Divers motifs
(…) m'ont éloigné pendant sept
semaines des salles de concerts. Ce sevrage ne pouvait plus durer dès l'annonce
du concert de Riverside, qui s'est lancé dans une tournée promotionnelle de leur septième opus "Wasteland". Comble de symboles,
c'est la septième fois que j'assiste
à leur concert ! Message reçu sept sur sept !
De surcroît,
c'est à la Machine (qui s'appelait La
Locomotive, à l'époque) une salle agréable où je les ai découverts il y a
déjà …(ah mince, ca fait déjà) neuf
années ! Cet auditorium propose une bonne acoustique et le public peut se
positionner sur divers niveaux astucieusement répartis, permettant ainsi aux petits comme aux grands de profiter de tous les effets de scène.
MECHANISM : […] Honorable
réflexe, Riverside renouvelle son soutien au rock polonais en emmenant un
groupe de compatriotes polonais. La tournée de mai 2011 fut soutenue par Tide
From Nebula, de Varsovie.
Cette fois c'est MECHANISM, qui a
été fondé à GDANSK il y a une dizaine d'année. Ils comptent à leur actif "Between The Words" paru en 2015, puis
"Entering The Invisible Light"
paru en 2018 qu'ils promeuvent sur la présente tournée.
C'est un géant qui tient le micro
: Rafał Stefanowski. Il est entouré
de Michał Cywiński (guitares), Artur
Olkowicz (basse) et Adrian Łukaszewski (batterie).
Leur musique, sans être d'une
originalité renversante (en fermant les yeux on pourrait parfois se croire en
compagnie de Riverside, ou de Tool), demeure toutefois bien faite et agréable à
écouter.
La sonorisation fut relativement
audible mais l'éclairage insuffisant.
Pas franchement enthousiaste, on
me dit qu'il faut cependant écouter leur dernier opus. Bon je prêterai
volontiers une oreille, si je peux…
PROGRAMME: (à déterminer)
RIVERSIDE : [20h35-22h35]. Depuis
le décès soudain de leur guitariste Piotr Grudziński, j'étais resté deux années
sans revoir ce groupe qui m'était paru pourtant si prometteur. Cet été, leur
prestation à Loreley m'avait rassuré, même si je les avais trouvés un peu
empruntés, manquant d'aisance dans une mélancolie semblant empêcher le deuil de
leur camarade.
Suffisamment
confiant pour les revoir ici quelques semaines après, je retrouve donc avec
plaisir Mariusz Duda au
chant/basse, à la guitare, Michał Łapaj
aux claviers, et Piotr Kozieradzki à
la batterie. Ils sont accompagnés désormais par le courageux Maciej Meller chargé de la lourde tâche de
succéder à un absent dont le fantôme n'en finit pas de hanter la scène, à
l'invitation appuyée, il faut bien le dire, de Mariusz qui manifestement ne
parvient pas à tourner la page… Néanmoins, durant le concert j'observerai des
signes de complicités rassurantes, notamment envers ce brave Maciej.
Dès les
premières notes, les instruments, la voix, tous les sons sont émis dans une
limpidité stupéfiante ! Pas besoin de protection auditive ; l'acoustique somptueuse,
puissante (mais sans excès) et audible, permet au public de pénétrer rapidement
dans le nouvel univers de Riverside.
Univers
davantage mélancolique, moins agité que lors de mon concert du 14/11/2009 (tournée "Anno Domini") qui
demeure ma référence absolue. Finis, les rythmes et les sons débridés ;
d'ailleurs si Michał a utilisé son thérémine, je ne l'ai même pas remarqué ! Cependant, ce soir tout est beau, magnifique, profond et enivrant.
La tessiture de Mariusz s'est étendue vers les graves, ce qui accentue encore
le sentiment d'une infinie tristesse.
Les éclairages
sont absolument superbes et contribuent largement à faire voyager les esprits.
Le dernier opus,
avec huit de ses neuf titres, est légitiment majoritaire dans le programme ;
déjà convaincus par leur qualité en studio, ils sont ici magnifiés et confirmés
!
L'ensemble de la
discographie est heureusement visitée. Je ressens toutefois une petite
frustration car mon opus préféré ("Anno
Domini") est juste évoqué avec un seul titre, alors que trois titres
de "Out of Myself" sont
interprétés. C'est un public très enthousiaste qui applaudit à tout rompre.
Nous resterions bien quelques demies-heures de plus en leur compagnie.
Cet engouement
nous a permis de vivre un rappel magnifique, se terminant en beauté avec "River Down Below" du dernier opus,
durant lequel Mariusz jouant d'une guitare acoustique se fait remplacer à la basse par son
roadie.
Il parait que
Mariusz était souffrant ce soir ; personnellement je n'ai rien perçu, preuve
que leur spectacle est bien rodé. Lui et ses compagnons semblaient ravis de
l'accueil parisien.
PROGRAMME: [20h35-22h15]
Acid Rain (Wasteland, 2018)
Vale of
Tears (Wasteland, 2018)
Reality
Dream I (Out of Myself, 2003)
Lament (Wasteland, 2018)
Out of
Myself (Out of Myself, 2003)
Second Life
Syndrome (first part only) (Second Life
Syndrome, 2005)
Left Out (Anno Domini High Definition, 2009)
Guardian
Angel (Wasteland, 2018)
Lost (Why
Should I Be Frightened By a Hat ?) (Love,
Fear and the Time Machine, 2015)
The
Struggle for Survival (Wasteland, 2018)
Forgotten
Land (Memories in My Head, 2011)
Loose Heart (Out of Myself, 2003)
Wasteland (Wasteland, 2018).
Rappel : [22h15-22h35]
The Night
Before (Wasteland, 2018)
02 Panic
Room (Rapid Eye Movement, 2007)
River Down Below
(Wasteland, 2018).
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