death by Rock and Roll" (2021), trois de "Going to Hell" (2014), deux de "Light Me Up" (2010) et un de "Who You Selling For" (2016).

PROGRAMME

  1. Death by Rock and Roll (Death by Rock and Roll, 2021)
  2. Since You're Gone (Light Me Up, 2010)
  3. Follow Me Down (Going to Hell, 2014)
  4. Only Love Can Save Me Now (Death by Rock and Roll, 2021)
  5. Witches Burn (Death by Rock and Roll, 2021)
  6. Make Me Wanna Die (Light Me Up, 2010)
  7. Going to Hell (Going to Hell, 2014)
  8. Heaven Knows (Going to Hell, 2014)
  9. Take Me Down (Who You Selling For, 2016). 



AC/DC [20h30-22h45]
https://www.acdc.com/home/

Le groupe est actuellement formé par Angus YOUNG (guitare solo, depuis novembre 1973), Brian JOHNSON (chant, depuis avril 1980), Stevie YOUNG (guitare rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt LAUG (batterie, depuis octobre 2023) et Chris CHANEY (basse, depuis mai 2024).

Cinq écrans prévoient de montrer au public ce qui se passe sur scène et d'illustrer les titres interprétés. Un écran géant central, deux latéraux principaux et deux autres annexes sur les côtés pour la part du public la plus excentrées.

La sagesse n'a pas sa place dans l'enceinte où s'exprime AC/DC ; nous sommes ici dans le domaine de la Passion et donc de la déraison. L'attente éreintante pour assister à une prestation millimétrée et sans vraie surprise est à certains égard de la l'ordre du puéril. Mais j'assume mes poils hérissés dès les premières images d'introduction diffusées sur les écrans. Elles imitent l'arrivée de l'Entité par les routes parvenant à Paris, puis le Stade de France, dans les sous-sols duquel déboule à toute allure un bolide que l'on imagine occupé par un Angus impatient. Durant la diffusion, les autres membres s'installent. Puis tel un Messie Angus apparait, coiffé d'une casquette bleue, vêtu d'une chemise blanche et d'un costume rouge ; une délicate attention pour le pays hôte ! L'ovation qui accompagne son arrivée, est vite masquée par les premiers accords émouvants de "If you want blood".

Je rappelle que nous sommes en fosse. La sonorisation nous semble parfaite, tout est audible, …même les limites vocales d'un Brian qu'on aime quoi qu'il en soit. Lui est le public sont comme un vieux couple, on se sent bien ensemble, même si ça coince parfois. Cela relève d'un subtil mélange de respect, de nostalgie, de subjectivité et de bienveillance. En tout état de cause, Brian assure honorablement sa partition d'une manière qui ne me choque pas davantage que par le passé. Ce timbre suraigu et égosillé peut agacer mais elle fait partie d'AC/DC depuis plus de quatre décennies. A mon sens, son mérite se mesure favorablement surtout sur son répertoire (de 1980 à nos jours). Son allure diffère peu du passé, même s'il s'abstiendra de faire le pitre sous la cloche pour entamer "Hell's Bells".

Angus quant à lui m'impressionne par sa forme physique. Il est manifestement dans un grand jour. Oh ! bien sûr nous sommes loin de l'espiègle et turbulent adolescent des années soixante-dix ! Mais compte tenu du poids des ans, son attitude inspire le respect et l'admiration. Il parvient toujours à produire son légendaire pas de canard (inspiré par Chuck Berry), à arpenter vaillamment les coins d'une scène pourtant étendue. Et bien sûr sa dextérité sur le manche demeure quasi intacte, même si le rythme d'exécution est parfois ralenti délibérément afin d'en garantir la qualité.

Une lenteur parfois pesante, comme pour l'entame de "Thunderstruck" ou les pauses entre les titres. Le solo traditionnel exécuté à la fin de "Let There Be Rock" peut paraitre un tantinet longuet. Pourtant, à l'instar de sa démonstration, sur le support surélevé et inondé d'une pluie de confettis, puis en fond de scène au-dessus du mur d'enceintes, il fait partie du rituel et on se régale de son plaisir à exprimer son talent. Et puis globalement on se réjouit sincèrement du plaisir que procurent encore ces interprétations légendaires.

Les trois musiciens chargés du soutien rythmique, le bassiste Chis Chaney, le batteur Matt Laug et le guitariste rythmique Stevie Young, assurent correctement leur rôle même si les plus anciens ne peuvent pas oublier les illustres prédécesseurs.

Autant l'attente préalable aura paru longue, autant la prestation de cent-trente-cinq minutes aura passé bien trop vite ; lorsque le titre final achève d'émouvoir l'auditoire avec ses coups de canons. Brian remercie chaleureusement le public au nom du groupe. Un feu d'artifice clôt la fête et déjà la mélancolie s'empare des esprits ; Au revoir ou adieux ?

L'émotion est palpable, la reconnaissance est sincère. Toutes générations confondues l'exaltation n'a cessé de s'exprimer dans une ferveur adulescente que j'affectionne particulièrement.

Etonnement, l'équilibrage (sans doute difficile) du programme a abouti à l'exclusion de l'album "Black Ice" (2008), mais on ne se plaindra pas du choix qui rend hommage autant à l'ère de Bon Scott (onze titres) que celle de Brian Johnson (dix titres).

Dix albums ont été ciblés pour en extraire vingt et un titres. Cinq sont issus de Back in Black (1980), deux de Highway to Hell (1979), trois de Let There Be Rock (1977), deux de Power Up (2020), deux de Powerage (1978), deux de High Voltage (1975-76), un de Dirty Deeds Done Dirt Cheap (1976), un de For Those About to Rock (1981), un de The Razors Edge (1990), et un de Stiff Upper Lip (2000).

PROGRAMME

  1. If You Want Blood (You've Got It) (Highway to Hell, 1979)
  2. Back in Black (Back in Black, 1980)
  3. Demon Fire (Power Up, 2020)
  4. Shot Down In Flames (Highway to Hell, 1979)
  5. Thunderstruck (The Razors Edge, 1990)
  6. Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
  7. Hells Bells (Back in Black, 1980)
  8. Shot in the Dark (Power Up, 2020)
  9. Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
  10. Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
  11. Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
  12. Sin City (Powerage, 1978)
  13. Hell Ain't a Bad Place to Be (Let There Be Rock, 1977)
  14. Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap, 1976)
  15. High Voltage (High Voltage, 1976)
  16. Riff Raff (Powerage, 1978)
  17. You Shook Me All Night Long (Back in Black, 1980)
  18. Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
  19. Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).

RAPPEL :

  1. T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
  2. For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock, 1981).

A ce stade de la nuit, je rentre à la maison avec l'amertume d'une fin de règne. Je dois dès demain partir dans la famille chez les Chtis et me passer par conséquent du second concert prévu mercredi prochain…


Mais la vie réserve (aussi) de bonnes surprises. Les circonstances m'ont permis de revenir mercredi matin, ce qui m'a autorisé à assister à l'ultime concert, mon seizième, en compagnie de mon fils ainé dans un autre secteur du stade. Tribune haute, secteur Ouest, bloc U4, rang 72, place 26. Cette occasion inespérée m'a permis de prendre de la hauteur au sens propre comme au figuré, sur l'évènement. Le stade est plein comme un œuf (hormis un peu d'espace en pelor). Cette masse populaire demeure toujours impressionnante, sensation accentuée par cette multitude de cornes clignotantes.

L'atmosphère lourde, le ciel laiteux et menaçant de la journée, finit par donner de la pluie pile à l'heure du début de la prestation d'AC/DC ! Nous étions protégés par le toit, mais en fosse j'imagine que cet incident a dû être modérément apprécié… Heureusement, après "Back in Black" la pluie s'est arrêtée.

Seul le segment treize du programme diffère de celui du samedi : "Dog Eat Dog" remplace "Hell Ain't a Bad Place to Be". Autre détail, Angus, dans un excès de coquetterie est cette fois apparu en costume bleu.

J'ai remarqué quelques négligeables faiblesses dans l'interprétation de ce mercredi, telles qu'une légère confusion rythmique sur "Shoot to Thrill" et quelques limites vocales de Brian.

Mais bon, globalement encore une fois, ce fut un pur plaisir d'être là avec mon fils pour ce qui pourrait être une dernière prestation de mes héros d'antan. La boucle semble bouclée ; le symbole vaut pour mon fils aussi qui assistait en ma présence à ce baissé de rideau, alors qu'il m'avait déjà accompagné le 25 février 2009 au POP-Bercy… Emotion.

PROGRAMME

  1. If You Want Blood (You've Got It) (Highway to Hell, 1979)
  2. Back in Black (Back in Black, 1980)
  3. Demon Fire (Power Up, 2020)
  4. Shot Down In Flames (Highway to Hell, 1979)
  5. Thunderstruck (The Razors Edge, 1990)
  6. Have a Drink on Me (Back in Black, 1980)
  7. Hells Bells (Back in Black, 1980)
  8. Shot in the Dark (Power Up, 2020)
  9. Stiff Upper Lip (Stiff Upper Lip, 2000)
  10. Highway to Hell (Highway to Hell, 1979)
  11. Shoot to Thrill (Back in Black, 1980)
  12. Sin City (Powerage, 1978)
  13. Dog Eat Dog (Let There Be Rock, 1977)
  14. Dirty Deeds Done Dirt Cheap (Dirty Deeds Done Dirt Cheap, 1976)
  15. High Voltage (High Voltage, 1976)
  16. Riff Raff (Powerage, 1978)
  17. You Shook Me All Night Long (Back in Black, 1980)
  18. Whole Lotta Rosie (Let There Be Rock, 1977)
  19. Let There Be Rock (Let There Be Rock, 1977).

RAPPEL :

  1. T.N.T. (T.N.T., 1975, puis High Voltage européen, 1976)
  2. For Those About to Rock (We Salute You) (For Those About to Rock, 1981).

à mon gamin (27/2/09)

On salue nos amis puis on rentre fourbus mais heureux ! FOR THOSE ABOUT TO ROCK, WE SALUTE YOU !


samedi 19 juillet 2025

IRON MAIDEN – La Défense Arena de Nanterre (92) – le samedi 19 et le dimanche 20 juillet 2025.

Je reviens contre mon gré dans cette arène sportive. J'ai hélas déjà eu l'occasion de confirmer qu'elle est davantage adaptée pour brailler un soutien lors d'une compétition que pour écouter notre Musique. Mes expériences pour RAMMSTEIN et GENESIS, certes à des degrés divers, ne m'avaient pas donné l'envie d'y revenir a priori… Mais pour assister aux concerts d'IRON MAIDEN, j'ai vécu pires aventures ! (…)

Une fois de plus et sans surprise, durant les deux soirées, la réverbération du son a nui à l'acoustique, en dépit des efforts d'équilibrage des pupitres par l'ingénieur du son. L'ampleur du son fut perçue différemment selon l'emplacement du spectateur, sa perception fut plus ou moins décalée. Je rapporte cette sensation à la fois de mon expérience personnelle sur les deux jours, mais aussi des témoignages recueillis. En secteur prestige, le samedi cela restait correct. Mais le lendemain, en secteur tribune basse, davantage éloigné de la scène, le décalage systématique entre la cadence et les pupitres fut parfois à la limite du supportable.

Pour apprécier les deux concerts, il fallait avant tout admettre cette pénalité. Avec un minimum de bonne volonté, mes oreilles ont fini par s'y faire bon gré, mal gré. Heureusement, car par ailleurs, cet évènement aura été mémorable !


LEUR HISTOIRE DANS MON HISTOIRE. Steve Harris avait dix-neuf ans lorsqu'il a fondé IRON MAIDEN en 1975, à Leyton, dans l'est de Londres ; il n'imaginait probablement pas le développement de son projet. Alors que son groupe débutait dans le pub "Cart and Horses" à Stratford, pouvait-il concevoir la perspective de cinq décennies passées à sillonner la planète, pour promouvoir dix-sept albums enregistrés en studio, relayés par moult enregistrements audio et vidéo. Comme souvent, un engrenage de circonstances et de rencontres a contribué à construire un univers musical et visuel. Parmi celles-ci, Derek Riggs avec qui il a conçu dès 1979, la mascotte légendaire, Eddie, dont l'iconographie exploitée sur scène et dans les médias, a participé à la notoriété du groupe.

A l'instar de beaucoup, je fus emporté dans cette enivrante spirale. Mes aînés m'avaient pourtant prévenu ; les années passent à une vitesse vertigineuse. Cela fait déjà près de quarante-cinq années que ces maudits Anglais ont contribué à m'ouvrir un univers obsédant, dans un sillage déjà creusé par d'autres énervés. N'oublions pas qu'IRON MAIDEN est un des vecteurs de la très fameuse NWOBHM, autrement dit, la "nouvelle vague de heavy metal britanique".

Chacun grandit avec ses icônes contemporaines. Moi, c'est notamment avec IRON MAIDEN, qui m'évoque MES années 80, celles de mon adolescence. Avec davantage de constance qu'AC/DC (et ce n'est pas rien de le dire !), IRON MAIDEN a accompagné et soutenu lors de nombreuses étapes dans ma vie, comme une médecine alternative, une musicothérapie. La plupart des concerts de la Vierge de Fer me rappellent des souvenirs particuliers, et cela dépasse largement le strict cadre musical (…).

Passons sur le choc subi lorsque Didier F. cet ami bien inspiré de l'époque posa sur la platine de sa chaine hi-fi, dans le salon de ses parents, le vinyle du tout premier opus de la Dame de Fer (…). Je me contente ici de rappeler le cataclysme culturel que j'ai vécu en ce jour printanier du samedi 21 mars 1981 au Bataclan, à l'occasion de leur tournée "Killers". Certes, dans les quelques semaines qui avaient précédé, je venais d'assister au dantesque concert d'AC/DC le 29 novembre 1980 au Bourget, qui m'avait déjà ouvert les Portes de la Perdition ; puis je m'étais exalté avec TELEPHONE le 17 février 1981 au Palais des Sports. Mais là, avec ce concert survolté d'IRON MAIDEN, … clairement je pénétrais dans une autre dimension !

Visiblement, je ne m'en suis toujours pas remis. Je guette chaque tournée et chaque occasion festivalière de les revoir. Les nombreuses aventures liées à mes participations à leurs concerts seraient trop longues à relater ici ! L'après-midi sur 21 mars 1981 passée dans les locaux du Quai des Orfèvres, la nuit du 24 mars 1982 amené en panier à salades au commissariat du 12e arrondissement de Paris, les deux Monsters of Rock de Castle Donington, les onze concerts étourdissants vus à Bercy, les deux Zénith de Paris …ect.

En dernier lieu, le samedi 17 juin 2023, j'ai bravé, à mes risques et périls, la folie de dizaines de milliers de festivaliers hystérisés au Hellfest, en m'obstinant à m'accrocher au deuxième rang. J'étais ressorti de cette expérience littéralement vidé, exténué. Ce guet ne fut toutefois pas infaillible puisque, le 30 juin 2023, j'ai stupidement manqué l'occasion de les revoir à Manchester ; avec un peu plus de perspicacité, nous aurions dû/pu rester une journée de plus, après d'autres émotions musicales (…). Bref, quoi qu'il en soit, ce 19 juillet me permettra d'assister une vingt-quatrième fois à un de leurs concerts (dont six en festival) ; une nouvelle étape qui anime une charge émotive que je ne cache pas…

J'avais hâte de les revoir dans des conditions moins …éreintantes.

De surcroit, une fois n'est pas coutume (…), IRON MAIDEN sera précédé d'un groupe qui nous semble digne d'intérêt. En effet, nous revoyons AVATAR pour la quatrième fois ; jusqu'à présent ces Vikings ne nous ont pas déçu en concert.

Je ressens toujours le même plaisir de participer à ces grand-messes, vers lesquelles convergent des milliers de mélophiles vêtus de t-shirts, et de vestes à patch ; cela me rassure. Pour la présente occasion, force est de constater la grande diversité d'imagerie à la gloire d'IRON MAIDEN. Impressionnant ! Pour ma part, j'avais enfilé le t-shirt spécialement édité pour leur prestation du HellFest 2023, mon concert le plus récent avec eux.

Arrivé sur le site de La Défense, on doit s'insérer dans une dantesque file d'attente ; Elle débute bien avant le parvis de l'arène !! Mais bon, elle a le mérite d'avancer relativement vite. Les contrôles s'avèrent pragmatiques et rapides. Le concert, réputé complet (aujourd'hui et demain), est censé se produire devant plus de quarante mille personnes, d'après la capacité officiellement affichée par la salle.

Dès le 23 septembre 2024, moi et ma P'tite Fée avions délégué à un couple d'amis, la mission d'acquérir nos tickets pour le samedi 19. Pour une fois, nous avons opté pour un placement de prestige (E60/P116/R23/P21 & 22), afin de nous accorder la moins mauvaise place possible… Le fait est que nous sommes excellemment positionnés, compte tenu de la configuration de l'ovale ; la diagonale vers la scène n'est pas trop écrasée et nous permet une très bonne visibilité de l'ensemble de la scène. En outre, notre rangée de sièges surplombe la cage d'escalier ; ce qui dégage totalement notre point de vue, sans crainte subir des gaillards relevés devant nous (ce qui est la spécialité de ma P'tite Fée) ! Détails confortable, un rebord de balcon nous permet de déposer nos gobelets ; parfait ! Ces places numérotées ont également l'avantage d'autoriser, sans crainte de replacement aléatoire, d'aller chercher nos boissons. Les gobelets sont à collectionner ; magnifiquement illustrés à l'effigie d'Eddie, sur trois modèles différents ; Acte de bravoure indéniable en toute modestie, il m'aura fallu siffler trois bières pour les collecter.

On se dépêche de visiter l'échoppe officielle. Les t-shirts sont beaux, attrayants mais onéreux ; moyennant 50 € je prends un exemplaire pour ma p'tite Fée, mais je m'abstiens de tout excès. Les miens me suffiront compte tenu de ce cout que j'estime excessif.

Les conditions sont donc quasi idéales, dans ce contexte, même si l'oreille devra bien évidemment s'adapter à l'acoustique de cette arène… Il reste donc à évaluer les balances pour des pupitres audibles.


AVATAR [19h30-20h15].
https://avatarmetal.com/

BREVE BIO : Le quintuor suédois, originaire de Göteborg, a été fondé en 2001 par le batteur John Alfredsson et le guitariste Jonas "Kungen" Jarlsby. Après une phase toujours un peu pénible de chaises musicales inhérente à la genèse, le groupe se stabilise en décembre 2011, lorsque Tim Ohrstrom remplace le guitariste Simon Andresson. Puis le groupe évolue, visuellement et musicalement. Le chanteur Johannes Eckerström se grime alors en clown, à l'occasion du tournage du clip de "Black Waltz" (sur le thème d'une troupe d'artistes de cirque qui montrent leurs étonnants talents).

Leur neuvième album "Dance Devil Dance" est paru le 17 février 2023. Toujours sur un rythme effréné, un dixième est déjà en gestation, puisqu'ils sont rentrés en studio en janvier 2025. Mais sa tournée promotionnelle est déjà bien engagée. Depuis ce 5 juillet à Madrid, AVATAR a accroché son wagon au train fou d'IRON MAIDEN. A l'instar de la précédente tournée, je suis impressionné par la longueur de son calendrier, qui sera interrompu seulement en septembre 2025 et en janvier 2026 ; il s'étend à ce jour avec plus de soixante-douze dates déjà prévues jusqu'au 5 juillet 2026 à Londres ! Quelle santé !!

AVATAR se compose actuellement de Jonas "Kungen" Jarlsby (guitares, 2001), John Alfredsson (batterie, depuis 2001), Johannes Eckerström (chant, trombone et claviers, depuis 2002), Henrik Sandelin (basse, chœurs, depuis 2003) et Tim Öhrström (guitares, chœurs, depuis 2011).

A priori, je n'étais pas enclin à apprécier ce groupe, car le chant n'est pas de nature à me séduire, en tant qu'amateur de belles voix. Mais de bonnes âmes ont tellement insisté pour que j'y prête une oreille plus attentive que j'ai fini par apprécier leur conception d'un "death metal" mélodique, agrémenté d'un heavy metal puissant et ciselé. En outre, les vidéos promotionnelles de Johan Carlén sont très soignées, avec beaucoup d'humour et de dérision. Enfin, c'est leur prestation à la fois dantesque, loufoque et captivante du dimanche 26 juin 2022 au Hellfest, qui a achevé de nous magnétiser. Le quintuor démontre sur scène son efficacité, par une maitrise technique, une réelle harmonie entre les pupitres et de surcroit une mise en scène fantaisiste. Leur son lourd et puissant provoque irrésistiblement l'ébullition du public. Le charisme des musiciens, en particulier celui du facétieux et extravagant Johannes Eckerström, est fascinant. Ce dernier trahit de nouveau un de mes paradoxes ; sa voix peut rebuter par sa rugosité, par l'expression d'une folie inquiétante et pourtant je retiens une réelle cohérence avec l'univers développé.

La sonorisation de cette maudite enceinte s'avère acceptable depuis notre point de perception. Certes, le son résonne fatalement mais les pupitres sont distinctement audibles et c'est le principal, après tout ! Mon appréciation sur leur prestation de ce jour est heureusement conforme aux précédentes.

Un manutentionnaire dépose un carton (sans fond) au pied de la batterie. Johannes semble sortir de la boite, (du dessous de la sous-scène), l'illusion est jouissive ! Tu veux un ballon ? Puis, la machine est enclenchée ; nous retrouvons cette puissance dévastatrice ponctuée de séquences circassiennes déstabilisantes. Derrière une brutalité musicale se dévoilent de magnifiques segments mélodiques joués aux guitares. Ces contrastes de puissance mélodique continuent de me rappeler d'autres Suédois ; ARCH ENEMY et (les débuts de) TIAMAT.

Des deux nouveaux titres, je préfère "Captain Goat", plus mélodique que "In the Airwaves".

Manifestement, une bonne part du public découvre ces Suédois, et finit par acclamer bruyamment la prestation. Je suppose qu'ils ont su séduire de nouveau métallos ce soir.

Ce puissant maelström musical nous a proposé huit titres dont deux nouveaux et six issus de quatre de leurs neuf albums antérieurs. Deux titres sont issus de "Dance Devil Dance", deux de "Hail the Apocalypse", un de "Black Waltz", un de "Feathers & Flesh".

PROGRAMME
Bande-son introductive : "Beware of the Clown" (The Damned)

  1. Dance Devil Dance (Dance Devil Dance, 2023)
  2. The Eagle Has Landed (Feathers & Flesh, 2016)
  3. In the Airwaves (à paraitre, 2025)
  4. Bloody Angel (Hail the Apocalypse, 2014)
  5. The Dirt I'm Buried In (Dance Devil Dance, 2023)
  6. Captain Goat (à paraitre, 2025)
  7. Smells Like a Freakshow (Black Waltz, 2012)
  8. Hail the Apocalypse (Hail the Apocalyps, 2014).

 Notre calendrier est d'ores et déjà coché à la date du samedi 7 mars 2026 ; ils sont prévus au Zénith de Paris - La Villette.

L'entracte me permet de revoir des amis de longue date, dans les coursives. Beau moment de convivialité dans un état d'exaltation générale.


IRON MAIDEN [21h-23h].

La présente tournée mondiale est intitulée "Run for Your Lives World Tour". Sa partie européenne comprend à ce jour trente-deux dates ; elle a débuté le 27 mai 2025 à Budapest, en Hongrie, et se terminera le 2 aout 2025 à Varsovie. Il s'agit là de commémorer le demi-siècle de carrière du groupe. Ce qui exclut leur dix-septième opus, "Senjutsu " qui est paru le 3 Septembre 2021.

Alors que la bande son introductive clame puissamment l'hymne "Doctor, Doctor" de UFO, je sens l'émotion me prendre à la gorge. Les cinq décennies passées remontent en mémoire. Ce sont un peu des grands frères ; même s'ils sont légèrement plus âgés que moi, je me considère un peu de leur génération. Le fondateur, le bassiste Stephen Percy Harris, est né le 12 mars 1956 (69 ans). Il demeure fidèlement accompagné depuis 1976 par le guitariste David Michael Murray, né le 23 décembre 1956 (68 ans). Un peu moins fidèles mais finalement toujours au poste, nous retrouvons Adrian Frederick Smith, né le 27 février 1957 (68 ans), guitariste de 1980 à 1990 et depuis 1999, et Paul Bruce Dickinson, né le 7 août 1958 (66 ans), chanteur de 1981 à 1993, et depuis 1999.

Selon moi, le groupe aurait dû rester en quintuor, l'essence même de son existence. Le son de cette époque me parait plus incisif et moins confus. Mais, en 1990, le départ d'Adrian avait nécessité le recrutement de Janick Robert Gers, né le 27 janvier 1957 (68 ans). Au retour d'Adrian en 1999, on peut supposer qu'humainement il aurait semblé ingrat de débarquer Janick. C'est ainsi qu'est apparu un sixième pupitre.

La nouveauté sur cette tournée c'est l'absence de Nicko McBrain, qui était le batteur d'Iron Maiden depuis 1982 ; il avait succédé au déjà excellent Clive Burr. On a beau se persuader qu'il est préférable arrêter avant de défaillir ; il n'en demeure pas moins que revoir Maiden sans lui, c'est un peu dur… Nicko a sagement préféré déposer ses baguettes, à 72 ans ; son ultime concert a eu lieu le 7 décembre 2024 à São Paulo. Dès le lendemain, Steve Harris a désigné officiellement son remplaçant ; c'est Simon Dawson, (66 ans), le batteur de son groupe parallèle, BRITISH LION.

L'hommage à UFO se termine, une autre bande introductive recadre la période qui va être évoquée, c'est celle qui ouvre l'album "Killers". Les premières images diffusées évoquent astucieusement les débuts de l'aventure du groupe. Tels que le pub Cart and Horses de leurs premiers concerts, les allusions aux titres emblématiques des premiers opus…

La sonorisation ne me décevra pas, (hormis encore une fois l'acoustique résonnante du lieu) les musiciens expriment leur art avec un équilibre subtil de clarté et de puissance. Avec l'esprit bienveillant d'un admirateur de ladite Musique, l'oreille s'adapte autant que possible et parvient à estomper la démesure du lieu.

La mise en scène des concerts d'IRON MAIDEN a toujours fait l'objet d'un soin particulier, d'un esthétisme recherché, avec beaucoup d'audace. Ce soir encore, l'organisation s'est surpassée. C'est tout simplement excellent. Un écran géant central surplombe la scène et diffusera les illustrations des titres. Deux autres plus petits, de chaque côté, montreront principalement les plans rapprochés des musiciens filmés en direct, mais seront parfois aussi un complément du grand écran. Les images diffusées sur le central illustrent somptueusement les chansons ; en concert, j'ai rarement vu d'aussi belles images en termes de couleurs, de jeu d'ombres et lumières, d'hologrammes et autres trompe l'œil. Je pourrais disserter longuement sur la scénographie très soignée de chaque séquence sans tarir d'éloges. Les proportions étaient savamment calculées pour y fondre les interventions de Bruce, acteur malicieux.

L'éclairage est subtilement dosé pour produire les meilleurs effets. Il permet souvent de créer l'illusion de décors. Sans oublier les effets pyrotechniques, notamment durant "The Number of the Beast".

Mais les deux moments qui m'ont paru les plus esthétiquement remarquables furent "Powerslave", "Rime of the Ancient Mariner" et "Hallowed Be Thy Name".

Durant "Powerslave" de somptueuses images faisaient évoluer la pyramide au gré des éclairages d'une journée avec des couleurs chaudes et chatoyantes. Bruce semblait vraiment agir au pied des marches du monument ! En contrebas, un jeu de lumières produisait l'illusion de blocs sculptés (sans doute un gain de place précieux pour le transport du matériel de tournée !)

Le sommet de l'esthétisme et de la poésie fut atteint durant "Hallowed Be Thy Name" dans un décor et un jeu de lumières et d'images absolument saisissant et oniriques. La silhouette de Bruce qui se confond astucieusement avec son hologramme alors qu'il est poursuivi par l'esprit est un pur moment d'anthologie scénique du hardrock. Sa chute après une pendaison ratée, puis sa réapparition dans un fumigène flamboyant et superbement mis en scène.

Quant à "Rime of the Ancient Mariner", qui est de toute façon un de mes titres (si ce n'est mon titre) préféré(s) de toute la discographie, on erre dans le comte fantastique avec ses décors maritimes digne des meilleurs films du genre ! L'image d'Eddie y apparait de manière effrayante et belle à la fois !

Si l'avion Spitfire n'est plus suspendu comme lors de la précédente tournée, le mannequin d'Eddie intervient traditionnellement ; cette fois durant les titres "Killers" et "The Trooper" (mais pas durant "Iron Maiden").

Et bien entendu, nous sommes censés commenter avant tout un concert de musique ; les musiciens ne sont pas en reste ! Le sextuor émerveille les sens des mélophiles les plus exigeants. Steve demeure fougueux et évidemment très impliqué, le son des cordes tricotées de sa basse est omniprésent, sans pour autant masquer celui de ses petits camarades.

Bruce conserve son timbre distinctif, et il délecte sur des tonalités mineures fleuretant avec la justesse. Sa tessiture en concert est parfois surprenante. Son souffle m'a particulièrement sidéré sur le final de "Seventh Son…". D'un charisme évident, capable de soulever les foules à sa volonté, il fait partie de ces chanteurs qui adorent jouer la comédie, se déguiser et s'imprégner de ses personnages. Les chansons du répertoire lui en donnent d'excellentes occasions. Sur "Powerslave" il se coiffe toujours de ce mystérieux masque (plutôt incas en fait !). Sur "Rime of the Ancient Mariner", il est vêtu de guenille de marin fatigué. Sur "The Trooper" il est habillé en soldat, il agite fièrement le drapeau britannique et exacerbe un patriotisme assumé (dont une simple fraction équivalente ne serait pas pardonné à un Français, mais bon passons …!). Bondissant et pleinement engagé dans ses rôles, l'agilité et la fougue du sportif reconnu ne semble pas faiblir à l'approche de sa septième décennie. Et puis, sa francophonie accroit encore la sympathie du public français ; il ose des blagues et des allusions à nos us et coutumes ! Mon propos peut paraitre excessivement dithyrambique et pourtant j'estime que ce n'est pas le cas, car je maintiens ma préférence pour le personnage de son prédécesseur, Paul Di'Anno. Les deux ont leurs qualités et leurs défauts, mais j'appréciais beaucoup le côté rocker assumé de Paul, le timbre à la fois rugueux et mélodique, ainsi que sa tessiture impressionnante…

Dave le fidèle guitariste assume légitimement la majorité des soli avec perspicacité. Adrian est un excellent lieutenant assumant son pupitre et ses de soli à la perfection, mais aussi pour des duos splendides à pleurer.

Alors le cas Janick… Désolé mais je n'arrive pas à m'y faire. Oui je sais il compose et exécute quelques jolis soli. Je respecte l'artiste, ce n'est pas lui que je mets en cause, c'est juste sa présence. La plupart du temps je le sens en trop. Lui-même peut-être aussi d'ailleurs, quand on le voit faire le pantin désarticulé en maltraitant le harnais de sa guitare virevoltante. Et encore une fois, même quand il vient étoffer les harmonies avec sa troisième guitare, ce surcroît de corde me semble inutile, voire néfaste à la vigueur des interprétations.

Simon, le nouveau venu, doit assumer la redoutable fonction de remplacer Nicko. Je me dois par respect de modérer mon sentiment mais quand même… il me semble que son jeu manque des roulements de caisses et de cymbales que Niko étaient capable de produire avec fougue et bonne humeur. Pour le reste, honnêtement j'ai peiné à distinguer ce qui relève de sa responsabilité ou de l'acoustique résonnante, dans quelques pertes de rythme… Bref, une page est tournée avec le départ de Nicko.

Et le public… ahlalalaaa… quel enthousiasme encore et toujours... Les années passent mais la passion demeure, même si là aussi j'ai connu des concerts de Maiden encore bien plus telluriques ; les 21 mars 81 au Bataclan, 24 mars 82 au Pavillon Baltard. Et que dire de celui du  17 novembre 1983 à Balard durant lequel la sueur se mélangeait à l'eau de condensation qui coulait du toit de la tente ! Bref, j'arrête là mes souvenirs de vieux con. Disons que ce soir encore le public chante, s'époumone, exulte de joie. Ces chœurs de quarante mille gorges déployées sur "Fear of the Dark", par exemple, ça laisse des traces.

Je ne peux pas évoquer le public en général, sans évoquer ceux qui sont venus malgré leur handicap. Je les voyais heureux durant cette parenthèse de cent vingt minutes, sans béquilles ni chaise roulante, juste un esprit léger et empli de bonheur, dans la communion avec tous les autres.

Parmi leur discographie de dix-sept albums de studio, huit opus parus entre 1980 et 1992 ont été choisi pour évoquer cette période de leur prestigieuse carrière. A l'exclusion de "No Prayer for the Dying" (qui, même si ce n'est pas leur chef d'œuvre (…), aurait cependant mérité une mention).

Nous écouterons ainsi dix-sept titres, dont quatre issus de "Powerslave" (1984), trois de "Killers" (1981), trois de "The Number of the Beast" (1982), deux de "Iron Maiden" (1980), deux de "Seventh Son of a Seventh Son" (1988), une de " Fear of the Dark" (1992), une de "Piece of Mind" (1983), une de "Somewhere in Time" (1986).

PROGRAMME
Bande-son introductive : Doctor, Doctor (UFO)

Bande-son introductive : The Ides of March (Killers, 1981)

  1. Murders in the Rue Morgue (Killers, 1981)
  2. Wrathchild (Killers, 1981)
  3. Killers (Killers, 1981)
  4. Phantom of the Opera (Iron Maiden, 1980)
  5. The Number of the Beast (The Number of the Beast, 1982)
  6. The Clairvoyant (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)
  7. Powerslave (Powerslave, 1984)
  8. 2 Minutes to Midnight (Powerslave, 1984)
  9. Rime of the Ancient Mariner (Powerslave, 1984)
  10. Run to the Hills (The Number of the Beast, 1982)
  11. Seventh Son of a Seventh Son (Seventh Son of a Seventh Son, 1988)
  12. The Trooper (Piece of Mind, 1983)
  13. Hallowed Be Thy Name (The Number of the Beast, 1982)
  14. Iron Maiden (Iron Maiden, 1980).
RAPPEL :
Bande-son introductive : discours de Churchill
  1. Aces High (Powerslave, 1984)
  2. Fear of the Dark (Fear of the Dark, 1992)
  3. Wasted Years (Somewhere in Time, 1986).

Bande-son finale : thème des Monty Python, "Always Look on the Bright Side of Life".


Mon ami Philippe, originaire du Sud-Ouest, m'avait lancé quelques jours auparavant un arrogant "Belote !" en me narguant de ses deux soirées réservées… Grâce à l'astuce de mon fils qui m'a dégoté un ticket à 40 € en tribune basse (au lieu de 112 !), j'ai pu répondre " et rebelote ! ". J'ai ainsi fait fi de ma fatigue de la veille et je me suis repointé à la grand-messe du dimanche. Ce 20 juillet me permettra d'assister une vingt-cinquième fois à un de leurs concerts, cette fois revêtu de mon t-shirt de leur prestation au Monters of Rok 1988, à Castle Donington ; beaucoup de connaisseurs, dans toutes les langues, ont loué ce tissu de collection, et surtout ce fut l'occasion d'échanger nos souvenirs, ce qui est la principale vocation d'un t-shirt évocateur...

Avec un point de vue différent, un peu plus en retrait que la veille, j'ai pu revoir tout le spectacle, ajuster mes impressions, et mesurer le bonheur collectif de cette belle communauté d'admirateurs de la Vierge de Fer !

UP THE IRONS !









mercredi 25 juin 2025

MOONSHINE BLAST – Péniche Antipode (Paris 19) – le mercredi 25 juin 2025.

MOONSHINE BLAST, originaire de Yerres dans l'Essonne, vit le jour en 2012. Puis un premier opus "Reality Fear" est paru le 20 mars 2018.

Avec ce deuxième album "Realm of Possibilities", qui est officiellement paru le 6 décembre 2024, le groupe entre (à mon sens en tous cas) véritablement dans la cour des Grands. Aidé de soutiens prestigieux (Colin Edwin, Pat Mastelotto, Bruce Soord), l'opus est digne de l'estime de notre microcosme de mélophiles… et bien au-delà, si seulement nos légendaires médias nationaux faisaient preuve d'un peu plus de curiosité en s'emparant du phénomène. Le son époustouflant de cet opus met en valeur un sens créatif flagrant, pimenté de légitimes et honorables influences, telles que The Pineapple Thief, Porcupine Tree, … Le concert du 8 février dernier au Zèbre avait permis de confirmer nos pressentiments issus d'écoutes numérisées. Malheureusement, un retard de pressage du CD n'avait pas permis sa mise en vente.

A titre personnel, je reste fermement attaché à soutenir prioritairement les artistes français qui s'expriment en français, tels que LAZULI. Mais mon obstination friserait un regrettable entêtement, si je refusais mon estime à MOONSHINE BLAST. Ce groupe dispose manifestement d'un potentiel qui laisse présager un bel avenir ! MOONSHINE BLAST, groupe francilien mais anglophone, bénéficie d'un bouche-à-oreille qui commence à porter ses fruits, mais il demeure néanmoins encore assez confidentiel, en dépit de la qualité de ses prestations. Malgré notre soutien et notre modeste mais sincère promotion sur les réseaux sociaux, il est difficile de convaincre et d'attirer les attentions, dans une forêt d'offres en tous genres…

Résultat, nous sommes relativement peu nombreux à bord du petit navire. Outre ma P'tite Fée et mon fils ainés (déjà convaincus par le concert de février), je suis toutefois parvenu à faire venir mon fils cadet.


Je reviens pour la troisième fois à bord de cette péniche. Après ANAÏD le 28 avril 2022, puis TAL RASHA avec RED CLOUD le 1er décembre 2024, c'est au tour de MOONSHINE BLAST de nous faire jouer les marins d'eau douce dans le Bassin de la Villette, en prolongement du canal de l'Ourcq.

Ce site présente une capacité d'accueil estimée entre 60 à 100 spectateurs, en fonction de la configuration ; en tous cas bien moins que celle du Zèbre (199 personnes debout) qui avait servi d'écrin au précédent concert promotionnel du 8 février 2025, pour la parution de son deuxième opus "Realm of Possibilities".

En février, nous avions eu froid dans la file d'attente, mais ce soir c'est la canicule : 36° C ! Autant dire qu'à l'intérieur nous fûmes dans une étuve ; une ventilation insuffisante n'a pas vraiment permis de soulager nos organismes.


TYPICAL LIGHT [20h20-20h50]. En 2020, un mini album auto-produit, intitulé "Sweet" a permis de solidifier les fondations de ce groupe parisien, qui se définit comme "pop / synthwave / rock". Le premier album, "Imaginary Ride" est paru sur le label américain H1 Massive, le 25 août 2023.

Le groupe est composé de Hélène Pouzet (chant), Hakim Djamai (guitare, chant), Mathilde Duchez (batterie) et Rafael Leroy (basse).

La sonorisation est plutôt bien dosée, mais l'éclairage minimaliste.

Le quatuor nous propose une musique plutôt intimiste, voire introspective, dont les influences me sont étrangères. On pourrait vaguement se rappeler d'Etienne Daho pour le côté (très) feutré. L'usage massif de bandes préenregistrées vient au secours d'une langueur musicale assez soporifique. Celui qui aura joué le plus de notes fut finalement le bassiste. Bref, cette petite fantaisie musicale ne marquera pas nos esprits et je laisse à d'autres le soin bienveillant de s'enthousiasmer pour cet univers à part…

L'auditoire composé en partie d'un cercle de soutien aux musiciens, le groupe s'en sort avec une acclamation honorable.

PROGRAMME
(à déterminer)

Dehors, un orage assez violent soulève la poussière et écourte ma pause. Mais la péniche tangue !

Nous découvrons sur la scène les quatre musiciens toujours fidèles au pupitre : Nicolas dit "Duke" (chant, claviers), Thomas Zecchinon (batterie, percussions), Marius Marin (guitare / chœurs) et Jean-Baptiste David (basse).

Nous sommes dans la coque d'une péniche et non dans un auditorium ; cependant l'acoustique me semble très acceptable et la sonorisation est équilibrée, pour les auditeurs en tous cas. Les retours d'oreillettes pour les musiciens ont nécessité quelques réglages. Le dispositif d'éclairage n'est pas exceptionnel mais le technicien est toutefois parvenu à un bon boulot avec le matériel à sa disposition. Au début de la soirée, deux ventilateurs fonctionnaient heureusement, mais pour ce second volet, seul un brassait un air désespérément chaud. La chaleur fut accablante.

Néanmoins, en dépit de ce contexte quelque peu torride, nous avons très rapidement retrouvé nos sensations dès le début du concert. Cette musique inclassable, aux frontières du rock progressif et alternatif, est toujours captivante, enthousiasmante et très mélodique. Les ruptures rythmiques, et la quête d'harmonies entre les pupitres claviers et guitares, m'autorisent toutefois à accaparer leur style dans le giron du rock progressif. Avec toutefois un zeste de metal qui achève de m'emporter ; "Strangled" et "Fractal" en sont de parfaites illustrations. Mais j'adore aussi les subtilités de titres tels que durant "Broken Arrow" qui surprennent l'auditeur au détour d'une envolée rythmique étourdissante. Je pourrais m'attarder ainsi sur tous les titres qui prennent une valeur ajoutée en concert. Y compris (et peut-être surtout) ceux du premier album. Comme par exemple le sautillant "Leaving The Way Home", qui n'est pas sans rappeler POLICE.

Duke exprime son art avec le talent, l'exigence et la maitrise d'un Artiste déjà assumé, en dépit de sa jeunesse. Il est de surcroit fort bien entouré pour exprimer des morceaux complexes et harmonieux. Cette complexité a toutefois causé une ponctuation durant le concert, un arrêt/retour sur un titre. Paradoxalement, cet incident m'a démontré leur sincérité, et ce qui constitue une qualité supplémentaire. J'ai bien observé que les musiciens assument consciencieusement leur partie, certes avec leurs oreillettes et quelques bandes enregistrées, mais sans que l'ensemble ne dégage une impression de préfabriqué, ce qui pour moi serait rédhibitoire. Je le dis souvent dans mes récits, c'est mon principe de base ; je vais à un concert pour écouter les artistes musiciens, et non les boites à musiques. A cet égard, je n'ai aucun scrupule à m'investir dans leur univers à la fois mélodieux et très fouillé. Les soli de Marius Marin se conjuguent harmonieusement avec les accords de claviers, pendant que Jean-Baptiste David et Thomas Zecchinon garantissent une base rythmique, ponctuée de contretemps et de syncopes déstabilisants.

Je me joins évidemment à l'enthousiasme général ; l'auditoire exulte et ovationne bruyamment, en dépit de l'état de fatigue, dans cette véritable étuve.

Les deux albums de la discographie sont visités avec douze titres, dont huit sont légitimement issus des douze de "Realm of Possibilities", puisqu'il s'agissait de le promouvoir. MOONSHINE BLAST n'échappe pas à la règle ; les mélomanes présents auraient apprécié tel ou tel titre en plus du reste. Duke nous a expliqué que vu le temps qui lui était imparti, il n'aurait pas pu interpréter un titre long tel que "The Cell", sans soustraire un ou deux autres du programme. L'argument est recevable, mais ce titre nous avait pourtant bien emportés lors de son interprétation au Zèbre ! Bah, Au moins notre rappel appuyé nous aura permis d'obtenir un indispensable "Strangled" qui a achevé d'épuiser nos dernières forces !

PROGRAMME

  1. Realm of Possibilities (Realm of Possibilities, 2024)
  2. Mars (Reality Fear, 2018)
  3. Only you (Realm of Possibilities, 2024)
  4. No exit (Realm of Possibilities, 2024)
  5. Leaving the Way (Reality Fear, 2018)
  6. Fractal (Realm of Possibilities, 2024)
  7. Under Control (Realm of Possibilities, 2024)
  8. Earthquake (Reality Fear, 2018)
  9. Burning out (Reality Fear, 2018)
  10. Liquid Feels II (Realm of Possibilities, 2024)
  11. Broken Arrow (Realm of Possibilities, 2024).

RAPPEL :

  1. Strangled (Realm of Possibilities, 2024).

Les membres du groupe sont d'autant plus accessibles en cette fin de soirée, que le peu de monde présent s'était vite éparpillé. Ceux-là ont eu tort ; le cadre était pourtant agréable et propice à échanger des impressions, notamment avec les musiciens. Un portrait avec le Patron, Duke et ma P'tite Fée, immortalisera cette soirée qui en appelle d'autres.

En sortant de l'espace, curieusement les disques promus ne sont pas montrés ! En insolent assumé, je réclame auprès du malheureux Duke qui était occupé à ranger son matériel. Conscient de cette lacune, il s'empresse de sortir le stock disponible. Jusqu'à ce soir, je me contentais d'un enregistrement numérique, mais je peux désormais détenir le CD de l'album qui était officiellement paru en fin d'année dernière !

Une bière s'impose pour fêter la soirée avant de quitter les lieux. On se demande déjà combien temps se passera avant une nouvelle occasion de revoir en concert ce groupe décidément très, très prometteur !