samedi 26 octobre 2024

Xème PROG EN BEAUCE – samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024 - Salle Maurice Leblond de Pierres (28)

LE CONTEXTE EST MOROSE. Chacun ira de sa p'tite larme et de sa prose pour déplorer la disparition de ce rendez-vous annuel qui manquera à tous ; aux mélomanes, comme aux artistes, mais aussi j'en suis sûr, aux valeureux organisateurs eux-mêmes. En effet, cette dixième édition sera hélas la dernière d'un magnifique Festival qui aura été cofondé puis géré avec l'abnégation d'authentiques mélomanes passionnés. "X" comme dix, et "X" comme indéterminée car à mon sens, une vrai fausse édition s'est intercalée le 23 octobre 2021. Et qui sait "X" comme indéfini ? Nos Organisateurs me semblent encore assez jeunes pour remettre en question leur décision… Il est tout au moins permis d'espérer un p'tit concert de temps en temps.

Les bonnes volontés ne suffisent pas toujours. Un contexte politico-économique international semble avoir torpillé les frêles esquifs qui peinaient déjà à surmonter les déferlantes administratives et financières. Déjà à la base, l'organisation de tels évènements requiert beaucoup d'énergie, de perspicacité, de ténacité … et de moyens. Mais de surcroit, le Brexit, la Pandémie, la ténébreuse et persistante menace terroriste, ainsi que, dans une moindre mesure, la guerre en Ukraine, tous ces funestes impacts ont achevé d'anéantir les efforts les plus passionnés …

Les temps sont durs, car cette disparition succède celles de nombreux autres festivals ; le Prog'Sud (à Les Pennes Mirabeau, 20 éditions de 2000 à 2019), le festival Rock au Château (à Villersexel, 5 éditions de 2015 à 2019), le festival Prog'Résiste (à Verviers puis à Soignies, conventions à partir de 2001, puis festivals de 2015 à 2017), et le festival The Night of the Prog (à Sankt-Goarshausen, 17 éditions de 2006 à 2024).

La municipalité de Valkenburg, sans doute atteinte d'une crise de wokisme aigu, prétend faire respecter des règles anti-bruit qui ne semblent même pas revendiquées par le voisinage, et encore moins par les commerces locaux !! C'est ainsi que Le Midsummer Prog Festival (6 éditions de 2017 à 2024), touché mais pas coulé, a dû déménager… Les organisateurs viennent de retrouver un nouveau site pour mai 2025 ; ce sera à Maastricht. Je ne m'identifie pas comme un "soixante-huitard", mais quand même je me rappelle avec une relative nostalgie qu'il y a soixante ans, dans un excès inverse, certains scandaient avec insolence "il est interdit d'interdire" ; comme un retour de pendule, désormais d'autres imposent des interdictions pour tout et n'importe quoi, au mépris des libertés et de la vraie tolérance. J'oscille entre consternation et colère…

Bref, pour positiver on peut s'en tenir à la réapparition cette année, à la surprise générale, du festival BeProg à Barcelone (mais avec une programmation moins prog que metal). Gageons que le Festival Crescendo à Saint-Palais et le Midwinter Prog Festival à Utrecht, perpétueront cette belle tradition qui permet de rassembler musiciens et mélomanes pour célébrer le rock progressif, dans toutes ses nuances.

CELEBRONS, QUOI QU'IL EN SOIT. Bref, laissons toute cette actualité morose pour nous abandonner à notre divertissement favori ! Une bonne part de notre microcosme de mélomanes progueux, parfois venu de loin, a tenu à se rassembler ici pour communier ensemble dans l'émotion et la reconnaissance…

Avec ma P'tite Fée et mes deux fils, je tiens tout particulièrement à être présent pour plusieurs raisons. Il s'agit avant tout de rendre hommage aux organisateurs pour le travail accompli, pour les moments merveilleux qu'ils ont été capables de générer en invitant des artistes que personne d'autre en France n'aurait fait venir. L'affiche en est encore un bel exemple. Il s'agit aussi de clore notre folle épopée qui nous a permis de suivre LAZULI sur trois dates européennes, et d'assister à la dernière date de leur tournée ici.

 

LE SAMEDI 26 OCTOBRE 2024.

La tradition a du bon ; le confort champêtre d'un gîte rural douillet pour prévoir un sommeil paisible et un bon repas gastronomique nous placerons dans les meilleures conditions pour aborder l'évènement.

Nous avons conservé l'habitude de réserver une bonne table, au restaurant "les deux M" de Maintenon, le village voisin. Aux trois couples de notre escapade de la semaine écoulée, s'ajoutent donc mes deux crapules. Je fais grâce à mon lecteur du menu d'un repas succulent, et de ses bières locales délicieuses, comme d'habitude.

Nonobstant, nous n'omettons pas la raison de notre présence et ne tardons pas à nous rendre à l'entrée de la salle Leblond, où sont déjà postés les mélomanes les plus opiniâtres.

WEEND'Ô [15h30-16h45] https://www.youtube.com/@weendo
F http://www.weendo.fr/fr/biographie/ La biographie officielle débute son exposé d'une belle citation de Nietzsche, qu'il me plait de rappeler : "sans la musique, la vie serait une erreur". WEEND'Ô (prononcez Window) est un groupe français, mais anglophone, créé en 2008 par Laetitia Chaudemanche (chant, claviers) et Terence n'Guyen (guitares). Ils sont entourés, avec une stabilité remarquable, de Maxime Rami (basse, depuis 2008) et Nathanaël Buis (batterie, depuis 2010). WEEND'Ô revendique un rock "néo progressif mélodieux teinté de puissants riffs parfois asymétriques". Les influences citées sont notamment Pink Floyd, Tool, Anneke Van Giersbergen. Le groupe a produit un premier album en janvier 2011, intitulé "You Need to Know Yourself". Cette parution a permis une notable reconnaissance.

Un second album, intitulé "Time Of Awakening" est paru le 2 février 2018. Mon attention avait alors été attirée par le biais de discussions sur un forum musical (consacré à Porcupine Tree et Marillion) qui évoquaient déjà des prestations remarquées (notamment au Prog'Sud, le 1er Juin 2019) de ce groupe. J'ai ainsi été séduit par ce récent album. Depuis cette période, j'attendais l'occasion de pouvoir assister à un de leurs concerts, mais hélas les conséquences de la Pandémie ont contribué à retarder l'échéance ; à défaut, j'ai finalement acheté le CD, le 2 juin 2021. Cependant, on attend toujours un troisième opus …

Débuter un festival est un redoutable exercice, et le groupe a fait le choix judicieux d'interpréter un magnifique titre, majestueux et atmosphérique, idéal pour capter l'attention de l'auditoire. Il s'agit de la reprise, à la guitare et au clavier, du thème de la bande originale du film "Inception", composé par Hans ZIMMER.

WEEND'Ô m'apparait enchanteur, conforme à mes impressions issues de mes écoute en salon. La prestation maintiendra l'attention d'un public qui reconnait chez ces musiciens un talent remarquable. Laetitia met toute sa conviction pour interpréter ses textes anglais ; je capte pour ma part surtout une voix éloquente, puissante et juste. L'alternance des séquences musicales très diverses, est pimentée par les accords judicieusement ciselés de Terence.

Le cœur de la maman bat probablement plus fort lorsqu'elle appelle son fils (Ewen, né en 2005), pour qu'il assure temporairement la fonction de batteur. Symbole fort, pour l'enfant dont la naissance semble, d'après la bio, avoir contribué à lancer le projet WEEND'Ô !

Chaudement applaudit, ce concert augure de belles émotions à venir.

Sur neuf titres, trois sont issus de "You Need to Know Yourself", un de "Time Of Awakening" ; trois devraient paraitre dans un prochain album. J'aurais apprécié entendre "Elea" (2018) qui rend très bien en concert parait-il, mais ce sera pour une autre fois…

PROGRAMME

1.                 Time (reprise d'Hans ZIMMER, Inception, 2010)
2.                 Welcome in my mind (You Need To Know Yourself, 2011)
3.                 Why not (Fairytalacoustic, 2013)
4.                 Time of awakening part 3 (Time of Awakening, 2018)
Ewen se met à la batterie
1.                 Experience (You Need To Know Yourself, 2011)
2.                 Willing to offer (à paraitre)
3.                 Ayleen ( Bridge of heart) (à paraitre)
4.                 Renaescentia (à paraitre)
5.                 Deadline (You Need To Know Yourself, 2011).


CHANDELIER [17h15-18h30]
F https://chandelier.band/ CHANDELIER est un groupe de rock progressif allemand, fondé à Neuss, près de Düsseldorf. Il a été actif de 1986 à 1998. Après un hiatus de plus de 20 ans, le groupe a joué un concert de retrouvailles sur la prestigieuse scène du Night of the Prog, en 2019. La prestation a été filmée, un DVD "Live at Loreley" est paru en 2020. Cette expérience positive a relancé l'envie ; CHANDELIER a ensuite décidé de continuer à jouer des concerts et à travailler sur de nouveaux morceaux.

J'étais présent au festival NOTP ce 19 juillet 2019, mais leur prestation ne m'avait pas franchement convaincu. La musique ne m'avait pas particulièrement émue. La voix du chanteur m'avait semblé atone et sans charisme ; en outre l'attitude du personnage m'avait agacé, le plus souvent les mains dans ses poches, ne semblant pas très motivé. Lorsque nous apprîmes de surcroit qu'il s'agissait d'une tentative de retour, je m'étais dit que cette furtive apparition serait sans lendemain.

Un nouvel album intitulé "We can fly" est paru le 20 octobre 2023.

Les membres fondateurs Martin Eden (chant), Udo Lang (guitares), Christoph Tiber (basse), Herry Rubarth (batterie), sont désormais soutenus par Armin Riemer (claviers, depuis 2019).

Le quintuor s'est clairement remotivé ; son néoprog développe de belles mélodies nuancées et entrainante, qui me font parfois penser à SAGA. La guitare d'Udo Lang nous a souvent ravi les oreilles. Sans révolutionner le genre, l'ensemble m'a semblé bien plus convaincant qu'en 2019. Toutefois, le timbre du chant demeure à mon sens un point à améliorer.

Les Allemands sont ovationnés pour un concert qui a ravi une bonne part du public.

Sur neuf  titres, CHANDELIER a choisi de promouvoir quatre sont issus de "We can fly".

PROGRAMME

1.      Space Controller (We can fly, 2023)
2.      Wash & Go (Facing Gravity, 1992)
3.      Jericha (Pure, 1990)
4.      Spring (We can fly, 2023)
5.      Forever and a Day (We can fly, 2023)
6.      Cuckoo (Facing Gravity, 1992)
7.      Start It (Facing Gravity, 1992)
8.      Mountain High (Timecode, 1997).
RAPPEL :
9.      Help Me (We can fly, 2023).


MD5 [19h-20h30]
F https://www.youtube.com/@monnaiedesinge5844/videos  Monnaie de Singe est un groupe français originaire d'Auvergne, mais anglophone, fondé en 1995. Après une première période baignant dans un rock plutôt traditionnel et francophone (illustrée par trois albums ("Inchivala", "La vie de Rose" et "Saison 3"), MD5 entame vers 2015 une évolution musicale vers un rock progressif feutré. Ils ont alors fait le choix d'une voix féminine, pour chanter des textes en langue anglaise. Leur deux opus suivants bénéficient ainsi d'accueils favorables et sont invités à des festivals hexagonaux tels que Crescendo, Prog en Beauce, et Quadrifonic.

Le sixième opus, intitulé "The Story of Rose Ola Seks", est paru le 28 décembre 2021.

Trois co-fondateurs du groupe encore en place, Jean-Philippe Moncanis (guitares), Christophe Laporte (guitares), et Eric Farges (batterie), sont actuellement entourés d'Anne-Gaëlle Rumin-Montil (chant), Philippe Chavaroche (claviers), d'Eric Issertes (basse).

Nous avions déjà eu le plaisir d'assister à leur concert du 31 octobre 2021, chez Paulette, alors qu'ils étaient en première partie de soirée avant celui de LAZULI.

Pour introduire sa prestation, MONNAIE DE SINGE ne pouvait pas mieux capter me attention qu'en reprenant un titre de Blackfield. Ensuite, je retrouve les atmosphères alternativement veloutées, chaloupées et puissantes, entretenues notamment par des chaudes nappes de claviers ainsi que par une voix claire et juste exprimée par la très bondissante et expressive Anne-Gaëlle. Les démonstrations flamboyantes de guitares ne sont pas le style de la maison, mais les quelques interventions mesurées sont opportunes. Le bassiste Eric Issertes accorde son jeu subtil, à l'imperturbable métronome Eric Farges. Tout cela est propre et bien fait.

Ce troisième groupe de la journée mérite l'acclamation du public.

Sur douze titres, MONNAIE DE SINGE a choisi cinq sont issus de "The Story of Rose Ola Seks", mais aussi deux titres à paraitre.

PROGRAMME

  1. Once (reprise de BLACKFIELD, Blackfield II, 2007)
  2. the story of rose ola seks (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  3. Between the lines (Error 404, 2015)
  4. Earth (The last chance, 2018)
  5. Evil (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  6. Three Days in Hell (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  7. The Story Ends There (The Story of Rose Ola Seks, 2021)
  8. The last chance (The last chance, 2018)
  9. Inside (nouveau titre)
  10. Endless (nouveau titre)
  11. See the light (Error 404, 2015)
  12. Happy birthday (The last chance, 2018).


Je ne cache pas que ma tension et mon attention montent d'un cran à ce stade de la journée. Le groupe inscrit en tête d'affiche tient une place toute particulière dans mon Panthéon des artistes qui cumulent leur talent immense et leur bonté d'âme !

MOSTLY AUTUMN [21h3x-23h20]
F https://www.mostly-autumn.com/  MOSTLY AUTUMN est originaire de York, (North Yorkshire) ; il s’est formé en 1995 autour de Bryan Josh, chanteur et guitariste et de la chanteuse Heather Findlay (qui mène maintenant une carrière solo depuis 2010).

A la base, leurs prestations consistaient principalement à rendre hommage aux PINK FLOYD. Mais, au fil du temps et des changements d'effectifs, leur musique s'est forgée une identité, en fusionnant diverses influences, notamment PINK FLOYD donc, mais aussi FLEETWOOD MAC, JETHRO TULL ou CAMEL. Les ingrédients subtilement dosés se composent de superbes mélodies, enveloppées de voix féminines sensuelles, envoutantes et d'accords de claviers chaleureux, et transcendées de superbes soli de guitares. Cet enchantement musical mêle brillamment un rock à la fois puissant et mélodique avec des thèmes folkloriques, traditionnels, celtiques. Avec ma p'tite Fée, on se surprend souvent à s'imaginer autour d'un feu de camp, en compagnie de ces saltimbanques pour chanter, boire et danser nuits et jours sous les cieux de l'Albion (ce jour est fantasmé…).

Leur discographie est riche de compositions magnifiques. Mais s'il me fallait en désigner un, l'opus "White Rainbow", paru fin 2018 (ou le 1er mars 2019, selon les sources…) constitue selon moi leur chef d'œuvre ; cet album transpire une émotion tellement sincère qu'elle en est à la fois indescriptible et presque palpable. Un opus indispensable dans la discothèque de tout mélomane. Il rend un émouvant hommage à Liam Davison, longtemps guitariste de MA et ami d’enfance de Brian Josh, brutalement disparu fin 2017.

Le quatorzième album "Graveyard Star", également somptueux, est paru le 24 septembre 2021. Le quinzième opus sera intitulé "Seawater" ;  je l'ai déjà précommandé, dès ce 28 octobre !

Nonobstant, je regrette d'avoir tardé à connaitre ce groupe anglais. Je suis pourtant sensible aux groupes dont les voix féminines transcendent les harmonies, et ce tant dans le rock progressif que dans le metal. Mais alors que je partageais mon intérêt pour IO EARTH, un ami (qui se reconnaitra assurément) me rétorqua que je ferais bien de me pencher (aussi) sur MOSTLY AUTUMN. Ce groupe venait d'émouvoir le public du Prog en Beauce VI (2018), dont j'étais malencontreusement absent. Cette occasion manquée n'est plus qu'un amer souvenir ; leur prestation du 3 juin 2022 au Spirit of 66 (Verviers) m'a confirmé tout leur talent ! C'est ainsi la cinquième fois que j'assiste à leur concert, et je gage que ce ne sera pas la dernière ; déjà un autre est programmé ce 5 décembre 2024, toujours à Verviers !

D'une stabilité remarquable, le groupe demeure composé de Bryan Josh (chant et guitares), et Iain Jennings (claviers, depuis 1997), entourés d'Olivia Sparnenn-Josh (chant, percussions, flûte à bec, depuis 2005), Angela Gordon (flûtes, claviers, percussions, et chœurs, 1997-2007, et depuis 2016), Chris Johnson (guitares rythmiques et acoustiques, chant, claviers, 2006-2007, et depuis 2014), Andy Smith (basse, depuis 2000) et de Henry Rogers (batterie, depuis 2018).


Que dire et répéter de leur présente prestation, dont la qualité demeure identique à celles rapportées dans mes précédents récits argumentés ? Fidèles à leur respect des harmonies, ces sept artistes perpétuent leur plaisir de jouer ensemble pour produire les plus belles émotions. Leurs talents individuels se conjuguent à merveille et emmènent l'auditeur ailleurs, dans un univers lumineux ou sombre, mais toujours exaltant. Je confesse volontiers avoir un regard appuyé sur les deux sirènes (Olivia et Angela), mais fort heureusement chacun des musiciens justifie l'intérêt et l'admiration ! Polyphonies, duos, trios d'instruments sonnent constamment dans un tourbillon réjouissant et inlassable !

S'il fallait retenir une séquence de ce concert, je citerai en priorité ce final instrumental de "Mother Nature", dont le crescendo a vampirisé tout ce qui me restait de lucidité pour me perdre délibérément dans un délicieux maelström !

C'est un public bruyamment enthousiaste qui remercie et ovationne les Anglais pour une prestation qui était à la hauteur de nos attentes !

Leur répertoire est constitué d'une telle densité de titres magnifiques, du premier album au plus récent, que je ne m'inquiète jamais de leur programme. Toutefois, MOSTLY AUTUMN a étonnamment choisi d'ignorer "Graveyard Star" (2021) leur plus récent opus. Sur quatorze titres, trois sont issus de "White Rainbow" (2018), trois sont issus de "Sight of Day" (2017), trois sont issus de "For All We Shared" (2017).

PROGRAMME

  1. In for the Bite (reprise de Josh & Co. Limited, xxxx, xxxx))
  2. Into the Stars (White Rainbow, 2019)
  3. Winter Mountain (The Spirit of Autumn Past, 1999)
  4. Western Skies (White Rainbow, 2019)
  5. The Last Climb (For All We Shared…, 1998)
  6. Silver Glass (Heart Full of Sky, 2006)
  7. Tomorrow Dies (Sight of Day, 2017)
  8. Nowhere to Hide (Close My Eyes) (For All We Shared…, 1998)
  9. Broken Glass (Storms Over Still Water, 2005)
  10. Changing Lives (Sight of Day, 2017)
  11. Heart, Body and Soul (Sight of Day, 2017)
  12. Mother Nature (The Last Bright Light, 2001)
  13. White Rainbow (White Rainbow, 2019).

RAPPEL :

  1. Heroes Never Die (For All We Shared…, 1998).

Après la fin de précédents concerts, nous avions déjà pu rencontrer Brian Josh et mesurer son amabilité, mais il est toutefois plus réservé et rare que les autres membres du groupe. Ce soir nous avons pu dire à Olivia, Angela et Chris combien leur musique venait à nouveau de nous réconforter de notre quotidien ! Leur sourire et leur reconnaissance m'ont suffi pour les laisser à leurs rangements. De toute façon, nous les reverrons très bientôt en Belgique…

LE DIMANCHE 27 OCTOBRE 2024.

Le gite rural évoqué en amont du présent récit s'avère non seulement douillet mais aussi très accueillant ; le petit déjeuner est servi aux petits soins, dans un sympathique cadre familial !

Alors qu'avec ma P'tite Fée nous nous approchons sagement de la salle de concerts, nous tombons innocemment dans une redoutable embuscade, comme seuls nos amis belges sont capables d'en tendre ! En effet, un festivalier fêtait son anniversaire dans son mobil-home ; puisqu'il nous avait repérés sur ses terres (au Spirit of 66), il nous invita cordialement à partager un verre dit de l'amitié !

Je peinais à m'extraire de ce cadre particulièrement chaleureux, mais je souhaitais rejoindre mes fils avant le début de JPL.

JPL [15h30-16h50]
F https://jplouveton.bandcamp.com/  JPL alias le guitariste Jean-Pierre LOUVETON, originaire du Puy-en-Velay est le guitariste du feu groupe français NEMO. Parallèlement à ce groupe, JPL enregistrait ses propres albums ; Son premier album, "Bienvenue sur la terre ", est ainsi paru en 2002. Après huit albums studios, il a entrepris de composer une trilogie qui comprend "Sapiens-Exordium" paru le 20 mars 2020 puis " Deus Ex Machina " paru le 12 mars 2021, et enfin "Actum" qui est paru le 11 mars 2022.

Le guitariste Jean-Pierre LOUVETON est accompagné de Guillaume FONTAINE (claviers, chœurs, flûte, ex-Nemo), Florent VILLE (batterie) et Didier VERNET (Basse), et Elise Bourg (Chant).

Pour ma part, je confesse n'avoir découvert JPL qu'à l'occasion de "La soirée Rock Français" organisée ici le 23 octobre 2021.

Je retrouve et confirme les qualités observées ce soir-là ; les textes de ce groupe auvergnat sont francophones, le jeu de guitare de Jean-Pierre démontre une maitrise sensible, il s'est entouré de complices talentueux et fidèles, et enfin les compositions me paraissent dignes de figurer aux références typiques du rock progressif français. En 2021, j'avais cependant relevé que la voix de Jean-Pierre, en dépit de la justesse du timbre, ne constituait pas le point fort de son interprétation ; le fait est qu'il est cette fois opportunément soutenu par Elise.

J'ai particulièrement apprécié le titre "St Pétrole", dont l'introduction onirique à la flute (Guillaume), amène les accords de guitare (Jean-Pierre) puissamment accentué par la basse (Didier), et le soutien vocal (Elise).

L'auditoire fait de sa satisfaction par ses acclamations enthousiastes. JPL peut se retirer avec le sentiment d'avoir contribué à faire de cette soirée un grand moment musical !

Sur neuf titres, Jean-Pierre LOUVETON a opté pour cinq titres de "Sapiens" sa trilogie parue de 2020 à 2022. Le titre "Le Dernier Souffle de Vent" aurait pu être interprété en duo avec Dominique Leonetti, avec qui Jean-Pierre avait chanté dans la version studio. Mais Domi était à ce moment-là sur la route, de retour de leur date aux Pays-Bas. A l'instar de l'interprétation de 2021, je suis resté sur ma faim, pourtant friand des partages de scènes entre artistes complices… Cela étant, Elise a bien comblé cette lacune en reprenant ladite partie de chant.

PROGRAMME

  1. Homo sapiens (Sapiens-Exordium, 2020)
  2. Alias (Actum, 2022)
  3. Deus ex machina 2 - Une pièce pour les gouverner tous (Deus Ex Machina, 2021)
  4. St. Pétrole (Cannibales, 2005)
  5. un pied dans la tombe (NEMO, Le Ver Dans Le Fruit, 2013)
  6. MMXIV (MMXIV, 2014)
  7. Le dernier souffle de vent (MMXIV, 2014)
  8. Dansez maintenant (Actum, 2022)
  9. Seul dans la foule (NEMO, Revolu$ion, 2011).


ANUBIS [17h35-19h15]
F https://www.anubismusic.com/  Le sextuor australien a été formé à Sydney, en mars 2004 par Robert James Moulding (chanteur/bassiste) et David Eaton (claviériste/guitariste). Ils ont été rejoints par la suite par Steven Eaton (batterie et chœur depuis 2005), Douglas Skene (guitares depuis 2006, également du groupe Hemina), Dean Bennison (guitares et chœurs depuis 2010). Le bassiste Nick Antoinette a quitté le groupe en 2014, il a été remplacé par Anthony Stewart (basse, depuis 2014).

ANUBIS fête ses 20 ans avec un septième album studio, "The Unforgivable" paru le 6 septembre 2024. Ils sont en Europe pour seulement trois dates ; le 19 octobre à Bensheim (D), le 20 à Ijssel (NL) et donc ce 27 à Pierres.

J'ai eu le plaisir de découvrir ANUBIS à l'occasion de leur prestation sur la scène de The Night of the Prog, alors que c'était le premier groupe à jouer le dimanche 15 juillet 2018. Le public allemand, hélas encore relativement clairsemé en ce tout début d'après-midi, a unanimement remarqué le talent de ces australiens. Des vidéos de belles qualités en témoignent sur YouTube. Depuis, leur discographie est souvent visée pour mes choix d'écoutes !

J'étais donc très impatient de les revoir ici dans de meilleures conditions ; un temps de passage plus long (1h40) et un cadre plus convivial, puisque le groupe spécifiquement ciblé en Australie par l'organisation est légitiment positionné en haut (juste avant la tête) de l'affiche !


Je découvre avec intérêt bien sûr les nouveaux titres que je ne connaissais pas encore, puisque je viens d'acheter le CD à leur échoppe (que j'ai fait dédicacer bien sûr !), ici. Il me faudra les réécouter dans mon salon pour une meilleure évaluation mais a priori leur création demeure à la hauteur de ce qu'ils firent jusqu'à présent. Mais j'ai tout particulièrement apprécié les morceaux emblématiques du groupe qui ont largement contribué à me séduire en 2018.

L'évocation de leur période 2011-2014, fut pour moi un moment d'extase. Ces soli de guitares mélancoliques à souhait m'ont emporté ailleurs.

En 2018 je les découvrais, mais cette fois j'ai pu davantage distinguer les intervenants ; la grande sensibilité et la technique de Douglas Skene, est magnifiquement suppléée par les talents de Dean Bennison, discrètement placé sur le côté, qui préfère le plus souvent un jeu en "lap steel" (qui consiste à frotter avec un tube -bottleneck- les cordes d'une guitare posée à plat). La particularité de ce duo a occupé la plupart de mes observations ce soir.

Sur douze titres, ANUBIS a choisi d'en promouvoir six issus de "The Unforgivable" (2024). Je particulièrement ravi d'entendre trois titres de l'album "A Tower of Silence".

PROGRAMME

  1. The Unforgivable I - A Legion of Angels (The Unforgivable, 2024)
  2. The Unforgivable II - The Mark of Cain (The Unforgivable, 2024)
  3. The Unforgivable III - Alone (The Unforgivable, 2024)
  4. The Unforgivable IV - The Chains (The Unforgivable, 2024)
  5. A Tower of Silence (A Tower of Silence, 2011)
  6. The Unforgivable VIII - Back (The Unforgivable, 2024)
  7. The Unforgivable IX - Shadows Cloak the Gospel (The Unforgivable, 2024)
  8. The Holy Innocent (A Tower of Silence, 2011)
  9. The Collapse (230503, 2009)
  10. All That Is (A Tower of Silence, 2011)
  11. Silent Wandering Ghosts (Hitchhiking To Byzantium, 2014).

RAPPEL :

  1. Disinfected and Abused (230503, 2009).

Je suis satisfait d'avoir pu discuter de vive voix (autant que faire se peut, en dépit de la barrière de la langue) avec David Eaton, car depuis cinq ans il m'était arrivé de communiquer via messenger ; j'ai ainsi pu vérifier l'amabilité et l'humilité du personnage.

Encore des talents qui mériteraient une bien plus grande notoriété ! J'ai vraiment hâte qu'ils reviennent en Europe mais je doute fort d'un retour rapide car l'éloignement engendre des couts rédhibitoires. Et sans un promoteur européen avisé, je peine à les imaginer dans nos contrées avant longtemps … Mais j'espère me tromper bien sur !

 


La présence de LAZULI à cette ultime programmation était une évidence. Ces français étaient déjà présents sur la première édition le 23 octobre 2013. Ils viennent donc légitimement clore cette belle aventure humaine et musicale. A peine débarqué de leur camionnette, ils doivent installer leur matériel et garantir le mieux possible une prestation de qualité. Heureusement, chacun des musiciens, ainsi qu'Ali leur ingénieur du son, maitrise la situation.

LAZULI [20h10-22h10]
F https://lazuli-music.com/  Je ne reviens pas sur la valeur de ce groupe de rock français, formé en 1998, actuellement reconnu comme une valeur sûre, enchanteresse et vigoureuse du rock progressif. J'ai déjà longuement vanté leur biographie dans mes précédents rapports.

Rappelons toutefois que l'album "11" est paru le 14 Janvier 2023, et un autre est en préparation pour 2025. Trois chansons ont déjà été dévoilées à l'occasion de l'édition finale (elle aussi) du festival de The Night of the Prog, qui s'est tenu l'été dernier. Nonobstant, la tournée promotionnelle de "11" s'est déclinée en plusieurs périodes ; S'agissant de l'année 2024 une tournée européenne a fixé (à ce jour) seize étapes. Elle se termine ici, avant un rebond britannique prévu en 2025.

Avec ma p'tite Fée et deux couples d'amis nous revenons d'une folle épopée pour les suivre sur trois autres dates européennes. Mon récit en relate les circonstances.

Nous sommes ainsi ravis de retrouver ce merveilleux quintuor, composé des frangins Dominique Leonetti (chant, guitare, depuis 1998), et Claude Leonetti (léode, depuis 1998), entourés de Vincent Barnavol (batterie, percussions depuis 2010), Romain Thorel (claviers, cor d'harmonie, depuis 2010) et Arnaud Beyney (guitare, depuis 2020).

En dépit de leur concevable fatigue, cette dernière date de tournée est assumée avec le brio que nous leur connaissons tous.

Je me suis délibérément placé en retrait, juste devant Ali, à la console, afin d'admirer le spectacle avec un recul salutaire. Après les trois récents concerts auxquels j'ai assisté dans les premiers rangs, cette sage position m'a permis de mesurer l'engouement du public. De surcroit, j'ai pu constater, une fois de plus ce soir, que la fosse avait des allures de baptistère. En effet, j'ai pu échanger des impressions avec de nouveaux adeptes qui ont découverts le groupe ce soir.

A l'instar de mes précédents rapports de leur tournée actuelle, je rappelle que leur programme présente dix-huit titres, en comptant les deux fantaisies finales interprétées au marimba. Leur plus récente parution, "11", demeure très représentée avec sept morceaux. Je me permets humblement de déplorer le retrait de "Égoïne" "La bétaillère" et " "Lagune grise" ; mon choix de sélectionneur de comptoir aurait retiré d'autres segments que ceux-là... Et quitte à faire de la place, nous serions nombreux à entendre sur scène des titres de la première décennie. Mais bon… On pourrait aussi regretter le retrait du morceau "Dans les Mains de Dieter", dont le solo final créé par Arnaud était époustouflant. Mais fort heureusement, celui-ci s'exprime désormais lors d'un non moins splendide solo à l'occasion de la séquence finale de la chanson "le Pleureur sous la Pluie". Décidément Arnaud, avec son immense talent et sa gentillesse remarquable, a pleinement pris sa place dans le groupe.

Les trois titres à paraitre en 2025, qui avaient été présentés lors de leur prestation au Loreley cet été, sont interprétés aussi. J'aime les trois, mais je ne cache pas ma préférence pour "Chaque jour…" dont le texte et les harmonies m'émeuvent particulièrement ! Cette introduction au cor d'harmonie me prend aux tripes. Ce thème cuivré, repris et accompagné par la Léode, est tout simplement poignant. Il se pourrait bien que ce soit, à mon sens, l'une des plus belles chansons écrites par Dominique, voilà c'est dit. J'aime beaucoup "Être et ne plus être" aussi. Nonobstant, tout cela est à placer en perspective avec mon admiration pour l'ensemble…

PROGRAMME

  1. Le lierre (Nos Ames Saoules, 2016)
  2. Sillonner des océans de vinyle (11, 2023)
  3. Dieter Böhm (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  4. Les chansons sont des bouteilles à la mer (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  5. L'homme volant (Le Fantastique envol de Dieter Böhm, 2020)
  6. Triste carnaval (11, 2023)
  7. Qui d'autre que l'autre (11, 2023)
  8. Quel dommage (à paraitre, 2025)
  9. Être et ne plus être (à paraitre, 2025)
  10. Chaque jour que le soleil fait (à paraitre, 2025)
  11. Mille rêves hors de leur cage (11, 2023)
  12. Parlons du temps (11, 2023)
  13. Le miroir aux alouettes (4603 Battements, 2011)
  14. Les courants ascendants (Tant que l'herbe est grasse, 2014)
  15. Le grand vide (11, 2023)
  16. Le Pleureur sous la Pluie (11, 2023)

RAPPEL :

  1. Neuf Mains autour d'un Marimba
  2. Dreamer (reprise instrumentale de Supertramp).

LAZULI a ainsi assumé sa part pour animer ce bouquet final.

Pour clore en beauté ce festival, et le rendre ainsi encore plus mémorable, nous sommes nombreux à avoir attendu en vain une séquence musicale improvisée qui aurait conjugué les talents de plusieurs artistes présents.

Fatalement, l'émotion est à son comble lorsque les lumières se rallument une ultime fois pour montrer toute l'émotion de l'Equipe de feu PROG EN BEAUCE. Les larmes coulent, les cœurs saignent, les sourires sont crispés par le sentiment d'une fin terrible à assumer. Le temps passe et tout a une fin…

En dépit de ce cadre déprimant, notre microcosme du microsome (les trois couples) ne peut pas faire l'économie de se rapprocher une dernière fois de Dominique et de ses complices. Ce faisant, cela nous permet de faire plus ample connaissance avec les parents de Dominique et de Claude, que nous avions juste aperçus une fois à l'occasion d'une édition NOTP en Allemagne. Des gens humbles et adorables. Je ne peux que reprendre ma conclusion précédente ; tels parents, tels fils.

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